Jezzine,  
                ses grottes et cascades, ses environs 
                  
                 
                " La Région et la Forêt 
                de Bkassine" 
                 
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               Dans le caza de Jezzine, après 
                de nombreuses années de guerre et d’isolement, la vie reprend 
                ses droits, malgré la présence de nombreux stigmates tant sur 
                la pierre que dans les cœurs. Cette région attachante vaut bien 
                le détour, pour une journée ou un week-end. Visite guidée l’espace 
                de quelques heures, dans le village de Bkassine qui abrite la 
                plus grande forêt de pins du Moyen-Orient et quelques parcours 
                de promenades piétonnes. Tournée dans les environs de Benwati 
                et de Machmouché, et arrêt photo sur les hauteurs de Roummané, 
                aux vues exceptionnelles. Retour vers Wadi Jezzine et sa célèbre 
                grotte, puis vers la ville de Jezzine, sa vieille église, ses 
                maisons en pierre de taille, ses ruelles étroites et son artisanat 
                de coutellerie, célèbre à travers le monde  
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        Une région imprégnée d’histoire, qui 
        renaît et recèle une nature aussi belle que variée;  
        De Bkassine à Jezzine, randonnées, paysages de rêve et 
        artisanat bicentenaire 
        
         
         
        
           
             
               
                  
                   
                
                   
                     
                      Le Village 
                        de Bkassine 
                        et sa belle forêt de pins 
                         
                          
                          
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                        Près de trois quart d’heure séparent 
                          Bkassine de l’échangeur de Bramiyé, ville côtière située 
                          aux portes de Saïda. Cette route, tracée au début du 
                          XXe siècle, serpente et monte, parfois cahoteuse, à 
                          travers les villages de Abra, Salhiyé, Kfarjarra, Lebaa, 
                          Kfarfalous, Roum et Azour, avant d’atteindre le village 
                          qui s’élève à 800 mètres d’altitude. En ce doux matin 
                          d’automne, Bkassine émerge doucement de sa torpeur. 
                          Donnant à l’Est sur le Jabal el-Barouk et le lac du 
                          Qaraoun, et au Nord sur le flanc sud du caza du Chouf, 
                          Bkassine et ses maisonnettes en pierre de taille se 
                          regroupent autour de l’église Sainte-Tècle, Mar Takla. 
                          Pierre de taille, toit de briques rouges, lourdes portes 
                          en bois qui reposent sur des charnières à l’ancienne, 
                          sol de marbre et vitraux caractérisent cette église, 
                          construite au début du siècle au nom de la patronne 
                          du village, dont la fête est célébrée le 24 septembre. 
                          Classée monument historique, elle est actuellement en 
                          voie de restauration, conformément aux normes fixées 
                          par la Direction générale des antiquités (DGA).  
                        Randonnées pour tous 
                          Mais la plus grande fierté de Bkassine 
                          vient de sa forêt de pins, la plus importante au Moyen-Orient, 
                          qui a été plantée à l’époque de Fakhreddine et dont 
                          le village tire actuellement sa principale source de 
                          revenus. En effet, explique un habitant, le professeur 
                          Louis Heneiné, chaque année, le droit d’exploitation 
                          de la forêt de pins est mis aux enchères par la municipalité, 
                          pour un montant allant de 50 à 70 millions de livres 
                          libanaises. Craignant de perdre cette précieuse source 
                          de revenu, la municipalité hésite encore à mettre en 
                          application la décision du gouvernement de faire de 
                          ce site une réserve nationale. Si elle se contente, 
                          à l’heure actuelle, de veiller à sa protection en interdisant 
                          aux visiteurs d’y pique-niquer, de la souiller ou de 
                          couper des arbres, elle ne peut rien contre les glissements 
                          de terrain qui défigurent par endroits le paysage. Ce 
                          n’est d’ailleurs que récemment, il y a 7 ou 8 ans, qu’une 
                          route traverse cette forêt, reliant le village de Bkassine 
                          à la ville de Jezzine et aux localités de Wadi Jezzine, 
                          Aaray, Haytoura et Sabbah. La forêt de pins de Bkassine 
                          est propice à la promenade et offre un vaste choix de 
                          circuits de randonnées pédestres. Il en est de même 
                          pour toute la région qui permet aux marcheurs de tous 
                          niveaux de se promener dans un cadre enchanteur, loin 
                          de toute pollution. À partir de Bkassine, un premier 
                          circuit d’une heure trente de marche environ descend 
                          vers la plaine de Bissri, tout près du fleuve du même 
                          nom qui sépare les cazas de Jezzine et du Chouf. Plaine 
                          qui abrite des vestiges romains mais qui devrait être 
                          engloutie par les eaux d’un barrage d’ici à quelque 
                          temps. Un autre circuit de deux heures environ mène 
                          le randonneur à travers Aaray, vers Jezzine. Ce circuit 
                          peut être prolongé par une marche en direction de Wadi 
                          Jezzine et de sa grotte, qui a autrefois servi de refuge 
                          à Fakhreddine contre les Ottomans. Sur les hauteurs 
                          de Benwati, à 1 173 mètres d’altitude, le détour vers 
                          la colline de Nabi Micha vaut bien le déplacement. Deux 
                          temples, l’un baptisé Nabi Micha et l’autre Nabya Zalikha, 
                          se dressent au sommet de deux collines qui surplombent 
                          les régions du Chouf, de l’Iklim el-Kharroub et de l’Iklim 
                          el-Touffah. Leur origine demeure incertaine, car aucun 
                          prophète de quelque confession que ce soit n’en porte 
                          le nom, mais tout indique que les ascètes qui ont habité 
                          ces maisonnettes en pierre de taille peuvent avoir appartenu 
                          à l’une des trois religions monothéistes. On pense toutefois 
                          que Micha tire son origine du nom de l’ascète juif Michka, 
                          qui se serait réfugié en cet emplacement, lorsqu’à la 
                          mort d’Alexandre le Grand, de nombreux juifs ont été 
                          pourchassés dans la région. D’autres histoires racontent 
                          aussi que les habitants du village de Benwati ont servi 
                          ce saint homme, de son vivant.  
                           
                          Vue paradisiaque et chasse 
                          aux sangliers  
                           
                          Non loin de là, le village de Machmouché 
                          exhibe fièrement son célèbre couvent maronite qui date 
                          de 1732, Notre-Dame de Machmouché, dont l’internat a 
                          longtemps été une référence en matière d’éducation pour 
                          les notables d’Afrique et de toute la région, qui y 
                          envoyaient leurs enfants. Ce village fait face aux triplés 
                          de Niha, trois collines sous lesquelles passe le Litani 
                          sur près de 11 kilomètres et qui abritent la citadelle 
                          où l’émir Fakhreddine, fuyant les Ottomans, avait trouvé 
                          refuge avant de se replier vers la grotte de Wadi Jezzine. 
                          Soucieux d’attirer davantage de visiteurs, les habitants 
                          de la région cherchent par tous les moyens à développer 
                          l’écotourisme. L’été dernier, un petit complexe baptisé 
                          Tilal Machmouché a vu le jour dans ce village, permettant 
                          aux visiteurs et aux habitants des villages environnants 
                          de se restaurer ou encore de se rafraîchir dans sa piscine 
                          durant les chaudes journées d’été. Le mezzé y est d’ailleurs 
                          succulent et son prix très abordable. L’ascension continue 
                          vers les hauteurs de Roummané, avec ses vues imprenables 
                          sur les villages et le littoral environnants, ses interminables 
                          vergers et ses immenses chênes, à l’ombre desquels il 
                          fait si bon pique-niquer. Autrefois centre de villégiature 
                          des habitants de la région, le village de Roummané qui 
                          abrite la ferme des moines de Machmouché, actuellement 
                          en réfection, est aujourd’hui prisé par les amateurs 
                          de chasse au sanglier qui s’y adonnent régulièrement 
                          à leur sport favori. Les marcheurs trouveront aussi 
                          un agréable circuit de promenade qui les mènera de Sawwan 
                          à Roummané et jusqu’à Mazraat el-Rehban, et ce à partir 
                          des carrières de Jezzine. Ils pourront de même faire 
                          un arrêt pour visiter le palais inachevé de Farid Serhal, 
                          situé sur les hauteurs de Jezzine, à l’architecture 
                          inspirée des diverses cultures orientales.   
                          
                         
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                        Retour à Jezzine 
                            
                           
                          Jezzine est le chef-lieu du caza. 
                          L’animation règne dans cette ville commerçante, qui 
                          ne désemplit pas l’hiver. Certes, quelques vieux hôtels 
                          à l’abandon témoignent d’un passé glorieux qui en faisait 
                          jadis un lieu de villégiature très prisé des étrangers. 
                          Mais Jezzine continue de charmer, avec ses vieilles 
                          maisons en pierre de taille, ses ruelles étroites qui 
                          grimpent et serpentent entre les habitations et sa source 
                          d’eau intarissable, autour de laquelle quelques cafés 
                          et restaurants ont élu domicile, et qui se transforme 
                          l’hiver en un véritable torrent. Torrent qui se déverse 
                          dans la vallée sous forme d’impressionnantes chutes. 
                          C’est d’ailleurs grâce à cette richesse inestimable 
                          que Jezzine est communément appelée « la fiancée des 
                          chutes ». Soucieuse de ressusciter la gloire passée 
                          de la ville, la municipalité entreprend actuellement 
                          des travaux d’élargissement de l’entrée du village, 
                          mais aussi du pittoresque escalier de Jezzine menant 
                          à l’église Saint-Maron, qui date du XVIIIe siècle. Détruite 
                          par un tremblement de terre en 1759, cette église a 
                          été reconstruite et plusieurs fois restaurée. La visite 
                          de Jezzine serait incomplète sans une tournée dans le 
                          souk, célèbre pour son artisanat de coutellerie depuis 
                          1770. Autrefois taillée dans de l’ivoire, puis dans 
                          de la corne, la coutellerie de Jezzine utilise aujourd’hui 
                          un mélange de bois et de coton, et se distingue par 
                          ses sculptures en forme d’oiseau. Le retour peut se 
                          faire indifféremment par la route de Saïda ou celle 
                          du Chouf, en passant par Bater, qui a l’avantage d’être 
                          plus large et mieux asphaltée. Mais avant de quitter 
                          le caza de Jezzine, il est impératif de s’approvisionner 
                          en pommes, spécialité délicieuse de la région, mais 
                          que de nombreux maraîchers laissent désormais à l’abandon, 
                          faute de pouvoir écouler leur production. 
                           
                            
                        La grotte de Wadi Jezzine, 
                          témoin de l’histoire  
                           
                           On y accède à pied, au terme d’une 
                          demi-heure de marche, par le village de Wadi Jezzine. 
                          L’entrée de la grotte de Wadi Jezzine est si étroite 
                          qu’il faut s’y glisser à plat ventre. Taillée dans le 
                          rocher, cachée par les buissons et les anfractuosités 
                          de la roche, elle a été le témoin de l’arrestation de 
                          Fakhreddine, en février 1633, par les Ottomans qui lui 
                          reprochaient son ouverture sur l’Occident et ses velléités 
                          d’indépendance. En effet, s’étant replié sur cette grotte 
                          après que les Ottomans eurent attaqué sa cache, dans 
                          la citadelle de Niha, nourri et aidé par la population 
                          de la région, l’émir Fakhreddine y a finalement été 
                          arrêté, au terme d’une âpre bataille, après que les 
                          Ottomans eurent enfumé sa cachette.  
                          
                           
                          La coutellerie de Jezzine,  
                          une tradition familiale  
                           
                          Samir Haddad, artisan en coutellerie, 
                          a 70 ans et a hérité ce métier de son père. Au terme 
                          de plus de deux siècles d’expérience dans le domaine, 
                          la famille Haddad est fière d’être considérée par les 
                          artisans de Jezzine et les amateurs comme le précurseur 
                          de cet artisanat, car elle a su le faire évoluer et 
                          l’améliorer. Samir Haddad a même inventé les machines 
                          qui sculptent, taillent et cisellent les matériaux selon 
                          ses besoins. De ses ateliers sont issues les plus belles 
                          œuvres en matière de cadeaux officiels, coutellerie, 
                          épées, sabres, etc. « Autrefois taillés dans de l’ivoire 
                          ou de la corne d’animaux, les manches des couverts sont 
                          actuellement fabriqués à partir d’un mélange de bois 
                          et de coton, explique l’artisan. Quant aux garnitures 
                          insérées dans les manches, elles sont en cuivre ou en 
                          bois coloré. » Jaloux de son art et de son savoir-faire, 
                          Samir Haddad s’isole souvent dans son atelier privé 
                          pour travailler ses petits chefs-d’œuvre, comme il les 
                          appelle, ou pour transmettre à son fils les finesses 
                          du métier. Mais il continue, comme tous les artisans 
                          de Jezzine, à travailler avec ses ouvriers dans les 
                          petites échoppes qui ont pignon sur rue et qui lui servent 
                          d’ateliers. Si Samir Haddad avoue vivre confortablement 
                          de son art, il n’est pas de même pour la plupart des 
                          artisans de Jezzine qui souffrent du manque de promotion 
                          et d’écoulement de leurs produits et ont entrepris de 
                          se regrouper et de travailler ensemble, pour obtenir 
                          des aides étrangères et améliorer leur artisanat.  
                        Dossier réalisé 
                          par Anne Marie El Hage 
                            
                          Octobre 2003 
                          
                          Jezzine fut occupée 
                          par Israel jusqu'en 1999... 
                             
                         
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                Séjourner 
                  à Jezzine? 
                  Auberge Wehbé 
                  Phone: +961 7 780217 Fax: +961 7 780217  
                  Jezzine -Sud Liban 
                  Recommandé par LibanVision 
                
                   
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                       Bon 
                        à Savoir 
                        Le programme de reboisement et d'entretien de la Forêt 
                        de Bkassine entre dans le cadre des Accords de Coopération 
                        décentralisée de la Région PACA- 
                        Provence Alpes Côte d'Azur-avec les Municipalités 
                        du Liban Sud 
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                   email/courriel: 
                    
                   
                  
                 
                   
                   
                   
                   
                   
                   
                   
                   
                     
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