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Byblos ou Jbeil, la bien-aimée de tous horizons:
un endroit rare ou la mémoire se préserve et l'avenir se consolide.
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Byblos, ville phénicienne

et grand site de l'histoire libanaise

Découvrez Tanit by Phenicity, signe de reconnaissance phénicien &
symbole de la déesse protectrice de la fécondité et de l'enfant

Tourisme et Culture au Liban:

Port de Byblos photographié par Naji Farah / RJLiban

VISITEZ GUBAL7000:
le site-web des 7000 ans de Jbeil
Une ville bien ancrée dans l'Histoire: Jbeil est aujourd'hui un des principaux témoins de l'histoire médiévale du Liban. Edifiée en bord de mer, l'ancienne Byblos est un lieu de prédilection pour les vacanciers, avec son ravissant petit port où s'affairent les pêcheurs qui semblent surgir d'un autre siècle.

Festival de Byblos 2009
Byblos 2009 : sept spectacles marqués par une volonté d'éclectisme
19 Mai 2009- C'est dans le cadre estival de la plage Eddé Sands que le comité du Festival international de Byblos a tenu sa conférence de presse pour annoncer le programme de l'édition 2009.
En présence, notamment, du ministre du Tourisme, Élie Marouni, du président de la municipalité de Jbeil, Joseph el-Chami, de la directrice générale du ministère du Tourisme, Nada Sardouk, de la représentante de la Banque Byblos, qui sponsorise l'événement, et du responsable de la maison paroissiale de Jbeil, Maroun el-Kaddoum. Étaient également présents, des membres des missions diplomatiques des ambassades de Cuba, du Brésil, du Mexique, d'Allemagne, des États-Unis et de Chine, ainsi que des représentants des comités des festivals de Baalbeck, de Tyr, d'al-Bustan et de Tripoli.
Dans son discours inaugural, la présidente du Festival de Byblos, Latifé Lakkis, a tenu à réaffirmer l'engagement culturel, touristique et social du festival. Tout en rappelant qu'une de ses principales missions était de booster l'économie de la région en faisant participer la municipalité, les institutions touristiques et les associations. « À cet effet notamment, un programme Off-Festival a été créé », a indiqué Lakkis (voir encadré)
Le ministre du Tourisme a, pour sa part, rendu un hommage à de telles initiatives en soulignant qu' « il est connu, désormais, que si la politique est un facteur de division, le tourisme, lui, est forcément unificateur ».
Nagi Bazz, de Buzz Production, en charge de la direction artistique et de la programmation du festival, a ensuite présenté, projections vidéo à l'appui, les différents artistes qui se produisent sur les gradins (nouveau design) de Byblos.
En notant que toutes les représentations débutent à 20h30,
sauf indiqué autrement, le programme se présente comme suit :

Loreena Mc Kennitt, samedi 20 juin
Loreena Mc Kennitt : originaire du Canada, auteur, compositeur et interprète charismatique et multi-instrumentiste, passionnée par les légendes celtiques, c'est depuis les années 80 que Loreena Mc Kennitt est positionnée sur le marché musical. Indépendante, elle a su se tailler une place sur la scène internationale avec un credo qui n'est pas du tout évident : son univers réunit la musique celtique et les rythmes arabo-andalous. Loreena gère son entreprise musicale toute seule, de la vente de ses albums à l'organisation de ses tournées à travers le Canada. Mc Kennitt a ainsi autoproduit ses 9 albums dont le dernier, A Midwinter Night's Dream (2008), d'ambiance hivernale, célèbre les fêtes et surtout Noël.

Keane, lundi 6 juillet
Avec plus de 8 millions d'albums vendus, Keane est un des groupes les plus populaires du rock anglais. Il a été formé en 1997 alors que ses trois membres (Tom Chaplin, Tim Rice-Oxley, Richard Hughes) étaient ensemble à l'école. Cinq ans plus tard, Keane signe un premier single, Everybody's Changing, qui lui vaut la comparaison avec Coldplay et Beautiful South.
Sa tournée, « Perfect Symmetry », est un triomphe, avec plus de 200 dates à guichets fermés. À Byblos, Keane interprétera tous ses classiques, Everybody's Changing, Is It Any Wonder, Somewhere Only We Know. Un concert présenté comme l'événement rock de l'année 2009.

« Grease the Musical », du mardi 14 au samedi 18 juillet
Depuis sa création en 1972, Grease the Musical se joue sans interruption à Broadway, Londres ou Las Vegas. Comédie musicale culte sur le thème de la culture des années 50 dans les lycées américains, les chansons de Grease ont fait le tour du monde : You're the One That I Want, Grease Is the Word, Summer Nights, Hopelessly Devoted to You, Sandy et Greased Lightnin'.
Pour sa première tournée au Moyen-Orient, cette superproduction londonienne, avec 45 acteurs et musiciens, revisite l'Amérique des années 50 : danses, costumes, décors et refrains connus de tous font de cette soirée rock and roll un spectacle familial à effet « bonne humeur » garanti.

Jethro Tull, dimanche 19 juillet
Ian Anderson, flûtiste rock et véritable bête de scène, a fondé Jethro Tull en 1968. Devenu un des piliers du « progressive rock » des années 70, Jethro Tull a créé un look, un son et une œuvre musicale qui en font aujourd'hui un véritable groupe culte. Une musique marquée par un style vocal très particulier (une voix nasillarde, mais remarquablement juste), des constructions de chansons inhabituelles et souvent complexes. Aqualung, Locomotive Breath, Thick As A Brick et la Bourée de Bach réinterprétée à la flûte par Anderson seront au programme.

Misia, 21 juillet
La nouvelle grande dame du fado portugais modernise l'héritage d'Amalia Rodriguez et met en musique les textes du poète Fernando Pessoa. En 2005, elle a été décorée de l'ordre du Mérite par la République portugaise lors de son deuxième concert au Théâtre national D. Maria II à Lisbonne. Elle a été nommée chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture française et elle détient également la Grande Médaille de vermeil de la ville de Paris. Cette voix sublime interprétera à Byblos les grands classiques du fado, avec des incursions dans le répertoire pop modern de Dalida à Johnny Cash.

Gonzales, CocoRosie et Y.A.S., jeudi 23 juillet
Soirée spéciale jeunes réunissant trois programmes et un prix fixé à 60 000 LL. Elle débutera à 20h00, avec Gonzales, auteur, compositeur, interprète de ses morceaux, également pianiste de formation classique et accessoirement producteur pour d'autres chanteurs. Gonzales produit une musique electro-pop volontairement « cheap » et humoristique, un « cabaret dada » avec des textes faussement naïfs et dérisoires, versant parfois dans une parodie de hip-hop. Pour les anecdotes, signalons qu'il interprète les mains de Serge Gainsbourg dans le film Gainsbourg : vie héroïque, de Joann Sfar. Et, ensuite, qu'il vient de battre le record mondial du plus long concert en jouant 27 heures d'affilée.
À 21h30, c'est CocoRosie, un groupe nord-américain de psyché folk, qui prendra la scène. Se partageant entre l'Amérique et Paris, ce duo formé par des sœurs en apparence un peu cintrées (mais fort talentueuses) pratique un mélange de folk - le leur étant qualifié de « freak folk » -, de hip-hop, d'électro et même de classique. Bianca et Sierra Casady, fausses siamoises qui se moquent de tous les genres et de toutes les étiquettes, bâtissent un univers fait de bruits d'eau, de casseroles ou de jouets pour enfants.
À 11h00, place à Y.A.S. (Mirwais et Yasmine Hamdan). Mirwais, de son vrai nom Mirwais Ahmadzaï, est connu pour être l'ex-compositeur du groupe Taxi Girl puis, plus récemment, pour avoir été sélectionné par le magazine Esquire comme l'un des cinq producteurs les plus prestigieux du moment avec Dr Dre ou Timbaland. Il est notamment l'homme derrière les trois albums de Madonna entre 2000 et 2005.
Aujourd'hui, laissant probablement parler ses racines afghanes, il s'associe à la chanteuse libanaise Yasmine Hamdan pour former Y.A.S. et tenter d'inscrire la musique en arabe dans la modernité avec des sons électro-pop rarement associés avec cette langue. Jugement quasi unanime de la presse française : « Y.A.S est certainement le projet le plus extravagant actuellement de la planète électro-pop. »

Du samedi 8 au mercredi 12 août, « Saif 840 », de Mansour Rahbani
Reprise du grand succès des Rahbani pour rendre hommage à Mansour, récemment disparu. Dans une mise en scène de Marwan Rahbani, une composition et orchestration cosignées par Élias, Marwan, Ghady et Oussama Rahbani.
Coproduite par le Festival de Byblos et Oussama Rahbani. Avec Ghassan Saliba, Antoine Kerbage et Hiba Tawaji.


Byblos Off-Festival

Les rues de Jbeil accueillent une programmation en Off-Festival ouverte gratuitement au public, sauf pour le concert inaugural le 3 juillet du Hessian State Youth Jazz Orchestra. Au programme également : Sami Hawwat et sa troupe le samedi 4 juillet. Joe Kodeih dans sa satire sociale Hayat el-Jagal Sohbeh le dimanche 5 juillet. Les chanteurs libanais al-Foursan al-Arba'a, dimanche 10 juillet. Jihad Wehbé et la troupe Libra le samedi 11 juillet. Et les chanteuses Carla et Carine Ramya le vendredi 24 juillet.
À signaler également, la fête de la Musique qui sera célébrée le dimanche 21 juillet sur le port de Byblos avec la chanteuse Véronique Souffle, la troupe Latino Loco et Moves Dance.


Festival de Byblos 2008
Concert de Jazz avec Chucho Valdés et Michel Legrand au festival Byblos 2008

Figure emblématique de la contre-culture américaine, symbole d’engagement et de résistance, Patti Smith lancera donc le mardi 8 juillet le début des festivités à Byblos, qui présente cette année six spectacles variés pour une clientèle éclectique.
Icône rock du XXe siècle, Smith est devenue une artiste culte dès l’apparition de son premier album, Horses, en 1975. Les Rolling Stones, The Velvet Underground, Jimi Hendrix et James Brown sont ses références. Chanteuse engagée, ayant traversé des périodes noires dans sa vie privée (la mort brutale de son mari, de son frère puis de sa mère), elle a signé Trampin’ en 2004, un album très marqué par la guerre en Irak. Elle a aussi rédigé un poème sur Qana, inspiré des massacres israéliens qui s’y sont déroulés en 2006.
Si le nom de Patti Smith évoque avant tout l’égérie de la scène punk-rock new-yorkaise, l’artiste explore également les arts visuels et la poésie depuis la fin des années 1960. Une exposition se déroule en ce moment à la Fondation Cartier et elle couvre les différentes facettes de sa création : photos, films et dessins.
Samedi 12 juillet, c’est « nuit blanche » à Byblos, pour une soirée qui commence à 21h30 et qui se terminera, pour les fêtards, par un petit déjeuner offert sur le port.
22h00 – Lumi : après la sortie de leur brillant premier album chez EMI, le duo formé par Marc Codsi et Mayaline Hage présentera live sa pop dansante et racée.
23h00 – Sébastien Tellier : c’est, dit-on, l’artiste qui est en passe de réinventer la chanson française. Il s’agit, rappelons-le, du chanteur-compositeur décalé et barbu qui a représenté la France au dernier concours de l’Eurovision.
Personnage débridé de la pop française, proche de Daft Punk et de Ai, il est l’une des figures montantes de la nouvelle French Touch, réconciliant la pop mélodique et électronique. « J’essaye d’incarner ma musique, la barbe pour le mystère, les cheveux longs pour le côté féminin et les lunettes pour la sophistication, c’est comme ça que je suis devenu Sébastien Tellier. »
0h30 – Mouse on Mars : ce groupe phare de la scène électronique allemande, formé en 1993 par Andi Toma et Jan St.Werner, jouera live un set dansant mêlant dub, techno,
ambient et rock.
2h00-4h30 - DJ sets: Munma/Trash Inc., Jade et Dansz.

Vaya Con Dios : jeudi 17 et vendredi 18 juillet, à 20h30
Huit millions de disques vendus et des concerts à guichets fermés à travers le monde entier caractérisent Dani Klein et les Vaya Con Dios. Le groupe des Vaya Con Dios fête ses 21 ans d’existence. Pour cet anniversaire, le groupe revient sur scène à l’occasion de quelques grands concerts acoustiques exceptionnels, dont celui de Byblos. Les tubes de Vaya Con Dios seront interprétés complètement réorchestrés, accompagnés en formation acoustique d’un piano, d’une guitare, d’une batterie et d’une contrebasse avec, entre autres, des morceaux comme Just a Friend of Mine, Dont’ Break my Heart, What’s a Woman, Nah Neh Nah, Puerto Rico, Don’t Cry for Louie, ainsi que des chansons inédites…

Barbatuques : vendredi 25 et samedi 26 juillet, à 20h00
Les onze chanteurs et danseurs brésiliens de Barbatuques vont montrer aux petits et aux grands toutes les possibilités sonores du corps humain : sambas chantées a cappella, danses et percussions corporelles. Un spectacle familial coloré, entraînant et divertissant.
Chucho Valdès Quintet et

Michel Legrand : lundi 28 juillet, à 20h30
Jésus « Chucho » Valdès, le musicien cubain désigné par Jazz Magazine comme « le pianiste le plus complet du monde », impressionne, que ça soit par son physique imposant, par la taille impressionnante de ses mains ou par la virtuosité de son jeu.
En partant des influences d’Art Tatum, Bill Evans ou McCoy Tyner, il a repoussé les frontières du jazz en y incorporant des éléments typiquement afro-cubains et caribéens, il demeure l’un des musiciens cubains les plus innovateurs et originaux de son époque.
Après une première partie de pur Latin Jazz avec le quintet de Chucho Valdès, Michel Legrand (l’inoubliable compositeur des Parapluies de Cherbourg et de Windmills of your Mind) rejoindra Chucho sur scène. Deux pianos face à face (avec contrebasse et batterie) pour une rencontre de deux mondes.

Finale avec les Rahbani: du mardi 19 au dimanche 24 juillet, à 20h30.
Le retour du Phénix, une épopée musicale des Rahbani,
L’histoire d’une renaissance avec Ghassan Saliba, Antoine Kerbage et Hiba Tawaji. Une œuvre de Mansour Rahbani, avec une musique de Oussama Rahbani, une mise en scène signée Marwan Rahbani et coproduite par le Festival de Byblos et Oussama Rahbani.

* * *
Off Byblos Festival
Plusieurs spectacles sont également prévus en marge du festival. Ils sont gratuits et se tiendront sur la place de l’Unesco, Jbeil, à 20h30.
Le jeudi 10 juillet, rendez-vous avec les Quatre mousquetaires, une troupe libanaise issue du théâtre Rahbani et très appréciée du public pour ses chansons Cherchahtou el-Balad, Al-Zouama Fallou min Loubnan…
Le samedi 19 juillet, un show de stand-up comedy par Nemr Abou Nassar, qui a déjà fait ses preuves lors de très comiques performances sur la scène night de Beyrouth.
Le jeudi 24 juillet, l’Amicale du spectacle : un carnaval folklorique de danses et de musiques thématiques défilera dans les rues de la ville.
Dimanche 27 juillet, des musiciens, danseurs et chanteurs de Jbeil envahiront la scène pour une soirée-promotion du patrimoine musical de la ville.
Vendredi 1er août, un concert de « Gipsy oriental ».
Samedi 2 août, le dîner traditionnel des pêcheurs sur le quai du port, organisé par le Club Adonis depuis 20 ans déjà. Billets en vente sur le quai, le jour même.

Byblos

Jbeil ô Jbeil
Livre ouvert
à l'écharpe de couchant

Tant de cris palpitent
sous chacune de tes pierres

Tant de sang
jusqu'aux nappes souterraines
ont imbibé les strates de tes siècles

Pourtant
Un oléandre entre deux dalles disloquées
distille son encens
pour trois colonnes roses
au bord des vagues

Ton crépuscule ô Jbeil
S'il se faisait
levant

Poème de Georges Meckler, "Le Sang des Cèdres" (à paraître)


Byblos 2007, envers et contre tout

Nouvelle vague, Safina, Kool and the Gang et les Rahbani
Jbeil se présente comme une ville moins exposée que Baalbeck,
Tyr ou Beiteddine dont les festivals ont été annulés.

Nagi Baz a osé et s’est jeté à l’eau. Présenter un programme pour un festival, celui de Byblos 2007, dans les circonstances actuelles, est en effet une gageure (pour les optimistes) ou une roulette russe (pour les pessimistes). Pour l’organisateur, il s’agit plutôt d’une promesse qu’il s’était faite, parce qu’il y croit. Il croit que ce pays mérite les centaines de e-mails persuasifs. Et il mérite qu’il ait la chance d’affirmer, à travers de tels événements, sa volonté de vivre et de survivre.

Les concerts se tiendront donc sur le vieux port de Jbeil et non pas à l’intérieur de la vieille ville. Ce lieu ouvert, un peu à l’écart, a été choisi parce qu’il présente une plus grande sécurité. Par ailleurs, des mesures exceptionnelles ont été prises dans ce sens.
Le premier concert est donc prévu le samedi 28 juillet avec le groupe français Nouvelle vague. Ce projet musical de Marc Collin et Olivier Libaux se propose de reprendre des titres classiques de la new wave en version bossa-nova. Le nom du projet est un clin d’œil aux deux influences, new wave signifiant précisément nouvelle vague, et bossa-nova, qui se traduit littéralement en portugais par nouvelle bosse, signifiant nouvelle vague, nouveau courant. Par ailleurs, ce nom français décrit un courant artistique mondialement célèbre au cours des années 60 et trahit donc l’origine du projet et son look glamour. Au fil des concerts, le projet est devenu un authentique groupe.
Quelques chanteurs et artistes français aujourd’hui connus par eux-mêmes sont passés dans ses rangs, comme Camille, Sir Alice ou Mélanie Pain. En guise d’apéritif à ce concert, un délicieux clip à voir sur Youtube : un extrait de Bande à part, (1964) de Jean-Luc Godard, une scène où Anna Karina, Samy Frey et Claude Brasseur dansent dans un café sur une chanson, Dance with me, une reprise de Nouvelle vague.
À voir absolument : http://www.youtube.com/watch?v=ekQZPozjCX8

– Dans une interview accordée à Carla Henoud dans l'édition du 28 juin du quotidien L'Orient-Le Jour, Alessandro Safina espérait pouvoir (re)venir en été se produire sous des cieux plus cléments (c’était en mai dernier, à l’occasion du lancement d’une émission sur la LBCI, que le ténor avait découvert le pays).
Ce sera chose doublement faite les jeudi 2 et vendredi 3 août, puisqu’il prévoit deux soirées à Byblos.
Ceux qui ignorent encore tout de ce beau ténébreux aux yeux de braise, sachez qu’il est l’interprète du Your Song (la reprise de la célébrissime chanson d’Elton John) aux côtés d’Ewan McGregor, figurant au générique de la bande sonore du flamboyant Moulin rouge de Baz Lhurman.
Né à Sienne en 1968, le bel Alessandro est tombé dans la musique dès son plus jeune âge et a cédé aux charmes de l’opéra italien.
Bien que ce ténor italien ait grandi en chantant Puccini, il n’en reste pas moins convaincu que même s’il existe une différence évidente entre ces deux styles de musique, l’opéra et la pop, les deux partagent la même puissance émotionnelle qu’il a toujours adorée. « Il est très difficile de créer quelque chose de totalement nouveau. C’est en quelque sorte de la musique pop classique, une âme typiquement italienne. »

Du mercredi 15 au dimanche 19 août,
place à un musical de Mansour Rahbani intitulé Zenobia, composé et orchestré par Élias, Marwan, Ghady et Ousama Rahbani, mis en scène par Marwan Rahbani. Avec Carole Samaha, Ghassan Saliba et Antoine Kerbaje.
Belle et intelligente, fière et audacieuse, la reine Zénobie régna sur le royaume de Palmyre à la fin du IIIe siècle après Jésus-Christ. N’hésitant pas à défier l’empereur de Rome, Zénobie nourrissait d’immenses ambitions, pour elle et son fils. À la tête de son armée, elle voulait se lancer à la conquête du monde. Une histoire qui ressemble presque à un conte… et qui est pourtant parfaitement confirmée par l’archéologie !

– Le mercredi 29 août,
Kool and the Gang, les maîtres de la funk et du soul qui ont atteint le sommet dans les années 80 avec 25 hits consécutifs. Robert « Kool » Bell et son frère Ronald sont à la base de cette formation. Élevés dans le New Jersey par un père boxeur et amoureux de notes bleues, ils rencontrent très tôt le jazz, Thelonious Monk étant un ami de la famille. En 1964, le duo crée les Jazziacs avec des potes du quartier. Tout ce petit monde joue pendant près de cinq ans un mélange de jazz et de R&B, créant un style bien à part, plutôt funky. En 1969, Kool & The Gang voit le jour et signe chez De-Lite Records pour sortir son premier album, éponyme. Les membres du groupe traversent les années 70 avec quelques succès et une participation récompensée à la BO de Saturday Night Fever. L’année 1979 est sans doute la plus prestigieuse du groupe. Sortie de Ladies Night, l’un des plus gros cartons disco de tous les temps. Kool & The Gang enfonce le clou l’année suivante avec Celebrate, qui devient l’hymne ramenant les otages américains d’Iran. Le single Celebration pulvérise les charts, les Kool & The Gang sont au top. Pendant les années 80 et 90, ils sortent une dizaine d’albums, State of Affairs, sorti en 1996, étant le dernier en date. Ils offrent au public de Byblos deux heures de chansons qui sont dans toutes les têtes. Joanna, Get Down on It, Celebration, Fresh, Ladies Night, Cherish, etc.

Pour plus de renseignements :www.byblosfestival.org
Billets en vente au Virgin Megastore. Tickets de bus également disponibles.

Tout le programme du Festival de Byblos


FESTIVAL DE BYBLOS 2006

Coup d’envoi le samedi 17 juin, à 20h30
Pour la première fois au Moyen-Orient, Francis Cabrel,
le mousquetaire de la chanson française

Ce 17 juin, à Byblos, s’annonce comme «Un samedi soir sur la terre» pas tout à fait comme les autres (pour reprendre le titre d’un album de Cabrel récompensé d’une Victoire de la musique en 1995). Donnant le coup d’envoi de l’édition 2006 du festival de la légendaire cité phénicienne, Francis Cabrel, le mousquetaire de la chanson française, s’y produira en concert unique.

Un concert attendu depuis près de vingt ans par les inconditionnels de cet artiste discret, qui n’en est pas moins devenu au fil des années et grâce à des tubes éternellement fredonnés un des chanteurs français à la cote de popularité la plus importante, aussi bien dans son pays qu’à l’étranger.
Issu d’une famille d’immigrés italiens, né le 23 novembre 1953 à Agen, Francis Cabrel grandit à Astaffort, près de Toulouse. Ses racines du Sud vont aussi bien imprégner sa voix – de cet accent qui chante – que sa personnalité tranquille, authentique et généreuse. C’est une guitare offerte par son oncle pour Noël qui va déterminer le destin du jeune Francis, adolescent timide, fan de Bob Dylan, de Neil Young et de Leonard Cohen. Il commence par interpréter des morceaux de leurs répertoires avec son groupe baptisé Les Gaulois, à cause des moustaches qu’arboraient tous les membres. Puis il se met à composer ses propres mélodies. Avec le groupe, il fait la tournée des bals du Sud-Ouest et des radio-crochets.

« Petite Marie » a trente ans aujourd’hui !
C’est en 1974, au cours d’un de ces concours à la radio, que sa chanson Petite Marie, dédiée à sa femme Mariette, est remarquée par les frères Seff, qui lui obtiennent un contrat chez CBS. À partir de 1977 et l’enregistrement de son premier album Ma ville, mais surtout en 1979, avec l’album suivant, Les chemins de traverse, qui comprend le fameux Je l’aime à mourir, la carrière de Francis Cabrel décolle. Il traverse les années 80 avec une dextérité royale, enchaînant les succès et les tournées. L’encre de tes yeux, tiré de son troisième opus Fragile, confirme, s’il en faut, sa notoriété. Une reconnaissance qu’il met à profit pour sortir des thèmes purement personnels et intimistes et s’engager en faveur des causes et des débats qui lui tiennent à cœur.
Il dénoncera ainsi, dans les albums qu’il enregistre tout au long de cette décennie, l’agressivité urbaine (Chauffards), le machisme (Leyla et les chasseurs), le racisme ordinaire (Gitans), la pauvreté dans le tiers-monde (Photos de voyage).
En 1989, il sort le très célèbre Sarbacane, qui se vend à plus de deux millions d’exemplaires.

Implication humanitaire
Au début des années quatre-vingt-dix, il commence à s’impliquer aussi dans les concerts à buts caritatif et humanitaire. Il chante à la soirée des Enfoirés pour les Restos du Cœur, sur le disque Sol En Si (Solidarité enfant Sida) ou d’Urgence, destinés à collecter des fonds pour la lutte contre le sida.
Malgré la célébrité, les tournées et les grandes salles (Bataclan, Le Zénith), il reste toujours extrêmement discret, poursuivant son petit bonhomme de chemin, tranquillement. Un samedi soir sur la terre, qui comprend notamment Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai et La cabane du pêcheur, sort en 1994 puis, en 1999, Hors saison et l’année suivante Double tour, un triple album live. Mai 2004 : le chanteur, féru de blues, revient avec Les beaux dégâts, son dernier album qui privilégie cette fois les cuivres.
Ce bluesman du Sud-Ouest organisera d’ailleurs, en novembre 2005, un concert de soutien aux habitants de la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz et du blues, dévastée par le cyclone Katrina. Concert auquel se joindront, entre autres, Garou, Véronique Sanson et Alain Souchon...
C’est cette fidélité à ses racines musicales et géographiques, cette tendresse et cette générosité qui donnent à Francis Cabrel une cote de sympathie qui ne fait que s’accroître avec le temps.



DOSSIER
Bateau phénicien en bas relief du 1er siècle avt JC.

Les Libanais sont-ils les descendants des Phéniciens ?


Du 15 juillet au 25 août
2005
L’édition 2005 du Festival de Byblos placée, avec sept spectacles, sous le signe des Variétés musicales tous azimuts


Ce sont les huit finalistes de «Star Academy 2» qui fouleront en premier les planches du Festival de Byblos le vendredi 15 juillet. Les fans de Hisham le Saoudien, d’Amani la Tunisienne, de Zizi l’Égyptienne, d’Ahmed le Bahreïni, de Bashar le Jordanien, de Katia et Samer les Libanais et de Selma l’Algérienne seront sans doute ravis d’accueillir les jeunes chanteurs après leur tournée dans le monde arabe.
Le programme du festival se présente par ailleurs comme suit :

Vendredi 22 et samedi 23 juillet
La voix de Supertramp
Roger Hodgson est la voix de Supertramp. Poursuivant une carrière solo depuis 1983, Roger Hodgson a tout récemment réenregistré l’inoubliable Give a Little Bit pour l’offrir à une organisation chargée de récolter des fonds suite au désastre causé en décembre dernier par le tsunami en Asie du Sud-Est. Une contribution qui traduit l’état d’esprit intrinsèque d’un artiste engagé, généreux et authentique. Et un beau moment de nostalgie en perspective. Les chansons de Hodgson ont amené une nouvelle dimension dans l’univers de la pop-rock des années 70, avec ses mélodies intemporelles et ses textes incitant à la paix intérieure. Nombre de ses titres – qu’il reprendra d’ailleurs à Byblos – en témoignent : Give a Little Bit, Even in the Quietest Moments, The Logical Song, Dreamer ou encore Take the Long Way Home. Autant de tubes, à la fois porteurs d’amour et d’espoir, qui font de Roger Hodgson l’un des songwriters les plus doués et appréciés de sa génération. Vendredi 29 juillet
Omara Portuondo
La diva cubaine a acquis une reconnaissance internationale avec le phénomène Buena Vista Social Club en 1996 (la seule femme au casting). La réputation de «la Chica Mas sexy e Cuba», comme l’appelle son compagnon de scène Ibrahim Ferrer, a été renforcée par l’album The Buena Vista Social Club Presents Omara Portuondo en 2000 et Flor de Amor en 2004.
Jeudi 4 août
Aziza Mustafa Zadeh Souvent surnommée «la princesse du jazz», Aziza, qui a déjà publié six albums, est originaire de Bakou, le port de la mer Caspienne, capitale de l’Azerbaïdjan. Une ligne vocale qui passe soudainement du scat aux trémolos extrême-orientaux, un piano fluide dans le style de Bach agrémenté des traits d’un jazz-fusion survolté, une musulmane pratiquante qui chante des cantiques torrides: les contrastes et les contradictions apparentes entourent Aziza Mustafa Zadeh et sa musique. Son mélange épicé de jazz et de « mugam » (musique improvisée traditionelle d’Azerbaïdjan) défie les catégories et a fasciné les publics des plus grands festivals de jazz internationaux.

Dimanche 24 juillet

Brad Mehldau Trio Vous vous souvenez du film Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick? Si oui, vous avez sans doute encore en tête la musique singulière et presque ensorcelante de ce film: elle a été composée par Brad Mehldau, l’un des pianistes de jazz le plus talentueux de sa génération. Brad Mehldau a un style bien à lui, que les critiques situent quelque part entre Keith Jarret, Schubert et les Beattles. Arrivé sur la scène internationale au début des années 90, Brad Mehldau s’est très vite fait un nom dans le milieu du jazz. Jouant principalement en trio, le pianiste revisite les grands standards du jazz signés Coltrane, Gershwin, Thelonious Monk. Mais Brad Mehldau reprend également du Radiohead, ou encore du Nick Drake, songwriter britannique culte disparu il y a 30 ans.

Dimanche 31 juillet
Le Serenade Chamber Orchestra
Vingt musiciens issus du Conservatoire de erevan ont acquis une réputation remarquable sous la baguette du jeune chef d’orchestre Édouard Topchjan. Après une tournée dans des salles prestigieuses comme le New York Metropolitan Opera et le Royal Opera House, Barsegh Tumanian (violoncelle) et Irina Zakian (soprano) accompagneront l’orchestre à Byblos qui est présenté sous la houlette spirituelle de l’Armenian Philharmonic Orchestra.
Mercredi 17 au samedi 20 août, reporté au Lundi 22 pour la 1ère...
«Gibran et le Prophète», par les Rahbani
Une comédie musicale sur un texte de Mansour Rahbani, une musique de Oussama Rahbani et une mise en scène de Marwan Rahbani. Gibran et le Prophète est une pièce de théâtre inspirée du Prophète, chef-d’œuvre du célèbre écrivain et poète libanais Gibran Khalil Gibran. C’est l’histoire même de la rédaction de Gibran Khalil Gibran de son livre qui a connu un succès spectaculaire à l’échelle internationale et qui a fait de son auteur un véritable objet de culte. Avec Ghassan Saliba, Youssef el-Khal, Paul Sleiman, Ziad Saïd, Nazih Youssef, Amani al-Soueissi, Toni Mouarkach, Élie Khayat et Boutros Hanna.
Une critique du spectacle

Photo Wissam Moussa
Qui aurait dit, quatre-vingt-deux ans après sa parution, Le Prophète, livre culte et livre d’une vie (vingt ans de gestation) de Gibran, serait l’objet, pour la clôture d’un festival, d’un «musical» face à la mer de Byblos, dans l’enceinte du port millénaire? Idée certes intéressante d’autant que le Maître d’Orphalèse s’apprête à quitter «cette ville des rêves» en s’embarquant sur un voilier qui l’attend au large… Mais on ne touche pas impunément à Gibran et à son œuvre. Personnage complexe et tourmenté, œuvre oscillant entre poésie aérienne et philosophie d’une pensée tendue, entre musicalité des mots et combat acharné pour les valeurs morales, la dignité et le sens de l’élévation humains, le dédale est bien trop profond et tortueux pour ne garder qu’une image d’ensemble clinquante et dédramatisée. Mêlant fiction et réalité, vie et œuvre, genèse d’un opus et détails prosaïques du quotidien, désirs et fantasmes d’un artiste au talent polyforme, Mansour Rahbani a concocté une trame originale mais parfaitement dans le sillage et l’inspiration «rahbaniens». C’est-à-dire un cocktail savoureux, inédit, populaire et simple des ingrédients biographiques de l’auteur des Ailes brisées, des citations d’al-Moustapha, al-Moukhtar, al-Habib (le célèbre syncrétisme religieux gibranien! Malicieux clin d’œil ici du librettiste louant la diplomatie de l’émigré à Boston), le tout porté par la musique alliant mélodies sirupeuses, jazz rythmés, sémillante dabké et pastiche de l’hymne à la joie de Beethoven d’Oussama Rahbani. Toujours touché par les thèmes à spiritualité. Et la mise en scène grandiloquente, trop appuyée en pose cicéronienne et péplum en paillettes de Marwan Rahbani. Dans un décor carton pâton (comme jailli d’une toile de Gibran) d’Agnès Treplin se greffant sur les ruines qui se profilent sur fond de montagne sous la lueur d’une lune éclatante, la scène est divisée en deux aires: celle de Gibran dans son atelier cogitant son ouvrage et de l’autre al-Moustapha, à la porte du temple, dispensant ses derniers sentences, aphorismes, allégories, paraboles, versets et images allusives. Par alternance, les deux mondes parallèles s’interpénètrent et se libèrent pour donner à chacun ses pulsions secrètes et sa destinée. New York n’est qu’Orphalèse transcendée, transfigurée, sublimée. Gibran et al-Mustapha, Mary Haskell et al-Mitra se confrontent et conversent d’égal à égal, car l’idéalisme leur tient lieu de tremplin comme un miroir magique reflétant les étincelles d’un alter ego flottant dans l’espace et le temps. Les deux mondes, onirique et réel, se rejoignent et fusionnent avec des diversions amusantes qui vont du côté des misères, des craintes, griefs et doléances des Libanais dans le laxisme actuel…. Les thèmes du patrimoine Sur ce canevas tissé avec pas mal de subtilité, qui déride le spectateur dans le sombre univers d’un romantisme enfiévré du poète, avancent aussi l’humour, les pointes d’ironie, de sarcasme et les piques politiques qui, même jusqu’à ce jour, n’ont pas changé sous le soleil du pays du Cèdre dont est trempé la plume du fils de Bécharré… Actualisation des thèmes et exploration (et revisite) du patrimoine culturel libanais, tels sont l’enjeu et le pari des Rahbani. Pari partiellement réussi, car le verbe de Gibran, s’il est traduit en termes d’expression musicale emphatique et parfois outrancière, avec une distanciation et des libertés dans le texte du livret, n’en garde pas moins ses beautés initiales de superbes et délicates images poétiques sous le fatras des fioritures scéniques. Collage artificiel qui porte ombrage à la cohésion et la densité du verbe gebranien, tout comme à la traversée semée de difficultés de l’artiste. À aucun moment l’émotion n’affleure dans cette production spectaculaire, mais sans âme. Brassant des centaines de figurants et de danseurs, tablant sur des acteurs qui ont pourtant fait leur preuve: Rafic Ali Ahmad (campant un Gibran bien falot), Julia Kassar (composant une Mary Haskell d’un sentimentalisme de mijaurée), la pièce reste dans un folklore figuratif sans vie. Et ce n’est certainement pas Ghassan Saliba qui fait le poids, avec ses ritournelles, ses attitudes amidonnées et pseudo-inspirées, avec la puissance, le charisme et la majesté du dire du Maître d’Orphalèse…
Fidélité au message
Tout compte fait, les Rahbani n’ont certainement pas voulu «assombrir» cette création en lui prêtant tous les atouts de l’emphase déclamatoire gebranienne fin de siècle.
Au contraire, par le truchement d’une partition musicale colorée, bruyante à souhait, empruntant une inspiration tous azimuts, par l’expression corporelle (très belle chorégraphie béjartienne de Dolly Sfeir pour des toiles gebraniennes d’une vibrante éloquence), ils ont voulu, sans nul doute, jeter une lumière inhabituelle sur l’œuvre et le personnage de Gebran, tout en ne trahissant pas le message et encore moins le tragique d’un destin d’homme de lettres et de peintre, tout dévoué à son art. Avec des effets parfois inutilement appuyés. Si le voilier à la fin du spectacle, dardé par les projecteurs, accoste sur la côte en pleine nuit, avec un peloton de dignitaires carnavalesques portant flambeau allumé, et toute la troupe scandant l’Hymne à la joie de Beethoven sur des paroles d’al-Moustapha, la grandeur de cette fin en apothéose ne reproduit guère l’aspect éthéré et lumineux du verbe de Gibran dont on n’a écouté, finalement, que des textes soigneusement choisis… Avec des omissions délibérées ! Froidement somptueux et visuellement surparé, Gibran et le Prophète reste quand même, pour tous le véritables amoureux de la littérature, une occasion en or pour ouvrir les manuels qui dorment sur les rayons de leur bibliothèque et de redécouvir la voix de celui qui, pour la Cité des Justes, a rêvé d’un condensé de sagesse infinie. Sans pompe, ni dorure, ni tapage, mais en toute simplicité et fluidité.
Par Edgar DAVIDIAN
pour L'Orient Le Jour


Retour sur l'édition 2004 du Festival de Byblos

Nouvelle Date, création d'un Festival "Off"

L’édition 2004 inaugurée le 5 juin
des nouveautés de taille et de grandes vedettes pour un public rajeuni


Conférence de presse au café-glace «Ahwet el-Ezez» de Gemmayzé (Photo Ibrahim Tawil).
Les responsables du Festival de Byblos (de gauche à droite : Roland Barbar, Latifé Lakkis, Nagi Baz et Joumana Bassile) ont annoncé, le 22 Avril, les activités de la saison qui se dérouleront désormais tout au long du mois de juin. Après le vif succès de 2003, le plus jeune des festivals internationaux libanais est conçu cette fois à l’intention des jeunes pour lesquels se produiront les grandes vedettes du rap, pop, rock, jazz, etc.

Le Programme annoncé:
– Samedi 5 juin
, à 20h00, coup d’envoi du festival avec le spectacle de Bryan Ferry. Crooner rock doté d’une voix sublime, Bryan Ferry s’est construit une légende de dandy précurseur avec son groupe Roxy Music : classe et nostalgie seront au rendez-vous avec tous ses succès et ses célèbres reprises de John Lennon, Bob Dylan ou Frank Sinatra.
– Samedi 19 juin, à 21h00 : Erik Truffaz Group. C’est la rencontre inattendue et dansante du jazz et de l’électronique par le maître du genre, Erik Truffaz. Trompettiste héritier du style de Miles Davis, signé sur le mythique label de jazz Blue Note et nominé pour les Victoires du jazz 2004, il intègre dans son spectacle des sonorités drum’n’bass et hip hop.
– Vendredi 25 juin, à 20h00 : Jimmy Cliff. Ambassadeur de la musique jamaïcaine, Jimmy Cliff est la seule icône reggae vivante depuis la disparition de Bob Marley. Il s’est imposé depuis les années 70 sur la scène mondiale avec des hits devenus intemporels, comme Many Rivers to Cross, repris par Joe Cocker, You Can Get it if You Really Want, The Harder They Come, Reggae Night et tant d’autres. Voir Jimmy Cliff et ses 11 musiciens sur la scène de Byblos promet d’être une expérience inoubliable.
– Samedi 26 juin, à 20h00: Munir Bashir Group. Douze oudistes et 4 percussionnistes irakiens, anciens musiciens de Munir Bashir décédé en 1997, rendent hommage au plus grand oudiste que le monde arabe ait connu. Dirigé par Hisham Sharaf, chef de l’Orchestre national symphonique irakien et oncle de Munir Bashir, cet ensemble musical se produit hors d’Irak pour la première fois depuis le récent conflit.
– Mardi 29 juin, à 20h00 : Placebo. C’est sans doute le plus grand groupe rock anglais de ces dernières années, Placebo enchaîne les tournées mondiales, remplit les stades et déchaîne les passions. Sensuel, énergique et formidablement excitant, Placebo à Byblos constitue l’événement rock de l’année.

Le Festival de Byblos
une philosophie en quatre points majeurs:

offrir des spectacles de grande qualité, développer les spectacles destinés aux jeunes, renforcer la dimension socio-économique de l’événement en associant les forces actives de la ville et, enfin, offrir un espace artistique favorisant les échanges entre artistes libanais et étrangers (principale mission du Off Byblos Festival). C’est dans cette perspective que le Village Byblos Festival a été créé, avec la culture pour seul moteur. Ainsi, une politique dynamique a été pensée, en collaboration avec les commerçants et les habitants, pour la gestion des espaces publics autour de la place centrale de l’Unesco, située au cœur de la ville. Ce qui permet de proposer aux festivaliers une meilleure gestion des services et produits proposés tout au long de ce happening. Il s’agissait de provoquer aussi une interactivité entre la culture et l’économie locale afin de garantir la participation maximale des Jbeiliotes à leur festival. Le pari semble gagné, puisque festival et ville font corps pour le grand bonheur des festivaliers qui ne pourront que constater une harmonie indispensable à ce genre d’événement.

Latifé Lakkis, présidente du comité du Festival de Byblos,

Nagi Baz, producteur et directeur artistique

Roland Barbar, est le concepteur et responsable du Off Byblos Festival, la nouveauté de l’année destinée aux jeunes talents
Le Festival Off
Prévu pour les 20 et 21 juin puis les 16 et 17 juillet, il se veut un foyer de création artistique éclectique. Dans cette première édition, ce festival d’un genre nouveau viendra renforcer le festival international au service d’un plus large public. Il est ouvert aux jeunes artistes indépendants, libanais et étrangers, et constitue une rampe de lancement pour les créateurs libanais en quête de soutien et de reconnaissance. C’est aussi un espace de rencontres et d’échanges entre artistes toutes tendances musicales confondues. Des artistes étrangers sont invités à collaborer avec leurs collègues libanais. Mais l’une des principales ambitions du Off, est de provoquer la rencontre entre le public libanais et la culture «underground» qui, jusqu’à présent, était réservée à une catégorie de happy few. C’est, en quelque sorte, une nouvelle manière de vivre l’art interactif. Il s’agit donc, avec le Off Byblos Festival, d’un festival de rue. Les spectacles se dérouleront par conséquent dans les divers sites mis à disposition par la ville au cœur du Byblos historique. Ainsi, les spectacles, musique électroacoustique, jazz, rap, soul, classique, danse contemporaine, arts plastiques, sont gratuits et ouverts à tous. Pour l’édition 2004, le Off s’associe à l’Espace SD pour l’organisation d’une exposition collective d’art contemporain dans une salle spécialement conçue à cette fin, sur la place centrale de l’Unesco, à Byblos. Par ailleurs, des installations artistiques modernes seront parsemées dans les rues de la ville.
Le site web officiel du
Festival de Byblos

Le Festival Off
Dimanche 20 juin 2004 – Scrambled Eggs (groupe rock alternatif libanais). – Karma (chanteuse). – Khaled Mouzanar (musique électroacoustique, chansons francophones à texte). – Kitaayoun (jeune groupe de rap libanais). – Soapkills (sur scène avec des artistes invités français). En avant-première, Soapkills présentera des chansons du nouvel album qui sortira en septembre prochain. « Tribunes libres » pour divers artistes indépendants.
Lundi 21 juin – Ziad Kreidy (pianiste classique au Conservatoire de Paris).
– Danse contemporaine : chorégraphie de May Chelhot, interprétation de Zeina Hanna.
– La Chambre (musique électronique et improvisations vocales).
– Rayess Beik (groupe de rap libanais).
– AYO (chanteuse soul afro-européenne avec des artistes français). « Tribunes libres » pour divers artistes indépendants.
Soapkills et AYO se produiront sur la scène principale du Festival international de Byblos.
Vendredi 16 et samedi 17 juillet The Saturo Shiyonoya Unit (trio de jazz japonais, nominé pour le Grammy Awards), programmé à l’occasion du cinquantenaire des relations diplomatiques entre le Japon et le Liban. Le groupe invitera sur scène des artistes libanais.

Avant même d’avoir présenté le programme qu’il a concocté pour le Festival de Byblos en cette année 2004, Naji Baz, fier et heureux, peut confier :
« C’est le plus beau festival que j’ai jamais organisé de ma vie. »

Byblos: place aux jeunes!
Ça y est, le jeune Festival de Byblos dans sa nouvelle mouture a trés vite pris sa vitesse de croisière. Parce que les responsables de cet événement ont fait un double choix : d’abord se doter d’un directeur artistique qui prend en charge les spectacles et la technique (une sorte de sous-traitance), ensuite se positionner en proposant un festival pointu de musique moderne (rock, électronique, rap, etc.) de bonne qualité; un festival résolument destiné aux jeunes. Tout est dit ou presque. Car un détail et non des moindres fait la différence : tout Jbeil se mobilise pour le succès du festival, tout s’organise en collaboration avec la municipalité de la ville qui ne lésine sur rien afin que le festival, comme les manifestations qui l’accompagnent se déroulent dans les meilleures conditions. Et le comité est là pour organiser la bonne marche des opérations dans le plus petit détail. Naji Baz, producteur et directeur artistique de l’événement, est un homme heureux. Il démarre avec 250000 dollars, et le coût de son festival s’élèvera à un million. Il se fait fort de joindre les deux bouts. Comment? L’État a donné 50000$ l’an dernier. «Mais je compte surtout sur les mécènes, les sponsors et la vente des billets.» Avec une équipe de trois personnes, Buzz Production a déjà produit 85 spectacles au Liban. Pour Baz, il est temps de ne plus penser à des «marques» mais plutôt à des «styles» de musique. «Tout est question de politique de programmation. Par ailleurs, il faut arriver à l’autofinancement le plus vite possible. Un festival qui dépend de l’État et qui doit mendier est un géant aux pieds d’argile, affirme-t-il. L’équilibre financier est possible avec une bonne gestion. Gérer ne veut pas dire faire attention aux dépenses, mais plutôt avoir une vision.
Tout est là», conclut Nagi Baz. Mais Byblos cette année semble être dans les bonnes grâces de l’establishment!


Maria Chakhtoura

« Le Café » au cœur de Jbeil:
Une recherche du goût sans prétention

"Le Café" de Byblos: ouvert depuis le 5 Juin 2004
mais déjà un parfum de vacances permanentes...

L’enseigne de ce charmant petit coin n’est pas encore accrochée, l’artisan qui s’en occupe ne l’a pas finalisé, mais c’est imminent. Alors, les gens disent, « on va manger chez Olivier et Armelle », comme s’ils allaient chez des amis, et c’est un peu ça, « Le Café ». Il y a comme un air de fête dans les ruelles piétonnes de Byblos depuis le début du mois de juin. Le festival, les touristes, l’air de l’été qui donne envie de traîner puis de se prélasser en extérieur, quitter la ville et redécouvrir les trésors de notre patrimoine. Un air de fête parce que la ville est enfin remise en valeur, réveillée et plus, ressuscitée. Les nuits y sont longues, fraîches, les journées respirent un air de vacances. Le couple français aux deux prénoms se dit ravi de faire partie de ce nouveau départ. Son enthousiasme se sent. Ils racontent, d’une même voix : « Nous avons ouvert en dix jours, le 5 juin, pour être au rendez-vous du lancement du Festival de Byblos. Ce projet, poursuivent-ils, est né d’une rencontre avec Roger Eddé et son épouse, qui voulaient repenser toute la région de Byblos, avec ce petit quelque chose en plus.» Ramener des artisans, ranimer les boutiques, mettre la région en vitrine. « Ouvrir avec quelqu’un, confient-ils, c’est presque rentrer dans son intimité. » Le fruit de cette union est réussi. Un « bistrot français pas cher, qui rappelle le vieux Nice, un bistrot tranquille, avec une petite carte de menu qui corresponde au goût des Libanais, de la cuisine de brasserie mais faite à base de produits bio – nous avons un potager – et des produits frais exclusivement libanais. Nous faisons même notre propre pain ». Le tout servi avec le savoir-faire d’Olivier et d’Armelle. Du bon et du beau, en toute simplicité. Au menu : une entrecôte, une salade, du jambon de Parme, des terrines de foie gras faites maison et de la mozzarelle fraîche «qui nous vient d’Italie, tous les jeudis. Les gens peuvent manger chez nous un bon croque-monsieur ou un excellent melon-jambon de Parme, suivant le budget – toujours raisonnable ».

Rappel
Olivier et Armelle avaient fait, souvenez-vous, leurs premiers pas chez Aziz. Le premier était aux fourneaux, chef de cuisine, alors que sa femme vous recevait au restaurant et vous proposait la carte de vin, sa spécialité. Car la dame est sommelière de son état. Débarquée au Liban il y a 4 ans pour suivre son Olivier, venu, en coopérant, faire son service militaire en tant que chef des cuisines de la Résidence des Pins, au service de monsieur l’ambassadeur, elle donne des cours de sommellerie à l’école hôtelière de Kafaat. Un an et demi de coopération plus tard, ils démarrent l’aventure Aziz qui a pris fin, il y a peu. «Nous sommes de formation classique, nous avons toujours évolué dans la grande gastronomie un peu formelle. Aller à Byblos, ça nous dépoussière un peu. » En effet, Le Café est la première belle surprise logée dans les rues piétonnes de Jbeil, un endroit coquet, sans prétention aucune, avec quelques tables, un atelier de cuisine où tout se passe devant vos yeux et la terrasse. « Les locaux étaient formidables, il fallait y toucher le moins possible. Un bar en bois, un bouquet de fleurs, et c’est réglé ! » précise Olivier. « Tous les objets qui font l’esprit de l’endroit, luminaires, assiettes des années 30, viennent de chez les Eddé. » Mais le projet ne va pas s’arrêter là. « Nous sommes à la recherche de musiciens qui veulent bien organiser des mini-concerts chez nous. » De plus, Le Bistrot va ouvrir ses portes très bientôt, avec vue sur la citadelle. Une cuisine desservira sa terrasse. Il aura également, et comme son nom l’indique, un bar à cocktail. Une épicerie, sans doute baptisée L’Épicerie le devancera de peu, toujours dans le même périmètre, « pour y mettre notre stock de produits, sirops de fraise et abricot, nos confitures et nos poivrons confits ». Alors, si vous avez envie d’une cuisine comme à la maison, en un peu mieux, d’un cadre enchanteur et d’une soirée improvisée sur des airs de musique douce, précipitez-vous au Café, chez Olivier et Armelle Gougeon, pour y prendre dès le matin et jusque tard le soir un café, une limonade et plus, car affinités.

Carla HENOUD pour l'Orient-Le Jour

 

>>> Pour revoir le festival de Byblos 2003, glisser en bas de page...


Byblos: le souk et ses boutiques la nuit...


Byblos, ville libanaise au rayonnement international

La municipalité de Byblos a participé à la mi-Avril 2004 au symposium de Tunis sur
«Le dialogue des cultures euroméditerranéennes», organisé par la ville de Tunis, en collaboration avec les villes de Bordeaux (France) et Venise (Italie).
On se souvient que Jbeil avait été l'hôte de ces mêmes rencontres en Septembre 2003.

Petit guide
pour organiser votre balade à Byblos


Port de Byblos by night...

* Que voir?
La citadelle, le vieux souk, le port, le musée de cire, l'église Saint-Jean, les grottes aménagées par Pépé Abed.

* Où dormir?
- Byblos-sur-mer. L'hôtel, classé trois étoiles, se situe sur le port. 38 chambres. Le prix par nuitée varie entre
66 $ en Single et 76 $ en double, Petit-Déjeuner et TVA inclus.
Une adresse de charme par excellence avec un accueil chaleureux et discret.

- Hôtel Ahiram. 35 chambres. Classé trois étoiles. Les prix gravitent autour de 100 $.

- Logement en chambre d'hôtes.
s'adresser à Mr Nassib Eid
Restaurant Abi-Chamou
Face à l'entrée du site historique
Tel: 09 540 484

* Où manger?
Bab el-Mina. Restaurant de poisson sur le port. Prix moyen 20 à 35 $ par personne.

L'Oursin. Restaurant de poisson sur le port. Prix moyen 20 à 35 $ par personne.

Pépé Abed. Restaurant de poisson sur le port.Prix moyen 30 à 40 $ par personne. * Où sortir?

Al Azrak, ou "le Bleu",
Restaurant de poissons ou seafood restaurant ouvert au cours de l'été 2003 et qui a connu un succès immédiat avec près de 50000 couverts servi dans les cent premiers jours!.
On y mange d'excellents produits issus de la pêche locale et même une étonnante soupe de poissons.
Le cadre est plaisant et moderne et le panorama offert par ce promontoire rocheux aux confins de Byblos et Amchit vaut réellement le détour.
Réservation au 09 737379
et 03 335322

* Où sortir?
Plusieurs petits bars autour du port ou dans le souk se feront un plaisir de vous recevoir dans de superbes ambiances


Les Plages de Byblos

A l'entrée sud de la ville, en venant de Beyrouth, ce sont les adresses à la mode avec ambiance garantie de jour comme de nuit, sable fin et musique:

Voile Bleue

Tam Tam Beach
Paradise Beach

Côté nord, en direction de Batroun, c'est plus sauvage comme vers Amchit et Fidar ou l'on aura le choix entre complexe de loisirs avec piscine en sus ou criques discrètes et sauvages.

Lycée Nahr Ibrahim: 10 ans déjà

Vive les vacances! L'école est finie! Les élèves de toutes les classes du Lycée franco-libanais de Nahr Ibrahim ont pris d'assaut la vieille ville de Byblos pour célébrer la fin des classes mais aussi les dix ans de leur établissement. Chants et danses étaient au programme ainsi qu'un vibrant hommage aux Nations unies. Le Lycée Nahr Ibrahim assure l'éducation de 1500 élèves et fait partie du réseau de la Mission laïque française. Cette école est née d'un besoin créé par la guerre et est devenue une superbe réalisation. Les populations quittaient Beyrouth et se réfugiaient plus au Nord. Aujourd'hui, le Lycée Nahr Ibrahim revendique son identité propre et insiste sur ses particularités, surtout la créativité artistique. Les derniers bâtiments sont en voie de construction.

> Le site web du Lycée Al Maayssra,
lycée franco-libanais de Nahr Ibrahim



Byblos, site classé patrimoine mondial de l'UNESCO


Byblos peut à juste titre compter parmi les villes les plus anciennes du monde et parmi les rares sites habités de façon continue depuis l’époque de leur fondation jusqu’à nos jours. Pour les Phéniciens, elle aurait été fondée par le dieu El lui-même, mais les fouilles archéologiques qui y ont été effectuées ont permis de situer ses origines vers la fin du VI ème millénaire avant l’ère chrétienne. Il convient cependant de noter que les mots " Byblos" et " Phénicie " n’ont jamais été employés par les anciens habitants de la ville. Ceux-ci désignaient leur ville du nom de "Gubla" puis de "Gebal" et le pays du nom de "Canaan". Ce sont les Grecs peu après 1200 av. J.C qui donnèrent le nom de " Phénicie " à la région côtière de la Méditerranée Orientale. Ce sont eux aussi qui baptisèrent l’ancienne Gubla-Gebal du nom de " Byblos" qui désignait dans leur langue le " papyrus " du fait du rôle important joué par cette ville dans le commerce de ce produit. Byblos, " Jbeil " en arabe, située sur la côte, à 37 Km au Nord de Beyrouth, est aujourd’hui une ville très prospère aux rues passantes bordées d’immeubles modernes. La vieille ville conserve toutefois de nombreux souvenirs de son passé que les fouilles archéologiques ont mis au jour, à côté d’imposants monuments de son Moyen Age arabe et croisé. L’étendue de ces fouilles et l’importance des vestiges découverts placent Byblos - Jbeil parmi les sites archéologiques les plus réputés de la région.

Texte de la brochure du Ministère libanais du Tourisme



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Un site, une longue histoire


Byblos, authentique ville phénicienne

A une quarantaine de kilomètres au nord de Beyrouth, Byblos est une des plus anciennes villes du monde (entre 7000 et 9000 ans de présence humaine sur le même site). Aujourd'hui, elle est une petite ville qui vit essentiellement du tourisme, comme en témoignent les souks rénovés et les boutiques. On trouve à Byblos les ruines successives d'une des plus anciennes cités du Liban, habitée dès le néolithique et étroitement liée à la légende et à l'histoire du bassin méditerranéen, pendant plusieurs millénaires. Elle est également associée à l'histoire de la diffusion de l'alphabet phénicien. Philon de Byblos attribue la fondation de la ville au dieu El (pour les Grecs Kronos). Mais les premiers témoignages réels attestent la présence d'une communauté humaine permanente et organisée au néolithique (5000 av. J.-C.), celle des Giblites (habitants de Byblos, le Gébal de l'Ecriture), autour d'un sanctuaire. Entre 3200 et 2800 environ, l'ensemble du site est occupé. Les maisons sont en pierre, les tombes à l'extérieur du village. Un rempart est érigé. Placé entre l'Egypte d'une part et la Mésopotamie d'autre part, le site devient un lieu d'échanges économiques, religieux et culturels. Durant le IIIe millénaire avant J.-C., Byblos connaît la prospérité, grâce en particulier à ses relations avec l'Egypte. Vers 2150, les Amorrites attaquent Byblos, qui est ruinée par deux fois. Deux cents ans plus tard, la cité redevient un grand centre d'échanges. En 1725 av. J.-C., l'invasion des Hyksos remet tout en question, mais en 1580 les Egyptiens les chassent. La Phénicie redevient leur protectorat et le commerce reprend. A cette époque est inventé l'alphabet. Néanmoins, au début du XIIe siècle, avec la prépondérance de Tyr, lors de la domination des peuples de la mer, Byblos, à l'instar des autres cités phéniciennes, perd de son importance. Les envahisseurs successifs (Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains) contribuent à ce recul. Byblos demeure cependant un centre religieux éminent. Sanctuaires et temples se multiplient ou sont embellis. Le tombeau d'Adonis attire les foules. Cette caractéristique ne sera pas démentie par le christianisme qui fait de la ville un évêché. Avec la conquête arabe (636), Byblos est contrainte de rompre ses relations avec l'Occident et connaît un véritable déclin. La période des Croisades (la ville qui s'appelle alors Giblet est prise en 1104 par Raymond de Saint-Gilles) permet une nouvelle prospérité, notamment grâce à des marchands génois, les Embriaco. En 1187, cependant, la ville est vaincue et désarmée par Saladin; elle accueille une colonie kurde. Les Croisés la reprennent en 1199. Elle succombe définitivement sous Beibars le Mamelouk, en 1266. Dès lors, ce sont les Mamelouks qui dominent la ville. Les grandes voies commerciales passent ailleurs et la découverte de la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance porte un coup fatal aux villes italiennes et à leurs partenaires en Méditerranée orientale. En 1516, les Turcs conquièrent la région. On entre dans une période qui ne connaîtra son terme qu'avec l'épilogue du premier conflit mondial, le démantèlement de l'empire ottoman et la naissance du Liban moderne.


En descendant des collines
vers la côte du côté de Byblos...

Renaissance après la léthargie



C'est le temps du Liban féodal, plus ou moins autonome par rapport à la Sublime Porte. Byblos sombre dans la léthargie, d'où la tireront les archéologues: Renan en 1860, Pierre Montet entre 1920 et 1924 et Maurice Dunand, à qui l'on doit la reconnaissance la plus précise, la plus scientifique et la plus passionnée de ces lieux. Grâce à eux et à ce dernier en particulier, on peut aujourd'hui s'asseoir face à la mer, entouré des traces tangibles des civilisations qui, durant 7000 ans, ont habité et enrichi ces lieux. On peut se laisser aller à la rêverie et à l'imagination, et communier avec cette théorie de générations et de peuples souvent ennemis mais qui ont conféré à cet endroit précis du monde un statut à nul autre pareil. La ville de Byblos fut habitée sans interruption du VIe siècle avant notre ère jusqu'à nos jours. La cité actuelle se compose de la vielle ville, entourée de murs d'enceintes médiévaux, et de la ville moderne, qui s'est progressivement développée vers les montagnes. Port de pêche depuis le néolithique, elle subit de très nombreuses influences dont il demeure aujourd'hui nombre de vestiges. La vieille ville s'articule autour du port et de l'immense domaine archéologique, impressionnant tant par sa situation, plongeant dans la mer, que par les 8000 ans d'histoire qui s'y trouvent réunis. On y pénètre par le château des Croisés (XIIe siècle). Se succèdent alors, à titre d'exemples, le temple aux obélisques (XIX-XVIe siècle avant notre ère), des fondations de maisons datant de 3200 à 2000 avant J.-C., une nécropole royale ainsi qu'un ensemble de sarcophages. Sorti du domaine archéologique, le vieux Jbeil, dont les murs d'enceinte médiévaux ne semblent pas subir l'influence des années, offre un exemple exceptionnel d'architecture traditionnelle totalement préservée et, il faut le dire, magnifiquement entretenue. Son petit port et ses charmantes ruelles, toutes de pierres ocre, invitent à de longues promenades au cours desquelles les églises, dont Saint-Jean des Croisés, chapelles et demeures valent bien le détour.

Avec le concours de

édition du 11 Juillet 2003


La citadelle de Jbeil / Byblos



Eddé Sands,
complexe touristique à moins de un km au Sud de Byblos:
un projet de 65000 mètres carrés, un investissement de près de 40 millions de Dollars "pour que les plages de Phénicie rivalisent avec celles de Cannes ou Los Angelès" affirme l'entrepreneur Roger Eddé qui compte bien installer des hôtels et des infrastructures attractives autour de nouvelles disciplines à la mode comme le Kite Surf.

Contactez Eddé Sands


Tel: 961(0)9 54 66 66



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Questions par email / courriel:

ou Formulaire d'informations


Spécial Festival de Byblos de 2001 à 2003
Festival de Byblos,
peu à peu ce festival se fait une place parmi les grands et l'édition 2001 Méditerranéo avec entre autres, la présence de Demis Roussos et une programmmation originale ont certainement contribué à cette consécration.En outre, vous constaterez avec plaisir que la Francophonie bénéficie d'une place de choix sur le site internet officiel du Festival.
Place à l'édition 2003 et pour vous mettre le programme en tête, rendez-vous ci-dessous


Festival de Byblos 2003: du 22 Août au 7 Septembre

Soirée de clôture sous le double signe du Blues et du Gospel

Le spectacle musical Oum, de Lotfi Achour ; la troupe Gregorian ; le Gotan Project ; Rochard Dorfmeister ; les Blind Boys of Alabama ; John Mayal et les Blues-Breakers figurent au programme du Festival international de Byblos dans sa nouvelle version 2003. Un festival relooké qui ne présente plus seulement une musique méditerranéenne, mais qui « se tourne vers les musiques du monde les plus diverses », comme l’a indiqué la présidente du festival, Mme Latifé Lakkis, au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux du ministère de l’Information, en présence du maître des lieux, M. Michel Samaha, ainsi que de MM. Ghazi Kahwaji, représentant le ministre du Tourisme Ali Hassan Abdallah ; Antoine Choueiri, membre du comité, et Nagi Baz, directeur artistique du festival.
Vendredi 22 août : le spectacle musical Oum, de Loutfi Achour. Le texte, signé Adel Hakim, est inspiré de l’ouvrage éponyme de l’auteur libanais Sélim Nassib (éditions Balland). La direction musicale est d’Anouar Brahem. Le metteur en scène tunisien a pris le parti de faire un parallèle entre le parcours d’Oum Kalsoum, diva absolue du monde arabe, et l’histoire mouvementée de l’Égypte, de la domination anglaise à l’indépendance, du règne du roi Farouk à Nasser et à Sadate.
Jeudi 28 et vendredi 29 août : la troupe Gregorian. Dix millions d’albums à leur actif, les chanteurs de Gregorian ont fait le tour du monde mais se produisent pour la première fois sur une scène moyen-orientale. Les grands succès de la musique pop liés à la sauce grégorienne c’est eux. À Byblos, ils vont interpréter des classiques de Led Zeppelin, Pink Floyd, Phil Collis, Eric Clapton…
Samedi 30 août : en première partie de soirée, le Gotan Project. C’est le tango argentin chamboulé (en verlan) et revisité par un trio, franco : Philippe Cohen Solal ; suisse : Christoph Muller, et argentin : Eduardo Makaroff. Sur fond de musique électronique, de dub, funk et jazz, le trio mélange les éléments familiers de la musique argentines : bandonéon, piano, guitare acoustique et une sublime voix féminine. Au programme du deuxième volet de la soirée : Richard Dorfmeister. Entre groove chaleureux et mélodies lancinantes, le producteur-DJ-remixeur a, avec son alter ego Peter Kruder, quasiment inventé un genre. Un genre qui puise ses sources dans le rare groove, le jazz, les musiques sud-américaines, le hip hop, le reggae, qui se crée par l’électronique. Appelez cela trip hop, downtempo ou lounge, comme vous voulez, les Viennois apparaîtront toujours dans la liste des initiateurs. Pour la soirée byblosienne, deux disc-jockeys, Makossa et MC Sugar B, interpréteront les titres du dernier opus de Dorfmeister intitulé Tosca. Avec une projection vidéo de Fritz Fitzke.
Dimanche 7 septembre : en première partie, du blues avec le trio du Blind Boys of Alabama. Depuis plus de 60 ans, Clarence Fountain et les Blind Boys of Alabama, dont il est le fondateur, chantent la musique de Dieu. Une longévité exceptionnelle, de leur début dans des petits spectacles sous la tente, jusqu’à la consécration et l’obtention de 3 Grammy Awards. Tout au long de ce parcours, le groupe a changé, évolué, mais les Blind Boys n’ont jamais abandonné le gospel, leur passion. Cet instinct de survie se reflète dans le titre de leur dernier album sur le label House of Blues Music Company, Holdin’on (S’accrocher). En deuxième partie de soirée: John Mayall et les Blues-Breakers. Un musicien, un bluesman, une légende. Surnommé en Europe « le pape du blues », John Mayall est considéré comme le père du british blues boom qui devait enflammer le royaume d’Albion durant les sixties. À la tête des Blues-Breakers, ce guitariste et chanteur voit défiler dans son groupe de grands noms : Eric Clapton, Peter Green, Jack Bruce…
tél. : 09/542020 ou 03/209509.


>>> Visitez le site web Byblos-Jbeil.com

Le ton a changé cette année à Byblos. Pour son festival musical, la plus vieille ville du monde accueillera, à partir du 22 août, des spectacles à voir impérativement...et d'autres à éviter. Tout est une question de goût.


Août 2003

Les temps changent.
Depuis une demi-décennie, le festival de Byblos ­ alors appelé Mediterraneo ­ était le théâtre d'élucubrations sonores des plus intéressantes et de retours sur scène de monstres sacrés comme Nahawand. Pour l'édition 2003, l'ancienne équipe artistique, menée par Michel Eleftériadès, a tiré sa révérence et a préféré partir sous d'autres cieux. Ceux de la production. Arrive donc en scène une nouvelle équipe, avec un projet moins aventureux que celui de Mediterraneo, le vent de la fusion des cultures s'étant quelque peu dissipé. Place donc à un nouveau type de programmation. Le festival se composera cette année de quatre soirées. En ouverture, le vendredi 22 août, Byblos accueillera un spectacle dont la critique parisienne a fait l'éloge: Oum, un show retraçant l'histoire d'amour entre la mythique chanteuse Oum Kalsoum et toute la nation arabe. Pour cette pièce écrite par l'Egyptien Adel Hakim, d'après un roman de l'écrivain libanais Sélim Nassib, théâ