Retour à la Page d'Accueil
Beyrouth, Paris du Moyen-Orient, mais...,
" Les libanais de Paris donnent aussi un parfum d'Orient à la ville des lumières "


Décembre 2009
Festival Culturel Libanais à Rambouillet dont Mr Gérard Larcher, maire de la ville est aussi le président du Sénat

Cliquez pour voir tout le programme du 1er au 20 Décembre 2009

Quand les libanais profitent aussi des fastes chers à la France:

Triple décoration décernée par Gérard Larcher, et dîner royal pour la délégation libanaise à Rambouillet

Le président du Sénat et maire de Rambouillet, Gérard Larcher, a rendu dimanche soir un formidable hommage à la journaliste May Chidiac, ainsi qu'au député Marwan Hamadé et à l'écrivain Alexandre Najjar. Aussi a-t-il remis au trois la médaille d'argent de Rambouillet, dans le cadre d'une cérémonie conviviale en marge du festival culturel libanais qui se déroule actuellement dans cette petite commune d'Île-de-France en hommage au pays du Cèdre. La cérémonie s'est déroulée à la médiathèque de Rambouillet, en présence de plusieurs responsables locaux, des participants libanais au festival, ainsi que d'un certain nombre de Rambolitains.
Une fois de plus, à l'instar des trois jours précédents, Gérard Larcher n'a pas tari d'éloges à l'égard du Liban, exprimant un soutien indéfectible à sa liberté et sa culture. Après le lever du voile sur une sculpture réalisée par un jeune artiste local, Alexandre Mijatovic, et inspirée par le Liban, M. Larcher a rendu un vibrant hommage à Mme Chidiac et M. Hamadé, évoquant les attentats dont ils ont été la cible tous les deux, ainsi qu'à Alexandre Najjar, coorganisateur du festival, devenu « benjamin des médaillés de Rambouillet ». M. Larcher a également salué l'éditorialiste de L'Orient-Le Jour, Issa Goraieb, pour son engagement au service des libertés publiques et de la francophonie,
en racontant son premier entretien, dans les années 80, avec ce dernier, « perdu dans le nuage de fumée de cigarettes » dans les locaux du journal.
Dîner royal
À l'issue de cette cérémonie, Gérard Larcher a, une fois de plus, dérogé à la coutume pour manifester son amour pour le Liban (le drapeau libanais flottant sur la mairie de la commune était déjà une première en République française), en invitant ses hôtes à un dîner au château de Rambouillet, domaine présidentiel habituellement réservé aux invités de marque. Le musicien Charbel Rouhana et son groupe ont d'abord envoûté ces derniers (en présence notamment de Dominique Baudis) par un concert aux tonalités intimistes, mystiques et profondément méditerranéennes et orientales. Le oudiste, désarmant de simplicité, a interprété des mélodies de Marcel Khalifé, Riad el-Sembaty, des Rahbani, ou encore un mwashah d'Andalousie, ce qui lui a valu un silence religieux, puis une standing ovation finale.
Juste avant le dîner copieux et franchement royal - puisqu'inspiré du dernier repas de Charles X en ces mêmes lieux -, Gérard Larcher a de nouveau pris la parole pour redire encore une fois le lien unique qui lie la France - et désormais tout particulièrement Rambouillet - et le Liban. C'est ensuite Marwan Hamadé, dans le cadre d'une de ses remarquables improvisations, qui l'a remercié en retour ainsi que toute la commune et l'ensemble des organisateurs pour ce témoignage d'amitié unique, puis Alexandre Najjar, qui a salué tous ceux qui ont contribué à faire de cet événement une réalité et un succès.
Il convient de signaler que, dans la journée, l'association sociale « Les petits soleils » avait régalé tous les participants avec un délicieux brunch du terroir libanais, fait de man'ouché, de café libanais et de douceurs bien de chez nous.
Rappelons enfin que le festival se poursuit jusqu'au 21 décembre, avec diverses activités culturelles impliquant notamment Alexandre Najjar, Darina el-Joundi, Nadine Labaki, Charles-Hervé et Hind Faucon, Abdel Rahman el-Bacha et Antoine Sfeir, sans compter l'œuvre de feue Randa Chahal Sabbagh.

Mars 2009
Sortie de "Beyrouth in sight, Paris"aux éditions Tamyras
Signature à l'OT Liban le 12 Mars 2009 à partir de 18h

Le pouls de Beyrouth au cœur de Paris !
Beyrouth-Paris, un billet que beaucoup de Libanais ont pris un jour, pour commencer une nouvelle vie en France. La plupart ont emporté avec eux un petit bout du Liban qu’ils ont replanté, d’autres ont cherché à le retrouver auprès de leurs amis ou compatriotes, tous ont gardé leur attachement à leur pays d’origine, malgré ses problèmes et ses difficultés. Ce guide original s’adresse à la communauté libanaise à Paris, aux Libanais de passage, mais aussi aux amoureux de la culture libanaise ou tout simplement aux curieux, désireux de découvrir une nouvelle facette de la capitale française.
Il offre les contacts « libanais » à Paris, des conseils pratiques, et d’autres surprises, pour retrouver cet esprit libanais dont on ne peut se passer !

Notre opinion:
un ouvrage de référence qui manquait pour tous ceux qui cherchent les repères indispensables afin de retrouver l'esprit du Liban à Paris! dans la droite ligne de la plus franco-libanaise des maisons d'édition de Beyrouth, véritable étendard et vecteur d'expression de la bi-culture libanaise francophone >>

Editions Tamyras: le site-web officiel


Toute l'actu socio-culturelle libanaise de Paris

Rejoignez l'agenda culturel libanais sur Facebook!


M6 recherche des candidats libanais de Paris
pour son emission un diner presque parfait.

Février 2009- Nous cherchons des candidats pour notre emission et nous nous sommes rendu compte que nous n'avions jamais eu de libanais. Le but de l'emission étant aussi de faire decouvrir de nouvelles cultures, de nouvelles cuisine, nous aurions aimé savoir s'il serait possible d'envoyer notre recherche de candidat à vos contacts libanais à Paris. Le prochain tournage à Paris se fera du 23 au 27 fevrier prochain et la fin des candidatures a été fixé au jeudi 12 fevrier

Voici un petit descriptif de l'émission:
"Un dîner presque parfait" est un jeu sur la cuisine et la convivialité
dont le concept est très simple:
5 personnes se reçoivent à dîner à tour de rôle chez eux, durant 1 semaine. Chacun est noté sur la cuisine, l'ambiance et la décoration de la table.

A la fin de la semaine le gagnant remporte 1000€.
Nul besoin d'être un grand chef. C'est un dîner amateur, dont l'ambiance est bon enfant. Il vous suffit juste d'avoir envie de vivre une aventure amusante et ludique. Chaque repas est défrayé à hauteur de 100€.
C'est une émission à succès, et nous revenons à Paris. Actuellement nous recherchons des amateurs de cuisine, des personnes aimant recevoir, échanger des recettes ou relever des défis culinaires,...

Pour s'inscrire il suffit d'habiter à Paris
Le tournage se fera la semaine du 23 au 27 fevrier 2009.
N'hesitez pas aussi à transferer ce mail à vos amis, famille, collègues,
expatriés qui habitent Paris.

Jetez un coup d'œil à l'émission et ci-joint notre affiche:
http://www.m6replay.fr/#/divertissements/un-diner-presque-parfait/7300417

http://undinerpresqueparfait.m6.fr/

M6 " Un diner presque parfait"
Tel: 01 41 92 64 56
email: dinerparis@gmail.com


Une nouvelle galerie libanaise à Paris

Grande inauguration de la galerie Charles Sakr sur le Quai Voltaire au son des violons et sous les auspices de Jacques Chirac et de Nazek Hariri.

Paris, mi-octobre 2008, par Carole Dagher- « Un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue. » C’est dans l’esprit de cette maxime d’Auguste Rodin, figurant en exergue de l’élégant carton d’invitation, que s’est placée la flamboyante inauguration de la nouvelle galerie Charles Sakr, en présence d’un aréopage de personnalités du monde de l’art et des antiquités, de la politique et des affaires, tous venus de Paris, mais aussi de Londres et de Beyrouth.
C’est au 7 Quai Voltaire que se décline désormais la passion de cet antiquaire pour l’art italien, passion qu’il partage avec son épouse Katia et qui les a amenés à élargir leur horizon et à traverser le Pont du Carrousel pour s’installer dans cet emplacement privilégié, face à la Seine.
Du Louvre des Antiquaires où Charles Sakr a toujours son enseigne, au Quai Voltaire où il ramène d’Italie les meubles, sculptures, tableaux et objets d’art des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, le chemin aura duré vingt ans. Charles Sakr explique son engouement pour l’art italien par le fait que « la créativité de cet art est illimitée et son éclat unique. » « L’artiste italien a toujours donné libre cours à la structure ornementale, image de marque de la noblesse et du clergé de l’époque.
Mais cette structure a su garder toute sa simplicité malgré le côté recherché des motifs utilisés », précise-t-il.
Sous un ciel mouillé d’automne, un dais blanc dressé devant la devanture de la galerie, gardé par quatre pharaons, et des bulles de couleur lancées en permanence par une machine à bulles et auréolant l’entrée de la galerie d’une ambiance festive, un orchestre de violonistes accueille les invités au son d’une sonate de Chopin, tandis que Katia Sakr reçoit les amis avec enthousiasme et empressement, aux côtés de son époux et de ses parents, André et Rollie Kamel.
La musique s’emballe à l’arrivée de Mme Nazek Hariri, accompagnée de sa fille Hind et de Joumana et Nizar Dalloul. Quelques instants plus tard, c’est l’illustre voisin du Quai Voltaire, le président Jacques Chirac, qui fait une entrée remarquée.
Placée sous leurs auspices, l’inauguration a officiellement lieu lorsque M. Chirac et Mme Hariri coupent le ruban d’or à l’entrée et que les convives sont invités à découvrir les trésors italiens de la galerie. Là, tout est « luxe et volupté », et les personnes présentes qui ont défilé durant plus de quatre heures ont pu s’attarder devant les multiples œuvres d’art savamment exposées, dans un décor de fleurs tout aussi
artistique.
Il en fut ainsi pour M. Chirac et Mme Hariri qui ont notamment admiré et commenté la sculpture en bronze à patine brune du Penseur (école belge du XIXe), sous les flashes des caméras et des appareils photos. Si le monde de l’antiquité était représenté par des connaisseurs et des professionnels, tels que Patrick von der Vorst, « head of department furniture » de Sotheby’s à Londres, le « tout-Beyrouth parisien » marquait sa présence en force. On reconnaissait ainsi, parmi les personnes présentes, le couturier Élie Saab, l’ancien ministre Farès Boueiz, M. Adnan Kassar, M. et Mme Basile Yared et M. Raymond Najjar.


Printemps 2008
Le Liban hôte du Festival Climats 2008 à Paris:
Les Moultaka, père et fils, font l’événement
L'article de Catherine PEILLON
Sous la direction artistique de Benoît Thiebergien, le Festival Climats, organisé par Cité culture (Cité internationale universitaire de Paris), a choisi les musiques du Liban à travers le croisement des esthétiques, moteur de l’innovation et de la création et regard sensible sur la rencontre et le partage des cultures.
Le 6 juin, à 19h30, Zad Moultaka créait l’événement Annabi en invitant son père, Antoine Moultaka, dans une lecture musicalement scénographiée (en arabe surtitrée en français) du Prophète de Gibran Khalil Gibran.
À partir du texte du Prophète, le compositeur a proposé un travail sonore comme « reconstitution » d’un Liban imaginaire avec des sonorités en « trompe l’oreille » : bruits urbains et industriels pour créer le vent ou la mer, sons trafiqués de mitraillettes pour évoquer l’univers de la pluie et des moissons, mobylettes, conversations lointaines, l’ombre de la ville… En quelque sorte, l’enfermement du Prophète au cœur de la cité moderne.
Pour Zad Moultaka, le Prophète résonne aujourd’hui plus que jamais « comme un cri silencieux, incitant à la recherche d’un lieu de réconciliation et d’amour intérieurs, comme une ultime tentative de salut ». Une mise en scène sobre, créée par des images acoustiques et synesthésiques, s’appuyant sur les illusions sonores, plus convaincantes, plus poétiques que les « bruits vrais »… Une fresque écrin où se sont encochés les mots en arabe du Prophète et la voix hypnotique d’Antoine Moultaka, comédien et metteur en scène à l’origine du renouveau du théâtre libanais en langue arabe dans les années soixante.
Une salle pleine et recueillie a acclamé la performance d’Antoine Moultaka, longuement salué. Le public était relativement mélangé et comptait mélomanes, férus de musique contemporaine, et fervents de Gibran, Libanais, Syriens, Algériens ou Français… Une écoute attentive, un silence quasi religieux pendant 70 minutes pour capter l’immense beauté de cette langue, dont la musicalité et la poésie franchissent les frontières de son intelligibilité.
Au sujet d’Antoine Moultaka, Jalal Khoury écrivait : « Je le tenais pour un acteur d’exception, non seulement pour ses remarquables interprétations de grands rôles classiques et modernes, mais surtout parce qu’il a, à mon sens, conféré à l’expression orale de cette magnifique langue arabe une plasticité nouvelle et mâtiné sa vocalisation d’un registre de vibrations singulières (…) »
Zad Moultaka a su envelopper le texte et le jeu de l’acteur, de façon subtile, en immergeant le public et l’acteur dans des sonorités quotidiennes et sublimées. Un univers étrange et familier, comme un rêve que perce la voix. « Une sorte d’alchimie sonore… »

Projection: "Beyrouth, la rencontre" (1982)
Film de Bourhane Alawié
Suivi du témoignage de 2 femmes engagées dans la guerre civile
Mardi 25 Mars 2008
21h - Cinéma les 3 Luxembourg - Paris

"Beyrouth, la rencontre" prouve deux choses: cette ville se prête terriblement à la guerre et au cinéma et Borhan Alawié reste un des meilleurs cinéastes actuels de langue arabe" Serge Daney
Synopsis:
Haidar et Zeina se sont rencontrés à l'université et ont été séparés par la guerre Libanaise. Une tendresse, un amour discret les lient... et puis, une rencontre!
Scénario: Ahmad Beydoun - Acteurs: Haytham Al Amin, Nadine Acouri
Produit en 1982
Le film sera suivi d'une rencontre avec 2 femmes qui ont milité durant la guerre civile :
- Nahla Chahal, chercheuse, sociologue, militante engagée
- Kinda Elias, journaliste, écrivain et présidente d'Ecomed Foundation
Cet échange permettra :
- de revenir sur leur parcours et le sens de leur engagement durant la guerre
- de recueillir leur témoignage sur cette période,
- de s'interroger sur le risque actuel de reprise de la guerre civile

Date: Mardi 25 Mars 2008 - 21h
Lieu:
Cinéma les 3 Luxembourg
67 rue Monsieur le Prince
75006 Paris
Métro: Odéon
PAF: 5 EUR
Inscription requise: merci d'envoyer un mail à: activite@pourquelelibanvive.com
en précisant le nombre de places souhaitées.



Evénement Collectif à suivre...
"Journalistes français au Liban: l'information au défi"

Conférence-débat - Vendredi 4 Avril 2008 - Paris
Plusieurs grands journalistes et reporters français viendront débattre de la couverture médiatique du Liban en France.
Plus d'infos et inscriptions à partir du 24 mars sur le site
www.pourquelelibanvive.com


Concert Pour Reboiser le Liban
Ecomed Foundation organise une grande soirée musicale
au Palais des Congrès de Paris :
NOS VOIX UNIES POUR UN LIBAN VERT
5 ARTISTES POUR REBOISER LE LIBAN
Date : Vendredi 28 mars 2008 à 21h00
Lieu : Palais M - Porte Maillot

Au programme :
Michel BASSOUL
Stéphanie FARHAT
Rif GHOUSSOUB
Samar SALAMEH
Alain SAWAYA

Concert de 21h à 23h
Soirée DJ de 23h00 à 5h00

Prix des billets : 20 €, 35 € et 50 €
Une consommation offerte avec le billet d'entrée
Réservations : http://www.digitick.com/
Tél. : 06 34 49 01 18 mail : concert@ecomedfoundation.eu

30 Juillet 2006
Les bombardements israéliens suscitent la colère des maronites de France
Vue hivernale du foyer de Notre Dame du Liban à Marseille
Pour les centaines de chrétiens libanais rassemblés hier à Paris en l'église Notre-Dame du Liban, le bombardement de Cana constitue un tournant.

C'est un petit morceau de Liban en plein coeur de Paris, constitué de quelques centaines de chrétiens. Leur pasteur, Mgr Saïd Elias Saïd, vicaire patriarcal des maronites en France, est effondré. «Lorsque des civils sont tués par des Arabes, Israël et les Américains parlent de terrorisme. Mais lorsque des dizaines d'enfants meurent sous les bombes comme hier à Cana, de quoi parle-t-on ? De représailles ? Et si nous osons dire le contraire, nous sommes accusés d'être antisémites...»

En privé, dans son bureau du foyer franco-libanais, rue d'Ulm, ces propos sont forts. Mais en chaire, dans la paroisse de Notre-Dame du Liban dont il est aussi le curé, devant plusieurs centaines de fidèles, jeunes pour la plupart, ils prennent une autre dimension : une volonté claire d'ouvrir les yeux des Occidentaux. «Pourquoi devrais-je me taire alors que mon pays est massacré ? s'insurge-t-il. Au début, nous avons pu reprocher au Hezbollah d'être intervenu sans concertation. Mais après la réponse disproportionnée, nous ne pouvons que soutenir ces résistants. Et remercier M. Chirac d'avoir dénoncé la velléité criminelle de détruire le Liban dès le 14 juillet.»

L'Église néogothique était pleine à craquer hier. Une affluence inhabituelle en plein été. Plusieurs familles réfugiées de Beyrouth se sont installées dans les chambres temporairement vides du foyer d'étudiants. D'autres n'ont pas pu partir au Liban pour les vacances. Toute l'assemblée reprenait la mélopée entonnée par la chorale, «ya rabb istaamelni lisalamika» («Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix»).

Bus de la paix

«Les chrétiens ont ouvert leurs maisons, les écoles et même leurs églises aux populations réfugiées», explique Fanny, une jeune Libanaise résidente à Paris, accompagnée de sa fille, Shaha Marina, 7 ans. «Nous sommes unis face à ceux qui emploient le mot d'Arabe comme une insulte, dit-elle. Mais nous, chrétiens, nous savons bien qu'il ne s'agit pas de notre guerre. C'est un conflit entre les États-Unis et l'Iran et nous en faisons les frais.» Fanny reproche d'ailleurs aux médias occidentaux de ne montrer que des images «de villages chiites et de femmes voilées, alors que de nombreux villages chrétiens, quoique moins bombardés, subissent aussi l'embargo et les souffrances».

Pour beaucoup de fidèles, le massacre de Cana résonne comme une répétition de celui perpétré en avril 1996, dans le même village. Pour Georges, comme pour d'autres, «c'est un tournant. Israël a perdu cette guerre». Najib Khalaf quant à lui, souhaite éviter tout discours politique. Président de l'association «Offre joie» créée en 1986 pour construire des ponts entre les communautés grâce à des actions menées en faveur des enfants, il dénonce vigoureusement cette guerre «dont les plus innocents sont encore une fois les premières victimes». Ce médecin, père de famille, a le projet de mettre en place un bus qui sillonnerait Paris, avec des enfants libanais à bord, de toutes confessions, chargés de diffuser un message de paix.


Visitez aussi le site "GuerreauLiban"
sur l'action des libanais de Marseille



12 Décembre 2005
Les Libanais de France expriment leur douleur et leur colère
après l'assassinat de Gébrane Tueni
Les Libanais de France ont exprimé leur douleur et leur colère après l’assassinat de Gebran Tuéni, en se rassemblant hier soir, place Victor Hugo, à l’appel de partis et d’organisations de diverses tendances. Devant plus de trois cents personnes, des orateurs représentant la Gauche démocratique, le Courant du futur, le CPL, les Forces libanaises, les Kataëb, le PSP et l’association Solida ont tous stigmatisé l’attentat de Mkallès et se sont arrêtés sur le militantisme du journaliste et du parlementaire.
La foule rassemblée a entonné l’hymne national après avoir observé une minute de silence en mémoire de Gebran Tuéni. Parmi l’assistance, on notait la présence de M. Tony Tufenkji, président du Comité des amis de Raymond Eddé, ainsi que des partisans de l’ancien Amid du BN et des militants du Parti communiste qui a fait distribuer un communiqué dénonçant l’assassinat du journaliste.
Des personnalités françaises ont également participé au rassemblement. Le député Gégrard Bapt et M. Philippe Dessaint, directeur général de TV5, ont notamment pris la parole pour exprimer le soutien des Français au Liban, réaffirmant leur appui à l’indépendance, la liberté et la souveraineté du pays du Cèdre.

Exposition "Artistes du Liban" présentée par

Du 10 au 25 Mars 2005 à Paris

7 Mars 2005
Un nom de rue à Paris rappelant l’indépendance du Liban ?
Le Conseil de Paris a demandé hier qu’une rue de Paris soit dénommée « Rue du 22 novembre 1943 - déclaration d’indépendance du Liban », et a exprimé son soutien à « la lutte pacifique du peuple libanais contre l’occupation syrienne » et à l’organisation d’« élections libres ». Deux textes avaient été proposés au vote des conseillers, l’un émanant des Verts, l’autre de l’UMP. Le vœu émanant des Verts, modifié par l’Exécutif et voté par l’ensemble du Conseil, « condamne le retour de la violence au Liban et soutient la lutte pacifique du peuple libanais contre l’occupation syrienne et en faveur d’une souveraineté et d’une indépendance effectives de ce pays ». Il souhaite « la pleine application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité et des accords de Taëf », demandant « que le nouveau gouvernement libanais assure la tenue d’élections libres et transparentes ». L’UMP demandait qu’une rue prenne le nom de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, victime d’un attentat en février. « C’est un symbole », a expliqué Philippe Goujon, un des signataires de la proposition. « C’est sur sa mort que se sont réunis les manifestants. » Le texte a été repoussé. L’Exécutif a fait une contreproposition, prévoyant qu’une rue de Paris soit dénommée « Rue du 22 novembre 1943 - déclaration d’indépendance du Liban », votée à l’unanimité du Conseil. Pierre Schapira, adjoint (PS) chargé des relations internationales, a rappelé que plusieurs responsables politiques émanant de diverses communautés avaient été victimes d’attentats. « En choisir un, ce serait restrictif », selon lui. Il a précisé avoir reçu les représentants de l’opposition libanaise à Paris, qui ont soutenu le nom proposé par la mairie, y voyant « un geste fort qui ne favorise pas une communauté par rapport à une autre ».


Lundi 28/02:
Nouvelle manifestation à Paris
Rassemblement à 19h00 Place André Tardieu Métro Saint François Xavier (ligne 13)

Plus de deux mille Libanais ont manifesté hier soir à Paris près de l’ambassade de Syrie à l’appel d’une coalition de partis d’opposition pour demander le retrait total et immédiat des troupes syriennes du territoire libanais, demander que la lumière soit faite sur l’assassinat du président Rafic Hariri et que le « régime policier syro-libanais soit démantelé». Une heure à peine après l'annonce de la démission d'Omar Karamé, nouvelle qui s'était déjà répandue comme une trainée de poudre, par moins trois degrés et durant plus de deux heures, les manifestants, portant uniquement des drapeaux libanais, ont scandé des slogans similaires à ceux entendus dans le centre-ville de Beyrouth. Quelques dizaines de Français, dont des députés, ont participé à cette marche qui a été autorisée par la police. Pour la première fois en quinze ans, la foule a pu s’approcher de moins de cinquante mètres de l’ambassade syrienne dans le quartier des Invalides. Un manifeste distribué par les organisateurs affirme notamment que « le peuple libanais n’est pas l’ennemi du peuple syrien mais insiste sur la rectification des relations entre les deux pays ».
21 Février 2005

Environ un millier de Libanais ont manifesté devant l'ambassade du Liban à Paris. Ils s'opposent à la Syrie, qu'ils accusent d'être responsable de l'assassinat le 14 février à Beyrouth de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri. Les manifestants, membres ou sympathisants de partis d'opposition au régime pro-syrien libanais, se sont rassemblés vers 19h00 à proximité de l'ambassade, scandant notamment: "Dehors la Syrie", "Syriens assassins" ou "Chrétiens et musulmans, tous unis pour le Liban". "Chirac-Bush : sauvez la paix au Liban", pouvait-on lire sur une banderole portée par des manifestants. Les manifestants, qui étaient 1300 selon la préfecture de police, se sont ensuite dirigés vers le domicile parisien de la famille Hariri, où ils ont déposé des fleurs et allumé des bougies. Ils demandaient une enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri, la fin de l'hégémonie syrienne sur leur pays et la démission du pouvoir en place.
Les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme peu avant 21h00.

16 Février 2005

Rassemblement Libanais de solidarité et de protestations à Paris
Près de 300 ressortissants libanais ont manifesté ce Mercredi 15 Février en début de soirée devant le Quai d’Orsay, à Paris, contre la Syrie, qu’ils accusent d’être responsable de l’assassinat lundi de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Les manifestants, membres ou sympathisants de partis d’opposition au régime prosyrien libanais, se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères, criant notamment « Syriens assassins ! ». « Non à l’hégémonie syrienne », pouvait-on lire sur une banderole portée par des manifestants, tandis que d’autres brandissaient des drapeaux libanais.
Une délégation de l’opposition libanaise devait être reçue dans la soirée par un responsable du ministère à qui devait être remise une lettre de protestations, a expliqué à l’AFP Simon Abiramia, un militant du Rassemblement pour le Liban, le mouvement du général Michel Aoun. « Nous demandons à la communauté internationale de diligenter une enquête visant à faire la lumière sur cet assassinat pour démasquer les auteurs et ses commanditaires », peut-on lire dans cette lettre. « Nous tenons le gouvernement libanais et les autorités syriennes pour responsables de cet horrible assassinat », ajoutent les auteurs de cette lettre, qui demandent aussi le retrait des 14 000 soldats syriens stationnés au Liban et « l’éviction des autorités illégitimes libanaises ».
La lettre était cosignée par le Parti socialiste libanais, le Rassemblement pour le Liban, le Rassemblement de la gauche démocratique, les Forces libanaises, le parti Kataëb, le Parti communiste libanais, l’Union libanaise culturelle dans le monde, MM. Ali Nassereddine et Béchara Tarabay.



Reto
ur aux sources pour André Bercoff


André Bercoff.
Beyrouth, Juillet 2004- Une génération de Libanais l’a connu journaliste à «L’Orient» puis au «Le Jour», où il a été responsable de la page culturelle et des activités universitaires jusqu’en 67. Avant de sentir ce besoin de défi, de passion, bref d’un ailleurs. Par la suite, les francophones surtout ont découvert le journaliste et l’écrivain français d’origine libanaise. Avec André Bercoff, on a envie de faire parler le collègue devenu également écrivain, éditeur et homme de télévision, directeur général de «France Soir» et président du Club de la presse de France. Son parcours, ses souvenirs, ses projets, sa vision sur certains problèmes? Il commence toujours par un «Je vais te la faire courte» tant les idées foisonnent dans sa tête. Mais sa «vie est l’écriture, les mots». Chez lui tout est souvent bref, mais combien intense. À bâtons rompus avec un être passionné des mouvements de société. Une passion qui est le dénominateur commun de tout ce qu’il entreprend. C’est toujours curieux de savoir pourquoi les gens partent surtout lorsqu’il n’y a pas urgence. Pourquoi ils quittent un certain confort, un boulot intéressant. A priori, évidemment. Mais c’est oublier les rêves, les besoins de découvertes chez des jeunes curieux de tout. C’est le cas de Bercoff. Cap sur Paris en 67. C’était évident pour un francophone d’aller dans «la» capitale référence de l’époque. Il débarque à Jeune Afrique donc où il est aussitôt rédacteur en chef pendant deux ans. Il ne s’y plaît pas. Chômeur, il tombe en plein mai 68 et en profite à bloc, sans pour autant être ce qu’on appelle un soixante-huitard. «C’est un beau cadeau que la France m’a offert, et je me suis bien amusé.» Mais il lui fallait travailler pour ne pas s’adresser à la famille restée à Beyrouth. Le Point, Le Nouvel Obs, L’Express, c’était cette presse-là qui l’intéressait. C’est à L’Express qu’il échoue à la suite d’une rencontre avec Françoise Giroud. Elle s’intéresse à son «press-book» et l’embauche à la rubrique littéraire. Alors, Françoise Giroud? «Une étonnante femme à la fois extrêmement ouverte et extrêmement fermée. Une professionnelle fabuleuse. Je l’ai vue “tricoter un article”. À l’époque on utilisait encore la machine à écrire. Elle prenait le papier de quelqu’un et le refaisait devant lui en un rien de temps. Elle avait cette espèce de regard formidable sur le travail. Elle était en même temps très dure et très ouverte.» Bercoff semble carburer par cycle. Toutes les quelques années, il lui faut un nouveau défi, une nouvelle passion. La période de L’Express révolue, c’est vers l’écriture qu’il se tourne. L’écriture et l’édition. Il publiera trente ouvrages touchant à l’histoire, la politique, les affaires de société, l’économie, la religion. Il sera parallèlement directeur littéraire chez Pierre Belfond, puis chez Laffont, parce qu’il «aime aussi éditer les autres, les découvrir, essayer de les faire connaître». Il aura aussi sa période télé à France 3. Ces fameuses émissions Français si vous parliez, 500 au total, produites et animées par lui sur des problèmes de société, et pas n’importe lesquels. Il a été l’un des premiers à faire parler les gens directement à l’antenne sur l’émigration, le racisme, le chômage, le couple, le sadomasochisme, les orgies, l’échangisme, etc. Tomber dans le vulgaire tenait à un fil, chose qu’il a su éviter. «C’était une expérience passionnante», dit-il lorsqu’on le regarde étonné et amusé.
Impressions
Où se situe Bercoff dans tout ce foisonnement d’activités? «Mais tout cela a une espèce de dénominateur commun, répond-il simplement. Je suis un passionné des mouvements de société: comportements individuels, mœurs, mentalités, économie, géopolitique, géostratégie. Tout cela marche ensemble...» Ouf! Et les talk-shows? Qu’en pense cet homme polyvalent, aux antennes toujours à l’affût de nouveautés? «Ce n’est pas tant la formule, ni l’instrument utilisé qui sont en cause, mais bien la façon de faire. Aujourd’hui, la tendance est au voyeurisme, aux choses gratuites, faciles. Je déplore, en effet, ce qui se passe. Mais on peut choisir de zapper...» Bercoff a côtoyé les plus éminents collègues de la presse française et il a travaillé avec eux: Jean-François Khan, J.-F. Revel, Claude Imbert et d’autres comme Georges Henein, ce surréaliste copte égyptien connu à Jeune Afrique puis à L’Express, un des plus grands poètes francophones qui «rewritaient» Le Point. Quelle casquette lui conviendrait le mieux, journaliste, écrivain, homme de télé ou éditeur? «Je me retrouve dans le côté passeur de relais. Si je me définis, je suis au sens littéral du terme un haut-parleur. Ce qui m’intéresse, en d’autres termes, c’est essayer de faire passser un certain nombre de choses à un certain nombre de lecteurs. Je valorise autant le livre que la télé. Pour moi, il n’existe aucune valeur hiérarchique question chiffre de lecteurs ou d’auditeurs. Je suis bien plus un homme de mots et d’écriture que de télévision. C’est ma vie», répond-il clairement sans hésiter. Et l’uniformisation de la presse française ? Pour lui, cela est dû à plusieurs facteurs, «mais, généralement, il y a une absence de repère, de plan de vol. Les gens sont un peu perdus. D’une part, 70% de la presse française est détenue par deux ou trois groupes. Même s’ils n’exercent pas une censure directe, ce sont quand même des groupes industriels. D’autre part, les gens ne voient plus de solution. Non pas que cela va mal, mais ils n’ont rien à proposer. Il s’agit là d’un phénomène européen plus nettement ressenti en France. Côté presse, il y a un mimétisme. On se copie. Heureusement qu’il y a d’autres qui font des enquêtes et des recherches», explique le directeur général de France-Soir.
Souvenirs et projets
Et les souvenirs dans tout cela? «Sans embellir, sans tomber dans la nostalgie, j’ai un souvenir assez enchanté du Liban. Trois facteurs à cela: une enfance heureuse et choyée, avec des parents qui m’ont beaucoup aimé. Puis comme j’étais scout, j’ai beaucoup profité de la montagne, du pays. Il me reste des odeurs, des senteurs, des images, des visions, le mezzé, la mer, le souvenir de ma mère descendant le panier retenu par une corde du troisième étage jusqu’à chez l’épicier. Le Liban c’est cette espèce de dolce vita, voilà. Enfin et surtout, le fait d’avoir commencé le journalisme dans ce pays a été pour moi une immense chance. Comme je m’occupais de culturel, j’ai eu des rapports directs intéressants avec Brel, Brasseur, Barbara, Nourissier, César, Aznavour, Belmondo, Romain Gary, Gribouille, que je n’aurais jamais eus ailleurs. C’était un formidable apprentissage de journalisme pendant les 5 ou 6 ans que j’ai passés avec Jean Choueiri et Édouard Saab (rédacteur en chef). Ce sont un climat et des souvenirs très forts.» Les projets? «Il faut d’une manière ou d’une autre trouver une possibilité de créer une circulation entre la France et le Liban en dehors des activités officielles. Cela doit se faire à travers la presse, la radio, la télé, l’Internet. On devrait travailler sur deux fronts: la francophonie, qui est le combat de la France le plus important. Si j’ai une conviction politique, elle est là. L’autre front, c’est la Méditerranée. Là aussi il est absolument besoin que quelque chose se fasse en dehors des visites officielles. Mais je ne sais pas encore quelle forme l’action prendra. » Bercoff promet de revenir plus souvent pour concrétiser ses propositions et les échanges.
La politique du Moyen-Orient
Président du Club de la presse de France, le journaliste est à Beyrouth pour animer des séminaires sur les techniques de la communication. Il a également donné une conférence sur la «Géopolitique: la guerre des mots et des images au Moyen-Orient» chez les pères antonins, à Baabda. Pour lui, «ce qui attend le Moyen-Orient est passionnant. Personne n’a le privilège de dire ce qui va se passer, dit-il. Mais je ne crois pas du tout qu’il faut s’arrêter, hélas, aux drames journaliers. Je pense qu’il va se passer des choses qui ne sont pas du tout celles qu’on attend en Irak. Je ne crois pas à la vietnamisation, au bourbier, etc. Je veux dire que je crois absolument à un axe Turquie-Iran, un autre moyen-oriental basé sur le rééquilibrage sunnite/chiite qui est extrêmement important et qui va au-delà du rééquilibrage religieux. Il s’agit d’un équilibrage politique. Le Liban aura-t-il sa carte à jouer? C’est toujours la question à X dollars. C’est un autre problème. Je ne parle pas du Liban, mais du Moyen-Orient». Bercoff pense également qu’il y a, «grosso modo, comme il dit, six puissances qui se dégagent: l’Amérique, la Chine, l’axe Turquie-Iran, le cœur arabe, le côté Inde-Pakistan (deux puissances atomiques) qui trouveront un modus vivendi, l’Asie et l’Amérique latine. Une grande question se pose sur une région qui semble mal partie: l’Afrique subsaharienne. L’autre continent qui n’est pas mal, lui, mais sur lequel on peut se poser des questions, c’est l’Occident. Que va devenir l’Europe? Gros point d’interrogation ! Il n’y a pas de volonté, pas de politique ni d’énergie communes...» Une réflexion qui fait penser à l’une des nombreuses affiches placardées par les étudiants en mai 68 où on pouvait lire: «Cours camarade, le vieux monde est derrière toi.» «Eh bien, conclut Bercoff, le vieux monde l’a rejoint, et le camarade a pris sa retraite, mis ses charentaises, posé ses fesses sur le fauteuil et ne bouge plus. Et quand on ne bouge plus, on est mort.»

Entretien accordé à Maria CHAKHTOURA pour


Le charme discret de l’hôtellerie à Paris selon
Elie, Maurice et Joseph Georges

Charme, luxe et volupté au «San Régis»

En ce jour de 1974 où il avait décidé de quitter le Liban et son poste à l’hôtel « Beau Rivage », Élie Georges était loin de se douter que trente ans plus tard, il serait le propriétaire d’un des hôtels de charme les plus prisés de Paris, avec des habitués triés sur le volet venant des quatre coins du monde. Aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité au prix de trente ans de labeur et d’efforts, de difficultés et d’épreuves surmontées grâce à sa persévérance et aussi au soutien de ses frères, Maurice et Joseph. Cette belle aventure libanaise s’appelle le San Régis, un ancien hôtel particulier à deux pas de l’avenue Montaigne et des Champs-Élysées, acquis en 1983 par Élie Georges qui avait, comme des milliers de jeunes Libanais de l’époque, tenté sa chance et réussi à constituer un capital dans les pays du Golfe. La bâtisse, située dans la rue Jean Goujon, a de la « gueule », mais est dans un état de délabrement tel qu’il a fallu, nous confie Élie, deux ans de réflexion et d’études pour en faire le bijou que l’on voit actuellement, avec son luxe discret, son ambiance feutrée et ses nuances déclinées de salon en chambre, de salle en patio. Quarante-quatre chambres et suites, qui ne se ressemblent que par le confort et la qualité du mobilier. Sinon, à chaque pièce ses couleurs, à chaque angle son objet, et à chaque étage son style.

À côté du bar anglais se niche un restaurant aux dimensions et aux allures de salle à manger privée. Gravures, lithographies, porcelaines et mobilier d’époque sont « chinés » avec le plus grand soin par les propriétaires, dans une éternelle recherche d’originalité et de perfection. Tapis, lustres, bibliothèques en trompe-l’œil et autres boiseries et tissus muraux témoignent d’un goût inspiré des hauts lieux des deux siècles passés avec leurs transformations et évolutions. Le San Régis a su attirer au cours de ces dernières années une clientèle sélective qui préfère les lieux où les clients sont appelés par leurs noms aux grandes surfaces hôtelières où on n’est qu’un numéro. « À tarif égal, on a l’intimité et la discrétion harmonieusement alliées au luxe et au confort », affirme un client suisse, habitué de la maison, rencontré à l’accueil où même le voiturier l’appelle par son nom. Dans un souci de se maintenir au top niveau, explique Joseph Georges, les chambres et suites de l’hôtel sont rénovées en permanence. Il y a toujours, quelque part, des surfaces à changer, des meubles à remplacer, des sanitaires à moderniser. Tout cela a valu au San Régis des dizaines de citations dans la presse internationale spécialisée aussi bien que dans les colonnes des grands médias. « Small is beautiful », titrait le célèbre Forbes il y a deux ans dans un de ses suppléments consacrés aux bonnes adresses hôtelières dans le monde. Dans le Hideaway Report édité par Andrew Harper aux USA, l’hôtel des frères Georges est classé douzième mondial, soit trois places avant le Dorchester de Londres et trois places avant le Cipriani de Venise. Dans Le Figaro Madame, c’est la décoration du San Régis, signée Pierre-Yves Rochon, qui est soulignée avec une mention des soies de Canovas des chambres, et les tissus de Laura Ashley et de Pierre Frey. Au chapitre « histoire », il faudrait remonter à 1857, lorsque, à l’inauguration du canal de Suez, le Sieur Edmond Petit commandita la construction d’un hôtel particulier dans ce quartier qui était déjà connu pour ses boutiques élégantes et où devaient s’installer plus tard, à l’avenue Montaigne, des établissements nommés Dior, Hermès ou Harry Winston. Il serait trop long et pas très discret de citer les célébrités qui, jusqu’à nos jours, ont adopté le San Régis pour diverses raisons, mais avec le même attachement. La saison, l’été 2004, l’avenir? Élie Georges répond : « Cet été était meilleur que celui des deux dernières années mais ce n’est pas encore la reprise, en raison notamment de la baisse d’une clientèle américaine qui a préféré cette année d’autres destinations. Mais nos meilleurs mois seront encore une fois octobre et novembre, comme le montrent déjà les réservations. » « Mais nous ne saurons réellement qu’en avril prochain s’il y aura une reprise et si nous reprendrons notre vitesse de croisière », conclut l’aîné des frères Georges.

Reportage d'Elie Masboungi


Mai 2004

Les célèbres poissons fossiles du Liban s'exposent à LA FOIRE DE PARIS
du jeudi 29 avril au dimanche 9 mai de 10h à 19h (avec la nuit de la Foire le vendredi 7 mai) Parc des expositions de la porte de Versailles

HALL 4, STAND A 11, à l’espace Trésors ethniques.

EXPOSITION DES MERVEILLES de l'ARTISANAT LIBANAIS
Bijoux (phéniciens, grecs, romains, byzantins..),
Nappes, coussins, habits traditionnels, boites typiques, narguilés, et également les célèbres figurines en bronze

Si vous souhaitez avoir de plus amples informations sur nos produits présents à la Foire de Paris ou passer une commande spéciale, vous pouvez contacter notre représentante en France Melle BOURCIER Christine au 06.84.22.15.32 ou par mail: christine@memoryoftime.com

> Le site web des poissons fossiles



Conférence sur le Liban à la médiathèque J.Baumel de Rueil-Malmaison le 29 Avril



Exposition: à l’initiative d’Artsud Soixante-quinze œuvres
de 16 artistes libanais exposées à Paris

Au cœur de Paris, l’Espace Chatelet-Victoria accueille jusqu’au 18 mars, quelque 75 œuvres d’artistes libanais jeunes et moins jeunes. Une initiative signée Artsud, qui a décidé d’organiser une manifestation d’envergure dans la Ville lumière afin de présenter 16 peintres et photographes libanais dans une galerie parisienne de renom, dirigée par Mme Suzanne Dorlhac-Juteau, qui en a fait un espace multiculturel et pluridisciplinaire accueillant toutes formes de création. Une galerie sur trois niveaux, dont un particulièrement atypique, avec des voûtes anciennes. Placée sous le patronage de l’ambassade du Liban en France et du maire du 1er arrondissement de la capitale française, cette manifestation a vu défiler, le soir de l’inauguration, une foule nombreuse de personnalités françaises et libanaises du monde des arts et des lettres ainsi que de celui des affaires et des collectionneurs d’art. Afin d’encourager les échanges culturels franco-libanais, Suzanne Dorlhac-Juteau viendra bientôt à Beyrouth pour exposer, dans le cadre des activités d’Artsud, les œuvres d’une dizaine d’artistes français. Les artistes participant à cette manifestation : Mohammed Abdallah, Lotti Adaïmi, Wissam Beydoun, Mona Trad Dabaji, Jean-Paul Guiragossian, Randa Hermes, Aram Jughian, Magali Katra, Charles Khoury, Colette Masri, Roger Moukarzel, Véra Mokbel, Leyla Nabbout Wakim, Mona Nahlé, Reine Salem et Nadim Trad.


A l'occasion de la sortie de son nouveau livre
"Histoire des Orientaux de France"
(aux éditions Ellipses, Paris),
Le restaurant La Reine Zénobie reçoit Mr Abdallah Naaman et organise une soirée-dédicace-débat, autour d'une dégustation de vins du Liban, le 4 mars 2004, à 19 heures, au 234, rue Championnet, Paris 18e (Métro: Guy Môquet).

Entrée libre.

> Voir la présentation de l'ouvrage dans notre rubrique livres

Le Guide du Web des Restaurants Libanais de Paris?


La représentation du Liban à Paris:
une présence active et permanente auprès des Libanais de France

La délégation consulaire traite 100 dossiers par jour et
a accompli près de 21 000 formalités en 2003



Paris, Juillet 2004- Capitale du monde, Ville Lumière, cœur de l’Europe, Paname, mille et un surnoms et superlatifs à la gloire de Paris, objet de convoitise et d’ambition. Pour les Libanais, venir en France est un choix prioritaire, et s’y installer une sorte de réflexe naturel. Résidents volontaires ou exilés forcés, des dizaines de milliers de nos nationaux ou binationaux vivent ici dans un même besoin de grande attention de la part de notre ambassade, qui ne ménage aucun effort pour être à la hauteur de leurs expectatives. Par ailleurs, les relations exceptionnelles entre le Liban et la France imposent à notre mission diplomatique et à son personnel des tâches nombreuses, diverses et délicates qui impliquent parfois des contraintes et des priorités que nous avons évoquées avec Mme Sylvie Fadlallah, notre ambassadrice à Paris,(en photo ci-dessus), au cours d’un entretien à bâtons rompus. Sur le plan strictement diplomatique et du fait des relations historiques franco-libanaises, explique Mme Fadlallah, il faut constamment expliquer les principes de la politique étrangère du Liban, les différentes positions qui s’imposent vis-à-vis des rebondissements de l’actualité, notamment sur le plan régional. Il s’agit donc de convaincre nos interlocuteurs français pour qu’ils partagent nos vues et soutiennent nos positions. À cet égard, poursuit l’ambassadrice, la France constitue pour nous un appui souvent déterminant auprès de l’Europe et des instances internationales, qu’elles soient politiques, économiques ou culturelles (Onu, OMC, FMI, BM, etc.) Pour Sylvie Fadlallah, il est tout aussi important de suivre de près l’évolution des positions françaises, notamment sur les questions liées à notre région, afin de les transmettre au palais Bustros. À ce sujet, elle se félicite de trouver auprès des responsables français une oreille attentive et un souci constant de veiller à la sauvegarde des intérêts du Liban, ce qui permet de mesurer, dit-elle, que l’amitié franco-libanaise n’est pas un vain mot et qu’elle a un contenu réel. Concrètement, cette amitié s’exprime de diverses manières. Elle ne se limite pas aux rapports politiques et de coopération entre les gouvernements, mais s’élargit à une coopération dite décentralisée, impliquant les collectivités locales. C’est-à-dire les régions qui sont au nombre de 22, les départements (95) et les communes dont le nombre s’élève à environ 36 000. Un chantier énorme, qui ne détourne pas notre ambassadrice de son souci constant de porter toujours plus haut l’image du Liban, qui n’est pas toujours resplendissante en France, particulièrement auprès des jeunes.

La diplomate libanaise consacre par ailleurs une bonne partie de son temps et de son énergie à renforcer les liens de la communauté libanaise avec sa patrie. En regroupant les associations de jeunes aussi bien que les individus autour de l’ambassade et en maintenant toujours sa porte ouverte à nos compatriotes. De plus, elle sillonne la France pour participer à des manifestations organisées par les Libanais et assurer tout le soutien possible à une centaine d’associations libanaises ou franco-libanaises disséminées dans l’Hexagone et animées pour la plupart par des jeunes qui veulent donner de notre pays une image des plus positives.




Sous l’impulsion de l’ambassadrice et grâce à l’action de nos trois consuls (Hani Chemaïtelli(en photo ci-dessus) et Antoine Frangié à Paris, Abdel-Sattar Issa à Marseille), l’efficacité des services consulaires est optimisée (20 993 dossiers traités en 2003). Une visite au consulat du Liban, avenue Malakoff, véritable ruche où s’activent deux consuls et 12 employés, nous permet de constater qu’une centaine de formalités sont traitées en une matinée, dans une ambiance cordiale, calme et sereine.

Tous les visiteurs sont accueillis à l’intérieur des locaux, ce qui contraste avec d’autres consulats – même ceux de pays avancés que nous ce citerons pas... – où les gens attendent dans la rue, parfois sous la pluie. Autre constatation étayée de témoignages sur place : toute formalité, qu’il s’agisse de visas, d’authentification, de traduction de documents officiels libanais, d’enregistrement de mariages, naissances, décès ou de procurations diverses, s’accomplit dans un délai maximal de 48 heures.

Retour à la chancellerie pour clore notre entretien avec l’ambassadrice
Sylvie Fadlallah, qui évoque quelques-uns de ses nombreux objectifs :

– par une action soutenue et avec la compétence nécessaire, améliorer l’image du Liban en France et auprès des Français de moins de trente ans, qui gardent encore à l’esprit un Liban en guerre et en proie à la violence ;
– consolider l’appui politique de la France pour le soutien des positions du Liban dans le cadre des développements dans la région et notamment dans la recherche de la paix – encourager les investissements en soulignant les avantages et les facilités que le Liban offre aux investisseurs étrangers afin de rétablir la position du Liban en tant que portail du Moyen-Orient et pôle d’excellence en matière de développement et de services – optimiser les deux objectifs précédents par des tournées dans les régions françaises afin d’atteindre le plus grand nombre de Français. Ces tournées ont eu lieu ces derniers mois et reprendront dès l’automne prochain ;
– encourager et aider les associations libanaises et franco-libanaises afin qu’elles restent au service des Libanais de France et qu’elles contribuent encore plus au renforcement des liens entre nos deux pays ;
– créer un centre culturel libanais, projet qui reste cher à l’ambassadrice, mais qui nécessite du temps et requiert de grands moyens.

Entretien d'Elie Massboungi

 

Beyrouth Sur Seine

le bulletin de liaison des libanais de Paris et sa région
Libanais du monde professionnel dans la région Parisienne


Notre reportage sur le
1er Supermarché libanais de Paris!

"les Délices d'Orient"




On raconte que le premier émigré libanais qui s'installa à Paris dès le début du XIXème siècle s'appelait Rachid Dahdah.Il s'illustra notamment en créant le journal "Birjis Baris" en 1858 ainsi qu'une Compagnie de chemins de Fer à Dinard, en Bretagne.

Paris et les libanais

La Capitale Française demeure sans nul doute la ville occidentale de référence pour la grande majorité de Libanais.

Sur l'ensemble de la région Parisienne, nos compatriotes seraient autour de 120.000 dont une part non négligeable réside dans Paris Intra-muros
Les 15ème et 16ème Arrondissement sont réputés abriter bon nombre d'entre eux dont les activités professionnels sont variées et...la réussite souvent au rendez-vous.

Leur nombre s'est beaucoup accru au début des années 90 et si, un moment, un certain nombre a envisagé un retour définitif au Liban, la crise économique a endigué cette tendance et beaucoup s'adonnent aux Aller-Retours fréquents entre les deux capitales.

Une chose est certaine, un Libanais à Paris peut se construire comme nulle part ailleurs une multitude de repères Libanais sans pour autant connaitre de problèmes réels d'intégration.




La Coopération
Région Ile de France-Ville de Beyrouth

Depuis 1991, la région IDF s'est engagée dans la coopération décentralisée pour aider la ville de Beyrouth à sa reconstruction; cette coopération s'articule autour de trois axes:
* l'Urbanisme avec la réhabilitation du Bois des Pins commencé en 1993 et dont l'execution est dorénavant en phase terminale.
* L'Environnement avec la rénovation de l'Avenue de Paris sur la corniche maritime et la mise en place dès 2004 d'une procédure de mesure et d'Alerte pour la qualité de l'Air
* L'Education et la Formation
avec l'Ouverture de Bibliothèques municipales, la première à Bachoura en Novembre 2000, une seconde à Achrafieh fin 2003, la mise en place d'un journal et d'une journée interscolaire entre 8 écoles publiques libanaises et notamment le lycée Marie-Curie de Sceaux.
Notez aussi l'aide pour la création du Centre de Formation
"Oasis de l'Espérance"
du Mouvement Social Liban, programme de soutien et de remise à niveau destiné au Jeunes en difficultés scolaires.
Enfin, il existe aussi un programme de Bourse d'études destiné à des étudiants de 3ème cycle issus de collectivités partenaires libanaises et poursuivant leurs études au sein d'un établissement francilien.
Leur nombre demeure néammoins modeste, une douzaine depuis 2001.
* Appui institutionel
La Région IDF a permis l'accueil à la municipalité de Beyrouth d'un Volontaire de Coopération depuis 2001 et organise des séminaires à l'intention de fonctionnaires ou élus municipaux de Beyrouth.

>>> Répertoire des Organisations de Solidarité Internationale




Ou fumer le Narguilé à Paris?

«Le narguilé séduit car il se partage»
Le nombre de cafés où l’on fume le narguilé explose dans la capitale. Anthropologue et sociologue, Kamal Chaouachi est l’auteur du Monde du narguilé (éd. Maisonneuve et Larose). Il explique pourquoi les Parisiens se passionnent pour cette pipe orientale....


Comment se préparent les Manakich ou le Saj ?

>>> Démonstration avec Krikor, le boulanger du village de Baskinta dans le Mont-Liban

> Voir


 



Ambassade de la République Libanaise à Paris
S.E.M. l'Ambassadeur Sylvie Fadlallah
3, Villa Copernic 75116 Paris
Tél: + 33 (0) 1 406 77 575
---
Consulat de la République Libanaise à Paris
M. le consul Ramy Mourtada
123 Avenue de Malakoff 75116 PARIS Tél: 01.40. 67.26.36


Claude Ammoun, Serge Akl, l'ambassadeur sylvie Fadlallah, Carl Stephan, Claude Dahan lors du vernissage de l'exposition de photos
Carl Stephan

en Décembre 2004: un ex. de la vie socio-culturelle intense de la communauté franco-libanaise de Paris -photo Tony El Hage-
Sylvie Fadlallah nommée ambassadrice à Paris
Le Conseil des ministres a décidé le 14 Août 2003 de nommer Mme Sylvie Fadlallah au poste d’ambassadeur du Liban à Paris, en remplacement de feu Élysé Alam, décédé début Juillet. La désignation de Mme Fadlallah, qui occupait le poste de premier secrétaire près l’ambassade du Liban à Paris, est devenue effective qu’après l’aval du gouvernement français.

Mme l'Ambassadrice Fadlallah accueillant Mgr Sfeir à l'Ambassade du Liban à Paris , le 30 Septembre 2003

Bienvenue dans le Monde des Libanais de
Paris et Région Parisienne

animé par
Antoine Abi Khalil
tel: 01 42 64 77 70

Connexion ADSL
Village-Web.net
Le Cybercafé de Montmartre,
M° Abbesses
6, rue Ravignan
Paris 18ème

7/7 de 9h30 à 22 h, formation et forfaits

Béchara el-Khoury, finaliste au concours
de composition musicale Masterprize


Le compositeur et poète franco-libanais Béchara el-Khoury fait partie des six finalistes du concours international de composition musicale Masterprize dont la soirée de clôture et d’annonce de résultats se déroulera le 30 octobre au Barbican Center de Londres. L’Orchestre symphonique de Londres, sous la baguette de Daniel Harding, jouera les six pièces finalistes. Béchara el-Khoury présente en finale Les Fleuves engloutis (Eternal Rivers), œuvre en cinq mouvements, commissionnée par Radio France en 2001 et enregistrée par l’Orchestre national de France. Le compositeur libanais a réussi à convaincre, en première puis en deuxième sélection, un jury trié sur le volet. Près de 1 000 compositeurs représentant 65 pays s’étaient présentés à ce concours. Le concert final, attendu avec grande impatience, déterminera le lauréat grâce à un système de vote particulièrement équilibré, auquel participent les auditeurs et l’orchestre. Le vote est également ouvert aux internautes sur le site : masterprize.com.
L’on peut également écouter l’œuvre en compétition. Le lauréat obtiendra 25 000 £.

Parcours

Les débuts artistiques de Béchara el-Khoury sont très précoces, mais ce n’est qu’en 1969 qu’il commence de sérieuses études musicales à Beyrouth, sous la direction de Agop Arslanian (piano, harmonie, contrepoint, fugue et analyse), tout en poursuivant des études secondaires et supérieures. Entre 1971 et 1973, il publie trois recueils de poèmes. En 1973, il est maître de chapelle à l’église Saint-Élie à Antélias, près de Beyrouth. Il se partage alors entre la composition de musique pour chœurs et pour orchestre. En 1979, Béchara el-Khoury se rend à Paris afin d’y perfectionner son métier de compositeur auprès de Pierre Petit (composition et orchestration). En 1983, la firme Erato a enregistré un album de deux disques exclusivement consacré à la musique symphonique et concertante de Béchara el-Khoury. Cet enregistrement a été réalisé par l’orchestre Colonne dirigé par Pierre Dervaux, avec le concours du pianiste américain David Lively. En 1983, dans le cadre du « centenaire Khalil Gibran », un grand concert de gala télévisé a été organisé au Théâtre des Champs-Élysées à Paris au cours duquel l’orchestre Colonne et le pianiste libanais Abdel Rahman el-Bacha ont interprété un programme entièrement composé d’œuvres du compositeur. Depuis 1979, Béchara el-Khoury réside à Paris. Il est membre du jury aux concours de l’École normale supérieure de musique de Paris depuis 1980. Son catalogue comprend une cinquantaine d’œuvres. En 1994, la LBCI (Lebanese Broadcasting Corporation International) lui décerne le prix des arts et de la culture. En 1996, la firme Forlane réédite en 2 CD l’ensemble des enregistrements de sa musique symphonique et concertante réalisé par David Lively, Gérard Poulet, Abdel Rahman el-Bacha et l’orchestre Colonne dirigé par Pierre Dervaux. En 2000, Béchara el-Khoury a reçu le prix Rossini de l’Académie des beaux-arts (Institut de France) et, en 2002, il a été fait chevalier de l’Ordre du Cèdre. Le concours Masterprize, qui vise à rapprocher les mélomanes et les compositeurs, a pour objectif d’encourager les amateurs de musique classique à écouter davantage de musique nouvellement composée et d’aider les compositeurs actifs à trouver une large audience internationale.


Saviez-vous qu' il existe une
Rue du Liban et une Rue des Maronites
à Paris
?
Ou? Dans le XXème arrondissement au coeur de Ménilmontant, cher au coeur et à la légende de Maurice Chevalier.Si les pays donnent volontiers leur nom à des rues ou des places dans la capitale française, la communauté chrétienne libanaise peut être fière de constituer sans doute une exception à la "sacro-sainte" règle de la laicité française! En effet, point de rue des Catholiques, des Musulmans ou des Orthodoxes à Paris...

La rue du Liban relie d'ailleurs la rue des maronites, calme et plutôt résidentielle, à la place Maurice Chevalier qui fait face à l'église Notre Dame de la Croix en pleine rénovation.Voilà d'ailleurs un endroit bien charmant et convivial ou il fait bon flâner ou se poser quelques temps, notamment au Café-Salon de Thé "l'Emir", ou une équipe tunisienne particulièrement chaleureuse pourra vous proposer thé à la menthe et Narguilé à volonté.Il est vite devenu un lieu de rendez-vous et de discussions pour de nombreux tunisiens, libanais et égyptiens de Paris.Voilà qui mérite sans aucun doute le détour surtout sur la terrasse ombragée,le Printemps venu.

L'Emir 3-5 place Chevalier Paris 20ème
Tel : 01.46.36.94.38


Portrait d'un libanais du Théâtre et du Cinéma

Gabriel Boustany : un éternel air de bohème.

Gabriel Boustany - i. Il l’écrit, tantôt avec un y, quand il s’agit de parler de sa carrière de producteur cinématographique, tantôt avec un i, quand il signe ses pièces de théâtre, « mais je me sens plus y ! » Gabriel, un artiste que nous avons retrouvé avec plaisir. Nous l’avons cherché. On le disait à Beyrouth, en train de monter un nouveau projet de film, d’autres le savaient à Paris où il vit depuis trente ans, en train d’écrire. Nous l’avons retrouvé, à sa table de travail, derrière un ordinateur encombrant qu’il n’arrive toujours pas à apprivoiser, avec fenêtre ouverte sur la capitale française. Sans doute préférait-il le temps des stylos plume, celui du Théâtre de Beyrouth. D’ailleurs, dont il aime rappeler : « J’étais le premier à créer un théâtre à Beyrouth, dans les années 60, avec Saïd Sinno et Paul Haddad. » Et le temps insouciant de ses conquêtes féminines dont il adore montrer les photos, fier, celui, heureux, où, à partir de 1965, il a signé des pièces importantes, écrites exclusivement en français, Le retour d’Adonis qui fit l’ouverture du Théâtre de Beyrouth et qui obtint le prix du président de la République et le prix Saïd Akl, Les requins ou presque, Le criquet migrateur, Les vacances de Philippine, Stalag tango, toutes mises en scène par son ami Roger Assaf; Aladin in Memorian, Pour savoir qui… qui… qui… sera mangé mises en scène par Eduardo Manet ou encore, plus récemment, Le grand yoghourt et L’histoire de Gibran le prophète. On reconnaît vite Gabriel Boustany, même si on ne l’avait jamais vu auparavant : il a toujours cet air de bohème, ces cheveux fous, mais plus blancs, et ce regard d’artiste perdu, un pied encore dans les années 60 et qui cherche à assouvir une inspiration qui a manqué au monde du théâtre. Comme il aime dire qu’il a deux noms, l’y et le i l’attestent, il aime à dire qu’il a deux vies, deux casquettes qu’il a portées en alternance et en fonction des circonstances de sa vie. Théâtre et cinéma, deux identités « J’ai réalisé, en 1973, que quelque chose dans la francophonie s’était cassé au Liban, il y avait une abolition de l’auteur. Je me suis écrit une pièce dans la tête et je l’ai appliquée sur une personne, moi, qui n’avait pas d’argent mais du flair. » Gabriel Boustani dépose donc ses bagages et ses mots dans la Ville-Lumière et devient très vite un des quatre plus importants producteurs de films en France. On lui doit entre autres Mort en direct de Bertrand Tavernier, Atlantic City de Louis Malle, Le sang des autres de Claude Chabrol, Croque la vie et L’homme de ma vie de Jean-Charles Tacchela, ou encore Sauve-toi Lola de Michel Drach. On lui doit également la découverte d’acteurs alors inconnus, Harvey Keitel, Susan Sarandon et Harry Dean Stanton, par exemple. « J’aime l’aspect solitaire de l’écriture, mais une partie en moi cherche l’action, même si elle m’enlève quelque chose d’essentiel, la concentration. C’est l’action que je retrouve dans la production. Je suis un producteur de terrain. » Ces deux dernières années, Gabriel a fait de longues recherches avant de se mettre à l’écriture d’une histoire, en quête d’une maison d’édition, Le camp perdu de Mié-Mié , « l’histoire d’un camp, au Liban, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, racontée par un enfant de six ans qui accompagne sa tante. J’ambitionne d’en faire un film ». L’auteur a également rédigé un scénario, L’Ange rebelle : « Toute la partie libanaise de la vie de Gibran, son enfance. » Emballé et un sourire satisfait au bout des lèvres, il poursuit : « Le film sera entièrement tourné au Liban, cet hiver si tout va bien. C’est une comédie à l’italienne. » À l’affiche, il l’espère, on lui croise les doigts, Claudia Cardinale et Simon Abkarian.

Carla HENOUD

A découvrir absolument

Le Manouché de Paris
62, Rue Rambuteau
(à 100 mètres de Beaubourg)
75003 Paris - Tel 01 42 72 05 17

Voilà bien longtemps que les libanais ou amis du Liban, qu'ils soient nostalgiques ou simplement gourmets, étaient nombreux à attendre le vrai Manouché traditionnel -Manakich "prononcez Manaiches au pluriel" - cuit sur le Saje typique - ci- dessus en photo-que reconnaitront tous les connaisseurs du Levant.
C'est enfin chose faite depuis la fin du mois de Novembre grâce à Marc Kozbary et son épouse déjà propriétaires d'un très bon restaurant libanais "Le Petit Libanais", situé à deux pas.
"C'était un projet qui me trottait dans la tête depuis le temps ou je suis arrivé en France en 1990 en provenance d'Acharafié, mais il n'est pas facile d'organiser la logistique pour assurer en permanence la qualité et le respect de cette spécialité traditionnelle libanaise, par exemple en ce qui concerne l'importation du fromage"; "Le vrai Manouché, çà ne se fait pas avec de la Mozzarella", clame haut et fort cet amoureux de son pays natal! De plus, la proximité du restaurant nous permet aussi de proposer de très bons sandwiches Chawarmas ou brochettes Kaftas.
C'est désormais chose faite et l'on pourra savourer à toute heure -pour l'instant à compter de 11heures environ- les Manaiches au Zaatar - Thym libanais traditionnel- ou au fromage Akkaoui ou Achaouene.Nous nous sommes laissés tentés par la formule extra, agrémentée de tomates, de menthe et d'olives et avons pu constater la fidélité parfaite au gout libanais qui commence à conquérir un nombre sans cesse croissant de français jusqu'en après-midi et même en soirée.
"Il faut s'adapter aux usages de la clientèle française, mais dès le Printemps prochain et compte tenu d'une ouverture satisfaisante, nous comptons ouvrir plus tôt le matin pour mieux satisfaire la clientèle libanaise de Paris qui, grâce notamment au bouche à oreille, semble vite déborder le cadre du quartier de Beaubourg ou nous sommes implantés" nous a ainsi précisé Madame Kozbari.
Nous souhaitons donc bonne chance et une pleine réussite à cette initiative qui pourrait bien s'étendre dans d'autres quartiers de Paris comme le XVème Arrondissement ou se concentre une partie de la population libanaise ou pourquoi pas dans certaines grandes villes de province.

JM Druart -LibanVision

La Sélection de LibanVision
A Paris...

Champs-Elysées, la nuit

Votre Agence de Voyage vers le Liban, le Moyen-Orient
et le monde entier


9, Avenue de l'Opéra 75008 Paris
Tel 01 44 86 08 80
Fax 01 44 86 08 87


Rubrique encore en construction...



Contactez Libanvision pour inscription