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15 février 2008
La France traverse une période "d'incertitude et de confusion", selon Dominique de Villepin
Villepin, Royal, Bayrou signent un appel "pour une vigilance républicaine"

Des personnalités se réclamant de "sensibilités très diverses", dont l'ex-Premier ministre (UMP) Dominique de Villepin, Ségolène Royal (PS) et François Bayrou (MoDem) signent "un appel du 14 février pour une vigilance républicaine" publié dans l'hebdomadaire Marianne.
Affirmant avoir "en commun un certain nombre de convictions et de valeurs", ils entendent notamment réaffirmer "leur attachement au principe républicain" et "leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective".
Ils rappellent également "leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante", "à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information" et enfin "à une politique étrangère digne, attachée à la défense des droits des peuples, soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXIe siècle".
Sans mentionner le nom de Nicolas Sarkozy, cet appel reprend nombre de critiques formulées contre le style de gouvernement ou les grands thèmes défendus par le chef de l'Etat, comme son discours sur la religion
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Villepin ne se présente pas en 2007 et apporte son soutien à Sarkozy, son frère ennemi
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Villepin tance Sarkozy sur le style de sa présidence
Sous Sarkozy, la présidence "a perdu en concentration sur l’essentiel", a déclaré l’ex-Premier ministre.

Février 2008- L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a jugé lundi 4 février que, depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, la présidence "a perdu en concentration sur l'essentiel, c'est-à-dire le service de la France et le service des Français", et que la présence médiatique des conseillers du chef de l'Etat était "un problème".
"Je crois qu'elle a perdu en concentration sur l'essentiel, c'est-à-dire le service de la France et le service des Français et qu'il faut revenir à cet essentiel", a déclaré l'ancien chef du gouvernement lors de l'émission "Le Franc-Parler" sur France-Inter et iTélé (écouter l'émission). "Je pense qu'il est bon que la France mette ce qu'elle a toujours été, c'est-à-dire une ambition, au-delà de tout. Les hommes passent, la France reste".

La prise de paroles des conseillers, "un problème"

Interrogé sur la "peoplisation" de la vie politique, Dominique de Villepin s'est prononcé "pour moins de personnalisation, davantage de défense du bien public, davantage de défense des intérêts de la France, davantage de défense des projets et de la vision de la France"
Il a également estimé que la prise de parole fréquente des conseillers de Nicolas Sarkozy était "un problème".
"Dans la Constitution de la Ve République, c'est vrai que les conseillers n'ont pas vocation à s'exprimer publiquement. Nous avons là un changement par rapport à cette conception traditionnelle de la Ve", a-t-il expliqué. "C'est un changement, à mon avis, qui est source de dérives".
Selon lui, que la présence médiatique des conseillers "soit l'expression de différences, et donc, que cela conduise à des arbitrages et que cela puisse placer le président de la République ou tel et tel responsable politique dans une situation difficile" constitue "un problème". "Nous sommes évidemment devant un problème. Il appartient au président de la République de trancher cette question", a-t-il jugé. (AP)


"S'il n'y avait pas cette affaire (Clearstream), vous n'entendriez plus parler de moi"

Depuis la rentrée, l'ancien chef du gouvernement ne ménage pas ses critiques contre Nicolas Sarkozy.

Octobre 2007- Il ne participera pas, dimanche 16 Octobre, au grand meeting contre les tests ADN organisé par SOS Racisme, Charlie Hebdo et Libération. Dominique de Villepin en avait pourtant envie, mais son agenda médiatique est surbooké. Il sera, en effet, au même moment l'invité du « Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI.

C'est l'une des surprises de la rentrée politique : personne ne s'attendait à voir monter en première ligne Dominique de Villepin contre le président de la République. Ce gaulliste sourcilleux rompt avec les usages de la Ve République qui veulent qu'un ancien premier ministre observe une période de réserve dans les mois qui suivent son départ de Matignon. Sous couvert de promotion de son récent livre sur Napoléon, Le Soleil noir de la puissance, il critique tous azimuts son meilleur ennemi politique : Nicolas Sarkozy. Car le dernier premier ministre de Jacques Chirac le dit et le répète : « S'il n'y avait pas le dossier Clearstream, j'aurais tourné la page politique et vous n'entendriez plus parler de moi ! »

Au lieu de cela, on l'entend tous les jours. Avec ce déluge de critiques, Villepin a déjà décroché le titre de premier opposant de France selon l'enquête OpinionWay pour Le Figaro (nos éditions du 5 octobre). « On rend toujours service aux gens en les chassant et même en les pourchassant ! »,
clame-t-il avec emphase.

Deux épisodes ont poussé Villepin à adopter cette défense très politique. D'abord, l'examen minutieux des vingt-sept tomes du dossier d'instruction qui l'a convaincu qu'il sortirait de ce dossier avec une relaxe. Et puis, l'entretien qu'il a eu à l'Élysée, le 18 juin (ça ne s'invente pas !), avec Sarkozy. Villepin ne se fait pas prier pour raconter son dernier face-à-face : « Sarkozy m'a dit : »Qu'est-ce que vous voulez ? Un poste de vice-président de l'Europe ?* Je lui ai répondu : »Rien.* J'ai compris, à cet instant, que mon sort était scellé. »

Rendre la monnaie de sa pièce

Depuis, l'ancien locataire de Matignon s'est mué en guerrier. « Je sors de la tranchée pour exercer ma liberté de parole », feint-il de croire en rejetant toute idée de règlement de comptes. À l'évidence, le chiraquien habituellement si prudent n'est pas mécontent de rendre la monnaie de sa pièce à Sarkozy qui ne l'a pas ménagé pendant leurs deux années de cohabitation. Même si Villepin assure mi-sérieux, mi-provocateur : « Je ne m'ennuie jamais avec lui. Nos rencontres figurent parmi les meilleurs moments de ma vie politique ! »


Cela n'empêche pas le biographe de Napoléon de multiplier les formules assassines jusqu'à l'excès. L'ouverture ? « Si cela consiste à aspirer du vieux et de l'usé, c'est voué à l'échec. » La réforme constitutionnelle ? « On a mis le doigt dans un dangereux engrenage. » La nouvelle politique étrangère du président ? « Sarkozy prend le risque de faire voler en éclats l'un des rares sujets de consensus dans le pays. » La surexposition médiatique des conseillers du président ? « M. Guéant est là pour prendre des coups, pas pour se mettre sous les projecteurs des télévisions. » Le style Sarkozy ? Le poète Villepin cite avec férocité le poète Paul Celan : « Jadis, il y avait de la hauteur. » Pour Villepin, Sarkozy a tout faux ou presque.


Pour l'heure, cette stratégie boutefeu laisse l'Élysée et l'UMP de marbre. Si le président lui a sèchement répondu lors de sa dernière intervention à la télévision (« Que M. de Villepin aille s'expliquer avec les juges ! »), l'UMP se tient à distance d'un homme que les députés ont vu partir de Matignon avec soulagement. Quant à son successeur, il préfère l'ignorer : « Les Français se foutent de ce qu'il dit. Si je voulais, je pourrais parler de son budget 2007 et de ce qu'il y a sous le tapis », menace François Fillon. Seule une poignée de fidèles continue de faire vivre la flamme villepiniste : Georges Tron, Hervé Mariton, Jean-Pierre Grand, Jacques Le Guen. « On se voit à l'Assemblée ou dans les bureaux de Dominique, avenue Kléber », confie l'un d'eux. Il revoit aussi certains de ses anciens ministres. Il a déjeuné avec François Baroin, revu Christian Jacob et téléphoné à Henri Cuq. Mais les chiraquiens s'étonnent de la stratégie d'un homme dont ils avaient espéré qu'il serait leur candidat à la présidentielle. « Il tape trop tôt, trop fort et de manière trop désordonnée. Il prêche dans le désert », regrette l'un d'eux. Désolé, le même ajoute : « Dominique a un vrai talent pour commenter les grands sujets de politique étrangère. Mais ce n'est pas à lui de descendre dans la mêlée politique alors que Sarko n'a pas encore commis de vraies erreurs. »

Peut-être a-t-il entendu les conseils de ses amis. Toujours est-il que Villepin a renoncé, pour l'instant, à publier le récit politique de son expérience à Matignon.
« C'est trop tôt, convient-il. Je ne veux pas faire de mal à des gens. On verra plus tard. » En 2012 pour la prochaine présidentielle ? « On verra. Si, entre-temps, Sarkozy a réussi, je n'aurais plus besoin de faire de la politique. »

Bruno Jeudy/Le Figaro-11 Octobre 2007


Indigné par l'excessive posture de victime jouée par Sarkozy, Villepin lui écrit au sujet de l'affaire Clearstream

PARIS 21 Septembre 2007 - Dominique de Villepin a écrit à Nicolas Sarkozy pour protester contre ses propos jeudi soir sur l'affaire Clearstream et sa décision de maintenir sa plainte en disant avoir été "sali" par le scandale.

Dans cette lettre transmise à Reuters, l'ex-Premier ministre mis en examen pour "complicité de dénonciation calomnieuse", voit la constitution de partie civile du chef de l'Etat comme une "bizarrerie juridique", soulignant que celui-ci préside statutairement le Conseil supérieur de la magistrature.

"Je veux insister dans ce contexte sur la nécessité d'une très grande vigilance pour éviter toute confusion entre vos prérogatives présidentielles aujourd'hui et ministérielles hier et votre statut de partie civile", écrit-il.

"Je ne suis pas sûr que vos déclarations d'hier aient permis de sortir de cette confusion, pour moi d'autant plus dommageable que d'aucuns s'évertuent depuis trois ans à pointer le doigt vers Jacques Chirac et moi-même", ajoute-t-il.

Dominique de Villepin remarque aussi que le chef de l'Etat s'est estimé "sali" par l'affaire, expliquant qu'il lui avait fallu démontrer à la justice qu'il ne possédait pas un compte bancaire occulte comme le laissaient penser les faux listings Clearstream remis au juge Renaud Van Ruymbeke en 2004.

"Il a fallu que je démontre à la justice de mon pays que je n'avais pas de compte", a dit Nicolas Sarkozy.

En fait, le juge Van Ruymbeke a procédé aux vérifications sans interroger Nicolas Sarkozy, ni le solliciter.

Notant le caractère inexact de cette affirmation, l'ex-Premier ministre s'adresse au chef de l'Etat de manière ironique.

"Que je sache, les commissions rogatoires lancées par le juge Van Ruymbeke correspondent à un travail de vérification confidentiel pour lequel vous n'avez à aucun moment été sollicité. Mais peut-être que tous les éléments ne figurent pas au dossier des juges d'Huy et Pons et dans ce cas, je suis certain que vous ne manquerez pas de leur faire parvenir", écrit-il.

Jeudi soir, Nicolas Sarkozy a exclu tout retrait de la procédure et balayé d'un revers de main les déclarations de son ancien rival. "Le président de la République, il est pas au-dessus des lois, il est pas en dessous non plus (...) je ne sais pas ce que dit M. Villepin, qu'il s'explique devant la justice",
a-t-il lancé.


Villepin vers d'autres horizons

Dominique de Villepin a remis mardi 15 Mai 2007, à 16 heures à l'Elysée, sa démission ainsi que celle de son gouvernement à Jacques Chirac. Nommé le 31 mai 2005 à Matignon, il aura donc été le chef du gouvernement pendant un peu moins de deux ans. Jacques Chirac quittera quant à lui l'Elysée mercredi à 11 heures lors de la passation de pouvoir avec son successeur, Nicolas Sarkozy.


Villepin quitte Matignon deux ans après son arrivée. (Reuters)

714 jours. C'est le temps pendant lequel Dominique de Villepin aura oeuvré à la tête du gouvernement. Un peu moins de deux ans au cours desquels il aura connu une popularité au zénith puis deux crises majeures, celle des manifestations anti-CPE et celle de la révolte des banlieues qui auront mis à mal ses ambitions. Face à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy propulsé par le cheval de Troie UMP, Dominique de Villepin a dû se résigner et aura donc conduit la politique de Jacques Chirac jusqu'à son terme pendant que son rival devenait président de la République.

Après avoir donné sa démission au chef de l'Etat qui passera lui-même la main mercredi à Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin n'aura plus qu'à penser à la passation de pouvoir avec son successeur, très certainement François Fillon, jeudi, à Matignon. Il quittera alors ses responsabilités pour se consacrer, dans un premier temps, à l'écriture d'un ouvrage sur Napoléon.

Pour le moment, il n'a rien laissé filtrer de concret sur la suite de sa carrière politique. Premier ministre sans jamais s'être soumis au suffrage universel, Dominique de Villepin a très vite écarté la possibilité de se présenter aux élections législatives. "Fort des convictions qui sont les miennes, je continuerai mes combats, à ma place et là où je serai", a-t-il récemment déclaré comme tout indice...


Dominique de Villepin pense à une autre vie que la vie politique


Le Premier ministre Dominique de Villepin, qui a fait ses adieux le vendredi 11 Mai à la presse, s'est déclaré en pleine forme mais peu désireux de persister dans une vie politique "partisane".

"Comme vous le savez, la première tâche d'un Premier ministre quand il arrive, c'est de faire un test d'effort, parce que la santé ça compte à Matignon!", a-t-il déclaré à la fin d'un discours devant quelques dizaines de journalistes.

"Je viens de faire le dernier test d'effort. Et la machine a sauté. Bonne nouvelle, je pourrai reprendre mon entraînement (...) et préparer un prochain marathon", a ajouté Dominique de Villepin, adepte de la course à pied.

Interrogé un peu plus tard sur son avenir immédiat, Dominique de Villepin a affirmé qu'il ne savait pas encore très bien ce qu'il allait faire de sa liberté retrouvée.

"Matignon n'est pas une agence de placement", a souligné le chef du gouvernement, qui remettra mercredi sa démission à Jacques Chirac, "juste avant que le président de la République transmette les pouvoirs" à son successeur, Nicolas Sarkozy.

"J'ai de la chance : j'ai continué d'écrire, de faire ce qui m'intéresse - voyager, rencontrer des gens. C'est une vie parallèle", a-t-il poursuivi. "J'écrirai, j'ai des tas de projets de rencontres."

Déjà auteur d'un livre sur les Cent Jours, il publie en septembre un nouvel ouvrage sur Napoléon.

Ce diplomate de profession a également dit vouloir continuer à s'intéresser aux grands dossiers internationaux.

"CE N'EST PAS MON TRUC"

Il n'a en revanche pas montré de désir particulier de s'impliquer dans la campagne des élections législatives.

"J'ai des amis", a-t-il confié. "Mais je fais partie de ces gens qui pensent que quand on a terminé quelque chose, c'est terminé. Je ne fais pas partie des gens qui se croient indispensables, qui croient indispensable de revenir."

"Quand on a été dans la vie publique, il est normal de continuer à s'intéresser à la vie politique. Cela dit, la vie des partis, la politique partisane ne m'a jamais intéressée", a souligné Dominique de Villepin. "Je ne vais pas changer."

"La politique, si vous restez dedans, vous vous inscrivez dans la sollicitation permanente. Ce n'est pas mon truc", a-t-il ajouté. "Il y a des gens qui ont besoin de ce contact permanent avec le pouvoir et les palais nationaux, pas moi. Moi, les palais nationaux m'ont toujours barbé (...) Je suis content de redevenir un citoyen comme les autres."

Et se reposer ? "C'est quelque chose que je ne sais pas faire", a répondu Dominique de Villepin.

Restent quelques regrets, dont le plus grand, a-t-il dit, est de ne pas avoir "pu faire davantage pour le chômage des jeunes" - une allusion au contrat de travail "première embauche" (CPE), qu'il a dû retirer au printemps 2006 sous la pression de la rue.

"Quand je vois des gens boire du champagne le soir de l'échec du CPE, je suis surpris et choqué", a-t-il souligné. "Mon plus grand regret est de ne pas avoir été compris sur le chômage."



Alors qu'il se murmure que Dominique de Villepin réfléchirait déjà à l'opportunité de sélectionner une circonscription en vue des législatives de Juin 2007,
il est intéressant de noter les résultats de notre sondage réalisé auprès de 1175 internautes:

par rapport à une candidature à l'élection présidentielle, ne jamais avoir été élu constitue:
Un handicap plus qu'un avantage pour 30%, un avantage plus qu'un handicap pour 22% et ni l'un ni l'autre pour...48%
A la veille de son soutien déclaré à Sarkozy, vous étiez encore près de 80% à espérer une candidature de dernière minute de Dominique de Villepin!

Goulard: le programme Sarkozy "pas sérieux"
Goulard soutient Bayrou
François Goulard, le ministre délégué à la recherche (UMP) et proche de Dominique de Villepin, soutient François Bayrou, selon une information d'Ouest France confirmée par l'interéssé sur RTL. Il est le second ministre du gouvernement Villepin après Azouz Begag à prendre position pour François Bayrou et Il était l'un des derniers ministres à n'avoir pas pris position sur les candidats à la présidentielle. Il est intéressant de noter que Mr Goulard est le co-fondateur du très villepiniste club de réflexion "Réforme & modernité" en compagnie d'Hervé Mariton, député de la Drôme et nommé le jour même ministre de l'Outre-mer suite au mini-remaniement ministériel du 26 Mars.
Deux membres du gouvernement n'ont pas encore annoncé leur choix: l'UDF Gilles de Robien et Jean-Louis Borloo.

Selon le ministre qui vient d'annoncer son soutien à François Bayrou, les dépenses programmées par le candidat UMP ne sont "pas sérieuses". Sur RTL, il se dit également "choqué" par le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale qui a "blessé" certains Français. A ses yeux, Nicolas Sarkozy génère contre lui une "opposition viscérale".


Election présidentielle de 2007

DOMINIQUE DE VILLEPIN

Fils de Xavier de Villepin, sénateur, et de Yvonne Hétier, première conseillère de tribunal administratif, Dominique Marie François René Galouzeau, dit Dominique de Villepin, commence une licence de droit à l'Université de Paris II Panthéon-Assas, entre à l'Institut d'études politiques de Paris et adhère en 1977 au Rassemblement pour la République (RPR). Il intègre en 1978 l'École nationale d'administration (ENA). À sa sortie en 1980, il entame sa carrière de diplomate en tant que secrétaire des Affaires étrangères, puis devient successivement premier secrétaire de l'ambassade de France aux États-Unis, directeur du service de presse de cette même ambassade, premier conseiller de l'ambassade de France en Inde, entre 1984 et 1992.
C'est à cette époque qu'il publie deux recueils de poèmes, en 1986 et 1988.
En 1995, Jacques Chirac le nomme secrétaire général de l'Elysée, puis ministre des affaires étrangères en 2002 et ministre de l'intérieur en 2004. Il incarne l'opposition à la guerre en Irak voulue par les États-Unis : son discours prononcé au Conseil de sécurité des Nations unies lui vaut d'être applaudi.

Dominique de Villepin devient Premier Ministre le 31 mai 2005.


Villepin pressé par ses amis de rester en politique en février 2007

Entre nostalgie et espoir...
"Je viens de lire les dernières minutes de l'actualité de Dominique de Villepin, et je suis ravie d'apprendre qu'il ne participera pas à un gouvernement Sarkosy, si ce dernier était élu... à moins d'un grave accident de parcours, la machine sarkosiste est hélas en route, mais le premier ministre est encore très jeune... maintenant, il doit viser l'horizon 2012, et pourquoi pas en se consacrant à la création de son propre parti politique, avec sa propre vision de la France...
L'idée qu'il évoque de se consacrer aussi à l'international est une excellente chose : Dominique de Villepin président du parlement européen, ou mëme secrétaire général des nations unies...j'y songeais ces jours derniers en regardant les derniers débats de la cession parlementaire à la télévision, où comme souvent le ministre de l'intérieur brillait surtout par son absence...et Dominique de Villepin par sa prestance et par son talent.
"
Témoignage de MM v.W, retraitée, Paris

26 Avril 2007
Dominique de Villepin, qui participera au meeting de Nicolas Sarkozy à Bercy, s'est livré à un panégyrique inédit du candidat de l'UMP à la présidentielle, saluant l'homme qui permettra à la France "d'aller plus vite et plus loin".

Interrogé sur France Info, le Premier ministre a confirmé sa présence dimanche au palais omnisports de Bercy, à Paris, aux côtés de Nicolas Sarkozy, mais n'a pas précisé s'il s'exprimerait à la tribune.

"Je suis un Premier ministre heureux de voir que sa famille politique est en tête. (...) Je serai ravi d'être à cette occasion avec l'ensemble de ma famille politique rassemblée",
a-t-il dit.

Après un déjeuner de réconciliation à Matignon soigneusement mis en scène mardi, la rivalité entre les deux hommes appartient officiellement au passé.

Fort discret durant la campagne du premier tour, Dominique de Villepin, qui ne dédaignait pas quelques piques à l'adresse de l'ancien ministre de l'Intérieur, se range désormais avec un enthousiasme inusité derrière Nicolas Sarkozy, dont il n'hésite plus à répéter le nom. Jusqu'à épouser son concept de "rupture".

"Pour faire passer un message politique qui est en l'occurrence celui de la nécessité du changement dont tout le monde convient, il faut parfois emprunter des chemins surprenants", a justifié le chef du gouvernement.

"Le mot rupture, qui était pour moi difficilement acceptable il y a quelques mois, aujourd'hui qu'est-ce qu'il veut dire? Il veut dire qu'il faut tout simplement aller plus loin dans la voie de changement et qu'il faut faire différemment sur un certain nombre de sujets. Moi je m'y retrouve tout à fait", a-t-il affirmé.

"Je passe le témoin à quelqu'un qui aujourd'hui peut permettre à notre pays d'aller plus vite et plus loin, Nicolas Sarkozy, j'en suis très heureux. Je fais tout pour que ce passage de témoin puisse se passer dans les meilleures conditions", a-t-il assuré en "Premier ministre heureux".

"UN TEMPS D'AVANCE"

Pour Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy a "un temps d'avance" sur la candidate socialiste Ségolène Royal, dont il n'a jamais cité le nom.

Il est "celui qui offre la réponse la plus mûrie, la plus réfléchie, et donc la plus crédible". "En politique, il n'y a pas de mystère : l'expérience, cela pèse, cela compte. Le fait de connaître les dossiers, le fait d'être aux affaires, le fait d'avoir l'expérience internationale, nationale (...), cela peut faire la différence".

Le Premier ministre a insisté sur le "rassemblement" de la droite, critiquant en creux l'éclatement de la gauche, qui dispose d'un réservoir naturel de voix inférieur à 37% pour le second tour de la présidentielle.

"Le fait de bénéficier d'une logique de rassemblement de l'ensemble d'une famille, d'un grand mouvement populaire (..), c'est aussi un atout. Cela permet de se sortir de la gangue politicienne", a-t-il jugé.

"Quand je regarde la gauche, qu'est-ce que je vois? Je vois beaucoup d'impréparation. Je me dis que décidément pendant cinq ans, la gauche ne s'est pas mobilisée autour de la réponse aux préoccupations des Français. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy a un temps d'avance", a-t-il poursuivi.

Dominique de Villepin a loué "la vision" du candidat de l'UMP - "elle s'appuie sur des valeurs, sur une volonté de changement" -, sa "volonté d'une action équilibrée" : "quand il insiste sur ce triptyque croissance-travail-investissement, il montre bien que sur chacun de ces domaines, il faut avancer et avoir une crédibilité".

Nicolas Sarkozy "a indiqué sa volonté d'engager une négociation sociale avec les partenaires sociaux sur des sujets aussi importants que l'égalité salariale, la flexi-sécurité les conditions de travail. On voit bien à quel point le travail est au coeur de son projet", a poursuivi le Premier ministre. "Il propose un calendrier : C'est très important d'être capable de dire aux Français quand on fera les choses et comment".

Bref, Dominique de Villepin est dans "un état d'esprit merveilleusement serein, soucieux de maximiser toutes les chances qui sont celles de ma famille et de Nicolas Sarkozy".

"Pour moi, c'est l'achèvement le plus important. Que ma famille politique, que Nicolas Sarkozy puisse l'emporter au deuxième tour", a-t-il lancé.


Lundi 2 avril

Villepin entre soutien et critique du candidat UMP
Bilan et perspectives : lors sa vingtième et dernière conférence de presse mensuelle en tant que premier ministre, Dominique de Villepin a rappelé son action à la tête du gouvernement et tracé des pistes pour ses successeurs, tout en marquant sa différence.



"Le premier enseignement" de ses deux années à Matignon est que "la politique peut encore changer les choses". Et de citer l'emploi,"priorité absolue" de son gouvernement, estimant qu'il a tenu son engagement. Il a rejeté la polémique sur les chiffres du chômage. Ce taux a été "ramené de 10,1 % à 8,4 % de la population active. Ce sont les chiffres de l'Insee, confirmés par l'OCDE. Au lieu de polémiquer sur les chiffres, essayons plutôt de faire baisser davantage le chômage et de créer davantage d'emplois de qualité dans notre pays", a-t-il ajouté. M. de Villepin a rappelé que le déficit public a été ramené en dessous de 3 % en 2006, et dit miser sur 2,3 % pour 2007. Quant à l'endettement public,"il pourra passer cette année sous les 63 % du PIB", a-t-il estimé.

"AU MILIEU DU GUÉ"

Le "deuxième enseignement" que Dominique de Villepin tire de ses fonctions est que "les Français veulent des choix courageux et modernes, ils veulent renouer avec l'esprit pionnier de la France". "Convaincu que le candidat de notre famille est aujourd'hui le mieux à même de porter ces choix", il s'est dit "à ses côtés", "pour défendre la vision d'un pays qui poursuit rassemblé dans la voie du changement". Il n'a alors pas mentionné le nom de Nicolas Sarkozy, mais il l'avait précédemment cité, estimant qu'avec le ministre de l'intérieur, "nous avons fait avancer les choses" pour l'autorité de l'Etat et la prévention de la délinquance. Questionné plus tard sur le projet de ministère de l'immigration et de l'identité nationale porté par son ancien rival, candidat de l'UMP, il s'est déclaré"pas tout à fait d'accord" sur l'idée d'un portefeuille dédié, préférant, "s'il faut aller plus loin", une "agence de l'immigration", dans un cadre interministériel.

Evoquant diverses réformes, il a estimé que "nous sommes au milieu du gué. Rien ne serait pire que de revenir en arrière, comme le propose aujourd'hui le Parti socialiste". Sur la mondialisation, "nous ne dresserons pas des barrières entre le monde et nous : ce n'est pas possible, ce n'est de l'intérêt de personne", a-t-il prévenu. En allusion au projet de Ségolène Royal et de François Bayrou d'une VIe République. il a appelé à ne pas se "plaindre des institutions", car "c'est en général la volonté qui fait défaut plus que les instruments". Par ailleurs, a-t-il ensuite indiqué aux journalistes, "le gouvernement n"est pas une caserne", et ses ministres sont libres de soutenir François Bayrou. Lui, leur a toutefois rappelé que le président de l'UDF avait fait voter la censure contre le gouvernement.

TROIS PRIORITÉS

Selon le premier ministre, le prochain gouvernement devra apporter aux Français "de l'action et des résultats", car avec le quinquennat,"le rythme de l'action publique a changé" :"Tout ce qui concerne l'emploi, la compétitivité de nos entreprises et le pouvoir d'achat des Français me paraît prioritaire, a-t-il ajouté. Soyons capables de garder les outils et les réformes qui ont apporté la preuve de leur efficacité pour nous consacrer à de nouveaux chantiers".

Il a conclu sur"l'immense honneur" de conduire le gouvernement, remerciant le chef de l'Etat et "chaque Français", promettant d'être "toujours à leur service, où que [ses] choix le conduisent". Lesquels ne seraient pas encore arrêtés : il a dit souhaité reprendre l'enseignement, mais celui-ci ne sera pas son activité principale.


16 Mars 2007
Villepin plaide à Harvard pour une "véritable gouvernance mondiale"

Pour renforcer le multilatéralisme, Dominique de Villepin s'est déclaré favorable à la création, à terme, d'une "véritable armée" des Nations unies.
Dominique de Villepin, qui soigne sa stature internationale aux Etats-Unis, a plaidé à Harvard pour l'émergence d'une "véritable gouvernance mondiale", passant notamment selon lui par "un partenariat d'égal à égal" entre les Etats-Unis et l'Europe.

Le Premier ministre français, qui a rencontré à New York le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et l'ex-président américain Bill Clinton, reconverti dans l'aide au développement, était invité à prendre la parole en anglais dans cette prestigieuse université proche de Boston (nord-est), sur le thème "Les Etats-Unis et l'Europe face à un ordre mondial en mutation". Il a ainsi estimé que le règlement collectif des crises au Moyen Orient constituait "une urgence absolue dont dépend l'équilibre mondial". Ces différentes crises -Irak, Iran, Liban, conflit israélo-palestinien- "ont leur logique propre mais elle sont liées".
"Nous devons donc les traiter séparément" mais "simultanément".

Sur l'Irak, M. de Villepin a ainsi réaffirmé que si la situation est "trop dégradée pour espérer une issue immédiate", il fallait opter au plus vite pour un "calendrier" de retrait des troupes étrangères, qui devrait intervenir, selon lui, "d'ici un an".
"C'est la condition pour que les Irakiens sentent que leur avenir est entre leurs mains et s'engagent sur la voie d'un retour à la souveraineté nationale", a-t-il dit.

Fixer un calendrier, telle est également à ses yeux une issue possible au conflit israélo-palestinien. M. de Villepin a plaidé pour "un horizon fixe pour la création de l'Etat palestinien", avec une date qui "doit être assez rapprochée".

Celui qui a porté, en 2003 à la tribune de l'ONU, le "non" de la France à l'intervention militaire américaine contre Bagdad, n'a pas manqué d'adresser quelques messages destinés tout spécialement à la Maison Blanche, invitée à "mieux prendre en compte la réalité du monde". "Aucun pays ne peut aujourd'hui imposer seul un nouvel ordre mondial", a-t-il dit, en réclamant la création d'une d'une "véritable gouvernance mondiale".

Si les Etats-Unis reste "la première puissance" mondiale, M. de Villepin a affirmé que "la guerre en Irak a brisé l'image de l'Amérique" et "détérioré celle de l'Occident tout entier".Pour autant, à ses yeux, "l'Europe est le seul allié global" de Washington. "Ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise. Nous partageons les valeurs fondamentales: la démocratie, les droits de l'Homme, une même conception de la place de l'individu dans la société (...)
A nous de construire un partenariat d'égal à égal", a-t-il dit.

Conscient d'être devenu il y a quatre ans la bête noire des conservateurs américains, M. de Villepin a lancé: "à titre personnel, je veux vous dire, moi qui ai habité aux Etats-Unis, moi qui aime votre pays, que l'Amérique reste un rêve pour beaucoup de peuples dans le monde".


12 Mars 2007
Dominique de Villepin se rallie à Nicolas Sarkozy

«Je suis aujourd'hui avec Nicolas Sarkozy pour défendre les idéaux de notre famille politique et pour que le choix des Français soit le plus éclairé possible». Dominique de Villepin a profité de son passage sur Europe 1 où il commentait l’allocution de Jacques Chirac, pour officialiser son soutien au candidat de l’UMP.
Dominique de Villepin a donc attendu que Jacques Chirac fasse part de ses intentions avant de se prononcer lui-même. Et la raison de son soutien est simple : «c’est l'idéal politique de ma famille politique, c'est mon engagement». Dominique de Villepin sera donc «aux côtés» de Nicolas Sarkozy. «Nous avons été ensemble au gouvernement, nous serons ensemble dans cette bataille», a t-il expliqué.

Villepin dresse le bilan et fixe un programme
Le Premier ministre a délivré le 26 février et pour la première fois, devant les membres du Conseil économique et social, son discours sur l'état social de la Nation. A la tribune du palais d'Iéna à Paris, Dominique de Villepin est revenu sur ses actions à Matignon. Il en a aussi profité pour intervenir dans la campagne présidentielle tel un véritable candidat >> lire...

Dominique de Villepin n'intégrerait pas un gouvernement Sarkozy
Paris, 20 Février 2007- Dominique de Villepin a déclaré qu'il ne participerait pas au gouvernement de Nicolas Sarkozy si le candidat de l'UMP accédait à l'Elysée.
"Dans son gouvernement, certainement pas", a déclaré le Premier ministre sur RTL, avec certitude et conviction.

"Il ne faut pas revenir en arrière. Il y a beaucoup d'autres façons de servir ses idéaux, sa famille politique", a-t-il souligné, restant flou sur ses intentions. "Je ne crois pas vraiment que la politique, ce soit la logique du tourniquet. (...) Il faut inventer de nouvelles choses, de nouvelles façons de servir", a poursuivi le chef du gouvernement.

"J'ai envie de m'engager dans des domaines très divers, au service de la paix, de la justice, de la culture. (...) Il y a plusieurs façons de servir la planète et la France", a-t-il dit, saluant notamment l'oeuvre de Mohammed Yunus, "le banquier des pauvres" et prix Nobel de la paix.



Le Figaro édition du 12 Février 2007-
Photo R. de la Mauviniere/AP
Villepin dénonce "l’irresponsabilité" du programme Royal

Accusant les mesures de la candidate socialiste d’engendrer une "dépense publique inconsidérée", le premier ministre propose d’inscrire le principe de désendettement dans la constitution.

«Faut-il revenir aux errements du passé ?», a demandé Dominique de Villepin à l’issue de la 2e Conférence nationale des finances publiques qui s'est tenue le Lundi 12 Février 2007.
«Nous avons tous payé très cher l'irresponsabilité». Selon lui, plusieurs des propositions de Ségolène Royal sont irréalistes, citant comme exemple la proposition de réunir EDF et GDF qu’il qualifie d’«inacceptable». Il a regretté que la candidate socialiste ne dise «rien sur leur financement global».

Insistant sur ce qu’il qualifie d’«enjeu vital», il a estimé que la dette publique doit servir uniquement à financer l'investissement. Dans son discours, le premier ministre a également affirmé que le déficit public français serait «sans doute inférieur à 2,7%» du PIB en 2006. Le ministre de l’Economie et des Finances, Thierry Breton, indiquant de son côté que le chiffre «devrait approcher 2,6%».

Dominique de Villepin a fixé comme objectif 2,5% pour 2007. «Ce taux n'est pas un objectif quelconque. C'est le niveau à partir duquel la dette cesse de croître», a-t-il expliqué.

Enfin il s’est dit «convaincu [de pouvoir atteindre] un taux d'endettement de 55% dès 2012».
Fin 2006, la dette de la France s'établissait à 64,6% du PIB, selon les chiffres de Bercy, qui compte la réduire d'un point en 2007 (à 63,6%).



Villepin affiche ses ambitions
Dans une interview aux Echos le 12 Janvier, le premier ministre expose, à la veille de l’investiture de Nicolas Sarkozy comme candidat de son parti,
un véritable programme de gouvernement pour les années à venir.

En 2007, Villepin veut être utile, mais «en toute liberté». Le premier ministre, qui «souhaite se rendre» dimanche au congrès d’investiture de l’UMP sans avoir participé au vote, compte bien faire entendre sa voix dans la majorité. Et défendre son bilan, qui constitue la preuve, selon lui, «que l'action politique peut encore changer les choses et donner des résultats».Dans une interview aux Echos, il décline ses propositions. Car pour lui, le «bon projet de l’UMP» ne suffit pas. Il faut encore «l’enrichir» pour pouvoir l’emporter.

Et c’est avec des accents à la Kennedy que Dominique de Villepin annonce «la prochaine frontière d'ici cinq ans» : un taux de chômage à «6%». Il donne même les moyens pour y parvenir : fusion ANPE-UNEDIC, réforme des allocations, et développement d’une «flexi-sécurité à la française sur le modèle du contrat nouvelle embauche», dont il propose «l’élargissement». Un élargissement qui ne fait pas partie du programme de l’UMP.

Ses recommandations sur le fait de «travailler plus longtemps» pour permettre la stabilité du régime de retraite, ou sur la réforme «au cas par cas» des régimes spéciaux de retraites sont autant d’exemples que le premier ministre n’a, comme le regrettait dimanche Patrick Devedjian, «pas renoncé».

Du moins à peser sur la campagne. «Le rassemblement doit se faire dans le respect de chacun», plaide le premier ministre. Il explique également qu'il ne s'est pas prononcé en faveur de Nicolas Sarkozy du fait de son statut de «premier ministre de Jacques Chirac», qui l'oblige, selon lui, à attendre que le chef de l'Etat se prononce.

7 Janvier 2007
Le 14 Janvier, Villepin ne votera pas Sarkozy


19 Novembre 2006
Villepin: ''Nous ne sommes pas au bout du débat'' sur le candidat UMP

Pour le premier ministre, invité sur France5 dimanche, le débat sur le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle de 2007 est loin d’être terminé. Il estime également que le calendrier de la désignation ne doit pas être brusqué pour répondre à l’élection de Ségolène Royal au PS.
« Nous ne sommes pas au bout du débat politique en ce qui concerne l'éventuel candidat de notre famille politique », a déclaré dimanche Dominique de Villepin, qui était l’invité de l’émission Ripostes. Il a ajouté qu’à ses yeux, « rien n'est joué » dans la course à l’Elysée.
« Je ne crois pas que les Français soient entrés dans le choix présidentiel », a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si les deux candidats principaux risquaient d'être Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, il a dit n’être « sûr de rien ». « Si on croit les sondages, on les retrouvera, mais rien n'est écrit », a-t-il ajouté, mettant en garde contre les enquêtes d'opinion qui souvent « se trompent ».

Respecter le calendrier

Répondant aux voix qui, au sein de l’UMP, estime que le candidat « soutenu » doit être désigné au plus vite pour répondre à l’élection de Ségolène Royal lors de l’élection interne du Parti socialiste, le premier ministre a également déclaré qu’il faut « respecter le calendrier ». « Il y a des règles. Notre famille s'est entendue pour choisir un calendrier. Il faut le respecter, sans préempter les choses », a déclaré Dominique de Villepin. Selon lui, il faut laisser au débat le temps d' « évoluer », afin que « des questions nouvelles » émergent. D'ailleurs, il estime que l'élection de Ségolène Royal si tôt dans la course à la présidentielle est une ''erreur'' de la part du PS.
Concernant sa future conduite, Dominique de Villepin a assuré que « l'exigence consiste à mettre toutes les forces en commun », notamment quand on réfléchit « à d'autres idées qui vous paraissent plus dangereuses ». « Nous verrons comment les choses se présentent au début de l'année », a-t-il ajouté. Selon lui, l’éventualité de deux candidatures concurrentes au sein de la majorité relève de la « politique fiction ».

Villepin met en garde Sarkozy

Le chef du gouvernement a par ailleurs estimé qu'il n'est pas dans l' « intérêt » de Nicolas Sarkozy de rester au gouvernement s'il est désigné candidat de l'UMP à la présidentielle. Dominique de Villepin a observé qu’il était « déjà arrivé » qu’un candidat officiel à la présidence de la République reste au gouvernement. Ce fut le cas de Valéry Giscard d'Estaing.. « Mais mon sentiment est que ce n'est pas son intérêt », a-t-il ajouté.
Sans jamais attaquer de front Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin ne lui a pas moins adressé quelques piques, qualifiant d'"erreur" la stratégie consistant à "aller pêcher dans les eaux du Front national", au moment où certains chiraquiens jugent le programme UMP trop à droite. Il a par ailleurs indiqué ne pas croire que "la rupture", thème cher au président de l'UMP, "soit la bonne solution" en matière économique.


29 septembre 2006
Réecoutez l'intervention de Mr de Villepin sur RMC


Alors que Nicolas Sarkozy plaide la rupture, Dominique de Villepin plaide, lui, dans un entretien publié mardi 26 septembre dans La Tribune, l'équilibre "entre les exigences économiques et les attentes sociales", et voit quatre enjeux majeurs pour l'élection présidentielle de 2007 : l'innovation, l'emploi, le pouvoir d'achat et la dette. Interrogé sur l'opposition entre sa volonté d'"équilibre" et la notion de rupture, le premier ministre dit : "Ce qui est essentiel pour moi, c'est ce qui fonde notre identité (...). Comment faire des propositions fortes et innovantes tout en restant fidèles à nous-mêmes ? C'est tout le défi des années à venir."


Précisant sa pensée, Dominique de Villepin indique : "Pour les Français, l'économie doit être au service d'un modèle de croissance et de justice sociale, ce que j'ai appelé la croissance sociale", estimant que cette question "sera sans doute l'un des grands enjeux des prochains débats" de la campagne présidentielle.

L'EMPLOI, LE POINT-CLÉ DES QUATRE THÈMES DU PREMIER MINISTRE
Estimant qu'il "est trop tôt pour savoir" sur quels grands thèmes se jouera l'élection, le premier ministre regrette "qu'en matière économique, les vrais débats ne soient pas encore posés". Il distingue cependant ces quatre enjeux, détaillant ses objectifs qui sonnent comme un programme de campagne. Sur l'emploi, il rappelle la nécessité de parvenir au plein-emploi, soit à un taux de chômage autour de 6 %, se disant "convaincu que nous pourrons y parvenir pas à pas" en créant non seulement "de nouveaux emplois" mais de "bons emplois, en refusant la précarité". Dominique de Villepin réitère sa volonté de passer sous la barre des deux millions de chômeurs "au premier trimestre 2007". Le premier ministre avait annoncé cet objetif pour la première fois fin juillet, lors d'un déplacement à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Pour y parvenir, "il faut concentrer tous nos efforts sur les points durs : les chômeurs de longue durée, les jeunes sans diplômes ni qualification à qui on ne propose rien, les salariés de plus de 50 ans qui se heurtent à l'indifférence ou aux discriminations", a-t-il précisé.

Concernant l'innovation, Dominique de Villepin indique qu'il faudra agir pour que "les entreprises multiplient par deux leur effort de recherche dans les années à venir". Sur le pouvoir d'achat, "il s'agit d'un vrai choix de société", affirme le chef du gouvernement. "Nous n'avons pas trouvé le bon équilibre entre les résultats des entreprises et la rémunération du travail", souligne-t-il. Pour ce qui concerne l'endettement, "il faut regarder la réalité en face", dit M. de Villepin. "Lorsque l'Etat s'endette, les Français s'appauvrissent. Lorsque l'Etat s'endette, il n'a plus les moyens de moderniser les services publics, il n'investit plus ou pas suffisamment pour l'avenir".

Rappelant les résultats économiques encourageants de ces derniers mois, le chef du gouvernement dit en tirer plusieurs leçons, notamment que la France peut "réussir dans l'économie mondialisée", que "l'Etat doit créer l'environnement favorable à cette réussite" et "qu'il est possible de maintenir un équilibre entre les exigences économiques et les attentes sociales".

APRÈS L'ÉCHEC DU CPE, UNE LOI POUR RENFORCER LE DIALOGUE SOCIAL
Il souhaite qu'une loi renforçant le dialogue social soit votée avant la fin de la session parlementaire. "Non seulement le dialogue social doit être renforcé mais il doit être aussi mieux organisé et structuré", déclare-t-il. "Il faut que les règles soient claires, que les responsabilités de chacun soient précisées." "Trois pistes peuvent nous permettre d'avancer : le temps réservé à la négociation dans la loi, la création d'un conseil du dialogue social et des avancées sur le chantier de la représentativité", ajoute-t-il. "Je souhaite qu'un projet de loi soit présenté dans les prochaines semaines et voté avant la fin de la session."

La France "est attachée à ses services publics, attachée à un certain mode de vie, attachée à la lutte contre les inégalités et aux idéaux républicains. Faisons de cet attachement un atout, suggère-t-il. Si nous savons respecter cette identité française, tout en faisant preuve de pragmatisme, nous saurons trouver notre voie."

Interrogé pour savoir s'il exclut de se présenter en 2007, M. de Villepin affirme : "Je suis bien occupé, j'ai des responsabilités claires. Chef du gouvernement, je dirige une équipe (...). Je souhaite mener cette tâche jusqu'au bout." Selon un sondage CSA-Le Parisien publié lundi, la majorité (62 %) des Français souhaite que le prochain président de la République "aménage le fonctionnement actuel de la société française", plutôt qu'il "instaure une rupture" (25 %).

28 Août 2006
Villepin confirme la création d’un chèque-transport

Invité de TF1 lundi soir, le premier ministre a également annoncé le doublement de la prime pour l’emploi au 1er janvier 2007.

La prime pour l'emploi (PPE) pour les bas revenus sera portée à 940 euros en 2007 au lieu de 540 euros, a annoncé le premier ministre Dominique de Villepin sur TF1 lundi soir. «C'est presque un 13e mois pour ceux qui sont au smic. Cela touchera de manière générale neuf millions de personnes», a-t-il ajouté, évoquant le «malaise que ressentent beaucoup de nos compatriotes sur le plan des revenus», en particulier pour «les bas revenus», alors que «certains très hauts salaires sont déconnectés de toute réalité».

Une Conférence sur les revenus et l'emploi sera également organisée fin 2006, a annoncé le premier ministre, estimant qu’il y avait «un malaise en ce qui concerne les revenus». «Le rapport que me remettra le Conseil supérieur pour l'emploi et les revenus, présidé par Jacques Delors, nous permettra de faire un diagnostic, d'établir la situation réelle et d'éviter un certain nombre d'incohérences et d'effets pervers», a-t-il poursuivi. «Par exemple, on voit un nombre croissant de salariés payés au niveau du Smic, créant une véritable trappe à bas salaires. Nous voulons corriger ces situations», a ajouté le chef du gouvernement.

Dominique de Villepin a confirmé le lancement d'un chèque transport, qui sera facultatif et financé pour moitié par l'Etat. «Là où il y a des transports collectifs, nous prendrons en charge, à travers le chèque transport, la moitié de l'abonnement, pour un montant qui sera de l'ordre approximativement de 200 euros. Là où il n'y a pas de transport collectif, c'est une compensation de la hausse du prix de l'essence, pour un montant de 100 euros», a-t-il expliqué, précisant qu’il voudrait «mettre en œuvre cette mesure à partir du 1er janvier». Et d’ajouter qu’il s'agirait d'un dispositif «facultatif» pour les entreprises.

«Ce chèque transport pourra concerner toutes les entreprises, tous les salariés sur l'ensemble du territoire national et nous allons inciter les entreprises à recourir à ce chèque transport, qui fonctionnera sur les mêmes bases que le chèque restaurant», a-t-il enfin déclaré.

La réduction de la dette publique française restera un objectif auquel sera consacré «l'ensemble» des recettes fiscales supplémentaires engrangées par l'Etat du fait de l'amélioration de la situation économique.

Enfin, Dominique de Villepin a souligné qu’il resterait «dans l’action» à Matignon «jusqu'au dernier jour» d'ici à la présidentielle de 2007. A quelques jours de l'université d'été de l'UMP à Marseille, il a assuré qu'il veillerait au «rassemblement» de son parti.

17 Juillet 2006

Dominique de Villepin à Beyrouth

28 Mai 2006:
Une victoire de l'équipe de France de football au mondial, "ça nous ferait du bien". Rendant visite aux "Bleus" à Clairefontaine (Yvelines), dimanche 28 mai, le premier ministre a ajouté, comme s'il le souhaitait pour lui même : "A travers les victoires comme à travers les épreuves, c'est tout un pays qui se réjouit ou qui, au contraire, souffre. Dans ces moments-là, on a besoin d'une équipe qui gagne."

A trois jours du premier anniversaire de sa nomination à Matignon, Dominique de Villepin, lucide mais téméraire, espère toujours renverser la situation, malgré une cote de popularité au point mort et la méfiance de sa majorité. Affaibli par l'échec du contrat première embauche, mis en cause dans l'affaire Clearstream, le chef du gouvernement a bel et bien décidé d'occuper le terrain politique et médiatique.


10 Mai 2006:

Jacques Chirac renouvelle publiquement sa confiance appuyée à Dominique de Villepin
à l'issue du conseil des ministres et dénonce l'instrumentalisation de l'affaire Clearstream

Après le CPE, Villepin veut remonter la pente
Le premier ministre lance à la Sorbonne le débat national «Emploi-université».

TOUT UN SYMBOLE
25 Avril 2006- En recevant discrètement et séparément, en fin de semaine dernière, Bruno Julliard, Julie Coudry et Karl Stoeckel, les trois figures de proue de la contestation étudiante et lycéenne anti-CPE, Dominique de Villepin a fini par admettre son erreur. A sa façon, le premier ministre a donc concédé son manque de concertation.
Et tourné à sa façon la douloureuse page du contrat première embauche. Contrat qu'il a dû se résoudre à abandonner sous la pression de la rue, de la gauche et d'une partie de sa majorité qui l'a lâché.

Depuis, il paie au prix fort ce renoncement. Déjà au plus bas, sa cote de popularité n'en finit pas de dégringoler. Treize points de perdu dans le dernier baromètre Ifop-Journal du dimanche, vingt-huit en quatre mois ! Avec 24% de Français satisfaits et 74% de mécontents, le chef du gouvernement égalise le record absolu de mécontentement de tous les premiers ministres de la Ve République, établi par Jean-Pierre Raffarin à la veille du référendum européen de 2005.

A Matignon, il y a belle lurette qu'on ne s'attarde plus à commenter les sondages. Les conseillers du premier ministre avaient même anticipé cette nouvelle secousse : «Juste après le retrait du CPE, ça ne pouvait pas être bon.» Député villepiniste de l'Essonne, Georges Tron renchérit : «Cela prouve que notre électorat était très mobilisé en faveur du CPE. Personne n'est épargné du président de la République au premier ministre en passant par le président de l'UMP.» Hervé Mariton, autre élu villepiniste, le dit sans ambages : «Notre électorat a le blues. Il faut le remotiver en montrant le chemin parcouru depuis 2002. Mais aussi en rappelant ce qui a été fait avant le CPE par le gouvernement Villepin. Nous n'avons pas à rougir de nous.» Jean Leonetti, député des Alpes-Maritimes, prévient : «Cessons de ressasser le passé. Demandons-nous comment on repart ensemble ?»

Consultations tous azimuts

Dominique de Villepin ne se pose plus cette question. Après «quelques jours de flottement», selon un de ses amis, n'a-t-il pas dit : «On repart.» Se jurant qu'il remonterait la pente, il se relance pas à pas. Un déplacement à Chamonix vendredi dernier. Des consultations tous azimuts à Matignon avec les syndicats et le Medef. Lancement aujourd'hui à la Sorbonne du débat national «Emploi-université». Sans compter un voyage à Londres dans les prochains jours. «Il a des ressources physiques et psychologiques insoupçonnées», avance un de ses récents interlocuteurs convaincu que Villepin n'a rien abandonné de ses ambitions, aussi incroyable que cela puisse paraître.

Touché, mais pas coulé donc. Reste que le premier ministre doit trouver le moyen de rebondir s'il veut encore faire de 2006 une «année utile». Il dispose de quelques atouts. La croissance plus forte que prévu devrait entraîner une nouvelle baisse du chômage. La réussite du contrat nouvelles embauches devrait accentuer cette embellie. Plus que la prochaine conférence de presse mensuelle programmée le 4 mai prochain, c'est celle du mois de juin que Matignon prépare avec minutie.

Le premier ministre envisage de faire au Parlement une déclaration de politique générale pour dresser son bilan et poser les jalons de son action pour les six derniers mois de l'année. Certains dans la majorité parlent plutôt d'un remaniement du gouvernement. Pour l'instant, l'Élysée et Matignon écartent cette hypothèse. Ce qui n'empêche pas des dirigeants de la majorité, comme l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, de militer pour cette solution.
Seul remède, selon eux, pour remobiliser une majorité en plein désarroi.
Bruno Jeudy, pour Le Figaro



Dominique de Villepin n'a pas l'intention de "baisser les bras" malgré "l'épreuve" du CPE

Interrogé sur TF1, lundi 10 avril au soir, après l'annonce du retrait du CPE dans la matinée, Dominique de Villepin a répété sa détermination à combattre le chômage des jeunes, tout en veillant à tourner la page de la crise du CPE. "Nous avons fait un constat : que nous sommes dans une situation de blocage. Notre responsabilité était de trouver les moyens d'en sortir", a expliqué le premier ministre pour justifier le remplacement de l'article 8 de la loi sur l'égalité des chances.


Dominique de Villepin n'a pas hésité à comparer la crise du CPE au référendum sur la Constitution européenne. "Les inquiétudes ont été plus fortes que la proposition que nous avions faite. Nous avons connu la même chose dans le débat sur la Constitution européenne. La Constitution européenne était un moyen de nous apporter des réponses face à la mondialisation, face à l'évolution économique et, tout à coup, nombre de nos compatriotes ont eu le sentiment que la France allait se trouver fragilisée". De même, le CPE "est devenu le symbole de la précarisation alors qu'il allait donner des dizaines de milliers d'emplois", a-t-il estimé.

"UNE ÉPREUVE"

"Nous n'avons pas l'intention de baisser les bras face à la situation très difficile des jeunes dans notre pays", a déclaré le premier ministre. "Cette situation ne se règlera pas d'un coup de baguette magique", a-t-il dit, pour justifier la nécessité de réformes. "Faire preuve d'action, c'est la mission qui nous a été confiée", a-t-il souligné, tout en reconnaissant des erreurs de méthode. Il a d'ailleurs rappelé que la loi sur l'égalité des chances allait s'appliquer "pour l'essentiel".


Surtout, le premier ministre a du répondre aux interrogations sur la santé politique du gouvernement après la crise du CPE et sur son avenir personnel. Il a reconnu avoir traversé "une épreuve, (...) un temps extrêmement difficile" mais s'est persuadé d'en retirer "la perspective de se battre, d'en tirer de l'expérience". Il s'est également félicité de l'"unité de la majorité" - qu'il assure avoir constaté -, a assuré avoir travaillé "en totale confiance avec le président de la république", et s'est félicité de l'action de Nicolas Sarkozy pendant cette période.

Enfin, interrogé sur d'éventuelles prétentions élyséennes pour 2007, M. de Villepin a affirmé n'avoir "pas d'ambition présidentielle". "Ma seule mission", c'est de "servir comme chef du gouvernement pour apporter des réponses concrètes à nos compatriotes", a-t-il soutenu.


6 Avril 2006
IXème conférence de presse mensuelle de Dominique de Villepin

Toujours combatif et déterminé notamment sur le front de l'emploi, le premier ministre a déclaré qu'il souhaitait ouvrir "trois chantiers nouveaux", à savoir
"la sécurisation des parcours professionnels", "la lutte contre la pauvreté et l'exclusion" et "le renforcement des liens entre l'université et l'emploi".



31 Mars

Intervention de Jacques Chirac sur le Contrat Première Embauche:


Pour The Economist, c'est à la France de choisir, désormais. "Soit mener un effort audacieux de renouvellement susceptible de réveiller le meilleur dans les Français.
Soit défendre, de manière bornée, l'ordre existant qui cantonnera la France au rang de puissance médiocre, à l'économie en déclin. Cette seconde alternative n'inspirerait ni admiration, ni effroi, ni haine, ni indifférence, juste de la pitié", conclut la revue, qui reprend ainsi à son compte le mot de Tocqueville (La France est "la mieux faite pour y devenir tour à tour un objet d'admiration, de haine, de pitié, de terreur, mais jamais d'indifférence", dans L'Ancien régime et la Révolution, 1856).

Chirac promulgue le CPE mais demande sa modification dans une «nouvelle loi»
Tout en considérant qu’une «loi votée doit être respectée», le président de la République a demandé au gouvernement de préparer une «nouvelle loi» afin de répondre aux attentes des anti-CPE concernant la réduction de la période d’essai de deux ans et la justification des motifs de rupture du contrat. Dominique de Villepin se voit ainsi conforté dans sa stratégie de ténacité.

"La France affronte l'avenir."

Cette semaine, le magazine britannique The Economist a consacré sa "une" à la bataille du CPE. Avec ce constat, récurrent ces derniers temps dans la presse internationale : "La France semble incapable de s'adapter à un monde en évolution."

"UN MANQUE D'AMBITION À DONNER LA CHAIR DE POULE"

L'hebdomadaire n'en revient pas : "Selon un sondage étonnant, les trois quarts des jeunes Français voudraient devenir fonctionnaires, essentiellement parce que cela impliquerait 'un emploi à vie'." A en croire The Economist, "derrière ce manque d'ambition à donner la chair de poule se cache un fantasme et un mythe paralysant".

Le fantasme, tout d'abord : croire que "préserver la France en l'état revient à assurer la sécurité de l'emploi".
Au contraire ! Si le chômage frôle les 10 %, c'est bien parce que "ces emplois à vie sont si protégés, et donc difficile à suppprimer, que beaucoup d'employeurs n'en créent pas d'autres".

Le "mythe pernicieux", ensuite : supposer que "la France, face à la mondialisation, a plus à perdre qu'à gagner". C'est là "l'échec de la classe politique, depuis vingt ans : expliquer à l'électorat ce qui est en jeu, pourquoi la France a besoin de s'adapter, et pourquoi le changement n'apporterait pas que des inconvénients".



28 Mars

Les Anti-CPE majoritaires en France?: cela reste à prouver...
Confronté à une mobilisation d'ampleur contre le contrat première embauche, Dominique de Villepin a rejeté "l'ultimatum" de la rue et
renouvelé son offre de dialogue aux partenaires sociaux pour aménager le CPE.


Que ce soit à l'Education Nationale, à la SNCF ou encore à la Poste, le pourcentage de grévistes n'atteint jamais 50%!:

Selon le ministère de l'éducation nationale, en moyenne nationale, la grève a été observée par 42,72% des enseignants des écoles maternelles et primaires, par 40,56% des professeurs des collèges et par 32,27% à 36,83% des professeurs de lycées, selon les catégories.
Chez les personnels non enseignants (Atos),
le ministère a comptabilisé 27,28% de grévistes.
A la Poste, le taux de grèvistes à la mi-journée était estimé à 14,7% et à la SNCF, à un peu plus de 27% seulement. Chez France Télecom, le taux de grèvistes atteignait 22% et chez EDF et GDF, il se situait entre 12 et 13%.
Ces chiffres ne viennent-ils pas relativiser la réalité du rejet soit-disant général du CPE et des sondages récemment publiés?
Certes, une telle mobilisation crée des perturbations et peut impressionner une fois rassemblée dans la rue, mais cela suffit-il à faire plier?
Faut-il rappeler la faible représentativité des syndicats en France, la défaite cuisante de l'UNEF aux récentes élections du CROUS,
la rigidité de ceux qui dénient tout dialogue en fixant des ultimatums préalables à toute négociation?
L'idée de Démocratie induit le respect de la majorité, même lorsque celle-ci est silencieuse...jusqu'au verdict des urnes.


27 Mars

Une semaine cruciale commence pour Dominique de Villepin

Alors qu'il fête aujourd'hui ses trois cents jours à Matignon, le premier ministre affronte une situation politique et sociale des plus périlleuses.

Semaine cruciale pour Dominique de Villepin. Le premier ministre fête aujourd'hui ses trois cents jours à Matignon, mais l'heure n'est vraiment pas à la célébration. Les «cent jours», qui devaient redonner confiance aux Français, ne sont plus qu'un lointain souvenir. Désormais, le chef du gouvernement livre bataille : celle du CPE. Et il est décidé à tenir : «Ce serait irresponsable et antirépublicain de retirer le texte, prévient un de ses proches. Un compromis est possible entre gens de bonne volonté. Le premier ministre a montré qu'il était prêt au dialogue.»

Encerclé par la gauche, les syndicats, les étudiants et... les sarkozystes, Dominique de Villepin se retrouve à l'aube de cinq journées à très hauts risques. Un calendrier de tous les dangers pour un premier ministre dos au mur malgré le soutien de Jacques Chirac. Les deux hommes se sont, d'ailleurs, entretenus à deux reprises durant le week-end.

Répondre «aux préoccupations majeures»

Que feront les syndicats après leur journée de mobilisation ? Reviendront-ils discuter avec le premier ministre ? Face au «refus total» du chef du gouvernement de faire machine arrière, la CGT et FO ont déjà annoncé qu'elles ne retourneraient pas à Matignon sans retrait du CPE. «Il n'y a eu aucun contact téléphonique» avec Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher, a déclaré hier soir le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Info ? Intox ? «Nous avons discuté tout le week-end avec les parternaires sociaux», affirme-t-on à Matignon. «On va réussir à débloquer les choses. Il n'y a pas que la CGT et FO», ajoute-t-on. On fait valoir, dans l'entourage du premier ministre, que la discussion s'est engagée avec des anti-CPE comme la Fage, un syndicat d'étudiants venu à Matignon samedi matin alors que l'Unef et la Fidl avaient boycotté le rendez-vous.

Devant les étudiants, Villepin a dit qu'il était prêt à «répondre aux deux préoccupations majeures» que sont la période d'essai de deux ans et la non-motivation du licenciement. La seule piste concrète annoncée, le «prolongement des bourses étudiantes» jusqu'au premier emploi, ne concerne pas le CPE. Des propositions qui n'ont pas empêché la coordination étudiante de réclamer, hier soir, la démission du gouvernement. Rien de moins.

Dans ce contexte d'opposition croissante au CPE, Matignon semble parier sur l'usure du mouvement et l'inquiétude de l'opinion devant les images de casse. «On a encore quinze jours à tenir avant les vacances», avoue un député villepiniste. Jacques Chirac devrait monter en première ligne, jeudi, au Havre. Dans le fief de son ami et ancien directeur de campagne Antoine Rufenacht, il devrait s'engager un peu plus dans la bataille du CPE derrière son premier ministre. 83% des Français, selon un sondage Ifop-JDD, réclament qu'il s'investisse plus. Samedi, il a reçu Villepin, Borloo et Larcher. Hier soir, le premier ministre est retourné à l'Elysée. «Ce sont des réunions normales», banalise-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat.

A l'Elysée et à Matignon, on écarte d'une même voix une possible censure du CPE par le Conseil constitutionnel. La décision des Sages est attendue jeudi. Quant à la promulgation de la loi par Chirac, elle pourrait intervenir le 5 avril. D'ici là, Dominique de Villepin croise les doigts pour que les chiffres du chômage, qui seront publiés vendredi, soient positifs. Après neuf mois consécutifs de baisse, le chômage est reparti à la hausse en janvier. Un retour à la baisse viendrait à point nommé. Et serait présenté, à coup sûr, comme la démonstration des effets positifs du CNE. Le grand frère du CPE.

Compte tenu de la tournure des évènements on saura vite si la stratégie jusqu'à présent adoptée par Villepin relèvera davantage d'un fin calcul politique
que d'une ferme détermination que les opposants qualifie trop facilement d'entêtement? Et, si, contre toute attente, il parvenait à contourner l'obstacle et imposer finalement ce CPE aménagé sans le vider de sa substance... N'est-ce pas dans les situations trop vite jugées comme désespérées que se revèlent les vrais talents?


21 Mars

Villepin : « Ni retrait, ni suspension, ni dénaturation du CPE »
Dominique de Villepin devant la presse le 10 Janvier 2006: photo AFP Jack Guez
Dominique de Villepin a refusé catégoriquement de bouger d'un iota sur le CPE. Devant députés et sénateurs UMP invités à un "pot amical" à Matignon, le Premier ministre a clairement fait savoir qu'il n'accepterait ni "le retrait", ni "la suspension", ni "la dénaturation" du contrat première embauche. Alors que les Français sont, selon les sondages, majoritairement favorables au retrait du CPE, il a signifié aux syndicats et aux organisations étudiantes et lycéennes qu'il n'entendait pas "capituler devant la logique des ultimatums et des préalables". A treize mois de la présidentielle, M. de Villepin a fait valoir que l'électorat de droite "ne pardonnerait pas" le moindre recul.

Sur les deux dispositions les plus contestées du CPE, le chef du gouvernement s'est montré très ferme. Il a affirmé que la période d'essai de deux ans ne pourrait être réduite que par accords "de branches" entre partenaires sociaux et s'est opposé à l'introduction formelle d'une justification au licenciement.Selon le député villepiniste Georges Tron, le gouvernement pourrait prévoir un "entretien d'explication" pour faire comprendre les raisons du licenciement. Les anti-CPE n'entendent toutefois pas baisser les armes et ont lancé un appel à des manifestations avec arrêts de travail pour le 28. Les appels à la grève se sont multipliés, dans les transports notamment.
LExpansion.com avec AFP(extraits)


Sauver Villepin ?

Par Claude Imbert "Le Point" du 17 Mars 2006

Il faut sauver le soldat Villepin et sa réforme. La dernière peut-être d'un quinquennat stérile. La sauver malgré Villepin qui, avant de l'arracher par forceps au Parlement, ne lui aura guère consenti les soins qu'elle méritait. « L'urgence », dit-il... Même si l'on doute que la pédagogie ait pu convaincre une opposition figée depuis un demi-siècle, du moins pouvait-on tenter d'y mieux intéresser l'opinion. En somme, Villepin eût gagné à dire avant ce qu'il a dit après.

Il n'empêche qu'il faut sauver la réforme. D'abord pour ce qu'elle est : un ultime remède à la longue maladie du chômage qui met la France sur le flanc. Mais aussi - et ce n'est pas moindre - il faut sauver avec elle un pouvoir démocratique mutilé par les manifs. Et refuser qu'une fois encore la majorité des urnes s'incline devant la minorité des pancartes. Mesurons bien cette gangrène : le retrait d'un texte voté par le Parlement serait un coup de plus porté à des institutions branlantes. Il faut, en somme, sauver le soldat Villepin parce que sa mission - qu'elle plaise ou non - porte le sceau démocratique. Et qu'aucun régime ne supporte longtemps que la rue fasse ou défasse les lois.

La réforme, en France, a deux adversaires : l'Elysée et la rue, le premier craignant la seconde. En fait de réforme, ce qui n'a pas été censuré dans l'oeuf par le président se trouve massacré par le front syndical. On n'en sort pas... Cette fois, le Premier ministre a obtenu le feu vert du sommet pour « aller de l'avant ». Mais, sur le front où il crapahute, le soldat Villepin connaît l'« arrière » : un troupeau parlementaire craintif, un climat médiatique devenu, avec les « manifs », peu amène. Et un président qui, pour l'heure, le soutient mais qui, dans l'épreuve, pourrait soupirer « Ah, ne me brouillez pas avec la République... »

Quant aux bastilles syndicales, elles ont vite perçu que le contrat Villepin - qui passerait dans toute l'Europe comme lettre à la poste - enfonçait un coin dans notre barcasse sociale aussi rouillée que verrouillée. L'occasion était à saisir de colmater, par le soutien d'une jeunesse bernée, ce trou dans la coque. Alors, les voilà tous partis à la chasse du dernier loup-garou de la panique nationale : la « précarité ».

Quelle précarité ? Celle du chômage ? Pas du tout ! La précarité qu'ils brandissent en épouvantail est bien moindre : c'est celle qui affecte les deux premières années du nouvel emploi, une précarité souvent inhérente aux périodes d'essai de tout emploi.

Sous le matraquage du slogan se trouve écrasé l'avantage d'une nouvelle chance. N'est retenue que la facilité donnée à l'employeur de licencier, pendant deux ans, celui qui ne conviendrait pas à la fonction. Mais, entre nous, qui oserait affirmer que certains jeunes candidats à l'emploi, rétifs aux contraintes professionnelles, ne justifient pas cette liberté ? Comme si l'on ignorait la désinvolture, l'absentéisme et autres tricheries ! Comme si les employeurs, réputés par essence malfaisants, ne songeaient d'avance qu'à licencier leurs nouveaux employés... « Plus c'est gros, mieux ça prend », disait Mitterrand. Un connaisseur !


Où mène ce procès tordu ? Nos rebelles moutonniers rêvent-ils d'un régime d'économie administrée où l'emploi, assuré par l'Etat, réglé par l'Etat, enfermerait les citoyens dans des termitières que défonce la double pénurie des biens et des libertés ? Demandez le programme : il en traîne encore dans les poubelles de l'Histoire... !

L'« antilibéralisme spontané » (1) qu'exploitent en France tous les rentiers de l'« exception française » fait donc sa rentrée, sous l'oeil ahuri des pays développés. 76% des 15 à 30 ans voudraient, nous dit-on, devenir fonctionnaires. La régression croissante des valeurs liées à l'autonomie, au risque, à la concurrence, à l'amour du travail, trouve un écho impudent dans le culte du principe de précaution qu'on veut inscrire, non sans ridicule, dans la Constitution. Voici formatés des « jeunes vieux » qui calculent l'embauche comme on calcule sa retraite !

Comme d'habitude, le tapage nous trompe : les jeunes ont aussi une majorité silencieuse... Délestée, il est vrai, du million de Français de moins de 35 ans partis s'établir à l'étranger pour y trouver des contrats d'embauche plus léonins que le contrat Villepin. L'Insee estime qu'un jeune enseignant chercheur sur deux ira quérir provende ailleurs. Une émigration catastrophique ! Ces « aventuriers » préfèrent la précarité du risque à l'assistanat anémié de la « nurserie » nationale (2). Contre le « modèle français », et sans attendre 2007, ils votent déjà... avec leurs pieds !


14 Mars 2006
Depuis Berlin, Chirac apporte son «soutien total et sans réserve» à Villepin alors que
Dominique de Villepin exprime devant les députés sa "détermination" à appliquer "la loi qui a été votée" par le Parlement
sur le contrat première embauche.


Les deux hommes déjà côte à côte le 6 janvier dernier, à Metz (photo AP/Patrick Kovarik)


Dimanche 12 Mars 2006

Le premier ministre est l'invité du journal de 20 heures de TF 1.

CPE : Villepin à l'heure du grand oral
Cliquez pour lire l'Edito de Bruno Jeudy du Figaro



7 Mars 2006
Seconde journée de mobilisation Anti-CPE
Villepin et l'anxiété sociale, L'analyse de Françoise Fressoz, éditorialiste au journal Les Echos
S'il y a bien une chose que l'on ne peut pas reprocher à Dominique de Villepin, c'est de manquer de courage. Depuis qu'il a été nommé à Matignon en mai dernier, le Premier ministre n'élude pas les problèmes, il fonce dedans, avec une sorte de fringale jubilatoire : plus ça secoue, plus il en rajoute : la privatisation de Gaz de France après le contrat première embauche. « C'est un Premier ministre pour temps de guerre », disait de lui Alain Juppé. Bien vu. Toute la question est de savoir s'il peut sortir vainqueur de la tempête qu'il essuie, en y gagnant au passage quelques cicatrices fondatrices, ou si l'addition des difficultés actuelles - mauvaise conjoncture, mauvais climat social, mauvais sondages - vont le précipiter dans des abysses dont il ne se relèvera pas.
Lire la suite...
Blog de soutien au CPE, Contrat Première Embauche


1er Mars 2006
Villepin répond sur tous les fronts
Huitième grande conférence de presse mensuelle pour le premier ministre, depuis qu’il est à Matignon.
L’occasion pour lui de défendre son action, dans un contexte difficile pour son gouvernement.

Le Compte-rendu complet en cliquant.


25 Février 2006
Dominique de Villepin "a le sens de l'Etat", mais "ne ferait pas un bon président", selon un sondage
Une grande majorité des Français trouvent que le Premier ministre Dominique de Villepin "a le sens de l'Etat" (70%), mais ils ne sont qu'un tiers (33%) à penser qu'il "ferait un bon président de la République", selon un sondage CSA publié vendredi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France".
Seuls 34% des sondés pensent que le Premier ministre "est suffisamment à l'écoute de tous les Français" et 35% qu'ils est "capable de réformer le pays". Ils sont 71% à le trouver "sympathique", 69% "courageux" et pour 59% il est "compétent" et "il sait où il va".
Il est clair que la campagne Anti-CPE constitue un tournant dans la popularité et l'image du premier ministre; Comme Mr de Villepin ne cesse de le répèter depuis le début de 2006, le chemin est encore long
avant une éventuelle déclaration de candidature à la magistrature suprême et l'évolution en cours stigmatise parfaitement les décalages d'image entre les deux fonctions de premier ministre et de président de la république.Plus que jamais, le temps se situe encore dans l'action gouvernementale.

-Sondage CSA réalisé par téléphone les 22 et 23 février auprès de 891 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). AP


8 Février 2006

Malgré l'échec relatif de la mobilisation anti-CPE, Dominique de Villepin va poursuivre sa bataille dans l'opinion

Paris- Dans la bataille du CPE, Dominique de Villepin peut se targuer d'avoir enfoncé une première ligne de défense mais le Premier ministre doit désormais poursuivre son offensive dans l'opinion, un enjeu majeur à quinze mois de l'élection présidentielle.
La mobilisation en demi-teinte des opposants au contrat première embauche dans les rues des villes de France - 220.00 à 400.000 manifestants - mardi est venue conforter le chef du gouvernement, convaincu d'être lancé dans une nouvelle bataille des "modernes" contre les "anciens".
"J'écoute ceux qui manifestent mais j'écoute aussi ceux qui ne manifestent pas", a-t-il dit mardi à l'Assemblée, se faisant le porte-parole de "ceux qui désespèrent de pouvoir trouver un emploi stable, tous ceux qui s'inquiètent pour leur avenir".
Il a attaqué de front la gauche, qui voit dans le CPE, un CDI destiné aux moins de 26 ans et assorti d'une période d'essai de deux ans, la voie ouverte à la précarisation en France.
"On peut se réfugier dans l'immobilisme, on peut faire croire aux Français que la sécurité, c'est de ne pas changer, que c'est le statu quo, mais la vérité, c'est que la sécurité pour les Français dans l'emploi, elle passe par des changements", a-t-il affirmé.
Pour le député UMP villepiniste Georges Tron, Dominique de Villepin "se situe nettement au-dessus des clivages partisans et, ce faisant, se présidentialise".
"C'est ce que les Français attendent", assure-t-il dans Le Figaro mercredi, jugeant que la mobilisation anti-CPE "ne s'est pas faite parce les Français
adhèrent à la façon non partisane dont le Premier ministre répond au problème du chômage des jeunes".

Le premier ministre compte ainsi effectuer des déplacements de plus en plus fréquents sur le terrain afin d'expliquer directement et avec précision
sa politique aux français.

Blog de soutien au CPE, Contrat Première Embauche


5 Février 2006

Dominique de Villepin est l'invité de l'émission "Le Grand Rendez-vous Europe1-TV5 Monde"

Diffusion à 18h10 sur Europe1 et 18h30 sur TV5 heure française, Réecoutez en cliquant ci-dessus


2 Février 2006
Chattez avec Dominique de Villepin sur TF1.fr

Le Premier ministre dialoguera en direct de Matignon, en vidéo, avec vous, jeudi 2 février, à 18h30 sur le thème de l'emploi, en pleine bataille sur le CPE.
Dominique de Villepin et l'UMP d'un côté, partis de gauche, UDF, organisations lycéennes, étudiantes et syndicats de l'autre, tous affûtent leurs armes en perspective de la bataille qui s'engage autour du contrat première embauche.
A quinze mois de l'élection présidentielle, le débat sur le CPE, un contrat à durée indéterminée (CDI) destiné aux moins de 26 ans et assorti d'une période d'essai de deux ans, ravive l'affrontement classique droite-gauche.
Dominique de Villepin dialoguera en direct de Matignon avec vous, le jeudi 2 février, à 18h30. Vous pouvez d'ores et déjà lui poser vos questions

Cliquez sur le logo pour poser vos questions


31 Janvier 2006
Dominique de Villepin est venu défendre le contrat première embauche, attaqué à l'Assemblée et dans la rue : "C'est un grand progrès", a affirmé le premier ministre sur France 2. Selon lui, si le contrat qui prévoit une période d'essai de deux ans est une avancée, c'est en comparaison avec la "situation actuelle" des jeunes, touchés par le chômage et sans "emploi stable" pendant 8 à 11 ans en moyenne.

Accusé de vouloir "formaliser" la précarité par l'opposition et les syndicats, le premier ministre a répété les arguments opposés aux socialistes cet après-midi dans l'hémicycle : "Le CPE n'est pas un débat entre la droite et la gauche, mais entre ceux qui veulent changer cette situation et ceux qui s'en accommodent."
Dans le détail, le premier ministre a rappelé les arguments qui font selon lui du CPE un vrai "contrat de confiance", "à durée indéterminée" : l'existence d'un préavis et d'une indemnité, en cas de licenciement, proportionnelle à l'ancienneté de l'employé. "C'est un parcours d'accès à l'emploi", a plaidé Dominique de Villepin.
"Le jeune construit ses droits au fur et à mesure."
Le premier ministre a contesté l'argument selon lequel la création du CPE, plus favorable aux entreprises, détruirait des CDI, moins précaires : "Il n'y a pas d'effet d'éviction !" , a-t-il souligné. Il a aussi évoqué l'engagement pris selon lui par l'Union des banques françaises de considérer le CPE comme un CDI dans l'accès au crédit. Concernant l'accès au logement, le CPE ne poserait à ses yeux pas non plus de problème, grâce à un système existant, Locapass, qui permet un étalement des versements d'une caution.
Face à la mobilisation contre ses réformes du droit du travail, le chef du gouvernement s'est montré très ferme : "Nous sommes en train de gagner la bataille contre le chômage",
a-t-il clamé en fin d'entretien, affirmant que les radiations des Assedic, qui peuvent transformer des demandeurs d'emploi en RMIstes, avaient été moindres en 2005 qu'en 2004.


30 Janvier 2006

Le président Jacques Chirac a annoncé qu'il avait retenu la date du 10 mai pour commémorer en France métropolitaine
l'abolition de l'esclavage.

Jacques Chirac (G) et Dominique de Villepin (D) entourent l'écrivain guadeloupéenne Maryse Condé, le 30 janvier 2006 à Paris.

Photo Patrick Kovarik /AFP
Répondant à la demande formulée dans la matinée par Jacques Chirac, Dominique de Villepin s'est engagé lundi soir à ce que l'esclavage et la traite des Noirs trouvent
"leur juste place"
dans les programmes scolaires "dès cette année".
"Les directives du président de la République tendant à ce que l'esclavage et la traite, qui sont une des sources historiques des idéologies racistes, trouvent leur juste place dans les programmes scolaires seront mises en oeuvre dès cette année", a indiqué le Premier ministre.


26 Janvier 2006

Sans doute conforté par un sondage ou les jeunes de moins de trente ans accueillent plutôt favorablement le Contrat Première Embauche
alors que les syndicats et la Gauche tente de préparer une journée d'action pour le 7 Février

Dominique de Villepin dénonce des "contre-vérités" sur le CPE

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin dénonce, lors de sa conférence de presse mensuelle, des "contre-vérités" énoncées à ses yeux sur le contrat première embauche,
qui suscite une levée de boucliers de la gauche et des syndicats.
"J'entends dire qu'un jeune pourra être licencié à tout moment et sans préavis du jour au lendemain: c'est faux", a dit le Premier ministre lors de sa conférence de presse mensuelle à Matignon, avant de souligner que le CPE apporte des garanties en cas de rupture du contrat par l'employeur.
"J'entends dire également que le jeune sera moins payé que dans un CDI classique, c'est faux", a-t-il poursuivi.
"J'entends dire que le jeune aura des difficultés à se loger, c'est faux", a-t-il dit, précisant que le titulaire du CPE aura droit à un accès privilégié aux dispositifs du 1% logement.
"J'entends dire que le jeune n'aura pas accès au crédit bancaire, c'est faux", a-t-il dit, soulignant que "le gouvernement sera très vigilant sur le respect de cet engagement".
"J'entends même dire parfois que le CDD serait plus avantageux et que par conséquent il vaudrait mieux ne rien changer: est-il nécessaire de dire combien c'est faux ?
Tous les jeunes le savent, le CDD n'offre aucune perspective à long terme" et "ne peut dépasser 18 mois, renouvellement compris", a-t-il ajouté.

"Je souhaite un débat serein, sur un sujet aussi essentiel que l'emploi des jeunes, il faut un débat de vérité", a-t-il insisté.


16 Janvier 2006

Dominique de Villepin annonce la création d'un «contrat première embauche» pour les moins de 26 ans

Le premier ministre traduit dans l'action sa ferme détermination à «Faire entrer le marché du travail français dans la modernité.»
Déréglementation sans précédent du marché du travail
Dominique de Villepin a annoncé une rafale de mesures pour encourager l'emploi des jeunes et des seniors, deux domaines dans lesquels les performances françaises sont particulièrement mauvaises au niveau européen, ainsi que pour l'emploi des femmes. A quinze mois de l'élection présidentielle, le premier ministre prend des mesures fortes pour soutenir l'emploi. Au risque d'être accusé de "détricoter" un peu plus le contrat à durée indéterminée (CDI), M. de Villepin a notamment annoncé la création d'un contrat spécifique pour les jeunes de moins de 26 ans, qui emprunte les grands traits du contrat nouvelles embauches créé il y a six mois pour les entreprises de moins de vingt salariés, à commencer par la période d'essai de deux ans. Le premier ministre a annoncé la levée de plusieurs verrous sur l'emploi des seniors, ouvrant notamment les perspectives de cumul emploi-retraite et de retraite à mi-temps.
M. de Villepin, qui avait promis de faire de l'année 2006 "une année utile", malgré la perspective de l'élection présidentielle, a annoncé un nouveau train de mesures "d'ici quelques mois" sur "l'évolution générale des contrats de travail", les heures supplémentaires et la réforme de l'assiette des cotisations sociales.
Un contrat première embauche (CPE) est institué pour les jeunes de moins de 26 ans. Il emprunte au contrat nouvelles embauches (CNE), instauré en juillet pour les entreprises de moins de vingt salariés, une période d'essai de deux ans dérogatoire du droit commun (un à trois mois dans un CDI).
Cette période d'essai sera réduite de la durée des stages, CDD ou formations en alternance accomplis préalablement dans la même entreprise. Après deux ans, ce contrat reprend toutes les caractéristiques d'un contrat à durée indéterminée.
Le CPE ouvrira droit à une indemnisation de chômage dès le quatrième mois de contrat (contre six mois au cours des vingt-deux derniers mois dans le droit commun du chômage). L'indemnité sera alors de 460 euros par mois, pendant deux mois. Le CPE ouvrira aussi un droit individuel à la formation d'une vingtaine d'heures par an dès la fin du premier mois d'activité. Enfin, il doit en principe permettre aux jeunes d'accéder plus facilement au crédit et à la location d'un logement (le mécanisme de l'étalement de caution du Locapass sera proposé automatiquement à la signature d'un CPE).
Avec ce nouveau contrat, le premier ministre veut s'attaquer au chômage des jeunes : celui-ci touche 22,8 % des 18-25 ans, et si l'on réintègre ceux qui poursuivent des études, 8,1 % de cette classe d'âge. Pour ceux qui ne poursuivent pas d'études, M. de Villepin entend faciliter leur difficile intégration sur le marché du travail : il faut, selon l'OCDE, de huit à onze ans en France pour décrocher un statut stable après la fin des études, contre trois à cinq ans dans les autres pays de l'OCDE. Pour les jeunes sans qualification, le taux de chômage en France s'élève à 40 %, mais même le diplôme n'est plus une garantie : le taux de chômage des jeunes de niveau bac + 4 s'élève à 21 % neuf mois après la sortie des études. Au total, ce sont 618 000 jeunes qui sont aujourd'hui sans emploi.
Une exonération totale de charges patronales pendant trois ans est accordée à tous les contrats à durée indéterminée (CDI, CNE, CPE) signés au profit de jeunes de moins de 26 ans au chômage depuis plus de six mois. Une telle exonération était jusqu'à présent réservée aux contrats jeunes en entreprise, au profit des jeunes sans qualification.
Le développement de la formation en alternance est érigé en priorité, avec l'instauration de quotas. La réforme de la taxe d'apprentissage permettra d'inciter, voire de contraindre, les entreprises de plus de 250 salariés à faire passer le nombre de leurs salariés bénéficiant d'une formation en alternance de 0,5 % aujourd'hui à 1 % au 1er janvier 2007, à 2 % en 2008 et à 3 % en 2009.
Les stages en entreprise vont faire l'objet d'un statut et d'une réglementation, en réponse aux protestations du mouvement des stagiaires. Outre la rédaction d'une charte des stages, ils devront faire l'objet d'une rémunération obligatoire au-delà de trois mois. Pour encourager une indemnisation plus généreuse, une franchise de cotisation sociale à hauteur de 360 euros par mois est instituée. Les stages devront en outre être pris en compte dans l'ancienneté professionnelle du salarié, après accords de branche sur ce sujet, et dans les cursus universitaires.
Pour les seniors, les restrictions au cumul emploi-retraite vont être allégées, notamment pour les bas salaires. Actuellement, il est interdit de dépasser, via le cumul, le montant de son dernier salaire d'activité. Ce plafond sera prochainement levé, après accord entre partenaires sociaux. L'objectif est de retarder l'âge de départ effectif à la retraite – actuellement de 58,9 ans – et d'augmenter le taux d'activité des 55-64 ans (37,3 %), sans remonter l'âge légal de la retraite, fixé à 60 ans. Celui-ci a été relevé dans la plupart des pays européens.Le CDD senior, déjà annoncé, sera bientôt mis en œuvre. Il pourra être conclu à partir de 57 ans, pour une durée de dix-huit mois renouvelable une fois.
La surcote dont bénéficient les salariés qui retardent leur départ à la retraite sera augmentée, après avis du Conseil d'orientation des retraites. Selon nos informations, l'Etat envisage d'appliquer cette nouvelle règle à ses propres salariés, les fonctionnaires.
La retraite à mi-temps sera autorisée à partir de 60 ans. Elle permettra aux salariés de rester dans leur entreprise, à mi-temps, et de percevoir une retraite, à mi-temps aussi.
Le cumul d'une activité salariée à temps partiel et d'un emploi d'intérim sera désormais autorisé. Cette mesure est particulièrement destinée aux femmes qui n'ont pas la possibilité de travailler davantage dans leur entreprise et qui cherchent un complément de revenu.
Le détachement de personnel sera légalisé. Il doit permettre notamment aux salariés d'une entreprise en difficulté de tenter leur chance dans une autre entreprise, tout en conservant, dans un premier temps, le lien juridique avec leur entreprise d'origine.

Christophe Jakubyszyn / Le Monde daté du 17 Janvier 2006


Les Français font plus confiance à Villepin qu'à Sarkozy sur l'économie

PARIS, 25 janvier (XINHUANET) -
Les Français font plus confiance à Dominique de Villepin qu'à Nicolas Sarkozy sur les questions économiques, en cas d'élection de l'un ou l'autre à l'Elysée, selon un sondage CSA pour le mensuel économique Capital rendu public le mercredi 25 Janvier..
A la question : "à qui feriez-vous le plus confiance pour améliorer votre pouvoir d'achat", 38% des personnes interrogées citent Dominique de Villepin, 24% Nicolas Sarkzoy.
Le Premier ministre français arrive en tête aussi pour "réduire les inégalités sociales" (38% contre 29%), "relancer la croissance économique" (36% contre 30%), "baisser les impôts" (33%contre 25%),
"réduire le chômage" (33% contre 31%).

2006 débute bien pour le Premier Ministre

Les cotes de popularité de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin progressent respectivement de six et cinq points en janvier, le premier ministre atteignant, avec 58 % d'opinions favorables, son plus haut niveau depuis sa nomination à Matignon,
révèle le baromètre mensuel IFOP pour Paris Match.
Selon cette enquête, réalisée les 5 et 6 janvier auprès de 1 004 personnes âgées de 18 ans et plus, 44 % des Français, contre 38 % en décembre,
approuvent l'action du chef de l'Etat.
Les personnes interrogées sont 58 %, contre 53 % en décembre, à approuver l'action du premier ministre, lui faisant atteindre son plus haut niveau depuis son arrivée à Matignon après le référendum du 29 mai sur la Constitution européenne. A la différence de Jacques Chirac, Dominique de Villepin progresse surtout à droite. Son approbation passe de 78 % à 89 % (+ 11 points) dans les rangs de l'UMP et de 63 % à 76 % (+ 13 points) chez les sympathisants de l'UDF.
CONSOLIDATION
La consolidation de la popularité du premier ministre s'observe aussi à gauche mais dans une moindre mesure (46 %, contre 41 % en décembre).
L'institut de sondages note que "ce sont les dimensions les plus fragiles de la popularité de Dominique de Villepin qui progressent et deviennent majoritaires". Ainsi, le premier ministre mène une bonne politique économique et sociale pour 52 % des Français (+ 4 points par rapport à décembre). Les sondés sont 57 % (+ 3 points) à estimer qu'il mène des réformes utiles pour le pays. Il continue d'apparaître comme un homme de dialogue pour 73 % des personnes interrogées (+ 1 point).
Au classement des personnalités politiques, Dominique de Villepin reste à la deuxième place, avec 66 % de bonnes opinions (sans changement), derrière le socialiste Bernard Kouchner, stable à 71 %. La socialiste Ségolène Royal se classe à la troisième place, avec 65 % de bonnes opinions, à égalité avec un autre socialiste, Jack Lang. Le président de l'UMP et ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, gagne une place, arrivant en septième position, avec 60 % de bonnes opinions (+ 1 point).


Villepin passe en tête de son camp politique

Dominique de Villepin bénéficie
à droite de la meilleure cote de popularité et arrive en tête (avec Ségolène Royal pour la gauche),
des personnalités politiques auxquelles les Français souhaitent voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir,
selon le baromètre TNS-Sofres* pour "Le Figaro Magazine" à paraître le samedi 7 Janvier 2006.
Dominique de Villepin voit ainsi sa cote de popularité progresser d'un point à 46%, alors que celle de son ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy
recule de neuf points à 45%.

*
sondage réalisé les 20 et 21 décembre auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), interrogées en face à face à leur domicile.

Dominique de Villepin, en qualité de 1er ministre, présente ses voeux à la presse
à l'hôtel Matignon, le mardi 10 Janvier dans l'après midi
Selon l' 'entourage du Premier ministre il faut s'attendre à un discours très politique.
L'hôte de Matignon a en effet promis avant Noël une année 2006 "d'action" et "utile".
Dominique de Villepin doit notamment présenter d'ici la fin du mois la deuxième étape de son plan pour l'emploi,
priorité absolue de son action.
Autre priorité gouvernementale, l'égalité des chances, promue "grande cause nationale" de 2006 après la crise des banlieues. Le projet de loi sur le sujet sera examiné mercredi par le conseil des ministres.
Le Premier ministre mettra aussi l'accent en 2006 sur la modernisation de l'Etat afin de trouver de nouvelles marges de manoeuvre budgétaires et engager une réduction de la dette. Il présidera mercredi à Bercy la première conférence nationale des finances publiques, où sera présenté par Thierry Breton le programme de stabilité de la dette ainsi que de croissance de la France pour la période 2007-2009 conformément au souhait récemment exprimé par Jacques Chirac.
+ de détails?

Par ailleurs, un panel d'éditorialistes interrogés par le Bleu de Profession politique ont désigné Dominique de Villepin homme politique de l'année.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, est le grand vainqueur de l'année 2005, dont le président Jacques Chirac est le grand perdant,
selon un panel d'éditorialistes interrogés par le Bleu de Profession politique.
La quarantaine de commentateurs sondés au long de l'année ont placé le chef du gouvernement, arrivé à Matignon début juin, largement en tête.
Son solde de cotes "en hausse" est de 46, contre 17 à l'ancien Premier ministre Lionel Jospin et 13 à Ségolène Royal, la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2007.


Photo Marmara/LeFigaro
Dominique de Villepin
une des dix personnalités marquantes de l'année 2005

Le 31 mai, après la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne, le Premier ministre arrive en terrain glissant. 36 % des Français seulement approuvent sa nomination. Les militants de l’UMP ont toujours en travers de la gorge la défaite électorale de 1997 suite à la dissolution ratée, une initiative que l’on attribue à celui qui était alors secrétaire général de l’Elysée.

Pourtant, après plus de 200 jours au pouvoir, Dominique de Villepin recueille 53 % d’opinions favorables. Un point seulement derrière Nicolas Sarkozy. Et contrairement à son ministre de l’Intérieur, Villepin est apprécié d’une partie des sympathisants de gauche. On voit déjà poindre la lutte acharnée que se livreront les deux hommes à l'approche de l'élection présidentielle, en 2007. « S'il suffisait d'aller à l'Onu pour rencontrer les Français, ce serait impeccable », ironise Nicolas Sarkozy.

Source: Le Figaro 1er Janvier 2006

Perspectives 2006
L'emploi, «priorité absolue
» de Villepin en 2006
En fonction depuis 200 jours, le premier ministre
s'est félicité
, depuis le Maine-et-Loire, de la baisse du chômage.
16 Décembre 2005- «En six mois, nous avons jeté les bases d'un nouveau dynamisme. Nous voulons mobiliser toutes les énergies pour amplifier le mouvement de baisse du chômage en 2006», lance-t-il. Accompagné de Jean-Louis Borloo, le chef du gouvernement énumère ses «bonnes nouvelles pour l'emploi».
Son bilan de 200 jours passés à Matignon en quelque sorte. «130 000 chômeurs en moins depuis cinq mois ;
une croissance parmi les plus élevées d'Europe et un investissement qui repart»,
insiste-t-il. L'emploi, martèle-t-il, sera «la priorité absolue» l'an prochain.
Porté par des sondages encourageants (voir ci-dessous), Villepin ne lâche donc pas sa carte de l'emploi.



Dominique de Villepin, qui a passé le cap des 200 jours à Matignon, entend consacrer l'année 2006 à "l'urgence économique et sociale" et se tenir le plus longtemps possible à l'écart des joutes politiques,
à l'approche de l'élection présidentielle de 2007.

Photo Reuters prise le 18 novembre 2005 Vincent Kessler
Dominique de Villepin, qui a passé le cap des 200 jours à Matignon, entend consacrer l'année 2006 à "l'urgence économique et sociale" et se tenir le plus longtemps possible à l'écart des joutes politiques, à l'approche de l'élection présidentielle de 2007.

Le Premier ministre réunit le lundi 20 Décembre 2005 son gouvernement pour un séminaire, qui permettra à l'équipe formée au lendemain de l'échec du référendum sur la Constitution européenne de dresser un bilan d'étape.
A son arrivée à Matignon, Dominique de Villepin a engagé "la bataille pour l'emploi". Six mois plus tard, il se targue d'avoir fait passer le taux de chômage sous la barre des 10%, à 9,7% de la population active, contre 10,2% en avril.
Le Premier ministre, qui se garde d'évoquer ouvertement une éventuelle candidature à la présidentielle, sait qu'il sera en grande partie jugé par les Français sur sa capacité à apporter des réponses sur le terrain social.
Il devrait annoncer en janvier de nouvelles mesures pour l'emploi et s'est fixé comme objectif de mener à bien en 2006 le chantier de la modernisation sociale.
En 200 jours, Dominique de Villepin, homme politique atypique, jamais adoubé par le suffrage universel, a réussi à se construire une popularité dans l'opinion. A l'exception d'un creux en octobre, sa cote a toujours été orientée à la hausse.
Peaufinant son image de gaulliste social, attaché à la défense du modèle français, là où son rival Nicolas Sarkozy prône la "rupture", mais n'hésitant pas à disputer au président de l'UMP les thèmes sécuritaires, il a aussi été servi par les circonstances,
alliées indispensables de tout politique.

Lorsque Jacques Chirac a été victime d'un accident vasculaire le 2 septembre, l'ancien secrétaire général de l'Elysée a achevé sa mue, s'installant en pleine lumière.
Désormais dauphin désigné du chef de l'Etat, Dominique de Villepin entame une nouvelle étape, sans doute plus risquée puisque ses adversaires, de droite comme de gauche, commencent à comprendre qu'il représente un danger pour 2007.
Hélène Fontanaud (Reuters)


Dominique de Villepin: une crédibilité croissante pour 2007
Villepin et Sarkozy désormais à égalité pour représenter la droite en 2007

15 Décembre 2005- Nicolas Sarkozy devance d'un point Dominique de Villepin dans les préférences des Français pour représenter la droite à l'élection présidentielle de 2007, selon un sondage TNS-Sofres pour le Figaro Magazine rendu public le 15 Décembre 2005.
A la question "souhaitez-vous que les personnalités suivantes soient candidates?" en 2007,
50% des 1.000 personnes interrogées les 7 et 8 décembre répondent oui pour le ministre de l'Intérieur
et 49% pour le Premier ministre.

Mais c'est le Premier ministre qui paraît le plus avoir la stature d'un président de la République aux yeux de 36% des personnes interrogées (24% pour le ministre de l'Intérieur).

De même, elles sont 46% à estimer que Dominique de Villepin donnera une bonne image de la France (contre seulement 17% pour le ministre de l'Intérieur), 38% pensent qu'il gouvernera plus sereinement (19% pour le président de l'UMP) et 29% qu'il saura mieux préserver l'unité des Français
(23% pour Nicolas Sarkozy).


Un autre sondage réalisé par le CSA pour Le Parisien/Aujourd'hui en France, présentait, une semaine plus tôt, des résultats encourageants pour Dominique de Villepin.

En effet, Selon CSA, Dominique de Villepin est la personnalité la mieux placée pour représenter l'UMP lors de l'élection présidentielle de 2007.
Le Premier ministre recueillerait 41% des suffrages devant le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP Nicolas Sarkozy (38%).

Cependant, ce dernier l'emporte devant le chef du gouvernement à droite: 60% des sympathisants de droite et 66% des sympathisants UMP.
Si un sondage IFOP paru le 11 Décembre dans le journal du Dimanche donne un avantage encore significatif au président de l'UMP, il confirme que si Nicolas Sarkozy séduit les sympathisants de l'extrême-droite, Dominique de Villepin séduit quant à lui bon nombre de sympathisants parmi des électeurs habituels de la gauche.
En effet, selon l'IFOP, Nicolas Sarkozy arriverait en tête des préférences des Français avec 36%, contre 19% pour Dominique de Villepin
et 3% pour Michèle Alliot-Marie. Parmi les sympathisants de gauche au contraire, Dominique de Villepin arrive en tête avec 25% des personnes interrogées, suivi de Nicolas Sarkozy (19%). Chez les sympathisants UDF, le ministre de l'Intérieur recueille 44% des préférences, Dominique de Villepin 22%.



Villepin s'offre son «Grenelle» social
Le premier ministre se rend au ministère de l'Emploi. Une démarche rare et symbolique

Six mois après son arrivée à Matignon, Dominique de Villepin veut organiser une «grand messe» sociale. Il s'apprête à présider, le lundi 12 décembre, la commission de la négociation collective – qui réunit représentants de l'Etat, syndicats et patronat –, afin d'occuper un terrain social, qu'il ne quitte, à dire vrai, jamais complètement. Depuis son arrivée, c'est même une de ses marques de fabrique. Tout en prenant des mesures résolument libérales, comme le contrat nouvelles embauches, il prend soin de porter un discours qui se veut rassembleur. Alors que Nicolas Sarkozy pousse à la «rupture», Dominique de Villepin, lui, prône une «po litique de l'emploi équilibrée», alliant protection du salarié et souplesse dans l'entreprise. C'est en tout cas le sens du message qu'il devrait à nouveau délivrer, lundi.
Symbole fort : c'est lui qui fera le trajet de Matignon au ministère de l'Emploi, rue de Grenelle. Une démarche rare et symbolique. Jean-Pierre Raffarin s'y était bien rendu, en juin 2004, pour appuyer la présentation à la presse du Plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo. Mais le vrai précédent, c'est évidemment Georges Pompidou – accompagné du tout jeune secrétaire d'Etat aux Affaires sociales, Jacques Chirac –, en mai 1968. C'est donc dans la célèbre salle des accords, où ont été négociées les avancées sociales de l'après-mai 68, dans la lignée du grand pompidolisme, que le premier ministre ira présenter «des éléments nouveaux» propres à alimenter le dialogue social.
Rencontre avec les syndicats
Officiellement, il rendra compte des consultations syndicales qui se sont déroulées en novembre, à Matignon, dans la foulée de la manifestation du 4 octobre, qui avait rassemblé près d'un million de personnes. Un peu passées sous silence, pour cause de crise dans les banlieues, ces consultations ont permis de faire émerger des grandes demandes syndicales et patronales, aussi bien sur l'emploi que sur les salaires. Pour y répondre, le premier ministre devrait reprendre les trois chantiers qu'il avait énuméré sur France 2, dans l'émission «A vous de juger» : la sécurisation des parcours professionnels d'abord – formation tout au long de la vie, assurance emploi pour les jeunes, mobilité professionnelle – ; l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés ensuite – par la participation – et de l'actionnariat salarié ; la lutte contre les inégalités sur le marché du travail enfin. Alors que les partenaires sociaux doivent renégocier le régime de l'assurance-chômage d'ici à la fin de l'année, il devrait, au passage, leur indiquer que l'Etat n'a pas d'argent pour renflouer les caisses de l'Unedic. Dans la foulée, Jean-Louis Borloo devait présenter les grandes lignes de la loi sur l'égalité des chances, qui a été transmise au Conseil d'État, et devrait être présentée en Conseil des ministres le 21 décembre.

Claire Bommelaer / Le Figaro



Présidentielle:

Villepin défend la "rencontre entre un homme et un peuple"

Le Premier ministre Dominique de Villepin, interrogé sur l'organisation de primaires à l'UMP pour désigner le candidat de ce parti à l'élection présidentielle de 2007, a souhaité lors du point de presse mensuel, le 1er décembre à Matignon, que soit préservée la spécificité de "la rencontre entre un homme et un peuple".

"Dans nos institutions de la Vème République et compte tenu de mon engagement et de ma conviction gaullistes,
l'élection présidentielle, c'est la rencontre entre un homme et un peuple"
, a-t-il dit.

"Je souhaite que cette rencontre soit préservée en ce qui concerne ma famille politique", a ajouté le chef du gouvernement lors de sa conférence de presse mensuelle.

Alors que le président de l'UMP Nicolas Sarkozy souhaite que les adhérents choisissent eux-mêmes le candidat que le parti soutiendra à l'élection présidentielle, M. Villepin a affirmé: "Je ne sais pas ce que seront les décisions qui seront prises par l'UMP, mais la mission que m'a confiée le président de la République est à la fois immense et en même temps d'application complète sur le plan quotidien".

"Je suis totalement investi dans mes missions de chef du gouvernement. J'ai la chance d'avoir une équipe formidable, d'avoir un président qui nous a fixé un cap et une mission clairs: l'emploi, la croissance, faire en sorte que ce pays avance et croit à nouveau en ses chances", a-t-il ajouté.

Selon M. de Villepin, "quand vous avez une feuille de route comme celle-ci, quand vous avez une équipe qui, tous les jours, veut avancer, vous êtes tout entier à votre tâche".

L'UMP doit réunir le 6 décembre un bureau politique pour changer ses statuts, de façon notamment à permettre aux adhérents de désigner
leur candidat à l'élection présidentielle.


Villepin sur CNN pour essayer de redresser l'image de la France

29 Novembre 2005-Dominique de Villepin a accordé mardi un entretien en anglais à CNN pour tenter de redresser l'image de la France dans les médias internationaux après les violences urbaines de ces dernières semaines.
Dans cet entretien avec la journaliste Christiane Amanpour, enregistré lundi et diffusé mardi par la chaîne d'information continue, le Premier ministre refuse le terme d"émeutes" employé par les médias anglo-saxons, pour préférer l'expression de "troubles sociaux graves".

"C'est très différent de la situation que vous avez connue en 1992 à Los Angeles", a expliqué le chef du gouvernement français. "A cette époque, 54 personnes avaient été tuées et 2.000 blessées", a-t-il rappelé. "En France, durant les deux semaines de cette période de troubles, personne n'est mort. Donc je ne pense pas que vous pouvez comparer ces troubles sociaux à aucune sorte d'émeute". CNN avait titré pendant les violences sur "Paris en feu"...
Dominique de Villepin a observé en outre qu'il n'y avait "pas d'armes dans les rues" et que les jeunes qui s'opposaient aux forces de l'ordre étaient pour la plupart d'entre eux âgés de 12 à 20 ans.
Comme Jacques Chirac, le Premier ministre attribue les événements à une "crise d'identité" parmi les jeunes des banlieues. "Il n'y a pas de fondement ethnique ou religieux à ce mouvement, comme nous le voyons dans d'autres parties du monde", estime-t-il.
Le gouvernement français, "choqué" par la couverture des violences dans les banlieues par certains médias étrangers, a lancé le 14 novembre dernier une offensive de charme auprès de la presse internationale.
Le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé avait tenu une conférence de presse au Centre d'accueil de la presse étrangère (Cape). Les ministres ont multiplié les entretiens avec les télévisions étrangères. -Associated Press-


28 Novembre 2005
Villepin demande un hébergement stable pour les SDF actifs

Dominique de Villepin en visite, le dimanche 27 Novembre, auprès des sans-abri accueillis à la cité André-Jacomet, dans le XVIIIe arrondissement de Paris,
demande au Samu social -le 115- de proposer un hébergement stable et une durée minimale d'un mois pour les personnes qui sont sans toit
et qui ont un contrat de travail et sont confrontées à une difficulté spécifique pour se rendre à leur travail»


19 Novembre 2005
Dominique de Villepin en hausse
Le Premier ministre Dominique de Villepin se sort bien de la crise des banlieues selon un sondage Ifop publié par le Journal du Dimanche.
Le chef du gouvernement gagne ainsi cinq points de popularité par rapport à une précédente enquête réalisée en octobre.
Sur 1.859 personnes interrogées du 9 au 18 novembre, pendant la décrue des violences urbaines qui ont éclaté fin octobre, Dominique de Villepin recueille 53% de bonnes opinions
au lieu de 48% dans la précédente enquête, 44% des sondés se disant mécontents du Premier ministre.


6 Novembre 2005

Crise des banlieues:
Chirac donne priorité au rétablissement de la sécurité et de l'ordre public.
Dominique de Villepin a lancé "un appel solennel à la responsabilité de tous",
en annonçant un renforcement des forces de sécurité
"partout sur le territoire où cela est nécessaire".
pour plus de détails, cliquez sur la photo

1er Novembre 2005
A la veille d'une visite officielle au Canada, il paraît judicieux de connaitre la perception de l'action du premier ministre français de l'autre côté de l'Atlantique:
Fait exceptionnel, le premier ministre français prendra la parole devant les membres de l'Assemblée nationale du Québec*.
Villepin après cinq mois à Matignon
Pour longtemps encore, le premier ministre français restera l'homme du 14 février 2003. Ce jour-là, à quelques semaines du débarquement anglo-américain en Irak, Dominique de Villepin prononce devant le Conseil de sécurité de l'ONU un discours grave et lyrique à la fois qui se termine, chose totalement inhabituelle au Conseil de sécurité, par des applaudissements nourris de l'assistance.
Jusque-là, il n'était, comme d'autres dans le passé, qu'un haut fonctionnaire nommé ministre par le bon vouloir du Prince. Après son discours à l'ONU, et même s'il n'a encore jamais daigné se soumettre au suffrage universel, le voilà propulsé parmi les poids lourds de la droite française. Et lorsque, après l'été 2004, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin plonge dans des abîmes d'impopularité, il apparaît comme la seule solution de rechange face à Nicolas Sarkozy, ennemi déclaré de Chirac.Entre-temps, les électeurs et téléspectateurs auront remarqué que M. de Villepin est, dans la plus pure tradition française, un passionné de littérature, auteur de trois livres, dont un gros ouvrage sur les Cent Jours de Napoléon, et un autre encore plus gros sur la poésie, Éloge des voleurs de feu. Et qu'il fréquente des intellectuels de gauche.Au lendemain du référendum-catastrophe du 29 mai dernier sur l'Europe, Raffarin est renvoyé dans ses foyers poitevins. Tel que prévu, Dominique de Villepin est préféré à Nicolas Sarkozy, traître à la Chiraquie. Le seul choix possible pour un président au plus bas dans les sondages. Et en même temps, chacun se demande avec un peu de scepticisme comment va se comporter dans une France en crise- 10 % de chômage, désaffection vis-à-vis des politiques- un personnage flamboyant qui vit dans le souvenir de Bonaparte et la fréquentation assidue des grands poètes, mais ne s'est jamais présenté à une élection, fût-elle municipale.
Réponse après cinq petits mois: vu les circonstances plus que difficiles, on peut dire que Dominique de Villepin a réussi jusqu'ici un parcours à peu près sans faute.
Arrivé au pouvoir en pleine débâcle, le nouveau premier ministre, si l'on en croit les nombreux sondages, n'a même pas bénéficié de l'habituel état de grâce saluant le nouvel arrivant. Mais, au fil des semaines et des mois, il semble qu'il ait réussi à imposer son image, car sa cote de popularité a nettement augmenté: 48 % de satisfaits, dimanche dernier. Sans être exceptionnelle, elle dépasse en tout cas largement celle du président Chirac. D'autres sondages, concernant la présidentielle de mai 2007, montrent que le premier ministre, s'il reste très loin de Sarkozy, grandissime favori, est le seul à droite à pouvoir lui disputer le trône.
Contrairement aux prédictions, Villepin a de fait réussi son entrée en matière: son discours de politique générale du début juin, loin de se perdre dans les envolées lyriques, s'est concentré sur ce qui est pratiquement le seul sujet de préoccupation des Français: le chômage à 10 %. Avec notamment une mesure visant à contourner la rigidité des lois du travail et à faciliter l'embauche dans les entreprises de moins de 20 salariés. Ces «contrats nouvelle embauche», dénoncés par les syndicats mais sans véhémence, auraient-ils déjà porté leurs fruits? En tout cas, le nombre de chômeurs vient de baisser d'environ 1 % par mois depuis quatre mois.
En même temps qu'il introduisait cette «flexibilité» sur le marché du travail, Dominique de Villepin prenait soin de réaffirmer son attachement au « modèle social français», face à un Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement, qui n'a que le mot de «rupture» (libérale) à la bouche.
«Les ruptures, il faut s'en méfier, dit Villepin, la dernière en date, celle de la Révolution française, a produit un bain de sang.»
L'actuel premier ministre, qui rencontre une étonnante indulgence dans les milieux de gauche, se poserait-il en dernier rempart contre l'«ultralibéralisme» de Sarkozy? Le chemin est long d'ici à la présidentielle du printemps 2007. Mais il se trouve ces jours-ci des électeurs de gauche patentés- et désorientés- pour vous dire: «Je crois que je voterai Villepin dès le premier tour... pour bloquer Sarkozy...»
Feuilleton à suivre.

Louis-Bernard Robitaille, collaboration spéciale, La Presse, Paris
* Le premier ministre a décidé de reporter son voyage au dernier moment pour mobiliser l'ensemble du gouvernement sur la situation dans certaines banlieues sensibles.


28 Octobre 2005
Dominique de Villepin veut «amplifier» la baisse du chômage
Le premier ministre s'est félicité lors de son passage à Dijon de la baisse du chômage en septembre, ajoutant qu'il souhaite «accélérer» le «mouvement continu» de réduction du nombre de demandeurs d'emploi enregistré depuis juin. Le CNE et le Cirma sont de véritables «contrats de confiance» entre employeurs et salariés: la signature de 100 000 CNE en août et septembre montre que «les mentalités sont en train d'évoluer»

6 Octobre 2005

Dominique de Villepin affirme sa dimension sociale
Le Premier ministre, qui était l'invité de la nouvelle émission de France2, "A vous de juger", a déclaré que les discussions avec les partenaires sociaux porteraient sur la "sécurisation des parcours professionnels", la "réduction des inégalités" et le moyen de "mieux récompenser le travail".
Il a insisté sur la nécessité de "ne pas casser" le modèle social français.

Villepin favoris des jeunes
L'ancien ministre de l'Education Jack Lang et le Premier ministre sont les personnalités préférées des jeunes parmi les candidats potentiels à la prochaine présidentielle,
selon un sondage Ifop réalisé pour l'Etudiant*.


Dominique de Villepin est considéré comme la personnalité de droite la plus proche des préoccupations des jeunes (34%). Le Premier ministre devance de cinq points le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy (29%), suivi, nettement derrière, de François Bayrou et Philippe de Villiers (18% et 12%).
Un projet pour les jeunes générations
Dominique de Villepin arrive également en tête (37%) des personnalités de droite capables de porter
un projet pour les jeunes générations, devançant à nouveau Nicolas Sarkozy (30%),
François Bayrou (15%) et Philippe de Villiers (10%).
Nul doute que la publication de cette enquête sera appréciée au moment ou Dominique de Villepin vient juste de rappeler la détermination et la solidarité du gouvernement pour un traitement ferme mais juste et respectueux des récents troubles dans certaines banlieues sensibles.

(1) Le sondage a été réalisé du 29 septembre au 12 octobre par téléphone auprès d'un échantillon de 527 personnes représentatif de la population française âgée de 15 à 25 ans (méthode des quotas).


Villepin remonte le vent

Dominique de Villepin recevant le secrétaire du syndicat CGT, Bernard Thibault
(Photo : premier-ministre.gouv.fr)

Contrat nouvelle embauche, pouvoir d’achat, et surtout grèves de la SNCM… Contre les pronostics, Dominique de Villepin semble surmonter la tempête d’automne.

L’automne, que l’on nous annonçait chaud, n’est-il pas, au bout de trois semaines de crises sociales larvées, en train de se radoucir ? Le jeudi 13 octobre, Dominique de Villepin, après avoir poliment écouté le diagnostic sévère de l’économiste Michel Didier sur l’état de la France devant un parterre de patrons réunis par Rexecode, était tout heureux d’annoncer son premier succès politique incontestable depuis sa nomination : la reprise du travail, votée à une très large majorité à la SNCM. Après vingt-quatre jours de grève, le Pascal-Paoli quittait le lendemain le port de Marseille pour Bastia, sans que le gouvernement n’ait rien cédé sur le principe de la privatisation.
La partie était loin d’être gagnée d’avance. Quelques semaines plus tôt, le gouvernement avait annoncé son intention, après un appel d’offres, de céder les actions de la compagnie en déconfiture à un investisseur privé, Walter Butler. Celui-ci se faisait fort de la redresser en réduisant les effectifs de 400 personnes et en y introduisant des méthodes de gestion que l’entreprise publique refusait depuis des années, survivant à coups de subventions.
Cette décision, préparée par huit réunions successives tenues sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, devait donner lieu à un scénario à rebondissements où l’autorité du gouvernement, et donc du premier ministre, fut constamment mise à l’épreuve : grève et agression des marins contre les passagers algériens qui devaient regagner leur pays, détournement du Pascal-Paoli par des marins du Syndicat des travailleurs corses, paralysie du port de Marseille, violences à Bastia, y compris un attentat contre la préfecture… Le tout ponctué de négociations marathons, d’abord menées par le préfet de région, puis directement par Thierry Breton, représentant l’État actionnaire, et Dominique Perben, ministre des Transports.
Difficile de prévoir quelle serait la sortie de crise. Tantôt, le gouvernement donnait l’impression de revenir en arrière en acceptant, par exemple, de ne plus privatiser la société à 100 % mais d’en conserver le quart du capital et d’en réserver 9 % au personnel de manière à constituer une minorité de blocage.
Une longue suite de signaux contradictoires.
Tantôt, au contraire, il manifestait sa fermeté, faisant dégager par la police les quais du port bloqués par les dockers ou envoyant un commando de gendarmes héliporté reprendre le Pascal-Paoli. Le lendemain, la libération des mutins avait toutes les apparences d’un nouveau signe de faiblesse.
Cette suite de signaux contradictoires pouvait passer aux yeux des non-initiés pour de l’incohérence et donner libre cours aux pires hypothèses sur les intentions réelles du gouvernement. Les concessions de l’État et l’intransigeance des syndicats ne signifiaient-elles pas que l’on s’acheminait vers un dépôt de bilan dont les indépendantistes corses seraient seuls à tirer parti, reprenant la société avec des capitaux “venus du maquis” ? Jean-Guy Talamoni lui-même semblait y croire.
Ce que l’observateur extérieur ne pouvait que difficilement percevoir, c’était la partie qui se jouait entre le gouvernement et la CGT – la CGT nationale et la CGT marseillaise – et entre la CGT et le Syndicat des travailleurs corses. Pressé par Bruxelles de normaliser la situation d’une société concurrentielle, l’État devait naviguer entre un enchevêtrement de luttes d’influence à l’intérieur et entre les syndicats pour finir par faire prévaloir la seule solution viable et honorable pour la SNCM : sa privatisation aux mains d’un investisseur, Walter Butler, et d’un opérateur, la Connex, dont le professionnalisme n’était pas contesté.
“L’hypothèse corse” évoquée dans nos colonnes a finalement servi d’épouvantail pour accélérer le règlement de la crise. C’est face à cette menace que la CGT locale a fini par recommander la reprise du travail « pour éviter le dépôt de bilan », selon le curieux libellé des bulletins de vote du référendum. Celui-ci, techniquement inéluctable si la grève continuait, se serait traduit par l’envoi de 2 400 lettres de licenciement, de quoi faire réfléchir même les syndicalistes les plus endurcis.
La CGT locale abandonnait donc son exigence du maintien de l’État à 100 % dans le capital tandis que ce dernier consentait certes à rester pour un quart, mais pour une durée limitée dans le temps, laissant présager pour l’avenir une solution 100 % privée. Le principe des quatre cents licenciements est maintenu
mais l’État s’est engagé à ne pas procéder à des licenciements secs.
La mise en œuvre de ce plan suppose que soient franchies quelques étapes délicates (lire page de droite). Mais c’est finalement vers un schéma très proche du projet initial du gouvernement que l’on s’achemine.
Restait une inconnue pour porter un jugement sur l’action de Dominique de Villepin : la signification de la photo du premier ministre en compagnie de Bernard Thibault, prise à Matignon le 28 septembre. Quel marché avaient passé le premier ministre et le secrétaire général de la CGT pour que le second fasse rentrer ses camarades marseillais dans le rang ?
Cette victoire apparente de l’État ne cachait-elle pas une capitulation lourde de conséquences pour l’avenir ? En d’autres termes, le gouvernement n’allait-il pas renoncer à l’augmentation de capital d’EDF sur le marché pour faire passer la privatisation de la SNCM ?
Une déclaration ambiguë du premier ministre affirmant que rien n’était encore décidé pour la mise sur le marché des actions de l’électricien pouvait semer le doute. Depuis, Thierry Breton a dissipé ce soupçon, faisant même part de son intention d’accélérer le mouvement. Les derniers obstacles juridiques à l’entrée en Bourse de 15 % du capital d’EDF sont en train d’être levés. Seules de sérieuses perturbations sur les marchés sont en mesure d’empêcher que cette privatisation partielle ait lieu d’ici la fin de l’année. Le premier ministre a pour sa part déclaré sur Europe 1 dès le dénouement de la crise de la SNCM : « Je souhaite que cela puisse se faire le plus rapidement possible. »
Après cette déclaration, l’immortalisation de la rencontre de Dominique de Villepin et de Bernard Thibault apparaît moins comme le prélude au renoncement de l’État que comme une consécration de ce modèle social français auquel le premier ministre se dit si attaché : au moins depuis mai 1968, il repose sur la cogestion des crises sociales entre le gouvernement et le syndicat d’inspiration communiste. En posant ensemble, chacun s’affirmait comme le patron vis-à-vis de ses propres troupes plus que comme le féal ou l’obligé de l’autre.
Au cours de cet automne social, Dominique de Villepin a souvent donné l’impression de louvoyer entre des objectifs contradictoires avec des méthodes antinomiques : difficile de comprendre du premier coup l’objectif de croissance sociale qui prétend faire la part égale entre l’efficacité économique et l’équité. Agaçante aussi cette méthode réaffirmée par le premier ministre : « Pour garder un cap il faut beaucoup de détermination et de dialogue. » Comment ne pas craindre que ceci conduise à des « réformes bancales » et à des « prudences hypocrites », dénoncées par Nicolas Sarkozy la semaine dernière devant les patrons de l’association Croissance Plus ? Comment ne pas craindre une impasse ?
Reste que le premier ministre, arrivé aux affaires après le cinglant échec du référendum dans une conjoncture économique difficile, doit faire face à des vents contraires. Tous les marins savent qu’il faut alors louvoyer. Force est de reconnaître que ni la manifestation nationale du 4 octobre ni la grève de la SNCM n’ont soulevé de vagues suffisamment fortes pour faire changer le premier ministre de cap, encore moins pour le faire chavirer. Il avance lentement certes, mais il avance.



David Victoroff


17 Septembre 2005

Dominique de Villepin
à la tribune de l'ONU
le 15 Septembre 2005
De retour de New-York
Dominique de Villepin est "chaleureusement" félicité à l'Elysée


De retour du sommet de l'Onu, Dominique de Villepin s'est rendu à l'Elysée, où Jacques Chirac l'a "chaleureusement" félicité pour sa prestation new-yorkaise, déclare le porte-parole de la présidence de la République.
"Le président de la République a chaleureusement félicité le Premier ministre et s'est réjoui que celui-ci ait porté haut la voix de la France", a souligné Jérôme Bonnafont. Dominique de Villepin, qui a conduit la délégation française à New York en remplacement de Jacques Chirac, soumis à un repos strict après l'accident vasculaire dont il a été victime le 2 septembre, a rendu compte au chef de l'Etat des travaux du sommet des Nations unies et des contacts qu'il a eus pendant son séjour.
Jacques Chirac "a exprimé sa satisfaction devant les résultats de ce sommet, qui a permis des progrès significatifs dans la mobilisation pour le développement", a rapporté Jérôme Bonnafont. "Il a souligné que la France restait en initiative en particulier pour mettre en oeuvre le projet de prélèvement de solidarité sur les billets d'avion, ainsi que pour la réalisation de réformes comme la création du Conseil des droits de l'homme et celle de l'Organisation des Nations unies pour l'environnement", a poursuivi le porte-parole de l'Elysée. Le chef de l'Etat "a insisté pour que la mobilisation internationale contre la grippe aviaire s'intensifie et pour que la France reste en première ligne à cet égard", a ajouté son porte-parole.
Le déplacement de Dominique de Villepin à New York lui a permis de conforter sa stature de présidentiable et de "dauphin" de Jacques Chirac.

Villepin salué pour son "sens de l'Etat",
Sarkozy pour sa capacité à "réformer"


Dominique De Villepin (g) et Nicolas Sarkozy (d) des journées Parlementaires de l'UMP,
le 19 septembre 2005 à Evian-Les-Bains © AFP Martin Bureau PARIS (AFP)


Dominique de Villepin est avant tout remarqué pour "son sens de l'Etat" tandis que Nicolas Sarkozy retient l'attention pour sa capacité à "réformer le pays", selon un sondage CSA/Aujourd'hui en France/Le Parisien paru le 20 Septembre 2005 *. Le qualificatif "a le sens de l'Etat" s'applique bien au Premier ministre pour 75% des Français et au ministre de l'Intérieur pour 67% d'entre eux. M. de Villepin apparaît aussi comme "sympathique" aux yeux de 74% des sondés contre 55% pour son rival Nicolas Sarkozy. M. de Villepin est perçu en revanche comme "capable de réformer le pays" par 39% des sondés seulement, contre 56% pour le président de l'UMP.

Dominique De Villepin (d) et Nicolas Sarkozy (g) à l'Assemblée Nationale

M. Sarkozy devance
également M. Villepin sur les qualificatifs "courageux" (76% contre 72%), "compétent" (68% contre 65%), "sait où il va" (74% contre 61%), "à la hauteur des événements" (58% contre 54%) ou "fait ce qu'il dit" (61% contre 51%). Une majorité de personnes interrogées jugent que les deux leaders ne sont pas "assez à l'écoute des Français" (57% pour Villepin, 55% pour Sarkozy. Globalement, le ministre de l'Intérieur ferait "un bon président" pour 39% des Français et le Premier ministre pour 35% d'entre eux. 55% - taux identique pour tous deux - considèrent cependant qu'ils ne feraient pas "un bon président", selon cette enquête.


Sondage réalisé par téléphone les 14 et 15 septembre 2005 auprès d'un échantillon national représentatif de 1.003 personnes
âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


Pour la 1ère fois en France, un Premier Ministre anime, seul,
une émission de radio pour dialoguer avec les français.

Réecoutez l'intervention de Mr de Villepin sur RMC

"Un rendez-vous comme celui-ci, c'est un grand rendez-vous pour la démocratie", a-t-il confié en fin d'émission.
"Etre à l'écoute, entendre, pouvoir communiquer directement, pouvoir revenir sur certaines certitudes que l'on a, se remettre en cause, faire humilité, c'est un grand moment pour moi. Et je souhaite qu'on puisse le renouveler"
.
"Le renouveler?Dans six mois?", a proposé Jean-Jacques Bourdin. "Allez!", a répondu Dominique de Villepin.
Rendez-vous à la mi-mars sur RMC...

Villepin anime sa libre antenne à la radio
Sur tous les sujets de la vie quotidienne - carburants, emploi, impôts, santé - Dominique de Villepin a voulu montrer ce matin qu'il était à l'écoute des préoccupations des Français tout en se démarquant
de son rival, Nicolas Sarkozy.

AFP- Pendant une heure, le Premier ministre a joué sur RMC les animateurs, donnant la parole à une quinzaine d'auditeurs et s'efforçant de leur répondre avec pragmatisme. Sur le sujet le plus brûlant, le prix de l'essence à la pompe, objet de plusieurs questions, Dominique de Villepin a promis d'«apporter des réponses» pour les agriculteurs, marins-pêcheurs et taxis de «façon à leur permettre de passer ce cap difficile». Le Premier ministre devrait faire des annonces en faveur des agriculteurs mardi au salon de l'élevage SPACE à Rennes. Le ministre des Transports Dominique Perben doit aussi rencontrer mardi les transporteurs routiers. Dominique de Villepin, qui avait promis en août de restituer aux Français les plus défavorisés et aux professions les plus touchées le surplus fiscal lié au renchérissement du pétrole, a en revanche déjà averti que ce gain ne serait pas «considérable».
Le chef du gouvernement - qui a fêté jeudi ses 100 jours à Matignon - s'est prêté, plus largement, à toutes les questions sur le prix des médicaments, le prélèvement de l'impôt à la source, le mariage homosexuel ou l'interdiction du tabac dans les lieux publics. A la veille de son départ pour New York, où il doit représenter à l'ONU le président Jacques Chirac empêché par des problèmes de santé, et renouer ainsi avec la politique internationale, il a voulu afficher son souci des préoccupations quotidiennes des Français. «Seul un emploi du temps très serré me fait rouler en voiture, car sinon j'adore les transports en commun et j'adore marcher», a-t-il par exemple répondu à un auditeur qui lui demandait comment il s'était rendu dans les studios de RMC. Dominique de Villepin a confirmé que le gouvernement «réfléchissait» à l'instauration d'un forfait d'un euro par boîte de médicaments, évoqué dans la presse, mais a souligné qu'aucune «mesure n'était encore arrêtée». S'il s'est montré réticent sur l'idée d'un «mariage» homosexuel, il a jugé «tout à fait légitime» que des «aménagements» soient apportés au Pacte civil de solidarité (PACS).
Sur nombre de sujets, Dominique de Villepin a affiché aussi sa distance avec le président de l'UMP et ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui multiplie propositions et pistes de réflexion dans la perspective de 2007. Tout en affirmant examiner «très sérieusement» l'idée d'un prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, suggérée par Nicolas Sarkozy, il s'est montré très réservé sur «ce vieux serpent de mer de la politique» qui «pose des problèmes pratiques». Le président de l'UMP affirmait-il mercredi, dans un discours digne d'un candidat à la présidentielle, que le retour au plein emploi est possible «en dix ans» ? Avec «un peu de chance et un peu de croissance, il n'y a pas de raison d'attendre dix ans», a renchéri le premier ministre.
Sans rejeter explicitement les primaires que Nicolas Sarkozy veut organiser, en janvier 2007, pour désigner le candidat UMP à la présidentielle, il a estimé que cette élection, «c'est d'abord la rencontre entre un homme et un peuple».

31 Mai 2005: Dominique de Villepin est nommé 1er ministre

Toute l'Actu de Dominique de Villepin
sur le Site Officiel du Premier Ministre


& Portail du gouvernement français


Villepin: for his profile and a biography in english, click on the flag...
News about de Villepin's policy on unofficial Villepin.blogspot
A relevant article about Villepin's "World-Vision" written in 2004 by an iranian author, Amir Taheri

Septembre 2005:
le cap des 100 jours
pour le gouvernement Villepin:
* Le lancement du plan de croissance sociale le 1er Septembre;
* Dominique de Villepin préside exceptionnellement
le Conseil des ministres du 7 Septembre;
De Villepin croise Bush à l'AG de l'ONU
* Il remplace, à partir du Mardi 13, le président Chirac encore convalescent,
au sommet de l'ONU
à New-York,
et y porte le message de la France devant le monde.

Qui ferait un bon candidat pour la droite à l'élection présidentielle de 2007 ?
De Villepin lors de l'université d'été  de l'UMP en Septembre 2005 à La Baule, photo Franck Perry/AFP
Dominique de Villepin s'affirme...

cliquez pour lire toute l'enquête


Suivez ici l'évolution de la côte de popularité de


Mr de Villepin

-source SOFRES-


Le 1er quotidien en ligne de l'actu politique


Il ne lui aura pas fallu 100 jours pour séduire beaucoup de français:
Le bel été de Dominique de Villepin

par Guillaume Tabard
(Le Figaro du 8 Août 2005)
Deux semaines après sa nomination à Matignon, Dominique de Villepin accueillait avec une sérénité presque satisfaite la réserve des Français à son égard : «Avec un état de grâce, soit on se croit tout permis, et on fait des bêtises ; soit on croit avoir tout le temps devant soi, et on ne fait rien.» En agissant vite – deux mois entre l'annonce du contrat nouvelle embauche et la publication des décrets au JO – mais prudemment – de nombreux freins à l'embauche demeurent –, le nouveau chef du gouvernement a voulu éviter les deux écueils. Résultat, sa côte de popularité enregistre aujourd'hui une réelle embellie : + 11 points dans la dernière enquête Ipsos-Le Point, + 9 dans le dernier baromètre TNS-Sofres-Figaro magazine. Certes, les 48% de confiance mesurés dans ce dernier sondage restent loin des 68% d'Edouard Balladur, 57% d'Alain Juppé ou 64% de Jean-Pierre Raffarin, obtenus à une échéance équivalente.
La progression n'en est pas moins spectaculaire. Qu'un premier ministre nommé par Jacques Chirac s'installe dans le peloton de tête des responsables politiques, deux mois seulement après le cuisant échec au référendum sur la Constitution européenne, est en soi une prouesse. Pour le compte de Chirac, Dominique de Villepin a trop méticuleusement analysé les emballées médiatiques autour d'Edouard Balladur, Lionel Jospin et Nicolas Sarkozy pour succomber à l'ivresse d'une poussée sondagière. Mais il sait la part de la psychologie dans le succès en politique. Son crédit dans l'opinion est donc une condition non suffisante mais nécessaire s'il veut «récréer les conditions de la confiance» en cent jours, comme il en a affiché l'ambition.
Pour Dominique de Villepin, cette hausse dans les sondages s'explique notamment par un triple contraste.

Un contraste avec son prédécesseur, d'abord. Avec le temps, le bilan de Jean-Pierre Raffarin sera réévalué à sa juste mesure. Mais après plus de trois ans à Matignon, le futur sénateur de la Vienne achevait de payer la facture de réformes courageuses, donc impopulaires. Comme tout nouvel arrivant, Villepin jouit d'une fraîcheur et d'une détermination intactes. L'opinion y est sensible.
Un contraste avec lui-même, ensuite. En mai, c'est l'homme de la dissolution que les députés voyaient arriver ; c'est l'homme du discours à l'ONU que les Français recevaient pour s'occuper de leur vie quotidienne ; c'est le chantre du «modèle français» que les milieux économiques accueillaient. Dès son arrivée, Villepin a renoncé (partiellement et provisoirement) à sa grandiloquence familière ; il a choyé les parlementaires, passés du scepticisme à la bienveillance ; il s'est attaqué, presque exclusivement, à la question du chômage, celle qui touche les Français au plus près ; en tenant bon sur les deux ans d'essai du CNE, la question des seuils dans les entreprises ou le renforcement des contrôles, il a commencé de toucher à quelques tabous. Pour l'électorat de la majorité, la surprise est bonne.
Un contraste avec le président de la République, enfin. Contrairement à Nicolas Sarkozy, qui entend incarner la rupture avec les années Chirac, le nouveau premier ministre apparaît comme l'héritier naturel du chef de l'Etat. Mais là où le 14 Juillet a trahi un Jacques Chirac cloué au sol par la défaite du 29 mai, deux mois à Matignon ont révélé un premier ministre volant de ses propres ailes. Au point que l'enjeu à droite n'est plus la guerre Chirac-Sarkozy, mais déjà le match Villepin-Sarkozy.
En accordant du crédit au premier, tout en attribuant simultanément un nouveau bonus au second – qui garde pour l'heure un clair avantage en terme de popularité –, les Français semblent avoir désigné les acteurs de 2007.



13 Juin 2005: "Villepin au banc d'essai"



Il est entré dans l'arène politique par la porte de l'Europe:
D. De Villepin lance sa campagne européenne pour donner un second souffle au quinquennat de J.Chirac

4 Avril 2005- Il y a six mois, Dominique de Villepin en était convaincu : il était le prochain. Il touchait au but : il serait le premier ministre qui mènerait la campagne référendaire pour la ratification de la Constitution européenne. Il serait celui censé incarner ce fameux «second souffle» du quinquennat. Celui qui rallierait derrière son panache blanc les hésitants, les râleurs et les blasés qui viennent grossir aujourd'hui, jour après jour, le camp du non. Contraint par le chef de l'État à patienter encore, le ministre de l'Intérieur a cependant l'intention, comme d'ailleurs d'autres prétendants à Matignon comme Michèle Alliot-Marie – qui a annulé ses déplacements à l'étranger – de s'investir pleinement dans la campagne. Par conviction tout d'abord. Mais aussi parce qu'il a bien compris que Jacques Chirac jugera les uns et les autres sur leur degré d'engagement dans cette bataille décisive. Le ministre de l'Intérieur est donc décidé à mener une «campagne positive et non pas qui consiste à démolir le non». «Il pourra délivrer, comme le souligne Frédéric de Saint-Sernin, secrétaire d'État à l'Aménagement du Territoire et cousin du ministre, «un message un peu charnel et rendre un peu de fierté aux Français dans le cadre européen». Pour y parvenir, le ministre de l'Intérieur entend multiplier les interventions dans les médias, faire des déplacements en province, mais aussi s'appuyer sur la parution, le 12 avril prochain, chez Plon, d'un livre, L'Homme européen qu'il a écrit avec l'Espagnol Jorge Semprun. Drôle de tandem que celui constitué par un gaulliste exalté et un militant de gauche convaincu ? Alors que certains regrettent que Villepin «donne des gages aux people et à l'intelligentsia de gauche» et craignent un effet comparable à celui de la couverture de «Paris-Match» avec Hollande et Sarkozy côte à côte, le ministre balaie l'objection d'un revers de la main. «Semprun est un ami, une conscience européenne qui a traversé le siècle et qui a participé au questionnement intellectuel de ce siècle. Nous avons rédigé une introduction et une conclusion communes, il n'y a aucun risque de confusion.» Dans la morosité ambiante du camp du oui, Villepin se veut optimiste. Convaincu que le XXIe siècle doit être le grand siècle européen, il estime que «la campagne pour la Constitution s'appuie sur des fondations solides: l'intérêt de la France et celui de l'Europe» et s'agace qu'aujourd'hui les partisans du non «se présentent en protecteurs en désignant ceux du oui comme acceptant, les bras ballants, les évolutions du monde. C'est tout le contraire», s'écrie-t-il, «le oui nous protège et apporte des garanties. Si le non passe, là, en revanche, on ira vers une vaste zone de libre-échange!» Estimant normal que les Français se posent des questions («nous sommes tous soumis à la question»), il ajoute comme une mise en garde : «si le non l'emporte, bonjour l'effet quand on verra tous ses partisans autour d'une table: Villiers, Fabius, Le Pen, Buffet!».
Le Figaro du 4 Avril 2005

"Villepin ne doute pas qu’en devenant Premier ministre il entrerait du même coup dans la catégorie des présidentiables. Comme de nombreux chiraquiens, il pense que Chirac ne sera pas en mesure de se représenter en 2007. Pas question pour autant de laisser le champ libre au traître… Devant ses interlocuteurs, Villepin assure que 2007 sera une réplique de 1995: avec Sarkozy dans le rôle de Balladur et lui-même dans celui de Chirac. A l’entendre, le président de l’UMP incarne la droite américaine, libérale et communautariste: son actuelle popularité serait largement illusoire. Lui se présente au contraire en digne héritier du général de Gaulle, soucieux de dépasser les clivages."
Extraits du NouvelObs du 7 Avril 2005

31 Mars 2005
Le Dossier du Point

Villepin et l'Europe
Avec Dominique de Villepin, l'action ne va pas sans les mots. Il publie chez Plon, le 12 avril, une réflexion croisée sur l'Europe avec Jorge Semprun. Le gaulliste habité par Victor Hugo et le militant de gauche exégète de Heidegger se rejoignent pour défendre l'Europe par des voies et des histoires différentes. Ils ont écrit ensemble l'introduction et la conclusion de « L'homme européen », qui ne consacre qu'un chapitre à la Constitution.
2007 : Villepin candidat sur l'Internet

Si Dominique de Villepin, que l'on sache, n'a pas encore annoncé sa candidature à la présidentielle, certains l'anticipent. Depuis un an, il est possible, sur le site Internet Villepin2007.org, de tout savoir sur l'homme, ses livres, son action à la tête du Quai d'Orsay et aujourd'hui Place Beauvau. Jean-Michel Druart, son concepteur, propriétaire du nom de domaine, affiche la couleur : « Dominique de Villepin est l'héritier spirituel et naturel de Chirac. C'est le seul homme qui a l'envergure pour lui succéder », plaide ce Franco-Libanais.
Le site ne se veut pas un comité de soutien, mais pourrait servir de rampe de lancement à une éventuelle candidature. Car, aujourd'hui, aucun candidat ne peut se passer d'un site Internet pour appuyer sa démarche présidentielle.
Traité essentiellement sous l'angle de la politique internationale, celui-ci ne s'est pas créé à l'initiative du ministre de l'Intérieur.
Néanmoins, Druart, persuadé qu'un jour, « en 2007 ou 2012, Villepin aura un rendez-vous avec la France et les Français », assure l'avoir mis au courant, « en envoyant un mail à son père », l'ancien sénateur Xavier de Villepin. Et ce « broker spécialisé sur le marché des changes » d'assurer ne s'être heurté à aucun feu rouge :
« J'ai plutôt reçu un message indiquant qu'on avait pris bonne note. »

par Carl Meeus

D'autres liens pour connaitre Dominique de Villepin
Si nous fûmes parmi les tous premiers à vouloir véhiculer l'image et une meilleure connaissance du nouveau premier ministre de la République française, nous ne sommes fort heureusement pas les seuls!
Ainsi, pourrez-vous utilement consulter
"Villepin Blog" davantage tourné vers l'Actu du Premier Ministre ainsi que la fiche de synthèse plus générale
qui lui est dédiée dans l'encyclopédie Wikipedia.
Parmi les blogs qui attirent de plus en plus les médias, une mention spéciale à celui-ci:
"Villepin, ministre, poète, aristocrate"
pour son approche multi-dimensionnelle.
Vous pourrez aussi parcourir le Blog "Galouzeau, président de la République en 2007" tout comme un certain de-villepin.org apparu en Juin 2005...
Le Blog "La plume et l'épée" aborde sans polémiques inutiles les "rapports" Villepin/Sarkozy et le blog "tout sur Dominique de Villepin" émane sans doute
d'une des nombreuses admiratrices du premier ministre... Il est également possible de vous exprimer directement sur Mr de Villepin via un
Forum de soutien.

Par contre, Villepin2007 conçu sur le modèle d'un Blog personnel, tourné vers la présidentielle de 2007, semble désormais accessible de façon codée.
Villepin, le renouveau du Gaullisme, est un blog qui énonce clairement sa détermination pour promouvoir l'image de Mr de Villepin et propose de nombreux liens.
Enfin, le blog 2Villepin s'emploie à mettre l'accent sur le soutien des jeunes à Dominique de Villepin



Le 1er quotidien en ligne de l'actu politique

Nous contacter?

email/courriel:

21 Septembre 2004

Dominique De Villepin,
invité de France Europe Express
sur France 3
Jeudi 27 Janvier 2005


Ministre de l'intérieur et invité de
"100 minutes pour convaincre" sur France 2
Jeudi 6 Octobre 2005

Le Premier ministre, premier invité de
"A vous de juger" (ici en compagnie d'Arlette Chabot)


Dominique de Villepin invité à l'ESCP-EAP le 18 Mai 2005
Tribunes, association étudiante de l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP-EAP) créée en 1970 par Jean-Pierre Raffarin, organise des conférences avec des personnalités de la vie politique, économique et culturelle au sein de l'ESCP-EAP.
Pour assister à cette conférence, il est nécessaire de prendre contact avec l'association

Contact email/courriel:


Edito

Alors qu'au Printemps 2004, Dominique de Villepin présentait la particularité de n'avoir aucun mandat d'élu de la République Française, il a été nommé Ministre de l'Intérieur après son passage remarqué comme Ministre des Affaires étrangères durant près de deux ans.
Depuis Février 2003, il s'est taillé une solide réputation et même une certaine popularité, tant en France que dans le monde, lors de la défense de la position de la France face à la politique américaine qui a conduit à la guerre en Irak.
Il est peu probable que Jacques Chirac cherche à solliciter un troisième mandat de Président de la République et la nécessité de se trouver un héritier va progressivement se faire plus pressante.Penser qu'il pliera face à l'appétit d'un Nicolas Sarkozy qui commença à faire feu de tout bois pour acquérir une notoriété sur la scène internationale à partir du ministère des finances, c'est sans doute mal connaitre le Président en exercice...
L'homme est à la fois fidèle et combatif mais il sait aussi faire preuve d'un sens de la rancune tenace; alors, à environ trois ans de la prochaine échéance présidentielle, mieux vaut préparer dans la sérénité une succession avec celui qui semble aujourd'hui le plus proche et digne héritier de la pensée et de l'action gaullistes.
S'il est bien sûr trop tôt pour parler de comité de soutien à la candidature de Mr De Villepin aux présidentielles de 2007, notre démarche a d'abord pour objectif de vous aider à mieux connaitre cette personnalité qui ne peut pas laisser indifférent et qui aura sans doute un jour ou l'autre, en 2007 ou 2012, un rendez-vous avec la France et les français...
Sa "promotion" comme premier ministre au printemps 2005 l'engage sans doute dans une voie...républicaine vers ces échéances!
Voilà qui mérite bien un site-web pour mettre en relief la dimension présidentielle de cette personnalité politique hors du commun.

Jean-Michel Druart


Dominique De Villepin et la relation franco-libanaise


Paris veut intensifier la coopération entre France et Liban

"L'amitié entre nos deux pays est très ancienne et vous savez à quel point la France soutient les efforts du gouvernement libanais dans cette période difficile", a déclaré le Premier ministre français, qui recevait à Matignon son homologue libanais, Fouad Siniora Photo © Reuters

Dominique de Villepin a affirmé la volonté de la France d'intensifier sa coopération avec le Liban.
PARIS, 18 Oct.2005-
"Nous souhaitons bien sûr nous mobiliser pour aider le Liban sur le plan économique, pour préparer la conférence internationale des amis du Liban, nous souhaitons qu'elle puisse se tenir le plus rapidement possible. Et nous sommes naturellement prêts à poursuivre et intensifier notre coopération bilatérale avec ce grand pays ami", a-t-il ajouté. Fouad Siniora a insisté pour sa part sur la coopération technique et économique entre la France et le Liban. Il a par ailleurs rappelé que son pays était déterminé à tout faire pour collaborer à l'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri, La semaine dernière, le chef du gouvernement libanais a demandé à l'Onu de prolonger jusqu'à la mi-décembre le mandat de sa commission d'enquête sur l'assassinat le 14 février dernier à Beyrouth de l'ancien Premier ministre. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, étudie actuellement cette requête. Interrogé sur l'arrestation, dimanche près de Paris, d'un ressortissant syrien, Zaïr Mohamed Zaïd al Siddik, dans l'enquête sur l'attentat contre Rafic Hariri, Fouad Siniora a estimé qu'il avait été interpellé "parce qu'il y a quelque chose qui rendait cette arrestation nécessaire". "Mais je ne veux pas faire de l'ingérence dans le travail des autorités judiciaires", a-t-il ajouté. Le Premier ministre libanais a enfin estimé que la sécurité s'améliorait au Liban. "Hormis les attaques terroristes dont nous avons souffert, je pense que la situation est excellente. Nous espérons que ceux qui ont commis ces actes terroristes vont s'arrêter et nous faisons tous les efforts nécessaires pour améliorer l'organisation de nos services de sécurité et de renseignement", a-t-il dit. "J'ai confiance et je suis persuadé que nous serons à la hauteur du défi".

NOTRE DOSSIER SPECIAL "VILLEPIN ET LE LIBAN"



Une de ses dernières publications:

Le requin et la mouette, Albin Michel, 2004

Eloge de la réconciliation des contraires, du ciel et de la mer, de la puissance et de la grâce, de la force et de la ruse, "Le Requin et la Mouette", essai de Dominique de Villepin, se veut un message d'espoir pour "réenchanter le monde" dans "un âge de rupture".
Du titre d'un poème de René Char, aîné rebelle en poésie,
D.De Villepin a fait une fable pour tenter de dépasser les inquiétudes que suscite le monde tel qu'il est.

Appelant à la fraternité, à l'échange et au dialogue des cultures contre l'ombre grandissante d'un choc des civilisations, il convoque au fil des pages le sage Ulysse contre Ajax le fort, Averroès, le philosophe cordouan de l'âge d'or de l'Andalousie du XIIe siècle, où islam, judaïsme et chrétienté cohabitaient sans nuages, illustrant, "à l'opposé des fantasmes de pureté et d'isolement, l'importance du lien et la conscience de l'enrichissement au contact de l'autre".

Le Requin et la Mouette vu par "La Revue du Liban"



Dominique de Villepin, un attrait prononcé pour la Culture

De mémoire d'artistes, on n'avait jamais vu un premier ministre monter en première ligne pour défendre une politique culturelle. Dominique de Villepin a en effet choisi d'investir, lundi 11 octobre, un domaine jusque-là réservé aux ministres de la culture, quand ils en ont l'envergure, et surtout aux présidents de la République. Stratégie présidentielle oblige ? "Ce n'est pas une surprise, tout le monde connaît le goût de Dominique de Villepin pour l'art moderne et les jeunes artistes", commente le ministère de la culture.

Pourtant, à Matignon, on affirme que les annonces de lundi, concernant les arts plastiques et les grands travaux, ne sont que la première salve d'une politique culturelle qui devrait être prochainement déclinée dans d'autres domaines, comme le livre. Lundi soir, l'épouse du premier ministre, Marie-Laure de Villepin, assistait pour sa part à la remise du prix de l'Association nationale pour le développement des arts de la mode (Andam) à cinq jeunes créateurs de mode installés à Paris.

Le premier ministre a affirmé, lundi, vouloir "réinventer" le rôle de l'Etat dans l'art. Déjà avocat du "patriotisme économique", le premier ministre a dessiné une sorte de patriotisme artistique : "Il n'y a aucune fatalité à ce que les artistes français ou qui créent en France aient plus de difficultés que ceux d'autres pays à s'affirmer et à exister sur la scène internationale."

Extrait de l'Article de Christophe Jakubyszyn, paru dans l'édition du journal le Monde du 12.10.05 , et intitulé
"La culture, un domaine jusqu'ici présidentiel"


Dominique de Villepin et l'écriture
Le politique Dominique de Villepin se double également d'un homme de grande culture, puisant dans la littérature et surtout dans la poésie de nombreuses sources d'inspiration personnelle et de nombreuses références dans le cadre de son action. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages remarqués, dont quatre recueils de poésie ( Parole d'exil en 1986 et Le Droit d'aînesse en 1988 puis Sécession et Elégies barbares en 1996), ainsi qu'un essai sur le pouvoir ( Le cri de la gargouille ) et une histoire de l'épopée napoléonienne ( Les Cent jours ou l'esprit de sacrifice ). Plus récemment, en 2003, il a publié Eloge des voleurs de feu , un volumineux essai sur les poètes qui jalonnent sa vie et en 2005, Urgences de la poésie aux Editions de la Maison de la Poésie du Maroc, July 2005) traduction Arabe par Mohamed Bennis, illustré par Mehdi Qotbi dans lequel on retrouve trois poèmes de M. Villepin: « Elegies barbares », « Le droit d’aînesse», et « Sécession ».

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un des livres écrits par Dominique de Villepin

La photo ci-contre représente Dominique de Villepin à l'issue de séance académique de remise des insignes
de Docteur honoris causa de l'Université de Liège en Mars 2004


Biographie et Curriculum Vitae de Mr Dominique de Villepin

Premier Ministre

Né le 14 novembre 1953 à Rabat (Maroc)

Études et diplômes
Licence ès lettres et en droit Diplôme de l'Institut d'études politiques
Ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (promotion Voltaire)

Carrière
Nommé et titularisé Secrétaire des Affaires étrangères : 1er juin 1980.
Ministère des Affaires étrangères (Affaires africaines et malgaches) 1980-1981,
Affaires africaines et malgaches et Centre d'analyse et de Prévision 1981-1984.
Premier Secrétaire à l'Ambassade de France à Washington 1984-1987,
Deuxième Conseiller au même poste 1987-1989.
Deuxième Conseiller à l'Ambassade de France à New Delhi 1989-1990,
Premier Conseiller au même poste 1990-1992.
Ministère des Affaires étrangères (Affaires africaines et malgaches), directeur adjoint 1992-1993
Ministère des Affaires étrangères : Directeur de cabinet du ministre 1993-1995
Secrétaire général de la présidence de la République, mai 1995 - mai 2002
Ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie,
mai 2002-mars 2004

Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des libertés locales
du gouvernement "Raffarin III" du 31 Mars 2004 au 31 Mai 2005

31 Mai 2005:
Premier Ministre le 31 Mai 2005
Dominique De Villepin est nommé par Jacques Chirac
Premier Ministre de la République française


Une Biographie

par Julie Elmoznino
de l'Express.fr

La politique mais aussi l'écriture et la poésie

En Juin 2001, D.de Villepin reçoit le prix des Ambassadeurs pour son livre Les Cent jours ou l’esprit de sacrifice (éd. Perrin), publié en mars de la même année et unanimement salué par la critique. Grâce à cette épopée napoléonienne qui se déroule entre le retour de l’île d’Elbe et Waterloo, Dominique de Villepin quitte son rôle d’homme politique pour endosser l'habit d’historien et de poète.

> D.De Villepin, vu de l'étranger
source BBC-2003

> Dominique De Villepin
"le dernier romantique" par

La Revue Républicaine


D. De Villepin
Ministre de l'Intérieur

La passation des pouvoirs lors de la prise de ses nouvelles fonctions au Printemps 2004...



> cliquez sur la photo

Pour connaitre les fonctions, le champ de compétence ou le compte-rendu des activités du Ministre de l'Intérieur,

Mr de Villepin lors d'une réunion au ministère de l'intérieur en compagnie de son ministre délégué,
Mr JF. Coppé.



Dans les Médias

Dans son édition du 5 avril 2004, l'hebdomadaire titrait : "Dominique de Villepin : enquête sur le premier flic de France".

Passer du Quai d'Orsay à l'Intérieur : un pari risqué pour le plus imprévisible des ministres, il devra imposer sa marque à une maison plus en phase avec le style Sarkozy. Mais, s'il réussit. Beauvau pourrait bien servir de tremplin à ce fidèle de Chirac. Pour Matignon ?






Mr Dominique de Villepin en compagnie de son épouse Marie-Laure à l'occasion d'une visite officielle au
Royaume-uni.

Source
: Ambassade britannique en France


Intervention de Dominique de Villepin,
dans ses fonctions de
Ministre des Affaires étrangères, au Conseil de sécurité de l'ONU (14 février 2003)


"Monsieur le Président, à ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l'incompréhension, de la suspicion ou de la peur.
Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes.
Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur."

>>> Le texte intégral du discours

«Les Cent-Jours ou l’esprit de sacrifice»,
Editions Perrin, 2002.
Du vol de l'Aigle à Waterloo, une épopée qui a bouleversé l'Europe, changé le sort de la France et fasciné les Français. Un livre porté par une vision puissante de l'histoire.

«une lucarne idéale pour revisiter Napoléon et observer la naissance d'une nouvelle France»
Lire la critique de Daniel Rondeau pour "L'Express-livres"



Fouché le modèle.
Beaucoup plus que par Napoléon, Dominique de Villepin s’affirme «fasciné» par Fouché,
le ministre de la Police de l’Empereur, dans le livre qu’il a consacré aux Cents-Jours.

Extraits. «Fouché semble avoir puisé ses préceptes dans Machiavel: l’ambition et le calcul, [...] la maîtrise de l’information et l’instinct de la haute et de la basse police.» «Il parvient ainsi à structurer un réseau de renseignement couvrant toutes les catégories sociales et tout le territoire, du café à la chambre à coucher de l’Empereur. [...] Averti des moindres faits et gestes, servi par une prodigieuse mémoire et des archives rigoureuses, il soupèse les risques, instille le soupçon [...].» «Le ministre de la Police, note crûment Talleyrand, est un homme qui se mêle de ce qui le regarde et ensuite de ce qui ne le regarde pas.» Villepin cite également Balzac: «Fouché se réservait une grande partie des secrets qu’il surprenait et se ménageait ainsi sur les personnes un pouvoir supérieur à celui de Bonaparte.» «Dans un monde dominé par l’ambition, conclut Villepin, grâce à ses fiches et à ses mouchards, [Fouché] peut prétendre tenir chacun et surtout il faut que cela se sache! A cet effet, il distille billets acides et mises en garde, d’un mouvement de cils fait naître l’effroi [...].»
lu dans l'article du NouvelObs du 8 Avril 2004



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un des livres écrits par Dominique de Villepin



...En Famille...


Mr de Villepin-père:
une carrière politique tournée vers l'international
La vocation politique
de père en fils?


Mr Xavier de Villepin est le père de Dominique.
Sénateur de la République jusqu'en 2004,
il est un des représentants des français de l'étranger.

Il est passioné par la francophonie et membre d'un grand nombre de groupes d'amitié parlementaire avec de nombreux pays.

Découvrez vite sa vision de la France et de l'Occident sur ses pages personnelles.
Marie de Villepin, fille du Premier ministre, mannequin pour Elle

13 Sept.2005- Marie de Villepin, fille de Marie-Laure et Dominique de Villepin, pose dans le magazine féminin Elle, devant l'objectif du photographe de mode et directeur de Elle USA Gilles Bensimon.

La fille du Premier ministre, une blonde aux cheveux longs de 19 ans qui mesure "plus de 1,75 m" et pèse "moins de 55 kilos", est habillée de robes haute couture signées Givenchy, Valentino, Giorgio Armani et Chanel.
Cette étudiante en économie, présentée également par le magazine comme "apprentie femme d'affaires", "actrice à ses heures" et "jet-setteuse", avait déjà été mannequin à l'occasion d'un défilé haute couture de Franck Sorbier, dont le travail est régulièrement soutenu par sa mère.


Arthur de Villepin, le frère de Marie, a lui aussi été mannequin occasionnel à l'occasion d'une campagne de publicité pour la griffe italienne Krizia.

La firme italienne l’a choisi, alors qu'il n'avait que 16 ans en 2004, pour «son élégance naturelle, sa beauté aristocratique et sa forte personnalité malgré son jeune âge.»





La Famille Villepin vue par...

Les Villepin ou la tentation du papier glacé
Tout à l'élaboration de son image de modeste serviteur de l'Etat, le Premier ministre est débordé dans sa retenue par une épouse mondaine et des enfants jets-setteurs, mannequins et avides de lumière.
Portrait d'une famille de la haute.
Villepin père et fils en footing
Par Vanessa SCHNEIDER vendredi 14 octobre 2005 (Liberation)
Costumes sombres dans les bureaux, paillettes et fashion dans les étages. Verbe contenu devant les micros et fiestas au fond du jardin. Depuis l'arrivée de la famille Villepin, l'hôtel Matignon vit une petite révolution. Quand le père travaille son image de modeste serviteur de l'Etat, remise smokings et saillies poétiques comme autant d'accessoires inadaptés à sa «bataille pour l'emploi», le reste de sa maisonnée envahit bruyamment les couloirs de Matignon et les pages people des magazines. Il y a trois semaines, Marie, l'aînée de 19 ans, posait dans Elle sur six pages. Des photos prises par le photographe des stars, Gilles Bensimon, et déjà parues dans le Elle américain. Visiblement mal à l'aise pour gérer cette intrusion glamour dans la construction de l'image du Premier ministre, l'entourage de ce dernier invoque alors une embrouille médiatique. La jeune fille n'aurait jamais donné son accord pour une publication en France des clichés... Quelques jours plus tard, son petit frère Arthur, 17 ans, a également défrayé la chronique. Pris dans une bagarre sur un trottoir du XVIe arrondissement, le blouson doré a dégainé un peu vite son identité lorsque les forces de l'ordre sont arrivées. Signe de malaise, Matignon contredit là encore la version des témoins en expliquant que, le garçon étant mineur, c'est le policier qui a pris l'initiative de téléphoner au Premier ministre pour lui demander s'il voulait porter plainte à la place de son fils. Outre le chef du gouvernement, il y a donc chez les Villepin une modeuse jet-setteuse, un ado beau gosse et turbulent, et une épouse un tantinet mondaine. Seule Victoire, 15 ans, la cadette des trois enfants, ne fait pas parler d'elle. Sa politesse et sa discrétion sont appréciées dans les couloirs de la rue de Varenne, où l'on fusille bien volontiers cette «famille royale» arrivée sous les lambris de Matignon en juin dernier.
Les Galouzeau de Villepin appartiennent à la bonne société parisienne. Grand appartement avenue Niel, dans le XVIIe arrondissement, écoles privées pour les enfants, fréquentation des rallyes les plus chic. Comme il se doit, l'aînée, Marie, a fait son entrée dans le monde en 2001 au bal des débutantes, soirée en robe longue pour filles de bonnes familles, à particule de préférence. Dominique et Marie-Laure se sont connus dans un bus parisien en 1981. Elle avait alors 19 ans, lui 28. Depuis, elle élève leurs enfants, et a suivi son époux dans les résidences de France à Washington et New Delhi, consacrant son temps libre à la reliure et à la dorure. Ses amis la décrivent comme «très cultivée, éprise de littérature et de peinture». Elle organise des dîners avec des amis écrivains et philosophes, comme Jorge Semprun, Christine Orban ou Luc Ferry. Surtout pas de politiques, jugés «assommants» par son mari. «Elle sait tenir son rang», résume un de ses proches. A leur retour en France en 1992, le couple renoue rapidement avec les occupations de leur milieu : vernissages, cocktails, avant-premières. Les mondanités s'accélèrent lorsque Dominique devient ministre en 2002. En janvier dernier, le couple pose avec Maryvonne Pinault (la femme de l'homme d'affaires François Pinault, patron du groupe PPR) à une soirée en faveur de la recherche contre le cancer. En février, ils sont photographiés dans une boîte de nuit pour la soirée de lancement de Cell-Box, l'entreprise de batteries de téléphone portable que leur fille Marie a montée avec un copain.
Bernadette Chirac appelait Villepin «le monsieur assis dans le fauteuil Louis XV»
Depuis qu'il est à Matignon, Dominique de Villepin ne sort quasiment plus. A en croire son entourage, il serait devenu un véritable moine. Du travail, du travail, rien que du travail et s'il monte dîner en famille une petite heure le soir c'est pour redescendre dans son bureau à 22 heures et se remettre à ses dossiers avec son directeur de cabinet, Pierre Mongin, et son conseiller, Bruno Le Maire. Son épouse, en revanche, figure toujours en bonne place dans l'avant-dernière page de Paris Match, intitulée «la Vie parisienne». En juillet dernier, on la voit ainsi poser avec le mondain Henry-Jean Servat à une représentation de la Traviata au Sénat. Elle emmène ses enfants au Prix de l'Arc de triomphe, où elle retrouve son amie Betty Lagardère, ou au Racing, le très select club de sport du bois de Boulogne où un chauffeur de Matignon la conduit tous les jours pour lui permettre de faire ses longueurs de piscine. Le personnel la voit ainsi passer, assise à l'arrière de sa voiture, les mains plongées dans les poils d'un splendide chat angora. C'est donc tout naturellement que les deux aînés suivent les traces de leur mère. Mi-étudiante (en économie à Dauphine), mi-mannequin, mi-business woman, apprentie comédienne (un petit rôle dans la Bûche de Danièle Thomson), assurément jet-set, Marie, grande liane blonde de 1,80 m, s'affichait déjà il y a deux ans dans Paris Match vêtue d'une tenue Ungaro, un ami de sa mère. L'année dernière, elle portait la robe de mariée du défilé Franck Sorbier. Quand elle est à Paris, elle sort au Baron, boîte hype du moment, où on la décrit plutôt comme «une gentille fille». Elève en classe de terminale, Arthur a, lui aussi, tâté le mannequinat. Choisi par une marque de prêt-à-porter italienne, il a fait ses débuts l'année dernière sur un podium à Milan. Et a posé pour le magazine Optimum. «C'est juste pour s'amuser, ça les fait marrer de faire ça», assure un ami. «Il n'y a aucune visée familiale de mise en scène sur le plan esthétique, ajoute le même.
La stratégie du papier glacé serait de toute façon une erreur.» Le Premier ministre, qui a si bien ciselé, pour le compte de Jacques Chirac, la caricature d'Edouard Balladur en aristo juché sur sa chaise à porteurs, sait combien il serait facile, en campagne présidentielle, de stigmatiser ces Galouzeau au port altier attirés par les lumières du monde. Dominique de Villepin lui-même, que Bernadette Chirac appelait «le monsieur assis dans le fauteuil Louis XV», doit gommer cet aspect de sa personnalité s'il veut être candidat à la présidentielle de 2007. En voyage à Rabat au Maroc il y a quinze jours, soucieux de jouer la carte de la sobriété, il a ainsi refusé de dire dans quel quartier (résidentiel) il a vécu ni quelle école (chic) il a fréquentée de crainte d'alimenter les chroniques sur son origine sociale favorisée. «J'ai servi l'Etat pendant toute ma vie dans la discrétion la plus totale et surtout dans le bonheur de cette discrétion», a-t-il fait mine de s'emporter auprès de l'écrivain Daniel Rondeau (1) après la parution des photos de mode de sa fille. «Je suis entré dans la lumière sans l'avoir choisi», ajoutait-il jeudi dernier lors de l'émission télévisée A vous de juger sur France 2. Et de préciser, alors qu'on lui montrait des images de son footing avec son fils sur la plage de La Baule début septembre, bronzage impeccable et muscles dessinés : «Je ne me suis jamais prêté à la politique people, je n'ai jamais parlé à la presse people.» Tout à l'élaboration de sa nouvelle image, le Premier ministre oublie un peu vite qu'il a ­ comme tous les hommes politiques de premier plan ­ posé avec sa femme pour des photos intimes dans Paris Match parues quelques jours après sa nomination. Le sujet est sensible à Matignon où l'on se contente d'un : «La famille, c'est privé.» Les proches du Premier ministre sont briefés depuis quelques années déjà : le prévenir dès qu'un journaliste les interroge et rester le plus langue de bois possible.
Dans les couloirs de Matignon, en revanche, les langues se délient. Marie et son frère Arthur, fils adoré du Premier ministre qui l'a nommé ainsi en hommage à son poète préféré, Rimbaud, y sont considérés comme des «enfants trop gâtés». Boissons (Coca Light le plus souvent) commandées au milieu de la nuit, appels aux agents en service pour changer les draps des lits pour les amis, les jeunes Villepin et leurs camarades de jeu semblent avoir tendance à se croire dans la suite d'un palace plutôt que dans une résidence gouvernementale. Il faut dire que le 57, rue de Varenne n'a pas tellement l'habitude des ados. Fleur Raffarin avait préféré l'anonymat de Londres pour poursuivre tranquillement ses études plutôt que d'avoir à porter le statut de «fille de Premier ministre». Lionel Jospin avait gardé son appartement de la rue du Regard où son fils habitait et Alain Juppé avait seulement sa petite dernière à ses côtés.
Les chauffeurs sont priés de ne plus lire le journal dans la cour
Après la discrète Anne-Marie Raffarin, le style Marie-Laure, la mère, a également surpris. Habituée au luxe des ambassades et au service cinq étoiles, elle prend son rôle de maîtresse de maison très au sérieux à Matignon. Trop, selon certains. Le premier acte de la femme du chef de gouvernement a été de se débarrasser au plus vite du mobilier choisi par le couple des picto-charentais Raffarin : «Ça ne plaira pas à mon mari.» A propos de deux fauteuils installés dans un vestibule, elle lâche cette phrase : «Vous n'avez qu'à les mettre chez moi.» Le possessif a heurté quelques oreilles. Après s'être occupée des travaux pour améliorer le confort du logis, comme cela se fait à chaque changement de Premier ministre, Marie-Laure s'est mis en tête de s'occuper des dépendances. «De quoi avez-vous besoin ?» lance-t-elle un jour aux journalistes présents dans la salle de presse. Après son passage, des ouvriers viendront pour lessiver les murs. Elle a ensuite décidé de s'occuper de la courette, encombrée de morceaux de bois et qui «ne ressemblait plus à rien». Il est désormais interdit de jeter des mégots de cigarettes sur le gravillon. Les chauffeurs sont également priés de ne plus lire le journal dans la cour. Et surtout pas les magazines dans les pages desquels les aventures de la petite famille sont de plus en plus souvent relatées.

(1) Le Monde du 4 octobre.


L’HOMME QUI S’AIMAIT TROP
DE AYMERIC MANTOUX ET YVES DERAI
CATEGORIE : HISTOIRE ET ACTUALITÉ

Date de publication : 7/9/2005
Editeur : L'Archipel


«Villepin est une étoile filante. Il finira au firmament ou en supernova»
Un résumé ?



COMMUNICATION POLITIQUE
Des sites, organisés ou spontanés, appellent à la candidature en 2007 de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin ou Jack Lang: la prochaine présidentielle favorise l'essor des blogs

par Saïd Mahrane [12 août 2005]
Blog. En quelques mois, le mot est devenu familier dans le langage de la communication politique. De gadget, les blogs sont devenus un élément central de l'expression médiatique des élus et joueront un rôle majeur dans la campagne présidentielle de 2007. Né aux Etats-Unis, le blog (ou weblog) est une page personnelle, qui se décline en journal de bord, album-photos ou chronique quotidienne, et se veut interactif. Autant d'avantages réunis dans un même instrument. «Le blog crée une relation personnalisée entre l'homme politique et le citoyen», explique Jean-Louis Missika, sociologue des médias. «Un responsable politique est parfois inaccessible. Grâce au blog, il laisse des commentaires ouverts et n'importe qui peut déposer une note et réagir à ses idées», se réjouit un webloger. Depuis 2003, une centaine de blogs politiques a vu le jour sur la Toile. Féru de nouvelles technologies, Dominique Strauss-Khan fut pionnier en la matière et le premier à utiliser cet outil pour révéler ses propositions. C'est sur son blog, dsk.typepade.com/dsk, qu'il a annoncé sa position sur le mariage homosexuel, avant de la développer dans la presse traditionnelle.
S'il s'est abstenu de tout entretien dans la presse ou les médias audiovisuels, Alain Juppé, jusqu'à son départ pour le Québec, commentait régulièrement l'actualité sur son blog al1jup.com. Ses prises de position – des propositions sur l'emploi –, autant que ses silences – pas un mot sur la nomination à Matignon de Dominique de Villepin – étaient abondamment commentées. Mais le blog est aussi le moyen de confessions plus intimes. Tel cet aveu de l'ancien premier ministre, privé pour un an de ses droits civiques, au matin du référendum sur la Constitution européenne : «Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie d'homme, je ne peux pas voter. Souffrance.»
Les députés Julien Dray ou Jean-Christophe Cambadélis, au PS, ou le conseiller régional d'Ile-de-France, Jean-Luc Roméro, à l'UMP, sont parmi ceux qui actualisent le plus régulièrement leur blog. Sur leurs pages, les élus adoptent un ton délibérément décontracté, commentant leurs dernières sorties au cinéma ou leurs vacances. Julien Dray vise, lui, les 15-25 ans. Un ton «grand frère» qui plaît plutôt, à en croire le nombre de commentaires postés. «C'est un moyen formidable pour les jeunes de s'intéresser à la politique», explique-t-il. Dominique Strauss-Kahn remporte la palme d'or de la fréquentation : «On enregistre plus de 1 000 visites par jour», explique un de ses collaborateurs. Et plus la présidentielle approche, plus les connexions sont nombreuses.

Conscients que cette compétition se jouera aussi, pour la première fois, sur le Net, beaucoup d'hommes politiques envisagent de créer leur propre blog afin de préparer au mieux cette échéance. Jack Lang l'a récemment fait. Lorsqu'ils n'y pensent pas, d'autres le font pour eux. Ainsi, les blogs Sarkozy2007 se développent. Certains, officiellement créés par les jeunes de l'UMP, d'autres se présentant plus anonymement comme étant lancés par «des militants voulant soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle».
De même, alors que le premier ministre s'interdit personnellement toute allusion à ses éventuelles ambitions présidentielles, les initiatives spontanées se multiplient.

Le site Libanvision héberge ainsi une page baptisée : «Villepin, un destin ?» en invitant ses lecteurs à signer une pétition pour «soutenir l'idée de la candidature éventuelle de Dominique de Villepin à une élection présidentielle en France».

Le caractère spontané des blogs laisse la porte ouverte à certains dérapages. Un site affichant le nom de Bertrand Delanoë a proposé durant des semaines des photos pornographiques. Sur son forum de discussion, Dominique Strauss-Kahn a reçu des injures antisémites. Si certains blogs sont permanents, d'autres vivent le temps d'une campagne. André Santini et Jean-François Copé, les deux candidats rivaux de la droite aux régionales de 2004 en Ile-de-France, animaient chacun leur «blog de campagne». Mais la cyberpolitique n'est pas qu'une affaire de dirigeants. Le Parti socialiste proposera à la rentrée à ses militants de créer gratuitement un blog depuis son site officiel. «Ce service permettra de toucher un public jeune et l'amener à s'intéresser à la vie politique», explique-t-on Rue de Solferino. L'UMP, elle, offre à ses militants la possibilité de suivre sur blog la caravane d'été du parti sillonnant les plages de France.


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