La France expose au Liban

Le dossier de

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au coeur du centre ville de Beyrouth, rue Foch


Rendez-Vous...Rendez-vous...Rendez-vous...
du 17 au 20 juin 2004

106 participants de divers secteurs au rendez-vous dans le
Centre Ville de Beyrouth, rue Foch: « La France expose »,
pour redonner aux Libanais le goût de ses produits

« La France expose »
Au fil de l'evènement...

Du 17 au 20 juin, la rue Foch du Centre-ville a battu pavillon français avec imagination et chaleur. Bien que l'on ne dispose pour l'instant que de premières estimations, les exposants comme les organisateurs s'accordent à dire que cette première édition de «La France expose» est une belle réussite. Pendant quatre jours, le cœur de Beyrouth a bel et bien arboré le drapeau tricolore. Bleu, blanc et rouge ont flotté fièrement dans cette artère de Solidere, bloquée pour l'occasion à la circulation. Pas moins de cent six stands pour quelques soixante-dix compagnies françaises représentées ont vanté la qualité et la créativité tricolores à un public libanais nombreux et plutôt réceptif.
On estime en effet, pour l'instant, que cette exposition a réuni les 100000 visiteurs espérés.


Bilan en quelques chiffres

Une étude effectuée sur les deux jours du week-end auprès de 100 visiteurs par l'agence Publicis.Graphics révèle que:
* 5% des visiteurs ont entre 14 et 18 ans.
* 6% des visiteurs ont entre 19 et 21 ans.
* 22% des visiteurs ont entre 22 et 25 ans.
* 28% des visiteurs ont entre 26 et 35 ans.
* 18% des visiteurs ont entre 36 et 45 ans.
* 21% des visiteurs ont plus de 46 ans.

Ces différentes tranches d'âge ont également donné leur avis sur la manifestation (notes sur 10):
* La moyenne des 14-18 ans est de 7,1/10.
* La moyenne des 19-21 ans est de 8/10.
* La moyenne des 22-25 ans est de 8,3/10. * La moyenne des 26-35 ans est de 7,5/10.
* La moyenne des 36-45 ans est de 8/10.
* La moyenne des plus de 46 ans est de 7,4/10.

55% des visiteurs interrogés habitent Beyrouth,
contre 45% venus du reste du Liban.
Lancée en début d’année, l’initiative « La France expose » va se concrétiser, du 16 au 20 juin, à la rue Foch, au centre-ville. Au cours d’une conférence de presse tenue le 8 Juin au Centre culturel français, l’Ambassadeur de France au Liban, Philippe Lecourtier, a déclaré que « cette exposition veut donner du relief aux relations économiques entre la France et le Liban (...) à travers un événement original qui se tiendra dans le cadre symbolique et prestigieux de la rue Foch ». « Il s’agit de redonner le goût de la France, notamment aux jeunes générations, et ce en allant à la rencontre du Libanais de la rue »,
a ajouté M. Lecourtier (en photo, ci-dessous).

>>> L'entretien accordé par l'Ambassadeur de France
à la Revue du Liban à la veille de "La France expose".


L’événement est organisé par Publicis Graphics, une société libanaise affiliée au groupe français Publicis au Moyen-Orient. Son PDG, Moustapha Assad, qui a présenté, supports visuels à l’appui, un aperçu de l’exposition, divisée en plusieurs stands, qui se transformeront en un échantillon d’une rue commerçante française. Ces stands seront investis par 106 participants représentant divers secteurs : l’agroalimentaire, les équipements de maison, l’automobile, les banques et les assurances, l’édition, le multimédia, les cosmétiques et les parfums, les télécoms, le transport, la mode, etc. M. Assad a précisé que la majorité des exposants sont des représentants de sociétés françaises au Liban, mais que plusieurs nouvelles entreprises profiteront de l’occasion pour faire leur entrée sur le marché libanais. Seront également au rendez-vous des délégations de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), de la Chambre franco-libanaise, de la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille-Provence (CCIMP) et de la Sopexa (Société pour la promotion des exportations agroalimentaires).
« Grâce à cette exposition, où l’on trouvera tout type de produits, nous souhaitons faire sortir la France de cette image de luxe et de produits inaccessibles », a affirmé le conseiller économique et commercial de l’ambassade, Patrick Manon, en marge du point de presse. La France est l’un des principaux partenaires du Liban, avec des exportations variant, selon les années, entre 600 et 800 millions d’euros. L’Hexagone détenait il y a cinq ans 10 % du marché libanais contre 8 % aujourd’hui, notamment en raison de l’émergence de nouveaux concurrents commerciaux. Les ventes libanaises restent quant à elles modestes, avec 30 millions d’euros par an. Quant au chiffre d’affaires des entreprises françaises représentées au Liban, il s’élève à 900 millions d’euros par an. À la question de savoir si la hausse de l’euro affecte de manière ou d’une autre l’achat par les Libanais de produits français, l’ambassadeur a affirmé qu’il « n’y a pas eu de changement majeur depuis la hausse de la monnaie unique », reconnaissant toutefois que la zone euro pèse sur le consommateur libanais. « Mais dans l’autre sens, a-t-il précisé, les exportations vers l’Europe bénéficient actuellement d’une meilleure rémunération. » L’inauguration de « La France expose » aura lieu le 17 juin, à 19h, à la rue Foch, qui sera fermée à la circulation jusqu’au 20 juin. Plusieurs activités culturelles seront organisées parallèlement à l’exposition commerciale : une exposition de photographies sur Paris depuis l’année 1900, une exposition de peintures au Musée Sursock (l’Orient des Méditerranéens) du 17 Juin au 31 Juillet, un concert de l’Orchestre symphonique national, et une participation spéciale de l’Olympique de Marseille, entre autres; sans oublier, bien sûr, la fête de la musique, le 21 juin, qui clôturera en quelque sorte dans la continuité cette succession de manifestations.


A l'occasion de "La France Expose", la rue Foch, fermée à la circulation automobile, sera parée de tous les atours traditionnels d’une rue commerçante de Paris dans laquelle les quelque 100.000 visiteurs attendus pourront, en toute quiétude, déambuler de boutique en boutique et apprécier les diverses animations qui s’y dérouleront quotidiennement.

Une grande exposition pour promouvoir la présence économique française au Liban

À l’initiative de l’ambassade de France, Publicis-Graphics Beyrouth, la filiale libanaise de Publicis, organise du 17 au 20 juin une manifestation baptisée « La France expose » pour promouvoir la présence économique et commerciale de la France au Liban.

« La présence économique française est certes significative, mais son image n’est pas à la hauteur de celle d’autres activités françaises, dans d’autres domaines, notamment culturels », dit Patrick Manon, conseiller économique et commercial de l’ambassade pour expliquer les motivations de l’événement. « Nous voulons donner un coup de projecteur sur les biens et les services français déjà présents au Liban et profiter également de l’occasion pour amener de nouvelles entreprises à s’intéresser au marché », ajoute le chef du Poste d’expansion économique.

Avec des ventes variant, selon les années, entre 600 et 800 millions d’euros, la France est l’un des principaux partenaires commerciaux du Liban. « À la différence de ses principaux concurrents, l’appareil exportateur français est représenté de façon équilibrée sur le marché libanais », note Patrick Manon. Les biens de consommation comptent pour un tiers des ventes, le secteur agricole et agroalimentaire pour 20 %, les produits intermédiaires pour 16 %, les carburants pour 13 %, les biens d’équipement pour 9 % et les véhicules automobiles pour 6 %. Toutefois, malgré « l’ancienneté et la densité » des relations entre les deux pays, ces ventes sont globalement en baisse, lente, mais régulière, depuis un certain temps. La France détenait 10 % du marché libanais il y a quatre-cinq ans, contre 8 % aujourd’hui.
Cette érosion s’explique par les incertitudes liées au contexte régional, par les difficultés économiques libanaises ainsi que par la montée en puissance de nouveaux concurrents commerciaux. « Les Libanais restent des acheteurs importants de produits français (avec une moyenne de dépenses de 150 à 200 euros par an chacun), mais les consommateurs se trouvent surtout parmi la population francophone », souligne Patrick Manon. L’un des objectifs de la manifestation est de présenter les produits français à d’autres franges de la population, telles que les jeunes « qui conservent dans leur esprit une image traditionnelle de la France ».

Plutôt que d’organiser un salon traditionnel de produits français, les services de l’ambassade ont préféré organiser une exposition différente qui touchera un large public. Le projet élaboré par la filiale du groupe Publicis consiste donc à aménager une centaine de stands dans la rue Foch (un nom tout à fait adéquat), au centre-ville.
« Nous attendons 60 à 80 entreprises », précise Patrick Manon qui compte à la fois sur les agents importateurs de marques françaises au Liban et sur les entreprises françaises implantées dans le pays. Ces dernières sont une centaine environ. Elles emploient 3 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires d’environ un milliard de dollars. Contrairement à la dernière exposition de produits français organisée en 1996 et spécialisée dans les produits de luxe, la manifestation prévue en juin sera multisectorielle. Outre les stands d’expositions proprement dits, d’autres événements se tiendront dans les rues adjacentes à la rue Foch.

Enfin, pour ajouter une note festive, la manifestation laissera la place, en clôture, à la désormais traditionnelle Fête de la musique, le 21 Juin 2004.
L'économie et la culture feront ainsi bon ménage dans un cadre populaire.


Forte présence Marseillaise à la France Expose

Au moment du lancement de la grande manifestation destinée à la promotion de l'Image des produits français à Beyrouth entre le 17 et le 20 Juin au coeur du nouveau Centre-Ville, Marseille et sa région peuvent se réjouir de l' attention toute particulière que les acteurs économiques de la région ont témoigné au Liban.
Ce ne sont en effet pas moins de quatre évènements ou animations sur un ensemble de treize qui concernent directement la métropole phocéenne:


* Le Bar de la Marine,
"un doux parfum de Provence qui vous plongera dans l'univers ensoleillé de Marseille, ville française emblématique de la Méditerranée".
* Le Poética au goût de Provence,
"un restaurant prestigieux du Centre Ville de Beyrouth fait place au grand chef Jean-André Charial, spécialiste de la haute gastronomie provençale".

* L'Olympique de Marseille,
l'OM, exhibe un stnd à l'image de l'équipe de football avec une exposition de son matériel(maillots, chaussures et équipement...) des vidéos et diverses animations.
* L'Orient des Méditerranéens,
Cette magnifique exposition qui fut tant appréciée durant plusieirs mois au Chateau Borély s'est embarquée pour le Musée Sursock de Beyrouth ou plus de 60 toiles sont exposées du 16 Juin au 31 JUILLET 2004. Elle regroupe des Artistes espagnols, italiens, français et provençaux des 19ème et 20ème siècle autour du thème orientaliste.

Georges Antoun en conversation avec Marwan Hamadé, ministre libanais de l'économie et du commerce; on reconnait aussi Adnan Kassar le Pdt  de la Chambre de Commerce de Beyrouth

Ces animations ont été possibles grâce à une mobilisation remarquable de la Chambre de Commerce de Marseille et de la Fondation Regards de Provence qui, pour participer à cet évènement initié par l'Ambassade de France à Beyrouth et orchestrée par l'Agence libanaise "Publicis", furent approchées par deux"provençaux" passionnés du Liban, Mlle Jenny Lafond, journaliste au Quotidien Métro et Jean-Michel Druart, éditeur de LibanVision.

On ne peut que se réjouir de cette proximité entre Marseille et Beyrouth qui s'inscrit dans la coopération naturelle que la Méditerranée et qui semble prendre un souffle prometteur pour les années à venir.
Il est encourageant de voir Marseille diversifier son champ de coopération méditerranéenne et pour reprendre un slogan cher à l'OM, cela contribue au sentiment "Fiers d'être Marseillais".
Certes, "toute la France Expose à Beyrouth", surtout grâce à la participation des agents locaux des grandes marques présentes sur le marché libanais, mais cette fois, la France méditerranéenne a pu directement occuper une place de choix, à sa juste dimension,
ce qui n'est pas toujours le cas dans un pays ou la centralisation demeure tenace...Heureusement les acteurs de la coppération décentralisée se font de plus en plus présents.

Et si dans un proche avenir on assistait à un évènement intitulé
"Le Liban Expose à Marseille"?
Compte tenu des rapports privilégiés entre Marseillais et Beyrouthins observés sur place, cela devrait vite passer du possible au probable!

LBV , 17 Juin 2004


Revue de presse de l'évènement "La France expose"

depuis son lancement officiel le 20 Janvier 2004

Ibrahim Eid: « "La France Expose"
démarre sur les chapeaux de roue... »

Coordinateur de l’événement "La France Expose" au sein de Publicis-graphics, Ibrahim Eid s’est étendu avec force détails sur les derniers développements d’une manifestation qui s’annonce unique en son genre, tant par son originalité que par la diversité de ses participants. Cinq partenaires officiels « Nous avons déjà reçu une confirmation de partenariat de la part de cinq grandes entreprises françaises, a savoir : L’Oréal - Paris, AXA (Moyen Orient), Renault, Christian Dior, S.T. Dupont - Paris. » Ibrahim Eid s’est déclaré satisfait de la réaction du marché libanais qu’il qualifie de « très positive ». En effet, tous « les grands noms de la distribution française au Liban et agents de marques françaises reconnues ont manifesté un grand intérêt pour la manifestation. Une majeure partie a déjà définitivement adhéré au projet. »

La Mission Economique: une diffusion de l’événement à l’échelle de La France «La Mission Economique de l’Ambassade de France au Liban a effectué et poursuit ses contacts avec le support du DREE (Département des Relations Economiques Extérieur) pour informer les Chambres de Commerces en France et autres organismes régionaux de la tenue de l’événement afin que l’information soit rediffusée aux instances concernées dans tous les départements français». Les réactions n’ont pas tardé à retomber, plus particulièrement du côté du Sud de la France, région plus sensibilisée sans aucun doute par sa proximité avec le bassin méditerranéen. «Egalement, pour les entreprises françaises qui n’ont pas encore de filiale au Liban et souhaiteraient participer à l’événement, un organisme d’exportation français a prévu à cet effet la possibilité d’offrir un service exposition clef en main. Une infrastructure a été mise en place pour faciliter, et même se substituer, à l’exposant qui n’aura qu’à prendre possession de son stand à son arrivée. Des promotrices engagées pour l’occasion feront partie, ainsi que le transport, le logement etc…d ‘un service complet proposé a ceux qui voudraient faire valoir une image de marque encore peu connue sur le marché libanais et saisir l’opportunité d’une expansion régionale qu’offre La France Expose.»
100.000 visiteurs au rendez-vous
«La France Expose met, avant tout, en exergue l’importance et la valeur de la présence commerciale française au liban. Elle permettra de mesurer ses retombées auprès de la population libanaise sensibilisée par une campagne nationale d’envergure, mais aussi auprès de la presse, avant, pendant et après la tenue d’une manifestation qui attirera environ 100.000 visiteurs qui seront séduit par une promesse française commerciale mais aussi événementielle, culturelle et artistique»

 



Comment participer à la France expose?

Les formules de participation sont multiples, allant de la location d’une centaine d’espaces d’exposition modulables répartis tout le long de la rue Foch, au partenariat officiel de la manifestation en passant par le financement d’événements ou d’opérations d’animation spécifiques.

Telécharger la Demande d'Inscription et le Réglement de Participation à "la France expose" à Beyrouth

Pour tout renseignement complémentaire,
contacter Mr Ibrahim Eid et/ou Mr Georges Bawab
à l'agence Publicis-Graphics, immeuble Saab,
Quartier Concorde Galleria / Hôtel Bristol, Beyrouth
Tel 00 961 1 354111, Fax: 00 961 1 340921




Regards sur l'agence Publicis-Graphics

Créée en 1999 en partenariat avec le groupe Publicis, l'agence Publicis-Graphics s'est rapidement imposée non seulement au Liban mais aussi dans l'aire régionale du Proche-Orient ou elle est souvent considérée comme le troisième acteur.
Ses dirigeants se targuent d'ailleurs d'avoir particulièrement bien résisté à la morosité du secteur publicitaire en 2002 et 2004 et envisagent même un sérieux rebond de l'activité pour l'année 2004. L'organisation d'une manifestation d'envergure telle que "La France Expose" témoigne de la confiance, du dynamisme et du rôle de premier plan que doit représenter une grande agence de communication dans l'évolution des relations franco-libanaises.
Sans doute le profil de Publicis-Graphics la prédestinait-il à naturellement assumer ce rôle.

Le site de Publicis-Graphics
Moyen Orient



La France expose:
ce qu'en pensent certaines personnalités

Monsieur Roger Ourset,
Directeur Général de l’ESA

La France Expose est une excellente initiative qui est à la fois très française dans son principe, à savoir faire de l’animation de rue-caractéristique de la vie urbaine en France- et dans le fait de montrer au grand public libanais l’importance et la diversité de l’offre française. Que ce soit en matière de services, d’économie ou d’industrie, elle permet de mieux connaître les multiples produits présents dans leur diversité, notamment les grandes entreprises françaises qui sont devenus des groupes mondiaux de plus en plus compétitifs comme Air France, le Club Med, les compagnies d’assurance, les banques.. Il est important de souligner que la France est un pays industriel et non pas un pays folklorique comme d’aucuns le qualifieraient.. La France Expose, c’est aussi faire vivre une rue libanaise au rythme de la vie française d’aujourd’hui.

Monsieur Roger Nasnas,
Président du Conseil Economique et Social

La France Expose est une excellente initiative qui renforcera, sans aucun doute, les relations séculaires franco-libanaises. Elle permettra au grand public de mieux connaître les produits français et aux entreprises françaises et libanaises de toutes tailles (PME, PMI), de se rapprocher dans un contexte de partenariat dans cette région du monde.

Séminaire économique sur le Liban, le 23 Mars à Paris:
Le Liban, un marché privilégié à redécouvrir

Les relations économiques, commerciales et financières franco-libanaises, traditionnellement denses, se sont renforcées depuis la fin de la guerre civile pour faire aujourd’hui du Liban et de la France des partenaires privilégiés. Le Liban, pays ouvert, francophone et francophile, est doté d’opérateurs économiques privés dynamiques et solvables. Il offre, en dépit d’une situation dégradée de ses finances publiques, un potentiel de développement supérieur à la taille de son marché. Les échanges commerciaux bilatéraux se caractérisent par leur ancienneté et leur diversité, mais aussi par leur stagnation. La reprise attendue de l’économie libanaise en 2004 (2,5 à 3% de croissance) devrait inciter les sociétés françaises à retrouver et à redécouvrir le marché libanais, toujours bien disposé à leur égard, et stimulé en permanence par une consommation privée supérieure à la production intérieure, alimentée par des circuits de distribution en phase avancée de modernisation.
Au cours de ce séminaire, animé par Patrick Manon, Chef de la Mission économique, un responsable libanais du ministère de l’Economie et du Commerce dressera un panorama du développement économique du pays et de son intégration dans les échanges internationaux. Des chefs d’entreprises françaises implantées dans le pays et des opérateurs libanais témoigneront de la réalité des affaires au pays des Cèdres.

Contact : Danielle Bolton – ( 01 40 73 32 33 –
E-mail : danielle.bolton@ubifrance.fr ou valerie.tordjman@ubifrance.fr

> Plus de détails sur l'agenda de la réunion
qui se déroulera au 10, Avenue d'Iena à partir de 9h30

Les Echos de cette réunion

Une place qui bouge
Par Nicole Hamouche

Il semble que “l’immobilisme libanais” est seulement étatique. Et encore ; là aussi on avance, bien qu’au ralenti. Pour le reste, c’est toujours une “place” intéressante pour les affaires.
Une place qui bouge, selon un séminaire organisé récemment à Paris.*

Un nouvel éclairage.
Le choix de la date du séminaire n’est pas anodin car, en dépit de la situation régionale, l’économie libanaise pourrait bien repartir après 4 années de stagnation. La croissance sera tirée principalement par la construction, le tourisme, l’équipement et les services, y compris les portuaires dans le cadre du transit vers l’Irak. Clairement, «il se passe des choses», dit Marco Fabien, PDG de L’Oréal-Liban. L’opportunité du moment est aussi jaugée à l’aune d’un environnement macroéconomique en mouvance : en dehors de la constante de l’endettement public, Paris II a conduit à un afflux de capitaux et à une balance des paiements excédentaire de 3 milliards $ en 2003. En parallèle, les exportations ont doublé en trois ans, traduisant peut-être aussi les premiers fruits des efforts libanais pour se conformer aux normes du commerce international. Et même l’État semble afficher «une volonté d’insertion dans le commerce mondial par la définition d’accords spécifiques» comme le relève Laurence Dubois-Destrizais, présidente du groupe d’accession du Liban à l’OMC. L’objectif de ce genre d’accords multilatéraux étant de garantir le maximum de prévisibilité et de sécurité, de favoriser par conséquence les échanges, et un cadre plus adéquat aux opérateurs étrangers. Ainsi, l’avantage comparatif du Liban serait maintenu en cas d’adhésion à l’OMC, avec toutes les réformes que cela implique, face par exemple à un pays voisin dans la région, comme la Jordanie, qui est déjà membre de l’organisation.

Accession en 2005 ?
Alors que le ministère de l’Économie, par la bouche de son représentant au séminaire Joey Ghaleb, indique qu’il s’attend à une accession en 2005, Laurence Dubois-Destrizais semble plus sceptique : «Il s’agit d’un processus bien plus long qu’on ne le pense a priori – la Chine a mis 15 ans pour y accéder». Et il s’agit d’une épreuve encore plus dure pour le Liban, paradoxalement du fait de sa tradition d’échanges, empreinte de pratiques et de coutumes devenues peu conformes aux normes actuelles. De l’avis de Mme Dubois-Destrizais, l’offre du Liban peut être encore améliorée : elle cite à titre d’exemple le domaine du transport ou du maritime, où le Liban n’a rien proposé de concret encore. Elle salue néanmoins «le travail titanesque de mise à plat des lois commerciales auquel s’est livré le Liban, en deux ans». Une vingtaine de lois devraient être adoptées avant l’entrée à l’OMC, notamment celles concernant la propriété intellectuelle, l’antidumping, la sécurité alimentaire, le système des agences exclusives, les investissements et les obstacles non commerciaux aux échanges. Le calendrier électoral libanais apparaît évidemment comme un obstacle au calendrier législatif. À ce propos, la présidente du groupe s’est déplacée jusqu’à Beyrouth pour donner un coup de fouet au processus qui semblait être relégué à la case “non prioritaire”. Elle est revenue de ce voyage en ayant décroché l’accord du gouvernement sur un objectif de sortir au moins deux ou trois lois d’ici à l’été, sachant qu’un certain nombre de ces lois sont importantes pour les Libanais eux-mêmes, comme celles sur la sécurité alimentaire ou sur la concurrence.

Avantage des PME
Aux côtés de ces groupes industriels, le dynamisme libanais semble avoir séduit un nouveau type d’acteurs : ainsi, on assiste à des délocalisations dans le domaine des nouvelles technologies et de l’ingénierie. Le Liban constitue un sérieux débouché pour la gestion de projets pour le compte, par exemple, de grandes sociétés informatiques qui pourraient abaisser ainsi leurs coûts. De même, des PME dans le domaine médical de la région de Montpellier se sont implantées à Beyrouth en tant que base pour rayonner sur la région. À ce titre, Luc Boyer, responsable géographique du Proche-Orient à la DREE (direction des relations économiques extérieures) du ministère de l’Économie et des Finances, fait remarquer qu’une implantation à Dubaï par exemple serait non seulement plus onéreuse mais également moins valorisante, dans ce sens qu’une entreprise française, et a fortiori une PME y sera traitée comme un «petit acteur», alors qu’à Beyrouth elle est plutôt sûre de l’attention qu’elle recevra. «Plus on est petit, plus on a intérêt à aller à Beyrouth», souligne Boyer. Il donne l’exemple d’une PME belge d’éclairage urbain qui s’est chargée de l’éclairage de La Mecque à partir de Beyrouth et indique au passage que «le business, que ce soit en Arabie ou aux Émirats, est tenu par les Libanais eux-mêmes». Un bémol cependant : le partenaire de Dubaï, par exemple, a l’avantage d’être très solide financièrement et de pouvoir coinvestir avec une entreprise française ; c’est le cas de Carrefour qui se développe dans la région sur la base d’une alliance avec un groupe émirien. Cette vision s’oppose cependant quelque peu à celle d’autres, plus mitigée. Par exemple, ceux qui traitent avec le secteur public soulèvent le problème de la sécurité des paiements. «Aujourd’hui personne ne se porte garant de l’État libanais», dit un représentant d’une entreprise ayant eu un contrat public, vu le manque de prévisibilité sur les conséquences financières de l’endettement public. À cela, Patrick Manon, conseiller économique près l’ambassade de France, répond que la demande de garantie est théorique et que dans la pratique l’État libanais a toujours honoré ses engagements. Cependant, Alain Lemaire, conseiller en affaires internationales de l’industrie pharmaceutique française, fait, lui, état de ses inquiétudes face au développement de la contrefaçon. Pour parer à ce type de problèmes, Laurence Dubois-Destrizais indique que l’on peut obtenir d’un État dans le cadre de l’adhésion à l’OMC des engagements spécifiques qui vont au-delà des engagements généraux, communs aux autres pays. Le Liban pourrait ainsi être amené à respecter certains engagements dans l’industrie pharmaceutique, cruciaux pour l’Union européenne, la Suisse et les États-Unis.

Suite >>>>



Monsieur Marco Fabien,
Conseiller Du Commerce Extérieur

« La France Expose est une excellente initiative à plus d’un titre: elle répond tout d’abord au besoin pour les produits français, déjà connus appréciés et valorisés des consommateurs libanais de s’adresser aussi à d’autres générations. Ceci nécessite un travail permanent. Egalement et surtout au niveau du marché de la parfumerie dans lequel la France se distingue par une excellente image de technicité et de mode. C’est un marché qu’il faut nourrir continuellement, à savoir expliquer, communiquer et présenter nos produits. Il s’agit de ne pas rester sur une image traditionnelle et passéiste, mais montrer la modernité et la scientifique des produits français. Cette manifestation est une occasion inestimable d’aller à la rencontre des Libanais toutes générations confondues… »


Liste des participants

A peine un mois après la présentation de la manifestation "La France Expose",
près de 20 entreprises ou institutions ont déjà confirmé leur participation.
Elles ont déjà reservé un peu plus de 25% de l'espace disponible. A la fin du mois de Mars, le seuil des 50% était franchi.

Début Mars 2004, on connaissait déjà les grands partenaires de l'opération:

AXA Middle East, L'Oréal Paris, Renault,
ST Dupont et Christian Dior

La Chambre de Commerce franco-libanaise multiplie les efforts pour promouvoir les exportations
Présentation d’un film sur les relations économiques
entre la France et le Liban:

Beyrouth, Mars 2004- La Chambre de commerce franco-libanaise a présenté hier à l’auditorium de l’École supérieure des affaires le film qu’elle a réalisé sur « les relations économiques franco-libanaises ». Ce film servira d’outil promotionnel pour le lancement d’une vaste campagne de communication autour des produits libanais à travers huit grandes villes françaises, qui sera organisée d’octobre 2004 à avril 2005, a précisé le président de la CCFL, Jacques Saadé. En prélude à ce « Tour de France », le film sera présenté aux grands groupes de distribution français. L’industrie agroalimentaire et la production vinicole, qui ont déjà effectué une percée sur le marché français, sont notamment à l’honneur dans ce documentaire qui cherche à présenter les produits libanais sous leur meilleur jour. Cette initiative fera suite à l’effort tout particulier prévu cette année par la France pour « donner un coup d’accélérateur » à ses échanges économiques avec le Liban, qui « ne sont pas à la hauteur de la relation qui lie les deux pays », selon les termes de l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, lors de la cérémonie de lancement du film à l’Esa.

De fait, avec une part de marché de 8 % des importations libanaises, la France se place au 2e ou au 3e rang des fournisseurs du Liban selon les années. Elles ont totalisé 582 millions de dollars en 2003, contre 516 millions de dollars en 2002, soit une hausse de 12 %, inférieure à la hausse de l’euro par rapport au dollar, qui a été de 25 % sur la période. Et, en sens inverse, les exportations libanaises vers la France se sont élevées à 23 millions de dollars, contre 19 millions l’année précédente. « Un montant anormalement faible, estime l’ambassadeur. Nous travaillons à mieux faire connaître le marché libanais aux entreprises françaises. »
La filiale du groupe Publicis organise ainsi, sous les auspices de l’ambassade de France, une grande manifestation économique rue Foch, au centre-ville, en juin prochain, baptisée « La France expose ».

Le président de la Fédération libanaise des Chambres de commerce, Adnane Kassar, a pour sa part souhaité que les relations franco-libanaises dépassent le simple cadre commercial pour développer de véritables partenariats. « Les clichés ont la vie dure, parce qu’ils ont souvent raison. J’affirme sans aucun chauvinisme que les Libanais, qu’ils soient entrepreneurs, cadres supérieurs ou simples travailleurs, restent des partenaires de choix pour les entreprises étrangères, en particulier françaises, désirant s’implanter dans la région. »
Outre le lancement du film sur les relations économiques entre le Liban et la France, la CCFL a un programme chargé au service des exportations libanaises, précise Kinda Élias, la secrétaire générale adjointe. Il s’agit notamment de participer au lancement du vin Comte de M, chez Hédiard, ou d’aider les jus de fruit K-Sun et les épices Aoun à entrer sur le marché français.
À l’avenir, la CCFL souhaite également réaliser une étude sur la création d’une chaîne du froid au sein de l’aéroport international de Beyrouth, afin de faciliter l’exportation de produits frais vers l’Union européenne.

Sibylle RIZK - L'Orient Le Jour


Compte rendu (suite)


Patrick Manon, chef de la mission économique française au Liban était venu de Beyrouth
pour présenter le marché libanais aux entreprises et institutions françaises; C'est à son initiative que l'on doit aussi l'opération
"La France Expose"en Juin 2004

Consommation occidentalisée
Au regard de la structure de dépense et du profil des consommateurs, le marché libanais, en dépit de sa taille, apparaît attractif si l’on sait l’approcher, comme en témoigne l’expérience d’hommes d’affaires ou de managers rencontrés au séminaire. Cela est dû en partie à la structure d’une consommation largement supérieure à la production intérieure du fait des transferts de la diaspora. D’où des importations qui s’élèvent à 7 milliards $. Qui sont constituées en majorité de biens de consommation et de véhicules plutôt que d’équipement. Beyrouth est en plus «la vitrine de la région ; là où on fait son commerce, où on achète, où on se rencontre» selon Marco Fabien, qui, à part sa fonction à la tête de L’Oréal-Liban, est le président de la section des Conseillers du commerce extérieur sur le Liban. Cette entité étant une référence utile pour les entreprises françaises qui explorent le marché libanais, leur permettant de recueillir des informations concrètes basées sur l’expérience de celles qui les ont précédées sur le terrain. Marco Fabien souligne que les pays d’Europe centrale avec des marchés de 10 millions d’habitants sont moins rentables que le marché libanais bien que de taille plus importante. Par ailleurs, pour L’Oréal, le Liban et le Levant se caractérisent par des modes de consommation très européens distincts de ceux des pays du Golfe.

Ce n’est pas si compliqué
Marco Fabien donne quelques conseils pour réussir une implantation directe au Liban : -trésorerie positive vu le coût du crédit local «extrêmement élevé»,
-taille critique «pour se faire respecter au niveau des délais de paiement»,
-appui sur des équipes locales qui connaissent bien le tissu politique et social.
-Il exhorte les entreprises étrangères à s’intégrer dans le tissu économique plutôt que de chercher à calquer des modèles occidentaux, et invite les managers à prendre contact avec les décideurs politiques et administratifs, qui peuvent s’avérer utiles pour faire avancer les choses plus rapidement.

Aux opinions un peu critiques des Libanais qui déplorent la complexité et la lenteur du système, s’opposent les impressions françaises. Ainsi, pour le directeur général de L’Oréal, le marché ne semble pas compliqué : les circuits commerciaux y sont hétérogènes, il faut les comprendre certes, mais ils sont simples au demeurant. L’information commerciale et marketing est disponible : les principaux bureaux d’études reconnus tels que Téléperformance et Ipsos sont présents au Liban. Il remarque la disparition progressive de certains archaïsmes qui subsistaient encore au moment où il était arrivé à Beyrouth, il y a de cela quelques années déjà. Autre commentaire, Édouard Brousse, responsable de la zone Moyen-Orient chez PSA (Peugeot-Citroën), trouve que «le système bancaire fonctionne bien», ce qui a permis au constructeur de mettre au point des formules de financement flexibles autre que le crédit classique, similaires à celles proposées en France, comme la location-achat. À la question de l’impact de la parité euro/dollar, Brousse signale que nombre de véhicules exportés au Liban proviennent de facilités industrielles en Turquie. En plus, la gestion de la nouveauté, facteur majeur de pérennité au Liban, conjugué à un service local de qualité et cette «prime à la francité» accordée par le consommateur libanais, font que PSA tire bien son épingle du jeu.

Connexions familiales
Il reste donc beaucoup à faire, mais il semblerait que la volonté y soit et des atouts, déjà bien connus, persistent : ainsi, Luc Boyer signale que ce n’est pas la sous-capacité portuaire d’Aqaba qui entrave la place de la Jordanie comme un tremplin pour l’Irak, mais aussi l’absence de “connexions familiales” jordaniennes. Il y oppose précisément le rôle des familles libanaises, qui détiennent l’information et savent repérer les besoins. «Ce n’est pas le même genre de business qui arrive via le Liban et les autres places» : plutôt que les grosses commandes américaines connues de tous, «le génie commercial libanais», selon l’expression de Boyer, permet aux entreprises françaises d’avoir accès à des demandes qui ne seraient pas perceptibles par ailleurs. Il s’agit du secret des “Échelles du Levant”, comme le dit Luc Boyer, reprenant la terminologie d’Amin Maalouf.

(*) Séminaire organisé en mars 2004 par Ubifrance (anciennement Centre français du commerce extérieur – CFCE).

 


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