Guerre
en Irak 2003,
c'était écrit...
et ce n'est pas fini!
20 Mars 2003 - 29 Décembre
2006
Sud-Liban,
Irak, Palestine..: les dernières dépêches
du Moyen-Orient
30
Décembre 2006
Un peu plus de
trois ans après avoir été
retrouvé,
l'ex-dictateur Saddam Hussein est pendu
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Carte
animée et commentée
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Irak
en guerre
En 1980, après la révolution chiite iranienne,
l’Irak entre en guerre contre l’Iran, puis, affaibli,
cherche à envahir le riche Koweït, provoquant
les réactions de la communauté internationale,
avant de s’exposer au nouvel ordre mondial défini
par les Etats-Unis.
|
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Parution
le 27 Octobre 2005
aux
Éditions La Découverte
|
Septembre
2005
Le grand écart du projet
de Constitution irakienne,
par Mouna Naïm*
Avec
la remise au Parlement irakien d'un projet de Constitution
définitive, un acte supposé fondamental pour le pays s'est
joué. Les perspectives demeurent toutefois incertaines,
sinon sombres. Au lieu de rassembler les Irakiens autour
d'une vision commune, le document du 28 août a en effet
creusé leurs divergences. Les responsables politiques
et les parlementaires auront néanmoins eu l'intelligence
de ne pas mettre le texte aux voix. En l'absence de vote,
les discussions informelles continuent pour tenter de
rapprocher les points de vue, garantir au texte l'adhésion
la plus large possible et éviter sa mise en échec lors
du référendum constitutionnel programmé au plus tard pour
le 15 octobre.
Un rappel des faits : le calendrier initialement
prévu a subi d'innombrables reports. L'élaboration du
projet de Loi fondamentale a requis de longues discussions
avec les chefs des partis politiques afin d'aplanir les
divergences de fond, inévitables dans un pays pluriethnique
et multiconfessionnel, dont certains groupes les chiites
et les Kurdes ont particulièrement pâti de la dictature
déchue. Au bout du compte, les partisans d'une république
laïque ont dû transiger ; ceux d'un régime islamique,
atténuer leurs exigences ; les partisans d'un pouvoir
centralisé, accepter l'idée d'un partage pour peu qu'ils
en soient bénéficiaires ; et ceux d'une gestion ultradécentralisée
des ressources naturelles essentiellement le pétrole
et le gaz , concéder une certaine centralité.
DÉCENTRALISATION
A moins d'être amendé, le projet de Constitution est essentiellement
un métissage des revendications kurdes et chiites. Il
prévoit d'instaurer en Irak une république "fédérale",
"parlementaire", "démocratique", où l'islam serait "une
source principale de la loi", aucune législation ne pouvant
contredire ses normes ni non plus les principes démocratiques.
Un nombre illimité de gouvernorats peut se constituer
en régions fédérales dotées de pouvoirs exécutif, législatif
et administratif étendus, pour peu que les populations
concernées soient consultées.
Le pouvoir central gère les richesses naturelles, non
sans que quelques privilèges soient accordés, pour un
certain temps non défini , aux régions les moins bien
traitées par l'ancien régime, c'est-à-dire chiites et
kurdes. L'appartenance de l'Irak au "monde musulman" est
entérinée, mais non au "monde arabe" dont seul "le peuple
arabe en Irak" peut se revendiquer. Les langues arabe
et kurde sont reconnues comme langues officielles sur
l'ensemble du territoire. Les Arabes sunnites en particulier,
mais aussi des personnalités et formations chiites ainsi
que les laïcs récusent le système fédéral au profit d'une
large décentralisation administrative. Ils sont disposés
à reconnaître une région autonome kurde dans le nord du
pays, déjà prévue mais jamais appliquée par un accord
de 1970 entre le pouvoir central et les chefs kurdes,
puis confirmée dans les faits depuis 1992, à la faveur
de la mise en quarantaine par la communauté internationale
de l'ancien régime. A tort ou à raison, ils redoutent
en revanche une agrégation de régions chiites s'étendant
du Sud jusqu'à une partie du centre du pays, et qui, adossées
à l'Iran, risquent de devenir une sorte de réplique ou
d'avatar de la République islamique. Les régions du Centre,
où les Arabes sunnites sont majoritaires, ne recelant
pas de pétrole, ils craignent de devenir les nouveaux
laissés-pour-compte du pays.
TEXTE HYBRIDE
Quel que soit le jugement que l'on porte sur ces objections
et/ou appréhensions, et même en créditant les auteurs
du projet des meilleures intentions, celui-ci porte en
germe une division de l'Irak sur des bases communautaires.
C'est aussi un texte hybride, qui juxtapose aux régions
fédérales des gouvernorats qui, ayant choisi de demeurer
des électrons libres, bénéficieraient d'une large décentralisation
administrative. Le texte cherche également à concilier
des contraires. Mais il est difficile de combiner l'affirmation
des principes de la démocratie ("le peuple est la source
de l'autorité et de la légitimité de la loi" ) et l'assurance
que l'islam, c'est-à-dire un dogme spirituel, est "une
source principale de la législation" . Même si aucune
disposition ne prévoit d'ériger en Irak un Guide suprême
au-dessus des institutions, comme c'est le cas en Iran,
ne se retrouve-t-on pas dans un projet de système apparenté
à celui de la République islamique voisine dont les contradictions
n'ont pas manqué de se révéler au grand jour ?
On voit mal, par ailleurs, comment l'égalité de tous devant
la loi et la justice pourra s'accommoder de la libre adhésion
de chacun aux principes de sa foi, ce qui est une manière
d'introduire, par la petite porte, les tribunaux religieux.
Plus fondamentalement, la question est posée de savoir
si un pays qui, depuis les années 1960, a vécu sous une
forme ou une autre de dictature dont le régime de Saddam
Hussein fut la caricature la plus cruelle peut passer
du jour au lendemain à une décentralisation aussi poussée
que le fédéralisme, en l'absence de toute culture démocratique.
D'autant que le pays demeure occupé, quelle que soit l'appellation
donnée à la présence de la force multinationale conduite
par les Etats-Unis. Enfin, une Constitution intermédiaire
n'était-elle pas plus adéquate le temps que le pays panse
ses plaies ? Fallait-il à tout prix précipiter la rédaction
du projet pour respecter un calendrier davantage dicté
par des considérations américaines que le haut patronage
de l'ambassadeur des Etats-Unis, Zalmay Khalilzad, et
les pressions publiques du président George W. Bush rendaient
plus spectaculaires encore que par l'intérêt bien compris
du pays lui-même ?
* Article paru dans le journal "le
Monde", édition du 10 Sept.2005
|
Décembre 2004
Les
médias régionaux n'ont accordé qu'une place
modérée à l'événement
Une
certaine perplexité dans le monde arabe
Beyrouth : Sibylle Rizk
pour Le Figaro- Une
certaine perplexité a accueilli dans le monde
arabe la nouvelle de la libération des deux
otages français Georges Malbrunot et Christian
Chesnot. Si c'est une fois encore la chaîne
d'informations en continu al-Jezira qui a annoncé
la première leur libération, confirmant sa réputation
d'efficacité sur le terrain arabe, le reste
des médias régionaux a accordé peu de place
à la couverture de l'événement. Un silence qui
contraste fortement avec la mobilisation de
grande ampleur qu'avait suscitée la diplomatie
française en leur faveur. L'information de la
libération des deux journalistes ne figurait
même pas à la une de la plupart des quotidiens
de la région. Ce silence est probablement dû
à une actualité relativement chargée dans la
région et notamment en Irak même, où les forces
américaines ont été victimes mardi d'un attentat
particulièrement meurtrier.
Si le quotidien arabophone de référence au Liban,
An Nahar, consacre
un titre aux deux Français, certains journaux
comme le panarabe Al Hayat
annoncent-ils tout au plus la nouvelle en surtitre.
Les organes qui ont consacré une place de choix
à la libération de Christian Chesnot et Georges
Malbrunot sont ceux qui sont liés d'une façon
ou d'une autre à la France. L'Orient
Le Jour, parce qu'il est le seul quotidien
francophone libanais, publie leur photo en une,
ainsi qu'al-Mustaqbal,
le quotidien de l'ancien premier ministre Rafic
Hariri, un ami personnel de Jacques Chirac.
Ce dernier a téléphoné au président français
pour le féliciter ainsi que l'ensemble des Français
pour la libération des otages.
A en croire le communiqué attribué à l'Armée
islamique en Irak diffusé par al-Jazira,
c'est pourtant la mobilisation sans précédent
des Arabes et des musulmans, y compris les plus
radicaux, qui a convaincu les ravisseurs de
relâcher les journalistes. Une explication qui
laisse néanmoins perplexe certains observateurs.
«L'ampleur de ces prises de position a probablement
fait réfléchir les insurgés, mais pourquoi dans
ce cas avoir attendu quatre mois ?»,
s'interroge ainsi un journaliste libanais.
Le 2 Novembre prochain
sera t-il l'Eid el Bush (la fête à
Bush)?
Chez Georges Bush, vous
savez, ce fou de Dieu en Occident, le cynisme
est autant déconcertant que sans limite.
Dans son discours devant l'ONU, en défenseur
de la Liberté dans le monde, il a salué
le sacrifice des braves qui se font trancher
la gorge en Irak!
Il est souvent arrivé par le passé
que l'on se moque de la grande fête du
sacrifice (Eid el Kébir) lorsqu'en France
ou ailleurs, des musulmans égorgent le
mouton dans leur baignoire!
Il est vraiment curieux ce président-défenseur
qui laisse ses ressortissants se laisser égorger
comme des agneaux offerts à Dieu en sacrifice.
Sa rage de défendre une certaine approche
de la liberté semble assymétrique
avec l'impuissance que sa politique catastrophique
ne peut qu'accroître.
Qu'il soit sûr que nous le suivrons jamais
comme des moutons!
14 Septembre 2004
La Busherie continue à
Bagdad...
Il avait promis un regain
de violence d'ici les élections.Pour
ce type de promesses, on peut lui donner du
crédit à GW Bush!
Depuis trois jours, Bagdad
revêt ses habits du Beyrouth d'il y a
une vingtaine d'années. Outre les prises
d'otages, les trois derniers jours ont donné
lieu à une flambée de violence
et de massacres urbains:
Un journaliste assassiné sous les caméras,
puis une ambulance calcinée par les missiles
lancés les redoutables apaches, enfin
plus de 60 morts entre deux attentats et tirs
de missiles au coeur de Bagdad.
Dorénavant la détérioration
de la situation est non seulement annoncée
et programmée mais le problème
est qu'elle n'est pas contrôlée.
Cela doit finalement bien faire l'affaire de
certains...
Et les otages,
des nouvelles sérieuses à défaut
d'être rassurantes?
7 Septembre 2004
1000 soldats américains ont déjà
péri depuis le 20 Mars 2003
Moins de dix-huit mois après le début
de l'invasion de l'Irak, alors que les prises
d'otages de toutes origines se multiplient,
les troupes américaines ont dépassé
le cap des 1000 pertes humaines.
Certes, toutes les guerres ont un prix, mais
lorsque le peuple de la nation la plus puissante
de la Planète (selon certains critères...)
choisit un comique, ignorant et manipulable
comme chef de guerre (c'est lui qui le dit!),
il ne faut pas s'étonner du destin tragique
que l'on se prépare. Il faut dire que
certains, pour prouver que leur croyance est
la meilleure et d'essence la plus divine, sont
prêts à écrire l'histoire
conformément à leurs textes de
référence.
Manifestement, aux Etats-Unis
une majorité confond encore illuminés
et lumineux. Il y a fort à croire qu'à
force de s'éloigner de la vraie lumière,
ceux-là même sombreront dans les
ténèbres. Notre détermination
sera de ne pas être entrainés dans
cette chute...
Août 2004
La Bataille de Najaf annonce t-elle le début
d'un processus
de partition de l'Irak?
11 Août- Voilà bien la question
qui se pose désormais après une
semaine d'intenses combats entre la résistance
chiite de Moqtada Sadr et les troupes américaines.
Occupants contre résistants ou sauveurs
contre intégristes délinquants,
chacun sa façon de voir les choses, mais
il ne fallait pas être devin pour se douter
d'une
telle tournure des évènements
en Irak!
C'est
un scénario à la libanaise qui
s'esquisse désormais et que beaucoup
d'experts sensés avaient prédit
lors de l'intervention de 2003. Le mystère
demeurera quant à savoir si les américains
subissent la situation du fait d'une ignorance
qu'illustre à merveille leur chef ou
si certains, depuis le début, savent
très bien ou ce processus de guerre doit
mener en orchestrant cette ignorance avec maestria...
Là aussi, à chacun sa petite idée,
mais le fait que la lutte se concentre sur une
Ville Sainte doit sans doute aider à
la réflexion...
Quoiqu'il en soit, le risque majeur d'une sécession
de la partie sud chiite vis à vis de
l'autorité de Bagdad récemment
mise en place par Washington pointe désormais
à l'horizon. Un sacré coup dur
pour GW Bush à moins de trois mois de
l'élection présidentielle.
Mandat d'arrêt contre Ahmed Chalabi!
9
Août 2004-L'ex-protégé du
Pentagone et des faucons de Washington est aujourd'hui
accusé de fraude et de trafic de fausse
monnaie.
C'est lui qui a largement contribué à
accréditer depuis deux ans l'idée
de l'existence des ADM imaginaires. Depuis,
il est suspecté de jouer un double jeu
en direction de l'Iran. De choyé, le
voilà soudain maudit! Nous nous étonnions
dès 2003 de toutes les faveurs dont bénéficiait
ce personnage sulfureux déjà impliqué
dans de sombres affaires financières
et condamné en Jordanie.
Ce nouvel épisode comporte au moins un
avantage: il constitue un nouvel élément
flagrant du manque de crédibilité
de GW Bush et de son équipe belliqueuse.
Voilà qui devrait aider ses adversaires
à l'élection présidentielle
de Novembre prochain.
La retraite dans le ranch
du Texas se précise pour Mr Bush!
15 Juillet 2004
Un
troisième avocat français, d'origine libanaise,
rejoint le collectif de défense de Saddam Hussein
Un avocat de
Mulhouse (est de la France), Me André Chamy,
a rejoint le collectif de défense de Saddam
Hussein qui compte déjà deux autres avocats
français, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.
"Je viens d'accepter le mandat que vient de
me confier la famille du président Saddam Hussein,
président de la République arabe d'Irak, pour
la défense des intérêts de ce dernier", a indiqué
l'avocat. "J'ai accepté ce mandat dans la mesure
où j'estime que tant sur le plan légal que sur
le plan politique, ce procès ne peut avoir lieu
et n'est absolument pas fondé", a-t-il précisé,
dénonçant la position de la France qui reconnaît
"la légalité de cette procédure". Me Chamy rejoint
ainsi l'équipe de défense de Saddam Hussein,
qui compte désormais 23 avocats, dont trois
Français (Emmanuel Ludot, Roland Dumas et André
Chamy), a confirmé le chef du collectif, l'avocat
jordanien Mohammad al-Rachdane. Cette équipe
est un "comité restreint" d'avocats faisant
partie d'un collectif plus large de plus d'un
millier de personnes, a indiqué Me Chamy, qui
a expliqué avoir été contacté par ses collègues
jordaniens, notamment parce qu'il est adhérent
au barreau de Tripoli au Liban.
28
Juin 2004:
Le transfert "théorique"
de souveraineté s'effectue dans la discrétion:
Paul Bremer rentre aux Etats-Unis
mais 138000 soldats américains restent
en Irak!
John Negroponte devient Amabbasdeur des USA
suite au rétablissement officiel des
relations diplomatiques;
Iyad Allaoui, bien fragile premier ministre...
Un
couple dans la guerre
Biographies, Autobiographies Printemps
2004
Vous
les connaissez l'un et l'autre. Ce sont
eux qui, avec d'autres «baroudeurs» de
TF1, vous apportent des nouvelles du front
– Liban, Somalie, Kosovo, Afghanistan
et dernièrement Jordanie et Irak. Les
grands reporters de guerre connaissent
la peur, la solitude, l'horreur quotidienne,
le mal du pays. Et pourtant, c'est un
métier que Jean-Pierre About et Nahida
Nakad aiment passionnément. Ce journal
de guerre à deux voix commence avec la
mort de Patrick Bourrat au Koweït et se
termine avec l'arrestation de Saddam Hussein
par des soldats américains près de Tikrit.
Entre les deux, une guerre des nerfs,
vue des coulisses, avec son cortège de
manipulations, de censure, de corruption,
puis une guerre tout court, sous les missiles
et les bombes. Jean-Pierre About à Bagdad,
dans la «tanière du tyran», un des rares
journalistes de télévision à avoir couvert
sur place et en direct les bombardements,
et Nahida Nakad à Amman, témoin de la
montée du sentiment anti-occidental dans
cette poudrière qu'était alors devenue
la Jordanie. Collègues à TF1, Jean-Pierre
et Nahida sont mari et femme à la ville,
et les parents d’un petit Alexandre qui
est au centre de leurs préoccupations,
même et surtout quand ils risquent leur
vie. Cette chronique, pleine d'anecdotes
dramatiques ou tragi-comiques, est aussi
l'occasion pour ces deux journalistes
de s'interroger sur leur métier, sur les
risques qu'ils prennent et leur responsabilité
de parents, et sur cette étrange drogue
qu'est devenue pour eux la guerre.
Aux éditions Calmann-Lévy
ISBN 2702134661 EAN 9782702134665 Code
Hachette 5176565 Format : 230x150x22 mm
264 pages Prix TTC : 15,50 €
|
Extension
du désordre à l'Arabie Saoudite...
ou les conséquences
inévitables de la politique catastrophique
de l'Administration Bush au Moyen-Orient
«
Al-Qaïda, fille des égoïsmes du monde »
Entretien accordé au quotidien "Le
Soir" par François Burgat, chercheur
au CNRS-IREMAM d'Aix-en -Provence
Fahrenheit 9/11, Palme d'Or à Cannes!
Mai 2004:
le mois de la honte pour BUSH
et du réconfort
pour les Anti-Bush
>
Lire
l'article(en Anglais) du Daily Mirror en cliquant
sur la photo
Dans la
prison d'Abou Ghraib, photo AFP publiée dans
le New Yorker
La coalition en passe
de perdre la guerre psychologique:
Le scandale des actes de torture commis par
les soldats américains et britanniques ne fait
que croître. Aux photos et histoires sordides
qui abondent dans la presse s'ajoutent désormais
plusieurs rapports d'organisations non gouvernementales
connues pour leur objectivité.
Les
images qui indignent le monde!
Georges Bush proclamait
il y a tout juste un an la fin d'une guerre
non achevée après l'avoir justifié
par la lutte des forces du bien contre l'axe
du mal.
Il peut bien aujourd'hui proclamer que ces actions
sont indignes et isolées. Voilà
un anniversaire bien embarassant pour le Président
fanatique puisqu'après CBS diffusant
des images de maltraitance de la part des troupes
américaines, c'est le Daily Mirror qui
en diffuse d'autres émanant de troupes
britanniques.
Sans doute faut-il rappeler à Mr Bush
la définition de la responsabilité?
Une fois de plus, les évènements
nous donnent l'occasion d'affirmer qu'il est
vraiment crucial pour le monde entier, que les
Etats-Unis soit vite gouvernés par un
homme et une équipe à la hauteur
des enjeux du monde et de leur rang dans ce
monde.
Lenny Kravitz a apporté,
dès le début de la guerre, sa
brique au monument contestataire qui réclame
la paix. Il a en effet enregistré un titre avec
Kadim Al Sahir, la pop star irakienne. Baptisée
We Want Peace, cette chanson réunit également
le Libanais Jamey Hadded (percussions) et le
Palestinien Simon Shaheen (cordes). MCM.net
vous propose d'en découvrir un extrait de 30
secondes.
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Walt Disney tente de bloquer un film de Michael Moore
contre Bush
LA, 5 Mai 2004- La société Walt Disney tente d'empêcher
sa filiale Miramax de distribuer le documentaire de Michael
Moore «Fahrenheit 911». Celui-ci accuse George W. Bush
d'entretenir des liens avec de puissantes familles saoudiennes,
dont celle d'Oussama ben Laden. «Fahrenheit 911» sera
en compétition au 57e festival de Cannes du 12 au 23 mai.
Sa sortie sur les écrans nord-américains était attendue
pour le mois de juillet, en pleine campagne électorale
aux Etats-Unis, mais le film n'apparaît pas dans le programme
estival de Miramax, indique le «Daily Variety», un journal
d'Hollywood.
Mr Brahimi.
Toute vérité n'est pas bonne à
dire surtout en tant que diplomate.
Les médias tentent évidemment de
le mettre en difficulté...
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Brahimi:
la politique d'Israël
est un poison pour la région
PARIS, 24 avril - L'envoyé spécial de l'ONU en
Irak Lakhdar Brahimi, qui avait déclaré que la
politique d'Israël était "un poison" pour le Proche-Orient,
s'est défendu samedi à Paris en affirmant qu'il
avait rapporté "un fait et non une opinion". L'Onu
s'est démarquée vendredi des déclarations faites
sur la radio France Inter par M. Brahimi, en soulignant
que l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères
avait exprimé un point de vue personnel et non
celui de l'Onu. "Ce que j'ai dit, c'est que la
politique d'Israël, pas Israël, est un poison
pour la région et que c'est le sentiment de tout
le monde dans la région et au-delà", a déclaré
M. Brahimi aux journalistes à l'issue d'un entretien
avec le président Jacques Chirac.
"Cela est un fait, pas une opinion", a-t-il
ajouté.
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Le 19 Avril
2004, alors que le Pentagone annonce que
la guerre en Irak a fait 706 victimes parmi les militaires
de la coalition depuis le 20 Mars 2003,
l'Espagne annonce, par la voix de son nouveau 1er Ministre,
qu'elle quitte la coalition sur le terrain. Ce sont
ainsi près de 1500 soldats qui rentreront ainsi
à la maison avant le 30 Juin.
Les pays hispaniques comme le Honduras ou la République
Dominicaine vont suivre...
>>> Quelques photos de l'oeuvre "civilisatrice"
des USA en Irak
(avant le scandale des sévices...) avec
VIGIRAK
|
Cherchez
l'Axe du Mal !
Les
soupçons de manipulation grossière et de
mensonge d'Etat se confirment au fil des révélations
et des ouvrages dont les auteurs ne sont pas, eux, soupçonnés
d'être des fantaisistes. En témoigne le dernier
livre de Bob Woodward, "Plan
d'Attaque"...
L'étau de resserre sur Bush, son équipe
et son maitre et complice à qui il a donné
son blanc seing pour la politique du pire et de la fuite
en avant au nom de la Paix!
Rarement le monde aura eu en même temps, à
la tête des deux nations sans conteste les plus
influentes pour des raisons diverses..., de dangereux
personnages, conscients ou inconscients des conséquences
de leurs actes politiques, chacun sera juge. Il ne reste
qu'à espèrer que leur élimination
se fera par la plus douce et respectable des méthodes:
celle du suffrage universel, sinon gare à l'engrenage...
|
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Pendant que la situation dégènere en Irak,
les faucons font leurs petits arrangements pour la Palestine...
15 Avril 2004: voilà donc une date noire pour la
Paix, la Palestine et le Liban puisque cet accord légitime
l'occupation de la Cisjordanie, le mur dit " de sécurité",
l'annexion de Jérusalem-Est et fait surtout une
croix sur le droit au retour des réfugiés
palestiniens sur leur terre.
C'est donc une véritable provocation pour la Paix,
un comportement cynique et irresponsable qui ne pourra
conduire qu'à l'embrasement dont nous ne cessons
de penser qu'il est la finalité de ceux qui clament
agir pour la paix.
Imaginez que Bush fait aujourd'hui appel à l'Iran,
membre de sa triade désignée de l'Axe du
Mal, pour calmer le Cheikh Moqtada Sadr désormais
désigné comme le Benladen local à
abattre.
Comme par hasard, c'est simultanément à
toutes ces agitations assassines que le premier otage
occidental a été executé, que le
premier secrétaire de l'ambassade d'Iran à
Bagdad a été assassiné et que Benladen
s'est rappelé au bon souvenir de Bush et Sharon.
Oui, cette fois, nous pouvons affirmer que ce mois d'Avril
est un véritable tournant pour le Moyen-Orient
et que la libanisation de toute la région est en
marche.Israel n'aura donc fait que quitter, il y a maintenant
presque quatre ans, le Liban qui n'était finalement
qu'une sorte de laboratoire.
Rappelons-nous
donc aussi du massacre délibéré de
Cana le 18 Avril 1996...
Quand les intérêts fanatiques de la religion
et de l'hégémonie économique font
un pacte, c'est bien le monde qui est en danger et nous
craignons que l'avenir nous donne encore raison.
|
Avril
2004: un tournant dans la guerre en Irak?
Prises d'otages qui marquent la
libanisation déjà évoquée
de cette aventure périlleuse, des opposants soudain
bien armés...
...un an déjà que
la statue de Saddam était renversée:
les irakiens souhaitent à Bush un joyeux anniversaire...
Les Américains accumulent les revers militaires mai aussi
politiques:
premières démissions de membres du conseil
irakien
«
Comme Hué durant la guerre du Vietnam » : c’est en ces
termes qu’un officier de l’armée américaine décrivait
le 8 Avril, les scènes de combats dans la ville sunnite
rebelle de Falloujah. Des propos qui en disent long sur
la situation actuelle en Irak, qui s’enfonce de plus en
plus dans le chaos, un an après la chute du régime de
Saddam Hussein. En effet, la pression est à son comble
sur les forces de la coalition, qui sont confrontées à
la fois à l’intensification des combats sur le terrain
et à des prises d’otages. Trois civils japonais et deux
Arabes israéliens ont été enlevés par les insurgés qui
ont menacé « de les brûler vifs ». Sur le terrain, les
milices du chef chiite radical Moqtada Sadr contrôlaient
toujours au 8 Avril les villes de Kout, de Najaf et de
Koufa, alors que sur le front sunnite, les combats opposent
toujours les Américains aux rebelles sunnites à Falloujah.
En même temps, des milliers de chiites et de sunnites
faisaient route vers la ville rebelle pour soutenir la
population assiégée. Face à cette recrudescence de la
violence, les États-Unis affichaient fermeté et détermination,
alors que leurs alliés de la coalition optaient pour le
compromis et la médiation.
Les troupes ukrainiennes de la coalition
abandonnent
leurs positions à Kout le 7 avril, la ville sainte
de Nadjaf revient sous
le contrôle des chiites, une marche unitaire avec
les sunnites vers Falloujah, ou les américains
ont bombardé une mosquée, se met en place.
Des enfants
dépècent un Land Rover de l’armée britannique carbonisé
après des affrontements à Amara, dans le sud du pays.
(Téléphoto Reuters)
Depuis
le début du mois, le climat insurrectionnel émerge
dans les zones tant chiites que sunnites. La coalition
a perdu plus de 30 hommes et les victimes irakiennes se
comptent par centaines. Les scènes de guerre urbaine
que l'on attendait un an plus tôt, lors de la prise
de Bagdad, apparaissent donc un an plus tard... Les troupes
de la coalition semblent prises en tenaille entre les
les partisans de l'ex-régime de Saddam Hussein
et ceux de Cheikh Chiite Sadr: une bien mauvaise surprise
pour GW Bush, qui démontre une fois de plus la
méconnaissance et le dédain du monde oriental
qui anime l'actuel président américain et
ses sbires fanatiques. Le 1er mai 2003, Bush faisait le
beau sur le porte-avion Lincoln pour annoncer la fin de
la guerre officielle.
Il n'avait pas prévu que la guerre officieuse serait
pire et risquait bien de compromettre sa réelection
en Novembre prochain.Lui qui n'a d'autre idée que
de copier le plan Kissinger des années 70 pour
faire un Grand Moyen-Orient à la botte de l'Amérique
pourra peut-être bientôt méditer sur
ses fantasmes et ses desseins du fin fond de son ranch.
Le syndrome vietnamien se rapproche tout comme la convergence
des destinées présidentielles des Bush,
père et fils, vers la retraite au fin fond du Texas...
Inch'Allah!
Moqtada Sadr
|
Qui
est Moqtada Sadr?
Voilà quelques semaines
que sa notoriété dépasse
largement les frontières irakiennes et
qu'il incarne la résistance irakiennne
face à la coalition, notamment depuis l'assassinat
de Cheikh Yassine.
Moqtada al-Sadr ou
le martyr au service de l'islam, l'article-portrait
de Mounia Daoudi pour
>>> Sadr
entre en jeu par Al-Ahram Hebdo
Ci-contre, à Mossoul, les propos enflammés
de Moqtada Sadr ont mobilisé les chiites
radicaux qui manifestent en masse...(Téléphoto
Reuters)
|
|
Le lapsus de
JP. Pernaud
|
In
Lapsus Veritas?
Lors de son journal de 13 heures, le 6 Avril, le présentateur
préféré des français, Jean-Pierre
Pernaud, a commis un adorable lapsus en disant que le
bilan des pertes était de 19 victimes pour la "colonisation"
avant de se reprendre et rectifier par coalition.
Cela en dit long sur ses convictions cachées et
contribuera sans aucun doute à entretenir sa popularité...
Il aura alimenté en quelque sorte une forme de
bêtisier "intelligent".
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14
Décembre 2003
SADDAM HUSSEIN arrêté
BUSH tient son cadeau de Noel, et après?...
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GHASSAN SALAMÉ
“Il ne faut pas reléguer les Irakiens dans un rôle passif”
A l’heure où Kofi Annan, secrétaire général
de l’ONU, a ordonné un retrait de l’Irak d’une partie
de son personnel, Ghassan Salamé, numéro deux de l’ONU
à Bagdad, expose son point de vue sur les tenants et aboutissants
du conflit. Cet ancien ministre de la Culture libanais
tire la sonnette d’alarme : si l’Irak sombre dans l’anarchie,
toute la région suivra. (26 septembre 2003)
>>>
Toute l'Interview de Courrier International
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Trois mois après la "prise" de Bagdad,
l'Amérique s'enlise comme prévu, en subissant
le sort normalement réservé à tout
occupant qui se retrouve justement dans une telle position
après une action unilatérale, sans mandat,
avec des motivations troubles et des justifications au
caractère toujours fallatieux. L'occasion nous
est donc donnée grâce au quotidien francophone
libanais l'Orient Le Jour de faire un point sur cette
situation grâce à l'entrevue que lui a accordé
Ghassan Salamé qui occupe une mission officielle
de conseil au sein de l'ONU.
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Bagdad, de l'envoyée
spéciale de
Émilie SUEUR
8 Juillet 2003- Après son départ du ministère de
la Culture, il n’aura fallu que peu de temps à Ghassan
Salamé pour se lancer dans une nouvelle aventure. Une
aventure qui mobilise tout son temps et toute son énergie
sous le soleil impitoyable de Bagdad. Depuis le début
du mois de juin, M. Salamé a en effet pris ses quartiers
dans la capitale irakienne en tant que conseiller politique
de Sergio Viera de Mello, le représentant du secrétaire
général de l’Onu en Irak. Depuis deux mois, M. Salamé
enchaîne les réunions, les rencontres, les entretiens
dans un unique but : remettre entre les mains des Irakiens
la destinée de leur pays meurtri. Au sortir de la guerre
menée par les forces de la coalition, les Nations unies
ont redéfini leur rôle en Irak à travers la résolution
1483. Une résolution qui investit l’Onu de trois missions.
La première concerne essentiellement le fonctionnement
propre de l’organisation qui doit « transformer la relation
entre l’Irak et l’ensemble de la famille onusienne pour
passer d’une situation irrégulière et très spécifique
marquée par les programmes pétrole contre nourriture,
les sanctions et autres enquêtes sur la présence d’armes
de destruction massive, à une relation normale et sereine
», explique Ghassan Salamé à L’Orient-Le Jour dans ses
bureaux installés dans le célèbre hôtel Canal où logeaient,
avant la guerre, les employés de l’Onu. L’Irak doit être
désormais intégré aux circuits onusiens comme n’importe
quel autre pays. Le programme pétrole contre nourriture
doit à ce titre être bouclé d’ici au 21 novembre. Pour
atteindre ce but, des efforts de nature purement logistique
doivent être entrepris puisque les bâtiments onusiens
n’ont pas échappé aux pillards. En attendant que les bâtiments
soient reconstruits, les agences onusiennes et internationales
reprennent pied dans la capitale irakienne ; le FMI est
ainsi reparu la semaine dernière alors que la Banque mondiale
doit envoyer ses représentants dans les prochains jours.
Autant d’organisations qui devront rétablir les liens
avec les administrations irakiennes. La seconde mission
de l’Onu consiste à établir une « structure de conseil
et de surveillance des dépenses effectuées par les forces
occupantes sur les deniers irakiens ». Dans ce cadre,
un fond de développement irakien doit être créé.
Le vide total...
Enfin, la dernière mission de l’Onu, « la plus problématique
aussi » de l’aveu même de M. Salamé, est la mission politique,
« celle dont je m’occupe personnellement ». Citant la
résolution 1483, M. Salamé explique que « le Conseil de
sécurité nous enjoint la tâche de travailler avec les
représentants du peuple irakien et les forces occupantes
afin d’accélérer la mise en place d’une structure politique
représentative en Irak ». Une définition dont on appréciera
le flou mais qui, par là même, laisse au principal intéressé
une marge de manœuvre en matière d’interprétation. Le
travail de M. Salamé a donc consisté, dans un premier
temps, à faire le tour des interlocuteurs irakiens. «
Nous nous vantons d’avoir nos portes ouvertes pour toutes
les parties », explique-t-il. Outre le fait d’avoir ouvert
leurs portes, les membres de cette mission onusienne ont
fait le tour du pays de Erbil à Najaf en passant par Bassora
et dans quelques jours Hella. « En écoutant les différentes
parties, nous sommes parvenus à établir une synthèse des
revendications politiques des Irakiens.» Résultat : outre
le rétablissement de la sécurité et des services publics,
les Irakiens exigent l’établissement de structures politiques
représentatives. « Armés de ces conclusions, nous avons
alors joué un rôle de facilitateur, de cristallisateur
des demandes irakiennes auprès des autorités américaines
», explique M. Salamé qui rencontre désormais les représentants
de la coalition quasi quotidiennement. Les conclusions
des rencontres menées par Sergio Viera de Mello et Ghassan
Salamé sont doubles : « Il faut d’abord établir très rapidement
des structures intérimaires. Il faut ensuite commencer
à réfléchir aux structures permanentes. » La première
étape devrait être achevée autour de la mi-juillet avec
l’annonce d’une autorité transitoire irakienne. « Ceci
aurait dû être fait depuis longtemps », explique M. Salamé
qui avoue la surprise des représentants de l’Onu découvrant,
à leur arrivée à Bagdad début juin, que ceci n’avait pas
encore été réalisé. « Il y a urgence car c’est le vide
total côté irakien, il n’y a aucun acteur irakien aujourd’hui
», s’insurge-t-il. Cette autorité irakienne doit en outre
être aussi représentative que possible. « Comme toute
structure transitoire, cette représentativité est subjective.
Nous ne pouvons en effet, actuellement, organiser d’élection
car les listes électorales ont disparu. Nous avons donc
consulté les uns et les autres et avons désormais une
idée de qui représente qui dans ce pays. » Le nombre de
ces représentants devrait, selon M. Salamé, varier entre
22 et 28 personnes. Et le projet de Paul Bremer d’un Conseil
des cinq puis des sept ? « Ce type de Conseil n’est, à
nos yeux, absolument pas représentatif car il ne s’agit
là que d’institutions partisanes. » Un Conseil qui n’était,
par ailleurs, doté que de pouvoirs consultatifs. « Une
autorité consultative ne nous intéresse pas. L’autorité
transitoire irakienne doit être dotée de pouvoirs exécutifs.
» Et c’est là que les négociations avec les forces de
la coalition ont été difficiles. « Aujourd’hui, nous avons
réussi à convaincre les forces de la coalition que l’autorité
transitoire irakienne doit être dotée de prérogatives
exécutives, qu’elle doit être présidée par un Irakien
et non par Paul Bremer, que ses membres doivent se coopter
et non être choisis par la coalition et enfin qu’elle
doit elle même nommer les ministres. » Cette autorité
doit également nommer un comité chargé de réfléchir au
mode d’établissement de la nouvelle Constitution irakienne.
Un sujet sensible qui a été abondamment discuté la semaine
dernière par MM. Salamé et Viera de Mello avec divers
représentants chiites. « Sur ce point, il est important
de savoir qu’il existe un véritable pluralisme politique
au sein de la communauté chiite. » Ainsi, l’ayatollah
Sistani s’est prononcé à Najaf pour l’élection d’une Assemblée
constituante chargée de l’élaboration de la Constitution.
« Un processus qui présente de nombreux avantages mais
qui nécessite l’organisation préalable d’une élection.
Un processus qui s’annonce long et difficile dans l’état
actuel des choses. » Deux autres mollahs se sont de leur
côté prononcés pour l’élaboration, par un comité, d’une
Constitution qui sera ensuite soumise à référendum. «
Ni l’Onu ni l’autorité provisoire de la coalition ne doivent
décider du mode d’élaboration de la Constitution. Les
Irakiens doivent prendre leur responsabilité. Une fois
qu’ils auront décidé de la procédure à suivre, nous nous
tiendrons à leurs côtés pour leur apporter toute l’aide
possible. »
La pêche aux idées
Une formule bien éloignée des projets initiaux de la coalition.
« Depuis lundi dernier, Paul Bremer a accepté de laisser
aux Irakiens cette responsabilité », révèle M. Salamé.
Comment expliquer ce changement de position ? « Les États-Unis
ont compris que nous ne cherchions pas à les remplacer
mais à répercuter un consensus auquel les Irakiens étaient
parvenus », explique M. Salamé. « L’administrateur Bremer
a également voulu établir une rupture avec le passé. »
Il faut se souvenir que Washington revient de loin. Au
lendemain de la guerre, on parlait d’installer un administrateur
militaire américain à Bagdad, puis les États-Unis se sont
trop liés avec des groupes qui, finalement, ne représentaient
pas la réalité du terrain. « Les Américains ne connaissaient
que les groupes irakiens établis à Washington, Londres
ou Ankara. Enfin, ils se sont rendu compte que outre l’insécurité,
l’absence de référence politique locale rendaient les
Irakiens nerveux. » « Pour toutes ces raisons, ils sont
allés à la pêche aux idées », explique-t-il. Avec au bout
de la ligne, bien sûr, les représentants des Nations unies.
Résultat de cette pêche, « un Conseil de gouvernement
intérimaire (une expression née dans les bureaux de l’Onu,
précise-t-il) devrait être nommé dans les prochains jours,
puis dans quelques mois un comité d’expert qui établira
la procédure à suivre pour établir une Constitution ».
Combien de temps devrait durer cette phase de transition
? « Il va falloir établir des listes électorales, un recensement.
Tout dépendra de la facilité avec laquelle les différents
acteurs pourront travailler ensemble, s’entendre sur un
budget, des structures démocratiques, le choix des ministres...
J’envisage ce processus sur 12 à 15 mois. » Un autre paramètre
pourrait également interférer sur l’avenir de l’Irak :
la campagne présidentielle américaine. « Il est évident
que si le nombre de tués augmente et que l’insécurité
s’installe à Bagdad, que si les démocrates s’emparent
du dossier, la campagne électorale américaine risque de
peser sur les décisions prises à Bagdad. » La route vers
le nouvel Irak est donc encore semée d’embûches, mais
dans le jeu qui se joue actuellement sur l’avenir de l’Irak,
la balle semble retourner peu à peu vers le camp irakien.
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Le Général
John Abi Zaid a succèdé à Tommy Franks
à la tête du Centcom en Juillet 2003.
Le général américain d'origine libanaise John Abizaid
a pris ses fonctions à la tête du Commandement central
des forces américaines (Centcom), succédant ainsi, à 52
ans, à Tommy Franks. Il a durant 30 ans de carrière militaire
opéré en de nombreux endroits du globe, de la Grenade
au Kosovo. >>> Dossier
et Revue de Presse RJLiban
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En remontant le temps...
1er Mai 2003, J 43:
après trois dernières journées
de violence ou les tirs américains ont encore fait une
vingtaine de victimes, notamment à Falloujah, GW Bush
annonce la fin de la guerre "officielle": du Porte-Avion
Abraham Lincoln, il déclare que son armée a vaincu
un grand soutien du terrorisme international; mais dans la lignée
du syndrôme BenLaden, Saddam est introuvable tout comme
les armes de destruction massive, mobile officiel des hostilités...
Arrogance, Cynisme et Mauvaise foi:
c'est sur cette devise qui pourrait être celle de l'Etat-Bush
( et non de l'ensemble du peuple américain) que nous
pouvons à notre tour clore cette rubrique sur la Guerre
en Irak.
21 Avril, Lundi de Pâques,
J 33: la fin de la guerre
n'est toujours pas annoncée et le Gouverneur Jay Garner
arrive à Bagdad en donnant l'impression de marcher...sur
des oeufs!
J 29: la Culture
rattrape le Président Bush !
Cette journée du 17 Avril 2003
a marqué un dommage co-latéral inattendu
au sein de l'Administration du gouvernement des Etats-unis
à travers la démission de quelques responsables
de ses services culturels dont celle de Mr.Martin Sullivan;
ceux-ci sont persuadés que le pillage des musées
de Bagdad aurait pu être sinon évités,
au moins limités.L'administration américaine
a laissé faire et il parait clair que des bandes
organisées étaient à l'affut des
évènements.Il sera donc particulièrement
intéressant de suivre au fil du temps à
qui aura pu profiter cette négligence... que certains
n'hésitent pas à qualifier de criminelle.Il
faut dire que certains haut placés ignorent sans
doute à Washington que la région de Bagdad
et Babylone sont au coeur du berceau de notre civilisation;
et ce n'est surement pas Tobby qui va raconter cela à
Tonton GW dans son avion en partance pour un paisible
Week-end de Pâques qu'il croit avoir si fièrement
mérité!
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L'onde de choc de la guerre dans
les pays arabes...
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17
Avril: d'Alger au Caire en passant par Beyrouth
(Scarlett Haddad) >>>
la perte du poumon irakien
A lire...absolument
|
J 27 et 28: 16
morts en deux jours à Mossoul, les GI's, à la
gachette décidement facile tirent sur des manifestants:
des méthodes qui ne sont pas sans en rappeler d'autres,
fréquemment vues ailleurs dans la "Région..."
J 26>>> 14 Avril : L'entrée des
troupes américaines dans Tikrit, ville natale de Saddam
Hussein marque une nouvelle étape décisive vers
la fin de la "période de Guerre" mais...
...Embarrassé
de ne pas avoir trouvé assez vite les fameuses
armes de destruction massive restées fantômatiques
en Irak, voilà "qu'on" a soufflé
à GW Bush que si elles ne sont pas ici, c'est qu'elles
sont ailleurs, en Syrie, bien entendu. Voilà qui
est vraiment du cousu main, car point besoin d'être
devin pour deviner d'ou vient cette nouvelle PERLE...On
se contentera pour le moment de qualifier tout cela de
Délirium très GROS, un état pour
lequel le Président des Etats-Unis connut quelque
expérience par le passé!
|
J 22: Après
la chute, mauvais western à Bagdad:
c'est l'anarchie et le chaos généralisé,
Saddam évanoui?
de Beyrouth 1982 à Bagdad 2003, les étranges coincidences...
J 21: Journée
historique avec la chute du régime à Bagdad
La
bavure de trop, si près du but:
Vous pouvez calmer vos "boys", Mr Bush!
J 20 >>> 8 Avril 2003
Toutes nos pensées aux trois Journalistes tués
par des tirs américains ainsi qu'à leur
famille:
"Le bombardement
d'hôtels où logent des journalistes et le fait de prendre
des médias arabes pour cible constituent des faits particulièrement
choquants pour une guerre lancée au nom de la démocratie.
Ceux qui en sont responsables doivent être traduits en
justice", a déclaré la Fédération internationale des journalistes
(FIJ, dont le siège est à Bruxelles), qui a parlé de "crime
de guerre".
L'appareil photo d'un journaliste
blessé par un tir d'obus américain, mardi, à Bagdad
© AFP Patrick Baz
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Suivez avec
L'Actualité
de la Guerre en Irak 24h/24,
7 jours sur 7
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9 Avril: date clé
et chute du symbole
2 Avril: Marche vers
Badgad
J 21>>> Journée
charnière avec la chute du régime à Bagdad
7 Avril>>>
J 19: la guerre au coeur des palais!
5 Avril: Début
de combats urbains, avancée US
jusqu'à Yarmouk, entre l'Aéroport et le Centre-Ville
Les Meilleures
Ressources sur l'Irak en Cartes à thème.
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"
Ne t'attriste pas, Dieu est avec nous ", dit cette affiche
20 Mars, 4h32 Heure de Beyrouth,
2h32 GMT,
premiers missiles sur Bagdad
Crédit photo AFP
27 Mars...
Histoire:
Irak et Mésopotamie
|
L'actualité de la guerre
d'Irak / Iraq par les cartes
|
Coup de chapeau:
à Patrick Baz, photographe de
l'AFP à Bagdad et ... Franco-Libanais à qui l'on
doit bon nombre des photos du conflit.
Des Gardes républicains irakiens passent devant
un char américain détruit,
dimanche 6 Avril dans le sud de Bagdad. AFP/Patrick Baz
|
Image de PAIX: Vol de Pigeons au dessus
de Beyrouth par le photographe Char Abou Mansour 2003
>>> 28 43
0.06% 43 0.06% 511 0.06% US Militaire (.mil)
<<<
Puisque depuis le 16 Mars, nous avons découvert dans notre
rapport statistique quotidien que le gouvernement américain
et son département de la défense s'interessent à
notre site-portail LibanVision en nous faisant l'honneur de ses
visites, nous nous devions d'alimenter un peu leur curiosité...
Il faut dire qu'en ce moment l'Association des mots de Francophonie
et Liban a de quoi, peut-être, les gêner et agacer
un peu...
La coincidence troublante
entre la Semaine Internationale de la Francophonie et la Déclaration
de Guerre n'est-elle vraiment qu'un signe du Destin au moment
ou le mouvement francophone a placé, depuis Beyrouth, la
dimension politique au coeur de son avenir?
JM Druart/LibanVision
18 Mars 2003
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Ahmed
Chalabi, le chouchou du Pentagone...
Portrait de ce personnage au passé sulfureux
dont la carrière d'affairiste passa par le Liban avant
de se terminer dans le tumulte en Jordanie.
Il est le Favori clairement affiché du Pentagone
pour être l'interface entre le peuple iraakien et l'administration
Américaine:
un choix pour le moins curieux...comme le montre ce dossier du
quotidien belge "Le Soir"
|
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Le 1er site francophone
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Arrêtez le massacre des civils !
Une
sélection de photos choc et choquantes de la guerre d'Irak
âmes
sensibles, Attention!
26 Mars 2003: A
la veille annoncée du début de la "Bataille
de Bagdad", première grosse bavure Anglo-américaine
sur des civils lors du bombardement d'un marché de Bagdad
en pleine matinée: entre 15 et 25 morts et plusieurs
dizaines de blessés.
28 Mars:
Alors que la bataille de Bagdad semble remise à un peu
plus tard pour cause de résistance sous-estimée
par la coalition, celle-ci commet une seconde grosse bavure:
la chute de deux missiles sur le marché d'un quartier
du Nord de Bagdad aurait fait une quarantaine de morts...Missiles
Américains ou de la DCA irakienne, on ne le saura sans
doute jamais...
31 Mars: Sans doute une nouvelle "Bavure"
qui illustre la nervosité grandissante ou confirme la
culture américaine de la gachette facile sans discernement:
Au moins 7 civils, femmes et enfants, tués lors du mitraillage
d'un van dans la zone de Nadjaf.
Décidément en matière de guerre, ni la
rapidité ni la propreté
ne semble caractériser les troupes américaines
nettement moins à l'aise sur le terrain irakien, semble
t-il, que leurs alliées britanniques.
1er Avril:
Encore un véritable massacre avec les 33 civils tués
à Al-Hillah dans la province de Babylone, selon le directeur
de l'hôpital. Le bombardement a touché un quartier résidentiel
ou des debris de bombes à fragmentation jonchaient le
sol selon des journalistes arrivés peu après sur
les lieux.
© AFP Photo Karim Sahib
5 Avril:
le quartier Palestinien d'Al-Baladiyat de la banlieue de Bagdad
touché par des bombes à fragmentation: 8 blessés
civils...
6 Avril:
Décidément, les Américains n'ont pas hérité
du fameux flegme britannique!
Double bavure avec l'attaque d'un convoi diplomatique incluant
l'Ambassadeur de Russie sur la route Bagdad-Amman dans l'Ouest
de l'Irak, Des sources russes indiquent que le convoi a été
pris entre les feux américains et irakiens mais que les
"Boys" ont tiré les premiers. Parallèlement,
il faut dénombrer 18 morts au moins dans l'attaque aérienne
d'un convoi Kurde-Américain au Nord...
7 Avril: La
bavure du jour... Un
missile s'abat sur le quartier résidentiel Al Mansour,
dans le centre de Bagdad et engloutit quatre maisons en faisant
14 morts civils dont deux enfants, d'après un premier
bilan. Bien sûr, aucun objectif militaire ne justifiait
cette action et l'armée américaine n'avait pas
besoin de cela pour clôturer une journée de démonstration
de force. Quelques heures après cette attaque "aveugle",
il se murmure que Saddam Hussein pouvait s'y trouver, alors
peu importe sans doute les dommages co-latéraux... Bavures,
Bavures, on en a plein la Bouche, et il faudra bien assumer,
vous aussi, un jour peut-être..., Mister President!
8 Avril: Un
correspondant d'Al-Jazeera, Tarek Ayoub, succombe à ses
blessures suite au bombardement des bureaux de la chaine de
Télévision; deux autres journalistes ont été
tués dans un tir au mortier touchant les 14 et 15 èmes
étages de l'hôtel Palestine ou résident
la plupart des correspondants de la Presse Internationale...No
Comment? mais il semble qu'il y ait une dose d'hystèrie
au sein des troupes américaines alors que l'issue ne
fait plus de doutes.
La journaliste d'origine libanaise, Samia Nakhoul, ex-directrice
du bureau de Reuters à Beyrouth, a été blessée dans le même
incident.
|
Telephoto AFP pour la bonne cause...
EXCLUSIF: Cartes
Militaires de Bagdad et des Environs avant la bataille
|
Comprendre l'évolution
et la chronologie des opérations militaires par les Cartes |
|
USA vs Irak, toute
l'histoire était déjà écrite
"C'était sans doute être bien naif ou mal connaitre
les intérêts et la détermination de l'Administration
Bush que de croire que cette Guerre pouvait être évitée..."
|
Le
Dossier Irak du Monde "Diplo"
|
Jean-Paul II, à Georges Bush le 18 Mars 2003 via
un communiqué officiel du Vatican:
" Les Etats-Unis assument une grave responsabilité
devant l'Histoire et devant Dieu"
"L'échec
Américain",
édito du 18 Mars 2003 dans
La guerre
d'Irak a détruit le mythique Jardin d'Eden
AL-QURNA (Irak) (AFP), le 13-04-2003 Pour la Bible, ce delta mythique,
aux confins du Tigre et de l'Euphrate, à 200 km au sud de Bagdad,
a abrité le Jardin d'Eden, le berceau de l'humanité où Adam s'est
pour la première fois adressé à Dieu. Aujourd'hui ce n'est plus
qu'un espace désolé, couvert d'excréments, de pierres desséchées
et d'impacts de balles. L'arbre d'Adam, où se rendaient en pèlerinage
chrétiens, musulmans et juifs, est mort. "
Autrefois, nous considérions que c'était un petit bout du paradis
sur terre", déclare Qassem Khalif, professeur d'anglais. "On a
enseigné à chaque génération qu'il s'agissait du vrai Jardin d'Eden
et du vrai arbre d'Adam, le lieu où il a pour la première fois
parlé à Dieu. Maintenant, vous pouvez le constater, tout est en
ruines. Il n'y a ni respect, ni humanité, non...". Il cherche
ses mots. "Pas d'amour ni de gentillesse". Que l'on croit en la
tradition biblique ou non, la Mésopotamie, le croissant fertile
entre le Tigre et l'Euphrate, est le berceau des civilisations
de Sumer, d'Akkad, de Babylone et d'Assyrie, auxquelles l'humanité
doit l'écriture, le calcul et ses premières villes. C'est là que
l'alphabet a été inventé et que nos journées ont été divisées
en 24 heures. C'est là que les premiers poèmes épiques ont été
composés pour perpétuer l'histoire collective, et que nous avons
appris à cultiver. Et c'est là encore que le parti Baas de Saddam
Hussein a édifié dans les années 1970 un tombeau, dans le village
d'Al-Qurna, pour essayer de tirer profit de l'afflux de pèlerins.
Mais la guerre contre l'Iran a commencé. Le lieu a été négligé
et tombe en ruines. Les murs et le sol sont lézardés. Sous le
Jardin, sur une jetée polluée par les rejets urbains, des enfants
se battent avec une meute de chiens faméliques avant de plonger
pour nager et pêcher. "C'est si bête. Comment peut-on fermer le
Jardin d'Eden?", s'interroge M. Khalif, qui rappelle que l'Irak,
depuis les temps anciens, n'a jamais été un espace fermé. "Regardez
ce qui reste, c'est une tragédie. J'ai honte car nous sommes chargés
de le garder. Nous espérons que quand la paix reviendra en Irak,
des gens du monde entier reviendrons et prierons à nouveau devant
l'arbre d'Adam", poursuit-il. Après la guerre du Golfe en 1991,
la région a été victime de la politique de la terre brûlée de
Saddam Hussein, en raison du soutien apporté par le sud du pays
aux forces alliées et de la tentative de soulèvement qui y a eu
lieu. Le parti Baas au pouvoir a asséché les marais et détruit
la vie des indigènes, descendants des anciens Sumériens et Babyloniens,
sous le prétexte fallacieux de rendre cette terre salée cultivable.
Aujourd'hui, après une nouvelle guerre, les troupes britanniques
du régiment irlandais du 1er Bataillon royal sont accueillies
par des applaudissements. Leurs véhicules sont couverts de fleurs
de frangipaniers roses et de soucis d'un orange éclatant. Les
enfants poursuivent le défilé des troupes et les invitent à entrer
dans le Jardin, mais ils refusent. "Ce n'est pas le lieu pour
les uniformes et les armes, cela n'a jamais été le cas et cela
ne le sera pas maintenant", déclare le commandant Mike Murdoch,
officier irlandais qui a pris le contrôle d'Al-Qurna dans les
heures qui ont suivi la chute du régime de Saddam Hussein. M.
Khalif dit que la population lui est reconnaissante de son geste.
"Nous, les gens d'Al-Qurna, nous pensons que c'est un lieu exceptionnel
et c'est notre voeu le plus cher qu'un jour sa gloire ancienne
soit restaurée. Car la gloire du Jardin d'Eden est la gloire de
Dieu".
|
Le
dernier Journal de RFI
Intéressant:
Suivre la Guerre avec des analyses et infos assez inédites
sur INFOGUERRE.com
e
de
USA vs Francophonie
Deux visions,
un nouvel enjeu pour le Monde de Demain?
Général John Abi Zaid
Adjoint du Général Franks, Commandant en
chef de l'expédition US; c'est lui qui est chargé
de faire tomber Saddam...
On lui prédit la fonction de gouverneur
militaire de l'Irak à la fin de la guerre.
Lire
l'Article de l'Hebdo Magazine début Mars 2003.
|
Le
Libanais du Pentagone...
Le joker ou la carte maîtresse de Tommy
Franks est un Libano-Californien de 51 ans. Brillant,
maître tacticien, excellent avec les médias, arabophone
passé par West Point et l’université Harvard, John Abizaid
est l’exact contraire – ou le complément – du général
en chef. Après avoir entraîné les forces spéciales jordaniennes,
il a codirigé l’opération Provide Confort en 1991 en
Irak, chargée d’assurer la sécurité des réfugiés kurdes.
Il a également servi dans les Balkans. C’est, au sein
de l’état-major américain, l’officier supérieur qui
connaît le mieux le Moyen-Orient.
Jean-Gabriel Fredet
Le Nouvel Obs. du 20 Mars 2003
|
Votre
Opinion, vos réflexions?
Nous en publierons les meilleurs extraits...
Note
du Consulat Général de France aux ressortissants
français résidents au Liban
- 17 Mars 2003-
Fumer le Narguilé de
la Paix
à Paris?
Bagdad Café 21,rue au
Maire
75003 Paris M° Arts & Métiers
Bagdad Café 44, rue Montagne
Ste Geneviève 75005 Paris
Tel: 01 46 33 43 15
|
Mise au point historique
Aux Américains
qui s'en prennent véhémentement aux Français
concernant leur position à la fois officielle
et populaire contre la guerre en Irak, sous prétexte
qu'ils nous ont libéré en 1944, nous devons
rappeler qu'ils doivent en grande partie leur indépendance
définitive à l'aide du Marquis de La Fayette
pour vaincre leurs "alliés" anglais
lors de la
bataille de Yorktown, en Virginie, le 19 Octobre
1781. Il est d'ailleurs curieux et décevant de
constater combien la communication américaine
reprend la technique de pillonage utilisée par
la communauté juive en ce qui concerne la mémoire
de la Shoa. On sait combien celle-ci est passée
Maître dans l'Art de la culpabilisation permanente
surtout quand elle exploite à merveille ce point
sensible de la pensée Chrétienne qui demeure
largement dominante dans la Culture ou l'inconscient
du monde Occidental.
Voilà pourquoi cette mise au point dans la culture
historique qui ne doit pas être une fin en soi
doit néammoins permettre de prendre un peu de
recul pour pouvoir identifier ses "vrais"
amis.
Il est vrai que la Culture et la mémoire non
sélective sont plus nécessaires que jamais
pour éviter les manipulations les plus grossières...Faut-il
également rappeler que la statue de la Liberté,
symbole des Etats-Unis, est en fait un cadeau fait par
la France?...
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Une anecdote qui en dit long
>>>
Washington met en garde la Belgique après une plainte
en justice! pas celle contre Sharon mais une autre,
contre Georges Bush père...
WASHINGTON, 18 mars (AFP)
- Les Etats-Unis ont averti mardi la Belgique que le
rayonnement international de Bruxelles pourrait être
menacé par une loi belge permettant les poursuites contre
des responsables étrangers, notamment pour crimes de
guerre. Cette mise en garde survient alors que sept
familles irakiennes ont déposé plainte mardi en Belgique
contre l'ancien président des Etats-Unis George Bush
et trois autres dirigeants américains pour des faits
commis durant la guerre du Golfe en 1991. Le secrétaire
d'Etat Colin Powell, visé par cette plainte en tant
qu'ancien chef d'état-major interarmes de l'armée américaine,
a déclaré mardi, au cours d'un entretien avec des agences
de presse internationales, que cette législation posait
"un problème grave". "Nous avons prévenu nos collègues
belges qu'il fallait être très prudent avec ce genre
de législation, qui fait qu'il nous est difficile de
nous rendre à certains endroits", a-t-il déclaré. "Etre
soumis à ce genre de menace affecte la capacité des
gens à se rendre en Belgique", a-t-il déclaré, ajoutant
que "pour un endroit qui constitue un centre international,
cela devrait être une source de préoccupation". La capitale
belge abrite le siège de l'Otan ainsi que de nombreuses
institutions de l'Union européenne. Cette plainte vise,
outre le père du président en exercice George W. Bush,
l'actuel vice-président Dick Cheney, le secrétaire d'Etat
Colin Powell et le général américain Norman Schwarzkopf,
qui dirigeaient l'opération "Tempête du désert" en 1991,
a précisé à l'AFP à Bruxelles le député belge Patrick
Moriau (socialiste), qui a accompagné les plaignants
dans leur démarche. M. Powell a insisté sur le fait
que le siège de l'Alliance atlantique était installé
près de Bruxelles, sans toutefois aller jusqu'à envisager
qu'il puisse être transféré ailleurs en raison de cette
loi. "Je sais que c'est un sujet d'inquiétude actuellement
à l'Otan, au siège d'une organisation internationale
installée en Belgique, pays où des responsables américains
mais aussi du monde entier, comme M. Sharon, peuvent
être soumis à toutes sortes de poursuites", a-t-il déclaré.
"Si l'on s'y rend, qui sait ce qui peut arriver ensuite?",
a-t-il ajouté.
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Kairos-Europe(Wallonie-Bruxelles)
La crise irakienne et la guerre des
Juifs par Bradley Burston
in Ha’Aretz (quotidien israélien) du mercredi 12 mars
2003 [traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]
La crise irakienne a déclenché le plus
grand mouvement préventif anti-guerre de l’Histoire,
avec des millions de manifestants défilant en protestation
contre une guerre qui n’a pas encore commencé. Tandis
que la vague d’opposition à cette guerre enflait, parallèlement,
un argument sous-jacent selon lequel l’influence juive
en Amérique et en Israël représenterait un facteur crucial
poussant Washington dans la bataille se répandait, suscitant
à son tour un débat extrêmement vif autour de la frontière
séparant la libre expression de l’antisémitisme classique.
Le dernier foyer où a eu lieu un débat de cette nature
a été un district (sorte de canton, ndt) proche de Washington,
où l’ancien membre du Congrès américain (démocrate)
James P. Moran Junior suscita contre lui un tollé en
expliquant lors d’une assemblée contre la guerre dans
une église de Virginia pourquoi il pensait que l’opposition
massive à une offensive contre l’Irak, dans l’ensemble
des Etats-Unis, n’avait pratiquement rien fait qui soit
de nature à renverser la vapeur, dans la marche inexorable
vers la guerre. « N’était le soutien extrêmement fort
de la communauté juive à cette guerre contre l’Irak,
nous ne serions pas là », dit Moran, entre autres réflexions
citées mardi dernier par le Washington Post. « Les dirigeants
de la communauté juive ont une influence telle qu’ils
pourraient changer la direction où les choses sont actuellement
engagées. J’ajoute que je pense qu’ils devraient le
faire. » C’est un raz de marée de critiques qui s’ensuivit,
que les excuses de Moran ne parvinrent pas à apaiser.
Exprimant ses regrets d’avoir répondu comme il l’a fait
parce que son interlocutrice s’était présentée comme
juive, Moran a maintenu que ses opinions s’adressaient
aux organisations, en général. « Si plus d’organisations,
dans ce pays, y compris les groupes religieux, étaient
plus déterminées dans leur protestation contre la guerre,
je ne pense pas que les Etats-Unis continueraient aujourd’hui
à considérer la guerre comme un choix envisageable.
» Sophie R. Hoffman, présidente du Conseil de la Communauté
juive du Grand Washington, ne fut absolument pas convaincue
par ces explications. « Lorsque Moran s’est rendu compte
à quel point ses remarques étaient outrageantes, il
a tenté de faire marche arrière, en disant qu’il ne
voulait pas dire ce qu’il a pourtant dit très distinctement
», a-t-elle indiqué. « Mais, cette fois, ça ne marchera
pas. » Le porte-parole de Mme Hoffman est allé encore
plus loin, qualifiant les déclarations de Moran de «
répréhensibles et antisémites ». Les observations de
Moran s’inséraient dans un flot de commentaires provenant
d’analystes tant de la gauche que de la droite américaines,
suggérant que l’administration Bush était à l’écoute
des conseils – voire recevait carrément des ordres –
du gouvernement Sharon et de l’establishment de l’armée
israélienne quant à la manière de s’y prendre avec Saddam
Hussein. Ces commentaires de spécialistes se sont accélérés
tandis que des responsables israéliens de haut rang
multipliaient les déclarations prédisant que la guerre
était susceptible d’avoir un effet curatif souverain
sur la plupart des maladies affectant la sécurité de
l’Etat juif et paralysant sa vie économique. L’image
d’un tel deus ex machina a déjà été évoquée tellement
souvent qu’elle est désormais intégrée au discours public
en Israël, qu’elle est devenue synonyme des effets collatéraux
positifs d’une guerre contre l’Irak – une solution qui,
aussi tirée par les cheveux puisse-t-elle paraître à
bien des égards – est sans doute le seul remède, rien
d’autre de positif ne se profilant à l’horizon. Dernièrement,
ce sont précisément ces mêmes organisations juives qui
protestent contre ce qu’elles considèrent comme une
nouvelle forme d’antisémitisme qui sont accusées d’
« être aux ordres de montreurs de marionnettes juifs
et israéliens, qui se tiennent dans les coulisses ».
En octobre dernier, le poète afro-américain Amiri Baraka
– qui jure qu’il résistera aux tentatives visant à le
destituer du prix de poésie qui lui a été décerné par
l’Etat du New Jersey, parce qu’il a écrit des vers suggérant
l’idée que les juifs et le gouvernement israélien savaient
d’avance que les attentats du 11 septembre allaient
se produire – a déclaré devant les membres d’un club
de poésie de New York qu’il aimerait bien savoir « pourquoi
la Anti-Defamation League [= la Licra américaine, ndt]
du B’nai Brith [= le Crif à la sauce américaine, ndt]
n’est pas enregistrée en qualité de succursale d’une
puissance étrangère. » Les premiers grondements du débat
actuel au sujet de l’influence alléguée des juifs et
d’Israël se sont fait entendre plusieurs années avant
l’élection de George W. Bush. L’administration Clinton
était truffée de conseillers juifs occupant des postes
clés. Mais ce débat jusqu’ici feutré n’est devenu totalement
public que sous la présidence Bush. Plusieurs des conseillers
actuels de Bush en matière de défense nationale avaient
en effet joué un rôle fondamental dans la mise au point
d’un document de doctrine remis en 1996 au premier ministre
israélien de l’époque, Benjamin Netanyahu, petit chéri
de plusieurs politiciens se qualifiant eux-mêmes de
« néoconservateurs », dont de nombreux Républicains
juifs de haute volée. Ce document à destination des
responsables israéliens leur faisait entre autres la
recommandation de « concentrer leurs efforts sur la
mise à l’écart de Saddam Hussein du pouvoir en Irak.
» Parmi les auteurs du document figuraient notamment
Douglas Feith, aujourd’hui sous-secrétaire à la Défense
pour les questions politiques de Bush, Richard Perle,
aujourd’hui secrétaire du Panel de la Politique de Défense
qui joue un rôle d’expert auprès du Pentagone et David
Wurmser, aujourd’hui assistant spécial du sous-secrétaire
d’Etat [affaires étrangères, ndt] John R. Bolton. Les
voix qui se font entendre, alléguant une influence indue
d’Israéliens et de juifs jusqu’au-boutistes, citent
également les nominations du faucon Paul Wolfowitz au
poste de vice-secrétaire à la Défense et du protégé
de Perle, Elliot Abrams, qui est considéré comme un
détracteur persuasif du processus de paix israélo-palestinien
moribond, à celui de directeur des affaires moyen-orientales
au Conseil National de Sécurité [présidé par Condy Rice,
ndt]. La nomination d’Abrams avait incité un haut fonctionnaire
de l’administration Bush ayant préféré conserver son
anonymat à déclarer au quotidien Washington Post, au
mois de février dernier, que « les Likudniks sont désormais
réellement dans la place. » « La théorie du complot
apparaît sous différents avatars, allant du malveillant
au purement cynique », a écrit l’éditorialiste du New
York Times Bill Keller dans un article qu’il a consacré
aux controverses au sujet d’une influence juive et israélienne
indue sur la politique des Etats-Unis. « Mais elle se
présente, en gros, comme suit : Une coterie de zélotes
pro-sionistes, à l’intérieur de l’administration Bush
et de son chœur médiatique (le « coin des bénis oui
oui », comme les a appelés crûment l’isolationniste
Pat Buchanan la dernière fois que nous avons menacé
l’Irak), a planifié depuis longtemps le remodelage du
Moyen-Orient, afin de le rendre plus sûr pour Israël
en éradiquant le régime hostile de Saddam Hussein. Ils
ont finalement réussi, conclut cette théorie, à force
de manœuvres, à faire déposer leur programme politique
sur le bureau d’un président américain trop crédule.
» Deux semaines tout juste après les attentats du 11
septembre, Buchanan, un conseiller à la Maison Blanche
sous les présidences de Nixon et de Reagan, et à trois
reprises candidat aux présidentielles, fit allusion
au lien entre Netanyahou et les néconservateurs. Il
écrivit ceci : « La guerre que veulent Netanyahou et
les néoconservateurs, impliquant que les Etats-Unis
et Israël combattent l’ensemble des Etats islamistes
radicaux, est aussi la guerre que veut Ben Laden : c’est
exactement cette guerre dont ses tueurs espéraient allumer
les feux lorsqu’ils envoyèrent des avions de ligne se
fracasser contre le World Trade Center et le Pentagone.
» Après avoir évoqué le règlement du sort des Taliban
en Afghanistan, Buchanan demandait : « Allons-nous maintenant
dynamiter la coalition américano-arabo-musulmane mise
sur pied par Powell en utilisant la puissance américaine
pour envahir l’Irak ? Allons-nous procéder à un renversement
d’alliances et faire de la guerre d’Israël la guerre
des Etats-Unis ? » Mis à part Buchanan et d’autres politiciens
de droite qui posent implicitement la question de l’influence
juive, des arguments similaires sont avancés par la
gauche américaine. Bien que certains juifs, à gauche,
soient habitués depuis longtemps à être fustigés – le
plus souvent par leurs coreligionnaires – et qualifiés
d’antisémites pour la simple raison qu’ils osent critiquer
Israël, les vociférations anti-israéliennes de certains
des militants anti-guerre ont convaincu jusqu’à des
juifs de gauche, eux aussi sur des positions anti-guerre,
du fait que l’antisémitisme est bien le terme approprié.
Le rabbin militant pacifiste Michael Lerner, rédacteur
en chef de la publication juive de gauche Tikkun Magazine,
lui-même fréquemment la cible des responsables de la
communauté juive ulcérés par ses attaques contre le
gouvernement Sharon et sa défense du droit des Palestinien
à un Etat, a, le mois dernier, qualifié certains discours
tenus à des meetings anti-guerre organisés par des groupes
d’extrême gauche de « tirs de barrage d’éreintement
d’Israël et de stupidités antisémites. » « Le climat
passionnel, dans ces manifestations, était celui que
la plupart des juifs avec qui j’en ai parlé situent
quelque part entre le gênant et l’ouvertement antisémite
», a-t-il déclaré au Los Angeles Weekly. « Ainsi, à
mon avis, il est incroyablement autodestructeur, pour
un mouvement anti-guerre – qui, pour l’instant, ne bénéficie
pas du soutien d’une majorité des Américains – de repousser
ainsi l’une des couches les plus progressistes de la
société américaine, à savoir les voix libérales et progressistes
des juifs » qui critiquent Israël mais soutiennent activement
son droit à l’existence. Il y a une autre source, encore,
de tension : c’est le moment choisi par Israël pour
formuler la demande pressante auprès de la Maison Blanche
qu’elle donne son feu vert à des milliards de dollars
d’aide à Tel Aviv sous forme de prêts garantis et d’investissements
directs. En réponse à ce débat bourgeonnant, le directeur
national de l’Anti-Defamation League, Abraham Foxman,
a déclaré à l’hebdomadaire U.S. Jewish Forward, le mois
dernier, que, s’il est certainement légitime de poser
la question de savoir comment se positionnent le gouvernement
Sharon et les groupes juifs américains par rapport à
la guerre, la ligne de démarcation, très ténue, est
franchie par ceux qui véhiculent une présentation de
ces organisations sous les traits d’une conspiration
juive ourdie dans l’ombre, et exerçant son contrôle
sur la politique étrangère américaine. « Dire que les
juifs contrôlent l’Amérique et sa politique étrangère
est un bobard ancien, bien connu », a indiqué Foxman.
« Au cours des deux guerres mondiales, les antisémites
prétendaient que les juifs avaient réussi en complotant
à entraîner les Américains dans la guerre. Aussi, lorsqu’il
vous est donné d’entendre à nouveau ce même refrain,
il y a de bonnes raisons d’être sur nos gardes et d’avoir
une sensibilité épidermique pour ces diffamations. »
D’après l’ancien ministre de l’éducation nationale et
de la culture Amnon Rubinstein, les accusations selon
lesquelles la guerre imminente (contre l’Irak) « est
un complot couvé par les juifs » ont quelque chose de
familier à l’oreille. Elles évoquent l’affirmation arabe
selon laquelle l’attentat contre les Tours Jumelles
(du World Trade Center) aurait été perpétré par le Mossad
(« Il est absolument indéniable que, ce jour-là, les
juifs ne sont pas venus au bureau ») ou encore la diffamation
suprême selon laquelle les juifs seraient en train de
tout faire afin de répandre le Sida en Egypte. « Ce
qui rend ces accusations extrêmement intéressantes,
c’est le fait qu’elles associent la propagande antisémite
à la propagande anti-israélienne », écrit Rubinstein
dans le quotidien Ha’aretz, mardi dernier. « C’est vrai,
toute critique envers Israël n’est pas nécessairement
infondée et tous ceux qui dénoncent les incursions militaires
dans les camps de réfugiés de Gaza ne sont pas antisémites.
» Toutefois, poursuit Rubinstein, une attention particulière
devrait être apportée au boycott pratiqué depuis quelque
temps par une galerie d’art de Malaga, en Espagne, contre
« toute personne ayant un rapport avec Israël. En effet,
nous sommes en désaccord total avec la politique ségrégationniste
de cet Etat, et nous adoptons, nous le déclarons ouvertement,
une attitude antisémite à l’égard de toute personne
ayant un lien quelconque avec ce pays. » Bien que cette
affaire de Malaga soit un cas extrême, Rubinstein la
cite car il y voit un signe précurseur d’un retour de
la haine classique anti-juive – même dans une société
laïque dans laquelle l’Eglise a pratiquement perdu toute
influence. « L’incident de Malaga démontre que même
là où il n’y a aucun juif ou de très nombreux chrétiens
engagés, il demeure néanmoins un résidu préoccupant
de cet âge d’or de la haine. Même lorsque le sourire
d’une oreille à l’autre de l’Eglise s’est évanoui, son
sourire antisémite demeure – en Espagne [par exemple].
Source: Lettre de
l'AMFP, 20 Mars 2003
Association médicale France-Palestine Solidarité
Point d'information 216
|
Bibliographie
Des parutions récentes
en Géopolitique et Géostratégie
Suggestion
de site spécialisé
Géopolitis.net
Un
Diplôme Universitaire
en Géostratégie au Liban
Université Saint-Joseph
Beyrouth
|
Guerre d'Irak déjà décidée !
Mise en ligne : vendredi 20 septembre
2002
Malgré la Résistance...
D'après
le réseau américain (cf. entre autres
le site Internet),
le déclenchement de la guerre contre l'Irak est d'ores
et déjà décidé et aura lieu entre décembre 2002 et mars
2003.
Bruits de bottes !
Des
événements imprévus sont néanmoins possibles et envisagés
par l'administration Bush. Parmi eux...
1 - Forte mobilisation contre la guerre aux Etats-Unis,
par exemple, ce qui est aujourd'hui hautement improbable
: l'effet d'aubaine du 11 septembre et son entretien
symbolique et médiatique préservent de "l' effet
Vietnam". Une mobilisation en dehors des Etats-Unis
n'aurait pas de conséquences sur l'administration Bush,
qui obéit à la "doctrine Rumsfeld", le "Secrétaire d'Etat
à la Guerre terroriste d'Etat". La "doctrine Rumsfeld"
porte un nom : pour une mission limitée, une coalition
limitée. C'est une sorte de prêt-à-porter cynique à
échelle variable et à base de marchandages (Russie,
Chine notamment, au sein du Conseil de sécurité de l'ONU
- Conseil appelé aussi la "suprême ruse" de l'ONU) .
Le consensus large sur le plan international n'est plus
recherché par l'administration Bush dans la Guerre contre
l'Irak, comme dans les autres domaines politiques majeurs
où des intérêts vitaux du capitalisme américain et global
sont en jeu (acier, agriculture, Kyoto, Cour pénale
internationale,etc.).
2 - Réévaluation des conséquences économiques pour
le capitalisme global - ce qui est hautement improbable
aussi ; les conséquences sont actuellement estimées
positives ; notamment, une hausse "limitée" du pétrole
à 50 dollars le baril accèlerait un phénomène schumpétérien
de destruction créative des entreprises et des Etats
les plus faibles dont bénéficierait le capitalisme américain
et global, ainsi que les Etats-Unis ; elle profiterait
très largement au lobby pétrolier international, Total-Fina-Elf
compris. La consommation militaire directe et indirecte
(retard européen) contrebalancerait pour les Etats-Unis
l'effet récessif de la hausse du pétrole en relançant
la machine économique et assurerait durablement l'hégémonie
américaine (complexe miltaro-industriel américain égal
et bientôt supérieur à la somme des nains militaires
partout ailleurs dans le monde). Il s'agit là d'une
"découverte" maintenant ancienne qui date du 7 décembre
1941(attaque japonaise sur Pearl Harbor) et de la Guerre
froide où les Etats-Unis comprennent, contrairement
à leur entrée tardive et paresseuse dans la Première
Guerre mondiale en 1917, qu'une bonne guerre durable
leur assure une hégémonie, elle aussi durable, sur le
monde. Ainsi la Guerre devient fraîche et joyeuse :
nouvel avatar de "der frische und fröhliche Krieg" de
Grossvater Guillaume II.
Ces événements imprévus et aujourd'hui improbables entraîneraient
un report d'un an de la guerre contre l'Irak à cause
des conditions climatiques en Irak et dans le Golfe
persique.
L'objectif américain est fondé sur l'"a-cosmie américaine",
une variante fondamentaliste de la "nouvelle frontière
kennedienne".
1 - Nous, américains, sommes le Bien (ou il n'y
a pas d'Autre acceptable ou, comme l'a écrit Jean-Marie
Colombani : "Nous sommes tous américains"). S'agit-il
d'une retour apocryphe du "To be or not to be" shakespearien
?
2 - Soit les opposants au Bien sont dans l'erreur
: il faut le leur expliquer et ils doivent changer imméditament
d'avis, soit ils sont anti-américains primaires et donc
terroristes et il faut les traiter comme tels ;
3 - La situation dans le Golfe persique, le Proche-Orient
et l'Asie centralke ne sert plus les intérêts américains
(Arabie saoudite, Palestine, Irak, Iran, Pakistan,
etc.).
4 - Elle représente un intérêt vital pour les US
(pétrole, gaz, Islam, terrorisme, intérêt géopolitique).
5 - Seule une politique bismarckienne est payante
(machtpolitik) : il faut utiliser la force et miser
gros pour gagner gros.
6 - Qu'est-ce que gagner gros ?
Remplacer le pacte rooseveltien avec la famille Saoud
(juste après Yalta, il fait un crochet par L'Arabie
saoudite) par un nouveau pacte qui englobera progressivement
toute la zone (Proche-Orient, Golfe persique, Asie centrale)
où des régimes vassalisés aux Etats-Unis, baptisés pour
la circonstance du beau nom de démocraties seraient
progressivement mis en place par la Guerre terroriste
d'Etat, préventive et sans limites de l'Oncle Sam.
En
France aussi..., dans le même ordre d'idées,
dès Janvier 2003, Olivier
Roy avait prédit et expliqué le
caractère inéluctable de cette guerre-agression...
|
A LIRE Absolument !
Pourquoi
" il ne peut-y avoir de Paix ?"
ou les dynamiques d'un désordre
mondial peut-être "savamment organisé"...
Deux visages à connaitre...
|
|
Secrétaire adjoint à la Défense des États-Unis
et sans doute le faucon au bec le plus acéré
de l'entourage de G.W Bush.
Démonstration
ci-dessous >>>
|
Le
général à la retraite, Jay Garner, réputé en Israël pour
ses tendances pro-sionistes, est désormais le nouveau gouverneur
civil ou "pro-consul" de l'Irak. |
Un homme de moins
en moins dans l'ombre, juif-américain ou américain-juif...,
qui veut régler ses comptes à la France
et ses amis, la Syrie et le Liban:
Pour qui roule t-il vraiment?
Paul
Wolfowitz: "la France devra payer"
WASHINGTON (AP) - Alors qu'il présentait
à une commission sénatoriale les plans de l'administration
Bush pour la reconstruction de l'Irak, le secrétaire adjoint
à la Défense Paul Wolfowitz a averti jeudi que la France
devrait "payer" les conséquences de son opposition à l'intervention
militaire en Irak. "Je dois dire que les Français se sont
comportés de manière, et en particulier parce que nous
sommes ici pour parler de l'OTAN, très dommageable pour
l'OTAN. Je pense que la France va devoir payer quelques
unes des conséquences pas uniquement avec nous mais avec
les autres pays qui le considèrent également. Mais je
ne pense que nous voulions faire des Irakiens les victimes
de cette querelle particulière", a souligné Wolfowitz.
Interrogé par ailleurs sur le sommet de Saint-Petersbourg
où doivent se retrouver vendredi et samedi les présidents
russe Vladimir Poutine, français Jacques Chirac et le
chancelier allemand Gerhard Schroeder, Paul Wolfowitz
a simplement déclaré qu'ils espérait que les trois pays
opposés à l'intervention en Irak lèveraient la dette de
Bagdad.
11.04.2003
|
Un site pour "noircir"
la Belgique...
par Serge Dumont in Le Soir (quotidien
belge) du jeudi 13 mars 2003
Noircir l'image de la Belgique dans le monde. Tel est
l'objectif affiché par les promoteurs israéliens d'un
nouveau site internet consacré à la face cachée du royaume
qui veut juger Ariel Sharon alors qu'il a tant de sang
sur les mains. Récemment lancé par des spécialistes en
relations publiques désireux de garder l'anonymat, financé
grâce à quelques donateurs américains, ce site antibelge
consacre ses pages à l'affaire Dutroux, aux méfaits de
la colonisation du Congo, à la collaboration durant la
deuxième guerre mondiale. Il est illustré par des photos
de Léopold II, de Léon Degrelle ainsi que par des affiches
appelant les Belges à s'engager dans la Waffen SS. La
Belgique accuse notre Premier ministre de crime contre
l'humanité mais elle ne poursuit pas les phalangistes
libanais chrétiens qui ont vraiment commis le massacre
de Sabra et de Chatilah, affirment les auteurs. En revanche,
aucun dirigeant belge n'a jamais été poursuivi par la
justice de son pays pour avoir laissé commettre des atrocités
contre les Noirs au Congo et pour avoir fermé les yeux
sur les massacres au Rwanda. Le reste est à l'avenant.
C'est-à-dire mal documenté, partial, voire outrageusement
mensonger. Ce qui n'a pas empêché plusieurs médias israéliens
dont le « Yediot Aharonot » (le quotidien le plus lu)
d'y consacrer des articles. Paradoxalement, ce site a
été créé alors que les relations belgo-israéliennes retrouvent
un semblant de calme depuis que Silvan Shalom a remplacé
Binjamin Netanyehou à la tête de la diplomatie. Certes,
rappelé à Jérusalem le 13 février, l'ambassadeur d'Israël
en Belgique Yehoudi Keinar n'a pas encore réintégré son
bureau ucclois. Cependant, la récente lettre publique
adressée par Michel à ses « amis israéliens » et la manière
posée avec laquelle la commission de la Justice de la
Chambre examine une série d'amendements à la loi sur la
compétence universelle contribuent à réchauffer le climat.
|
Les divisions entre juifs américains
les conduisent à faire silence sur la guerre contre
l’Irak
par Laurie Goodstein in The New York Times (quotidien
américain) du samedi 15 mars 2003 [traduit de l'anglais
par Marcel Charbonnier]
Des organisations juives
connues pour n’avoir jamais par le passé hésité à publier
des résolutions sur la politique étrangère américaine,
en particulier au Moyen-Orient, sont restées silencieuses
sur la question de savoir si les Etats-Unis devaient
(ou non) faire la guerre à l’Irak. Certains dirigeants
de la communauté juive (américaine) disent que, bien
qu’ils soutiennent le président Bush en qui ils voient
un allié fiable du gouvernement israélien, ils sont
de plus en plus effrayés à l’idée d’un retour de manivelle
dans la tronche au cas où la guerre tournerait mal.
Mais une autre raison – plus fondamentale – de leur
réticence face à cette guerre est le fait que leurs
propres adhérents sont incapables, depuis des mois,
de se mettre d’accord sur la question de savoir si une
guerre contre l’Irak est une bonne idée, ou non. La
question de savoir comment les juifs américains se situent
par rapport à cette guerre a revêtu une acuité accrue,
cette semaine, après que James P. Moran, Représentant
démocrate de l’Etat de Virginie, a été condamné par
des membres des deux partis (républicain et démocrate)
pour avoir déclaré que des juifs influents entraînaient
les Etats-Unis dans la guerre, déclarations pour lesquelles
il a été contraint de présenter des excuses publiques.
Tandis que des responsables de la communauté juive reconnaissaient
que certains décideurs politiques juifs avaient contribué
à dessiner la stratégie présidentielle en ce qui concerne
l’Irak, et que certains lobbyistes juifs soutiennent
cette stratégie, beaucoup d’indices montrent que les
juifs américains sont aussi divisés entre eux sur cette
question que le reste de la nation américaine. « Le
seul consensus auquel nous sommes parvenus concerne
le fait qu’il n’existe pas, précisément, de consensus
», a déclaré Hannah Rosenthal, directeur du Conseil
juif pour les affaires publiques, évoquant la réunion
à Baltimore, il y a deux semaines de cela, de 700 dirigeants
juifs actifs au sein de son organisation, qui compte
des juifs ressortissants aux quatre principales branches
de la communauté : les reconstructionnistes, les réformistes,
les conservateurs et les orthodoxes. « Le sentiment
général », a indiqué le rabbin Elie Yoffie, président
de l’Union des Congrégations hébraïques américaines,
« est qu’il existe une profonde ambiguïté. Il n’y a
aucun enthousiasme effréné pour une action militaire
contre l’Irak, au sein de la communauté juive… En tous
cas, certainement pas dans le mouvement que j’anime
personnellement. » Au cours d’une réunion, cette semaine,
du bureau exécutif de l’union – qui représente des synagogues
de l’obédience du mouvement réformiste, le plus important
du judaïsme américain – certains membres n’ont même
pas tenté de mettre aux voix une prise de position sur
la guerre, car il était hautement improbable qu’ils
puissent parvenir à un accord durant une seule journée,
a indiqué le rabbin Yoffie. Plusieurs sondages ont permis
de constater que les juifs sont moins susceptibles que
l’opinion publique générale de soutenir une action militaire
contre l’Irak. Un ensemble de sondages réalisé par le
Centre de recherches Pew, d’août 2002 à février 2003
ont permis de constater que 52 % des juifs sont en faveur
de la guerre, 32 % y sont opposés et 16 % sont indécis
(parmi l’ensemble des Américains, ces mêmes sondages
aboutissent aux résultats suivants : 62 % favorables,
28 % opposés et 10 % sans opinion). Des responsables
juifs ont déclaré, dans une vingtaine d’interviews,
cette semaine, qu’ils ont le sentiment d’être confrontés
à un dilemme. Ils voient en Saddam Hussein un danger
imminent et ils souhaiteraient le voir écarté du pouvoir.
Le rabbin David Ellenson, président du Collège hébraïque
unifié – Institut juif religieux (il s’agit d’une université
réformiste) – a déclaré : « Les juifs américains reconnaissent
le danger que le terrorisme représente pour le monde
entier, et je pense que les juifs américains sont plus
au courant que d’autres Américains du très mauvais dossier
de Saddam Hussein en matière de violations des droits
de l’homme, tout simplement parce que nous, les juifs,
nous accordons une attention plus soutenue (que d’autres)
à ce qui se passe au Moyen-Orient. » Mais certains juifs
sont de plus en plus préoccupés par l’absence d’un large
soutien international à une frappe (américaine) préemptive,
et ils sont sceptiques quant à la capacité des Etats-Unis
à instaurer un gouvernement qui jouisse d’une relative
stabilité dans l’Irak de l’après-guerre. Le rabbin Ismar
Schorsch, chancelier du Séminaire théologique juif d’Amérique,
centre universitaire et spirituel du judaïsme conservateur,
a déclaré, cette semaine, au cours d’une conférence
: « Nous vivons dans un monde devenu fou, un monde dans
lequel un tigre de papier est devenu l’ennemi mortel
de l’Amérique, un monde dans lequel l’Amérique s’apprête
à entrer dans une guerre dans laquelle l’Amérique se
retrouve seule. » Au cours d’une interview, ce même
rabbin a déclaré être persuadé que la Corée du Nord
représente une menace plus importante que l’Irak, que
la fin de l’Irak [nous pensons que le rabbin Schorsch
veut parler du régime irakien ? Ndlr] ne sera pas celle
d’Al-Qa’ida, et que les Etats-Unis ont « gravement affaibli
les institutions de l’arène internationale, si péniblement
édifiées après la Seconde guerre mondiale. » La plupart
des confessions chrétiennes ont pris position contre
une entrée en guerre de l’Amérique. Mais chez les juifs,
si certains individus ont joué un rôle éminent dans
les manifestations et les déclarations pacifistes, les
groupements juifs ont fait extrêmement peu de déclarations
qui soient explicitement opposées à la guerre, ou qui
la soutiennent. Les juifs « colombes » disent que le
fait que les associations juives ne se soient pas prononcées
contre la guerre est une preuve de la nature intrinsèquement
« faucon » de la plupart des juifs. Mais les faucons
juifs disent exactement le contraire : à savoir que
leur silence assourdissant traduit, précisément, à quel
point les « colombes » sont prépondérants parmi les
juifs américains. Les dirigeants juifs disent que bien
qu’ils aient eu de temps à autre des rencontres avec
des responsables officiels à la Maison Blanche et au
Département d’Etat au sujet des problèmes du Moyen-Orient,
l’administration ne leur a jamais demandé de mettre
la sourdine à – ou au contraire de monter le son de
– leurs déclarations publiques au sujet de la guerre.
Une vingtaine de dirigeants juifs ont rencontré hier
Condoleezza Rice, la conseillère en matière de sécurité
nationale, afin de commenter le bref discours que M.
Bush venait de prononcer dans la Roseraie de la Maison
Blanche, et dans lequel il a déclaré que la « feuille
de route » vers une paix au Moyen-Orient serait très
prochainement remise à l’ordre du jour, une fois que
les Palestiniens auront intronisé un nouveau premier
ministre susceptible de faire véritablement contrepoids
à Yasser Arafat. « Ils ne nous demandent pas d’être
sur le front ; ils ne nous demandent pas d’être sur
le front », a déclaré Steve Rosen, responsable des questions
de politique internationale au Comité d’action politique
américano-israélien. Les dirigeants juifs ont confié
s’être retrouvés, la semaine passée, dans une situation
fort inconfortable, les projecteurs étant braqués sur
eux afin de leur arracher des prises de position sur
la question irakienne. La semaine dernière encore, une
notion souvent formulée en Europe et dans certains pays
arabes était devenue le sujet de conversation des médias
consensuels américains : en substance, que M. Bush est
poussé à la guerre par une clique de juifs introduits
dans les hautes sphères de la politique étrangère des
Etats-Unis. Cette idée gagna en popularité lorsque des
informations commencèrent à circuler, suggérant que
M. Moran, congressiste de Virginie, avait déclaré lors
d’un forum anti-guerre tenu voici quelques semaines,
que « n’était le soutien très fort de la communauté
juive à cette guerre contre l’Irak, nous ne serions
pas là. » Mr Moran avait ajouté que « les dirigeants
de la communauté juive (américaine) ont suffisamment
d’influence pour pouvoir changer la direction vers laquelle
les choses sont en train d’évoluer », ajoutant : « Je
pense d’ailleurs qu’ils devraient le faire. » Les responsables
juifs répliquèrent, indignés. M. Moran présenta des
excuses, et, hier, il a démissionné de sa responsabilité
de chef de groupe régional à la Chambre des Représentants
(il existe 24 de ces commissions régionales). Mais ce
coup de torchon a occasionné une large discussion autour
du rôle des juifs dans la politique étrangère américaine
et des motivations de la politique présidentielle, ainsi
que de la question de savoir si soulever ce genre de
problèmes relève ou non de l’antisémitisme. David A.
Harris, président exécutif du Comité juif américain,
a qualifié les commentaires tels ceux de M. Moran de
« syndrome antisémite classique. Et, comme chacun sait,
nous n’utilisons jamais le terme « antisémite » à la
légère. » M. Harris a ajouté que les commentaires de
M. Moran partaient d’une « once de vérité » - à savoir
qu’un certain nombre de juifs travaillant dans l’équipe
de l’administration spécialisée dans la détermination
de la politique étrangère prônent depuis longtemps la
stratégie d’une guerre préventive contre M. Saddam Hussein.
Ce qui, par contre, relève de la théorie du complot,
c’est de dire que ces décideurs politiques juifs jouissent
d’un pouvoir démesuré, qu’ils sont plus loyaux à Israël
qu’aux Etats-Unis, et qu’ils sont en train de manipuler
un gouvernement trop crédule. « Si la guerre tourne
mal », a ajouté M. Harris, « il y aura immanquablement
des gens qui vont s’efforcer de nous ressortir la théorie
élimée voulant que nous cherchions à tout prix un bouc
émissaire : et l’on sait que les juifs servent de boucs
émissaires aux bigots sectaires depuis des siècles.
» Malcolm Hoenlein, directeur de la Conférence des présidents
des principales organisations juives américaines a déclaré,
pour sa part : « Personne ne dit que Colin Powell et
Condoleezza Rice étant noirs, nous assistons à un effort
concerté de la communauté noire afin de pousser à la
guerre. »
Source: Lettre de l'AMFP, 20 Mars 2003
Association médicale France-Palestine Solidarité
Point d'information 216
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Israël veut rafler la mise par Samar
Al-Gamal in Al-Ahram Hebdo (hebdomadaire égyptien)
du mercredi 12 mars 2003
Un enthousiasme exaspérant et un empressement
unique : Israël est le seul pays au monde où gouvernement
et peuple affichent un soutien sans réserve à une guerre
contre l’Iraq. Contrairement a ce qui s’est passé partout
dans le monde, même aux Etats-Unis, aucune voix ne s’est
élevée au sein de l’Etat hébreu pour dire non au conflit
à venir. Aucune personnalité, même dans le camp pacifiste
israélien, n’a émis une réserve ou n’a lancé un appel
a la paix. Et contrairement à ce que déclarent les responsables
israéliens, un nouveau conflit au Proche-Orient servira
les intérêts de l’Etat hébreu, peut-être pas sur le
plan économique ou sécuritaire, mais à d’autres niveaux
encore plus forts. Ce manque de réaction de la part
des Israéliens démontre qu’ils ont tout intérêt à ce
que les enfants de l’oncle Sam déclenchent une offensive
militaire contre Bagdad et surtout à ce qu’ils en sortent
victorieux. Sur le court terme, les militaires israéliens
comptent sur cette deuxième guerre du Golfe pour en
finir avec la deuxième Intifada. La première n’avait-elle
pas connu un sort identique en 1991, après la première
guerre du golfe ? Et comme ceci a été le cas lors de
la guerre en Afghanistan, le gouvernement Sharon en
profitera pour en finir avec les Palestiniens, lorsque
les Américains seront en mission en Iraq. Alors que
des raids étaient menés sur Kaboul, parallèlement l’armée
israélienne avait bombardé Ramallah. Cette fois-ci,
le résultat serait une « réoccupation de toute la Cisjordanie
et de la bande de Gaza », comme le craignent nombreux
responsables palestiniens. Affaire d’opportunité donc.
Et sous la houlette des Etats-Unis, les Israéliens poursuivront
un projet aussi ancien que leur existence. Le transfert
des Palestiniens. En réoccupant Gaza et la Cisjordanie,
ils forceront les Palestiniens à l'exil ou au moins
une partie d’entre eux. « Violence aveugle, répressions
et assassinants, ça sera leur façon pour régler le conflit
», estime Ahmed Qorei, président du Conseil législatif
palestinien. Des terres palestiniennes sans Palestiniens
… pas de conflit, donc. Mais où iront alors ces Palestiniens
? Peu importe pour le projet sioniste. Peut-être dans
la partie centrale de l’Iraq. Scénario presque irréel,
mais fort possible avec des Israéliens fort soutenus
par la Maison Blanche. Qui osera alors s’y opposer ?
La carte américaine de la région de l’après-guerre en
Iraq est donc, selon Qorei, une carte tout à fait israélienne
Une chute du régime iraqien aura des effets positifs
sur Israël. Si Saddam tombe, pourquoi pas Arafat ? Renverser
ou éliminer le premier permettrait d’évincer le second
et le remplacer par une nouvelle direction. D’après
Ephraim Halevy, ancien directeur du Mossad, le président
palestinien « pourrait alors perdre le peu qui lui reste
». Arafat, qui a été assimilé par Sharon à Ossama bin
Laden suite aux événements du 11 septembre, sera associé
à Saddam Hussein. Pour Israël encore, un changement
de pouvoir à Bagdad aura également des répercussions
sur d’autres pays de la région, mais dans l’intérêt
de Tel-Aviv. La chute de Bagdad aura un « effet de dominos
» sur ses voisins. Dans une interview au magazine Times,
Ariel Sharon a demandé à George Bush d’attaquer l’Iran
dès que la guerre avec l’Iraq sera terminée. En finir
avec des régimes ennemis, tel est l’objectif israélien.
L’Iran mais aussi la Syrie, en soutenant le Hezbollah
au Liban, ont été responsables d’une des plus grandes
humiliations qu’ait subies Tsahal. Et à la place ? Des
régimes démocratiques ? Oui, une démocratie « made in
USA », et par conséquent pro-israélienne, ou dans le
pire des cas pas anti-israélienne. Parce que Israël,
cette clé de voûte de la domination américaine au Proche-Orient,
ne doit être menacé en aucun cas. Ce gendarme des Américains,
qui bénéficie chaque année de 4 milliards de dollars
d’aide militaire américaine et qui a construit avec
l’aide de la France le sixième arsenal nucléaire au
monde, préserve son impunité totale. Avec une protection
américaine mais aussi européenne, Israël s’est permis
de cracher sur toutes les résolutions de l’Onu. Pour
garantir à jamais l’existence de l’Etat hébreu, c’est
à l’Iraq, après la Palestine, de payer le prix.
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Nombreuses
et violentes manifestations contre la guerre au Liban
Tous genres de débris jonchent le sol
de cette avenue de Mina (Tripoli), après le passage des
émeutiers. (Photo Hassane Assafiri-26 Mars 2003)
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Tournée
Européenne pour le Premier Ministre Libanais
Rafic Hariri en visite à Paris puis Moscou
Humanitaire
et Après-guerre au coeur de la rencontre Chirac-Hariri
Paris-27 Mars- Nécessité d'un "rôle central"
de l'ONU, selon Chirac Jacques Chirac a réitéré lors
d'un entretien avec le premier ministre libanais, Rafic
Hariri, la nécessité d'un "rôle central" des Nations
unies dans la gestion de l'après-guerre en Irak, annonce
la porte-parole de l'Elysée.
MM. Chirac et Hariri ont manifesté "une large convergence
de vues" au cours de cet entretien en tête-à-tête de
plus d'une heure au palais de l'Elysée. Ils ont également
exprimé "leur préoccupation devant la situation humanitaire
en Irak" et "l'espoir d'une issue rapide du conflit"
entré dans son huitième jour.
L'Irak a besoin
de démocratie, mais pas imposée par la force
Moscou-28 Mars- L'Irak "a besoin
de démocratie, mais celle-ci ne peut être imposée par
la force", a estimé vendredi à Moscou le Premier ministre
libanais Rafic Hariri."La première semaine d'actions
militaires a montré que la guerre n'était pas une promenade",
a ajouté M. Hariri devant les étudiants de l'Institut
des relations internationales Imemo.Les Américains et
leurs alliés "rencontrent une résistance farouche et
subissent des pertes plus importantes qu'ils ne l'avaient
prévu", a-t-il ajouté, cité par l'agence Itar-Tass."Quelle
que soit l'issue de la guerre en Irak, elle va augmenter
le nombre des désespérés qui se tournent vers des positions
radicales", a encore déclaré M. Hariri, reçu par le
ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov.Il
a estimé que la Russie, qui s'est opposée à l'intervention
armée en Irak et demande son arrêt immédiat, avait "toujours
défendu la paix et la stabilité".M. Hariri doit être
reçu en fin de journée par le président Vladimir Poutine,
a indiqué M. Ivanov, cité par l'agence Interfax."Bien
que le règlement du conflit au Proche-Orient soit une
question primordiale, la guerre en Irak et ses conséquences
ont pris la première place" dans les discussions, a
ajouté M. Hariri.Le chef du gouvernement libanais est
arrivé jeudi soir à Moscou pour une visite de travail
dans le cadre d'une tournée qui l'a précédemment mené
à Berlin et Paris.
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Les poètes contre la guerre
« Parce que le mot ne peut pas stopper
la guerre, mais peut l’empêcher de se draper du bien
». À la suite d’un appel lancé aux poètes en février,
des centaines de taquineurs de muse se sont manifestés.
Le projet, intitulé « 100 poets against the war », a
connu un grand succès et continue sa contestation de
la guerre à travers les rimes. En ligne, sur le site
«http://www.nthposition.com»
Trois éditeurs s’occupent de ce projet. Todd Swift,
pour la version en anglais, Georges Abou Hsab, pour
l’édition francophone, et André Michael Bolten, pour
la version en allemand. Georges Abou Hsab, poète montréalais,
rappelle que « 100 poètes contre la guerre » se veut
la voix des poètes francophones qui disent non à la
guerre contre l’Irak, ou à toute guerre. Leurs noms
(et leur non) viennent de partout où l’on parle français
: des rives de la Seine, des deux côtés des Alpes, du
plat pays de Jacques Brel, des bords du Saint-Laurent,
des côtes des Grands Lacs, des plaines du Mississipi,
des gratte-ciel autour de l’Hudson, des montagnes des
Cèdres (eh oui, il y a, entres autres, les signatures
de Vénus Khoury Ghatta et de Salah Stétié) et des terres
fertiles du Nil. Sur d’autres sites, les poètes se sont
exprimés en anglais, en allemand, en espagnol et probablement
en d’autres langues. « Espérons que cette manifestation
inédite de la poésie devienne, avec d’autres actions,
un acte et un mythe fondateurs d’un nouvel ordre mondial
de paix et de justice », souligne Abou Hsab. « En toute
humilité et tout en étant conscients de l’inévitable
subjectivité de tout exercice de choix, nous n’avons
publié que les poèmes qui, pensons-nous, illuminent
et empruntent avec le lecteur le chemin de la beauté
que toute œuvre littéraire doit suivre, quelle que soit
la cause », poursuit le poète montréalais qui souhaite
envoyer ses remerciements aux confrères qui ont répondu
à l’appel, généreusement et avec conviction. Ils vont
aussi à la peintre qui a illustré le site et qui invite
ainsi les peintres du monde à exprimer leurs convictions
à travers l’Internet, tels les poètes. Tous ceux qui
souhaitent brandir leur plume face à la guerre sont
invités à envoyer leur poème, qui trouvera sa place
dans cet espace virtuel. À l’adresse : poetes.contre.la.guerre@sympatico.ca
MGH
3 Avril 2003
|
Tirs sur des
journalistes: condamnation du président libanais Emile
Lahoud
BEYROUTH, 08 avr (AFP) - Le président libanais
Emile Lahoud a vivement condamné mardi les tirs américains
qui ont tué le jour même à Bagdad trois journalistes et
blessé cinq autres, dont une Libanaise. "Les bombardements
se sont étendus et ont pris pour cible les journalistes
correspondants étrangers et arabes dont des Libanais,
jusque dans leurs lieux de travail à Bagdad", a déclaré
dans un communiqué M. Lahoud. "Ils veulent terroriser
les médias afin qu'il ne témoignent pas de ce qui se passe
à Bagdad et dans les autres villes irakiennes", a-t-il
ajouté. Selon M. Lahoud, "les agresseurs (la coalition
américano-britannique) ne veulent pas d'observateurs indépendants,
mais seulement des médias à leur solde et qui répercutent
uniquement leur propagande".
Auparavant, le ministre libanais de l'Information avait
affirmé que les tirs américains avaient pour but de "terroriser
et réduire au silence les témoins des crimes de guerre
commis par les envahisseurs". "Les envahisseurs américains
et britanniques veulent faire fuir la presse internationale,
car ils ont peur que ses témoignages sur les victimes
civiles de la guerre ne provoquent des réactions négatives
au sein de l'opinion publique occidentale", a-t-il déclaré
à l'AFP. Un cameraman ukrainien de l'agence Reuters et
un cameraman espagnol de la chaîne privée Telecinco ont
été tués mardi après qu'un char américain eut tiré sur
l'hôtel Palestine, qui abrite la presse internationale
à Bagdad, selon un film tourné sur place visionné par
l'AFP. Une journaliste d'origine libanaise, Samia Nakhoul,
ex-directrice du bureau de Reuters à Beyrouth, a été blessée
dans le même incident.
Peu avant, un bombardement sur les bureaux de la chaîne
satellitaire Al-Jazira à Bagdad avait tué un journaliste
de la chaîne.
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