Vos Vacances au Moyen-Orient?
Vie nocturne au Liban...
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1,5
million de touristes attendus en 2004
Le Liban, pays refuge?
Le secteur du tourisme au Liban est historiquement un
des plus florissants. Ce fut un des emblèmes de l'économie
libanaise, générant un large surplus en devises, contribuant
pour une grande part au PIB, occupant un large segment
de population et connaissant une croissance annuelle élevée.
Il a connu une époque d'or s'étendant sur pratiquement
toute la période depuis la fin de la Première Guerre mondiale
jusqu'en 1975. Aujourd'hui, la question se pose de savoir
s'il va récupérer ce rôle phare, alors qu'on observe depuis
2001 une résurgence de son activité.
Dans cette présentation, il importe de faire la
part du mythe et de la réalité pour redonner aux faits
la place qui leur revient, et redonner au rêve toutes
ses ambitions.
Le Liban, destination de votre
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du Liban
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Le Liban cherche à
reéquilibrer les provenances de ses touristes:
Développer de nouveaux marchés et devenir une
destination alléchante,
le nouveau défi du Liban
Cette année, touristes arabes et
occidentaux se sont croisés sur les sites archéologiques,
les plages, les musées, les villages et les routes.
Il se sont aussi côtoyés dans les restaurants,
les cafés trottoirs, les parcs aquatiques, les
cinémas et les boutiques. Et pourtant, à chacun
sa vision du tourisme. À chacun ses habitudes,
ses horaires et sa conception des vacances et
des loisirs. Les premiers, habitués du Liban,
ont été attirés par ses montagnes, la douceur
de son climat, mais aussi par un mode de vie plus
libre et plus permissif. Les seconds, attirés
par le soleil, la mer et les sites archéologiques,
ont découvert, souvent pour la première fois,
un pays qu’ils ont longtemps associé à la guerre
et l’insécurité. Soucieux de satisfaire les uns
comme les autres, les Libanais se sont mis en
quatre pour contribuer à la réussite des vacances
de leurs hôtes, quitte à s’adapter, l’espace d’une
saison ou d’une fête religieuse, à des modes de
vie différents, à des habitudes qui leur sont
totalement étrangères. Les commerces, restaurants
et cafés-trottoirs du centre-ville de Beyrouth
et des stations estivales de Aley, Bhamdoun et
Broummana, mais aussi ceux des grandes surfaces
d’Achrafieh ou de Verdun, ont pris l’habitude
d’ouvrir leurs portes jusqu’à des heures avancées
de la nuit, lorsque les lieux sont branchés, pour
répondre aux attentes d’une clientèle arabe noctambule.
Les plages et nombre de parcs aquatiques, non
seulement des zones à majorité musulmane, mais
aussi des quartiers exclusivement chrétiens, n’ont
pas hésité à permettre aux femmes arabes de se
baigner tout habillées dans la mer ou dans les
piscines, au risque de choquer la jeunesse locale,
peu habituée à ces pratiques.
Fin
octobre dernier, 1230937 touristes avaient déjà
foulé le sol libanais, dépassant le chiffre global
de l’année 2003, qui s’était élevé à 1150000 touristes.
Les ressortissants du Golfe, fidèles et en augmentation
constante, sont venus largement en tête en 2004,
avec 490197 entrées, suivis des Européens, dont
le nombre a sensiblement augmenté, avec 292681
entrées. Quant aux touristes d’Asie et d’Amérique,
leur nombre s’est respectivement élevé à 147786
et 133607 visiteurs. Les fêtes du Fitr et de fin
d’année aidant, le chiffre record de 1 400000
touristes, réalisé avant la guerre, en 1973, pourrait
même être dépassé, malgré un mois d’octobre moins
bon que prévu.
Face à ces chiffres prometteurs qui continuent
de progresser régulièrement, le Liban doit désormais
faire face à un double défi. Sa priorité est d’attirer
un nombre encore plus important de touristes :
non seulement en fidélisant la clientèle du Golfe,
mais aussi en attirant une clientèle plus large
et développant de nouveaux marchés arabes, (d’Égypte,
de Jordanie, de Syrie, du Maghreb), d’Occident,
d’Europe de l’Est ou même d’Extrême-Orient. Mais
pour cela, le Liban doit devenir une destination
concurrentielle alléchante. Cette initiative,
si elle réussit, contribuerait au développement
du tourisme interne et ferait profiter le pays
dans son ensemble, ainsi que la totalité des secteurs,
des revenus du tourisme : ce second défi auquel
l’État aura à faire face est vital, car de lui
dépend l’essor non seulement des régions touristiques,
mais aussi des régions rurales du pays. Deux défis
majeurs pour le Liban réputé pour être une destination
chère et sélective, et encore absent des circuits
touristiques internationaux. En effet, si le pays
dans sa totalité se met à l’heure des touristes
arabes du Golfe, multipliant d’une part les hôtels,
bars et restaurants et d’autre part les boutiques
et centres d’achats luxueux dont cette clientèle
est friande, il ne semble s’intéresser que de
très loin aux desiderata des touristes occidentaux,
aux revenus nettement plus limités et qui recherchent
des logements et des loisirs à leur portée, autrement
dit des plages de sable publiques propres, des
sites archéologiques bien entretenus, un environnement
préservé et des structures d’accueil aussi confortables
qu’abordables. Le ministère du Tourisme s’avoue
conscient de ce problème majeur et s’est fixé
comme objectif, pour l’année prochaine, d’élargir
la cible qu’il entend viser dans ses campagnes
d’information et de familiarisation, mais aussi
de développer l’infrastructure du pays de manière
à attirer et à satisfaire aussi le touriste de
classe moyenne. Mais encore faudrait-il que l’État
prenne conscience du rôle du tourisme dans le
développement du pays et traite ce secteur comme
une véritable industrie.
Pour
les hôteliers et les restaurateurs, un travail
énorme reste à accomplir Beyrouth reste favorite,
mais les régions souffrent encore
L’année 2004 a été bonne dans son ensemble aussi
bien pour le secteur de la restauration que celui
de l’hôtellerie. Cependant, seules certaines régions
du pays ont véritablement bénéficié de la manne
touristique, à savoir Beyrouth, Aley et Bhamdoun.
Alors que des lieux de villégiature, comme Broummana,
sont en perte de vitesse et que Jounieh tente
de se maintenir tant bien que mal, de nouvelles
régions comme Batroun émergent et se distinguent
par une vie de nuit qui attire aussi bien la jeunesse
locale que les touristes. MM. Paul Ariss et Pierre
Achkar, respectivement président du syndicat des
restaurateurs et président du syndicat des hôteliers,
dressent un état des lieux, tout en espérant que
les choses s’amélioreront dans tout le pays. «L’année
a été relativement bonne car le nombre d’entrées
au Liban a augmenté», estime Paul Ariss. «Cependant,
les seules régions qui travaillent vraiment sont
celles fréquentées par les touristes», observe-t-il,
précisant que Aley et Bhamdoun ont connu un véritable
boom, de même que le centre-ville de Beyrouth
et Achrafieh. Mais parallèlement, d’autres stations
de villégiature comme Broummana attirent moins
de touristes, et «la montagne dans son ensemble
vit un véritable drame à cause de la cherté du
prix de l’essence et de l’état des routes», déplore
M. Ariss. « Si Jounieh se maintient, ce n’est
déjà plus l’âge d’or », regrette-t-il. «Paradoxalement,
la ville de Batroun se maintient très bien et
attire autant la jeunesse locale que les touristes
étrangers», note-t-il, précisant que ses restaurants,
pubs et boîtes de nuit offrent un excellent rapport
qualité prix. Le problème réside, d’après le président
du syndicat des restaurateurs, dans le fait que
le tourisme intérieur est encore très limité:
«Les touristes se suffisent de la plage en été,
et des restaurants bon marché en hiver», constate-t-il.
Quant aux familles libanaises, elles ont perdu
le pli d’aller passer l’été à la montagne, comme
elles le faisaient dans le temps. «Par ailleurs,
le Liban n’est pas encore présent sur les cartes
touristiques étrangères alors que de nombreux
touristes, notamment les Irakiens ou les femmes
russes de moins de 40 ans, peinent à obtenir un
visa d’entrée. De plus, la taxe d’entrée est jugée
trop chère au gré des vacanciers de Syrie ou d’Égypte»,
estime-t-il. «Il y a encore trop de freins», déplore
Paul Ariss, évoquant la cherté des prix de cette
destination, mais aussi les lois touristiques,
encore trop désuètes, et le manque de main-d’œuvre
qualifiée dans les différents secteurs. «Il est
grand temps pour le gouvernement de considérer
le tourisme comme une industrie, et de réduire
les charges et les taxes de ce secteur», conclut-il.
Car ce n’est qu’au prix d’une baisse des prix
que le Liban deviendra une destination concurrentielle.
De son côté, le secteur hôtelier affiche un bilan
positif de manière générale. «Mais certaines régions
n’ont travaillé que durant les 4 mois de la saison
touristique, estime Pierre Achkar. Quant aux 8
mois restants, ils sont généralement désastreux
dans certaines régions, notamment celles de la
montagne.» Et de constater que seuls les hôtels
de Beyrouth travaillent toute l’année, bénéficiant
du boom économique résultant du développement
du tourisme médical ou de celui des affaires,
de l’organisation de conférences et de foires.
«En fait, Beyrouth est l’attraction principale
des touristes, alors que les autres régions sont
délaissées», déplore-t-il. «Ce n’est donc qu’à
partir du moment où le Liban sera sur la carte
touristique internationale que toutes les régions
libanaises tireront bénéfice du tourisme», indique
le président du syndicat des hôteliers, ajoutant
que le gouvernement, malgré ses efforts, ne connaît
pas la manière d’y arriver. Et d’ajouter que le
touriste européen et notamment les personnes du
troisième âge recherchant des environnements paisibles
seraient susceptibles de contribuer à l’essor
des villes et villages du pays. «Certes, un énorme
travail a déjà été entrepris, mais il reste tellement
à faire, estime-t-il, notamment au niveau des
lois, des tarifs, de l’organisation d’événements
ou de la compétence de la main-d’œuvre.» «Dans
l’ensemble, les chiffres sont bons, constate Pierre
Achkar. Mais la concurrence de pays arabes comme
l’Égypte et Dubaï est rude.»
Améliorer encore les chiffres afin que le pays,
dans sa totalité, vive des revenus du tourisme
en redorant son image à l’étranger: le défi est
de taille. «Mais encore faudrait-il, pour cela,
que le Liban devienne un havre de paix et de stabilité»,
conclut M. Achkar, ajoutant qu’à chaque manifestation,
le secteur est sur ses nerfs, redoutant des dérives
et une mauvaise publicité pour le pays.
Des sondages d’opinion pour connaître les besoins
et les observations des vacanciers
Cet été 2004, un millier de visiteurs ont dépensé
8 millions de dollars Un budget restreint. Des
problèmes à la pelle. Mais un bilan positif qui
va en s’améliorant. Car les touristes reviennent,
non seulement les Arabes, mais aussi les Européens.
La directrice générale du ministère du Tourisme,
Nada Sardouk, dresse un bilan de l’année 2004,
étude à l’appui, et prépare déjà l’année 2005
qu’elle espère encore meilleure. Multiplier les
voyages de familiarisation des journalistes et
tour-opérateurs étrangers vers le Liban, mais
aussi bien connaître les besoins et les goûts
des touristes sont des étapes essentielles dans
le développement de cette industrie au Liban.
À la condition que l’infrastructure suive, notamment
l’aménagement de plages publiques, très prisées
des Européens. Durant l’été 2004, huit millions
de dollars ont été dépensés par un millier de
touristes au Liban. Chaque touriste aurait donc
dépensé 8 000 dollars en moyenne. Ce chiffre a
été obtenu à partir d’un sondage d’opinion réalisé
par le ministère du Tourisme, avec l’aide d’experts
de l’Organisation mondiale du tourisme et en collaboration
avec les étudiants de la faculté de tourisme de
l’Université libanaise. Un sondage effectué sur
959 personnes (dont 181 Saoudiens, 107 Koweïtiens,
136 Français et 36 Allemands), qui se penche,
et pour la première fois, sur le comportement
des vacanciers au Liban, leurs dépenses, leurs
modes de logement, leurs activités, la durée de
leur séjour, mais aussi leurs appréciations sur
la qualité des prestations offertes par le pays.
Des chiffres que L’Orient-Le Jour publie en exclusivité,
commentés par la directrice générale du ministère
du Tourisme, Nada Sardouk. Des prix montrés du
doigt Ils viennent en tête, non seulement par
leur nombre, mais aussi par les dépenses qu’ils
engagent dans le pays durant leur séjour : Saoudiens
et Koweïtiens, représentant respectivement 13,5
et 10,5 % des touristes, et dépensent en moyenne
12 610 et 13 653 dollars par personne au Liban.
Au total, 181 Saoudiens ont ainsi déboursé 2 282
454 dollars durant leur présence au Liban, alors
que 107 Koweïtiens ont dépensé 1 460 887 dollars.
Au hit-parade de ces dépenses, les investissements
immobiliers et divers services touristiques (685
100 dollars pour les Saoudiens et 788 350 pour
les Koweïtiens). Le shopping vient en seconde
position (481 500 dollars pour les Saoudiens et
195 000 dollars pour les Koweïtiens), devançant
largement les secteurs des loisirs, de la restauration,
de l’hôtellerie et de la location de voitures.
« Ces chiffres, explique Mme Sardouk, prouvent
que la majorité des Saoudiens et Koweïtiens achète
des logements au Liban et s’y installe durant
ses multiples séjours. » Utilisant généralement
l’avion comme moyen de transport, ils transportent
aussi leurs voitures avec eux, évitant ainsi d’avoir
à louer une voiture sur place, à se soucier du
problème des transports publics ou à se déplacer
en taxi. Leurs principales occupations durant
leurs vacances sont le shopping, la visite de
sites touristiques et les restaurants. Les Français
ne sont pas en reste, mais leurs dépenses sont
nettement inférieures à celles des touristes du
Golfe : ainsi, 136 touristes français ont dépensé
683 299 dollars durant leur séjour au Liban, soit
une moyenne de 5 000 dollars par personne. Le
shopping est leur dépense principale, vu le taux
de change qui leur est très favorable, mais contrairement
aux touristes arabes, « ils n’investissent pas
dans l’immobilier, mais logent dans des hôtels
et goûtent aux spécialités culinaires dans les
restaurants locaux », commente Nada Sardouk. Le
reste de leurs dépenses est axé sur les transports
publics, la location de voitures ainsi que les
loisirs. Quant aux activités des touristes, cette
étude a permis de démontrer qu’elles ont été centrées,
dans leur ensemble, sur le shopping (60 % de l’échantillon),
la visite de sites (59 %) et les plages (53 %).
Les visites aux parents et amis, ainsi que les
visites de musées sont citées par respectivement
38 % et 33 % de l’échantillon. Mais quel est le
degré de satisfaction des touristes au Liban,
concernant notamment les hôtels, les restaurants
et les transports ? De manière générale, si les
hôtels et les restaurants sont bien cotés au niveau
de la propreté, de la sécurité et du confort,
obtenant la mention « bon » et « excellent »,
la majorité des touristes estime que les prix
pratiqués dans ces secteurs sont élevés ou que
le rapport qualité prix n’est pas assez bon. Quant
aux transports, s’ils sont en moyenne estimés
« bons » par les vacanciers, ils sont jugés «
moyens » par un grand nombre d’entre eux. « Nous
en savons à présent davantage sur les touristes
qui visitent le Liban, précise Mme Sardouk, notamment
sur leurs dépenses, leurs besoins, leurs loisirs
favoris ainsi que leur degré de satisfaction.
Des informations précieuses qui permettent de
déceler les failles, mais surtout de mieux répondre
à ces besoins. »
Et d’ajouter que les sondages d’opinion seront
désormais pratiqués de manière régulière, et notamment
cet hiver, auprès des touristes européens.
Extraits d'un reportage
d'Anne-Marie el-Hage paru dans L'Orient-Le Jour
le 1er Décembre 2004
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Menajet,
compagnie libanaise low-cost
ou le voyage à l'état
pur
Première
compagnie libanaise à bas prix, Menajet
a débuté ses opérations à
la mi-Août 2004 à partir de l'Aéroport
International de Beyrouth.
Sa flotte composée d'Aibus A 320 est immatriculée
en France et garantit donc des conditions de sécurité
et de maintenance exemplaires. Si ses premiers
vols concernent surtout des destinations touristiques
telles que la Turquie ou l'Egypte, Menajet entend
au plus vite intensifier les dessertes européennes
comme Paris/ Beauvais à des prix réellement
imbattables.
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...Quelques
sites visités par LibanVision...
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Le
grand retour des touristes arabes
Après le 11 septembre 2001,
Le Liban est devenu la destination favorite des
touristes originaires des pays du Golfe. Avec
une progression record, 2004 s’annonce une année
fructueuse.
L’économie libanaise en crise avait bien besoin
de cette bouffée d’oxygène.
Beyrouth, Août 2004- Centre-ville
de Beyrouth, Bhamdoun, Aley, autant de lieux qui
changent de physionomie et d’habitudes l’espace
d’une saison touristique. Cette année, plus que
les étés précédents, les rues des principales
villes libanaises sont littéralement envahies
par des limousines ou des 4x4 immatriculés dans
un des pays du Golfe. La nuit, le célèbre centre
«historique» fraîchement reconstruit de la capitale
grouille d’une foule joyeuse. Les cafés trottoirs
sont pleins à craquer d’hommes en disdashas blanches
ou de femmes en abayas (longues robes traditionnelles
arabes) ne laissant entrevoir que les yeux et
plus rarement le nez et la bouche. Au cœur de
la montagne, certaines localités voient leur population
quadrupler en juillet et en août. C’est le cas
de Bhamdoun et d’Aley, deux villes presque entièrement
détruites pendant la longue guerre civile (1975-1990).
Aujourd’hui, il ne reste plus aucune séquelle
des durs affrontements. Les richissimes princes
saoudiens et émirs koweïtiens, émiriens et qatariens,
qui y possédaient des résidences avant la guerre
ont reconstruit leurs magnifiques villas. De nouveaux
venus les ont rejoints. Les hôtels cinq étoiles,
les résidences meublées, les immenses centres
commerciaux ont poussé comme des champignons.
Les grandes boutiques et les célèbres restaurants
de Beyrouth ont ouvert des succursales dans les
deux villes. En été, la population de Bhamdoun
passe de 25 000 à 100 000 personnes. Plus au nord,
à Broumana, au cœur du pays chrétien, ce sont
des membres de la famille royale saoudienne qui
viennent profiter du doux climat. Parfois accompagnés
d’une suite de plusieurs dizaines de personnes,
ces princes louent hôtels et appartements à des
prix exorbitants. A Beyrouth, tous les hôtels
cinq étoiles affichent complets.
Une invasion bien vue
Cette «invasion» fait le bonheur de nombreux Libanais.
Commerçants, hôteliers et restaurateurs attendent
la venue de ces touristes fortunés qui font rouler
la machine économique en y injectant des centaines
de millions de dollars. Depuis 2000, l’augmentation
du nombre de touristes est régulière. Elle était
de 36% jusqu’en 2003 (45% pour les touristes en
provenance des pays arabes). L’année dernière,
le million de touristes a été dépassé pour la
première fois depuis la fin de la guerre. En 2004,
avec une augmentation de 50%, la progression est
phénoménale. Le pays finira l’année avec 1,5 million
de touristes, soit le tiers de sa population.
47% sont Saoudiens, 16% Koweïtiens, 13% Jordaniens,
12% Émiriens et Qatariens. Cette proportion peut
paraître modeste comparé à la France qui accueille
autant de touristes qu’elle a d’habitants, ou
que Chypre qui reçoit sept fois plus de touristes
que le nombre de sa population. Mais c’est sans
compter le fait que le Liban attire des touristes
«haut de gamme», qui dépensent en moyenne 1 600
dollars par individu et qui contribuent ainsi
à améliorer la plupart des indicateurs économiques.
Ces touristes arabes ne sont pas de simples consommateurs,
ils sont surtout des investisseurs. Ils achètent
souvent des appartements et des terrains. Ainsi
en 2003, les acquisitions par des ressortissants
des pays du Golfe de biens immobiliers ou fonciers
ont fait un bond prodigieux de 127%. D’abord concentrés
à Beyrouth et dans la montagne qui surplombe la
capitale, ces achats se sont étendus à toutes
les régions libanaises, du nord au sud. En été,
le Liban devient presque une autre Arabie. Il
entre en symbiose avec les pays du Golfe. La forte
pénétration des médias libanais dans les pays
arabes crée une relation affective qui dépasse
celle de la simple destination touristique. Pour
la majorité de ces touristes, le Liban est perçu
comme une province de leurs pays. Ce boom touristique
s’explique, bien sûr, par le retour de la paix
et de la stabilité et le climat doux. Mais la
raison principale reste le 11 septembre: les Arabes
ne se sentent plus à l’aise en Occident et le
Liban reste le seul pays qui peut leur offrir
une partie des sensations qu’ils recherchaient
à Paris, Londres ou New York. L’instabilité en
Irak et en Arabie Saoudite est aussi un facteur
qui joue en faveur du Liban. De plus, l’obstacle
de la langue n’existant pas, les touristes arabes
s’y sentent presque chez eux. Malgré cette remarquable
progression, le tourisme ne constitue que 9% du
PIB contre 22% en 1975. Mais l’apport en argent
frais de ces touristes permet à l’économie libanaise,
plombée par une dette publique de 35 milliards
de dollars, de continuer à fonctionner. Et tout
laisse croire que cette tendance à la progression
va se poursuivre dans les années à venir. Mais
des Libanais regardent d’un mauvais œil ces «étrangers»
qui achètent à tour de bras appartements et terrains.
Et des voix s’élèvent pour dénoncer le rationnement
du courant électrique dans certaines régions pour
alimenter les villes qui accueillent des touristes.
Preuve que cette manne salutaire pour le pays
ne fait pas que des heureux.
Paul Khalifeh pour
RFI
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Les
Plages et Marinas du Liban
La
saison estivale a démarré. Les premiers touristes sont déjà
là et profitent des sites archéologiques, de la montagne, des
plages et autres loisirs du pays. Côté réservations, les hôteliers,
tour-opérateurs et agences de location de voitures affichent
leur optimisme, car la saison s’annonce bonne dans sa totalité,
bien meilleure que les années précédentes. Et pour cause, les
touristes sont au rendez-vous cette année, et entendent passer
de belles et longues vacances au Liban. Rien que pour les cinq
premiers mois de l’année, les chiffres du ministère du Tourisme
sont probants : jusqu’en mai, déjà 372 689 entrées, soit 48,4
% de plus qu’en 2003, pour la même période, et avant même la
saison touristique. Si les choses continuent de la sorte, les
chiffres, déjà excellents en 2003, avec 1 150 000 touristes
pour l’ensemble de l’année, seront probablement encore meilleurs.
Le record de l’année 1973 de 1 400 000 touristes pourrait même
être battu. Fidèle et en augmentation constante, la clientèle
du Golfe constitue la grande majorité des touristes de cette
période estivale, mais les clientèles jordanienne et syrienne,
elles, ne sont pas en reste, alors que commencent à poindre
de nouveaux venus d’Afrique du Nord. Quant aux touristes occidentaux,
en quête de destinations exotiques, ils recommencent à faire
leur apparition, après de longues années d’absence. Mais cette
initiative demeure timide, car le Liban est encore associé,
dans l’esprit des Occidentaux, à des images de guerre et d’insécurité.
Images que les récents incidents de Hay-el-Sellom, retransmis
par toutes les télévisions internationales, n’ont pas contribué
à améliorer.
Du côté de l’infrastructure touristique, les deux secteurs public
et privé travaillent de pair pour la réussite de cette saison
que tous veulent excellente. Le ministère du Tourisme s’efforce,
avec les moyens du bord, de faciliter le séjour des étrangers,
en multipliant brochures, études, contrôle des prix et encouragements
aux municipalités, après avoir tenté de redorer l’image du pays
à l’aide de campagnes de promotion à l’étranger. Quant au secteur
privé, fin prêt pour un démarrage en beauté, il peaufine les
derniers préparatifs et se livre une âpre concurrence pour se
tailler une place de choix sur le marché. Certes, l’infrastructure
touristique est loin d’être parfaite et le touriste doit souvent
se contenter de sites mal entretenus, de plages pas toujours
propres, de loisirs trop limités pour ses enfants, de prix exorbitants
ou de commerçants peu scrupuleux qui entendent bien profiter,
par tous les moyens, de la manne que constitue la venue de ces
visiteurs bien nantis. Mais la prise de conscience est claire
et l’on réalise qu’il faut encore travailler d’arrache-pied
pour que le Liban devienne une véritable destination touristique,
non seulement durant les trois mois d’été, mais à longueur d’année.
Le défi est de taille.
Les professionnels du tourisme comptent bien le relever un jour,
mais ils espèrent qu’entre-temps, aucun événement fâcheux ne
viendra gâcher cette saison prometteuse.
Dossier rédigé par Anne-Marie
El-Hage pour
Des
chiffres.
Le nombre de touristes entrant au Liban
est en augmentation régulière depuis l'an 2000. L'augmentation
du nombre total de touristes entre 2000 et 2003 est de
36%, elle est de 45% pour les touristes en provenance
de pays arabes. En 2003, nous avons dépassé, pour la première
fois depuis la fin de la guerre, le million de touristes
par an. La progression est constante année après année
et dessine un trend qui pourrait permettre aux professionnels
de bâtir des business plans, ce qui est un signe permettant
de déduire que le secteur est sur la voie d'un véritable
renouveau. Pourtant, le taux de progression était moins
fort pour l'année 2003, ce qui peut s'expliquer par les
événements d'Irak, ou tout simplement par un simple mouvement
de correction, prélude à une progression encore plus forte.
Source: dossier
Hebdo Magazine du 2 Juillet 2004
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Pourquoi
pas le tourisme de masse?
Le plan directeur du tourisme signale que le Liban doit
développer un tourisme élitiste, pour diverses raisons.
Toutefois, cela présente un désavantage: ces touristes
«d'élite» seraient moins nombreux et ils se concentreraient
dans certaines zones. Autrement dit, une grande partie
de la population profiterait peu voire pas du tout d'une
reprise du tourisme. On se retrouverait donc au Liban
avec une croissance à deux vitesses dans le futur proche.
A contrario, un tourisme de masse génère des retombées
pour toute la population, à travers le grand nombre de
services fournis à ces touristes (grand nombre d'hôtels
bon marché, petites boutiques, restauration, entretien),
ainsi que le développement de l'industrie locale pour
servir cette masse de touristes (alimentation notamment).
Ne faut-il pas un équilibre entre les diverses catégories
de touristes, et l'Etat ne doit-il pas revoir sa planification
afin de soutenir un peu plus le tourisme de masse, quitte
à prévoir des quotas? Ce serait une manière d'instaurer
un développement plus équilibré et surtout de mieux répartir
les bénéfices de la croissance.
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Et l'année 2004 s'annonce
fructueuse, puisque la progression des entrées de touristes
sur la période janvier-mai 2004 par rapport à celle de
janvier-mai 2003 est de près de 50%. Cette très forte
progression n'est qu'en partie une correction du ralentissement
subi à cette même période du fait des événements d'Irak,
car l'effet de correction pourrait justifier une progression
d'un maximum de 25%. Au-delà, il s'agit d'une véritable
augmentation du nombre de touristes, indépendante de toute
correction a priori. Et cela constitue une grande nouveauté,
car le taux de progression est nettement plus fort que
tout ce qui a été enregistré récemment au Liban. Il s'agit
là d'une accélération brutale de la dynamique touristique,
d'autant plus intéressante que nous partons déjà d'un
seuil relativement élevé en 2003, qui était la meilleure
année en nombre de touristes depuis la fin de la guerre
au Liban. Si cette tendance se confirmait sur l'ensemble
de l'année, nous finirions 2004 avec 1,5 million de touristes,
en augmentation de 500000 sur 2003, ce qui devrait générer
un chiffre d'affaires supplémentaire (touristique uniquement,
c'est-à-dire sans inclure les investissements et achats
d'immobilier) proche du milliard de dollars.
Les médias et voyagistes français
sont eux aussi de plus en plus attentionés envers
la Destination Liban: on se souvient par exemple du numéro
spécial de Géo en Février dernier.Mais
le Liban sera encore au rendez-vous de la rentrée
2004: sont ainsi annoncés un numéro spécial
de la Revue L'Art de Voyager à l'occasion du
Salon professionnel Top-Résa de Deauville, fin
Septembre, ainsi qu'un numéro de Paris-Match
qui vantera aussi les multiples atouts du Liban en Septembre.
A suivre...
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Tourisme au
Liban: les recommandations du RDCL
Le Rassemblement des dirigeants
et chefs d’entreprise libanais (RDCL) a publié les recommandations
du séminaire organisé mercredi 7 juillet sur le thème
« Le tourisme au Liban : état des lieux et perspectives
».
Ces recommandations portent
essentiellement sur les points suivants :
– inviter l’Exécutif
à adopter une politique touristique claire et à affecter
un budget égal à celui des pays voisins pour financer
des campagnes promotionnelles et publicitaires sur le
Liban ;
– moderniser le cadre législatif relatif au secteur du
tourisme, certaines lois ayant été promulguées il y a
plus d’un demi-siècle ;
– instaurer une coordination sérieuse et efficace entre
les différentes administrations publiques concernées par
l’industrie du tourisme ;
– définir les fondements d’une stratégie complémentaire
publicitaire et informationnelle pour une durée de cinq
ans
– dynamiser le rôle du Conseil national du tourisme et
des instances de contrôle au sein du ministère du tourisme
(police touristique) ;
– baisser les taxes et impôts auxquels sont astreints
les établissements touristiques ainsi que les tarifs appliqués
à ceux-ci pour l’énergie et le téléphone.
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Nada
Sardouk, directrice générale du ministère du Tourisme
:
« Une infrastructure à refaire, avec les moyens du bord
»
Atteindre bientôt, dès 2004?, le chiffre record
de
1 400 000 touristes
Avec un budget annuel limité à 13 milliards de LL en 2004,
contre 8 milliards de LL en 2003, le ministère du Tourisme
doit reconstruire toute l’infrastructure touristique du
pays. Le défi est de taille pour la directrice générale,
Nada Sardouk, qui doit œuvrer avec les moyens du bord.
Mais la tâche serait impossible sans l’aide des organismes
internationaux et l’importante participation du secteur
privé et des ONG. Le plan de travail s’inspire des grandes
lignes du « plan de reconstruction et de développement
touristique du Liban », conjointement élaboré en 1996
par l’Organisation mondiale du tourisme, (OMT) le Programme
des Nations unies pour le développement (Pnud), la République
française et le ministère libanais du Tourisme. « Un plan
qui n’a jamais été mis en application », déplore Nada
Sardouk. « En effet, explique-t-elle, le travail entrepris
jusque-là était si sérieux qu’il était normal pour nous
d’en faire notre point de départ. »
Des études pour mieux comprendre
Aujourd’hui, Mme Sardouk attaque de pair différents
volets de reconstruction du secteur touristique. « Il
était essentiel de démarrer par les dossiers stratégiques,
observe-t-elle, autrement dit par la collecte et l’analyse
de données statistiques fiables. Aujourd’hui, grâce à
une étroite collaboration du ministère du Tourisme avec
différents secteurs privés et publics, dont le secteur
hôtelier et la Sûreté générale, nous sommes en mesure
de récolter des données susceptibles de nous informer
sur les flux touristiques et les tendances saisonnières,
poursuit la directrice générale. Nous pouvons d’ailleurs
affirmer que le Liban a retrouvé sa place comme destination
touristique. Il a accueilli, l’année passée, 1 150 000
touristes et se prépare à en recevoir 20 à 25 % de plus
cette année. » Une hausse qui peut être expliquée par
le choix du Liban comme destination de vacances des Arabes,
qui rechignent depuis le 11 septembre 2001 à partir en
Europe ou aux États-Unis, mais aussi par quelques actions
séparées de promotion du Liban à l’étranger, notamment
sur les antennes de la CNN ou dans la presse écrite française.
« Nous menons actuellement de nouvelles enquêtes qui se
dérouleront auprès des touristes et qui nous permettront
de recueillir de plus amples informations sur leur séjour
au Liban, la raison de leur venue, leur degré de satisfaction,
leurs dépenses », ajoute par ailleurs Mme Sardouk. Le
volet concernant l’aménagement des sites touristiques
étant aujourd’hui du ressort de la Direction générale
des antiquités (DGA), placée elle-même sous la tutelle
du ministère de la Culture, le ministère du Tourisme s’occupe
du maintien des sites en bon état d’accueil. « Des contrats
sont passés avec les municipalités et des fonds leur sont
distribués afin de les encourager à éclairer les sites
et à les maintenir propres », précise Mme Sardouk, ajoutant
qu’en 2003, son département a versé plus de 500 millions
de LL aux municipalités de Baalbeck, Jbeil, Saïda, Tyr,
Niha et Anjar pour l’entretien des sites, sans compter
le soutien financier qu’il apporte chaque année aux festivals
locaux et internationaux. « Ainsi, souligne-t-elle, nous
dépensons environ 4 milliards de livres par an pour soutenir
les festivals internationaux. »
Une tâche fastidieuse
Promouvoir le Liban comme destination touristique est
une tâche des plus délicates. « D’une part, nous développons
de nouveaux produits touristiques, d’autre part, nous
faisons la promotion du pays et de ses produits à l’étranger
», explique Nada Sardouk. À cet effet, le ministère du
Tourisme invite régulièrement les tour-opérateurs et la
presse étrangère de différents pays à visiter les sites
traditionnels du Liban, à l’occasion de voyages d’études,
mais aussi à découvrir le potentiel touristique du Liban.
« Nous procédons parallèlement au relookage de l’ensemble
du matériel de promotion, et à la préparation de CD et
DVD », précise-t-elle, ajoutant que le ministère apporte
sa contribution aux porteurs de projets touristiques en
les aidant à imprimer et à distribuer leurs brochures.
Quant au rôle ponctuel d’orientation et d’aide aux touristes
que doivent jouer les bureaux d’information du ministère
du Tourisme, « il se limite à quelques bureaux placés
au niveau des sites les plus importants », déplore la
directrice générale. « Les moyens et le personnel manquent
pour développer ces points d’information, dit-elle, mais
nous espérons obtenir un financement du secteur privé
pour en créer très bientôt près de 26. » La tâche est
fastidieuse. Mme Sardouk évoque le projet de modifier
la législation en vigueur, afin d’exempter de taxe les
villages classés touristiques, celui de développer des
voyages thématiques au Liban, d’encourager le tourisme
à longueur d’année, et pas seulement durant les trois
mois d’été, mais aussi d’améliorer l’infrastructure terrestre,
maritime et aérienne et surtout de réorganiser le ministère,
dans son ensemble. Elle insiste aussi sur la qualité des
prestations, sur le développement du secteur hôtelier
et de la formation hôtelière, mais aussi sur le contrôle
des prix. Pour ce faire, elle n’hésite pas à frapper aux
portes pour solliciter appuis et conseils. « En effet,
précise-t-elle, nous avons demandé l’appui de la France
pour la formation de guides de montagne et espérons signer
bientôt d’autres accords de collaboration dans le domaine
du tourisme avec différents pays. » Les idées se bousculent
dans la tête de la directrice générale du ministère du
Tourisme. Des idées pensées, réfléchies, qu’il ne reste
plus qu’à exécuter. Mais les fonds manquent. Entre-temps,
peut-on se permettre de rêver d’égaler le chiffre record
de 1 400 000 touristes de l’année 1973 ? « Pourquoi pas
? » répond Nada Sardouk, éternelle optimiste.
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L’hôtel
de luxe, favori des touristes
Le secteur hôtelier commence déjà à accueillir
les premiers vacanciers et se prépare pour la pleine saison,
qui débutera avec les congés scolaires, dès la fin du
mois de juin. Une saison qui s’annonce bonne pour Beyrouth,
le Mont-Liban et Jounieh, au vu des réservations qui pleuvent,
notamment de la part de la clientèle des pays du Golfe,
alors que dans d’autres régions, notamment le Nord, le
client se fait toujours attendre. De manière générale,
le secteur hôtelier espère une augmentation générale de
25 à 30 % du taux d’occupation, par rapport à l’année
passée. Pierre Achkar, président du syndicat des hôteliers,
fait le point sur l’infrastructure hôtelière, qui compte
déjà 16 000 chambres à travers le pays et parle des nouvelles
tendances qui naissent. « Voilà dix ans que le secteur
hôtelier du pays multiplie les investissements », observe
Pierre Achkar. D’une part, les anciens hôtels sont remis
à neuf, d’autre part, de nouveaux hôtels de grand luxe
voient le jour. « Le Liban a bien prouvé lors du Sommet
de la francophonie que son parc hôtelier était à la hauteur
d’événements internationaux et continuera de faire ses
preuves cet été », estime-t-il. M. Achkar demeure persuadé
que la clientèle, et plus précisément la clientèle du
Golfe, recherche principalement la qualité, autrement
dit les hôtels quatre ou cinq étoiles, ou même les hôtels
de très grand luxe. Il en est de même pour les restaurants,
une tendance mondiale, selon ses dires. « D’ailleurs,
précise-t-il, le Liban est une nouvelle destination, et
ce sont les hôtels de luxe qui travaillent le plus dans
ce cas. Alors que les hôtels deux ou trois étoiles sont
plutôt réservés aux grandes destinations, ou aux hommes
d’affaires et aux commerciaux. » Aujourd’hui, il parle
d’une nouvelle tendance qui se précise, celle de la location
de suites luxueuses, des suites modelables, comme sur
mesure. « En effet, explique Pierre Achkar, la clientèle
arabe ne supporte pas de vivre dans des chambres d’hôtel
exiguës. Les familles étant nombreuses, elles ont besoin
à la fois d’espace et de luxe. » Et de préciser que de
nombreux complexes poussent, çà et là, à l’image du Grand
Hills Village, pour répondre à la demande. « Parallèlement,
ajoute M. Achkar, la qualité des touristes qui viennent
passer leurs vacances au Liban s’améliore. Nous avons
ainsi eu droit dernièrement à la visite d’un important
cheikh, qui venait au Liban pour la première fois. » Toutes
ces raisons poussent le président du syndicat des hôteliers
à décourager les investissements pour de petits hôtels
deux ou trois étoiles. « L’investissement n’en vaut pas
la peine, dit-il. Car la majorité des petits hôtels sont
obligés de casser les prix pour travailler, notamment
en saison basse. D’autant plus qu’à cette période, les
prix d’un cinq étoiles sont très abordables et deviennent
carrément concurrentiels. »
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Des louanges,
mais aussi des reproches Se retrouver au centre-ville,
un même plaisir pour Arabes et Occidentaux
Le centre-ville de Beyrouth est la destination
incontournable, une des stations préférées des touristes
et visiteurs étrangers, notamment en ce début de saison.
Qu’ils viennent des pays du Golfe, d’Europe ou des États-Unis,
ils aiment s’y rendre surtout le soir, prendre un verre
ou dîner tout en profitant de la fraîcheur encore printanière
et de l’ambiance agréable qui y règne. Bientôt il fera
trop chaud et la montagne sera le lieu de rendez-vous
de ces visiteurs. Leurs impressions sur le Liban ? Elles
sont intarissables. Les touristes arabes, habitués, ne
peuvent s’empêcher de relever quelques aspects qui les
dérangent, tout en insistant sur leur attachement au pays.
Quant aux Occidentaux, ils n’en croient tout bonnement
pas leurs yeux. L’image qu’ils avaient du Liban était
si différente… La place de l’Étoile est pleine de monde
en ce vendredi soir printanier. Les restaurants se remplissent,
au gré des arrivants. Mais ils n’affichent pas encore
complet. La saison vient juste de commencer et les touristes
débarquent à peine. Attablés à la terrasse des cafés et
des restaurants, promeneurs libanais et touristes arabes
ou occidentaux se côtoient dans une ambiance des plus
conviviales. Ils bavardent, observent la rue, fument un
narguilé, sirotent un verre ou dînent, au son d’une musique
arabe ou d’un groupe pop endiablé, alors que des adolescents
déambulent le long des ruelles piétonnes ou s’assoient
sur les trottoirs, dégustant une glace.
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Les perspectives
du Tourisme au Liban:
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Peu
de spécialistes de « l’incoming »,
mais la tendance se confirme Guerre des prix entre les
agences de voyage
Les agences de voyages libanaises travaillent d’arrache-pied,
notamment celles qui se sont spécialisées dans l’« incoming
», autrement dit (dans le jargon des voyagistes) le mouvement
« des arrivées » vers le Liban. Vente de séjours complets,
réservation d’hôtels et de restaurants, location de voitures,
avec ou sans chauffeur, organisation de visites touristiques
et de loisirs ont aujourd’hui la cote et sont partie intégrante
de « l’incoming ». Mais au-delà des pronostics d’une saison
estivale qui s’annonce très bonne, un tour d’horizon s’impose
pour scruter un domaine où l’on se livre une âpre concurrence,
où l’on tente d’exploiter de nouveaux marchés, où l’on
cherche à travailler à long terme. Pour la majorité des
agences libanaises, si les moyens sont différents, un
seul objectif s’impose : le tourisme vers le Liban doit
s’étaler sur l’ensemble de l’année et non pas rester saisonnier.
Du côté des grandes agences, celles qui sont implantées
sur le marché depuis des décennies, « l’incoming » est
un marché qu’elles développent patiemment depuis une dizaine
d’années, se basant sur les Libanais de l’étranger, sur
les visiteurs arabes qui passent l’été au Liban, et qui
constituent la grande majorité des touristes, mais aussi
sur la clientèle occidentale qui, évitant la saison chaude,
préfère venir au printemps ou en automne, en tours organisés
ou individuellement.
Davantage d’Occidentaux
Si la clientèle arabe est de loin la plus importante,
elle est saisonnière et se limite aux vacances d’été et
aux congés scolaires. « C’est pourquoi nous tentons de
développer de nouveaux marchés, notamment les marchés
européen, américain, brésilien... à travers des tour-opérateurs
à la recherche de nouvelles destinations », explique Nadine
Boutros, directrice générale de Kurban Tours, agence représentant
le tour-opérateur « Nouvelles frontières » au Liban. «
Pour ce faire, nous organisons régulièrement des voyages
de promotion, au cours desquels nous faisons découvrir
le pays à des journalistes et des professionnels du voyage,
ajoute-t-elle. De plus, de nombreuses entreprises internationales
lancent des voyages à thèmes vers le Liban. Au terme de
ces séjours que nous organisons entièrement, les invités
repartent généralement éblouis par le pays, par l’accueil
qu’ils ont reçu. Nous sentons d’ailleurs un regain d’intérêt
de la part des Occidentaux pour le Liban, même si le pays
est encore associé à des images de guerre. » Pour Élie
Nakhal, propriétaire de l’agence « Nakhal », l’année 2004
est en quelque sorte une année test, une nouvelle chance
pour le Liban. « Auparavant, le pays était une destination
trop chère, qui n’était pas à la portée de tous, indique-t-il.
Aujourd’hui, nous vendons le Liban à 85 dollars par jour,
par personne, en pension complète, dans des hôtels trois
étoiles. Nous proposons aussi des séjours d’une semaine
à 250 dollars, transferts compris, et nos circuits touristiques
sont très appréciés. Par ailleurs, les compagnies aériennes
multiplient les vols vers le Liban pour répondre à l’importante
demande, notamment à partir des pays arabes. Et même les
vols en provenance d’Europe sont complets », précise M.
Nakhal. L’agence de voyages « Tania Travel » n’est pas
vraiment spécialisée dans « l’incoming », même si elle
propose des circuits touristiques quotidiens à travers
le pays. « Le potentiel est intéressant », estime Georges
Pétrakian, propriétaire de l’agence. C’est la raison pour
laquelle il envisage de développer le département. Pour
ce faire, M. Pétrakian a signé un accord de collaboration
avec un jeune Libano-Japonais, Hani Hibri Tsuruta, spécialisé
dans « l’incoming », et qui, de surcroît, a ses entrées
dans le marché japonais.
La concurrence, loi du marché
Face à ces vieilles agences, implantées depuis des décennies
sur le marché local, une nouvelle agence, qui a tout juste
10 ans d’âge, a fait un départ fulgurant et s’est spécialisée
notamment dans « l’incoming ». « Anastasia » a pénétré
avec force, non seulement les marchés du Golfe, mais aussi
l’Égypte et la Jordanie. « Nous avons choisi d’être forts
sur les marchés arabes, et avons pour objectif de devenir
la première agence libanaise dans l’incoming des pays
du Golfe », observe Aline Ghanem, chef du département
qui regroupe 29 personnes. Un choix qui n’est pas venu
par hasard, « mais qui s’est basé sur des études, sur
une planification, mais aussi sur des contacts », précise
la jeune femme. Prenant en charge groupes ou individuels,
l’agence développe actuellement de nouveaux marchés, notamment
le marché syrien, ainsi que celui d’Afrique du Nord, autrement
dit le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Mais le marché
de « l’incoming » n’est pas de tout repos. La concurrence
est rude et les agences doivent jouer des coudes pour
préserver leurs marchés et leurs intérêts. Il n’est pas
rare pour certains de se casser le nez ou de se retirer
d’un marché jugé inintéressant. « De nombreuses agences
locales ont cassé les prix du marché, attirant la clientèle
jordanienne et syrienne grâce à des prix trop bas, bien
en deçà de la normale, déplore Élie Nakhal. Or le Liban
est trop cher pour cette clientèle qui recherche d’abord
les prix bas ». « D’ailleurs, depuis quelques années,
nous avons préféré nous retirer des marchés syrien et
jordanien, et nous nous dirigeons actuellement vers d’autres
marchés, en plus du marché arabe. Nous envisageons ainsi
d’exploiter le marché européen grâce à notre accord de
partenariat avec Menajet, une compagnie aérienne de charters
qui amènera le touriste vers le Liban et qui sera à la
disposition de nos programmes touristiques », explique
M. Nakhal. De son côté, l’agence « Anastasia » se défend
contre les accusations de concurrence déloyale lancées
à son encontre par certaines agences. « Si nous proposons
des prix préférentiels à notre clientèle, c’est tout simplement
parce que nous obtenons de la part des hôteliers de meilleurs
prix grâce à notre important volume de travail, précise
Aline Ghanem. C’est la loi du marché et notre clientèle
est satisfaite. Nous choisissons soigneusement les hôtels
avec lesquels nous travaillons. D’ailleurs, nous pratiquons
une politique de travail à long terme et ne pouvons nous
permettre la moindre erreur », conclut-elle. Certes, cette
guerre des prix n’est pas de tout repos pour les agences
qui s’arrachent la clientèle. « La concurrence est telle
que certains propriétaires d’agences ne s’adressent pas
la parole, indique Mme Nadine Boutros. Mais c’est la loi
du marché. Chaque agence a sa réputation à préserver.
Et en fin de compte, c’est le client qui est le seul gagnant,
car la qualité des prestations ne baissera jamais », conclut-elle.
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Le marché libanais,
le nouveau défi de
« Thomas Cook »
« Thomas Cook » vient d’ouvrir
ses portes au Liban. Installée au centre-ville, l’agence
de voyage et de change est aujourd’hui allemande à 100
% et possédée à 50 % par le groupe Lufthansa. La présence
de cette grande agence au Liban, malgré la période d’instabilité
que traverse le Moyen-Orient, découle d’une volonté de
pénétrer un marché intéressant et de démarrer en force
dès l’amélioration de la situation, explique Ahmed el-Askalani,
directeur de « Thomas Cook Liban », affiliée au bureau
régional d’Égypte. Ce n’est qu’au terme d’une étude de
marché que l’agence a décidé de s’installer au Liban,
explique M. el-Askalani, précisant que « l’incoming »
(les arrivées) et « l’outgoing » (les départs) représentent
tous deux des potentiels intéressants. Mais comment «
Thomas Cook » envisage-t-elle de vendre le Liban à l’étranger
?
« Le Liban est une destination attrayante, mais encore
méconnue des touristes étrangers, note le directeur. Notre
objectif est d’utiliser notre image de marque pour encourager
les visiteurs à venir au Liban. Certes, le marché est
difficile, mais nous sommes prêts à relever le défi. Nos
clients nous font confiance, précise-t-il à ce propos,
malgré l’image négative qu’ils ont du Liban. D’ailleurs,
la majorité des gens qui viennent au Liban pour la première
fois sont tout étonnés de ce qu’ils voient et repartent
avec une impression très positive. Nous sommes certains
qu’il y a beaucoup à faire à ce niveau », note M. el-Askalani,
ajoutant que le peuple libanais est très hospitalier.
Pour le moment, « Thomas Cook Liban » est en phase d’installation.
« Nous ne voulons pas brûler les étapes, indique le directeur.
D’ailleurs, la situation tant locale que régionale ne
prête qu’à la prudence. Mais nous nous préparons pour
le moment opportun », conclut-il, sûr que « Thomas Cook
» deviendra un must au Liban, comme il l’est à l’échelle
internationale.
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Une image
différente
Il y en a d’ailleurs pour tous les goûts
: pour les jeunes et les moins jeunes, les amateurs de
musique orientale ou occidentale, les amateurs de spécialités
locales ou étrangères, alors que ceux qui préfèrent le
calme, peuvent opter pour l’ambiance feutrée d’un petit
restaurant retiré, dans une ruelle secondaire, où un chanteur
romantique égrène des tubes nostalgiques, loin de la foule
bruyante et agitée. Même les amateurs de foot ont l’embarras
du choix. Çà et là, pour attirer la clientèle, des restaurateurs
ont installé des écrans géants. Le succès est garanti.
Les groupes de jeunes envahissent les lieux. Les voix
et les applaudissements couvrent le brouhaha des bavardages
et de la musique. Attablés à la terrasse d’un restaurant,
un groupe d’Occidentaux, américains et britanniques, bavardent.
Ils ne passeront que quelques jours au Liban, car ils
viennent pour du travail. Certains sont là pour la première
fois, d’autres en ont fait une destination incontournable,
au gré de leurs voyages. Leur temps libre est consacré
à la découverte du pays qui les a carrément séduits. «
La première impression était mauvaise, raconte une femme
du groupe. Car la route de l’aéroport est parsemée d’habitations
qui gardent les stigmates de la guerre. » « Mais ici,
nous sommes dans un autre monde, renchérit sa compatriote.
Ce centre-ville est merveilleux. Nous espérons que ce
cachet oriental sera préservé. Nous ne pensions pas que
le Liban était ainsi. Nous avions de votre pays une image
si différente, si erronée, une image de guerre, d’insécurité.
» « Mes parents étaient d’ailleurs paniqués à l’idée de
me voir partir pour le Liban. Mais je me sens réellement
en sécurité. J’envisage même d’aller me promener seule,
demain », dit-elle, espérant toutefois trouver une carte
ou un guide routier qui lui permette de le faire. Le groupe
ne tarit pas d’éloges sur l’atmosphère agréable, sur la
propreté des lieux, mais aussi sur la gentillesse des
Libanais, aimables et hospitaliers. « Il est si facile
de parler avec les gens, car il n’existe aucune barrière
linguistique », reprend la jeune Américaine. Au fil de
la discussion, quelques appréhensions apparaissent, on
parle de l’effrayant trafic automobile, de la nécessité
d’améliorer la signalisation pour les touristes, afin
de leur permettre de mieux se retrouver dans la capitale.
Des appréhensions justifiées, certes, mais tellement minimes
face à l’enthousiasme de ces Occidentaux qui découvrent
le pays.
Susceptibilité saoudienne
Les touristes du Golfe, eux, sont devenus des habitués.
Le Liban est pour eux une destination de vacances privilégiée
qu’ils visitent deux ou trois fois par an pour profiter
de cette ambiance différente, qu’ils apprécient par-dessus
tout, mais aussi du climat. Propriétaires de maisons à
la montagne, à la ville, ou clients d’hôtels luxueux,
ils entendent bien profiter à fond de leur séjour, tout
en maintenant leur rythme de vie, leurs habitudes. Le
Liban, ils le connaissent désormais par cœur, avec sa
montagne, ses sites archéologiques, ses plages, ses lieux
de loisirs, ses restaurants, ses boutiques, ses bijouteries.
« Le Liban a énormément évolué depuis 10 ans », note une
mère de famille saoudienne qui passe régulièrement ses
vacances dans la montagne libanaise, avec sa famille.
Si le pays offre au touriste arabe d’innombrables avantages,
certains aspects le dérangent néanmoins. « Les routes
dangereuses, le mauvais entretien des sites archéologiques,
les plages de sable jonchées de détritus, tout cela est
bien désagréable », observe une jeune femme saoudienne,
vêtue à l’occidentale. « Mais le plus gênant, ajoute-t-elle,
est cette impression que l’on a d’être tout le temps carottés.
Pourquoi les prix ne sont-ils pas fixes dans les boutiques
? Pourquoi devrais-je payer un maillot de bain 400 dollars,
alors qu’il est proposé à la femme libanaise à 100 dollars
? » demande-t-elle, excédée par l’opportunisme de certains
commerçants. Et d’ajouter que de nombreux Saoudiens ne
viennent plus au Liban, à cause de cette désagréable impression
d’être mal reçus, mais aussi mal jugés par les Libanais.
« Il faut savoir que le peuple saoudien est susceptible
», dit-elle. Ces mots parlent d’eux-mêmes, plus besoin
d’en dire plus. Pour cette famille émiratie, qui vient
régulièrement passer les vacances au Liban, la cherté
de la vie fait, certes, partie d’un des désagréments du
pays, mais son seul véritable casse-tête consiste à trouver
des loisirs pour meubler le temps de ses trois garçons.
« Nous avons vite fait le tour des activités, dit le père.
Nous avons emmené nos enfants dans tous les recoins du
pays, mais aurions aimé qu’ils aient davantage de loisirs
à leur disposition. Ils doivent malheureusement se résoudre
à faire comme les adultes, s’attabler dans les restaurants
ou faire du shopping. » Les petits désagréments de la
vie quotidienne, les touristes arabes les supportent,
au même titre que les Libanais. C’est en riant qu’ils
racontent les petites bisbilles avec le voisinage à cause
du générateur trop bruyant ou la longue attente devant
l’agent de la Sûreté générale à l’aéroport. Petits désagréments
qui ne gâcheraient, pour rien au monde, leurs vacances.
Cet été, non seulement le centre-ville de Beyrouth, mais
le Liban entier s’est mis à l’heure des touristes. Désormais,
commerces et restaurants ouvrent leurs portes jusqu’à
une heure avancée de la nuit, conformément au rythme de
vie de la clientèle arabe qui apprécie de dîner et de
faire ses courses dans la fraîcheur nocturne. Par ailleurs,
conformément à la demande du ministère du Tourisme, les
restaurants ont affiché leurs tarifs à l’extérieur, bien
en valeur. Mais seuls quelques commerces ont fait de même,
nombre d’entre eux négligeant sciemment d’afficher les
prix de leur marchandise. Le touriste lui, n’est pas dupe.
Il espère toutefois que tous les visiteurs, sans distinction
de leur nationalité, bénéficieront de la légendaire hospitalité
libanaise.
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