Politiquement incorrect mais bien réel !
Macron, ce chef d'état qui réunit, pour le Liban, les "acteurs de Ligue 2" de la diplomatie internationale
Ce ne sera ici faire offense à aucun des participants à la conférence de Paris du 24 octobre pour le Liban qui, à défaut d'être un remède, accouchera d'une aide somme toute modique au regard des enjeux.
Si cela pourra donc être analysé comme un succès en demie-teinte, il y a un homme pour qui l'organisation de cette conférence n'aura pas eu tous les succès escomptés sur le plan de la promotion personnelle.
Car, que l'on ne s'y trompe pas, cet évènement aura été pour lui et sur un certain plan un flop personnel retentissant.
Aucun chef d'état ou de gouvernement du G20 ne se sera déplacé à Paris pour l'accompagner "à son niveau". Même le secrétaire général de l'ONU aura brillé par son absence, sans doute plus interéssé par le sommet des BRICS que par la pièce organisée par Macron, une présence par visio-conférence aura fait l'affaire. On ne vous parle même pas de Blinken qui avait sans doute mieux à faire sur le terrain au Moyen-Orient.
Aujourd'hui pour Macron, le Liban est un terrible révélateur : à force de l'avoir instrumentalisé à des fins personnelles depuis plus de quatre années, cette conférence aura achevé de démontrer sa marginalisation en qualité de chef d'état, pire, en étant taquin, son isolement sur la scène internationale alors que son fantasme était d'en isoler un autre qui aura su, en même temps, réunir des dizaines de chefs d'états qui pésent plus de 35% de la richesse du monde.
Si ce constat n'est pas si terrible pour le Liban qui récoltera quelques centaines de millions de dollars, il est complètement effarant pour la France réduite à un rôle de supplétif parce que son représentant de plus haut rang a été relégué en seconde division des acteurs du devenir du monde qui, en partie, se joue au Levant...

JM Druart - LibanVision -24 octobre 2024


Conférence de Paris pour l'aide à la population et à la souveraineté du Liban
Le président français Emmanuel Macron a ouvert ce 24 octobre une conférence sur le Liban, à Paris, avec l'espoir de mobiliser la communauté internationale pour réunir quelque 500 millions d'euros (540 millions de dollars) d'aide humanitaire, selon un document de cadrage du ministère des Affaires étrangères. La conférence se déclinera en trois volets: diplomatique, humanitaire et politique.

« La guerre doit cesser immédiatement », a déclaré M. Macron à l'ouverture de la conférence, dont il a ajouté qu'elle « soutiendra le recrutement de 6000 militaires supplémentaires pour l'armée libanaise ». « L'armée libanaise a une mission plus importante aujourd'hui que lors de n'importe quelle autre époque passée », selon lui.

« Personne dans la région n'a intérêt à un effondrement du Liban. C'est la conviction de la France et le cœur de son effort diplomatique », a déclaré, de son côté, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, dans un entretien exclusif accordé à L'Orient-Le Jour.

Dans son discours, le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a souligné la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat, de l'application complète de la 1701 et du déploiement de soldats de l'armée libanaise aux frontières. Pour M. Mikati « le recrutement de soldats supplémentaires dans l'armée libanaise montre notre engagement à l'application de la 1701 », la résolution adoptée en 2006 par le Conseil de sécurité de l'ONU et qui avait mis fin à la guerre de Juillet entre le Hezbollah et Israël.

En présence notamment du Premier ministre libanais Najib Mikati, des ministres des Affaires étrangères libanais Abdallah Bou Habib, allemande Annalena Baerbock, canadienne Mélanie Joly, et pour l'Union européenne Josep Borrell, cette conférence réunit plus de 70 participants dont une quinzaine d'organisations internationales.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres doit prononcer, lui, un discours à distance.