Mai 2012
Résultats
du second tour de lélection présidentielle française
Circonscription du Liban
Nombre
dinscrits : 14.731
Nombre de votants : 8.880
Nombre de suffrages exprimés : 8.713
François Hollande : 2.759.voix soit 31,67.%
des suffrages exprimés
Nicolas Sarkozy : 5.954 .voix soit 68,33.% des suffrages exprimés
Octobre 2010
Conseiller de coopération et d'action
culturelle et attachée culturelle et audiovisuelle près
l'ambassade de France, Aurélien Lechevallier et Carole Prat
ont, en ce début de saison, succédé respectivement
à Denis Gaillard et Jany Bourdais.
Carole Prat semble déjà comme un poisson
dans l'eau dans les locaux de la Mission culturelle française.
Occupant auparavant divers postes à la mairie de Paris, la
diplômée de l'Institut d'études politiques de
Strasbourg et de l'École française des attachés
de presse se consacre par la suite - durant 13 ans - aux relations
culturelles internationales de la Ville lumière. «Paris
a des pactes d'amitié avec de nombreuses capitales à
travers le monde, dont Beyrouth, précise-t-elle. J'étais
en charge de l'opération "Paris Beyrouth en toutes
lettres", qui avait débuté en décembre
dernier et s'est concrétisée en avril, à l'occasion
de la venue à Beyrouth de Bertrand Delanoé. Une opération
qui a été menée dans le cadre du projet de coopération
autour de la Maison jaune entre les villes de Paris et de Beyrouth.»
C'est au cours de ses nombreux voyages, notamment au Brésil,
en Hongrie, en Russie, la Turquie ou en Algérie, que Prat met
en place différents projets. Travaillant d'abord avec des structures
étrangères et parisiennes, son champ d'action s'est
actuellement élargi pour s'étendre à l'ensemble
des institutions culturelles françaises. L'actuelle attachée
culturelle et audiovisuelle était donc en terrain familier
lorsqu'elle débarque en juillet et fait la connaissance de
tous les services culturels du pays: «J'ai eu l'occasion de
voir les actions déjà menées au Liban et d'avoir
une idée sur les perspectives d'échanges et de programmation
pour les années à venir», affirme-t-elle.
Deux
parcours, une même vision
Aurélien
Lechevallier, énarque et diplômé d'HEC et de Sciences-Po
Paris, confirme l'adage «(...) La valeur n'attend pas le nombre
des années.» Le jeune diplomate a déjà
à son actif un palmarès diplomatique intéressant.
Travaillant à l'ambassade de France de Bogota (Colombie) puis
au Quai d'Orsay, il sera pendant trois ans premier secrétaire
de l'ambassade à Washington. Actuellement, il est conseiller
de coopération et d'action culturelle près l'ambassadeur
et directeur de la Mission culturelle française. Aujourd'hui,
sa responsabilité couvre des domaines au-delà de l'action
culturelle, dont s'occupe Carole Prat. «Je suis en charge, précise-t-il,
du suivi des écoles françaises au Liban (35) et, conjointement
avec le ministère libanais de l'Éducation nationale,
de la coopération linguistique et du renforcement de la francophonie
dans les écoles publiques et privées libanaises. Je
collabore aussi avec mon attaché de coopération dans
beaucoup de projets pour renforcer les institutions libanaises comme
les Affaires étrangères, le Parlement libanais, la police
ou l'aéroport.» «Sans oublier, poursuit-il, le
droit de regard sur l'action menée par les coopérations
et les collectivités locales comme celles des mairies et des
départements français au Liban.» Et d'ajouter:
«Nous avons également un responsable pour le livre qui
s'occupe de toutes les médiathèques (à noter
qu'il y a neuf Centres culturels au Liban - le réseau le plus
dense et le maillage le plus étroit qui existe dans le monde
par rapport à la taille du pays et à la population,
signale le diplomate). »
À la tête de cette structure multiforme couvrant plusieurs
domaines, Aurélien Lechevallier est en étroite collaboration
avec Carole Prat afin d'organiser les événements au
Liban : faire venir les artistes français et promouvoir la
mobilité des artistes libanais en France, d'une part, et travailler
sur des projets de coopération avec les institutions culturelles
libanaises et établir des relations avec Radio-Liban ou les
différents médias, de l'autre. « C'est Carole
qui est en rapport avec les acteurs de la scène libanaise,
ajoute Lechevalier. Elle fait les propositions ainsi que le suivi
au quotidien.»
À travers cette présentation non exhaustive des fonctions
et des rôles se dessinent un grand enthousiasme et une véritable
passion. «Parce que ce n'est pas seulement notre travail qui
dicte notre action commune, mais notre caractère et notre personnalité
à tous deux, avoue Prat. Nous aimons aller vers les autres,
être à l'écoute et communiquer.» C'est pourquoi
tous deux abordent cette nouvelle carrière avec plein de projets
dans la tête, «même s'ils n'ont pas été
finalisés encore», diront-ils de concert.
Des moments forts
Le premier défi,
donc, qui se présente à ces deux «ambassadeurs»
de la culture est celui du Salon du livre francophone. Une date qui
marque chaque année le début de la saison culturelle
au Liban. «Si, depuis l'an dernier, le syndicat des importateurs
du livre est l'organisateur de ce Salon, nous travaillons, pour notre
part, en liaison très étroite avec cette institution,
dit Lechevallier. Nous signons ainsi l'ossature du programme et nous
tenons, en tant que Salon francophone, à avoir nos collaborateurs
belges, canadiens ou suisses
avec nous.»
«Notre intervention directe concerne, d'une part, l'invitation
des auteurs (il s'agira cette année de Laurent Gaudé,
prix Goncourt; Yasmina Khadra; Frédéric Lenoir ou encore
de Katherine Pancol, le best-seller de l'été, pour ne
citer que ceux-là). D'autre part, le thème cette fois
étant celui de la Méditerranée, nous organisons
un événement sur Albert Camus, grand penseur de cette
région, ainsi qu'une exposition venant d'Angoulême sur
la bande dessinée.» «Le tout agrémenté
d'une programmation musicale, ajoute Prat. Ainsi, avant les conférences,
en collaboration avec le Conservatoire national de musique, des intermèdes
musicaux à l'Agora permettront à des jeunes élèves,
accompagnés de leurs professeurs,
de déployer leur talent.»
Par la suite, l'année sera ponctuée de moments forts.
«Place à la jeunesse», disent en cur Prat
et Lechevallier. «Un des objectifs de l'année est de
focaliser l'énergie sur le potentiel des jeunes et cela en
leur permettant de s'exprimer dans différentes disciplines.»
En effet, la salle Montaigne pourrait se transformer en un grand atelier
accueillant les jeunes talents qui veulent dessiner, peindre ou encore
rendre hommage au mot, dans le cadre du Festival du conte organisé
avec le théâtre Monnot. «Ce que je souhaite, dit
Prat, c'est orienter ce lieu vers un large public. Qu'il vive et qu'il
soit ouvert à toutes les initiatives.» «Enfin,
si dans cet agenda culturel, la place de choix est réservée
à tous nos partenaires, comme Omar Rajeh et son festival Bipod,
les différents théâtres de la ville et le Basement,
certains projets seront menés par nous directement, dira l'attachée
culturelle, tout comme cette opération personnelle et directe
sur le mouvement et le théâtre de la rue.
Par ailleurs, deux grands événements sont encore à
l'étude: l'un autour de l'uvre de Rabelais, Gargantua,
et l'autre une exposition de la mode française (à l'occasion
de l'anniversaire d'Esmod France) qui mettrait en avant l'artisanat
libanais.
Mais tout cela est encore à l'état embryonnaire.»
«Nous continuons à suivre notre logique de partenariat,
car notre objectif n'est pas de planter un drapeau français
et de crier Cocorico, conclut Aurélien Lechevallier, mais de
tisser des liens durables avec nos partenaires. À travers ces
initiatives, c'est la visibilité et la lisibilité adaptées
au goût libanais qui sont recherchées.»
Pour sa part, Carole Prat ajoutera que la culture au Liban est un
grand chantier «que nous prenons à bras-le-corps. L'important,
c'est d'être à l'écoute et de pouvoir transformer
ces énergies en événements.»
Mars 2009
Présentation à la presse de lexposition
« La France au Liban »
À
l'approche de l'événement économique majeur que
représente l'exposition « La France au Liban »,
une conférence de presse s'est tenue le 19 Février à
la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et
du Mont-Liban (CCIAB) pour annoncer le lancement imminent du Salon.
Le président de la CCIAB, Mohammad Choucair, dont c'était
d'ailleurs la première apparition publique depuis son élection,
en a profité pour dévoiler à la presse la liste
des exposants jusque-là confirmés, ajoutant que leur
nombre (environ 150) devrait très certainement augmenter d'ici
au mois prochain. Pour rappel, « La France au Liban »,
exposition qui se tiendra sur une superficie de 6 000 mètres
carrés au BIEL du 17 au 21 mars, de 16 heures à 22 heures,
est le fruit de l'initiative directe des gouvernements français
et libanais, et des efforts menés conjointement par les services
économiques des deux pays. ... à charge de revanche,
bien sûr.
Fréderic Kaplan, chef des services économiques français
pour le Proche-Orient, a de ce fait confirmé la mise en chantier
de l'exposition « Le Liban en France » prévue pour
2011 à Paris. L'exposition couvrira des secteurs d'activité
« extrêmement larges », pour citer Nicolas Vassitch,
conseiller commercial de la Mission économique française
à Beyrouth, qui a assisté à la conférence
de presse en compagnie de M. Kaplan. Le but étant de mieux
faire connaître les produits de l'Hexagone et d'outre-mer (une
délégation polynésienne sera également
du voyage pour présenter les célèbres perles
de Tahiti), de renforcer les liens économiques entre les deux
pays et d'organiser de nombreux rendez-vous d'affaires pour établir
des partenariats commerciaux bilatéraux.
«
Les fruits de la coopération internationale »
Parmi les entreprises françaises qui participeront aux «
cinq jours sur l'art de vivre et les technologies françaises
» figurent ainsi certains des plus grands noms mondiaux : Babybel,
Blédina, Candia, Danone, Gerblé ... (agroalimentaire
et l'alimentaire), Pernod Ricard ou encore Taittinger (boissons et
spiritueux), Azzaro, Clarins, Lacoste, Sisley, Yves Rocher ... (cosmétiques
et parfums). Des secteurs aussi divers que l'ingénierie, le
transport aérien, l'énergie, l'électroménager,
l'édition ou la collecte et le traitement des eaux usées
seront également représentés par des entreprises
telles que ADP, Air France KLM, Total, Rowenta, Hachette ou encore
Dégrémont/Suez Environnement.
Face à ce grand nombre de participants d'envergure, M. Choucair
s'est félicité du fait que le Liban « commence
à récolter les fruits de la coopération internationale
». « Des fonds de placement régionaux et internationaux
trouvent désormais au Liban de nombreuses opportunités
d'investissement et un marché prometteur digne d'intérêt.
La stabilisation politique et économique au Liban a réveillé
un écho positif dans la région et dans le monde »,
a-t-il ajouté, exprimant enfin le souhait que « la France
au Liban » contribue à approfondir les relations «
ancestrales » unissant les deux pays.
Octobre 2009
Denis Pietton va succéder à André Parant en qualité
d'Ambassadeur de France
Le Liban vient
d'accepter la nomination de l'ambassadeur Denis Pietton à la
tête de la chancellerie française à Beyrouth,
en remplacement de M. André Parant, qui a déjà
quitté Beyrouth pour Paris depuis le 17 Septembre
Né le 11 juin 1956, M. Pietton est diplômé de
l'Institut d'études politiques et de l'Institut national des
langues et des civilisations orientales. Il a rejoint le ministère
français des Affaires étrangères en décembre
1986. Avant d'être muté au Liban, il était, depuis
octobre 2006, le chef de la mission diplomatique française
en Afrique du Sud.
17-18 Mars 2009
La visite officielle d'Etat du président
Sleimane en France
« Nous devrons, après les élections,
nous attaquer à la tâche de l'amendement des accords
de Taëf (...) N'ayez pas peur de ceux qui vous menacent (...)
Continuez à résister et à défendre la
révolution du Cèdre. »
À côté des traditionnels discours sur
l'amitié entre la France et le Liban, ce sont des propos vigoureux
et relativement neufs que le président Sleiman a fait entendre,
à Paris, lors de la deuxième journée de sa visite
d'État en France.
La journée a été marquée, en particulier,
par une spectaculaire montée des Champs-Élysées
en cortège officiel, sous les applaudissements et vivats de
centaines de Libanais agitant le drapeau national, sous un soleil
printanier.
Les thèmes de l'amitié séculaire entre les deux
pays et l'engagement de la France et de son peuple aux côtés
du Liban ont dominé les allocutions et les entretiens entre
le chef de l'État et ses hôtes, d'abord à la mairie
de Paris puis au palais du Luxembourg, siège du Sénat,
enfin au palais Bourbon, siège de l'Assemblée nationale,
où il s'est entretenu avec le président Bernard Accoyer.
Le président Sleiman a saisi l'occasion de sa présence
au palais du Luxembourg pour réaffirmer sa conviction que le
Liban devrait se doter d'un Sénat, à l'instar d'autres
démocraties dans le monde.
Le président libanais, qui s'adressait à un groupe restreint
de journalistes entre sa réunion avec le président du
Sénat, Gérard Larcher, et le déjeuner que le
maître de céans donnait en son honneur, a rappelé
les avantages du système bicaméral, expliquant qu'une
deuxième Assemblée d'élus libanais renforcerait
notre démocratie et assurerait une meilleure représentation
des Libanais.
Le président a rappelé que notre Constitution, après
Taëf, prévoit la formation d'un Sénat, et que sa
création chez nous « sera une expérience d'avant-garde,
et, en tout cas, utile pour créer un meilleur équilibre
au sein de l'État ».
« Cet équilibre, a-t-il ajouté, ne sera pas toujours
confessionnel, mais peut être également économique
ou régional. »
Et le chef de l'État de se dire convaincu que les Libanais
sauront créer un jour la commission chargée de l'abolition
du confessionnalisme politique, dont l'une des tâches sera de
mettre en place un Sénat.
Avec le sénateur Larcher, l'entretien a également porté
sur les élections législatives et sur le climat démocratique
et la transparence qui devront les marquer. De son côté,
le sénateur Larcher a rendu hommage à la fonction de
rassembleur du président.
Au
Pavillon Dauphine
Après un crochet par l'Assemblée nationale, où
il s'est entretenu avec le président Bernard Accoyer, le président
Sleiman s'est rendu à la grande réception donnée
en son honneur au Pavillon Dauphine par l'ambassadeur du Liban, M.
Boutros Assaker.
Devant plus de trois mille invités, le chef de l'État
a commencé par dire que le chemin de la réédification
du Liban avait commencé à Paris, à l'occasion
du sommet de l'UPM, en juin dernier.
Il a ajouté qu'il uvre, depuis, pour la concrétisation
du contenu de son discours d'investiture, notamment la réédification
de l'État avec le soutien des Libanais du pays et d'outre-mer,
dont il a fait l'éloge.
« Nous ramenons le Liban sur la carte politique internationale
», a poursuivi le président de la République qui
a estimé que le moment est venu pour que les Libanais demandent
des comptes aux gouvernants.
Et d'ajouter : « J'ai porté le cur et les soucis
du Liban hors de nos frontières et il était nécessaire
de rétablir nos relations avec l'étranger en commençant
par la Syrie. Aujourd'hui, le drapeau libanais flotte à Damas
et le drapeau syrien à Beyrouth. D'ici à un mois, les
deux ambassadeurs seront en activité dans leurs chancelleries
respectives. »
« Nous avons entrepris le tracé de la frontière
libano-syrienne et entamé l'étude du dossier des personnes
détenues en Syrie et des Syriens disparus au Liban, a-t-il
ajouté. Nous travaillons dans le cadre des Nations unies et
dans un esprit de coopération avec notre environnement arabe
et international, notamment les pays qui ont envoyé leurs fils
se battre aux côtés de l'armée libanaise pour
protéger le Liban. Nous avons participé au sommet de
Doha et à d'autres rencontres régionales, et notre cri
a été entendu. »
Une
lente normalisation
« Nous avons traversé la crise financière mondiale
et nos avoirs ont atteint aujourd'hui 21 milliards de dollars, a enchaîné
le président. Le processus de normalisation à l'intérieur
est lent, mais il se poursuit avec un certain nombre de faits positifs.
»
Pour le président, les élections législatives
auront lieu et le gouvernement de « l'unité et de la
lutte contre la corruption sera formé ».
Après avoir souligné « la cohésion entre
le peuple, l'armée et la résistance », et jugé
qu'en raison de cette situation « Israël n'osera plus attaquer
le Liban », M. Sleiman a réaffirmé que «
l'armée est restée et restera unie ».
« Notre pari se fonde sur les jeunes, notamment sur vous qui
êtes à l'étranger et qui participez à l'édification
et au développement de votre pays d'accueil. Nous devons après
les élections nous attaquer à la tâche de l'amendement
des accords de Taëf, afin de rétablir les prérogatives
et l'autorité du chef de l'État, qui doit lui seul parler
au nom du Liban, avec le soutien du gouvernement, des institutions
et du peuple », a-t-il ajouté.
« N'ayez pas peur de ceux qui vous menacent d'atteintes à
la sécurité et répondez-leur par votre vote au
prochain scrutin. Continuez à résister et à défendre
la révolution du Cèdre.
Le tribunal international est bel et bien lancé et il désignera
et condamnera les coupables qui ont commis des attentats et provoqué
des pertes en vies humaines »,
a encore dit Michel Sleiman.
Nazek
Hariri et Jacques Chirac
Le chef de l'État a clôturé sa deuxième
journée de visite officielle en France par un dîner de
travail restreint à l'hôtel Matignon avec le Premier
ministre François Fillon.
Signalons, pour finir, que le président Sleiman a eu l'occasion
de s'entretenir avec Mme Nazek Hariri, épouse du Premier ministre
assassiné, et l'ancien chef de l'État français,
Jacques Chirac.
Correspondance d'Elie Massboungi pour
LOJ
Honorez
le président libanais de votre présence sur les Champs-Elysées
le Mardi 17 Mars à 10 heures!
Sleiman chez Sarkozy, une visite très importante pour Paris
Les milieux proches du Quai d'Orsay qualifient la visite
d'État en France du président Michel Sleiman, prévue
pour lundi prochain, d'extrêmement importante et ajoutent qu'elle
permettra, tant au niveau des pourparlers officiels entre les chefs
de l'État français et libanais que des entretiens des
ministres libanais avec leurs homologues français (Faouzi Salloukh,
Mohammad Safadi et Ziyad Baroud), une réaffirmation du soutien
total de Paris au Liban et
à la politique d'entente, de réformes et d'ouverture
prônée par le président Sleiman.
Pendant ce temps, la communauté libanaise de Paris et des autres
régions de France se prépare à accueillir le
président Sleiman en participant à diverses manifestations
prévues dans le cadre du programme de sa visite d'État,
notamment la réception que donnera en l'honneur du président
Sleiman le maire de Paris, Bertrand Delanoë, dans les salons
de l'Hôtel de Ville, la grande réception de l'ambassadeur
Boutros Assaker au pavillon Dauphine et aussi lors de la traditionnelle
montée des Champs-Élysées mardi à 10 h.
De nombreux partis politiques libanais ayant pignon sur rue à
Paris et d'autres associations et organisations de la société
civile ont invité les Libanais de France à marquer leur
soutien au président Michel Sleiman.
Février 2009
Baudis : Le Liban, un modèle de diversité culturelle
Le
président de lInstitut du monde arabe (IMA), Dominique
Baudis, en tournée au Liban, a souligné à notre
confrère « LOrient-Le Jour » limportance
de lexistence dun pont culturel entre la France et le
monde arabe.
OLJ
: Quel était
le but de votre tournée au Liban ? Aviez-vous un message spécifique
à délivrer aux responsables libanais ?
D.B. : Le but de ma visite était
de rencontrer, dans le cadre de la coopération qui existe à
différents niveaux entre le Liban et la France, plusieurs responsables
libanais, notamment le président Michel Sleiman, pour lui témoigner
dabord de lestime que lui portent les Français,
surtout pour son rôle louable de maintien de léquilibre
après limpasse politique qui avait plongé les
institutions dans la paralysie durant deux ans, mais aussi pour discuter
des moyens susceptibles de renforcer davantage la coopération
sur le plan culturel entre les deux pays, maintenant que la vie institutionnelle
a repris son cours au Liban. Ma visite était également
destinée à participer au festival du MENA Cristal Awards,
qui se déroule au Liban pour la 3e année consécutive,
prouvant encore une fois la place prépondérante du Liban
dans la région sur le plan de la créativité publicitaire.
OLJ
: Comment
évaluez-vous la coopération qui existe aujourdhui
entre le Liban et la France ? Quel rôle lInstitut du
monde arabe (IMA) joue-t-il pour soutenir cette coopération
?
D.B. : Le Liban et la France partagent
une amitié datant de plusieurs siècles qui a mûri
au fil du temps, comme en témoignent les nombreux accords
de coopération sur les plans économique, politique
et culturel actuellement en vigueur. En ce qui concerne lapport
particulier de lIMA, nous avons organisé une série
dévénements au cours des dernières années
axés sur le Liban, dont la fameuse exposition « La
Méditerranée des Phéniciens De Tyr à
Carthage », organisée il y a deux ans en collaboration
avec le musée du Louvre et le Musée national libanais.
Le groupe a choisi de soutenir cette exposition dans le cadre de
son activité de mécénat pour, une fois de plus,
promouvoir la culture arabe et méditerranéenne auprès
des publics français et européen et de leur permettre
de mieux connaître la civilisation des Phéniciens,
leur extension, la géographie de leurs échanges avec
les peuples des rives du Nord et du Sud. Nous comptons organiser
prochainement un nouvel évènement visant à
promouvoir les créations des peintres, sculpteurs et autres
artistes libanais. Nous avons également signé cette
semaine, dans le cadre dun colloque organisé par la
fondation Safadi à lIMA sur lintégration
du Liban dans lUnion pour la Méditerranée (UPM),
un accord de coopération avec ladite fondation en vertu duquel
plusieurs colloques analogues seront organisés dans les prochains
mois à Paris et à Tripoli.
OLJ
: Pensez-vous
que laction menée par lIMA sera plus ardue ou
au contraire plus facile, au lendemain de la guerre contre Gaza
?
D.B : La tragédie de Gaza, que
nous avons douloureusement vécue au sein de lIMA, ne
fera que renforcer notre détermination à combattre
certains préjugés et à promouvoir davantage
la culture arabe. Le 1er février, un concert exceptionnel
au profit des victimes de Gaza, regroupant de nombreux artistes
dont Rachid Taha et Jamel Debbouz, sera ainsi organisé à
lIMA. Une exposition dartistes palestiniens est également
prévue pour cet été. Cet institut, qui uvre
depuis 20 ans à développer et approfondir en France
létude, la connaissance et la compréhension
du monde arabe, en dépit des nombreuses guerres et évolutions
politiques conjoncturelles dans la région, est résolu
à continuer ce combat avec la même ferveur. Notre travail
porte dailleurs déjà ses fruits comme en témoigne
la visite chaque année de près dun million de
personnes à lIMA.
OLJ
: Vous
avez été journaliste à la radio et à
la télévision libanaise entre 1971 et 1973. Quel regard
portez-vous sur le Liban 36 ans plus tard ?
D.B : En effet, cest au Liban
que jai appris mon métier de journaliste, et cest
grâce à ce pays que jai pu comprendre avec plus
de profondeur la structure politique et sociale du Moyen-Orient.
Cela ma permis, en partie, de devenir plus tard reporter pour
la première chaîne française dans la région.
Même après avoir quitté le Liban au début
de la guerre civile, je nai jamais vraiment rompu le lien
avec ce pays, que je considère comme ma deuxième patrie.
Jai toujours été fasciné par cet attachement
inébranlable à la vie quont les Libanais, et
qui na jamais fait défaut même dans les moments
les plus durs de leur histoire contemporaine. Après trois
décennies teintées de violence, dattentats,
doccupations mais aussi de soulèvements populaires
et de libérations, je regarde le Liban et son avenir avec
beaucoup despoir. Les Libanais ont réussi à
survivre à toutes ces épreuves. Finalement, ce qui
ne nous tue pas nous rend plus fort.
Article
de Bachir EL-KHOURY
Janvier 2009
Sarkotour au Levant
Dans sa quête existentielle comme sauveur du monde,
le Rais Sarkozy fera une tournée dans la région les
5 et 6 Janvier. Si la date du 6 était sur les tablettes depuis
longtemps afin de présenter ses voeux aux armées à
l'occasion d'une visite aux forces françaises de la FINUL au
sud-Liban, le passage du 5 entre Egypte Palestine et Israel a été
mis dans l'agenda suite à l'attaque démesurée
d'Israel contre le peuple palestinien de Gaza.
Après avoir reçu la ministre israelienne des Affaires
Etrangères à Paris le 1er Janvier (photo ci-dessus),
on déplorera que Nicolas Sarkozy visite encore Israel avant
le Liban. Rien n'est en effet innocent dans l'ordre protocolaire qui
orchestre ces voyages...Nicolas Sarkozy honorerait-il le pays du cèdre
en y passant la nuit du 5 au 6? rien n'est moins sûr car il
peut aussi témoigner se sentir plus en sécurité,
comme "un peu plus à la maison" en optant pour l'état
hébreu: quand l'argument sécuritaire rejoint l'affectif,
il n'y a plus qu'à s'incliner...
Pas de doute, Mr Sarkozy assume en cela sa politique de rupture avec
son prédecesseur!
A peine débarrassé de la fonction de président
de l'Europe, le président français prend donc son baton
de pélerin en espérant faire entendre sa voix. La sienne,
car en relégant ses voeux aux armées françaises
après des contacts répetés et assidus avec les
dirigeants israeliens, il met le doute et jette le trouble sur sa
représentativité réelle de l'ensemble de la nation
française en démontrant une fois de plus son réel
penchant naturel.
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Le quotidien «Al Hayat» a rapporté que le président
français Nicolas Sarkozy rendra visite au Liban le 6 janvier
prochain et rencontrera son homologue libanais Michel Sleiman, précisant
que «cette visite n'englobera pas la Syrie». Au cours
de sa visite, Sarkozy rencontrera les hauts responsables libanais
et se rendra au Sud Liban pour rencontrer à l'occasion des
fêtes de fin d'année les forces françaises opérant
dans la Finul. Le quotidien a souligné que les pourparlers
entre les deux présidents seront axés sur deux principaux
points. Le premier sera la préparation de la visite officielle
du président Sleiman à Paris les 16 et 17 Mars, une
visite qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération
entre les deux pays. Quant au deuxième sujet de discussion,
il concernera l'état de la conduite des relations libano syrienne
à la lumière de l'accord conclu à Paris entre
Sarkozy et Assad en Juillet dernier. Le quotidien a noté que
Sarkozy examinera de près l'ampleur de l'application des engagements
pris par le président Assad au sujet de l'amélioration
des relations libano syrienne.
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