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Les hommes politiques français
et le Liban: un révèlateur de la pensée

Portrait de personnalités francophones

Le site de soutien à Nicolas Sarkozy au Liban
Les présidents Sarkozy et Sleimane, Beyrouth, 7 Juin 2008
Visite "express" de Nicolas Sarkozy au Liban, le 7 Juin 2008

Exclusif:
Sept questions pour mieux aborder la personnalité de Nicolas Sarkozy avec une approche bi-nationale

Entretien accordé à LibanVison par le journaliste franco-libanais
Ali Nasseredine (notre photo ci-dessous), ancien conseiller municipal de la ville de Neuilly, dont Nicolas Sarkozy fut maire, suite à l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.


LBV: Mr Ali Nasseredine, pouvez-vous rappeler aux internautes dans quelles
circonstances vous avez été amené à être proche et donc bien connaitre NS,
le nouveau président élu de la république française?

AN: Aux temes des élections de 1995 Jacques Chirac a été élu Président de la
République.
J'ai présidé le comité de soutien franco-libanais pour l' élection de
Jacques Chirac.
Peu après je me suis présenté sur la liste chiraquienne pour les élections
municipales à Neuilly sur Seine.
J'ai été élu en tant que conseiller municipal. En fait, j'ai été touché par
le discours très enthousiaste de Nicolas Sarkozy qui a, de suite, souligné ma présence au sein du Conseil dans lequel je me
suis senti bien accueilli. Après quelques mois il m'a donné une délégation
: celle des nouveaux administrés (c'était une première pour un membre du conseil qui vient d'être élu). J'ai apprécié cette distinction qui m'a rapproché de Nicolas Sarkozy.
Ce mandat a duré 6 ans et m'a donné l'occasion d'avoir des contacts privilégiés avec lui. J'en garde de très bons souvenirs.

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LBV: Quels sont les traits de caractère qui vous ont le plus marqué chez NS
à cette époque?

AN : On peut dire que j'ai ressenti sa capacité de séduire au premier abord mêlée
d'une volonté de convaincre et s' attirer, même, ses adversaires politiques.
J'ai vu un homme charmant et charmeur et surtout libre : Il n'accepte pas d'être prisonnier de n'importe quelle amitié même celle la plus ancienne ou la plus proche. D'autre part , j'ai déjà dit à l'époque qu'il réussirait sa démarche vers le sommet et qu'il deviendrait un homme d'état de premier plan.

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LBV: Le 14 Janvier dernier, NS lors de son intronisation comme candidat
affirmait avoir changé profondément. Sur quel plan croyez-vous en cette métamorphose en comparaison avec l'époque ou vous en étiez très proche?

AN: Nicolas Sarkozy a changé effectivement profondément. Je l'ai remarqué dans
sa façon de conduire les débats avec Ségolène Royale c'est à dire avec calme et modération. Il semble plus à l'écoute et plus solide dans ses exposés donc plus
convaincant.

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LBV: Avez vous été surpris par les craintes ou les carricatures dont il a pu être l'objet notamment lors de la campagne électorale?

AN : Vraiment oui : Je suis étonné par les manoeuvres de ses adversaires pour
détruire son image jusqu'à mettre le doute de sa citoyenneté. Je n'ai pas
remarqué qu'un autre candidat ait subi le même sort. Il semble que ses
adversaires n'aient pas compris que ce genre d'attitude le rende plus fort.

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LBV: Entre héritier du parti gaulliste et sympathie prononcée pour Israel,
l'image de NS dans les pays arabes semble équivoque. Comment entrevoyez-vous le début de son mandat à ce niveau?

AN :
Il faut admettre que le gaullisme ne présente pas une politique éternelle
bien que le Général de Gaulle reste un symbole non seulement pour le parti gaulliste mais pour tous les français ; les temps changent ainsi que la politique.
Au nom de la liberté sur laquelle Nicolas Sarkozy insiste il peut être l'ami
d'Israël sans être l'ennemi des pays arabes. Il n'y a rien d'équivoque mais il aura besoin de mieux connaître les pays arabes et vice et versa. Les rencontres entre lui et les chefs des états arabes vont changer l'image globale de Nicolas Sarkozy. Après tout, Nicolas Sarkozy est maintenant le Président de la République Française et les ntérêts de la France restent le premier de ses soucis. Quand j'ai connu Nicolas Sarkozy il avait l'ambition de jouer un rôle
historique, avec d'autres partenaires, dans le processus de paix entre Israël et les pays arabes et le fait qu'il est l'ami d'Israël peut vraiment aider à la réussite de sa démarche.

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LBV: Plus spécifiquement en ce qui concerne le Liban, quelle sera selon vous la différenciation majeure de la politique de NS vis à vis du Liban
par rapport au dernier quinquenat de Jacques Chirac?


AN : En ce qui concerne le Liban, je suis sûr qu'il suivra la politique de
Jacques Chirac. La rencontre entre Harriri et Nicolas Sarkozy qui a été préparée par Jacques Chirac et la photo révélatrice à l'issue de cette rencontre qui a été publiée dans les médias montrent l'importance de la politique de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du Liban en particulier la question du Tribunal International et la sécurité, l'indépendance et la démocratie du pays du cèdre.
La rencontre qui devait avoir lieu en dehors de l'Elysée a eu lieu dans le
Palais présidentiel à la demande de Nicolas Sarkozy.
C'est un signe de son engagement.

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LBV: Enfin, lorsqu'il parle d'union de la Méditerranée, croyez-vous que NS
intégre le proche-orient dans cette démarche politique énoncée avec force
le soir-même de son élection?

AN :
Nicolas Sarkozy a parlé d'Union de la Méditerranée dont forcement le
proche-orient doit faire partie. Cette union présente une importance capitale non seulement pour les pays de la méditerranée mais aussi pour la paix en Europe.
La prospérité économique, sans aucun doûte, sera alors au rendez-vous.
Il ne faut pas oublier que cette union va résoudre le problème de la
Turquie ainsi que sa demande d'intégrer l'union européenne.


Entretien réalisé à Paris le 15 Mai 2007


10 Mai 2007

Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac ont rencontré, ensemble, Saad Hariri, le chef de la majorité libanaise antisyrienne. Une façon de se passer le relais du dossier libanais, l'une des priorités de la politique internationale de Jacques Chirac. A l'issue de l'entretien, Saad Hariri assurait d'ailleurs que Nicolas Sarkozy lui avait donné des gages de "la continuité de la politique française au Liban".


Avril 2007
Sarkozy en semie-rupture avec Chirac?
le Liban ne serait pas sa seule préoccupation.
18-04-2007 - Voilà les libanais prévenus: à l’issue de sa rencontre avec le chef d’état égyptien Hosni Moubarak, le candidat de l’UMP à la présidentielle a affirmé vouloir continuer à mener une politique équilibrée de la France au Moyen Orient, si jamais il était élu président de la république.
Sarkozy a affirmé vouloir garantir la sécurité d'Israël et en même temps une patrie pour les Palestiniens, et vouloir l’indépendance du Liban, et l’entretien de relations de confiance avec les différents gouvernements arabes des relations confiantes.
Interrogé spécialement sur le dossier libanais, dont le président actuel Jacques Chirac s’occupe en tant que priorité, Sarkozy a annoncé que le Liban ne serait pas sa seule préoccupation. « Le Liban est très important à mon cœur or il n'y a pas que le Liban ; il y a le problème des Palestiniens, du développement d'un certain nombre de pays arabes (…) pour lutter d'autant mieux contre les forces extrémistes, parce que la réponse aux forces extrémistes, c'est le développement économique, c'est la formation, c'est l'éducation » a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy a également réclamé que les assassins de l'ancien Premier ministre libanais feu Rafic Hariri soient retrouvés et poursuivis, disant que c’est un engagement qu’il prend.



Interview exclusive de Nicolas Sarkozy accordée à l'hebdomadaire israélien Jerusalem Post édition française.

Edition du mardi 1er mai, n° 839 avec l'Agence NEWS Press

“Je défends le droit d’Israël à se protéger”

Nicolas Sarkozy, le candidat de l’Union pour un mouvement populaire, s’adresse aux Israéliens entre les deux tours. Etape choisie du sprint final

Propos recueillis par David Reinharc et Alexandre Del Valle

Les résultats du premier tour des élections présidentielles en France témoignent de la popularité de Nicolas Sarkozy auprès des électeurs franco-israéliens. 82 % ont voté pour lui. A la veille du second tour des élections, le candidat UMP a tenu à partager sa vision de la France, de l’Europe et du Moyen-Orient par le biais du Jerusalem Post édition française.

– Vous avez en Europe et ailleurs dans le monde l’image d’un homme de droite aux positions sécuritaires et libérales, sans oublier votre “atlantisme”, pro-israélien et pro-américain qui plaît à beaucoup aux franco-israéliens mais moins à la gauche européenne. Jugez-vous cette perception fidèle et juste ?
– Eh bien dites moi, je crois que vous n’avez rien oublié. Il y a là la liste complète des traits les plus caricaturaux généralement utilisés par tous ceux qui en général ne sont pas très bien intentionnés à mon égard. Cette perception n’est évidemment ni fidèle ni juste. J’ai voulu être le candidat d’une droite républicaine enfin décomplexée de ne pas être la gauche, d’une droite sûre de ses valeurs : le travail, l’autorité, la primauté de la victime sur les délinquants, l’effort, le mérite, le rejet de l’assistanat, de l’égalitarisme et du nivellement par le bas. Cela fait-il de moi un homme de la droite dure ?
Je me suis employé dans mes responsabilités ministérielles à combattre et à faire reculer une insécurité qui avait littéralement explosé sous le gouvernement de gauche de Lionel Jospin.
J’ai obtenu des résultats significatifs et j’estime qu’ils devront être confortés demain par une amélioration de l’ensemble du fonctionnement de la chaîne pénale, en particulier pour mieux lutter contre la récidive et le sentiment d’impunité des mineurs multi-réitérants. Cela fait-il de moi un homme aux positions sécuritaires ?
En matière économique, je suis avant tout un adepte du pragmatisme. Je crois aux libertés économiques. Je crois à l’économie de marché. Mais je sais aussi que le marché ne dit pas tout et ne peut pas tout. Je crois au volontarisme politique en matière industrielle et technologique, et je ne regrette pas d’avoir fait le choix d’intervenir pour sauver Alstom, une entreprise redevenue florissante. Cela fait-il de moi un libéral ?
Je suis viscéralement attaché à l’indépendance de la France et de l’Europe vis-à-vis de quelque puissance que ce soit. Et je déplore que l’Union européenne ne fasse pas preuve de davantage d’unité, de réalisme et d’autonomie dans ses relations économiques et commerciales avec les autres régions du monde, comme dans sa politique étrangère et de défense. Je ne vois pas là d’incompatibilité avec le fait de considérer les Etats-Unis comme une grande démocratie avec laquelle nous avons beaucoup de valeurs communes et des liens historiques indéfectibles. Pas plus que je ne vois d’incompatibilité entre la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer d’un Etat viable et le fait de considérer la sécurité d’Israël comme non négociable. Cela fait-il de moi un “atlantiste”, un “pro-israélien” et un “pro-américain” ? C’est une lecture qui à tout le moins manque de la plus élémentaire subtilité. La vérité, c’est que ceux qui disent cela sont des anti-Israéliens et des anti-Américains. Qu’ils s’assument au lieu de dénigrer les autres.

– Pouvez-vous dresser un bilan et une prospective pour le futur de l’institution du Conseil français du culte musulman et du dialogue entre le gouvernement français et le chef du conseil, Dalil Boubaker ?
– Je me suis effectivement fortement impliqué dans la création du CFCM, l’instance représentative des musulmans de France et de ses prolongements régionaux que sont les
25 CRCM. Pourquoi ? Parce que je préfère un islam de France, en phase avec les valeurs et les règles de notre République, à un islam en France qui resterait soumis à des influences étrangères.
Le CFCM rassemble les différents courants de pensées des musulmans et permet qu’un dialogue s’instaure entre eux, mais aussi, bien sûr, avec les pouvoirs publics et les autres composantes de la société française.
Concrètement, le CFCM s’occupe de la construction de mosquées, de la gestion des carrés musulmans dans les cimetières, de l’organisation des fêtes religieuses, de la nomination des aumôniers dans les hôpitaux, les lycées et les prisons, mais aussi de la formation des imams.
Le bilan du CFCM depuis sa création en 2003 est pour moi positif et encourageant. D’ailleurs, je suis persuadé qu’aucun gouvernement à l’avenir, quel qu’il soit, ne remettra en cause son existence et ses finalités.

– La sécurité et l’immigration sont les thèmes sur lesquels vous avez le plus travaillé en tant que ministre de l’Intérieur. Que pensez-vous de la directive européenne, qui porte à la fois sur l’échange des données entre les divers services d’intelligence et sur l’harmonisation des lois qui règlent l’arrivée des clandestins ?
– Vous faites sans doute allusion à la proposition de directive concernant le retour des immigrés en situation irrégulière. La Commission européenne a estimé qu’il était nécessaire de franchir un nouveau cap dans l’harmonisation des procédures d’éloignement.
C’est indéniablement une bonne chose, à condition toutefois que les Etats puissent conserver encore une certaine marge de manœuvre.
Quant à la coopération en matière d’échange d’informations entre les différents pays européens, je la crois indispensable, que ce soit pour lutter contre l’immigration clandestine, notamment au moyen du futur système d’information sur les visas, ou contre les réseaux de criminalité organisée qui prospèrent en exploitant la misère et le désespoir des hommes.
Plus largement, je souhaite que les Etats européens puissent aller plus loin demain dans l’approfondissement de la coordination de leurs politiques en matière d’immigration, d’asile et de contrôle des frontières. Dans mes responsabilités de ministre de l’intérieur, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de soumettre à nos partenaires des propositions en ce sens.

– Vous avez souvent déclaré vouloir revoir la loi sur la laïcité de 1905. Comment pensez-vous que celle-ci puisse être modifiée et vers quelle direction ?
– Il n’a jamais été question pour moi de toucher aux principes fondamentaux de la loi de 1905. Cette loi n’est pas une loi de prohibition mais une loi de clarification des relations entre l’Etat et les religions. C’est une loi de tolérance qui assure tout à la fois la liberté de conscience et la neutralité de l’Etat, autrement dit l’égalité des cultes devant la puissance publique.
J’ai simplement souhaité qu’une réflexion s’engage sur la nécessité de procéder à un nouveau toilettage, afin de prendre en compte une réalité nouvelle : le fait que la religion musulmane, qui est aujourd’hui devenue la deuxième religion de France après la religion catholique, était quasiment inexistante sur notre territoire en 1905. Je rappelle d’ailleurs que cette loi a été amendée à treize reprises ! Un rapport d’experts, qui m’a été remis en septembre dernier me recommandait d’aménager la législation afin de donner aux communes la possibilité, dûment encadrée, d’aider si nécessaire à l’investissement cultuel.
Si cette question mérite sans doute d’être étudiée, c’est notamment parce qu’il n’est pas juste que les fidèles de certaines confessions apparues récemment sur notre territoire rencontrent des difficultés pour pratiquer leur culte. Je ne pense pas néanmoins qu’il soit opportun de légiférer sans avoir auparavant obtenu un très large consensus. Pour légiférer sur ces questions délicates, l’accord de la grande majorité des Français et des différentes communautés cultuelles me semble indispensable.

– Vous savez que la question du Liban nous préoccupe beaucoup en tant que pays voisin. Au Liban, les soldats européens se sont conformés à la résolution de l’ONU pour une force multilatérale le long de la frontière avec Israël. Certains rapports des Nations unies signalent le réarmement du Hezbollah. Pensez-vous que la mission Finul doive être repensée afin d’être efficace ?
– La mission “Finul 2”, mise en place par la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, s’était vu confier un mandat réaliste, celui d’assurer un cessez-le-feu durable entre parties libanaises et Israël. Elle y est globalement bien parvenue jusqu’à aujourd’hui, sans aucun doute d’ailleurs parce que la France, sous l’impulsion vigilante de Jacques Chirac, avait exigé dès le départ que les conditions d’efficacité de l’action de la force internationale soient réunies : un mandat clair et renforcé par rapport à la Finul, des règles d’engagement prédéfinies.
Pour autant, l’équilibre reste fragile dans la région. Le désarmement des milices en particulier, fondamental pour la stabilité, doit rester un sujet majeur de préoccupation pour le gouvernement libanais. Plus qu’à la Finul 2, c’est à ce dernier d’organiser l’abandon des armes par les milices et d’empêcher le réarmement de certaines d’entre elles en assurant un véritable contrôle de la frontière syro-libanaise.
Ce qui est souhaitable, c’est que le processus politique libanais puisse redémarrer, que les Libanais reprennent pleinement leur destin en mains et retrouvent le chemin du dialogue interne. Le dépôt des armes aux autorités légitimes du Liban serait le meilleur gage d’un retour durable à la paix.

– Que pensez-vous du plan de paix saoudien lancé au printemps 2002 remis à l’ordre du jour, et plus particulièrement du “retour des réfugiés” comme “condition obligatoire*” ?
– Comme vous le savez, la France a soutenu depuis 2002 l’initiative saoudienne en faveur de la paix, comme elle a soutenu les efforts de tous ceux qui ont cherché à régler par la voie pacifique le conflit israélo-palestinien.
Pour ma part, je considère cette initiative, récemment relancée au sommet de Riyad, comme utile pour permettre la relance du processus de paix. Si l’on veut la paix et la stabilité, il faut bien commencer par se parler, en particulier entre voisins. On ne sortira de l’impasse actuelle que par une solution négociée, dont le sort des réfugiés est un élément.
Ceci étant dit, je suis évidemment soucieux de l’équilibre entre d’une part, le droit d’Israël à la sécurité et à la reconnaissance de ses voisins, d’autre part le droit des Palestiniens à un Etat. Je suis très profondément attaché à cet équilibre.
Il n’y a de solution viable et durable que dans la garantie qu’Israël ne se verra pas menacé dans son existence, mais aussi dans la réaffirmation de la vocation des Palestiniens à s’organiser en un Etat viable.

– La barrière de sécurité érigée par Israël relève-t-elle, selon vous, de l’article 51 de la charte des Nations unies, reconnaissant le droit de légitime défense d’Israël face aux attentats terroristes ? Pensez-vous que le Hezbollah devrait être inscrit par l’UE et la France sur la liste des organisations terroristes ?
– Vous le savez, je défends le droit d’Israël à se protéger contre les agressions extérieures, en particulier lorsqu’elles prennent la forme d’actes aussi lâches et aveugles que des actes terroristes. Mais les mesures prises ne doivent pas condamner la recherche d’un règlement négocié de la paix. Elles doivent être appropriées et proportionnées.
Par ailleurs, la paix d’Israël dépend aujourd’hui largement du renforcement des capacités de police et de maintien de l’ordre dans les territoires palestiniens. Elle dépendra demain du caractère viable de l’Etat palestinien, notamment de sa continuité.
S’agissant du Hezbollah, je comprends que l’on puisse se poser la question que vous évoquez compte tenu de l’attitude de cette organisation et des moyens auxquels il lui arrive de recourir. Je ne suis pas convaincu cependant de l’utilité d’avoir un tel débat dans le contexte libanais où il faut rechercher l’apaisement. Je ne peux qu’être favorable à l’application dans toutes ses dispositions de la résolution 1559, qui prévoit notamment le désarmement du Hezbollah. Si celui-ci est le parti politique qu’il dit être, qu’il se comporte vraiment comme tel et dépose enfin les armes.

– Vous souhaitez relancer la construction de l’Europe par un traité simplifié, à soumettre au Parlement par le biais d’une convention démocratique nommée ad hoc. Quelles sont les alliances que vous allez bâtir, avec vos partenaires européens, pour y parvenir ? Contre la Turquie en tant que membre permanent de l’UE, vous avez lancé l’idée d’une Union de la Méditerranée. Avez-vous une politique méditerranéenne ?
– Cela fera bientôt deux ans que l’Europe est en panne en raison du rejet par deux pays fondateurs, dont la France, du Traité constitutionnel européen. On peut le regretter, mais on ne peut pas faire autrement que d’en prendre acte et essayer d’imaginer des alternatives pour sortir ensemble de la crise actuelle. Car il ne sera pas possible de relancer l’Europe et de bâtir de grands projets européens pour préparer l’avenir avec les institutions actuelles qui n’ont pas été conçues pour une Union européenne à 27 membres.
Mais deux ans d’immobilisme, cela suffit. Quand le projet européen n’avance pas, il recule, et il recule d’autant plus vite que le monde évolue de façon accélérée et qu’il ne nous attend pas. Alors, en attendant des refontes plus ambitieuses qui ne pourront intervenir au mieux avant les prochaines élections au Parlement européen, c’est-à-dire pas avant 2009, je propose de reprendre sans tarder les dispositions les plus consensuelles de la première partie du projet de Traité constitutionnel. C’est que j’appelle le Traité simplifié. Je suis convaincu qu’un consensus entre les différents Etats membres peut être rapidement trouvé sur cette base. J’ai confiance dans la bonne volonté, le réalisme et le désir d’avancer de l’ensemble de nos partenaires.
S’agissant de la Turquie, c’est un grand pays et un grand allié pour lequel j’ai beaucoup de respect. Si je suis opposé à son adhésion, ce n’est pas parce que je suis contre la Turquie mais parce que je suis pour l’Europe politique. Il me semble en effet qu’il y aurait une contradiction fondamentale entre l’adhésion de la Turquie et le projet d’une Europe plus intégrée sur le plan politique.
L’Union européenne ne peut s’étendre indéfiniment et doit avoir des frontières. Et il me semble que pour des raisons historiques, géographiques et culturelles, la Turquie n’a pas vocation à se situer à l’intérieur de ces frontières. Sauf à ce que ces frontières soient communes demain avec la Syrie ou l’Irak, ce qui me semble difficilement acceptable. Je vous rappelle par ailleurs que lorsque la perspective d’une adhésion de la Turquie a été envisagée, c’était il y après de 45 ans et qu’à l’époque, il s’agissait d’adhérer à un marché commun, à une union douanière, pas à une union politique.
Je plaide donc pour l’établissement d’un partenariat stratégique, économique et aussi culturel privilégié avec la Turquie comme avec d’autres Etats du pourtour méditerranéen. L’union euro-méditerranéenne que j’ai proposée s’inscrit dans ce cadre. L’Europe à l’évidence, à commencer par la France et l’Italie, ne peut tourner le dos à la méditerranée qui est une donnée structurante de son identité comme de sa stabilité.

– L’Iran est une menace toujours plus imminente. Certains pays comme la France, l’Espagne ou l’Italie sont pour une ligne de dialogue plus accentuée par rapport à d’autres membres de la communauté internationale. Quelle est votre position par rapport au régime de Mahmoud Ahmadinejad ?
– Sur l’Iran, je veux être une nouvelle fois très clair. Il est inacceptable et dangereux que l’Iran se dote d’une capacité nucléaire militaire. Il appartient à l’Iran de rétablir la confiance sur la nature de ses activités nucléaires. C’est ce que le Conseil de sécurité des Nations unies a signifié à Téhéran en votant à l’unanimité la résolution 1737.
L’important dans cette crise est de maintenir la fermeté et l’unité de la communauté internationale face à cette épreuve de vérité pour sa détermination à contenir les risques de prolifération. C’est bien le sens de l’action des Européens depuis 2003. Cette politique de fermeté et de dialogue est aujourd’hui partagée par l’ensemble des membres permanents du Conseil de sécurité. C’est dans cette continuité que s’inscrira mon action si je suis élu.
S’agissant de M. Ahmadinejad, je vous rappelle les propos que j’ai déjà tenus sur son attitude et ses positions. Ses interventions appelant à la destruction d’Israël ou niant la réalité de la Shoah sont totalement inadmissibles et irresponsables.
Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’elles aient été partagées par une majorité d’Iraniens.

Entretien de Nicolas Sarkozy avec la Revue du Liban



Mars 2007

>> Sarkozy et la polémique du timbre israelien
Curieuse ingérence dans la Présidentielle française:
un candidat à la poste...israelienne

Il s'avère que la section UMP en Israel aurait fait imprimer un bon millier de timbre à l'effigie de N.Sarkozy en utilisant un service commercial payant de la poste nationale n'ayant pas de prix et n'étant pas mis officiellement mis en circulation selon le mouvement pacifiste "La Paix maintenant".


Participez à l'opération France24/Observer - LibanVision
Les résultats du 1er tour: au Liban, Sarkozy serait élu au 1er tour!


L'élection présidentielle 2007 vue du Liban

Le point sur la campagne de N. Sarkozy en arabe (6 Mars 2007)

Le Liban est un miracle...


28 février 2007- Une agréable surprise est venue du candidat de l’UMP à l’élection présidentielle française, Nicolas Sarkozy, qui s’est
clairement engagé, pour la première fois, lors d'une conférence de presse consacrée à la politique étrangère de la France, à défendre le Liban « avec beaucoup d’énergie » au cas où il serait destiné à devenir le futur locataire de l’Élysée.
« C’est un miracle le Liban, on ne peut pas le laisser mourir », a lancé M. Sarkozy en réponse à une question de L’Orient-Le Jour, avant de s’assigner trois priorités : la poursuite jusqu’au bout de l’enquête internationale, le respect par la Syrie de la souveraineté libanaise et le désarmement du Hezbollah.


Bon à savoir:
Un appel est lancé aux Français Juif de voter pour la candidature de Nicolas Sarkozy pour le bien d’Israël. >>> Lire

"Le soutien syllogique de Chirac à Sarkozy"
Le syllogisme permet de mettre en rapport dans une conclusion deux termes, le majeur et le mineur, au moyen d'un moyen terme. Le majeur et le mineur ne doivent apparaître qu'une fois chacun dans les prémisses, le moyen terme est présent dans chaque prémisse (puisqu'il permet la mise en rapport des deux autres termes) tandis que la conclusion expose le rapport entre le majeur et le mineur, de sorte que le syllogisme est un « rapport de rapports » (expression de Renouvier, Traité)
Jacques Chirac a voulu l'UMP, l'UMP a choisi Nicolas Sarkozy donc il soutient naturellement Nicolas Sarkozy. Si son soutien est logique politiquement parlant, sa forme syllogique en dit long sur la pensée profonde du président; En fait, il pouvait difficilement faire moins et le candidat Sarkozy devrait bien s'en satisfaire car il permis de penser qu'un soutien trop appuyé l'aurait finalement embarrassé. Il est en effet bien délicat d'être un héritier en rupture... Nous sommes là au coeur de l'ironie politicienne dont les français sont las.
Même Claude Chirac, la fille influente du président, tout comme des chiraquiens affichés tels Patrick Sébastien ou Vincent Lindon, expriment chacun à leur façon leur sympathie ou leur soutien au candidat François Bayrou qui apparait aujourd'hui comme le recours le moins éloigné politiquement pour battre Nicolas Sarkozy.On peut bien atteindre 30% au premier tour, plus difficile est de rassembler 50% au second et un face à face Sarkozy/Bayrou en ferait sans doute jubiler plus d'un dans le camp des Chiraco-villepinistes...Il n'y a qu'à se reporter au sondage que nous réalisons depuis le 13 Mars, au lendemain du ralliement déclaré de Dominique de Villepin, sur les intentions de vote de cette catégorie d'électeurs: Bayrou draine autour de 40% des intentions de vote alors que Ségolène Royal obtient un score au moins égal à celui de Nicolas Sarkozy autour de 25%!
Il apparait donc rassurant que les électeurs décryptent avec aisance les subtilités du jeu politique et les convictions profondes de ses acteurs au-delà de leurs déclarations formelles. Les électeurs du suffrage universel sont bien aptes à déceler l'intérêt de l'usage du syllogisme ce qui montre combien notre démocratie n'est finalement pas si indigne de ses ancêtres grecs.

JMD


Sujet : Des libanais dénoncent Sarkozy.

Lettre ouverte à M. Nicolas Sarkozy Ministre d’État, ministre de l’Intérieur
( Vendredi, 21 juillet 2006 )

Monsieur le Ministre,

Vous n’avez eu de cesse depuis votre engagement dans la pré-campagne présidentielle à vous présenter comme un homme nouveau, répudiant des pratiques du passé largement contributives, selon vous, du discrédit de la classe politique en France.

Sur le plan international, vous vous étés présenté lors de votre émission sur TF1, dimanche 16 juillet 2006, à l’occasion du lancement de votre ouvrage d’été, comme un ami d’Israël.

Nous en prenons très volontiers acte de vos démarches et prises de position.

Toutefois, en tant que citoyens français, nous vous serions infiniment gré de nous apporter les précisions suivantes sur des sujets qui posent problème à tous ceux qui comme vous sont soucieux de la bonne gouvernance de la France :

Alors que l’armée israélienne a commencé à mobiliser, vendredi 23 juillet, ses réservistes pour la poursuite de ses opérations contre le Liban, comment envisagez-vous de concilier les engagements de votre conseiller pour les affaires des sans papiers, M. Arno Klarsfeld, et ses obligations militaires en sa qualité de réserviste de l’armée israélienne ?

Concilier ses obligations militaires vis à vis d’Israël et ses fonctions auprès d’un membre du gouvernement français ?

Pensez-vous que M. Klarsfeld pourra continuer à conseiller utilement son ministre depuis le sud Liban, entre deux roquettes, et mener de pair ses activités militaires au Liban démoli par cette même armée israélienne ?

Le Conseil d’État , conseiller juridique du gouvernement français, a-t-il été saisi pour qu’il se prononce sur le caractère juridique de cette situation qui, de fait, entraîne la France dans une situation de guerre, via Israël, contre des pays tiers ( aujourd’hui le Liban et la Palestine ), demain probablement d’autres.

Aussi, dans le domaine de la régularisation des "sans papiers", vous avez exigé comme préalable à leur régularisation qu’ils rompent tout lien avec leur pays d’origine. Toutefois, dans le même temps, vous embauchez un français de souche qui, plutôt que de servir le drapeau de son pays, effectue son service militaire dans un pays étranger, en l’occurrence Israël, non en exerçant une option de nationalité mais en demandant sa naturalisation.

Considérez vous que cette dualité de situation juridique à des postes de responsabilité politique serait sans préjudice sur la visibilité et la crédibilité de la diplomatie française dans la zone ?

Monsieur le Ministre,

Nous vous remercions de toute l’attention que vous porterez à nos interrogations légitimes, espérant vivement que vous contribuerez par la pertinence de la haute idée que vous vous faites de la France, notre pays commun, à dissiper nos troubles et à nous montrer le chemin de la cohérence intellectuelle et morale au service de la collectivité nationale.

Très respectueusement.

1 - René Naba, Journaliste-écrivain Dernier ouvrage paru "Aux origines de la tragédie arabe" ( Éditions Bachari, juin 2006 Paris ) Auteur notamment "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français" ( Harmattan 2002 ) " Rafic Hariri, un homme d’affaires premier ministre " ( Harmattan 2000 ).

2 - Al Faraby, Ecrivain "Quand on a peur, on perd la vue" ( Ed. La société des écrivains, ISBN 2-7480-2364-1 )


2 Février 2007
Le candidat à la présidentielle a reçu les Français d’origine libanaise
Sarkozy rend hommage au Liban et appelle au désarmement du Hezbollah



Le ministre français de l’Intérieur et candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, a rencontré dans les salons de son ministère, place Beauveau, près de trois cents Français d’origine libanaise et des Libanais résidant en France.

Le ministre-candidat a rappelé dans un mot de circonstance les liens séculaires et indéfectibles qui unissent le Liban à la France et réaffirmé son soutien au Liban face aux dures épreuves qu’il ne cesse de subir, notamment la guerre des 34 jours de l’été dernier.
Le chef de l’UMP s’est en outre déclaré favorable à la politique menée par le président de la République, Jacques Chirac, à l’égard du Liban. Il a notamment souligné la décision de M. Chirac de tenir la conférence Paris III qui a abouti, a-t-il dit, « à une aide consistante de près de huit milliards de dollars ».
Après un rappel de l’histoire du pays du Cèdre, des Phéniciens à nos jours, le candidat de l’UMP a fait l’éloge du peuple libanais « qui symbolise dans sa région et dans le monde la coexistence entre les religions et les cultures ». Il a également tenu à rendre hommage à la diaspora libanaise présente sur tous les continents.
Il a d’autre part ajouté que les Libanais venus en France au cours de la guerre de 75-90, et qui s’y sont installés, ont contribué à l’essor de la France et ont pu donner un exemple de réussite, et ce dans les divers domaines où ils se sont intégrés.
Le Liban s’est imposé, a dit notamment M. Sarkozy, « il est le cœur battant de la culture arabe dont il incarne les valeurs de tolérance et d’ouverture grâce à la presse qui s’y est développée et qui a rayonné dans le monde arabe ».
Sur la guerre de cet été, le ministre a réaffirmé la position qu’il avait exprimée à l’époque, qualifiant les opérations militaires israéliennes de « disproportionnées par rapport aux causes du conflit ». Tout en rappelant qu’il se considère comme un ami d’Israël, il a indiqué que cela ne signifie pas qu’il ne faille condamner la politique et les actes de l’État hébreu, notamment à l’égard du Liban et du peuple libanais.
Il a exprimé son fort soutien au gouvernement de M. Fouad Siniora qui est, a-t-il rappelé, parfaitement légitime puisqu’il est issu d’élections libres. Il a en outre appelé à la stricte application des résolutions du Conseil de sécurité, notamment celle qui requiert le désarmement des milices. Il a aussi invité le Hezbollah à abandonner ses armes et à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité en intégrant le système politique libanais. « Malgré les tensions régionales, a poursuivi le ministre, le Liban est resté attaché aux valeurs démocratiques et a suscité au cours de ces dernières années l’admiration du monde entier pour avoir recouvré sa liberté et sa souveraineté. »
Dans ce cadre, Nicolas Sarkozy a condamné les interventions des pays voisins dans les affaires intérieures libanaises et les attentats qui ont coûté la vie à des dirigeants et des journalistes libanais « qui ont payé cher », a-t-il dit, leur courage politique. M. Sarkozy a souligné que « les criminels doivent être punis ».
Interrogé par L’Orient-Le Jour sur une éventuelle visite au Liban, « avant ou après » son éventuelle élection à la présidence de la République, le candidat Sarkozy a promis de se rendre au pays du Cèdre « après ».


Nicolas Sarkozy écrit au Professeur Roland Asmar
Lettre de Nicolas Sarkozy au Professeur Roland Asmar,
Président de l'association médicale franco-libanaise
Le 21 juillet 2006

Nicolas Sarkozy accueillant un groupe d'enfants libanais  le 28 Juillet 2006 0 Roissy

Monsieur le Président,

En déplacement à l'étranger, je n'ai pu vous recevoir personnellement hier soir, comme je l'aurais souhaité. Je tiens à vous confirmer les propositions que vous a faites, à cette occasion et en mon nom, mon directeur de Cabinet.

Comme vous le savez, je suis un ami du Liban. Et je tiens à ce que le Liban et la France préservent la relation si spéciale et si précieuse, tissée au fil des siècles, qui les unit. J'ai eu du reste l'occasion de rappeler, depuis le début de la crise, le prix que j'attache à l'unité et au respect de l'intégrité du Liban.

Profondément touché par le drame qu'endurent les populations civiles libanaises, j'ai décidé, en ma qualité de Président du Conseil général des Hauts de Seine, d'inviter 60 enfants libanais à passer l'été en France, à compter de la semaine prochaine.

Il s'agit d'enfants souvent traumatisés par les bombardements, parfois en situation de déplacés, originaires de toutes les couches sociales et confessionnelles du Liban, en particulier du Liban Sud plus touché que les autres zones du pays. L'objectif est de permettre à ces enfants de sortir du contexte de guerre et de passer un été de paix. Leur séjour comprendra des activités de loisirs ainsi que des excursions sportives et culturelles dans la région parisienne.

Pris en charge par le Conseil général des Hauts de Seine, ce projet ne pourrait être possible sans la mobilisation des associations au Liban. Je vous remercie vivement d'avoir bien voulu œuvrer à cette fin. J'ai donné des instructions à mes services pour que toute diligence soit faite afin que nous puissions accueillir les enfants dans les tout prochains jours. Toute la population des Hauts-de-Seine sera heureuse de pouvoir tenter de leur donner un peu de bonheur.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l'expression de ma parfaite considération.

Nicolas SARKOZY

Nicolas Sarkozy vu par Ali Nasseredine

Nicolas Sarkozy
Né le 28 Janvier 1955, Avocat à la cour d'appel de Paris, Nicolas Sarkozy devient maire de Neuilly sur Seine en 1983 puis député de la 6ème circonscription des Hauts-de-Seine en 1988 jusqu'en 2002.(Fin du mandat au 07/06/2002 suite à sa nomination comme membre du gouvernement Raffarin).
Proche conseiller de Jacques Chirac, il choisit néanmoins de soutenir Édouard Balladur dont il est le ministre de l'économie et du budget et porte-parole du gouvernement jusqu'à la campagne présidentielle de 1995 . En 1999, il est chargé de mener la liste RPR-DL aux élections européennes suite à la démission de Philippe Séguin à la tête du mouvement gaulliste.

Suite à l'élection de Jacques Chirac comme Président de la République, il est depuis le 7 Mai 2002, le Ministre de l'intérieur français le plus populaire que la Vème République ait jamais connu.


Un homme "déterminé"

>>> Ses livres:

1994: Georges Mandel, moine de la politique
1995: Au bout de la passion, l'équilibre
2001: Libre

Pour mieux comprendre cet homme et son parcours nous vous proposons une tentative d'explications à travers un entretien avec un homme qui l'a cotoyé de près durant plus de 5 ans, Ali Nasseredine, journaliste libanais installé à Paris depuis plus de 20 ans.

Nouveauté

Parution fin Mars 2004 de
"SARKOZY - AU FOND DES YEUX
de : "Nicolas Domenach"

aux Editions Jacob Duvernet



Ali Nasseredine

>>> Suite

LBV: Sur un plan un peu plus "people", est-il possible d'aborder la présence et l'influence éventuelle de son épouse, Cécilia, illustrées très récemment par un reportage sur France2: ce fait est-il nouveau ou comme certains l'évoquent, purement opportuniste ou avez-vous au contraire déjà pu constater l'implication de Madame Sarkosy dans l'action politique de son mari au travers de l'exercice de son mandat municipal?

Ce phénomène n'est absolument pas nouveau.Cécilia Sarkozy a toujours joué un grand rôle de soutien moral mais aussi logistique dans l'action de son mari au niveau municipal.J'ai pu le constater de manière très fréquente durant toute la période ou j'étais conseiller municipal de Neuilly.La principale différence est que compte tenu de ses fonctions actuelles, cette présence est évidemment davantage médiatisée, mais encore une fois, elle n'est pas du tout le fruit d'une quelconque démarche opportuniste comme certains peuvent parfois le laisser sous-entendre...


> Une Femme de l'ombre à la lumière:
Cécilia Sarkozy
Un article du Monde après le reportage du Magazine "Envoyé Spécial" sur France2.

> Nicolas Sarkozy,
un Ami du Liban

LBV: Pour conclure cet entretien et le replacer plus précisément dans le cadre de notre média, pouvez-vous nous préciser l'intérêt que porte Nicolas Sarkosy au Liban et au peuple Libanais, la nature de ses liens d'amitié avec le pays et ses communautés et pourquoi pas l'existence d'un projet de voyage au pays du cèdre dans les mois à venir?

Nicolas Sarkozy s'est toujours tenu informé de la situation libanaise. Il faut dire que la commune de Neuilly comporte environ un millier de votants de français d'origine libanaise, ce qui, outre la période ou j'étais moi-même membre du conseil municipal était de nature à lui faciliter cette volonté d'information.
A titre symbolique et pour enraciner les liens d'amitié entre Neuilly et les libanais, il convient d'ailleurs de rappeler que Nicolas Sarkosy planta un Cèdre du Liban sur le territoire de la commune il y a quelques années.
En ce qui concerne enfin un éventuel déplacement au Liban, je n'ai pas écho jusqu'à présent d'un tel projet, mais je pense que si l'opportunité d'un évènement ou d'une invitation mêlée à une disponibilité dans un emploi du temps particulièrement chargé, comme peuvent le constater tous les français, se présentait, je suis certain que Nicolas serait ravi de consacrer quelques jours pour connaitre ce merveilleux pays de l'intérieur.

LBV: Cher Ali Nasseredine, permettez-nous au nom des lecteurs de LibanVision, de vous remercier chaleureusement pour avoir contribué à mieux leur faire connaitre au travers de la francophonie libanaise et de sa sensibilité particulière, Monsieur Nicolas Sarkosy.

Ce fut un grand plaisir pour moi que d'apporter cette modeste et sincère contribution et j'en profite pour encourager votre média qui contribue grandement à raffermir le lien entre les libanais et la francophonie en général.


Propos recueillis en Décembre 2002 par Karine Requena
et Jean-Michel Druart


> Voir aussi notre portrait

Dominique de Villepin




 

 

 

 

 

 




L'entretien de LibanVision avec
Mr Ali Nasseredine

LBV: Ali Nasseredine, pouvez vous nous rappeler dans quelles circonstances vous avez été très proche de Nicolas Sarkosy?

AN: J'ai été conseiller municipal entre 1995 et 2001 de la Mairie de Neuilly dont Nicolas Sarkosy était le premier magistrat.
En cette qualité, les fonctions de délégué aux nouveaux administrés de la commune me furent attribuées au sein du conseil municipal.

LBV: Au cours de ces années, avez-vous pu percevoir clairement ce qui peut différencier Nicolas Sarkosy des autres hommes politiques?

AN: Certainement; en premier lieu, je dirai que Nicolas est un homme qui se positionne et qui s'est toujours clairement positionné comme un homme appartenant sans ambiguité à la droite républicaine à une époque ou cela n'était d'ailleurs guère à la mode...
Ensuite, Nicolas Sarkosy est un homme qui met en application et exécute ses idées dès qu'il en a les moyens.Il fait d'ailleurs preuve d'un assez grand talent de persuasion et de communication pour pouvoir les obtenir!
Enfin, pour résumer, il est évident que c'est un homme très travailleur et courageux, au tempérament très actif et dont la préoccupation permanente de cohérence guide en priorité l'action.

LBV: Avez vous vite cerné chez lui des ambitions allant au delà des fonctions de Député-Maire qu'il occupait à l'époque?

Il fut maintes fois ministre et suffisamment jeune d'ailleurs, pour se prévaloir d'une ambition réelle et commune à tous les hommes politiques! Connaissez-vous un homme politique qui se contente vraiment des fonctions qu'il exerce, si ce n'est celui qui occupe les plus hautes fonctions? Sans doute Nicolas Sarkosy, compte tenu de son itinéraire et de son profil particuliers illustre t-il légitimement et mieux que certains cette ambition naturelle de l'homme politique en général.

LBV: Votre perception de l'action de Nicolas Sarkosy en tant que Maire de Neuilly ou en tant que Ministre de l'Intérieur a t-elle pu évoluer depuis le mois de Mai dernier ou il a pris ses fonctions au sein du gouvernement?

Absolument pas; bien au contraire!
depuis qu'il est Ministre du gouvernement Raffarin, j'ai pu constater, comme la plupart des français, une analogie quasi-parfaite dans l'exercice de ces deux fonctions.
Il n'a fait que renforcer cette image bien réelle d'homme rapide dans l'action et autant transparent que possible.Sans doute, sont-ce du reste des qualités que les français exigeaient depuis longtemps de la part des hommes politiques et qui en ont fait rapidement l'un des plus populaires en très peu de temps.

LBV: le 20 Décembre 2002, la décision de la Création du Conseil Français du Culte Musulman a été entérinée sous l'impulsion de Nicolas Sarkosy; que pensez-vous, en tant que libanais, de cette action particulière?

C'est la première fois qu'un Ministre de l'intérieur parvient à réunir l'ensemble des Musulmans de France et surtout leurs différentes sensibilités.
C'est clairement une chance historique pour les Musulmans de s'ancrer dans la République et ainsi une manière d'affirmer leur qualité de Français à part entière.Il faut d'ailleurs noter, pour la première fois, la présence depuis l'été dernier de personnalités issues de l'immigration musulmane au sein du gouvernement actuel.
Par cette action volontaire, Nicolas Sarkosy agit donc dans le respect de la plus pure tradition du Gaullisme Républicain.

LBV: concrètement quels changements cette évolution pourra t-elle apporter?

Premièrement, "l'importation" d'Imams non francophones ou en provenance de mouvances non républicaines sera clairement interdite et en second lieu, cette démarche marque la détermination de l'Etat français de débloquer pour les Musulmans de France les moyens de leur autonomie dans la concertation.

LBV: peut-on voir dans cette action des implications entre la gestion des affaires intérieures de la France et sa Politique extérieure?

On peut d'abord y voir l'opportunité de démontrer que les Musulmans de France s'affirment et s'affirmeront davantage comme une chance à la fois pour la France et pour le monde islamique en général.
Nicolas Sarkosy veut donc aider les musulmans de France à s'affirmer comme appartenant au socle de la République française mais aussi à constituer une sorte d'exemplarité au sein du monde musulman.
En cela, cette démarche, de part les échos qu'elle peut avoir à l'extérieur, notamment si des effets positifs tangibles peuvent se produire assez vite, ne peut que contribuer à donner à Nicolas Sarkozy une dimension internationale.Qui plus est, il s'agit d'un sujet assez sensible, ce qui en cas de succès ne ferait qu'accélérer cette tendance.

<<<<< Suite

Entretien accordé par N. Sarkozy au Figaro en Septembre 2003

Dans l'organisation du culte musulman en France, vous négociez aussi avec des radicaux. Où en est cette tentative de dialogue ?


Non, je ne négocie pas avec les radicaux : je dialogue avec la communauté des musulmans de France telle qu'elle est, dans sa diversité et sa réalité. Le Conseil français du culte musulman est constitué et représenté dans chaque région. Il y a 5 millions de musulmans en France. Que cela plaise ou non, c'est encore une réalité. Je crois à l'importance du spirituel dans la République. L'idéal républicain ne peut satisfaire à toutes les demandes de l'homme. Le droit de croire est un droit fondamental. Les musulmans ne sont pas au-dessus de lois, mais ils ne sont pas au-dessous non plus. Parce que j'ai su tendre la main, je peux être très ferme contre tout mouvement intégriste. Il n'y a jamais eu aussi peu de violence dans les banlieues qu'aujourd'hui. Les violences urbaines ont reculé de 22% depuis le début de l'année, sans qu'à aucun moment on ne parle de réflexe identitaire. Croyez-vous que cela soit le fait du hasard ? Certains nous promettaient pourtant le grand soir dans les banlieues. Qui ne voit le lien entre, d'un côté, l'ouverture sur un islam de France au grand jour et, de l'autre, la remise en ordre dans les quartiers sensibles ? Les deux vont de pair.

> Un site à visiter:
Communautarisme.net
"l'observatoire du communautarisme"

 




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