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L'auteur du Prophète:
" qui mieux que Khalil Gibran incarne la portée universelle du Liban? "
Actualité et Biographie de
Gebran Khalil Gibran


Balade à Bécharré, vallée de la Qadisha,
région de
l'Ecrivain et Poète Libanais auteur du " Prophète "



Décembre 2023
Commémoration du centenaire de la publication du Prophète de
Gibran Khalil Gibran

Le Comité national de Gibran a organisé le 12 décembre à l’AUB une cérémonie pour le lancement d’une édition spéciale et limitée de de cet ouvrage traduit par le poète libano-syrien Youssef el-Khal.
Y était par ailleurs exposée une oeuvre de l'artiste plasticien libano-sénégalais Hady Sy.

Oeuvres de Gibran
Traduites par Philippe Maryssael


Khalil Gibran est né en 1883 à Bécharré, dans le nord de l’actuel Liban, sous l’Empire ottoman.
Il est décédé à New York, en 1931.
Poète d’expression arabe et anglaise, il a été également un artiste peintre prolifique.

Le présent recueil regroupe les quatre premiers ouvrages que le poète publia en langue anglaise :
Le Fol (1918), Le Précurseur (1920), Le Prophète (1923), Le Sable et l’Écume (1926), mais aussi de nombreux aphorismes et poèmes inédits traduits pour la première fois en français.


L'ouvrage est préfacé par Abdallah Naaman, notmmet auteur de l'Histoire des Orientaux de France et de "Le Liban, Histoire d'une nation inachevée"
Editions Orizons - Collection Cardinales
Parution décembre 2023
530 pages - 35 Euros

Parution le 12 octobre 2023
première version illustrée du texte intégral par Zeina Abirached -éditions Seghers- à l'occasion des 100 ans du Prophète de Khalil Gibran.

Il y a cent ans paraissait Le Prophète.
Ce conte philosophique devenu culte a été traduit dans le monde entier.
Zeina Abirached offre ici la première version entièrement dessinée du chef-d'œuvre de Gibran. Dans une chorégraphie d'ombres et de lumières, elle nous invite à rejoindre les habitants de la cité d'Orphalèse, réunis dans le soleil couchant pour écouter les enseignements spirituels du jeune Almustafa : après avoir délivré son message, " l'élu et le bien-aimé " embarquera sur le navire qui doit le ramener sur son île natale.
Enfant du Liban et de l'exil, comme Khalil Gibran avant elle, Zeina Abirached nous propose de découvrir autrement ce texte magistral dont la force et la portée n'ont pas fini de nous surprendre.
Zeina Abirached: " C'est en lisant Le Prophète un crayon à la main et un carnet à dessin sur les genoux que je l'ai enfin rencontré... "
Amin Maalouf: "Le trait inimitable de Zeina Abirached offre un écrin de rêve à la sagesse poétique de Gibran."


Bcharré, ville de naissance de Khalil Gibran, son église vue...d'en haut


Février 2009
Promenade photographique dans « Le Prophète » de Gibran

"De la mort, ou le passage de l’autre côté de la barrière…"

En trente photos, qui font l'objet d'une exposition itinérante à travers le pays, Hayat Karanouh illustre des citations tirées du « Prophète » de Gibran*.

C'est un projet dont l'embryon remonte à 2001. Cette année-là, Hayat Karanouh participait aux Jeux de la francophonie qui se déroulaient à Ottawa, au Canada. Elle concourait au nom du Liban dans la catégorie Photo et avait, à ce titre, choisi de présenter quatre clichés en noir et blanc illustrant les propos du Prophète sur l'amour.
Depuis, l'idée de poursuivre un travail photographique sur les autres thèmes développés par Gibran Khalil Gibran dans son livre phare lui trottait, en douce, en tête. Mais occupée par d'autres engagements, notamment la réalisation, en collaboration avec Alexandre Najjar, de deux livres de photos et textes sur La passion de lire et La passion du football, elle n'avait pas eu le temps de s'y atteler.
Il y a un peu plus d'un an, apprenant par L'Orient-Le Jour que 2008 serait dédiée à la célébration du 125e anniversaire de la naissance de notre grand auteur national, Hayat Karanouh ressent «comme une évidence», dit-elle, que le moment propice était venu de se consacrer à l'exploration photographique de l'ensemble des thèmes du Prophète.
Elle s'adresse à Alexandre Najjar - «un fervent gibranologue, qui a notamment à son actif une biographie de la vie du poète» - pour solliciter sa collaboration au niveau du choix des citations et d'un texte d'accompagnement.
Pour le reste, la jeune femme, qui ne fait pas les choses à moitié, va non seulement se plonger dans la lecture des œuvres de Gibran, mais quasiment s'immerger, durant plusieurs mois, dans son univers. «Je voulais transmettre aussi un peu de sa personne dans mes photos», assure-t-elle.
Bien sûr, elle se rendra à Bécharré pour prendre certains clichés (comme La prière magnifiquement représentée par la sculpture de Gibran dans son village natal, ou encore Le mariage symbolisé par deux troncs d'arbres aux branches entrelacées) mais, fidèle à l'esprit universel de l'auteur du Prophète, elle sillonnera le pays (la photo illustrant le chapitre D'acheter et de vendre est prise dans le Sud, par exemple) et mettra même ses pas - à l'occasion d'un voyage en France - dans les pas du poète à Paris, où il a vécu 2 ans près de la gare Montparnasse.


Grand format et modernité
Le résultat de cette approche «d'angle large» est une série d'images en couleurs d'une esthétique moderne. Des photos, éditées en très grand format (2x1m), illustrant chacune un chapitre de ce livre, de L'amour aux Adieux, en passant par Les enfants, La beauté, Le temps, La mort, etc., et réalisées en caméra digitale ou argentique, selon l'effet recherché par l'artiste. Et une exposition (coproduite par le ministère de la Culture et le Centre culturel français) qui témoigne, à travers un regard à la fois sensible et actuel, de la poésie, de la fantaisie (comme dans Les maisons que la photographe semble faire léviter entre ciel et terre) et du symbolisme inhérents aux écrits de Gibran, mais aussi et surtout de l'intemporalité des mots du Prophète.
Une «Promenade photographique dans le "Prophète" de Khalil Gibran» (titre de l'expo) qui devrait aussi donner naissance, dans quelques mois, à un beau livre. Un projet d'édition est en préparation.

* Au Clac de Sin el-Fil, rue de la Culture, près des établissements Fattal, jusqu'à fin février, de 10h00 à 18h00. L'exposition sera ensuite présentée dans les bibliothèques publiques (les Clacs) et les Centres culturels français des différentes régions. Informations au 03/506742.


Rendez-vous le 25 Novembre 2008 à Paris



2008 sera l'année du Prophète à l'occasion du 125ème
anniversaire de la naissance de Khalil Gibran >>> lire




Escale grenobloise pour
Gibran et Zad Moultaka


Le 21 Novembre 2008
au Festival 38è Rugissants



En librairie à partir du 9 Mai 2007

Le dictionnaire de l'oeuvre de Khalil Gibran aux éditions Dervy


Si le petit livre Le Prophète, chef-d'œuvre de Gibran, est cet Arbre géant qui cache derrière lui toute la forêt de la pensée de son auteur, ce dictionnaire se veut être une invitation à un survol de cette forêt avec tout ce qu'elle contient comme arbres et arbrisseaux, brins d'herbes et fleurs, bestiaux et rivières qui s'incarnent dans des aphorismes ou des poèmes ailés, dans des paraboles ou des contes ruisselants, dans des rais embaumés ou des tirades stridentes.
Cette anthologie mise en dictionnaire, puise dans l'ensemble des œuvres de Khalil Gibran publiés en langues arabe et anglaise de son vivant ainsi que dans ses œuvres posthumes auxquelles s'ajoutent ses articles dans la presse levantine et américaine et ses multiples correspondances ainsi que ses conversations rapportées et ses manuscrits inédits.
Elle se décompose en plus de 400 mots clés distincts qui s'égrainent sur plus de 600 articles. Cette sélection de grands thèmes évocateurs constitue la fine fleur de ses écrits. Il a pour but d'offrir à tout intéressé une connaissance panoramique de la pensée de Khalil Gibran avec un accès pratique, suivant un ordre alphabétique.
" Je suis venu dire un seul mot ", disait Gibran. Ce dictionnaire voudrait en reconstituer les multiples échos à travers son chapelet de mots clés qui brûlent de rendre hommage à l'amour et à la beauté qui nous fondent.


Avant-propos
Je suis venu dire un seul mot, et je le dirai. Mais si la mort me rappelle avant que je le prononce, alors c'est l'avenir qui le dira. Car demain ne laissera aucun secret enfoui dans le livre de l'éternité.
Je suis venu afin de vivre dans la gloire de l'amour et la lumière de la beauté. Me voici vivant, et les gens sont incapables de m'ôter la vie. S'ils me crèvent les yeux, j'éprouverai de la joie en écoutant les chants de l'amour et les mélodies de la beauté. Et s'ils me bouchent les oreilles, j'éprouverai du plaisir en touchant l'éther où se mêlent les soupirs des amoureux avec la fragrance de la beauté. Et enfin s'ils me bâillonnent, je vivrai avec mon âme, car l'âme est la fille de l'amour et de la beauté.
Je suis venu afin d'être pour tous et avec tout le monde. Et ce qu'aujourd'hui j'accomplis dans la solitude, demain la multitude s'en fera l'écho. Ce que dit aujourd'hui ma langue toute seule, sera dit demain par des milliers de langues.

Khalil Gibran


Préface
KHALIL GIBRAN
L'ORIENT DE L'OCCIDENT

Si le feu pape Jean-Paul II a dit, lors de sa visite au Liban, que celui-ci est " plus qu'un pays, c'est un message ", Khalil Gibran en est l'un des plus prestigieux porteur, porteur d'un message aussi bien adogmatique que métareligieux, autant patriotique que citoyen du monde.
" L'Orient est Orient et l'Occident est Occident, jamais ils ne se rencontreront ", écrivait Rudyard Kipling. Cette sombre prophétie se voit être désormais réfutée devant ce porteur de plume et de pinceau, au service du verbe et de l'icône, en perpétuel mouvement pendulaire entre Orient et Occident, n'appartenant ni entièrement à l'un ni entièrement à l'autre, qu'est Gibran.
Au moyen d'une fine ouïe que lui inspirait l'Orient et d'une subtile vision que lui illuminait l'Occident, ce poète-peintre a été un bâtisseur de pont entre l'Orient - autel du verbe, et l'Occident - trône de l'icône. Il est un des symboles réconciliateurs dans ce choc des ignorances que sévit le monde actuel, entre un Orient qui semble avoir perdu une oreille et un Occident, un œil.
Khalil Gibran est l'un des pères de l'" Occidorient ", l'homme de l'autre " mondialisation ", celle-là même qui prône l'unification du monde fondée sur l'équilibre dans les attentes du cœur et du mental, celles de la foi et de la logique, et enfin sur la concorde entre les valeurs spirituelles et les exigences technologiques modernes dans le respect de la nature. Cette autre " mondialisation " qui prêche une mystique raisonnée d'une bible ni religieuse ni laïque dont le temple est la Vie au quotidien et l'autel, l'Intelligence du Cœur.

Si le petit livre Le Prophète, chef-d'œuvre de Gibran, est cet Arbre géant qui cache derrière lui toute la forêt de la pensée de son auteur, ce dictionnaire se veut être une invitation à un survol de cette forêt avec tout ce qu'elle contient comme arbres et arbrisseaux, brins d'herbes et fleurs, bestiaux et rivières qui s'incarnent dans des aphorismes ou des poèmes ailés, dans des paraboles ou des contes ruisselants, dans des rais embaumés ou des tirades stridentes.
Cette anthologie mise en dictionnaire, puise dans l'ensemble des œuvres de Khalil Gibran publiés en langues arabe et anglaise de son vivant ainsi que dans ses œuvres posthumes auxquelles s'ajoutent ses articles dans la presse levantine et américaine et ses multiples correspondances ainsi que ses conversations rapportées et ses manuscrits inédits.
Elle se décompose en plus de 400 mots clés distincts qui s'égrainent sur plus de 600 articles. Cette sélection de grands thèmes évocateurs constitue la fine fleur de ses écrits. Il a pour but d'offrir à tout intéressé une connaissance panoramique de la pensée de Khalil Gibran avec un accès pratique, suivant un ordre alphabétique.

À la sortie de son premier livre en anglais, le New York Evening Post titra : " C'est la voix et le génie du peuple arabe. " Presque un siècle plus tard, Gibran se révèle toujours incompris dans le Monde arabe mais en Occident, on aime à le découvrir, à le redécouvrir et surtout à l'offrir. N'avait-il pas dit : " Mon cœur deviendra-t-il un arbre gorgé de fruits afin de pouvoir les cueillir et vous en offrir ? "
" Je suis venu dire un seul mot ", disait Gibran. Ce dictionnaire voudrait en reconstituer les multiples échos à travers son chapelet de mots clés qui brûlent de rendre hommage à l'amour et à la beauté qui nous fondent.

Jean-Pierre Dahdah

Autour de Gibran,
2 ouvrages à lire:

Kahlil Gibran, "un trésor spirituel" et "les 7 cités de l'amour"


En librairie depuis le 5 Octobre 2006

Les oeuvres complètes de Khalil Gibran



Septembre 2006
Le Théâtre de la quatrième voie présente son spectacle
« LE PROPHETE » de Khalil GIBRAN
Ecrit en anglais, le Prophète est une œuvre poétique faite d'aphorismes et de sagesses, livrés par un prophète sur le point de partir en exil. Aux grandes questions de la vie, celui-ci livre à son peuple des réponses simples et pénétrantes. Des thèmes universels sont abordés, mais le fil conducteur reste l'amour.
Ainsi est-il dit sur le mariage :
« Emplissez chacun la coupe de l'autre, mais ne buvez pas à la même coupe. »
C'est ainsi que Le Prophète est parfois lu à l'occasion de mariages, essentiellement aux États-Unis. A côté des grandes questions de la vie pratique, comme le mariage ou les enfants, le lecteur a l'occasion de lire des sapiences sur la connaissance de soi et sur la religion, conçue ici comme universelle. Ainsi, ce qui a fait le succès du Prophète est son universalisme, apte à en faire le livre de chevet de tout un chacun, emportant l'adhésion par de grandes valeurs comme la liberté, l'amour, le respect de l'autre. En cela, le Prophète est un écrit totalement humaniste.


Durée du spectacle : 1h20
Les textes extraits de l’œuvre « Le Prophète » sont portés
par un chœur de cinq comédiennes et un comédien-récitant,
Farid Chopel
, accompagnés d’un musicien.
Mise en scène : Elias Tabet
Assistante à la mise en scène : Daphné Piquet
Traduction : Jean-pierre Dahdah
Musique : Samir Tahar - Ney, Oûd, Quanoun
Avec : le récitant:Farid Chopel
et le choeur: Cresson Marie-Aline, Deniset Millie,
Dutilleul Margot, Hervé France, Roda Alicia.


Tarif : 10 euros. Réservation : 06 23 84 44 11 (ou par mail)

Contact :
Théâtre de la Quatrième Voie
5 bis rue Duranti
75011 Paris
Mail : pandrata@yahoo.fr

PROGRAMME COMPLET DES REPRESENTATIONS:
Septembre
Les 8 et 9 Septembre - Chapelle Ste- Marguerite (11ème)
20h30 : 36 rue saint bernard, métro Charonne.

Le 12 Septembre - Eglise Sainte-Anne de la butte aux cailles (13ème)
20h30 : 186 rue de Tolbiac, m°Place d’Italie.

Les 15 et 16 Septembre -Chapelle de l’épiphanie (7ème)
20h : 128 rue du Bac, m°Sèvres Babylone

Les 19, 20,21, 22 Septembre - Centre culturel luthérien- Eglise des Billettes (4ème)
21h: 24 rue des archives, m°Hôtel de ville.

Les 29 ,30 Septembre - Eglise notre-dame de la Croix (20ème)
20h30 : Place Maurice Chevalier, m° Ménilmontant.

Octobre
Le 03 Octobre - Eglise St Ambroise (11ème)
20h30 : 2 rue St-Ambroise, m° Saint-Ambroise.

Les 06 et 07 Octobre - Eglise St-Laurent (10ème)
20h30 : 19 rue du fbg St-Martin, m° Gare de l’Est.



1ère quinzaine d'avril 2006
Colloque international organisé par la Faculté des Lettres de l’USEK « Gébran Khalil GEBRAN (10 avril 1931-10 avril 2006) »


" Une vie, une oeuvre ":
Retour sur l'émission de France Culture consacrée à Gibran en Avril 2005
Le site-web official du comité national Gibran


"Son nom et son oeuvre font partie de l’héritage culturel de chaque Libanais, au même titre que les Cèdres Millénaires à l’ombre desquels il repose aujourd’hui."

Bcharré dans la haute vallée de la Qadisha vu dans le site
"Khalil Gibran et les poètes du Sacré"

L'Actu autour de Gibran

Août 2005
«Gibran et le prophète» d’Oussama Rahbani,

au Festival de Byblos
à partir du lundi 22 août
Quand la poésie, l’inspiration et la musique deviennent spectacle…

Une comédie musicale sur un texte de Mansour Rahbani, une musique de Oussama Rahbani et une mise en scène de Marwan Rahbani.

Mansour Rahbani

Gibran magnifié par les Rahbani au Festival de Byblos
Photo Wissam Moussa
Quand le verbe devient spectacle… Genèse et présentation du Prophète, l’œuvre culte de Gibran, par Oussama Rahbani qui signe là une vibrante partition musicale sur un livret de Mansour Rahbani, mêlant fiction et réalité avec des pointes d’ironie et des piques politiques.
Le poète de Bécharré vit dans les tourmentes de la création. Danse, musique, verbe sonore (notre photo) ont rendez-vous avec les vagues de la mer et un public nombreux venu écouter le dire poétique du maître d’Orphelese. Mise en scène spectaculaire par Oussama Rahbani pour un verbe pourtant tout en romantisme, éthéré et lumineux.


Une fois de plus, la littérature, la musique, une trame prestement enlevée et les chatoiements d’un spectacle très «musical» font bon ménage chez le clan Rahbani. Après le succès d’al-Moutanabbi et Les derniers jours de Socrate, usant probablement des mêmes ingrédients d’inspiration et de scène, voilà le tour de Gibran de passer sous les feux de la rampe pour la clôture du Festival de Byblos édition 2005. Une pièce musicale où l’auteur des Ailes brisées croise Le prophète. Et pourquoi pas? Volonté sans nul doute de la part des Rahbani de s’attaquer à un monument de la littérature nationale et internationale sous une forme inédite. Bien ambitieux est ce projet de faire fusionner poésie, philosophie et inspiration, sans paillettes, plumes, strass et falbalas, dans un «musical». Qui ne connaît pas l’ouvrage du Prophète de Gibran? Somptueuse prose postnietzschéenne en arabe, teintée de mysticisme, englobant, dans un dire poétique et philosophique à la fois, les aspirations les plus secrètes et les plus profondes de l’être humain. Ouvrage hautement déclamatoire (par conséquent se prêtant aisément à l’emphase du théâtre) et bible du savoir-vivre dans la cité. À la fois symbole et réalité d’une ville mythique où tout serait possible dans un sens où l’élévation l’emporte sur le sordide de la réalité. Le navire a accosté. Al-Moustapha lance son discours avant de partir d’Orphalèse qui dessine sur l’horizon ses contours d’imprenable médina. Un peu en retrait, la grande prêtresse al-Mitra, avec la foule agglutinée sur les rivages sablonneux, prête une oreille attentive au vent qui dissémine les doctes et sages paroles au creux des vagues qui caressent la côte. En bref, une vraie toile gibranienne dans son architecture incantatoire, mélancolique, mais où l’espoir n’est guère exclu.
«Le prophète»: un livre culte…
Livre culte que celui du Prophète, livre qui a été traduit dans toutes les langues du monde (plus de quarante langues, dont plusieurs versions en français!) et que les intellectuels, arabes ou occidentaux, tiennent comme un ouvrage de référence. Sur plus d’un plan, aussi bien littéraire que philosophique. Gibran a porté cet ouvrage plus de vingt ans avant de le coucher définitivement noir sur blanc. C’est cette genèse et cette gestation que tente de raconter un peu le spectacle dramatique des Rahbani où l’homme, le poète et le philosophe tentent de faire surgir de l’ombre la voix et le profil du prophète. Dualité qui se «love» parfaitement dans un spectacle en grande pompe, recourant à tous les subterfuges de la scène, dans le cadre majestueux et millénaire de Byblos. Pour cette entreprise colossale, un peu péplum des planches, plus d’une centaine d’acteurs, de comparses et de figurants. En tête de peloton, on cite volontiers les noms de Ghassan Saliba, Rafic Ali Ahmed, Julia Kassar et bien d’autres. Signée sur le plan musical par Oussama Rahbani (qui a toujours eu la fascination des grands thèmes éthérés: qu’on se rappelle Et il ressuscita le troisième jour!), cette œuvre a pour librettiste Mansour Rahbani. La mise en scène porte la griffe de Marwan Rahbani. Pour le décor, on a fait appel à Agnès Treplin, déjà complice des Rahbani dans Et il ressuscita au troisième jour. Prévu initialement pour le 17 août, Gibran et le prophète a été reporté au lundi 22 août, et sera aussi donné aussi les 23, 24 et 25 août courant. Oyez, oyez, bonnes gens d’Orphalèse, al-Moustapha, chantre de la vie, brise les chaînes du silence et apporte, avec la houle du vent, un air de liberté.

Par Edgar Davidian pour L'Orient-LeJour


Le «Gibran» des Rahbani entre réalité et fantaisie
Par Alexandre Najjar*
, auteur de Gibran (Pygmalion, 2002)
Le Gibran et le Prophète des Rahbani vient de connaître un franc succès malgré la crise économique et l’insécurité ambiante. Le Festival de Byblos a gagné son pari : il a réussi à réunir autour de Gibran des milliers de spectateurs, réaffirmant ainsi l’intérêt que suscite encore cet artiste complet auprès de ses compatriotes, soixante-quinze ans après sa mort. Quel jugement porter sur ce spectacle ? Une interprétation très juste de Rafic Ali Ahmed qui campe un Gibran tourmenté et humain, déchiré entre sa volonté d’une purification intérieure héritée du soufisme et ce qu’il appelle « les envies de la vie », une chorégraphie dynamique, une mise en scène élaborée, une Amani es-Souessi aérienne, une évocation pittoresque – et véridique – des virées de l’écrivain à Cahoonzie avec ses amis du Cénacle de la plume, une lecture perspicace du Prophète, des rapports intéressants entre l’écrivain et ses propres personnages – un peu comme dans La Rose pourpre du Caire de Woody Allen –, des costumes admirables, des chansons souvent percutantes… autant d’éléments à mettre au crédit de Gibran et le Prophète.
Ce qui, en revanche, déconcerte dans ce spectacle, c’est, à côté de certaines allusions politiques déplacées, la représentation fantaisiste et caricaturale de Mikhaïl Neaïmeh et d’Alfred A. Knopf, transformés en bouffons pour les besoins de la cause, le théâtre rahbanien exigeant traditionnellement la présence de figures burlesques susceptibles d’amuser la galerie. Or, « Micha », esprit vif et profond, n’était nullement cet écrivain excité et ringard qu’on découvre sur scène. Et Alfred Knopf n’avait rien d’un clown : « Plus je vois Alfred Knopf, plus je l’aime. Il est jeune et a un œil qui sait voir la beauté. Même s’il n’est pas philanthrope, il est honnête», disait Gibran à propos de son éditeur new-yorkais. L’auteur de la pièce aurait dû manifester un peu plus de respect à l’égard de cet être qui eut le courage de donner sa chance au fils de Bécharré. Un Fred Holland Day, photographe excentrique et mentor de Gibran à ses débuts, aurait peut-être mieux fait l’affaire… Enfin, contrairement à ce qui est dit dans la pièce, l’amante cachée de Gibran, Gertrude Barrie, était pianiste, et rien ne permet d’affirmer qu’elle posait pour lui au même titre que d’autres égéries comme Emilie Michel, Charlotte Teller ou Mariita Lawson…
En dépit de ces légères imperfections, il reste que le spectacle des Rahbani fait honneur aux comédies musicales libanaises. Il illustre bien la vitalité de nos artistes en dépit d’une conjoncture difficile (mais l’art est aussi une réponse au crime !), et nous montre, une fois de plus, la grandeur de Gibran, messager de paix et d’espoir dans ce monde déréglé… .



11 Janvier 2004
La vie et l’œuvre de Gibran, mises en scène par Michel el-Achkar

au palais de l’Unesco

Michel El-Achkar dans la peau de Khalil Gibran
L’American University College of Science and Technology a proclamé 2005 « l’année Gibran Khalil Gibran ». À cette occasion, une pièce de théâtre intitulée A Child of Life, de l’auteur, metteur en scène et acteur Michel el-Achkar, se jouera le mardi 11 janvier à 19h30, au palais de l’Unesco. Cette pièce en deux actes retrace les événements importants qui ont marqué la vie de l’auteur du Prophète. El-Achkar a passé dix ans à faire des recherches sur Gibran, écrivant au fur et à mesure ce monodrame qui a été présenté pour la première fois en 1999 à l’Université de Maryland à l’occasion du premier congrès international sur Gibran. La pièce a ensuite fait le tour des States, avant d’être à l’affiche du théâtre de Kensington (Grande-Bretagne) en 2000 et de faire partie de la sélection du Festival de Jarach en 2004. Michel el-Achkar, installé à Boston depuis une vingtaine d’années, avait joué durant son enfance à Beyrouth dans plusieurs productions théâtrales et un long-métrage égyptien. Durant ses études d’ingénierie, il n’a pas délaissé sa passion pour les planches, perfectionnant son jeu au studio Jenny Lindheim, dans le Massachusetts.

Réservations : 03/698688 ou 01/203921.

Le Jardin et Mémorial Khalil Gibran, inauguré le 31 Mars 2001, au nouveau Centre-Ville de Beyrouth, face au batiment des Nations Unies

Le Jardin et Mémorial Khalil Gibran, inauguré le 31 Mars 2001,
au nouveau Centre-Ville de Beyrouth, face au batiment des Nations Unies
La pièce de F.Agnello à Paris
au Théâtre Lucernaire (6ème arrdt) jusque fin 2004
avec Michel Le Royer


présenté avec l'Association AIRCAC
Automne 2004:
Khalil Gibran inspire la musique
electro-orientale...

Parution le 4 Octobre 2004
aux Editions Dervy

Nouvelle édition originale pour le "Jardin du Prophète"


Noura Mezze Lounge

Distribué dès le mois d'Octobre dans les plus grands réseaux de distribution musicale en France puis au Liban et bien entendu dans le réseau des restaurants Noura.
Associer Musique Electronique inspirée d'Orient, des textes du Prophète de K.Gibran et quelques recettes de cuisine était un pari plutôt osé; l'ensemble est réussi et semble promis à un beau succès...
Voilà assurément une bonne idée de cadeau
!

Pour plus de détails et gagner des CDs cliquez sur la pochette!

Le Jardin du Prophète est paru pour la première fois en 1933. Complétant Le Prophète, cet ouvrage met particulièrement l’accent sur la parenté de l’homme avec l’univers ; il nous décrit comment les petites et grandes choses de ce monde sont reliées les unes aux autres : la rosée et l’océan, le soleil et les lucioles…



Présenté par Jean-Pierre Dahdah, traducteur de Gibran et libanais comme lui, cet ouvrage est une méditation poétique, entre la terre et les nuages, sur le sens de la vie, reliée au Cosmos.

La sagesse intemporelle et universelle du message de Gibran est illustrée par Lassaâd Métoui, calligraphe d’origine tunisienne, qui mieux que tout autre, a su, grâce à sa palette chatoyante, donner saveur et vie à la langue immémoriale du poète philosophe.

THEME : spiritualité
FORMAT : 12.5 x 22 cms
PAGES : 180 Réf ISBN : 2-84454-295-6
PRIX : 19 €

Depuis le 7 Mai 2004 en librairie
en format de poche - 12 Euros



Partagez la vie de Khalil Gibran

de Bcharré à New-York en passant par Beyrouth, Boston et Paris


Khalil Gibran
par Jean-Pierre Dahdah

Sous-titrée "la vie inspirée de l'auteur du Prophète", voici donc la biographie de Khalil Gibran enfin à la portée de tous, en format de livre de poche.
Considéré comme un livre de chevet et un compagnon par des millions de lecteurs dans le monde, "le Prophète" connait un succès inégalé et continu depuis sa parution en 1923!
A quelle source secrète de son âme l'auteur a t-il puisé pendant une trentaine d'années pour produire un tel livre de morale vivante et adogmatique, porté par un souffle magique? Comment ce fils de berger maronite, accusé d'hérétique au seuil de sa carrière littéraire, devint-il non seulement un auteur majeur, mais aussi un peintre reconnu aux Etats-Unis et un éditorialiste écouté dans la presse arabe? Nul autre que JP Dahdah, chercheur associé au CNRS à Aix en Provence, traducteur de Gibran depuis plus de quinze ans et libanais comme lui, ne pouvait nous faire découvrir les visages intimes de ce voyageur amoureux qui fut le confident des plus grands artistes de son temps et marqua le début du XXè siècle du sceau de sa lucidité et da sa poésie vivifiante.
Voilà assurément une excellente nourriture spirituelle à l'aube de l'été pour bronzer inspiré ou que vous soyez...

Collection Espaces libres
Editions Albin Michel

Mille et Une Nuits La Petite Collection
Khalil Gibran, Mon Liban , préface de Richard Millet
En 1902, Khalil Gibran s'exile définitivement de son pays, en principe autonome, mais de fait toujours sous le joug de la Sublime Porte. Dès les premières insurrections en Orient, avant la Grande Guerre, il nourrit des espoirs nationalistes, appelle à la révolution et n'hésite pas à sen prendre à l'élite levantine qui, après ses compromissions avec le régime ottoman, s'apprête à accepter le partage de l'Orient entre les puissances anglaise et française... Il ne cessera de rêver la liberté du Liban, tout en s'inquiétant de son devenir, dans ces poèmes polémiques, écrits entre 1911 et 1922. Impuissant prophète, Gibran vit s'évanouir l'idée d'un « Liban neuf et idéalisé » auquel il croyait.


GibranVision, le projet de film-documentaire sur Gibran
" the Gibran film project"


...Retour...
Musique classique et Opéra du 24 Mars au 20 Juin 2004
à la CRYPTE DE L'EGLISE ST SULPICE
33, rue Saint-Sulpice 75006 PARIS



Votre réservation ici avec la FNAC

Librement adapté de l'oeuvre de Khalil GIBRAN.
Adaptation, mise en scène et musique: Francesco AGNELLO.
Comédien: Michel LE ROYER, voix-off: Michael LONSDALE.


>>> Voir tout le dossier de presse

Il y a toujours des livres qui semblent échapper à toute échelle de valeurs ; des livres qui vivent et souvent nous enseignent ce que les sciences et les doctrines traditionnelles ne savent pas, ne peuvent ou ne veulent pas voir. "Le Prophète" de Khalil Gibran est un de ceux-là.

Conférence le 13 Avril 2004 à l'Espace SD
de Beyrouth à 18h

"Nouvelles révélations sur Gibran"
par Mr Hareth Boustany


A l'aube de 2004, LibanVision souscrivait volontiers au joli plaidoyer publié par Mme Maria Chakhtoura sous le thème:
Gebran, le prophète oublié

Qui rendra à Gebran Khalil Gebran son universalité ?

Qui délivrera le souvenir du père du Prophète des méandres de la politique de clocher qui commande chaque élection d’un comité dit national ? Un comité Gebran Khalil Gebran élu, à l’instar de leur conseil municipal, par tous les habitants de Bécharré. À chaque famille son quota, et à chaque courant politique ses représentants. Gebran, propriété ou prisonnier d’une région du Liban lorsque le monde est devenu un grand village... C’est à la fois drôle et triste. Choquant. Même s’il faut remercier les Bécharriotes qui, au plus fort de la guerre, ont su cacher, pour mieux la protéger des pillards et des envieux, l’œuvre existant au musée du village. Tout aussi surprenant est d’inviter les gens à découvrir son œuvre picturale sur les murs d’une institution bancaire. Des toiles qui, naturellement, auraient dû trouver leur place au Musée national par exemple, ou au Musée Sursock. Un buste placé dans un petit square, même si c’est au centre-ville ; un hommage rendu dans une petite salle ; l’exposition de l’œuvre picturale dans une banque, le tout organisé par un petit comité qui, malgré ses ambitions, n’a pas les moyens de mieux faire. Ces mini-activités pour ce géant universel traduit dans plus de 40 langues et adulé dans autant de pays déçoivent chaque Libanais fier de ce patrimoine universel. L’État, on le sait, ne s’intéresse qu’à ses petitesses, la culture pour lui étant un vague concept, sans rentabilité. Ça, on le sait. Reste l’initiative privée. Elle a réussi à maintenir le nom du Liban sur la carte du monde lorsque tous le croyaient moribond. Elle a sauvé le Muséee national, développé le Musée Sursock, donné au public la bibliothèque de Farès Zoghbi, créé des fondations qui s’investissent à fond pour promouvoir le patrimoine culturel du pays du Cèdre, en souvenir de nos grands. La Fondation Nadia Tuéni en est un exemple... Une fois de plus, cette intiative privée qui sait, qui peut et qui agit est appelée urgemment à prendre en main un nouveau projet : rendre à Gebran son dû.


Maria CHAKHTOURA- 29 Décembre 2003

Khalil Gibran, acteur de la littérature arabo-américaine
du XXème siècle, par Elmaz Abinader


Le village de Bcharré, au coeur de la vallée sainte de la Qadisha et de la haute montagne libanaise qui inspira Gébran Khalil Gibran

Le Prophète
Livre de chevet des Libanais, ouvrage de référence d'un public international toujours plus nombreux, Amin Maalouf le qualifie de "Livre de sagesse". Le Prophète est en fait le premier volet d’une trilogie inachevée que Gibran Khalil Gibran voulait consacrer à l’homme et ses rapports avec son milieu: rapports des hommes avec leurs semblables dans Le Prophète, des hommes avec la nature dans Le Jardin du Prophète et enfin des hommes avec Dieu dans un dernier ouvrage qu’il mourra sans avoir composé. Al Mustapha, "l'élu", le prophète, vient de passer douze années en exil dans la ville d'Orphalese lorsqu'il voit accoster le navire qui doit le ramener chez lui. Brûlant du désir de revoir enfin sa terre et les siens, il ressent soudain toute l’amertume de quitter le lieu de sa solitude. "J’ai dispersé trop de fragments de l’esprit dans ces rues", dit-il "et je ne puis m’en détacher sans oppression et sans douleur". Descendant de la colline et approchant de la ville, il constate que tous les habitants sont réunis et l’attendent. Qu’a-t-il donc à offrir à ces gens qui le prient de rester, lui qui ne possède rien d’autre que ses silences? S’avance Al Mitra, la voyante, qui l’invite, avant de partir, à faire don d’un peu de sa sagesse au peuple d’Orphalese. Se succèdent alors vingt-six chapîtres dont le déroulement suit celui de l’existence humaine. De l’Amour à la Mort, sentiments et réalités sont décryptés dans un doux mélange de sérénité et de lucidité. Œuvre d’un homme partagé entre Orient et Occident, installé à New York et rêvant de Liban, Jubran fait de son Prophète un véritable plaidoyer pour l’humanisme, une leçon de pouvoir-être et de savoir-exister.
Et lorsque cet homme de la fin du XIXe siècle nous parle de la Joie et de la Tristesse, c’est pour nous dire que notre "joie est [notre] tristesse sans masque"; lorsqu’il aborde l’Amitié, c’est pour nous demander "A quoi bon votre ami, si vous le cherchez afin de tuer le temps?" et de répondre "cherchez-le toujours pour les heures vivantes. Car il lui appartient de combler votre besoin, mais non votre vide". Lorsqu’il évoque la Beauté, il en fait "l’éternité se contemplant dans un miroir". Le Prophète est un moment de cette éternité, le reflet du miroir de l’âme humaine. L’histoire de Gibran Khalil Gibran est celle d’un homme dual, d’un moderne mystique, l’âme ancrée à une rive lointaine et le cœur arrimé à sa terre d’accueil. Il nous livre, à travers son œuvre, l’âme poétique de l’Orient.


Décembre 2003
Exposition Gebrane à l’Intercontinental Bank of Lebanon



Le mardi 22 avril 2003 à 18 heures précises

A l'occasion de la Journée Nationale de la Lecture
En partenariat avec le Ministère de la Culture et du Comité National Gibran:


Inauguration de l'exposition Gibran
La bibliothèque personnelle de Gibran Khalil Gibran est exposée au grand public pour la première fois depuis 1934 (maquette en grandeur nature) ainsi qu'une exposition de peinture de l'auteur du Prophète.

Bibliothèque Publique Municipale Association ASSABIL
Immeuble des ambulanciers Bachoura, BEYROUTH Tél 01-667701 / 02

e mail: assabil@lb.refer.org


Quelques sites sur
Gebran Khalil Gebran,
sa vie, son oeuvre et sa Biographie

Pour commencer,
une Biographie claire?

Khalil Gibran,
textes ,citations et biographie sur ce site particulièremet esthétique

Khalil Gibran au Musée Sursock,
une belle page de la revue du Liban consacrée à une exposition sur les peintures d'un des Libanais les plus célèbres et universel du 20ème siècle.

Khalil Gibran,
un autre site personnel très complet pour tout savoir sur le célèbre artiste libanais contemporain multi-talentueux puisqu'à la fois, peintre, poète et romancier.

Le Prophète ,
la partie du site exclusivement dédiée à l'oeuvre culte de K.Gibran.

Le Prophète en Francais,
une bonne partie de l'oeuvre en version originale sur le Net.

Gibran vu du Québec...
et très bien vu par l'auteur passionné de ce très joli site!

Quelques Morceaux choisis...

Original:
Le site ASTROMEDIA,
centré sur l'Actualité de Astrologique Francophone consacre une section à
Khalil Gibran

En Anglais:
Kahlil Gibran


Auteur à Connaitre:
Jean-Pierre Dahdah
Il s'agit du principal traducteur francophone des textes de Khalil Gibran, auteur de plusieurs biographies entre 1993 et 1996, chez Albin Michel puis aux Editions du Rocher.

Cette couverture de la première biographie écrite par JP Dahdah suscita quelques polémiques suite à la malencontreuse confusion pouvant être faite avec le portrait d'Edmond Rostand.
L'auteur n'y était evidemment pour rien et dix ans après cette péripétie dont il se serait bien passée, surtout au Liban...,
une nouvelle biographie paraitra d'ici l'été 2004 chez Albin Michel, en format de poche, dans la collection "Espaces libres" et sous le titre: Khalil Gibran par JP Dahdah, la vie inspirée de l'auteur.
Il s'agira cette fois d'une version plus épurée, à la portée du plus grand nombre et accessible à toutes les bourses
(aux environs de 14 Euros).
Une bonne façon pour l'éditeur de se racheter et pour le lecteur de revenir se plonger dans la dimension du personnage dont l'auteur a fait son centre d'intérêt et de recherche principal, avec toute la profondeur et la loyauté de Khalil Gibran.


Du même auteur, dans la collection
spiritualités vivantes
chez Albin Michel

Biographie Express

Gibran Khalil Gibran naît en 1883 dans la ville aux toits rouges de Bcharré, au sommet de la vallée de la Quadicha qui le fascinera toute sa vie. Issu d’une famille modeste, il quitte le Liban en 1895 avec sa mère, ses deux sœurs et son demi-frère pour Boston et l’espoir d’une vie meilleure. De retour à Beyrouth en 1897, il séjourne par la suite deux années à Paris où il poursuit ses études. Rappelé à Boston, l’année 1903 sera celle de son immense malheur : la perte successive de sa mère chérie, de sa sœur Sultana et de son demi-frère Boutros. Trouvant refuge dans le travail et la solitude, il tissera néanmoins des liens étroits avec celle qui deviendra sa muse, Mary Haskell. Gibran Khalil Gibran effectue jusqu’en 1910 plusieurs voyages et œuvre avec acharnement à ses ouvrages littéraires et picturaux. Car si Le Prophète le rendit auteur incontournable, il n’en est pas moins peintre remarquable, par trop méconnu. Dès 1905 débute avec La Musique la publication de son œuvre littéraire. Pourtant, il lui faudra attendre son retour à Boston, en 1910, et surtout son installation, définitive, à New York deux ans plus tard, pour que son nom commence à s’imposer dans les milieux artistiques américains. Jusqu’en 1931, année de sa mort, il y publiera de nombreux ouvrages dont Le Prophète (1923).


Ouvrez les portes de l'Univers du Prophète...


L'évènement Francophone
de la rentrée littéraire libanaise:

Parution en Octobre 2002 de la
Biographie de Khalil Gibran


par Alexandre Najjar
aux éditions Pygmalion

"L'immortalité ne lui a pas été octroyée :
à sa manière, il l'a conquise et inlassablement reconquise auprès de ses lecteurs", écrit Amin Maalouf à propos de Gibran Khalil Gibran, l'auteur du "Prophète", ce petit livre à la langue limpide, aux images chargées de symboles, traduit dans le monde entier. Qui fut vraiment cet écrivain et peintre dont l'oeuvre continue de séduire des millions de lecteurs ?

Né en 1883 à Bécharré, au nord du Liban, il s'exile à Boston pour fuir la misère. Il est pris en charge par un photographe excentrique, Fred Holland Day, puis par une directrice d'école, Mary Haskell, qui deviendra son amie et sa muse. Après un bref séjour dans son pays natal, il séjourne à Paris où il perfectionne sa technique picturale et croise Auguste Rodin, puis s'installe à New York où il rencontre Sarah Bernhardt, Pierre Loti, Yeats et Tagore.

En 1923, paraît "Le Prophète".
Son succès est immédiat et vaut à son auteur une rapide notoriété. Comment s'en étonner ? L'oeuvre de ce visionnaire révolté, à cheval entre deux langues et deux cultures, héritier de William Blake et de Nietzsche, prodigue des leçons de sagesse et de vie.

Dans notre époque dominée par l'intolérance, à l'heure où l'Orient est mis en accusation, Gibran prône la réconciliation et nous apporte un message de paix et d'espoir.

Une biographie édifiante, pour mieux connaître
Gibran et son oeuvre !

Alexandre Najjar est né au Liban en 1967. Lauréat de la Bourse de l'écrivain de la Fondation Hachette, du Prix de l'Asie et de nombreux autres prix littéraires, il est l'auteur de trois romans historiques parus chez Grasset ("Les Exilés du Caucase", "L'Astronome" et "Athina"), d'un récit sur la guerre du Liban : "L'Ecole de la guerre" (Balland, 1999) traduit en plusieurs langues, d'une biographie remarquée, consacrée à l'homme qui persécuta Baudelaire et Flaubert : "Le Procureur de l'Empire" (Balland, 2002), et d'une étude sur "De Gaulle et le Liban" (parution en août 2002).

Autres liens remarqués sur Khalil Gibran

La fiche Auteur de Gibran dans le remarquable site culturel de référence
Evène

La page sur Gibran dans le mensuel
"Psychologies"

Des Livres sur Khalil Gibran
avec
la Librairie de l'Orient


L’histoire de Gibran Khalil Gibran est celle d’un homme dual, d’un moderne mystique, l’âme ancrée à une rive lointaine et le cœur arrimé à sa terre d’accueil. Il nous livre, à travers son œuvre, l’âme poétique de l’Orient.

Comité National Khalil Gibran
le nouveau site web libanais
en plein développement pour cette organisation dont le but est de promouvoir tant au Liban qu'à l'étranger la mémoire et les oeuvres de celui qui incarne, à lui seul, la diversité culturelle du patrimoine culturel contemporain national. On espère une version multilingue pour ce site officiel prometteur...

Bureau à Beyrouth/Badaro 01- 396916 et bien sûr à Bcharré, siège du Musée Gibran au 06 - 671137.
Vous pouvez aussi correspondre par email ,
en cliquant sur le lien ci-dessous.


La peinture de Gibran et le musée du poète

Une petite visite à Bcharré...
au Musée Gébran et ses 16 pièces exposant les meubles qui appartenaient au poète, lorsqu’il vivait à New York.

Couverture du Prophète, avec une calligraphie d'Hassan Massoudy

Niché sous le dévers de la falaise située à l’entrée de Becharré, le musée Khalil Gébran (1883/1931) est un ancien ermitage maronite où les enfants du village aimaient venir se retrouver. On y accède par un chemin accroché sous la falaise, et à mesure que l’on avance, on est gagné par l’impression de se rendre chez quelqu’un plutôt que d’entrer dans un musée. De la terrasse, la vue sur le village et la vallée est magnifique, et on comprend l’attachement de Gébran à son village. Derrière la façade de lierre se cachent en fait de petites pièces dans lesquelles on a rassemblé quelques objets conservés par le poète et surtout accroché une grande partie de ses peintures. L’œuvre du maître libanais ne se limite pas à l’écriture. Gébran a trouvé dans la peinture un relais idéal à ses textes poétiques. Suivant une tradition expressionniste, l’image chez lui devient un simple support de l’intérieur, ce qui explique l’étrange sobriété de ses toiles et la fréquence avec laquelle certains thèmes reviennent. Enfant de la fin du XIXe siècle, Gébran est l’auteur d’une œuvre tout en perception, où le sentiment profond du corps joue un rôle important. À mi-chemin entre symbolisme et expressionnisme, sa peinture reprend fréquemment l’image de corps nus, rarement sexués, dont les chairs passent par des tons gris, comme chez Le Greco (1541/1614), ou ceux de peaux marbrées de rose de rouge et d’orange que l’on retrouvent dans les peintures torturées d’Egon Schiele (1890/1918). Le style de Gébran est assez proche de celui du grand peintre expressionniste norvégien Edvard Munch (1863/1944) dont il fut le contemporain (il existe à Oslo un portrait de Khalil Gébran dessiné par Munch). On ne retrouve pas cependant chez l’écrivain libanais toutes les angoisses qui rongeaient Munch (Le Cri), et son dessin des corps, s’il est ressemblant, n’a pas la tension des toiles du norvégien. Chez Gébran les personnages sont plutôt des symboles. Ils sont inquiets mais plus calmes. Ils sont en cela plus proches de certaines représentations tardives des hommes et des femmes de Gauguin (1848/1903). D’autres personnages sortent directement d’une mythologie monstrueuse. On retrouve ainsi, comme chez Picasso (1881/1973), le symbole énigmatique du Minotaure, ou encore le thème du dieu primitif Chronos (le temps) dévorant ses enfants. Les toiles de Gébran qui datent de la dernière partie de sa vie sont pourtant moins expressives que celles de ses contemporains parce qu’elles restent étrangement froides. La visite s’achève par une salle où l’on a conservé du mobilier ayant appartenu à Gébran. On peut y voir une magnifique tenture arménienne représentant un Christ aux formes très pures. Cette toile étrange est comme un pied de nez aux visiteurs qui, après avoir vu les corps ondulés et flottants de l’œuvre de Gébran, achèvent leur visite sur les traits lisses et légers d’un Christ très asiatique.

Fabrice BOSSOLINI

Un peu de tourisme au pays de Gibran

Bcharré et la vallée de la Qadisha...
Une région bénie des dieux, aussi riche que belle De Bécharré à Ouyoun Orghosh, une randonnée de rêve dans un décor de carte postale


Le village de Bcharré dans la vallée sainte, par JC Bellamy et quelques textes du Prophète en cliquant sur la photo...

Conseils pratiques pour une journée réussie
Pour passer une journée agréable dans la région de Bécharré et jusqu’à Ouyoun Orghosh, assurez-vous de l’état de votre voiture et faites le plein d’essence, car les côtes sont fortes et il n’existe aucune station d’essence entre Bécharré et Ouyoun Orghosh. Il est d’ailleurs préférable d’y aller en groupe, à plusieurs voitures, munis d’eau potable, d’une trousse de secours et de téléphones portables ou d’avertir vos proches de votre périple. Mais attention, l’usage du mobile est impossible dans la vallée de Ouyoun Orghosh, par manque de réseau. Il est de même impératif de retourner avant la tombée de la nuit, car les routes sont étroites et sinueuses. À l’aller, il est important de bien repérer la bifurcation qui indique le Koura, située sur l’autoroute à la hauteur de la cimenterie de Chekka, juste à droite après la station d’essence Falcon. Une fois celle-ci trouvée, les panneaux de signalisation sont nombreux et les habitants se feront un plaisir de vous indiquer la direction de Bécharré. Quant à la route, elle est excellente et très fréquentée. Au terme de la journée, une fois de retour sur l’autoroute de Chekka, restez vigilants sur la voie qui mène vers Beyrouth, car des travaux de réfection sont encore en cours et aucun panneau de signalisation lumineux n’avertit l’automobiliste du début ou de la fin des travaux. D’ailleurs, l’autoroute n’est même pas régulièrement éclairée


Pour un séjour prolongé et réussi dans la région de
Bécharré et de la Vallée de la Qadisha


LibanVision vous recommande l'hôtel CHBAT à Bcharré

On dit des gens du Nord qu’ils ont le sang chaud. Probablement à cause de leur franc-parler, de leur accent si particulier ou de certaines histoires qui ont longtemps circulé à leur propos. Ce que l’on ne dit pas, c’est l’hospitalité des gens du Nord, mais aussi leur attachement à leur terre. Un attachement viscéral qui interpelle le visiteur et l’émeut à la fois. Car cette région bénie des dieux, aussi riche que belle, est malheureusement oubliée par l’État. Mais pour une fois, laissons de côté la politique. Place au tourisme, l’espace d’une journée, dans le caza de Bécharré. Au menu, promenade dans la vallée sainte de la Qadisha, visite du monastère Saint-Élisée et du musée Gébran, et flânerie au milieu des cèdres millénaires. Et pour couronner le tout, randonnée au-dessus des nuages en direction de la saisissante vallée d’Ouyoun Orghosh et de son glacier, véritable décor de carte postale. Avec, çà et là, au gré des envies, quelques arrêts express, histoire d’immortaliser ces instants de pur bonheur. Nichée au creux de la montagne, Bécharré surplombe Wadi Qannoubine, mieux connu sous le nom de vallée sainte de la Qadisha. Pourquoi sainte ? Parce qu’elle a été le refuge de nombreux ermites, et ce durant des siècles. Une descente dans la vallée s’impose, à pied ou en voiture. Étroite et sinueuse, la route carrossable serpente à flanc de colline. Çà et là, dans les parois rocheuses, des grottes ouvrent grand leurs bouches comme pour dévoiler l’histoire des ermites qui y ont vécu et prié, isolés du monde, des années durant. Érigé par les moines dans l’antre d’une grotte, épousant parfaitement le paysage, le vieux monastère Saint-Élisée, relevant de l’ordre maronite mariamite, est l’un des plus grands ermitages de la vallée sainte. On ignore la date précise de sa construction, car les seuls documents historiques disponibles remontent au XIVe siècle. Mais on est certain qu’il a été bâti en plusieurs étapes, au fil des années.


Le Musée Gibran à Bcharré

Le souvenir vivace de Gébran
D’emblée, le lieu inspire le recueillement. Quelques pèlerins se dirigent, à pied, vers le monastère et sa chapelle, récitant cantiques et prières. Là, reposent les ermites qui avaient mené une existence faite de sacrifices et de méditation. Certaines caches qu’ils habitaient ne dépassent pas un mètre carré. À travers la roche, l’eau de source s’égoutte dans de petits bassins, emplissant l’atmosphère de fraîcheur. Autrefois, cette réserve d’eau était vitale pour les moines.
Aujourd’hui, c’est le visiteur qu’elle désaltère. Sur la paroi de la grotte, les gouttelettes d’eau ont même formé, au fil des siècles, un véritable chapelet blanc que les pèlerins ne se lassent pas d’admirer. Dans un recoin, un peu en retrait, des centaines de photos d’enfants posées dans les anfractuosités du rocher, entourent une statue de la Vierge, représentant autant de vœux faits à son intention. Au terme de ce pèlerinage, Bécharré, village natal de Gébran Khalil Gébran, s’active gaiement au rythme des estivants et des touristes de passage. Ici, le souvenir du poète est encore vivace. Et pour cause, Gébran a légué les droits d’auteur de l’ensemble de son œuvre à son village. Il a même été enseveli dans le monastère des pères carmes, mieux connu sous le nom de l’ermitage de Mar Sarkis. C’est dans ce lieu, qui était le terrain de jeu de son enfance, qu’il rêvait de passer ses vieux jours. Sa sœur Miriana l’a racheté après sa mort en 1931 pour exaucer son vœu. Dans la pièce qui lui sert de sanctuaire, les racines d’un cèdre entourent son tombeau : « Gébran souhaitait être enterré sous un cèdre, raconte le conservateur du musée, Wahib Keyrouz. Nous avons respecté sa volonté. » Ce n’est qu’en 1975 que le musée Gébran est construit et aménagé sur le site même du couvent Mar Sarkis, grâce à l’initiative du Comité national Gébran. Modernisé et agrandi en 1995, le musée retrace, à travers 16 pièces, l’œuvre de son enfant chéri, dont il expose les aquarelles, peintures à l’huile, dessins exécutés au fusain, photos familiales, mobilier, ainsi que les œuvres littéraires traduites en 30 langues.
Avant l’an 2000, le musée recevait annuellement près de 50 000 visiteurs. Aujourd’hui, il n’en attire plus que le tiers, malgré la politique d’encouragement menée par le Comité national Gébran, que préside Joseph Rahmé, qui pratique des tarifs d’entrée très abordables (3 000 LL par adulte, 2 000 LL par enfant ou pour les groupes). Mal-aimée d’un État qui l’ignore et qui n’y consacre pas le moindre sou, Bécharré vit grâce aux revenus des œuvres de Gébran. Mais elle souffre cruellement du manque d’un centre hospitalier. L’hôpital le plus proche est situé à une quarantaine de kilomètres. Quelques travaux d’infrastructure, d’élargissement ou de réfection des routes vont bon train, grâce au financement de la Banque mondiale, car Bécharré entend bien aller de l’avant et préserver son standing, histoire d’attirer les touristes locaux et étrangers qui se font rares. Ce jour-là, un groupe de touristes du Golfe avaient fait le trajet pour visiter le musée Gébran et découvrir la région. Ils n’ont pas été déçus.


Paysages alpestres au coeur de l'été libanais...

Un glacier à couper le souffle
Les visites touristiques creusent. Quoi de mieux qu’un mezzé bien mérité au fond de la vallée de Ouyoun Orghosh ? Trois quarts d’heure de trajet relient Bécharré à cette région unique en son genre. Trois quarts d’heures riches en paysages merveilleux et pour le moins surprenants qui se succèdent au gré de la promenade. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la région verte et boisée des Cèdres, qui accueille son lot quotidien de visiteurs, la nature devient plus aride. Çà et là, des plaques de fleurs violettes voisinent avec des tâches blanchâtres de neige, sur lesquelles les skieurs chevronnés de la région effectuent encore quelques descentes. La route n’en finit pas de monter et grimpe au-dessus des nuages. Quelques amateurs de parapente s’élancent. La vue sur les cèdres millénaires est si belle d’en haut ! Au terme de quelques tournants, le sommet est enfin atteint. Bordant la route des deux côtés, un glacier de près de 4 mètres de haut surprend le novice, sur une cinquantaine de mètres. L’atmosphère se rafraîchit. Les batailles de boules de neige sont de rigueur. Et puis la route redescend, serpentante, vers la vallée de Ouyoun Orghosh, située dans le caza de Baalbeck, lieu de rencontre de plusieurs sources d’eau naturelle glacée. Ce sont ces sources mêmes qui sont à l’origine du nom « Ouyoun » du village. Quant au nom « Orghosh », il proviendrait des mélodies des flûtes des bergers qui, autrefois emplissaient la vallée, pareilles au son des orgues, selon les dires des habitants. Contrastant avec l’aridité du paysage, la vallée colorée et verdoyante invite le visiteur affamé à faire une halte. Et pour cause, plusieurs restaurants, pratiquant l’élevage des truites dans des étangs alimentés par l’eau de source, offrent un mezzé aussi savoureux que généreux, à partir des produits du terroir. Les visiteurs désireux de passer la nuit dans ce lieu enchanteur peuvent même y louer une chambre ou un studio. Cette journée nature serait incomplète sans un arrêt dans la forêt des Cèdres, symbole du Liban, qui autrefois peuplaient la montagne entière. Exportés durant des siècles, puis décimés par un parasite, ces arbres millénaires se concentrent aujourd’hui sur une petite surface verte au sein de la montagne aride. Si certains arbres ont pu être sauvés grâce à l’intervention d’experts étrangers, le célèbre cèdre qui a inspiré le poète français Lamartine n’a pas survécu et a été transformé en sculpture par l’artiste de Bécharré, Rudy Rahmé, histoire de le conserver. Entre les cèdres millénaires et dans les terres avoisinantes, des milliers de nouvelles pousses, protégées par des cages de fer, se dressent fièrement, prêtes à prendre la relève. Une fierté que partagent les Bécharriotes, intarissables lorsqu’ils parlent de leur village et de leur patrimoine. Ce patrimoine, ils ont fait le pari de le protéger et de le sauvegarder, malgré l’indifférence des autorités.

L’artisanat à partir du bois de cèdre mort ou cassé
L’artisanat du bois de cèdre est très développé à Bécharré. Les échoppes situées aux deux entrées de la forêt des Cèdres vendent toute une panoplie de souvenirs fabriqués en bois de cèdre, dont l’odeur parfumée est facilement identifiable. Ce bois est d’ailleurs fréquemment utilisé pour embaumer les armoires et placards. De prime abord, cela peut paraître paradoxal de vendre du bois que l’on est censé protéger. D’autant plus qu’il est formellement interdit non seulement de couper les cèdres, ce qui est évident, mais aussi de les toucher, de les abîmer et par conséquent, d’en arracher la moindre petite branche. Mais il est important de savoir que le bois travaillé par les artisans provient d’arbres morts ou cassés et que les stocks disponibles sont importants.

Le parapente, un sport qui prend de l’envol

Sur un des sommets des Cèdres, en direction de Ouyoun Orghosh, le club thermique de parapente a élu domicile, il y a une dizaine d’années déjà. Les amateurs de sensations fortes sont nombreux, en semaine comme en week-end. Trois pilotes ou instructeurs emmènent les vacanciers pour un tour de 25 minutes environ en parapente biplace, pour 50 dollars, frais d’assurance compris. De même, ils organisent durant la semaine des stages d’apprentissage durant lesquels ils proposent aux élèves un minimum de 5 grands vols de 450 mètres de dénivellé, pour 450 000 LL par personne. Des prix spéciaux sont proposés aux groupes.
Pour tout renseignement, consulter le site Internet suivant: www.clubthermique.com.lb
ou appeler le 03/288193.

Quelques arrêts express durant l'excursion: Hadath el-Jebbeh,
Dimane, Hasroun


L’église Saint-Daniel de Hadeth el-Jebbeh date du XIIe siècle.

Outre les champs d’oliviers qui s’étendent à perte de vue, et qui représentent une des principales sources de revenus de la région, le caza de Bécharré est riche en promenades naturelles, au creux des vallées, ainsi qu’en vieilles bâtisses. Un arrêt est de rigueur dans le village de Hadeth el-Jebbeh, dont l’église Saint-Daniel, nouvellement restaurée, date du XIIe siècle. Une autre pause à Dimane, siège d’été du patriarche Sfeir, qui surplombe la vallée de Qannoubine permet aux amoureux de la nature de contempler la beauté du paysage mais aussi aux randonneurs de suivre le sentier piéton qui descend vers Wadi Qannoubine. Avant d’arriver à Bécharré, le village de Hasroun mérite, lui aussi, un petit arrêt. Et pour cause, ses maisons libanaises sont classées comme faisant partie du patrimoine national.

Reportage d'Anne-Marie El Hage

Août 2003

Hasroun, la « rose de la montagne », un village plein de charme niché
au cœur du pays de de Bécharré

Baptisé « un bouquet de roses » par Lamartine, le village de Hasroun, niché au cœur de la montagne, accueille le visiteur avec ses demeures aux toits rouges, qui donnent une note pourpre à un paysage de verdure et de terre violacée.
Côté montagne: Village de Hasroun au Nord, dans la région de la Kadisha

« Un bouquet de roses ».

C’est ainsi que Lamartine a baptisé Hasroun, ce village niché au cœur de la montagne, dans le caza de Bécharré. Et pour cause. Une fois la localité de Dimane traversée, Hasroun accueille le visiteur avec ses quelque mille demeures au toit rouge, qui donnent une note pourpre à un paysage de verdure et de terre violacée. Un véritable joyau de la campagne libanaise. Situé à 105 km de Beyrouth, à 40 km de Tripoli et à 1 400 mètres d’altitude, Hasroun a su préserver son cachet traditionnel et résister à l’invasion du béton. On y accède à partir de l’autoroute Beyrouth-Tripoli (voir par ailleurs). Les maisons sont toutes d’anciennes demeures libanaises, aux façades en pierre et au toit en tuiles rouges, entourées d’un verger où sont cultivées toutes sortes de légumes, d’arbres fruitiers, ainsi que plusieurs espèces florales. Le vacancier sera émerveillé par la prolifération des rosiers, noisetiers, noyers, pommiers, pêchers, cerisiers, abricotiers, poiriers... En cette période de l’année, ces arbres fleurissent et regorgent de fruits prêts à être cueillis. Sans oublier bien sûr les cèdres, les cyprès, les pins, les chênes et les peupliers, qui bordent les rues de la localité. Le nom du village aurait deux origines, phénicienne et syriaque. Hasroun signifie en phénicien le site clôturé, ce qui s’applique à la géographie du village, entouré d’une chaîne naturelle de montagnes. En syriaque, Hasroun signifie l’auriculaire. La géographie de la région rappelle la forme d’une main, et le village se situe au niveau de l’auriculaire. Visiter Hasroun, c’est se balader dans les ruelles à la rencontre de ses habitants affables, à la découverte de son souk, de ses demeures, de ses dix-sept fontaines (une pour chaque ruelle du village) datant de 1907, sans compter la demeure de Lucien Awad, jadis un hôtel où a logé Charles de Gaulle, lors d’une visite au Liban... en sus des églises et sanctuaires. Le village a, en effet, des églises dédiées à saint Jude, cousin de Jésus et saint patron du village, à la sainte Vierge et à sainte Anne, mère de la Vierge. Un peu plus loin, au cœur de la forêt, se trouvent le couvent et l’église Saint-Jacques (Mar Yaacoub). Le touriste peut y accéder en empruntant une ruelle aménagée à cet effet et qui compte quelque deux cents marches. À chaque coin de la rue, près des demeures, de petits sanctuaires ont été érigés par les habitants du village.

Le village revit en été
Hasroun, dont la majorité des habitants a commencé à émigrer vers la fin du XIXe siècle, abrite durant la saison hivernale les personnes âgées, tous des agriculteurs. C’est au cours des mois de juillet, d’août et de septembre qu’il regorge de vie, avec le retour des familles et des jeunes pour la saison estivale. « Le soir, la localité ressemble au vieux Borj, explique M. Émile Farah, président du conseil municipal depuis 1998. Nous sommes réputés pour la marche nocturne dans les ruelles du village. » « Nous insistons sur la propreté dans la localité, poursuit-il. De même, il est interdit de coller des affiches publicitaires ou autres sur les murs des bâtiments. De plus, les ordures sont collectées tous les jours de l’année et, si vous vous promenez le matin dans la rue principale du village, vous rencontrerez deux ouvriers qui balaient la route. Ils sont là tous les jours de 6h à 11h. » Conscient de la beauté de son village, M. Émile Farah a œuvré au développement de la localité. Il a ainsi asphalté toutes les routes, même celles du « jurd » pour y faciliter l’accès aux agriculteurs. « Nous avons éclairé et reboisé les rues, souligne-t-il, et restauré les murs du village avec l’aide de la Banque mondiale. De son côté, la Nonciature apostolique nous a aidés à construire un lac de 60 000 m3 pour assurer l’eau nécessaire aux agriculteurs. Chaque année, le conseil municipal assiste les dames du village pour la décoration de Noël, qui demeure, sans aucun doute, la plus belle au Liban-Nord. » Sans aucun doute, Hasroun est l’un des plus beaux villages du pays. Pour les amateurs de nature et de randonnées, il constitue un passage incontourné. Il faut toutefois se doter d’une bonne paire de chaussures de marche. La promenade vers ce village vaut le détour. Vous tomberez sûrement sous son charme. C’est garanti.

L’église de Dimane, une merveille architecturale
Hasroun se trouve au cœur d’une région sainte. Du côté ouest, à quelques centaines de mètres de l’entrée du village, se situe le siège patriarcal maronite estival de Dimane. Celui-ci a été édifié au début du siècle dernier, vers 1902, à la demande du patriarche Hanna el-Hajj, près d’un demi-siècle après avoir transféré le siège du patriarcat du couvent de Notre-Dame de Qannoubine à Dimane, en 1848. Le siège patriarcal se distingue par sa chapelle, considérée comme une merveille architecturale. Construite en 1938, grâce aux dons du cheikh Rachid Arida, elle renferme cinq autels en marbre : deux situés de part et d’autre de l’autel central, deux autres latéraux surmontés par des fresques de sainte Marine et de saint Stéphan le martyr. Les voûtes de l’église, peintes par l’artiste zghortiote Saliba Doueihy, rappellent le plafond de la Chapelle Sixtine. Fier de son œuvre, Doueihy ne cessait de répéter que ses peintures ornent la majorité des églises du Liban-Nord et qu’il a été « le premier à présenter Jésus et ses disciples en tenue arabe ». À la requête du patriarche Arida, Saliba Doueihy a peint un soleil au-dessus de l’autel principal de l’église pour illuminer les cèdres du Liban, la Vallée sainte et les villages environnants, tous reproduits de part et d’autre du plafond. Le centre de la voûte est occupé par des peintures représentant l’Annonciation, Noël, l’Épiphanie, la crucifixion de Jésus, la Résurrection, la Transfiguration, la Sainte-Trinité, la sainte Vierge, ainsi que le l’emblême du patriarcat maronite. À la frontière nord du village s’étend la Vallée sainte dont l’historique regorge de souvenirs et d’aventures qui remontent au IIIe siècle av. JC. Cette vallée a été habitée par les Phéniciens, les Helléniques, les Romains et les Africains, et a témoigné de plusieurs guerres qui s’y sont succédé au fil des siècles. Elle a également abrité plusieurs ermites maronites qui s’y sont retirés, faisant vœu d’humilité.

Au couvent Saint-Antoine de Kozhaya, la première imprimerie du M-O
À quelques kilomètres de Hasroun, sur la route menant à Bécharré, le couvent de Saint-Antoine Kozhaya, dont l’origine remonte au début du Ve siècle, ouvre ses portes aux visiteurs. La région s’est caractérisée par la vie ascétique, et le foyer constituait alors un foyer de vie cénobitique où se réunissaient les ermites de la Vallée sainte, sous l’autorité d’un évêque. Aujourd’hui encore, un ermite colombien a choisi la vallée de Haouka pour lieu de retraite. Si vous poussez votre promenade loin vers Kozhaya, vous pouvez visiter : – la grotte naturelle, située dans la montagne et censée s’étendre jusqu’à Ehden. C’était un lieu de miracles très fréquenté et où l’on amenait les personnes atteintes d’une maladie mentale dans l’espoir de les voir guérir. Les chaînes avec lesquelles ont attachait ces derniers y sont encore gardées. Vous trouverez aussi des photos et des objets appartenant à des fidèles en quête de grâce ; – l’église du couvent, qui est une œuvre commune de la nature et de l’homme. C’est une grotte naturelle taillée dans le roc. Dans la partie supérieure, une série d’arcades repose sur douze bases roses. Sa façade, travaillée avec simplicité, est surmontée de trois clochers. Le clocher central est composé de trois anneaux incrustés dans une seule pièce ; – le musée du couvent où sont exposés la première et la plus ancienne imprimerie du Moyen-Orient, des objets religieux et des habits sacerdotaux dont certains, offerts par des chefs d’États, datent de 1732, d’anciens outils agricoles, des manuscrits datant de 1732, la massue du père Gebraël Moussa de Se’bel, avec laquelle il a frappé, en 1877, le gouverneur Rustom Bacha, qui a comploté contre les moines du monastère, etc.

Comment arriver, où dormir et manger… Informations utiles
Si vous vous rendez à Hasroun à partir de Beyrouth, vous pouvez accéder au village en empruntant l’un de ces trois circuits :
– Chekka, Amioun, Kosba, Hadath el-Jebbé et Hasroun ;
– Tripoli, Kosba, Hadath el-Jebbé et Hasroun ;
– Tripoli, Zghorta, Ehden, Bécharré et Hasroun.
Si vous avez envie d’un mezzé libanais, vous pouvez déjeuner pour un prix moyen de 15 dollars par personne, dans l’un des trois restaurants du village :
– le « al-Seemaani », dirigé par le restaurant Gharakia-Nehmé, l’un des plus anciens du caza. Renseignements et réservations au 03/419512 ;
– le restaurant du Green Hotel à Ras el-Nabeh. Renseignements et réservations au 06/590180 ;
– le restaurant « Ras el-Nabeh », « le plus cher de la région », comme aime à le souligner son propriétaire. Un conseil, commandez la « darfiyé », une spécialité de la région. Fabriqué d’une façon traditionnelle, ce fromage est un mélange de lait de chèvre et de « kariché » (genre de ricotta). Il est fermenté dans une outre en peau de chèvre. Les promeneurs trouveront en outre plusieurs snacks et cafés qui présentent des sandwichs et du fast-food, le plus connu étant le snack « Yalla oul oul », dont la publicité est omniprésente sur tous les chemins menant au village. Si l’envie de passer le week-end dans le village vous prend, trois hôtels seront ravis de vous accueillir :
– L’hôtel Saint-Philippe, situé à l’entrée du village, propose la chambre au prix moyen de 100 000 LL la nuitée. Renseignements et réservations au 06/590050 ;
– Le Palace Hôtel, en face de l’hôtel Saint-Philippe, met à la disposition des vacanciers des chambres pour la somme de 20 dollars la nuitée (petit-déjeuner non compris) ;
– Le Green Hotel, situé à Ras el-Nabeh, propose des chambres doubles pour le prix de 45 dollars la nuitée, et des appartements pouvant contenir quatre personnes pour la somme de 65 dollars la nuitée. Les jeunes pourront même s’éclater dans les boîtes de nuit du village et les férus de narguilé pourront se rendre au café Le Casino, un café populaire similaire à celui de Gemmayzé.


Extraits du reportage de Nada Merhi, L'Orient-Le Jour Juillet 2004




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