  
                Phéniciens, Grecs, Romains, Byzantins et Arabes, 
                  tous ont un moment convoité et investi la ville, imprégnant 
                  ses remparts, édifices et murailles de mille et un sceaux. Véritable 
                  kaléidoscope de cultures, la ville affiche progressivement ses 
                  multiples appartenances, pour finir par déclarer ouvertement 
                  son arabité et sa grâce orientale. Ville médiévale, ville portuaire, 
                  ville des « douceurs », Tripoli s’est approprié au fil des ans 
                  d’innombrables titres d’honneur, se targuant de ses mosquées, 
                  souks, hammams et écoles coraniques, autant de richesses qu’elle 
                  étale généreusement devant ses hôtes. La tournée en ville ne 
                  saurait s’achever sans une escale dans le quartier d’el-Mina 
                  qui borde la frontière de la ville historique : promenades sur 
                  la Corniche, excursions en mer et trempette dans l’île des Palmiers, 
                  un programme bien chargé qui vous retiendra dans la métropole 
                  plus d’une journée.  
                   
                  Tripoli 
                  illustre à merveille le contraste libanais: 
                    
                   
                  Si certains quartiers ont de vrais airs d'Italie du sud  
                  d'autres exhibent un modernisme très géométrique... 
                   
                    
                   
                   
               
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              Festival de Tripoli 
                2004: 
                un programme varié, qui s’étend jusqu’au 11 septembre  
                 
                 Les 
                amateurs de ballet seront ravis de savoir que le 3e Festival de 
                Tripoli, édition 2004, a donné les premiers pas des festivités 
                de l’été, qui commencent aujourd’hui, jeudi, à la Foire Rachid 
                Karamé, au ballet ukrainien de Donetsk sous la férule de Vadim 
                Pisarev. Au menu, annoncé lors d’une conférence de presse, trois 
                soirées déployant le faste et le talent d’un art cultivé à son 
                degré suprême en Russie. Menant la ronde des spectacles, allant 
                du classique au moderne, Vadim Pisarev, professeur honoraire de 
                l’Université de Donetsk et détenteur, en 1995, du titre de «meilleur 
                danseur du monde» délivré par l’Unesco. Il faudrait noter aussi 
                que Pisarev est plusieurs fois médaille d’or (Kiev, Moscou, Jackson) 
                et qu’il a travaillé avec succès au Kirov du Théâtre Marinsky 
                de Saint-Pétersbourg ainsi qu’à l’Opéra du Rhin de Düsseldorf. 
                Danseur étoile, il fut acclamé pour ses rôles dans Giselle, Peer 
                Gynt, Le Corsaire, Spartacus, Roméo et Juliette, Le dernier tango 
                de l’ange… Pour lui donner la réplique, la prima ballerina Inna 
                Dorofeeva, lauréate de plusieurs prix, dont celui de Kiev et de 
                Jackson (USA) en 1990. À cela s’ajoute une prestigieuse troupe 
                composée de plus de soixante artistes. Pour les festivaliers de 
                la capitale du Nord, l’événement sera marqué en portant sur scène 
                le chef-d’œuvre de Michel Cervantès, Don Quichotte, dans une chorégraphie 
                de Marius Petipa et Alexandre Gorsky. Les costumes sont signés 
                J. Koriagina et le décor V. Spevjakin. Pour la seconde soirée 
                qui sera donnée au théâtre de l’Unesco à Beyrouth, le vendredi 
                27 août, l’ensemble offrira au public Peer Gynt d’Edward Grieg, 
                création qui reçut la «Rose d’or» et fut présentée pour la première 
                fois en 1996, en Norvège même, en mémoire du centième anniversaire 
                du compositeur. Plus moderne est le spectacle du samedi 28 août 
                , toujours au palais de l’Unesco à Beyrouth, présentant une suite 
                de tableaux tirés de Roméo et Juliette, Savanna (primé au concours 
                Serge Lifar), Le soldat (médaille d’or au concours Serge Lifar), 
                Les flammes de Paris, Adagio march (sur une musique de Mozart), 
                Black (prix Eurovision 2003) et l’Adagio d’Albinoni. Dans un registre 
                totalement différent, les amateurs de «tarab» et de chansonnettes 
                «chabablakié» (pour la jeunesse) pourront applaudir la star des 
                podiums arabes Amro Diab et sa troupe de musiciens le 2 septembre 
                (toujours à la Foire Rachid Karamé), ainsi qu’un récital de Georges 
                Wassouf et de sa troupe le 11 septembre.  
                 
                  
                Festival Musical à Tripoli du 6 au 14 Septembre 2003
                Les spectacles du Festival de 
                Tripoli se dérouleront à la Foire internationale Rachid Karamé 
                
                En voici le programme: 
                – Samedi 6 septembre : spectacle de son 
                et lumière et feux d’artifice avec la participation du chanteur 
                Guy Manoukian et de la soprano Cynthia Samaha. Manoukian présentera 
                les chansons de son nouveau CD, al-Ourdon, un mélange de musique 
                moderne et classique.  
                – Jeudi 10 septembre, soirée avec les vedettes du programme 
                télévisé Superstars qui ont connu un vif succès jusque-là.  
                – Samedi 13 septembre : Ihab Toufic et Nancy Ajram interpréteront 
                leurs nouvelles chansons.  
                – Dimanche 14 sptembre : Kazem el-Saher animera la soirée. 
                
                
                Tous les spectacles commencent à 21 heures. 
                Les billets sont en vente au Virgin Megastore du centre-ville 
                01/999 666 et de Jnah 01/823287 ; au Quality Inn de Tripoli 06/211 
                255 et à La Cité de Jounieh 09/900 000.  
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                  Balade à travers l’histoire de Tripoli  
                   
                
                Tripoli, vue générale
                
                
                   
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                       Le cœur médiéval 
                         
                         
                        Première étape : la descente 
                        à partir du château vers la ville médiévale, un lieu magique 
                        qu’il faut absolument découvrir à pied. Après avoir traversé 
                        un passage voûté, les souks spécialisés 
                        se livrent l’un après l’autre à la manière d’un labyrinthe 
                        aux sentiers inextricables. En suivant fidèlement leur 
                        itinéraire, les anciennes galeries aux couleurs orientales 
                        aboutissent sur des souks récemment rénovés comme celui 
                        des bijoutiers. Également restauré, le khan des Khayyatine 
                        (souk des couturiers) est ponctué de très belles arcades 
                        transversales d’où filtre la lumière du jour. Des échoppes 
                        de tailleurs, qui exhibent de magnifiques abayas artisanales, 
                        rythment cette allée d’un bout à l’autre. Certains souks, 
                        comme celui des Attarine (les parfumeurs) qui est relativement 
                        mal entretenu, devraient bientôt être restaurés. Construits 
                        par les Mamelouks sur le modèle cairote, ces souks au 
                        style un peu baroque constituent le cœur commercial de 
                        la ville où s’échangent toute sorte de marchandises. Pour 
                        les amateurs du genre, le souk des Nahhassin (les artisans 
                        du cuivre) offre de splendides articles en cuivre travaillé. 
                        Ici et là, les vendeurs ambulants hèlent les passants, 
                        les invitant à déguster la fameuse galette tripolitaine 
                        au fromage. Imad el-Haddad, lui, a choisi de les tenter 
                        par une douceur dont seule la famille, dit-il, connaît 
                        la recette. Entamée en 1858, la confection de la « halawa 
                        chmaysiyya » à la crème de lait s’est transmise chez les 
                        Haddad de génération en génération.  
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                       Vers l’île 
                        des Palmiers  
                         
                        Dernière étape de la visite 
                        :  
                        le quartier el-Mina ou le 
                        versant maritime de la cité. Mais avant d’entamer cette 
                        tournée, les Tripolitains vous conseilleront de faire 
                        une escale « spécial douceurs » chez les innombrables 
                        vendeurs de gâteaux arabes dispersés à travers la ville. 
                        La dynastie des Hallab, des Tom ou des Almawiyyé, dont 
                        la réputation n’est plus à faire, sert également un excellent 
                        « knéfé » et de la halawit el-jibn (une pâte de fromage 
                        sucrée) que l’on peut déguster à longueur de journée. 
                        Autre petit détour conseillé : un arrêt de dix minutes 
                        chez les fameux glaciers Ich Ich et Hadla situés à quelques 
                        mètres du port. Les vendeurs offrent une exquise citronnelle 
                        glacée faite à partir d’une veille technique de réfrigération 
                        du jus de citron et d’orange. Sur le port, les pêcheurs 
                        se précipiteront pour vous proposer un petit tour en mer 
                        (7 000 LL l’aller-retour par personne) en direction des 
                        quatre ou cinq îles situées à quelques km de la côte. 
                        La plus importante est l’île des Palmiers qui recèle une 
                        magnifique plage sablonneuse ponctuée de sources d’eau 
                        douce. L’île est également connue sous le nom de Jaziret 
                        el-Aranib, (l’île aux Lapins), des lapins y ayant été 
                        introduits pendant le mandat français pour servir de gibier 
                        aux administrateurs. Depuis, ces créatures n’ont plus 
                        jamais quitté l’île. L’endroit abrite en outre diverses 
                        espèces d’oiseaux rares et sert de refuge aux tortues 
                        vertes qui viennent pondre leurs œufs sur ses rivages. 
                        Des instants de rêve comme on en connaît plus au Liban. 
                       
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                  Souk el-Khan, le souk des bijoutiers,  
                  a été récemment restauré  
                   
                  
                   
                
                   
                     
                       
                        Sur le Web... 
                        * Tripoly 
                          City Guide par Baron& Baron, le site des 
                          voyages non traditionnels. 
                           
                          et 
                            
                          Tripoli-City.org  
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                      Tripoli,  
                        1ère ville libanaise à adopter un plan 
                        d'action pour l'environnement et l'écologie... 
                        >>> 
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                  La 
                  grande Mosquée de Tripoli 
                  
                   
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                  Tripoli, cité aux multiples personnalités 
                   
                   
                
                   
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                       L’été n’est certes pas la saison rêvée 
                        pour projeter une visite dans une grande cité d’Orient. 
                        Pourtant, Tripoli, ville côtière au charme fou, promet 
                        au visiteur plus qu’un simple tour en ville. Un véritable 
                        bain de culture attend le voyageur dès son accès à la 
                        capitale du Liban Nord. En dépit d’un souffle de modernité 
                        qui a métamorphosé certains quartiers, la ville porte 
                        dans ses entrailles les vestiges des anciennes civilisations. 
                         
                        Jadis destinée à devenir la capitale du Liban, une position 
                        qui a fini par échoir à Beyrouth, Tripoli a fini par se 
                        contenter de la seconde place, se prévalant toutefois 
                        d’avoir su préserver jalousement son héritage historique. 
                        Le prestige de la ville était tel qu’il y a quelque deux 
                        mille quatre cents ans, le premier « parlement » du bassin 
                        Est de la Méditerranée s’est réuni dans cette capitale, 
                        raconte Nina Jidéjian dans son ouvrage intitulé Tripoli 
                        Through the Ages. Le nom de la ville a été mentionné pour 
                        la première fois au Ier siècle avant Jésus-Christ, dans 
                        les textes anciens où l’on parlait de Tripolis ou la ville 
                        des trois cités englobant la région du port – el-Mina 
                        – et deux grands quartiers al-Kobbé et Abou Samra, séparés 
                        par la rivière Abou Ali, comme le souligne Mme Jidéjian. 
                        Pour d’autres auteurs, cette trilogie fait référence aux 
                        trois communautés distinctes qui formaient la population 
                        de la ville à l’époque hellénistique. Regorgeant de sites 
                        archéologiques, la ville se déploie dans toute sa magnificence 
                        du haut du château Saint-Gilles, une forteresse datant 
                        de l’époque des croisés. Édifié en 1104 par Raymond de 
                        Saint-Gilles, qui venait d’envahir la ville après avoir 
                        infligé une lourde défaite aux armées arabes, l’imposant 
                        château aux murailles imprenables raconte l’histoire mouvementée 
                        de l’époque. Après avoir été détruite en 1289 par les 
                        Mamelouks venus conquérir la région, la citadelle fut 
                        reconstruite par ces derniers. Les Ottomans s’en emparèrent 
                        à nouveau au XVIe siècle. Ils y effectureront des restaurations 
                        diverses. Ainsi la citadelle porte à ce jour les traces 
                        des trois civilisations. Durant les périodes mamelouk 
                        et ottomane, Tripoli se développera autour de cette construction. 
                        C’est à partir de cette colline – appelée mont Peligrinus 
                        à cause des pèlerins qui y faisaient escale avant de se 
                        rendre à Jérusalem – que Mira Minkara, une jeune guide 
                        touristique de la ville, conseille aux visiteurs d’entamer 
                        leur aventure tripolitaine.  
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                       Les senteurs 
                        de l’amour  
                         
                        Autrement enchanteur, le khan es-Saboun, ou caravansérail 
                        du savon, recèle un véritable musée d’arômes qui allèchent 
                        le piéton dès son accès à la galerie. Situés aux contours 
                        d’une grande cour flanquée d’un magnifique bassin, les 
                        boutiques et ateliers de savon lâchent à tour de rôle 
                        une foule de senteurs exotiques. C’est grâce à la famille 
                        Hassoun que les techniques traditionnelles de l’industrie 
                        du savon ont été réintroduites il y a quelques années. 
                        « Le parfum apaise l’âme », assurent les Hassoun en offrant 
                        à vos narines des savons bariolés et multiformes. Composé 
                        d’un mélange de miel, d’huile d’olive et de parfums orientaux, 
                        le savon tripolitain est en effet vanté pour ses bienfaits 
                        médicinaux. Le souk, qui existe depuis huit cents ans 
                        aux dires des fabricants, abritait des cliniques de médecine 
                        populaire qui confectionnaient des savons à partir des 
                        plantes. Cette pratique a récemment ressurgi en s’adaptant 
                        aux maux du siècle : « Maladies de la peau, troubles psychologiques, 
                        stress, problèmes sexuels, tout peut être guéri à partir 
                        des senteurs », affirment les Hassoun.  
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                Le port d'El Mina et l'île aux 
                  palmiers,  
                    
                  zone des chercheurs d'Amphores au Liban 
                
                   
                    |  
                       Le défilé des 
                        époques  
                         
                        Si vous visitez Tripoli pour la première fois, mieux vaut 
                        être accompagné d’un guide qui non seulement se fera un 
                        plaisir de vous raconter l’histoire de la cité, mais vous 
                        sortira habilement des dédales de ces souks. C’est sur 
                        la grande mosquée que débouche l’un d’entre eux. Édifié 
                        en lieu et place de la cathédrale Sainte-Marie de la Tour, 
                        construite au XIIe siècle par les croisés, l’édifice religieux 
                        trône au cœur de la cité médiévale. La mosquée fut reconstruite 
                        par les Mamelouks sur les vestiges de la cathédrale après 
                        que celle-ci fut dévastée par un tremblement de terre. 
                        Les traces en sont toujours visibles, notamment sur le 
                        portail d’entrée au style gothique. On pense d’ailleurs 
                        que le grand minaret rectangulaire était vraisemblablement 
                        le clocher de la cathédrale croisée. À l’entrée nord de 
                        l’édifice, deux magnifiques portails révèlent l’existence 
                        de deux madrassas ou écoles coraniques datant du XIVe 
                        siècle : el-Mashhad et el-Shamsiyya. Elles sont relayées 
                        de l’autre côté de la rue par deux autres écoles : el-Khayriya 
                        Hassan et el-Nouriya qui datent de la même époque. Tripoli 
                        est également réputée pour ses fameux hammams, dont un 
                        seul – le hammam el-Abed construit à la fin du XVIIe siècle 
                        – est encore ouvert au public. C’est toutefois le hammam 
                        el-Jadid qui reste le mieux préservé à ce jour. Aménagé 
                        vers 1740 par le gouverneur de Damas Assad Pacha el-Azem, 
                        le « Nouveau Hammam » a été ainsi appelé car sa construction 
                        était considérée comme relativement récente par rapport 
                        aux hammams édifiés au XIVe siècle par les gouverneurs 
                        mamelouks, explique Mme Jidéjian. Une autre variante consiste 
                        à suivre un itinéraire différent toujours à partir des 
                        souks, qui peuvent alors vous mener jusqu’à la plus ancienne 
                        mosquée de la ville, Abdel el-Wahed, construite vers 1305-1306 
                        et dont les arcades de style mauresque se marient avec 
                        des rajouts plus modernes. Mais quel que soit votre emploi 
                        de temps, une visite à la mosquée Taynal (XIVe siècle) 
                        – « le lieu le plus magique deTripoli », selon Mira Minkara 
                        – est à prévoir. « Le lieu baigne dans une magnifique 
                        atmosphère orientale que vient perturber la présence de 
                        quelques colonnes romaines », raconte le guide.  
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                  Une 
                  bonne page-web sur Tripoli? 
                    
                   
                 
                
                   
                     
                      Quelques 
                        adresses utiles 
                        
                        Pour manger...
                        
                        – Kasr Chater Hassan : vaste 
                        restaurant servant une cuisine libanaise. Il faut compter 
                        15 $ par personne. 
                         – El-Chate’ el-Fouddi (Silver 
                        Shore) : corniche d’el-Mina : établissement haut de gamme 
                        spécialisé dans le poisson et les fruits de mer (environ 
                        30 $ par personne). 
                         – Brunch : rue el-Mina. Cuisine 
                        internationale. 10 $ par personne. 
                         – Dannoun : restaurant populaire 
                        qui sert d’excellents plats libanais. Connu surtout pour 
                        sa succulente fatté (prix : 5 dollars par personne). 
                        
                         Pour dormir... 
                        – Château des Oliviers : 
                        (villa Nadia), Heykali, à 4 km de Tripoli. Au flanc d’une 
                        colline dominant la ville, le château est une imposante 
                        demeure convertie en hôtel. Bordé de jardins et doté d’une 
                        piscine. Les chambres sont meublées de manière personnelle, 
                        certaines avec vue panoramique. Chambre à partir de 90 
                        dollars, petit déjeuner compris ( www.château-des-oliviers.com). 
                        
                         – Quality Inn : près de la 
                        Foire internationale entre el-Mina et le centre-ville. 
                        Chambres luxueuses avec climatisation. 
                         – Chez Sultan : chambres 
                        défraîchies avec climatisation, certaines avec balcons 
                        et vue sur mer. Rapport qualité/prix acceptable pour une 
                        chambre sur mer. 
                         – Pension Haddad : un endroit 
                        convivial, tenu par la famille Haddad. Chambres dortoirs 
                        propres et confortables avec ventilateur (6 dollars le 
                        lit, 12 dollars pour la chambre double); idéal 
                        donc pour les petits budgets. 
                        >>>  sur 
                        internet
                        
                        Dossier réalisé 
                        par Jeanine JALKH 
                          
                        
                        Août 2003 
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                   email/courriel: 
                    
                   
                    
                   
                 
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                Dix-neuf millions de dollars pour la réhabilitation 
                de la vieille ville de Tripoli 
                Les travaux seront lancés en avril 2005 dans le cadre du projet 
                CHUD  
                  
                Dans le 
                cadre du projet CHUD (Cultural Heritage and Urban Development) 
                et suite à un prêt de 62 millions de dollars, accordé il y a un 
                an par la Banque mondiale et les gouvernements français et italien 
                en vue de développer le potentiel archéologique et touristique 
                de cinq sites historiques du Liban, 19 millions de dollars sont 
                affectés à l’ancienne ville de Tripoli. Ils constituent une aubaine 
                pour sauver un patrimoine abritant des centaines de vestiges croisés, 
                mamelouks et ottomans, dont des souks vieux de 700 ans, considérés 
                comme les plus importants du Liban, car ils ont conservé leur 
                tissu urbain et sont habités jusqu’à aujourd’hui, alors que les 
                centres des autres villes ont été détruits ou encore envahis par 
                le béton. S’étendant sur six kilomètres carrés, la vieille ville 
                de Tripoli comprend des mosquées, des «madrassa» (écoles coraniques), 
                des «hammams» (bains publics), des fontaines et des khans (caravansérails). 
                Le prêt de 19 millions de dollars sera consacré à la réhabilitation 
                de ce patrimoine, en état de délabrement avancé. Sa mise en valeur 
                favorisera les conditions d’un développement économique durable 
                et permettra, par conséquent, d’améliorer la qualité de vie. Architecte 
                spécialiste dans la conservation des monuments et sites, responsable 
                de la partie urbaine du projet CHUD, M. Nabil Sami Itani indique 
                qu’un constat précis de chaque état des lieux a été établi. Des 
                études portant sur le tissu urbain, architectural, économique 
                et social ont été mises au point. Un budget relatif à chaque ville 
                a été retenu par les experts. De même, les procédures relatives 
                aux adjudications ont été rigoureusement établies par la Banque 
                mondiale. L’étude de réhabilitation et revitalisation de la ville 
                ancienne, entreprise par les architectes Habib Debs, Mosbah Rajeb 
                et Jad Tabet, a permis de «définir les points d’action du projet, 
                les limites de l’ancienne ville et son périmètre de protection 
                ainsi que les priorités dans les interventions», a signalé Nabil 
                S. Itani, ajoutant que le dossier comprend plusieurs volets : 
                la restauration des souks, la consolidation des monuments, l’aménagement 
                des quartiers riverains du fleuve Abou Ali et la construction 
                d’habitations pour 66 familles déplacées qui squattent le bâtiment 
                historique de Khan al-Askar. Prévu également au programme, les 
                travaux d’infrastructure dans la vieille ville, l’organisation 
                du trafic routier et piétonnier dans son périmètre, la création 
                de parkings et la réhabilitation des espaces publics. «La stratégie 
                d’intervention a été établie suite à une analyse du patrimoine 
                bâti dans la ville ancienne mais aussi et surtout suite à une 
                enquête socio-économique menée auprès des familles, dans chaque 
                immeuble et chaque commerce», explique l’architecte urbaniste 
                Habib Debs. «On a remarqué que l’espace commercial des souks était 
                très dynamique, que certains métiers – comme la menuiserie – se 
                portaient bien et que d’autres – la pâtisserie arabe, par exemple 
                – se développaient fortement. L’activité du souk constitue une 
                attraction en soi, et son attractivité touristique potentielle 
                peut représenter une source de revenus substantielle pour la population 
                locale caractérisée par une forte densité d’occupation de l’espace 
                et la faiblesse de ses revenus. Notre objectif était donc de préserver 
                le tissu urbain et de revitaliser le tissu économique tout en 
                visant à maintenir les habitants, les artisans et les commerçants 
                sur place. Nous nous sommes placés résolument dans une stratégie 
                différente de celle de Solidere et l’idée d’une ville-musée n’a 
                non plus effleuré personne», dit Habib Debs. Il ajoute que les 
                monuments historiques «représentent un important potentiel touristique 
                à exploiter. Leur restauration et l’implantation de programmes 
                d’activités culturelles, sociales, d’exposition de produits (vocation 
                historique des khans), de formation des artisans, devraient stimuler 
                la croissance économique et améliorer le niveau de vie». L’architecte 
                a, par ailleurs, souligné que «la réhabilitation de la vieille 
                ville permettra à la clientèle tripolitaine de renouer les liens 
                avec ces quartiers longtemps abandonnés à cause de leur vétusté 
                et de leur pauvreté. L’aménagement paysager des espaces publics 
                et des artères urbaines a pour objectif de relier la vieille ville 
                à la ville moderne. La mise en œuvre du projet permettra de réduire 
                la fracture sociale et urbaine entre ces quartiers». Debs a aussi 
                signalé que cet espace urbain sera principalement une zone piétonne 
                et que la voie expresse qui longe le fleuve Abou Ali sera déviée 
                et les berges aménagées en un espace paysager.  
                  
                Hammam El Jadid construit en 1740 
                 
                Une belle aventure se profile à l’horizon 
                Les travaux qui devraient débuter en avril prochain «n’ont pas 
                pour objectif de dessiner une nouvelle ville. C’est une intervention 
                soft que nous entreprenons», a expliqué Maged Fattal, coordinateur 
                du projet CHUD. Il ajoute que l’opération, placée sous la houlette 
                du CDR (Conseil du développement et de la reconstruction), cible 
                les souks et les lieux de mémoire, et vise principalement à promouvoir 
                les activités culturelles, les métiers traditionnels et les services 
                relatifs au patrimoine et au tourisme. Fattal et Itani ont mis 
                l’accent sur la consolidation de plusieurs monuments dont Khan 
                al-Arsat (ou khan el-Kameh) et Khan el-Aaskar (caravansérail des 
                militaires, datant du début du XIVe siècle) mais aussi sur les 
                travaux d’infrastructure et de restauration qui seront entrepris 
                dans les quartiers englobant les souks al-Nahassin, al-Najjarin, 
                al-Bazerkan où une partie des travaux est financée par la Fondation 
                Farès (250000 dollars), el-Hraj en cours de réfection grâce à 
                des fonds allemands (400000 euros) et al-Khayattin sur lequel 
                les Espagnols sont intervenus. Considérées par ailleurs «du domaine 
                public», les façades urbaines de la vieille ville seront traitées 
                dans le cadre de la mission CHUD, par Yasmine Maakaroun. Celles 
                d’al-Bazerkan, par exemple, couvrent une distance de plus de 2200 
                m et une surface de quelque 12000 m2. Opération coup de jeune 
                également pour les quatre hammams dont al-Nouri et Ezzeddine. 
                Propriété de la DGA (Direction générale des antiquités), Hammam 
                Ezzedine, le plus grand et le plus ancien, s’est vu attribué par 
                la Caisse arabe du développement économique et social un don de 
                330000 dollars. La réhabilitation de Tripoli comprend aussi la 
                mise en valeur de la citadelle croisée qui surplombe la ville 
                de Tripoli: éclairage de la pierre, installation de panneaux signalétiques, 
                création d’un musée et aménagement d’un jardin autour du site. 
                Les urbanistes se sont penchés également sur l’aménagement des 
                quartiers riverains du fleuve Abou Ali dont l’état des lieux actuel 
                représente une «véritable plaie dans la ville», relève Nabil S. 
                Itani. Il explique que des deux côtés des rives, les voies de 
                communication étranglent la vieille ville et l’étouffent. Aussi, 
                pour désengorger la zone, une réorganisation globale du trafic 
                routier est prévue dans le projet, qui lorgne aussi vers la création 
                de parkings et l’aménagement des différents accès qui mènent aux 
                souks. D’autre part, un chapitre est réservé à la gestion et à 
                l’embellissement des places publiques, à la création des espaces 
                verts et à l’installation du mobilier urbain, autour des principaux 
                monuments, telle la mosquée Bortassi, Khan el-Askar, Souk el-Nahassin, 
                à l’intersection du fleuve Abou Ali et Bab el-Tebbaneh. Selon 
                le coordinateur du projet CHUD, la réhabilitation et la revitalisation 
                de la ville ancienne de Tripoli devraient faire «boule de neige 
                et encourager les gens à prendre des initiatives privées et entreprendre 
                en parallèle des travaux de restauration… Notre mission est centrée 
                sur une approche stratégique pour protéger, conserver et mettre 
                en valeur le patrimoine culturel du pays qui agira comme moteur 
                pour le développement du tourisme», ajoute Maged Fattal.  
                 
                Des contraintes?  
                Mais pour en arriver là, il y a des difficultés à surmonter. La 
                grande densité urbaine (habitations ou commerces), l’exiguïté 
                des ruelles (à peine deux mètres de largeur parfois), l’insalubrité 
                et l’inaccessibilité de certains bâtiments présentent des contraintes 
                sur le terrain. «Aussi, pour ne pas arrêter la circulation et 
                geler les activités commerciales, les travaux de réfection seront 
                entrepris par tranches, permettant ainsi de minimiser l’impact 
                des opérations sur l’activité économique», expliquent Maged Fattal 
                et Nabil S. Itani. Ils insistent également sur l’importance de 
                la coordination entre les différents intervenants, notamment les 
                ministères des Travaux publics et de l’Énergie, chargés de l’exécution 
                de plusieurs projets d’infrastructure. Mais ce n’est pas tout. 
                «Les habitants doivent, eux aussi, contribuer à la réussite du 
                projet.» Dans ce sens, un partenariat a été mis en place avec 
                la municipalité et les ONG qui mènent auprès de la population 
                des campagnes de sensibilisation à la valeur de leur héritage 
                historique, attirant leur attention sur l’importance du tourisme 
                culturel comme source de revenus. En effet, pour marquer ses objectifs 
                à long terme, créer du travail, éradiquer la pauvreté et la stagnation 
                économique, le plan met l’accent sur la synergie culture/économie. 
                 
                 
                May MAKAREM pour L'Orient-LeJour 
                 
                Bureaux d’étude Rappelons que pour le projet CHUD, ARS Progetti, 
                spécialisé dans l’aménagement des sites archéologiques, et ECC 
                ont été chargés d’élaborer le projet d’étude concernant Baalbeck. 
                Jacques Liger-Belair a signé celui de Byblos. Saïd Bitar s’est 
                penché sur Saïda. Pierre el-Khoury, sur Tyr. Et comme signalé 
                dans l’article, Habib Debs, Mosbah Rajeb et Jad Tabet ont établi 
                l’étude de réhabilitation et de revitalisation de la vieille ville 
                de Tripoli.  
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