Retour à la Page d'Accueil
Echanges artistiques franco-libanais:
Exposition "Artistes du Liban" à Paris
Galerie Daniel Besseiche
Artistes du Liban par ArtSud

Du 10 au 25 Mars 2005

présente la seconde édition de:
"ARTISTES DU LIBAN"
Au cœur de Paris, capitale de la Liberté, à Saint-Germain-des Prés, la Galerie Daniel Besseiche accueille du 10 au 25 mars prochain sur ses cimaises quelque
75 œuvres de treize artistes libanais et deux français, jeunes et moins jeunes.

Complètement factuelle, cette manifestation est un témoignage des liens entre La France et le Liban, deux Nations luttant pour la démocratie. Certains des artistes libanais ont déjà été " reconnus " par quelques-uns des plus grands galeristes de la place. D'autres, français ont su mobiliser le public libanais lors d'une soirée " happening " dans le centre-ville du Beyrouth reconstruit. Cette initiative signée ARTSUD tient, pour sa deuxième édition, à encourager les échanges artistiques entre nos deux pays et les témoignages de paix. Ces peintres et sculpteurs sont capables d'une étonnante production : mélange de couleurs et de minimalisme, nouvelle figuration aux allures d'ailleurs …. Nous retrouvons là un art, très empreint de symbolisme mais donc aussi de réalisme. Placée sous le haut patronage de l'Ambassade du Liban en France, cette manifestation verra défiler, une foule nombreuse de personnalités françaises et libanaises du monde des arts et des lettres ainsi que de celui des affaires et des collectionneurs d'art.


Les artistes * :
Aziza ASSAD, ASTRUC, Mona El BIZRI, Olivier HACHE, Zeina HAMDAN, Pascal KADY, Helen KARAM, Magali KATRA, Jo KESROUANI, Robert KFOURI, Nathalie LABAKY, Rafic MAJZOUB, Ibrahim MARZOUK, Jean-Marc NAHAS et Nadim TRAD.


Regard d'écrivain

Un peuple de culture ancienne ne meurt point.
Pour preuve cette nouvelle exposition. Les artistes sélectionnés ont en commun la fraîcheur de la jeunesse et l'originalité de l'approche, une formation solide (certains ont fréquenté l'Ecole de Paris) et éclectique (on trouve parmi eux des architectes, des diplômés en violoncelle, des designers, mais aussi des autodidactes fiers de l'être). Tous ont choisi un parcours rigoureux, ouvert à l'Autre. Il est vrai que les plasticiens libanais et français se connaissent de longue main. Ils se sont abreuvés à des sources d'inspiration communes.
Quoi d'étonnant à ce qu'ils se retrouvent sur les rives de la Seine pour renouer le contact, échanger les expériences, se parler et s'entendre ?

Dans quelle expression se révèle le mieux l'art de ces quinze artistes talentueux ? Pavoisons doublement, et pour cause. D'abord la parité hommes/femmes est de rigueur. Et puis la peinture et la sculpture se côtoient avec bonheur et ne se heurtent point. Il faut savoir gré aux dynamiques organisatrices - françaises de naissance et libanaises de cœur - qui ont mené cette exaltante entreprise de main de maître. Inviter les hommes à l'art, c'est les civiliser davantage.

Cheminons donc à travers cette galerie d'artistes aux parcours prometteurs, entre l'œuvre reconnue de leur aîné Ibrahim Marzouk (1937-1975) - fauché prématurément par un obus dans une file d'attente pour un kilo de pain - et leur benjamine Magali Katra (née en 1979), et laissons à chaque visiteur la liberté de choisir, à sa guise,
son Liban enchanteur.

Il faut souhaiter, enfin, que la deuxième édition des Artistes du Liban devienne un rendez-vous parisien annuel de la confrontation du beau et du gracieux. Par ces temps d'unilatéralisme ravageur, cette promenade est salutaire.
Gageons que grâce à eux et à leurs palettes toutes en couleurs, le pays du Cèdre demeurera à jamais un balcon ouvert sur l'infini et une souriante splendeur, mais aussi un passeur né par excellence.



Abdallah NAAMAN Ecrivain
Attaché culturel de l'Ambassade du Liban en France


Regard sur les artistes

* Les peintures au style cubique
d'Aziza ASSAD, offrent des formes qui naissent les unes des autres, avec des espaces de silence et de repos. Les éléments croisent puis se libèrent pour entreprendre leur trajectoire.
ASTRUC, peintre française, s'est fortement inspirée du Liban lors de sa dernière exposition à Beyrouth (février dernier). Elle dessine puis peint à l'aide de pigments vifs en couleurs, de plâtre et de col, ses personnages " les soldats phéniciens " qu'elle a stylisé sur le vif. Puis, elle les habille de cartes géographiques vieillies et retravaillées à l'acrylique et à la feuille d'or.
Les bronzes de Mona BIZRI représentent principalement le corps de la femme, ses courbes et ses rondeurs, tout en volume. Plus le corps s'impose, plus la tête de son personnage féminin diminue.
Olivier Hache, peintre français a voulu confronter dans son " Mur des soupirs " le monde occidental, présence charnelle d'une femme alanguie issue de la peinture classique française aux prises avec un cupidon annonciateur, à un fragment d'un " parfum " d'Orient, les vestiges du centre historique de Beyrouth. C'est sur les fondations de ce mur des " soupirs " que repose le berceau des civilisations, dans une atmosphère colorée de vie et de passions.

Les formes architecturales représentées dans les œuvres de Zeina Hamdan sont inspirées des maisons orientales des temps anciens. Nous pouvons y retrouver principalement, la femme et son foyer.
L'artiste effectue des montages à l'aide de collages, de matières, d'encre de chine, d'acrylique et y mêle le graphisme.
La façon d'élastifier la forme et de l'assoupir apporte au sculpteur,
Pascal Kady, une illustration pleine de sensibilité. " La danseuse orientale " nous fait pénétrer dans la réalité fantastique d'un univers organique où articulations, ligaments et tendons se développent toujours dans l'espace de la plus harmonieuse des façons.
D'une belle linéarité, des nus de femmes, peints au premier plan de certaines œuvres d'Helen Karam, ne sont, dans leur immobilisme et leur rigueur de composition, que prétexte pour rendre l'égalité profonde des êtres prisonniers de leur solitude.
Dans un style gestuel de couleurs vives, hautement éloquent de silhouettes noires caricaturales, Magali Katra fait feu de tout bois pour dénoncer, dans ses peintures pleines d'humour et d'ironie, le sournois écart entre l'être et le paraître. Certes, il s'agit là d'une fine critique de la société libanaise !

Joe Kesrouani, jeune peintre d'affiliation satiriste, a résolu le problème de l'inversion du regard d'une manière radicale. En parcourant, amusé, médusé, intéressé ou indifférent, son féroce inventaire caricatural des turpitudes humaines où il fait un usage massif d'images et de métaphores sexuelles sans souci de fausses pudeur, le spectateur tombe inopinément interdit, au détour d'un pilier, sur son propre visage incarnant " Les sept pêchés capitaux " dans un tableau miroir qui lui renvoie ironiquement son regard.
Robert Kfouri, peintre mêlant à la fois la terre aux pigments et à l'huile, nous présente les couleurs du paysage libanais qu'il reconstitue.
Nathalie Labaki propose dans ses compositions un monde fragmentaire à la fois réel et irréel. Toutes ses compositions résultent d'une recherche à la fois poétique et symboliste de la réalité, miroir des éléments et objets qui figurent dans les natures mortes et espaces recréés.
Rafik Majzoub est un piéton, au sens le plus symbolique du terme, il traverse lentement, pas à pas, la ville à une allure qui lui laisse le temps de voir, d'observer ses contemporains, de s'observer lui-même. A mi chemin entre l'art brut et l'expressionnisme, ses toiles et ses dessins révèlent des personnages hagards, blessés et tendres, croqués avec sensibilité.

La plupart des toiles de l'artiste Ibrahim Marzouk (décédé à l'âge de 38 ans, fauché par un obus dans une file d'attente pour un kilo de pain, aux premiers temps de la guerre) aux couleurs sombres, ternes brouillées, ont pour pièce centrale Beyrouth. Il élabore, comme s'il se ménageait prémonitoirement un refuge symbolique contre les rues en passe de devenir mortelles, une imagerie de huis-clos intimiste, dans une pérégrination autour de son atelier et de sa mémoire.
Remarquable dessinateur, Jean-Marc Nahas portraiture en quelques traits et hachures puissantes jetés sur la toile ou sur papier marouflé, l'être humain dans toute sa diversité. A mi-chemin entre la caricature et la peinture descriptive, ses dessins de personnages sont bouleversants d'humanité. Qu'ils soient regroupés en " Portraits de famille " (série d'acrylique et encre sur papier) ou qu'ils représentent des gens anodins fixés, comme immobilisés, dans une tranche de leur quotidien, ces silhouettes à la carrure puissante dégagent une aura de tristesse, une violence rentrée, une résignation à la condition humaine impressionnante.
Les toiles de Nadim Trad représentent un art construit privilégiant la couleur. Avec une conception architecturale et une abstraction géométrique affirmées, son langage plastique ne se limite pas aux figures élémentaires. Les formes qu'il intègre dans ses compositions peuvent être complexes.
Après un jeu de décomposition re-composition, les parties restent organiquement liées entre elles.

Propos recueillis par Laure d'Hauteville
Directrice artistique d'ARTSUD



L'exposition "Artistes du Liban" est placée sous le haut patronnage de
son Excellence Madame Sylvie Fadlallah, Ambassadeur du Liban en France


Le Vernissage aura lieu le 10 Mars à partir de 18h
à la Galerie Daniel Besseiche
33, rue Guénégaud 75006 Paris

++ 33 (0) 1 40 46 08 08

L'exposition se poursuivra jusqu'au 25 Mars,
du Mardi au Samedi de 10h30 à 19h30


En savoir plus? cliquez
L'hôte de l'exposition
Mr Daniel Besseiche

" Aujourd'hui, avec ses cinq galeries en France, à Paris, Courchevel, Dinard, Val D'isère et Pont-Aven, plus une galerie à Genève, il est devenu incontournable.
Sa longue expérience en a fait
un marchand d'art réputé..."




ARTSUD, échanges artistiques franco-libanais

Contacter l'Expo?

email/courriel:


Paris 15, rue Monsigny 75002 +33 (0) 6 88 06 27 25
& Beyrouth, 246 rue Monot +961 3 352910

Contact: Mme Laure de Hauteville




Page-Web en développement