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La Guerre d'Irak:
"un désordre libanais, programmé
à la puissance dix, dix ans après..."

Guerre en Irak 2003,
c'était écrit... et ce n'est pas fini!
20 Mars 2003 - 29 Décembre 2006

Sud-Liban, Irak, Palestine..: les dernières dépêches du Moyen-Orient


30 Décembre 2006

Un peu plus de trois ans après avoir été retrouvé,
l'ex-dictateur Saddam Hussein est pendu

Comprendre tout le processus avec le site "Histoire à la Carte"

Carte animée et commentée
Irak en guerre
En 1980, après la révolution chiite iranienne, l’Irak entre en guerre contre l’Iran, puis, affaibli, cherche à envahir le riche Koweït, provoquant les réactions de la communauté internationale, avant de s’exposer au nouvel ordre mondial défini par les Etats-Unis.
Cliquez sur la carte pour l'accès direct et libre à l'animation en cartes

Parution le 27 Octobre 2005

aux Éditions La Découverte

Septembre 2005
Le grand écart du projet de Constitution irakienne,
par Mouna Naïm*
Avec la remise au Parlement irakien d'un projet de Constitution définitive, un acte supposé fondamental pour le pays s'est joué. Les perspectives demeurent toutefois incertaines, sinon sombres. Au lieu de rassembler les Irakiens autour d'une vision commune, le document du 28 août a en effet creusé leurs divergences. Les responsables politiques et les parlementaires auront néanmoins eu l'intelligence de ne pas mettre le texte aux voix. En l'absence de vote, les discussions informelles continuent pour tenter de rapprocher les points de vue, garantir au texte l'adhésion la plus large possible et éviter sa mise en échec lors du référendum constitutionnel programmé au plus tard pour le 15 octobre.
Un rappel des faits : le calendrier initialement prévu a subi d'innombrables reports. L'élaboration du projet de Loi fondamentale a requis de longues discussions avec les chefs des partis politiques afin d'aplanir les divergences de fond, inévitables dans un pays pluriethnique et multiconfessionnel, dont certains groupes ­ les chiites et les Kurdes ­ ont particulièrement pâti de la dictature déchue. Au bout du compte, les partisans d'une république laïque ont dû transiger ; ceux d'un régime islamique, atténuer leurs exigences ; les partisans d'un pouvoir centralisé, accepter l'idée d'un partage ­ pour peu qu'ils en soient bénéficiaires ; et ceux d'une gestion ultradécentralisée des ressources naturelles ­ essentiellement le pétrole et le gaz ­, concéder une certaine centralité.
DÉCENTRALISATION
A moins d'être amendé, le projet de Constitution est essentiellement un métissage des revendications kurdes et chiites. Il prévoit d'instaurer en Irak une république "fédérale", "parlementaire", "démocratique", où l'islam serait "une source principale de la loi", aucune législation ne pouvant contredire ses normes ni non plus les principes démocratiques. Un nombre illimité de gouvernorats peut se constituer en régions fédérales dotées de pouvoirs exécutif, législatif et administratif étendus, pour peu que les populations concernées soient consultées.
Le pouvoir central gère les richesses naturelles, non sans que quelques privilèges soient accordés, pour un certain temps ­ non défini ­, aux régions les moins bien traitées par l'ancien régime, c'est-à-dire chiites et kurdes. L'appartenance de l'Irak au "monde musulman" est entérinée, mais non au "monde arabe" dont seul "le peuple arabe en Irak" peut se revendiquer. Les langues arabe et kurde sont reconnues comme langues officielles sur l'ensemble du territoire. Les Arabes sunnites en particulier, mais aussi des personnalités et formations chiites ainsi que les laïcs récusent le système fédéral au profit d'une large décentralisation administrative. Ils sont disposés à reconnaître une région autonome kurde dans le nord du pays, déjà prévue ­ mais jamais appliquée ­ par un accord de 1970 entre le pouvoir central et les chefs kurdes, puis confirmée dans les faits depuis 1992, à la faveur de la mise en quarantaine par la communauté internationale de l'ancien régime. A tort ou à raison, ils redoutent en revanche une agrégation de régions chiites s'étendant du Sud jusqu'à une partie du centre du pays, et qui, adossées à l'Iran, risquent de devenir une sorte de réplique ou d'avatar de la République islamique. Les régions du Centre, où les Arabes sunnites sont majoritaires, ne recelant pas de pétrole, ils craignent de devenir les nouveaux laissés-pour-compte du pays.
TEXTE HYBRIDE
Quel que soit le jugement que l'on porte sur ces objections et/ou appréhensions, et même en créditant les auteurs du projet des meilleures intentions, celui-ci porte en germe une division de l'Irak sur des bases communautaires. C'est aussi un texte hybride, qui juxtapose aux régions fédérales des gouvernorats qui, ayant choisi de demeurer des électrons libres, bénéficieraient d'une large décentralisation administrative. Le texte cherche également à concilier des contraires. Mais il est difficile de combiner l'affirmation des principes de la démocratie ("le peuple est la source de l'autorité et de la légitimité de la loi" ) et l'assurance que l'islam, c'est-à-dire un dogme spirituel, est "une source principale de la législation" . Même si aucune disposition ne prévoit d'ériger en Irak un Guide suprême au-dessus des institutions, comme c'est le cas en Iran, ne se retrouve-t-on pas dans un projet de système apparenté à celui de la République islamique voisine dont les contradictions n'ont pas manqué de se révéler au grand jour ?
On voit mal, par ailleurs, comment l'égalité de tous devant la loi et la justice pourra s'accommoder de la libre adhésion de chacun aux principes de sa foi, ce qui est une manière d'introduire, par la petite porte, les tribunaux religieux.
Plus fondamentalement, la question est posée de savoir si un pays qui, depuis les années 1960, a vécu sous une forme ou une autre de dictature ­ dont le régime de Saddam Hussein fut la caricature la plus cruelle ­ peut passer du jour au lendemain à une décentralisation aussi poussée que le fédéralisme, en l'absence de toute culture démocratique. D'autant que le pays demeure occupé, quelle que soit l'appellation donnée à la présence de la force multinationale conduite par les Etats-Unis. Enfin, une Constitution intermédiaire n'était-elle pas plus adéquate le temps que le pays panse ses plaies ? Fallait-il à tout prix précipiter la rédaction du projet pour respecter un calendrier davantage dicté par des considérations américaines ­ que le haut patronage de l'ambassadeur des Etats-Unis, Zalmay Khalilzad, et les pressions publiques du président George W. Bush rendaient plus spectaculaires encore ­ que par l'intérêt bien compris du pays lui-même ?
* Article paru dans le journal "le Monde", édition du 10 Sept.2005


Décembre 2004
Les médias régionaux n'ont accordé qu'une place modérée à l'événement

Une certaine perplexité dans le monde arabe
Beyrouth : Sibylle Rizk pour Le Figaro- Une certaine perplexité a accueilli dans le monde arabe la nouvelle de la libération des deux otages français Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Si c'est une fois encore la chaîne d'informations en continu al-Jezira qui a annoncé la première leur libération, confirmant sa réputation d'efficacité sur le terrain arabe, le reste des médias régionaux a accordé peu de place à la couverture de l'événement. Un silence qui contraste fortement avec la mobilisation de grande ampleur qu'avait suscitée la diplomatie française en leur faveur. L'information de la libération des deux journalistes ne figurait même pas à la une de la plupart des quotidiens de la région. Ce silence est probablement dû à une actualité relativement chargée dans la région et notamment en Irak même, où les forces américaines ont été victimes mardi d'un attentat particulièrement meurtrier.
Si le quotidien arabophone de référence au Liban, An Nahar, consacre un titre aux deux Français, certains journaux comme le panarabe Al Hayat annoncent-ils tout au plus la nouvelle en surtitre. Les organes qui ont consacré une place de choix à la libération de Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont ceux qui sont liés d'une façon ou d'une autre à la France. L'Orient Le Jour, parce qu'il est le seul quotidien francophone libanais, publie leur photo en une, ainsi qu'al-Mustaqbal, le quotidien de l'ancien premier ministre Rafic Hariri, un ami personnel de Jacques Chirac. Ce dernier a téléphoné au président français pour le féliciter ainsi que l'ensemble des Français pour la libération des otages.
A en croire le communiqué attribué à l'Armée islamique en Irak diffusé par al-Jazira, c'est pourtant la mobilisation sans précédent des Arabes et des musulmans, y compris les plus radicaux, qui a convaincu les ravisseurs de relâcher les journalistes. Une explication qui laisse néanmoins perplexe certains observateurs.
«L'ampleur de ces prises de position a probablement fait réfléchir les insurgés, mais pourquoi dans ce cas avoir attendu quatre mois ?»,
s'interroge ainsi un journaliste libanais.



Le 2 Novembre prochain sera t-il l'Eid el Bush (la fête à Bush)?
Chez Georges Bush, vous savez, ce fou de Dieu en Occident, le cynisme est autant déconcertant que sans limite. Dans son discours devant l'ONU, en défenseur de la Liberté dans le monde, il a salué le sacrifice des braves qui se font trancher la gorge en Irak!
Il est souvent arrivé par le passé que l'on se moque de la grande fête du sacrifice (Eid el Kébir) lorsqu'en France ou ailleurs, des musulmans égorgent le mouton dans leur baignoire!
Il est vraiment curieux ce président-défenseur qui laisse ses ressortissants se laisser égorger comme des agneaux offerts à Dieu en sacrifice. Sa rage de défendre une certaine approche de la liberté semble assymétrique avec l'impuissance que sa politique catastrophique ne peut qu'accroître.
Qu'il soit sûr que nous le suivrons jamais comme des moutons!


14 Septembre 2004
La Busherie continue à Bagdad...
Il avait promis un regain de violence d'ici les élections.Pour ce type de promesses, on peut lui donner du crédit à GW Bush
!
Depuis trois jours, Bagdad revêt ses habits du Beyrouth d'il y a une vingtaine d'années. Outre les prises d'otages, les trois derniers jours ont donné lieu à une flambée de violence et de massacres urbains:
Un journaliste assassiné sous les caméras, puis une ambulance calcinée par les missiles lancés les redoutables apaches, enfin plus de 60 morts entre deux attentats et tirs de missiles au coeur de Bagdad
.
Dorénavant la détérioration de la situation est non seulement annoncée et programmée mais le problème est qu'elle n'est pas contrôlée. Cela doit finalement bien faire l'affaire de certains...
Et les otages, des nouvelles sérieuses à défaut d'être rassurantes?


7 Septembre 2004

1000 soldats américains ont déjà péri depuis le 20 Mars 2003

Moins de dix-huit mois après le début de l'invasion de l'Irak, alors que les prises d'otages de toutes origines se multiplient, les troupes américaines ont dépassé le cap des 1000 pertes humaines.
Certes, toutes les guerres ont un prix, mais lorsque le peuple de la nation la plus puissante de la Planète (selon certains critères...) choisit un comique, ignorant et manipulable comme chef de guerre (c'est lui qui le dit!), il ne faut pas s'étonner du destin tragique que l'on se prépare. Il faut dire que certains, pour prouver que leur croyance est la meilleure et d'essence la plus divine, sont prêts à écrire l'histoire conformément à leurs textes de référence.

Manifestement, aux Etats-Unis une majorité confond encore illuminés et lumineux. Il y a fort à croire qu'à force de s'éloigner de la vraie lumière, ceux-là même sombreront dans les ténèbres. Notre détermination sera de ne pas être entrainés dans cette chute...


Août 2004
La Bataille de Najaf annonce t-elle le début d'un processus
de partition de l'Irak?

Tirs d'obus de mortier au coeur de Najaf -Photo Reuters-

11 Août- Voilà bien la question qui se pose désormais après une semaine d'intenses combats entre la résistance chiite de Moqtada Sadr et les troupes américaines. Occupants contre résistants ou sauveurs contre intégristes délinquants, chacun sa façon de voir les choses, mais il ne fallait pas être devin pour se douter
d'une telle tournure des évènements en Irak! C'est un scénario à la libanaise qui s'esquisse désormais et que beaucoup d'experts sensés avaient prédit lors de l'intervention de 2003. Le mystère demeurera quant à savoir si les américains subissent la situation du fait d'une ignorance qu'illustre à merveille leur chef ou si certains, depuis le début, savent très bien ou ce processus de guerre doit mener en orchestrant cette ignorance avec maestria... Là aussi, à chacun sa petite idée, mais le fait que la lutte se concentre sur une Ville Sainte doit sans doute aider à la réflexion...
Quoiqu'il en soit, le risque majeur d'une sécession de la partie sud chiite vis à vis de l'autorité de Bagdad récemment mise en place par Washington pointe désormais à l'horizon. Un sacré coup dur pour GW Bush à moins de trois mois de l'élection présidentielle.

Mandat d'arrêt contre Ahmed Chalabi!

9 Août 2004-L'ex-protégé du Pentagone et des faucons de Washington est aujourd'hui accusé de fraude et de trafic de fausse monnaie.
C'est lui qui a largement contribué à accréditer depuis deux ans l'idée de l'existence des ADM imaginaires. Depuis, il est suspecté de jouer un double jeu en direction de l'Iran. De choyé, le voilà soudain maudit! Nous nous étonnions dès 2003 de toutes les faveurs dont bénéficiait ce personnage sulfureux déjà impliqué dans de sombres affaires financières et condamné en Jordanie.
Ce nouvel épisode comporte au moins un avantage: il constitue un nouvel élément flagrant du manque de crédibilité de GW Bush et de son équipe belliqueuse. Voilà qui devrait aider ses adversaires à l'élection présidentielle de Novembre prochain
.
La retraite dans le ranch du Texas se précise pour Mr Bush!

15 Juillet 2004
Un troisième avocat français, d'origine libanaise, rejoint le collectif de défense de Saddam Hussein

Un avocat de Mulhouse (est de la France), Me André Chamy, a rejoint le collectif de défense de Saddam Hussein qui compte déjà deux autres avocats français, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué. "Je viens d'accepter le mandat que vient de me confier la famille du président Saddam Hussein, président de la République arabe d'Irak, pour la défense des intérêts de ce dernier", a indiqué l'avocat. "J'ai accepté ce mandat dans la mesure où j'estime que tant sur le plan légal que sur le plan politique, ce procès ne peut avoir lieu et n'est absolument pas fondé", a-t-il précisé, dénonçant la position de la France qui reconnaît "la légalité de cette procédure". Me Chamy rejoint ainsi l'équipe de défense de Saddam Hussein, qui compte désormais 23 avocats, dont trois Français (Emmanuel Ludot, Roland Dumas et André Chamy), a confirmé le chef du collectif, l'avocat jordanien Mohammad al-Rachdane. Cette équipe est un "comité restreint" d'avocats faisant partie d'un collectif plus large de plus d'un millier de personnes, a indiqué Me Chamy, qui a expliqué avoir été contacté par ses collègues jordaniens, notamment parce qu'il est adhérent au barreau de Tripoli au Liban.

28 Juin 2004:
Le transfert "théorique" de souveraineté s'effectue dans la discrétion:
Paul Bremer rentre aux Etats-Unis mais 138000 soldats américains restent en Irak!
John Negroponte devient Amabbasdeur des USA suite au rétablissement officiel des relations diplomatiques;
Iyad Allaoui, bien fragile premier ministre...

Un couple dans la guerre

Biographies, Autobiographies Printemps 2004
Vous les connaissez l'un et l'autre. Ce sont eux qui, avec d'autres «baroudeurs» de TF1, vous apportent des nouvelles du front – Liban, Somalie, Kosovo, Afghanistan et dernièrement Jordanie et Irak. Les grands reporters de guerre connaissent la peur, la solitude, l'horreur quotidienne, le mal du pays. Et pourtant, c'est un métier que Jean-Pierre About et Nahida Nakad aiment passionnément. Ce journal de guerre à deux voix commence avec la mort de Patrick Bourrat au Koweït et se termine avec l'arrestation de Saddam Hussein par des soldats américains près de Tikrit. Entre les deux, une guerre des nerfs, vue des coulisses, avec son cortège de manipulations, de censure, de corruption, puis une guerre tout court, sous les missiles et les bombes. Jean-Pierre About à Bagdad, dans la «tanière du tyran», un des rares journalistes de télévision à avoir couvert sur place et en direct les bombardements, et Nahida Nakad à Amman, témoin de la montée du sentiment anti-occidental dans cette poudrière qu'était alors devenue la Jordanie. Collègues à TF1, Jean-Pierre et Nahida sont mari et femme à la ville, et les parents d’un petit Alexandre qui est au centre de leurs préoccupations, même et surtout quand ils risquent leur vie. Cette chronique, pleine d'anecdotes dramatiques ou tragi-comiques, est aussi l'occasion pour ces deux journalistes de s'interroger sur leur métier, sur les risques qu'ils prennent et leur responsabilité de parents, et sur cette étrange drogue qu'est devenue pour eux la guerre.

Aux éditions Calmann-Lévy
ISBN 2702134661 EAN 9782702134665 Code Hachette 5176565 Format : 230x150x22 mm 264 pages Prix TTC : 15,50 €

Extension du désordre à l'Arabie Saoudite...

ou les conséquences inévitables de la politique catastrophique
de l'Administration Bush au Moyen-Orient

« Al-Qaïda, fille des égoïsmes du monde »
Entretien accordé au quotidien "Le Soir" par François Burgat, chercheur au CNRS-IREMAM d'Aix-en -Provence



Fahrenheit 9/11, Palme d'Or à Cannes!


Mai 2004: le mois de la honte pour BUSH
et du réconfort pour les Anti-Bush


> Lire l'article(en Anglais) du Daily Mirror en cliquant sur la photo


Dans la prison d'Abou Ghraib, photo AFP publiée dans le New Yorker
La coalition en passe de perdre la guerre psychologique:
Le scandale des actes de torture commis par les soldats américains et britanniques ne fait que croître. Aux photos et histoires sordides qui abondent dans la presse s'ajoutent désormais plusieurs rapports d'organisations non gouvernementales connues pour leur objectivité.

Les images qui indignent le monde!
Georges Bush proclamait il y a tout juste un an la fin d'une guerre non achevée après l'avoir justifié par la lutte des forces du bien contre l'axe du mal.
Il peut bien aujourd'hui proclamer que ces actions sont indignes et isolées. Voilà un anniversaire bien embarassant pour le Président fanatique puisqu'après CBS diffusant des images de maltraitance de la part des troupes américaines, c'est le Daily Mirror qui en diffuse d'autres émanant de troupes britanniques.
Sans doute faut-il rappeler à Mr Bush la définition de la responsabilité?
Une fois de plus, les évènements nous donnent l'occasion d'affirmer qu'il est vraiment crucial pour le monde entier, que les Etats-Unis soit vite gouvernés par un homme et une équipe à la hauteur des enjeux du monde et de leur rang dans ce monde.


Lenny Kravitz a apporté, dès le début de la guerre, sa brique au monument contestataire qui réclame la paix. Il a en effet enregistré un titre avec Kadim Al Sahir, la pop star irakienne. Baptisée We Want Peace, cette chanson réunit également le Libanais Jamey Hadded (percussions) et le Palestinien Simon Shaheen (cordes). MCM.net vous propose d'en découvrir un extrait de 30 secondes.


Walt Disney tente de bloquer un film de Michael Moore contre Bush

LA, 5 Mai 2004- La société Walt Disney tente d'empêcher sa filiale Miramax de distribuer le documentaire de Michael Moore «Fahrenheit 911». Celui-ci accuse George W. Bush d'entretenir des liens avec de puissantes familles saoudiennes, dont celle d'Oussama ben Laden. «Fahrenheit 911» sera en compétition au 57e festival de Cannes du 12 au 23 mai. Sa sortie sur les écrans nord-américains était attendue pour le mois de juillet, en pleine campagne électorale aux Etats-Unis, mais le film n'apparaît pas dans le programme estival de Miramax, indique le «Daily Variety», un journal d'Hollywood.



Mr Brahimi.
Toute vérité n'est pas bonne à dire surtout en tant que diplomate.
Les médias tentent évidemment de le mettre en difficulté...
Brahimi: la politique d'Israël
est un poison pour la région

PARIS, 24 avril - L'envoyé spécial de l'ONU en Irak Lakhdar Brahimi, qui avait déclaré que la politique d'Israël était "un poison" pour le Proche-Orient, s'est défendu samedi à Paris en affirmant qu'il avait rapporté "un fait et non une opinion". L'Onu s'est démarquée vendredi des déclarations faites sur la radio France Inter par M. Brahimi, en soulignant que l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères avait exprimé un point de vue personnel et non celui de l'Onu. "Ce que j'ai dit, c'est que la politique d'Israël, pas Israël, est un poison pour la région et que c'est le sentiment de tout le monde dans la région et au-delà", a déclaré M. Brahimi aux journalistes à l'issue d'un entretien avec le président Jacques Chirac.
"Cela est un fait, pas une opinion", a-t-il ajouté.

Le 19 Avril 2004, alors que le Pentagone annonce que la guerre en Irak a fait 706 victimes parmi les militaires de la coalition depuis le 20 Mars 2003,
l'Espagne annonce, par la voix de son nouveau 1er Ministre, qu'elle quitte la coalition sur le terrain. Ce sont ainsi près de 1500 soldats qui rentreront ainsi à la maison avant le 30 Juin.
Les pays hispaniques comme le Honduras ou la République Dominicaine vont suivre...

>>> Quelques photos de l'oeuvre "civilisatrice" des USA en Irak
(avant le scandale des sévices...) avec VIGIRAK

Cherchez l'Axe du Mal !

Les soupçons de manipulation grossière et de mensonge d'Etat se confirment au fil des révélations et des ouvrages dont les auteurs ne sont pas, eux, soupçonnés d'être des fantaisistes. En témoigne le dernier livre de Bob Woodward, "Plan d'Attaque"...
L'étau de resserre sur Bush, son équipe et son maitre et complice à qui il a donné son blanc seing pour la politique du pire et de la fuite en avant au nom de la Paix!
Rarement le monde aura eu en même temps, à la tête des deux nations sans conteste les plus influentes pour des raisons diverses..., de dangereux personnages, conscients ou inconscients des conséquences de leurs actes politiques, chacun sera juge. Il ne reste qu'à espèrer que leur élimination se fera par la plus douce et respectable des méthodes: celle du suffrage universel, sinon gare à l'engrenage...
Pendant que la situation dégènere en Irak, les faucons font leurs petits arrangements pour la Palestine...
15 Avril 2004: voilà donc une date noire pour la Paix, la Palestine et le Liban puisque cet accord légitime l'occupation de la Cisjordanie, le mur dit " de sécurité", l'annexion de Jérusalem-Est et fait surtout une croix sur le droit au retour des réfugiés palestiniens sur leur terre.
C'est donc une véritable provocation pour la Paix, un comportement cynique et irresponsable qui ne pourra conduire qu'à l'embrasement dont nous ne cessons de penser qu'il est la finalité de ceux qui clament agir pour la paix.
Imaginez que Bush fait aujourd'hui appel à l'Iran, membre de sa triade désignée de l'Axe du Mal, pour calmer le Cheikh Moqtada Sadr désormais désigné comme le Benladen local à abattre.
Comme par hasard, c'est simultanément à toutes ces agitations assassines que le premier otage occidental a été executé, que le premier secrétaire de l'ambassade d'Iran à Bagdad a été assassiné et que Benladen s'est rappelé au bon souvenir de Bush et Sharon.
Oui, cette fois, nous pouvons affirmer que ce mois d'Avril est un véritable tournant pour le Moyen-Orient et que la libanisation de toute la région est en marche.Israel n'aura donc fait que quitter, il y a maintenant presque quatre ans, le Liban qui n'était finalement qu'une sorte de laboratoire.
Rappelons-nous donc aussi du massacre délibéré de Cana le 18 Avril 1996...
Quand les intérêts fanatiques de la religion et de l'hégémonie économique font un pacte, c'est bien le monde qui est en danger et nous craignons que l'avenir nous donne encore raison.

Au Liban aussi, le devoir de mémoire...
notre page spéciale
Avril 2004: un tournant dans la guerre en Irak?
Prises d'otages qui marquent la libanisation déjà évoquée de cette aventure périlleuse, des opposants soudain bien armés...

...un an déjà que la statue de Saddam était renversée:
les irakiens souhaitent à Bush un joyeux anniversaire...


Les Américains accumulent les revers militaires mai aussi politiques:
premières démissions de membres du conseil irakien
« Comme Hué durant la guerre du Vietnam » : c’est en ces termes qu’un officier de l’armée américaine décrivait le 8 Avril, les scènes de combats dans la ville sunnite rebelle de Falloujah. Des propos qui en disent long sur la situation actuelle en Irak, qui s’enfonce de plus en plus dans le chaos, un an après la chute du régime de Saddam Hussein. En effet, la pression est à son comble sur les forces de la coalition, qui sont confrontées à la fois à l’intensification des combats sur le terrain et à des prises d’otages. Trois civils japonais et deux Arabes israéliens ont été enlevés par les insurgés qui ont menacé « de les brûler vifs ». Sur le terrain, les milices du chef chiite radical Moqtada Sadr contrôlaient toujours au 8 Avril les villes de Kout, de Najaf et de Koufa, alors que sur le front sunnite, les combats opposent toujours les Américains aux rebelles sunnites à Falloujah. En même temps, des milliers de chiites et de sunnites faisaient route vers la ville rebelle pour soutenir la population assiégée. Face à cette recrudescence de la violence, les États-Unis affichaient fermeté et détermination, alors que leurs alliés de la coalition optaient pour le compromis et la médiation.
Les troupes ukrainiennes de la coalition abandonnent
leurs positions à Kout le 7 avril, la ville sainte de Nadjaf revient sous
le contrôle des chiites, une marche unitaire avec les sunnites vers Falloujah, ou les américains ont bombardé une mosquée, se met en place.


Des enfants dépècent un Land Rover de l’armée britannique carbonisé après des affrontements à Amara, dans le sud du pays. (Téléphoto Reuters)

Depuis le début du mois, le climat insurrectionnel émerge dans les zones tant chiites que sunnites. La coalition a perdu plus de 30 hommes et les victimes irakiennes se comptent par centaines. Les scènes de guerre urbaine que l'on attendait un an plus tôt, lors de la prise de Bagdad, apparaissent donc un an plus tard... Les troupes de la coalition semblent prises en tenaille entre les les partisans de l'ex-régime de Saddam Hussein et ceux de Cheikh Chiite Sadr: une bien mauvaise surprise pour GW Bush, qui démontre une fois de plus la méconnaissance et le dédain du monde oriental qui anime l'actuel président américain et ses sbires fanatiques. Le 1er mai 2003, Bush faisait le beau sur le porte-avion Lincoln pour annoncer la fin de la guerre officielle.
Il n'avait pas prévu que la guerre officieuse serait pire et risquait bien de compromettre sa réelection en Novembre prochain.Lui qui n'a d'autre idée que de copier le plan Kissinger des années 70 pour faire un Grand Moyen-Orient à la botte de l'Amérique pourra peut-être bientôt méditer sur ses fantasmes et ses desseins du fin fond de son ranch.
Le syndrome vietnamien se rapproche tout comme la convergence des destinées présidentielles des Bush, père et fils, vers la retraite au fin fond du Texas...
Inch'Allah!



Moqtada Sadr


Qui est Moqtada Sadr?
Voilà quelques semaines que sa notoriété dépasse largement les frontières irakiennes et qu'il incarne la résistance irakiennne face à la coalition, notamment depuis l'assassinat de Cheikh Yassine.
Moqtada al-Sadr ou le martyr au service de l'islam, l'article-portrait de Mounia Daoudi pour


>>> Sadr entre en jeu par Al-Ahram Hebdo

Ci-contre, à Mossoul, les propos enflammés de Moqtada Sadr ont mobilisé les chiites radicaux qui manifestent en masse...(Téléphoto Reuters)


Le lapsus de
JP. Pernaud
In Lapsus Veritas?
Lors de son journal de 13 heures, le 6 Avril, le présentateur préféré des français, Jean-Pierre Pernaud, a commis un adorable lapsus en disant que le bilan des pertes était de 19 victimes pour la "colonisation" avant de se reprendre et rectifier par coalition.
Cela en dit long sur ses convictions cachées et contribuera sans aucun doute à entretenir sa popularité...
Il aura alimenté en quelque sorte une forme de bêtisier "intelligent".

14 Décembre 2003
SADDAM HUSSEIN arrêté

BUSH tient son cadeau de Noel, et après?...

GHASSAN SALAMÉ
“Il ne faut pas reléguer les Irakiens dans un rôle passif”
A l’heure où Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, a ordonné un retrait de l’Irak d’une partie de son personnel, Ghassan Salamé, numéro deux de l’ONU à Bagdad, expose son point de vue sur les tenants et aboutissants du conflit. Cet ancien ministre de la Culture libanais tire la sonnette d’alarme : si l’Irak sombre dans l’anarchie, toute la région suivra. (26 septembre 2003)

>>> Toute l'Interview de Courrier International

Trois mois après la "prise" de Bagdad, l'Amérique s'enlise comme prévu, en subissant le sort normalement réservé à tout occupant qui se retrouve justement dans une telle position après une action unilatérale, sans mandat, avec des motivations troubles et des justifications au caractère toujours fallatieux. L'occasion nous est donc donnée grâce au quotidien francophone libanais l'Orient Le Jour de faire un point sur cette situation grâce à l'entrevue que lui a accordé Ghassan Salamé qui occupe une mission officielle de conseil au sein de l'ONU.
Bagdad, de l'envoyée spéciale de

Émilie SUEUR

8 Juillet 2003- Après son départ du ministère de la Culture, il n’aura fallu que peu de temps à Ghassan Salamé pour se lancer dans une nouvelle aventure. Une aventure qui mobilise tout son temps et toute son énergie sous le soleil impitoyable de Bagdad. Depuis le début du mois de juin, M. Salamé a en effet pris ses quartiers dans la capitale irakienne en tant que conseiller politique de Sergio Viera de Mello, le représentant du secrétaire général de l’Onu en Irak. Depuis deux mois, M. Salamé enchaîne les réunions, les rencontres, les entretiens dans un unique but : remettre entre les mains des Irakiens la destinée de leur pays meurtri. Au sortir de la guerre menée par les forces de la coalition, les Nations unies ont redéfini leur rôle en Irak à travers la résolution 1483. Une résolution qui investit l’Onu de trois missions. La première concerne essentiellement le fonctionnement propre de l’organisation qui doit « transformer la relation entre l’Irak et l’ensemble de la famille onusienne pour passer d’une situation irrégulière et très spécifique marquée par les programmes pétrole contre nourriture, les sanctions et autres enquêtes sur la présence d’armes de destruction massive, à une relation normale et sereine », explique Ghassan Salamé à L’Orient-Le Jour dans ses bureaux installés dans le célèbre hôtel Canal où logeaient, avant la guerre, les employés de l’Onu. L’Irak doit être désormais intégré aux circuits onusiens comme n’importe quel autre pays. Le programme pétrole contre nourriture doit à ce titre être bouclé d’ici au 21 novembre. Pour atteindre ce but, des efforts de nature purement logistique doivent être entrepris puisque les bâtiments onusiens n’ont pas échappé aux pillards. En attendant que les bâtiments soient reconstruits, les agences onusiennes et internationales reprennent pied dans la capitale irakienne ; le FMI est ainsi reparu la semaine dernière alors que la Banque mondiale doit envoyer ses représentants dans les prochains jours. Autant d’organisations qui devront rétablir les liens avec les administrations irakiennes. La seconde mission de l’Onu consiste à établir une « structure de conseil et de surveillance des dépenses effectuées par les forces occupantes sur les deniers irakiens ». Dans ce cadre, un fond de développement irakien doit être créé.
Le vide total...

Enfin, la dernière mission de l’Onu, « la plus problématique aussi » de l’aveu même de M. Salamé, est la mission politique, « celle dont je m’occupe personnellement ». Citant la résolution 1483, M. Salamé explique que « le Conseil de sécurité nous enjoint la tâche de travailler avec les représentants du peuple irakien et les forces occupantes afin d’accélérer la mise en place d’une structure politique représentative en Irak ». Une définition dont on appréciera le flou mais qui, par là même, laisse au principal intéressé une marge de manœuvre en matière d’interprétation. Le travail de M. Salamé a donc consisté, dans un premier temps, à faire le tour des interlocuteurs irakiens. « Nous nous vantons d’avoir nos portes ouvertes pour toutes les parties », explique-t-il. Outre le fait d’avoir ouvert leurs portes, les membres de cette mission onusienne ont fait le tour du pays de Erbil à Najaf en passant par Bassora et dans quelques jours Hella. « En écoutant les différentes parties, nous sommes parvenus à établir une synthèse des revendications politiques des Irakiens.» Résultat : outre le rétablissement de la sécurité et des services publics, les Irakiens exigent l’établissement de structures politiques représentatives. « Armés de ces conclusions, nous avons alors joué un rôle de facilitateur, de cristallisateur des demandes irakiennes auprès des autorités américaines », explique M. Salamé qui rencontre désormais les représentants de la coalition quasi quotidiennement. Les conclusions des rencontres menées par Sergio Viera de Mello et Ghassan Salamé sont doubles : « Il faut d’abord établir très rapidement des structures intérimaires. Il faut ensuite commencer à réfléchir aux structures permanentes. » La première étape devrait être achevée autour de la mi-juillet avec l’annonce d’une autorité transitoire irakienne. « Ceci aurait dû être fait depuis longtemps », explique M. Salamé qui avoue la surprise des représentants de l’Onu découvrant, à leur arrivée à Bagdad début juin, que ceci n’avait pas encore été réalisé. « Il y a urgence car c’est le vide total côté irakien, il n’y a aucun acteur irakien aujourd’hui », s’insurge-t-il. Cette autorité irakienne doit en outre être aussi représentative que possible. « Comme toute structure transitoire, cette représentativité est subjective. Nous ne pouvons en effet, actuellement, organiser d’élection car les listes électorales ont disparu. Nous avons donc consulté les uns et les autres et avons désormais une idée de qui représente qui dans ce pays. » Le nombre de ces représentants devrait, selon M. Salamé, varier entre 22 et 28 personnes. Et le projet de Paul Bremer d’un Conseil des cinq puis des sept ? « Ce type de Conseil n’est, à nos yeux, absolument pas représentatif car il ne s’agit là que d’institutions partisanes. » Un Conseil qui n’était, par ailleurs, doté que de pouvoirs consultatifs. « Une autorité consultative ne nous intéresse pas. L’autorité transitoire irakienne doit être dotée de pouvoirs exécutifs. » Et c’est là que les négociations avec les forces de la coalition ont été difficiles. « Aujourd’hui, nous avons réussi à convaincre les forces de la coalition que l’autorité transitoire irakienne doit être dotée de prérogatives exécutives, qu’elle doit être présidée par un Irakien et non par Paul Bremer, que ses membres doivent se coopter et non être choisis par la coalition et enfin qu’elle doit elle même nommer les ministres. » Cette autorité doit également nommer un comité chargé de réfléchir au mode d’établissement de la nouvelle Constitution irakienne. Un sujet sensible qui a été abondamment discuté la semaine dernière par MM. Salamé et Viera de Mello avec divers représentants chiites. « Sur ce point, il est important de savoir qu’il existe un véritable pluralisme politique au sein de la communauté chiite. » Ainsi, l’ayatollah Sistani s’est prononcé à Najaf pour l’élection d’une Assemblée constituante chargée de l’élaboration de la Constitution. « Un processus qui présente de nombreux avantages mais qui nécessite l’organisation préalable d’une élection. Un processus qui s’annonce long et difficile dans l’état actuel des choses. » Deux autres mollahs se sont de leur côté prononcés pour l’élaboration, par un comité, d’une Constitution qui sera ensuite soumise à référendum. « Ni l’Onu ni l’autorité provisoire de la coalition ne doivent décider du mode d’élaboration de la Constitution. Les Irakiens doivent prendre leur responsabilité. Une fois qu’ils auront décidé de la procédure à suivre, nous nous tiendrons à leurs côtés pour leur apporter toute l’aide possible. »
La pêche aux idées
Une formule bien éloignée des projets initiaux de la coalition. « Depuis lundi dernier, Paul Bremer a accepté de laisser aux Irakiens cette responsabilité », révèle M. Salamé. Comment expliquer ce changement de position ? « Les États-Unis ont compris que nous ne cherchions pas à les remplacer mais à répercuter un consensus auquel les Irakiens étaient parvenus », explique M. Salamé. « L’administrateur Bremer a également voulu établir une rupture avec le passé. » Il faut se souvenir que Washington revient de loin. Au lendemain de la guerre, on parlait d’installer un administrateur militaire américain à Bagdad, puis les États-Unis se sont trop liés avec des groupes qui, finalement, ne représentaient pas la réalité du terrain. « Les Américains ne connaissaient que les groupes irakiens établis à Washington, Londres ou Ankara. Enfin, ils se sont rendu compte que outre l’insécurité, l’absence de référence politique locale rendaient les Irakiens nerveux. » « Pour toutes ces raisons, ils sont allés à la pêche aux idées », explique-t-il. Avec au bout de la ligne, bien sûr, les représentants des Nations unies. Résultat de cette pêche, « un Conseil de gouvernement intérimaire (une expression née dans les bureaux de l’Onu, précise-t-il) devrait être nommé dans les prochains jours, puis dans quelques mois un comité d’expert qui établira la procédure à suivre pour établir une Constitution ». Combien de temps devrait durer cette phase de transition ? « Il va falloir établir des listes électorales, un recensement. Tout dépendra de la facilité avec laquelle les différents acteurs pourront travailler ensemble, s’entendre sur un budget, des structures démocratiques, le choix des ministres... J’envisage ce processus sur 12 à 15 mois. » Un autre paramètre pourrait également interférer sur l’avenir de l’Irak : la campagne présidentielle américaine. « Il est évident que si le nombre de tués augmente et que l’insécurité s’installe à Bagdad, que si les démocrates s’emparent du dossier, la campagne électorale américaine risque de peser sur les décisions prises à Bagdad. » La route vers le nouvel Irak est donc encore semée d’embûches, mais dans le jeu qui se joue actuellement sur l’avenir de l’Irak, la balle semble retourner peu à peu vers le camp irakien.

Le Général John Abi Zaid a succèdé à Tommy Franks à la tête du Centcom en Juillet 2003.
Le général américain d'origine libanaise John Abizaid a pris ses fonctions à la tête du Commandement central des forces américaines (Centcom), succédant ainsi, à 52 ans, à Tommy Franks. Il a durant 30 ans de carrière militaire opéré en de nombreux endroits du globe, de la Grenade au Kosovo. >>> Dossier et Revue de Presse RJLiban


En remontant le temps...

1er Mai 2003, J 43: après trois dernières journées de violence ou les tirs américains ont encore fait une vingtaine de victimes, notamment à Falloujah, GW Bush annonce la fin de la guerre "officielle": du Porte-Avion Abraham Lincoln, il déclare que son armée a vaincu un grand soutien du terrorisme international; mais dans la lignée du syndrôme BenLaden, Saddam est introuvable tout comme les armes de destruction massive, mobile officiel des hostilités...
Arrogance, Cynisme et Mauvaise foi: c'est sur cette devise qui pourrait être celle de l'Etat-Bush ( et non de l'ensemble du peuple américain) que nous pouvons à notre tour clore cette rubrique sur la Guerre en Irak.

21 Avril, Lundi de Pâques, J 33: la fin de la guerre n'est toujours pas annoncée et le Gouverneur Jay Garner arrive à Bagdad en donnant l'impression de marcher...sur des oeufs!


J 29: la Culture rattrape le Président Bush !

Cette journée du 17 Avril 2003 a marqué un dommage co-latéral inattendu au sein de l'Administration du gouvernement des Etats-unis à travers la démission de quelques responsables de ses services culturels dont celle de Mr.Martin Sullivan; ceux-ci sont persuadés que le pillage des musées de Bagdad aurait pu être sinon évités, au moins limités.L'administration américaine a laissé faire et il parait clair que des bandes organisées étaient à l'affut des évènements.Il sera donc particulièrement intéressant de suivre au fil du temps à qui aura pu profiter cette négligence... que certains n'hésitent pas à qualifier de criminelle.Il faut dire que certains haut placés ignorent sans doute à Washington que la région de Bagdad et Babylone sont au coeur du berceau de notre civilisation; et ce n'est surement pas Tobby qui va raconter cela à Tonton GW dans son avion en partance pour un paisible Week-end de Pâques qu'il croit avoir si fièrement mérité!


L'onde de choc de la guerre dans les pays arabes...
17 Avril: d'Alger au Caire en passant par Beyrouth (Scarlett Haddad) >>>
la perte du poumon irakien
A lire...absolument

J 27 et 28: 16 morts en deux jours à Mossoul, les GI's, à la gachette décidement facile tirent sur des manifestants: des méthodes qui ne sont pas sans en rappeler d'autres, fréquemment vues ailleurs dans la "Région..."

J 26>>> 14 Avril : L'entrée des troupes américaines dans Tikrit, ville natale de Saddam Hussein marque une nouvelle étape décisive vers la fin de la "période de Guerre" mais...


...Embarrassé de ne pas avoir trouvé assez vite les fameuses armes de destruction massive restées fantômatiques en Irak, voilà "qu'on" a soufflé à GW Bush que si elles ne sont pas ici, c'est qu'elles sont ailleurs, en Syrie, bien entendu. Voilà qui est vraiment du cousu main, car point besoin d'être devin pour deviner d'ou vient cette nouvelle PERLE...On se contentera pour le moment de qualifier tout cela de Délirium très GROS, un état pour lequel le Président des Etats-Unis connut quelque expérience par le passé!

J 22: Après la chute, mauvais western à Bagdad:
c'est l'anarchie et le chaos généralisé, Saddam évanoui?
de Beyrouth 1982 à Bagdad 2003, les étranges coincidences...

J 21: Journée historique avec la chute du régime à Bagdad

La bavure de trop, si près du but:
Vous pouvez calmer vos "boys", Mr Bush!

J 20 >>> 8 Avril 2003

Toutes nos pensées aux trois Journalistes tués par des tirs américains ainsi qu'à leur famille:
"Le bombardement d'hôtels où logent des journalistes et le fait de prendre des médias arabes pour cible constituent des faits particulièrement choquants pour une guerre lancée au nom de la démocratie. Ceux qui en sont responsables doivent être traduits en justice", a déclaré la Fédération internationale des journalistes (FIJ, dont le siège est à Bruxelles), qui a parlé de "crime de guerre".

L'appareil photo d'un journaliste blessé par un tir d'obus américain, mardi, à Bagdad
© AFP Patrick Baz


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L'Actualité de la Guerre en Irak 24h/24,
7 jours sur 7

9 Avril: date clé et chute du symbole


2 Avril: Marche vers Badgad

La Guerre en Irak sur Internet:
56% des américains préfèrent l'info sur le web mais..., >>>
Al Jazira, est l'incontestable leader!
Le nouveau site d'Al Jazeera en Anglais.
La Guerre en Irak vue de l'Amérique Francophone >>> La couverture spéciale de Radio-Canada
Le Dossier Yahoo Actualités >>>
Irak II: Dépêches, Vidéos, Dossiers, Galerie Photos...

J 21>>> Journée charnière avec la chute du régime à Bagdad

7 Avril>>> J 19: la guerre au coeur des palais!

5 Avril: Début de combats urbains, avancée US
jusqu'à Yarmouk, entre l'Aéroport et le Centre-Ville

Les Meilleures Ressources sur l'Irak en Cartes à thème.


" Ne t'attriste pas, Dieu est avec nous ", dit cette affiche

20 Mars, 4h32 Heure de Beyrouth, 2h32 GMT,
premiers missiles sur Bagdad


Crédit photo AFP

27 Mars...



Histoire: Irak et Mésopotamie


L'actualité de la guerre
d'Irak / Iraq par les cartes


Coup de chapeau: à Patrick Baz, photographe de l'AFP à Bagdad et ... Franco-Libanais à qui l'on doit bon nombre des photos du conflit.

Des Gardes républicains irakiens passent devant un char américain détruit,
dimanche 6 Avril dans le sud de Bagdad. AFP/Patrick Baz


Image de PAIX: Vol de Pigeons au dessus de Beyrouth par le photographe Char Abou Mansour 2003


>>> 28 43 0.06% 43 0.06% 511 0.06% US Militaire (.mil) <<<

Puisque depuis le 16 Mars, nous avons découvert dans notre rapport statistique quotidien que le gouvernement américain et son département de la défense s'interessent à notre site-portail LibanVision en nous faisant l'honneur de ses visites, nous nous devions d'alimenter un peu leur curiosité...
Il faut dire qu'en ce moment l'Association des mots de Francophonie et Liban a de quoi, peut-être, les gêner et agacer un peu...
La coincidence troublante entre la Semaine Internationale de la Francophonie et la Déclaration de Guerre n'est-elle vraiment qu'un signe du Destin au moment ou le mouvement francophone a placé, depuis Beyrouth, la dimension politique au coeur de son avenir?
JM Druart/LibanVision 18 Mars 2003



Ahmed Chalabi, le chouchou du Pentagone...

Portrait de ce personnage au passé sulfureux dont la carrière d'affairiste passa par le Liban avant de se terminer dans le tumulte en Jordanie.
Il est le Favori clairement affiché du Pentagone pour être l'interface entre le peuple iraakien et l'administration Américaine:
un choix pour le moins curieux...comme le montre ce dossier du quotidien belge "Le Soir"

Le 1er site francophone


Arrêtez le massacre des civils !
Une sélection de photos choc et choquantes de la guerre d'Irak
âmes sensibles, Attention!

26 Mars 2003: A la veille annoncée du début de la "Bataille de Bagdad", première grosse bavure Anglo-américaine sur des civils lors du bombardement d'un marché de Bagdad en pleine matinée: entre 15 et 25 morts et plusieurs dizaines de blessés.

28 Mars: Alors que la bataille de Bagdad semble remise à un peu plus tard pour cause de résistance sous-estimée par la coalition, celle-ci commet une seconde grosse bavure: la chute de deux missiles sur le marché d'un quartier du Nord de Bagdad aurait fait une quarantaine de morts...Missiles Américains ou de la DCA irakienne, on ne le saura sans doute jamais...



31 Mars
: Sans doute une nouvelle "Bavure" qui illustre la nervosité grandissante ou confirme la culture américaine de la gachette facile sans discernement: Au moins 7 civils, femmes et enfants, tués lors du mitraillage d'un van dans la zone de Nadjaf.
Décidément en matière de guerre, ni la rapidité ni la propret
é ne semble caractériser les troupes américaines nettement moins à l'aise sur le terrain irakien, semble t-il, que leurs alliées britanniques.

1er Avril: Encore un véritable massacre avec les 33 civils tués à Al-Hillah dans la province de Babylone, selon le directeur de l'hôpital. Le bombardement a touché un quartier résidentiel ou des debris de bombes à fragmentation jonchaient le sol selon des journalistes arrivés peu après sur les lieux.


© AFP Photo Karim Sahib

5 Avril: le quartier Palestinien d'Al-Baladiyat de la banlieue de Bagdad touché par des bombes à fragmentation: 8 blessés civils...

6 Avril: Décidément, les Américains n'ont pas hérité du fameux flegme britannique!
Double bavure avec l'attaque d'un convoi diplomatique incluant l'Ambassadeur de Russie sur la route Bagdad-Amman dans l'Ouest de l'Irak, Des sources russes indiquent que le convoi a été pris entre les feux américains et irakiens mais que les "Boys" ont tiré les premiers. Parallèlement, il faut dénombrer 18 morts au moins dans l'attaque aérienne d'un convoi Kurde-Américain au Nord...

7 Avril: La bavure du jour... Un missile s'abat sur le quartier résidentiel Al Mansour, dans le centre de Bagdad et engloutit quatre maisons en faisant 14 morts civils dont deux enfants, d'après un premier bilan. Bien sûr, aucun objectif militaire ne justifiait cette action et l'armée américaine n'avait pas besoin de cela pour clôturer une journée de démonstration de force. Quelques heures après cette attaque "aveugle", il se murmure que Saddam Hussein pouvait s'y trouver, alors peu importe sans doute les dommages co-latéraux... Bavures, Bavures, on en a plein la Bouche, et il faudra bien assumer, vous aussi, un jour peut-être..., Mister President!

8 Avril: Un correspondant d'Al-Jazeera, Tarek Ayoub, succombe à ses blessures suite au bombardement des bureaux de la chaine de Télévision; deux autres journalistes ont été tués dans un tir au mortier touchant les 14 et 15 èmes étages de l'hôtel Palestine ou résident la plupart des correspondants de la Presse Internationale...No Comment? mais il semble qu'il y ait une dose d'hystèrie au sein des troupes américaines alors que l'issue ne fait plus de doutes.
La journaliste d'origine libanaise, Samia Nakhoul, ex-directrice du bureau de Reuters à Beyrouth, a été blessée dans le même incident.


Telephoto AFP pour la bonne cause...

EXCLUSIF: Cartes Militaires de Bagdad et des Environs avant la bataille


Comprendre l'évolution et la chronologie des opérations militaires par les Cartes



" Bonsoir, et que Dieu continue à bénir l'Amérique" furent les dernières paroles de Bush lors de sa déclaration de guerre!
Le texte intégral du discours du 17 Mars

USA vs Irak, toute l'histoire était déjà écrite


"C'était sans doute être bien naif ou mal connaitre les intérêts et la détermination de l'Administration Bush que de croire que cette Guerre pouvait être évitée..."

Le Dossier Irak du Monde "Diplo"



Jean-Paul II, à Georges Bush le 18 Mars 2003 via un communiqué officiel du Vatican:
" Les Etats-Unis assument une grave responsabilité devant l'Histoire et devant Dieu"


"L'échec Américain", édito du 18 Mars 2003 dans

La guerre d'Irak a détruit le mythique Jardin d'Eden
AL-QURNA (Irak) (AFP), le 13-04-2003 Pour la Bible, ce delta mythique, aux confins du Tigre et de l'Euphrate, à 200 km au sud de Bagdad, a abrité le Jardin d'Eden, le berceau de l'humanité où Adam s'est pour la première fois adressé à Dieu. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un espace désolé, couvert d'excréments, de pierres desséchées et d'impacts de balles. L'arbre d'Adam, où se rendaient en pèlerinage chrétiens, musulmans et juifs, est mort. "
Autrefois, nous considérions que c'était un petit bout du paradis sur terre", déclare Qassem Khalif, professeur d'anglais. "On a enseigné à chaque génération qu'il s'agissait du vrai Jardin d'Eden et du vrai arbre d'Adam, le lieu où il a pour la première fois parlé à Dieu. Maintenant, vous pouvez le constater, tout est en ruines. Il n'y a ni respect, ni humanité, non...". Il cherche ses mots. "Pas d'amour ni de gentillesse". Que l'on croit en la tradition biblique ou non, la Mésopotamie, le croissant fertile entre le Tigre et l'Euphrate, est le berceau des civilisations de Sumer, d'Akkad, de Babylone et d'Assyrie, auxquelles l'humanité doit l'écriture, le calcul et ses premières villes. C'est là que l'alphabet a été inventé et que nos journées ont été divisées en 24 heures. C'est là que les premiers poèmes épiques ont été composés pour perpétuer l'histoire collective, et que nous avons appris à cultiver. Et c'est là encore que le parti Baas de Saddam Hussein a édifié dans les années 1970 un tombeau, dans le village d'Al-Qurna, pour essayer de tirer profit de l'afflux de pèlerins. Mais la guerre contre l'Iran a commencé. Le lieu a été négligé et tombe en ruines. Les murs et le sol sont lézardés. Sous le Jardin, sur une jetée polluée par les rejets urbains, des enfants se battent avec une meute de chiens faméliques avant de plonger pour nager et pêcher. "C'est si bête. Comment peut-on fermer le Jardin d'Eden?", s'interroge M. Khalif, qui rappelle que l'Irak, depuis les temps anciens, n'a jamais été un espace fermé. "Regardez ce qui reste, c'est une tragédie. J'ai honte car nous sommes chargés de le garder. Nous espérons que quand la paix reviendra en Irak, des gens du monde entier reviendrons et prierons à nouveau devant l'arbre d'Adam", poursuit-il. Après la guerre du Golfe en 1991, la région a été victime de la politique de la terre brûlée de Saddam Hussein, en raison du soutien apporté par le sud du pays aux forces alliées et de la tentative de soulèvement qui y a eu lieu. Le parti Baas au pouvoir a asséché les marais et détruit la vie des indigènes, descendants des anciens Sumériens et Babyloniens, sous le prétexte fallacieux de rendre cette terre salée cultivable. Aujourd'hui, après une nouvelle guerre, les troupes britanniques du régiment irlandais du 1er Bataillon royal sont accueillies par des applaudissements. Leurs véhicules sont couverts de fleurs de frangipaniers roses et de soucis d'un orange éclatant. Les enfants poursuivent le défilé des troupes et les invitent à entrer dans le Jardin, mais ils refusent. "Ce n'est pas le lieu pour les uniformes et les armes, cela n'a jamais été le cas et cela ne le sera pas maintenant", déclare le commandant Mike Murdoch, officier irlandais qui a pris le contrôle d'Al-Qurna dans les heures qui ont suivi la chute du régime de Saddam Hussein. M. Khalif dit que la population lui est reconnaissante de son geste. "Nous, les gens d'Al-Qurna, nous pensons que c'est un lieu exceptionnel et c'est notre voeu le plus cher qu'un jour sa gloire ancienne soit restaurée. Car la gloire du Jardin d'Eden est la gloire de Dieu".

 


Le dernier Journal de RFI




Intéressant
:
Suivre la Guerre avec des analyses et infos assez inédites sur INFOGUERRE.com

Notre Editorial sur cette Guerre en Irak et nos points de vue depuis le début de la crise.

e de
USA vs Francophonie
Face à Face Powell De Villepin en Mars 2003 à l'ONU
Deux visions,
un nouvel enjeu pour le Monde de Demain?


Général John Abi Zaid

Adjoint du Général Franks, Commandant en chef de l'expédition US; c'est lui qui est chargé de faire tomber Saddam...

On lui prédit la fonction de gouverneur militaire de l'Irak à la fin de la guerre.

Lire l'Article de l'Hebdo Magazine début Mars 2003.

Le Libanais du Pentagone...

Le joker ou la carte maîtresse de Tommy Franks est un Libano-Californien de 51 ans. Brillant, maître tacticien, excellent avec les médias, arabophone passé par West Point et l’université Harvard, John Abizaid est l’exact contraire – ou le complément – du général en chef. Après avoir entraîné les forces spéciales jordaniennes, il a codirigé l’opération Provide Confort en 1991 en Irak, chargée d’assurer la sécurité des réfugiés kurdes. Il a également servi dans les Balkans. C’est, au sein de l’état-major américain, l’officier supérieur qui connaît le mieux le Moyen-Orient.

Jean-Gabriel Fredet
Le Nouvel Obs. du 20 Mars 2003


Votre Opinion, vos réflexions?

Nous en publierons les meilleurs extraits...


Note du Consulat Général de France aux ressortissants français résidents au Liban
- 17 Mars 2003-


Fumer le Narguilé de la Paix
à Paris?

Bagdad Café 21,rue au Maire
75003 Paris M° Arts & Métiers


Bagdad Café 44, rue Montagne Ste Geneviève 75005 Paris
Tel: 01 46 33 43 15


Mise au point historique

Aux Américains qui s'en prennent véhémentement aux Français concernant leur position à la fois officielle et populaire contre la guerre en Irak, sous prétexte qu'ils nous ont libéré en 1944, nous devons rappeler qu'ils doivent en grande partie leur indépendance définitive à l'aide du Marquis de La Fayette pour vaincre leurs "alliés" anglais lors de la bataille de Yorktown, en Virginie, le 19 Octobre 1781. Il est d'ailleurs curieux et décevant de constater combien la communication américaine reprend la technique de pillonage utilisée par la communauté juive en ce qui concerne la mémoire de la Shoa. On sait combien celle-ci est passée Maître dans l'Art de la culpabilisation permanente surtout quand elle exploite à merveille ce point sensible de la pensée Chrétienne qui demeure largement dominante dans la Culture ou l'inconscient du monde Occidental.
Voilà pourquoi cette mise au point dans la culture historique qui ne doit pas être une fin en soi doit néammoins permettre de prendre un peu de recul pour pouvoir identifier ses "vrais" amis.
Il est vrai que la Culture et la mémoire non sélective sont plus nécessaires que jamais pour éviter les manipulations les plus grossières...Faut-il également rappeler que la statue de la Liberté, symbole des Etats-Unis, est en fait un cadeau fait par la France?...

Une anecdote qui en dit long >>>

Washington met en garde la Belgique après une plainte en justice! pas celle contre Sharon mais une autre, contre Georges Bush père...

WASHINGTON, 18 mars (AFP) - Les Etats-Unis ont averti mardi la Belgique que le rayonnement international de Bruxelles pourrait être menacé par une loi belge permettant les poursuites contre des responsables étrangers, notamment pour crimes de guerre. Cette mise en garde survient alors que sept familles irakiennes ont déposé plainte mardi en Belgique contre l'ancien président des Etats-Unis George Bush et trois autres dirigeants américains pour des faits commis durant la guerre du Golfe en 1991. Le secrétaire d'Etat Colin Powell, visé par cette plainte en tant qu'ancien chef d'état-major interarmes de l'armée américaine, a déclaré mardi, au cours d'un entretien avec des agences de presse internationales, que cette législation posait "un problème grave". "Nous avons prévenu nos collègues belges qu'il fallait être très prudent avec ce genre de législation, qui fait qu'il nous est difficile de nous rendre à certains endroits", a-t-il déclaré. "Etre soumis à ce genre de menace affecte la capacité des gens à se rendre en Belgique", a-t-il déclaré, ajoutant que "pour un endroit qui constitue un centre international, cela devrait être une source de préoccupation". La capitale belge abrite le siège de l'Otan ainsi que de nombreuses institutions de l'Union européenne. Cette plainte vise, outre le père du président en exercice George W. Bush, l'actuel vice-président Dick Cheney, le secrétaire d'Etat Colin Powell et le général américain Norman Schwarzkopf, qui dirigeaient l'opération "Tempête du désert" en 1991, a précisé à l'AFP à Bruxelles le député belge Patrick Moriau (socialiste), qui a accompagné les plaignants dans leur démarche. M. Powell a insisté sur le fait que le siège de l'Alliance atlantique était installé près de Bruxelles, sans toutefois aller jusqu'à envisager qu'il puisse être transféré ailleurs en raison de cette loi. "Je sais que c'est un sujet d'inquiétude actuellement à l'Otan, au siège d'une organisation internationale installée en Belgique, pays où des responsables américains mais aussi du monde entier, comme M. Sharon, peuvent être soumis à toutes sortes de poursuites", a-t-il déclaré. "Si l'on s'y rend, qui sait ce qui peut arriver ensuite?", a-t-il ajouté.


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La crise irakienne et la guerre des Juifs par Bradley Burston in Ha’Aretz (quotidien israélien) du mercredi 12 mars 2003 [traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]

La crise irakienne a déclenché le plus grand mouvement préventif anti-guerre de l’Histoire, avec des millions de manifestants défilant en protestation contre une guerre qui n’a pas encore commencé. Tandis que la vague d’opposition à cette guerre enflait, parallèlement, un argument sous-jacent selon lequel l’influence juive en Amérique et en Israël représenterait un facteur crucial poussant Washington dans la bataille se répandait, suscitant à son tour un débat extrêmement vif autour de la frontière séparant la libre expression de l’antisémitisme classique. Le dernier foyer où a eu lieu un débat de cette nature a été un district (sorte de canton, ndt) proche de Washington, où l’ancien membre du Congrès américain (démocrate) James P. Moran Junior suscita contre lui un tollé en expliquant lors d’une assemblée contre la guerre dans une église de Virginia pourquoi il pensait que l’opposition massive à une offensive contre l’Irak, dans l’ensemble des Etats-Unis, n’avait pratiquement rien fait qui soit de nature à renverser la vapeur, dans la marche inexorable vers la guerre. « N’était le soutien extrêmement fort de la communauté juive à cette guerre contre l’Irak, nous ne serions pas là », dit Moran, entre autres réflexions citées mardi dernier par le Washington Post. « Les dirigeants de la communauté juive ont une influence telle qu’ils pourraient changer la direction où les choses sont actuellement engagées. J’ajoute que je pense qu’ils devraient le faire. » C’est un raz de marée de critiques qui s’ensuivit, que les excuses de Moran ne parvinrent pas à apaiser. Exprimant ses regrets d’avoir répondu comme il l’a fait parce que son interlocutrice s’était présentée comme juive, Moran a maintenu que ses opinions s’adressaient aux organisations, en général. « Si plus d’organisations, dans ce pays, y compris les groupes religieux, étaient plus déterminées dans leur protestation contre la guerre, je ne pense pas que les Etats-Unis continueraient aujourd’hui à considérer la guerre comme un choix envisageable. » Sophie R. Hoffman, présidente du Conseil de la Communauté juive du Grand Washington, ne fut absolument pas convaincue par ces explications. « Lorsque Moran s’est rendu compte à quel point ses remarques étaient outrageantes, il a tenté de faire marche arrière, en disant qu’il ne voulait pas dire ce qu’il a pourtant dit très distinctement », a-t-elle indiqué. « Mais, cette fois, ça ne marchera pas. » Le porte-parole de Mme Hoffman est allé encore plus loin, qualifiant les déclarations de Moran de « répréhensibles et antisémites ». Les observations de Moran s’inséraient dans un flot de commentaires provenant d’analystes tant de la gauche que de la droite américaines, suggérant que l’administration Bush était à l’écoute des conseils – voire recevait carrément des ordres – du gouvernement Sharon et de l’establishment de l’armée israélienne quant à la manière de s’y prendre avec Saddam Hussein. Ces commentaires de spécialistes se sont accélérés tandis que des responsables israéliens de haut rang multipliaient les déclarations prédisant que la guerre était susceptible d’avoir un effet curatif souverain sur la plupart des maladies affectant la sécurité de l’Etat juif et paralysant sa vie économique. L’image d’un tel deus ex machina a déjà été évoquée tellement souvent qu’elle est désormais intégrée au discours public en Israël, qu’elle est devenue synonyme des effets collatéraux positifs d’une guerre contre l’Irak – une solution qui, aussi tirée par les cheveux puisse-t-elle paraître à bien des égards – est sans doute le seul remède, rien d’autre de positif ne se profilant à l’horizon. Dernièrement, ce sont précisément ces mêmes organisations juives qui protestent contre ce qu’elles considèrent comme une nouvelle forme d’antisémitisme qui sont accusées d’ « être aux ordres de montreurs de marionnettes juifs et israéliens, qui se tiennent dans les coulisses ». En octobre dernier, le poète afro-américain Amiri Baraka – qui jure qu’il résistera aux tentatives visant à le destituer du prix de poésie qui lui a été décerné par l’Etat du New Jersey, parce qu’il a écrit des vers suggérant l’idée que les juifs et le gouvernement israélien savaient d’avance que les attentats du 11 septembre allaient se produire – a déclaré devant les membres d’un club de poésie de New York qu’il aimerait bien savoir « pourquoi la Anti-Defamation League [= la Licra américaine, ndt] du B’nai Brith [= le Crif à la sauce américaine, ndt] n’est pas enregistrée en qualité de succursale d’une puissance étrangère. » Les premiers grondements du débat actuel au sujet de l’influence alléguée des juifs et d’Israël se sont fait entendre plusieurs années avant l’élection de George W. Bush. L’administration Clinton était truffée de conseillers juifs occupant des postes clés. Mais ce débat jusqu’ici feutré n’est devenu totalement public que sous la présidence Bush. Plusieurs des conseillers actuels de Bush en matière de défense nationale avaient en effet joué un rôle fondamental dans la mise au point d’un document de doctrine remis en 1996 au premier ministre israélien de l’époque, Benjamin Netanyahu, petit chéri de plusieurs politiciens se qualifiant eux-mêmes de « néoconservateurs », dont de nombreux Républicains juifs de haute volée. Ce document à destination des responsables israéliens leur faisait entre autres la recommandation de « concentrer leurs efforts sur la mise à l’écart de Saddam Hussein du pouvoir en Irak. » Parmi les auteurs du document figuraient notamment Douglas Feith, aujourd’hui sous-secrétaire à la Défense pour les questions politiques de Bush, Richard Perle, aujourd’hui secrétaire du Panel de la Politique de Défense qui joue un rôle d’expert auprès du Pentagone et David Wurmser, aujourd’hui assistant spécial du sous-secrétaire d’Etat [affaires étrangères, ndt] John R. Bolton. Les voix qui se font entendre, alléguant une influence indue d’Israéliens et de juifs jusqu’au-boutistes, citent également les nominations du faucon Paul Wolfowitz au poste de vice-secrétaire à la Défense et du protégé de Perle, Elliot Abrams, qui est considéré comme un détracteur persuasif du processus de paix israélo-palestinien moribond, à celui de directeur des affaires moyen-orientales au Conseil National de Sécurité [présidé par Condy Rice, ndt]. La nomination d’Abrams avait incité un haut fonctionnaire de l’administration Bush ayant préféré conserver son anonymat à déclarer au quotidien Washington Post, au mois de février dernier, que « les Likudniks sont désormais réellement dans la place. » « La théorie du complot apparaît sous différents avatars, allant du malveillant au purement cynique », a écrit l’éditorialiste du New York Times Bill Keller dans un article qu’il a consacré aux controverses au sujet d’une influence juive et israélienne indue sur la politique des Etats-Unis. « Mais elle se présente, en gros, comme suit : Une coterie de zélotes pro-sionistes, à l’intérieur de l’administration Bush et de son chœur médiatique (le « coin des bénis oui oui », comme les a appelés crûment l’isolationniste Pat Buchanan la dernière fois que nous avons menacé l’Irak), a planifié depuis longtemps le remodelage du Moyen-Orient, afin de le rendre plus sûr pour Israël en éradiquant le régime hostile de Saddam Hussein. Ils ont finalement réussi, conclut cette théorie, à force de manœuvres, à faire déposer leur programme politique sur le bureau d’un président américain trop crédule. » Deux semaines tout juste après les attentats du 11 septembre, Buchanan, un conseiller à la Maison Blanche sous les présidences de Nixon et de Reagan, et à trois reprises candidat aux présidentielles, fit allusion au lien entre Netanyahou et les néconservateurs. Il écrivit ceci : « La guerre que veulent Netanyahou et les néoconservateurs, impliquant que les Etats-Unis et Israël combattent l’ensemble des Etats islamistes radicaux, est aussi la guerre que veut Ben Laden : c’est exactement cette guerre dont ses tueurs espéraient allumer les feux lorsqu’ils envoyèrent des avions de ligne se fracasser contre le World Trade Center et le Pentagone. » Après avoir évoqué le règlement du sort des Taliban en Afghanistan, Buchanan demandait : « Allons-nous maintenant dynamiter la coalition américano-arabo-musulmane mise sur pied par Powell en utilisant la puissance américaine pour envahir l’Irak ? Allons-nous procéder à un renversement d’alliances et faire de la guerre d’Israël la guerre des Etats-Unis ? » Mis à part Buchanan et d’autres politiciens de droite qui posent implicitement la question de l’influence juive, des arguments similaires sont avancés par la gauche américaine. Bien que certains juifs, à gauche, soient habitués depuis longtemps à être fustigés – le plus souvent par leurs coreligionnaires – et qualifiés d’antisémites pour la simple raison qu’ils osent critiquer Israël, les vociférations anti-israéliennes de certains des militants anti-guerre ont convaincu jusqu’à des juifs de gauche, eux aussi sur des positions anti-guerre, du fait que l’antisémitisme est bien le terme approprié. Le rabbin militant pacifiste Michael Lerner, rédacteur en chef de la publication juive de gauche Tikkun Magazine, lui-même fréquemment la cible des responsables de la communauté juive ulcérés par ses attaques contre le gouvernement Sharon et sa défense du droit des Palestinien à un Etat, a, le mois dernier, qualifié certains discours tenus à des meetings anti-guerre organisés par des groupes d’extrême gauche de « tirs de barrage d’éreintement d’Israël et de stupidités antisémites. » « Le climat passionnel, dans ces manifestations, était celui que la plupart des juifs avec qui j’en ai parlé situent quelque part entre le gênant et l’ouvertement antisémite », a-t-il déclaré au Los Angeles Weekly. « Ainsi, à mon avis, il est incroyablement autodestructeur, pour un mouvement anti-guerre – qui, pour l’instant, ne bénéficie pas du soutien d’une majorité des Américains – de repousser ainsi l’une des couches les plus progressistes de la société américaine, à savoir les voix libérales et progressistes des juifs » qui critiquent Israël mais soutiennent activement son droit à l’existence. Il y a une autre source, encore, de tension : c’est le moment choisi par Israël pour formuler la demande pressante auprès de la Maison Blanche qu’elle donne son feu vert à des milliards de dollars d’aide à Tel Aviv sous forme de prêts garantis et d’investissements directs. En réponse à ce débat bourgeonnant, le directeur national de l’Anti-Defamation League, Abraham Foxman, a déclaré à l’hebdomadaire U.S. Jewish Forward, le mois dernier, que, s’il est certainement légitime de poser la question de savoir comment se positionnent le gouvernement Sharon et les groupes juifs américains par rapport à la guerre, la ligne de démarcation, très ténue, est franchie par ceux qui véhiculent une présentation de ces organisations sous les traits d’une conspiration juive ourdie dans l’ombre, et exerçant son contrôle sur la politique étrangère américaine. « Dire que les juifs contrôlent l’Amérique et sa politique étrangère est un bobard ancien, bien connu », a indiqué Foxman. « Au cours des deux guerres mondiales, les antisémites prétendaient que les juifs avaient réussi en complotant à entraîner les Américains dans la guerre. Aussi, lorsqu’il vous est donné d’entendre à nouveau ce même refrain, il y a de bonnes raisons d’être sur nos gardes et d’avoir une sensibilité épidermique pour ces diffamations. » D’après l’ancien ministre de l’éducation nationale et de la culture Amnon Rubinstein, les accusations selon lesquelles la guerre imminente (contre l’Irak) « est un complot couvé par les juifs » ont quelque chose de familier à l’oreille. Elles évoquent l’affirmation arabe selon laquelle l’attentat contre les Tours Jumelles (du World Trade Center) aurait été perpétré par le Mossad (« Il est absolument indéniable que, ce jour-là, les juifs ne sont pas venus au bureau ») ou encore la diffamation suprême selon laquelle les juifs seraient en train de tout faire afin de répandre le Sida en Egypte. « Ce qui rend ces accusations extrêmement intéressantes, c’est le fait qu’elles associent la propagande antisémite à la propagande anti-israélienne », écrit Rubinstein dans le quotidien Ha’aretz, mardi dernier. « C’est vrai, toute critique envers Israël n’est pas nécessairement infondée et tous ceux qui dénoncent les incursions militaires dans les camps de réfugiés de Gaza ne sont pas antisémites. » Toutefois, poursuit Rubinstein, une attention particulière devrait être apportée au boycott pratiqué depuis quelque temps par une galerie d’art de Malaga, en Espagne, contre « toute personne ayant un rapport avec Israël. En effet, nous sommes en désaccord total avec la politique ségrégationniste de cet Etat, et nous adoptons, nous le déclarons ouvertement, une attitude antisémite à l’égard de toute personne ayant un lien quelconque avec ce pays. » Bien que cette affaire de Malaga soit un cas extrême, Rubinstein la cite car il y voit un signe précurseur d’un retour de la haine classique anti-juive – même dans une société laïque dans laquelle l’Eglise a pratiquement perdu toute influence. « L’incident de Malaga démontre que même là où il n’y a aucun juif ou de très nombreux chrétiens engagés, il demeure néanmoins un résidu préoccupant de cet âge d’or de la haine. Même lorsque le sourire d’une oreille à l’autre de l’Eglise s’est évanoui, son sourire antisémite demeure – en Espagne [par exemple].

Source: Lettre de l'AMFP, 20 Mars 2003
Association médicale France-Palestine Solidarité
Point d'information 216


Bibliographie



Des parutions récentes
en Géopolitique et Géostratégie



Suggestion de site spécialisé

Géopolitis.net

Un Diplôme Universitaire
en Géostratégie au Liban

Université Saint-Joseph
Beyrouth

 




 

 

 

 

 

 




Guerre d'Irak déjà décidée !
Mise en ligne : vendredi 20 septembre 2002


Malgré la Résistance...

D'après le réseau américain (cf. entre autres le site Internet), le déclenchement de la guerre contre l'Irak est d'ores et déjà décidé et aura lieu entre décembre 2002 et mars 2003.

Bruits de bottes !

Des événements imprévus sont néanmoins possibles et envisagés par l'administration Bush. Parmi eux...
1 - Forte mobilisation contre la guerre aux Etats-Unis, par exemple, ce qui est aujourd'hui hautement improbable : l'effet d'aubaine du 11 septembre et son entretien symbolique et médiatique préservent de "l' effet Vietnam". Une mobilisation en dehors des Etats-Unis n'aurait pas de conséquences sur l'administration Bush, qui obéit à la "doctrine Rumsfeld", le "Secrétaire d'Etat à la Guerre terroriste d'Etat". La "doctrine Rumsfeld" porte un nom : pour une mission limitée, une coalition limitée. C'est une sorte de prêt-à-porter cynique à échelle variable et à base de marchandages (Russie, Chine notamment, au sein du Conseil de sécurité de l'ONU - Conseil appelé aussi la "suprême ruse" de l'ONU) . Le consensus large sur le plan international n'est plus recherché par l'administration Bush dans la Guerre contre l'Irak, comme dans les autres domaines politiques majeurs où des intérêts vitaux du capitalisme américain et global sont en jeu (acier, agriculture, Kyoto, Cour pénale internationale,etc.).
2 - Réévaluation des conséquences économiques pour le capitalisme global - ce qui est hautement improbable aussi ; les conséquences sont actuellement estimées positives ; notamment, une hausse "limitée" du pétrole à 50 dollars le baril accèlerait un phénomène schumpétérien de destruction créative des entreprises et des Etats les plus faibles dont bénéficierait le capitalisme américain et global, ainsi que les Etats-Unis ; elle profiterait très largement au lobby pétrolier international, Total-Fina-Elf compris. La consommation militaire directe et indirecte (retard européen) contrebalancerait pour les Etats-Unis l'effet récessif de la hausse du pétrole en relançant la machine économique et assurerait durablement l'hégémonie américaine (complexe miltaro-industriel américain égal et bientôt supérieur à la somme des nains militaires partout ailleurs dans le monde). Il s'agit là d'une "découverte" maintenant ancienne qui date du 7 décembre 1941(attaque japonaise sur Pearl Harbor) et de la Guerre froide où les Etats-Unis comprennent, contrairement à leur entrée tardive et paresseuse dans la Première Guerre mondiale en 1917, qu'une bonne guerre durable leur assure une hégémonie, elle aussi durable, sur le monde. Ainsi la Guerre devient fraîche et joyeuse : nouvel avatar de "der frische und fröhliche Krieg" de Grossvater Guillaume II.
Ces événements imprévus et aujourd'hui improbables entraîneraient un report d'un an de la guerre contre l'Irak à cause des conditions climatiques en Irak et dans le Golfe persique.
L'objectif américain est fondé sur l'"a-cosmie américaine", une variante fondamentaliste de la "nouvelle frontière kennedienne".
1 - Nous, américains, sommes le Bien (ou il n'y a pas d'Autre acceptable ou, comme l'a écrit Jean-Marie Colombani : "Nous sommes tous américains"). S'agit-il d'une retour apocryphe du "To be or not to be" shakespearien ?
2 - Soit les opposants au Bien sont dans l'erreur : il faut le leur expliquer et ils doivent changer imméditament d'avis, soit ils sont anti-américains primaires et donc terroristes et il faut les traiter comme tels ;
3 - La situation dans le Golfe persique, le Proche-Orient et l'Asie centralke ne sert plus les intérêts américains (Arabie saoudite, Palestine, Irak, Iran, Pakistan, etc.).
4 - Elle représente un intérêt vital pour les US (pétrole, gaz, Islam, terrorisme, intérêt géopolitique).
5 - Seule une politique bismarckienne est payante (machtpolitik) : il faut utiliser la force et miser gros pour gagner gros.
6 - Qu'est-ce que gagner gros ?
Remplacer le pacte rooseveltien avec la famille Saoud (juste après Yalta, il fait un crochet par L'Arabie saoudite) par un nouveau pacte qui englobera progressivement toute la zone (Proche-Orient, Golfe persique, Asie centrale) où des régimes vassalisés aux Etats-Unis, baptisés pour la circonstance du beau nom de démocraties seraient progressivement mis en place par la Guerre terroriste d'Etat, préventive et sans limites de l'Oncle Sam.

En France aussi..., dans le même ordre d'idées, dès Janvier 2003, Olivier Roy avait prédit et expliqué le caractère inéluctable de cette guerre-agression...

A LIRE Absolument !

Pourquoi " il ne peut-y avoir de Paix ?"
ou les dynamiques d'un désordre mondial peut-être "savamment organisé"...


Deux visages à connaitre...

Secrétaire adjoint à la Défense des États-Unis et sans doute le faucon au bec le plus acéré de l'entourage de G.W Bush.

Démonstration
ci-dessous >>>

Le général à la retraite, Jay Garner, réputé en Israël pour ses tendances pro-sionistes, est désormais le nouveau gouverneur civil ou "pro-consul" de l'Irak.

Un homme de moins en moins dans l'ombre, juif-américain ou américain-juif..., qui veut régler ses comptes à la France et ses amis, la Syrie et le Liban:
Pour qui roule t-il vraiment?

Paul Wolfowitz: "la France devra payer"
WASHINGTON (AP)
- Alors qu'il présentait à une commission sénatoriale les plans de l'administration Bush pour la reconstruction de l'Irak, le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz a averti jeudi que la France devrait "payer" les conséquences de son opposition à l'intervention militaire en Irak. "Je dois dire que les Français se sont comportés de manière, et en particulier parce que nous sommes ici pour parler de l'OTAN, très dommageable pour l'OTAN. Je pense que la France va devoir payer quelques unes des conséquences pas uniquement avec nous mais avec les autres pays qui le considèrent également. Mais je ne pense que nous voulions faire des Irakiens les victimes de cette querelle particulière", a souligné Wolfowitz. Interrogé par ailleurs sur le sommet de Saint-Petersbourg où doivent se retrouver vendredi et samedi les présidents russe Vladimir Poutine, français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schroeder, Paul Wolfowitz a simplement déclaré qu'ils espérait que les trois pays opposés à l'intervention en Irak lèveraient la dette de Bagdad.
11.04.2003

Un site pour "noircir" la Belgique...
par Serge Dumont in Le Soir (quotidien belge) du jeudi 13 mars 2003

Noircir l'image de la Belgique dans le monde. Tel est l'objectif affiché par les promoteurs israéliens d'un nouveau site internet consacré à la face cachée du royaume qui veut juger Ariel Sharon alors qu'il a tant de sang sur les mains. Récemment lancé par des spécialistes en relations publiques désireux de garder l'anonymat, financé grâce à quelques donateurs américains, ce site antibelge consacre ses pages à l'affaire Dutroux, aux méfaits de la colonisation du Congo, à la collaboration durant la deuxième guerre mondiale. Il est illustré par des photos de Léopold II, de Léon Degrelle ainsi que par des affiches appelant les Belges à s'engager dans la Waffen SS. La Belgique accuse notre Premier ministre de crime contre l'humanité mais elle ne poursuit pas les phalangistes libanais chrétiens qui ont vraiment commis le massacre de Sabra et de Chatilah, affirment les auteurs. En revanche, aucun dirigeant belge n'a jamais été poursuivi par la justice de son pays pour avoir laissé commettre des atrocités contre les Noirs au Congo et pour avoir fermé les yeux sur les massacres au Rwanda. Le reste est à l'avenant. C'est-à-dire mal documenté, partial, voire outrageusement mensonger. Ce qui n'a pas empêché plusieurs médias israéliens dont le « Yediot Aharonot » (le quotidien le plus lu) d'y consacrer des articles. Paradoxalement, ce site a été créé alors que les relations belgo-israéliennes retrouvent un semblant de calme depuis que Silvan Shalom a remplacé Binjamin Netanyehou à la tête de la diplomatie. Certes, rappelé à Jérusalem le 13 février, l'ambassadeur d'Israël en Belgique Yehoudi Keinar n'a pas encore réintégré son bureau ucclois. Cependant, la récente lettre publique adressée par Michel à ses « amis israéliens » et la manière posée avec laquelle la commission de la Justice de la Chambre examine une série d'amendements à la loi sur la compétence universelle contribuent à réchauffer le climat.

Les divisions entre juifs américains les conduisent à faire silence sur la guerre contre l’Irak
par Laurie Goodstein in The New York Times (quotidien américain) du samedi 15 mars 2003 [traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]

Des organisations juives connues pour n’avoir jamais par le passé hésité à publier des résolutions sur la politique étrangère américaine, en particulier au Moyen-Orient, sont restées silencieuses sur la question de savoir si les Etats-Unis devaient (ou non) faire la guerre à l’Irak. Certains dirigeants de la communauté juive (américaine) disent que, bien qu’ils soutiennent le président Bush en qui ils voient un allié fiable du gouvernement israélien, ils sont de plus en plus effrayés à l’idée d’un retour de manivelle dans la tronche au cas où la guerre tournerait mal. Mais une autre raison – plus fondamentale – de leur réticence face à cette guerre est le fait que leurs propres adhérents sont incapables, depuis des mois, de se mettre d’accord sur la question de savoir si une guerre contre l’Irak est une bonne idée, ou non. La question de savoir comment les juifs américains se situent par rapport à cette guerre a revêtu une acuité accrue, cette semaine, après que James P. Moran, Représentant démocrate de l’Etat de Virginie, a été condamné par des membres des deux partis (républicain et démocrate) pour avoir déclaré que des juifs influents entraînaient les Etats-Unis dans la guerre, déclarations pour lesquelles il a été contraint de présenter des excuses publiques. Tandis que des responsables de la communauté juive reconnaissaient que certains décideurs politiques juifs avaient contribué à dessiner la stratégie présidentielle en ce qui concerne l’Irak, et que certains lobbyistes juifs soutiennent cette stratégie, beaucoup d’indices montrent que les juifs américains sont aussi divisés entre eux sur cette question que le reste de la nation américaine. « Le seul consensus auquel nous sommes parvenus concerne le fait qu’il n’existe pas, précisément, de consensus », a déclaré Hannah Rosenthal, directeur du Conseil juif pour les affaires publiques, évoquant la réunion à Baltimore, il y a deux semaines de cela, de 700 dirigeants juifs actifs au sein de son organisation, qui compte des juifs ressortissants aux quatre principales branches de la communauté : les reconstructionnistes, les réformistes, les conservateurs et les orthodoxes. « Le sentiment général », a indiqué le rabbin Elie Yoffie, président de l’Union des Congrégations hébraïques américaines, « est qu’il existe une profonde ambiguïté. Il n’y a aucun enthousiasme effréné pour une action militaire contre l’Irak, au sein de la communauté juive… En tous cas, certainement pas dans le mouvement que j’anime personnellement. » Au cours d’une réunion, cette semaine, du bureau exécutif de l’union – qui représente des synagogues de l’obédience du mouvement réformiste, le plus important du judaïsme américain – certains membres n’ont même pas tenté de mettre aux voix une prise de position sur la guerre, car il était hautement improbable qu’ils puissent parvenir à un accord durant une seule journée, a indiqué le rabbin Yoffie. Plusieurs sondages ont permis de constater que les juifs sont moins susceptibles que l’opinion publique générale de soutenir une action militaire contre l’Irak. Un ensemble de sondages réalisé par le Centre de recherches Pew, d’août 2002 à février 2003 ont permis de constater que 52 % des juifs sont en faveur de la guerre, 32 % y sont opposés et 16 % sont indécis (parmi l’ensemble des Américains, ces mêmes sondages aboutissent aux résultats suivants : 62 % favorables, 28 % opposés et 10 % sans opinion). Des responsables juifs ont déclaré, dans une vingtaine d’interviews, cette semaine, qu’ils ont le sentiment d’être confrontés à un dilemme. Ils voient en Saddam Hussein un danger imminent et ils souhaiteraient le voir écarté du pouvoir. Le rabbin David Ellenson, président du Collège hébraïque unifié – Institut juif religieux (il s’agit d’une université réformiste) – a déclaré : « Les juifs américains reconnaissent le danger que le terrorisme représente pour le monde entier, et je pense que les juifs américains sont plus au courant que d’autres Américains du très mauvais dossier de Saddam Hussein en matière de violations des droits de l’homme, tout simplement parce que nous, les juifs, nous accordons une attention plus soutenue (que d’autres) à ce qui se passe au Moyen-Orient. » Mais certains juifs sont de plus en plus préoccupés par l’absence d’un large soutien international à une frappe (américaine) préemptive, et ils sont sceptiques quant à la capacité des Etats-Unis à instaurer un gouvernement qui jouisse d’une relative stabilité dans l’Irak de l’après-guerre. Le rabbin Ismar Schorsch, chancelier du Séminaire théologique juif d’Amérique, centre universitaire et spirituel du judaïsme conservateur, a déclaré, cette semaine, au cours d’une conférence : « Nous vivons dans un monde devenu fou, un monde dans lequel un tigre de papier est devenu l’ennemi mortel de l’Amérique, un monde dans lequel l’Amérique s’apprête à entrer dans une guerre dans laquelle l’Amérique se retrouve seule. » Au cours d’une interview, ce même rabbin a déclaré être persuadé que la Corée du Nord représente une menace plus importante que l’Irak, que la fin de l’Irak [nous pensons que le rabbin Schorsch veut parler du régime irakien ? Ndlr] ne sera pas celle d’Al-Qa’ida, et que les Etats-Unis ont « gravement affaibli les institutions de l’arène internationale, si péniblement édifiées après la Seconde guerre mondiale. » La plupart des confessions chrétiennes ont pris position contre une entrée en guerre de l’Amérique. Mais chez les juifs, si certains individus ont joué un rôle éminent dans les manifestations et les déclarations pacifistes, les groupements juifs ont fait extrêmement peu de déclarations qui soient explicitement opposées à la guerre, ou qui la soutiennent. Les juifs « colombes » disent que le fait que les associations juives ne se soient pas prononcées contre la guerre est une preuve de la nature intrinsèquement « faucon » de la plupart des juifs. Mais les faucons juifs disent exactement le contraire : à savoir que leur silence assourdissant traduit, précisément, à quel point les « colombes » sont prépondérants parmi les juifs américains. Les dirigeants juifs disent que bien qu’ils aient eu de temps à autre des rencontres avec des responsables officiels à la Maison Blanche et au Département d’Etat au sujet des problèmes du Moyen-Orient, l’administration ne leur a jamais demandé de mettre la sourdine à – ou au contraire de monter le son de – leurs déclarations publiques au sujet de la guerre. Une vingtaine de dirigeants juifs ont rencontré hier Condoleezza Rice, la conseillère en matière de sécurité nationale, afin de commenter le bref discours que M. Bush venait de prononcer dans la Roseraie de la Maison Blanche, et dans lequel il a déclaré que la « feuille de route » vers une paix au Moyen-Orient serait très prochainement remise à l’ordre du jour, une fois que les Palestiniens auront intronisé un nouveau premier ministre susceptible de faire véritablement contrepoids à Yasser Arafat. « Ils ne nous demandent pas d’être sur le front ; ils ne nous demandent pas d’être sur le front », a déclaré Steve Rosen, responsable des questions de politique internationale au Comité d’action politique américano-israélien. Les dirigeants juifs ont confié s’être retrouvés, la semaine passée, dans une situation fort inconfortable, les projecteurs étant braqués sur eux afin de leur arracher des prises de position sur la question irakienne. La semaine dernière encore, une notion souvent formulée en Europe et dans certains pays arabes était devenue le sujet de conversation des médias consensuels américains : en substance, que M. Bush est poussé à la guerre par une clique de juifs introduits dans les hautes sphères de la politique étrangère des Etats-Unis. Cette idée gagna en popularité lorsque des informations commencèrent à circuler, suggérant que M. Moran, congressiste de Virginie, avait déclaré lors d’un forum anti-guerre tenu voici quelques semaines, que « n’était le soutien très fort de la communauté juive à cette guerre contre l’Irak, nous ne serions pas là. » Mr Moran avait ajouté que « les dirigeants de la communauté juive (américaine) ont suffisamment d’influence pour pouvoir changer la direction vers laquelle les choses sont en train d’évoluer », ajoutant : « Je pense d’ailleurs qu’ils devraient le faire. » Les responsables juifs répliquèrent, indignés. M. Moran présenta des excuses, et, hier, il a démissionné de sa responsabilité de chef de groupe régional à la Chambre des Représentants (il existe 24 de ces commissions régionales). Mais ce coup de torchon a occasionné une large discussion autour du rôle des juifs dans la politique étrangère américaine et des motivations de la politique présidentielle, ainsi que de la question de savoir si soulever ce genre de problèmes relève ou non de l’antisémitisme. David A. Harris, président exécutif du Comité juif américain, a qualifié les commentaires tels ceux de M. Moran de « syndrome antisémite classique. Et, comme chacun sait, nous n’utilisons jamais le terme « antisémite » à la légère. » M. Harris a ajouté que les commentaires de M. Moran partaient d’une « once de vérité » - à savoir qu’un certain nombre de juifs travaillant dans l’équipe de l’administration spécialisée dans la détermination de la politique étrangère prônent depuis longtemps la stratégie d’une guerre préventive contre M. Saddam Hussein. Ce qui, par contre, relève de la théorie du complot, c’est de dire que ces décideurs politiques juifs jouissent d’un pouvoir démesuré, qu’ils sont plus loyaux à Israël qu’aux Etats-Unis, et qu’ils sont en train de manipuler un gouvernement trop crédule. « Si la guerre tourne mal », a ajouté M. Harris, « il y aura immanquablement des gens qui vont s’efforcer de nous ressortir la théorie élimée voulant que nous cherchions à tout prix un bouc émissaire : et l’on sait que les juifs servent de boucs émissaires aux bigots sectaires depuis des siècles. » Malcolm Hoenlein, directeur de la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines a déclaré, pour sa part : « Personne ne dit que Colin Powell et Condoleezza Rice étant noirs, nous assistons à un effort concerté de la communauté noire afin de pousser à la guerre. »

Source: Lettre de l'AMFP, 20 Mars 2003
Association médicale France-Palestine Solidarité
Point d'information 216


Israël veut rafler la mise par Samar Al-Gamal in Al-Ahram Hebdo (hebdomadaire égyptien)
du mercredi 12 mars 2003

Un enthousiasme exaspérant et un empressement unique : Israël est le seul pays au monde où gouvernement et peuple affichent un soutien sans réserve à une guerre contre l’Iraq. Contrairement a ce qui s’est passé partout dans le monde, même aux Etats-Unis, aucune voix ne s’est élevée au sein de l’Etat hébreu pour dire non au conflit à venir. Aucune personnalité, même dans le camp pacifiste israélien, n’a émis une réserve ou n’a lancé un appel a la paix. Et contrairement à ce que déclarent les responsables israéliens, un nouveau conflit au Proche-Orient servira les intérêts de l’Etat hébreu, peut-être pas sur le plan économique ou sécuritaire, mais à d’autres niveaux encore plus forts. Ce manque de réaction de la part des Israéliens démontre qu’ils ont tout intérêt à ce que les enfants de l’oncle Sam déclenchent une offensive militaire contre Bagdad et surtout à ce qu’ils en sortent victorieux. Sur le court terme, les militaires israéliens comptent sur cette deuxième guerre du Golfe pour en finir avec la deuxième Intifada. La première n’avait-elle pas connu un sort identique en 1991, après la première guerre du golfe ? Et comme ceci a été le cas lors de la guerre en Afghanistan, le gouvernement Sharon en profitera pour en finir avec les Palestiniens, lorsque les Américains seront en mission en Iraq. Alors que des raids étaient menés sur Kaboul, parallèlement l’armée israélienne avait bombardé Ramallah. Cette fois-ci, le résultat serait une « réoccupation de toute la Cisjordanie et de la bande de Gaza », comme le craignent nombreux responsables palestiniens. Affaire d’opportunité donc. Et sous la houlette des Etats-Unis, les Israéliens poursuivront un projet aussi ancien que leur existence. Le transfert des Palestiniens. En réoccupant Gaza et la Cisjordanie, ils forceront les Palestiniens à l'exil ou au moins une partie d’entre eux. « Violence aveugle, répressions et assassinants, ça sera leur façon pour régler le conflit », estime Ahmed Qorei, président du Conseil législatif palestinien. Des terres palestiniennes sans Palestiniens … pas de conflit, donc. Mais où iront alors ces Palestiniens ? Peu importe pour le projet sioniste. Peut-être dans la partie centrale de l’Iraq. Scénario presque irréel, mais fort possible avec des Israéliens fort soutenus par la Maison Blanche. Qui osera alors s’y opposer ? La carte américaine de la région de l’après-guerre en Iraq est donc, selon Qorei, une carte tout à fait israélienne Une chute du régime iraqien aura des effets positifs sur Israël. Si Saddam tombe, pourquoi pas Arafat ? Renverser ou éliminer le premier permettrait d’évincer le second et le remplacer par une nouvelle direction. D’après Ephraim Halevy, ancien directeur du Mossad, le président palestinien « pourrait alors perdre le peu qui lui reste ». Arafat, qui a été assimilé par Sharon à Ossama bin Laden suite aux événements du 11 septembre, sera associé à Saddam Hussein. Pour Israël encore, un changement de pouvoir à Bagdad aura également des répercussions sur d’autres pays de la région, mais dans l’intérêt de Tel-Aviv. La chute de Bagdad aura un « effet de dominos » sur ses voisins. Dans une interview au magazine Times, Ariel Sharon a demandé à George Bush d’attaquer l’Iran dès que la guerre avec l’Iraq sera terminée. En finir avec des régimes ennemis, tel est l’objectif israélien. L’Iran mais aussi la Syrie, en soutenant le Hezbollah au Liban, ont été responsables d’une des plus grandes humiliations qu’ait subies Tsahal. Et à la place ? Des régimes démocratiques ? Oui, une démocratie « made in USA », et par conséquent pro-israélienne, ou dans le pire des cas pas anti-israélienne. Parce que Israël, cette clé de voûte de la domination américaine au Proche-Orient, ne doit être menacé en aucun cas. Ce gendarme des Américains, qui bénéficie chaque année de 4 milliards de dollars d’aide militaire américaine et qui a construit avec l’aide de la France le sixième arsenal nucléaire au monde, préserve son impunité totale. Avec une protection américaine mais aussi européenne, Israël s’est permis de cracher sur toutes les résolutions de l’Onu. Pour garantir à jamais l’existence de l’Etat hébreu, c’est à l’Iraq, après la Palestine, de payer le prix.


Nombreuses et violentes manifestations contre la guerre au Liban

Tous genres de débris jonchent le sol de cette avenue de Mina (Tripoli), après le passage des émeutiers. (Photo Hassane Assafiri-26 Mars 2003)

Tournée Européenne pour le Premier Ministre Libanais Rafic Hariri en visite à Paris puis Moscou

Humanitaire et Après-guerre au coeur de la rencontre Chirac-Hariri
Paris-27 Mars- Nécessité d'un "rôle central" de l'ONU, selon Chirac Jacques Chirac a réitéré lors d'un entretien avec le premier ministre libanais, Rafic Hariri, la nécessité d'un "rôle central" des Nations unies dans la gestion de l'après-guerre en Irak, annonce la porte-parole de l'Elysée.
MM. Chirac et Hariri ont manifesté "une large convergence de vues" au cours de cet entretien en tête-à-tête de plus d'une heure au palais de l'Elysée. Ils ont également exprimé "leur préoccupation devant la situation humanitaire en Irak" et "l'espoir d'une issue rapide du conflit" entré dans son huitième jour.

L'Irak a besoin de démocratie, mais pas imposée par la force
Moscou-28 Mars- L'Irak "a besoin de démocratie, mais celle-ci ne peut être imposée par la force", a estimé vendredi à Moscou le Premier ministre libanais Rafic Hariri."La première semaine d'actions militaires a montré que la guerre n'était pas une promenade", a ajouté M. Hariri devant les étudiants de l'Institut des relations internationales Imemo.Les Américains et leurs alliés "rencontrent une résistance farouche et subissent des pertes plus importantes qu'ils ne l'avaient prévu", a-t-il ajouté, cité par l'agence Itar-Tass."Quelle que soit l'issue de la guerre en Irak, elle va augmenter le nombre des désespérés qui se tournent vers des positions radicales", a encore déclaré M. Hariri, reçu par le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov.Il a estimé que la Russie, qui s'est opposée à l'intervention armée en Irak et demande son arrêt immédiat, avait "toujours défendu la paix et la stabilité".M. Hariri doit être reçu en fin de journée par le président Vladimir Poutine, a indiqué M. Ivanov, cité par l'agence Interfax."Bien que le règlement du conflit au Proche-Orient soit une question primordiale, la guerre en Irak et ses conséquences ont pris la première place" dans les discussions, a ajouté M. Hariri.Le chef du gouvernement libanais est arrivé jeudi soir à Moscou pour une visite de travail dans le cadre d'une tournée qui l'a précédemment mené à Berlin et Paris.


Les poètes contre la guerre

« Parce que le mot ne peut pas stopper la guerre, mais peut l’empêcher de se draper du bien ». À la suite d’un appel lancé aux poètes en février, des centaines de taquineurs de muse se sont manifestés. Le projet, intitulé « 100 poets against the war », a connu un grand succès et continue sa contestation de la guerre à travers les rimes. En ligne, sur le site «http://www.nthposition.com» Trois éditeurs s’occupent de ce projet. Todd Swift, pour la version en anglais, Georges Abou Hsab, pour l’édition francophone, et André Michael Bolten, pour la version en allemand. Georges Abou Hsab, poète montréalais, rappelle que « 100 poètes contre la guerre » se veut la voix des poètes francophones qui disent non à la guerre contre l’Irak, ou à toute guerre. Leurs noms (et leur non) viennent de partout où l’on parle français : des rives de la Seine, des deux côtés des Alpes, du plat pays de Jacques Brel, des bords du Saint-Laurent, des côtes des Grands Lacs, des plaines du Mississipi, des gratte-ciel autour de l’Hudson, des montagnes des Cèdres (eh oui, il y a, entres autres, les signatures de Vénus Khoury Ghatta et de Salah Stétié) et des terres fertiles du Nil. Sur d’autres sites, les poètes se sont exprimés en anglais, en allemand, en espagnol et probablement en d’autres langues. « Espérons que cette manifestation inédite de la poésie devienne, avec d’autres actions, un acte et un mythe fondateurs d’un nouvel ordre mondial de paix et de justice », souligne Abou Hsab. « En toute humilité et tout en étant conscients de l’inévitable subjectivité de tout exercice de choix, nous n’avons publié que les poèmes qui, pensons-nous, illuminent et empruntent avec le lecteur le chemin de la beauté que toute œuvre littéraire doit suivre, quelle que soit la cause », poursuit le poète montréalais qui souhaite envoyer ses remerciements aux confrères qui ont répondu à l’appel, généreusement et avec conviction. Ils vont aussi à la peintre qui a illustré le site et qui invite ainsi les peintres du monde à exprimer leurs convictions à travers l’Internet, tels les poètes. Tous ceux qui souhaitent brandir leur plume face à la guerre sont invités à envoyer leur poème, qui trouvera sa place dans cet espace virtuel. À l’adresse : poetes.contre.la.guerre@sympatico.ca

MGH

3 Avril 2003

Tirs sur des journalistes: condamnation du président libanais Emile Lahoud
BEYROUTH, 08 avr (AFP) - Le président libanais Emile Lahoud a vivement condamné mardi les tirs américains qui ont tué le jour même à Bagdad trois journalistes et blessé cinq autres, dont une Libanaise. "Les bombardements se sont étendus et ont pris pour cible les journalistes correspondants étrangers et arabes dont des Libanais, jusque dans leurs lieux de travail à Bagdad", a déclaré dans un communiqué M. Lahoud. "Ils veulent terroriser les médias afin qu'il ne témoignent pas de ce qui se passe à Bagdad et dans les autres villes irakiennes", a-t-il ajouté. Selon M. Lahoud, "les agresseurs (la coalition américano-britannique) ne veulent pas d'observateurs indépendants, mais seulement des médias à leur solde et qui répercutent uniquement leur propagande".

Auparavant, le ministre libanais de l'Information avait affirmé que les tirs américains avaient pour but de "terroriser et réduire au silence les témoins des crimes de guerre commis par les envahisseurs". "Les envahisseurs américains et britanniques veulent faire fuir la presse internationale, car ils ont peur que ses témoignages sur les victimes civiles de la guerre ne provoquent des réactions négatives au sein de l'opinion publique occidentale", a-t-il déclaré à l'AFP. Un cameraman ukrainien de l'agence Reuters et un cameraman espagnol de la chaîne privée Telecinco ont été tués mardi après qu'un char américain eut tiré sur l'hôtel Palestine, qui abrite la presse internationale à Bagdad, selon un film tourné sur place visionné par l'AFP. Une journaliste d'origine libanaise, Samia Nakhoul, ex-directrice du bureau de Reuters à Beyrouth, a été blessée dans le même incident.
Peu avant, un bombardement sur les bureaux de la chaîne satellitaire Al-Jazira à Bagdad avait tué un journaliste de la chaîne.





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