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L'action
consulaire de la France à Beyrouth:
délivrer des visas mais
aussi effectuer une veille et une véritable action sociale
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Automne
2008
La
consule générale de France, Véronique Brumeaux :
« Plus de 90 % des demandes de visa sont acceptées »
Lambassade
de France au Liban est la plus sollicitée, parmi les partenaires
Schengen, par les candidats libanais au voyage. Il en découle des
périodes de grande affluence aux guichets, et parfois une longue
attente pour les demandeurs de visa qui affichent leur impatience.
La
consule générale de France, Véronique Brumeaux, tient
à dédramatiser la situation. Elle affirme que le consulat
général travaille dans un souci constant de faciliter les
démarches des demandeurs de visa et précise que plus de
90 % des demandes sont acceptées.
«
Les choses ne sont pas aussi compliquées quelles le paraissent.
Les demandeurs de visa ne doivent pas avoir dappréhensions
», souligne Mme Véronique Brumeaux. Cest en ces termes
que la consule générale de France veut rassurer les Libanais
qui se plaignent du manque dinformation concernant les documents
requis pour obtenir un visa, de la difficulté à obtenir
un rendez-vous en période daffluence et de la procédure
elle-même, qui nécessite parfois un temps fou. Soucieuse
de la bonne marche de la procédure, affirmant être «
à lécoute des doléances qui ont été
exprimées », elle présente les différentes
démarches effectuées à partir du consulat général,
et met laccent sur certaines contraintes et sur la façon
de les aplanir. Elle nomet pas de délivrer conseils et
recommandations aux demandeurs de visa afin de leur faciliter la tâche.
Véronique Brumeaux explique que la confusion concernant les pièces
à présenter lors dune demande de visa découle
de lexistence de différents types de visas, quil
est possible de regrouper en deux grandes catégories. Dune
part, les visas de court séjour, de 0 à 90 jours, et,
dautre part, les visas de long séjour, au-delà de
90 jours. « Bien évidemment, la demande est plus importante
au niveau des visas de court séjour que nous délivrons
en plus grand nombre », indique-t-elle, ces visas concernant «
les séjours touristiques, ainsi que les visites familiales et
professionnelles ». La consule précise que ces visas Schengen
permettent aux personnes non seulement de visiter la France, mais également
de se rendre dans 23 autres pays qui appartiennent à lespace
Schengen. Toutefois, les usagers doivent « se plier à certaines
contraintes » liées à lexamen des dossiers
et surtout aux délais dattente (12 jours) pour la délivrance
dun visa. La consule ajoute que « les procédures
françaises sont en tous points les mêmes que celles des
autres pays de lespace Schengen ».
Obtenir
linformation
Quant aux visas de long séjour, ils sont de manière générale
délivrés aux étudiants, aux personnes désireuses
deffectuer des visites familiales de longue durée ou aux
personnes qui partent en France pour y exercer une activité professionnelle.
Ils nécessitent un délai dattente de trois semaines
à un mois, car la demande est traitée en France par le
service central. Mme Brumeaux précise également que dans
des cas durgence médicale ou humanitaire, le consulat général
a la possibilité de délivrer des visas très rapidement.
Pour cela, les personnes concernées doivent contacter le 01/420100
qui les transférera au service adéquat.
Certes, la période touristique, plus précisément
lété, est une période de grande affluence
durant laquelle « les guichets tournent au maximum de leur capacité
», car « il faut à la fois traiter les demandes de
visa de court séjour pour des vacances en France et préparer
le départ des étudiants », constate Mme Brumeaux.
Durant cette période, les délais dobtention de rendez-vous
risquent dêtre longs et les attentes peuvent se prolonger
devant les guichets. La consule ajoute que la biométrie (qui
va progressivement sappliquer à tous les consulats de lespace
Schengen) est un autre aspect susceptible de gêner les demandeurs
de visa. Elle consiste dans le prélèvement des empreintes
digitales et la photographie sur place des demandeurs de visa. «
Ces nouvelles mesures sont plus contraignantes, remarque la consule,
car elles exigent du demandeur de visa quil se déplace
systématiquement. » « Mais elles permettent au consulat
de délivrer plus de visas de plus longue validité car
elles sont un moyen dobtenir plus de garanties sur les personnes
dun point de vue sécuritaire et sont aussi un moyen de
lutter contre la fraude, un point qui nest pas dactualité
au Liban », tient-elle à préciser.
La difficulté dobtenir des informations concernant les
documents à rassembler est un point qui suscite également
les critiques des demandeurs de visa. Mme Brumeaux admet que «
le service des visas peut demander des pièces complémentaires
aux demandeurs lorsquil estime que ces pièces sont nécessaires
pour linstruction du dossier et permettent déviter
un refus ».
Face à ces contraintes pour les usagers dans la procédure
de demande de visa, Véronique Brumeaux insiste sur le fait que
le consulat cherche constamment à « faciliter les voyages
des Libanais vers la France, et à maintenir les relations particulières
entre la France et le Liban ». « Preuve en est, nous délivrons
28 000 visas Schengen par an, chiffre très important, dont une
grande majorité de court séjour », précise-t-elle,
ajoutant que « plus de 90 % des demandes de visa sont satisfaites,
dans le respect de la réglementation et en fonction de la durée
de validité des passeports ».
Visas
de circulation
Soucieuse déviter aux usagers des déplacements à
répétition et les désagréments des demandes
de visa, la consule explique que « des visas de circulation, valables
entre un et quatre ans, sont délivrés aux personnes qui
se rendent en France plusieurs fois par an, quand ces personnes justifient
un tel visa par un besoin particulier, professionnel ou familial ».
Ces visas permettant plusieurs entrées en France et dans les
États Schengen, ils sont de court séjour, et la durée
dun séjour ne peut dépasser 90 jours par semestre.
« Les visas de circulation constituent plus du tiers du nombre
de visas que nous délivrons », observe Mme Brumeaux à
ce propos.
Concernant les différents moyens dobtenir des informations
sur les pièces à rassembler, la consule précise
que ces informations peuvent être fournies au numéro du
consulat, 01/420100, au 1214, service qui donne les rendez-vous, ou
sur Internet sur le site www.ambafrance-lb.org
Véronique Brumeaux se déclare à lécoute
constante des usagers. Dans lobjectif de leur faciliter encore
la tâche, vu la grande variété de visas, elle annonce
qu« un guide du demandeur de visa sera prochainement disponible
sur notre site Internet ».
« Les différentes catégories de visas et les pièces
requises pour chaque catégorie y figureront clairement »,
note-t-elle.
Quant au rendez-vous pour une demande de visa, il est fixé depuis
lannée 2003 à partir dun téléphone
cellulaire au 1214, un service indépendant du consulat qui répond
entre 8 heures et 18 heures, du lundi au vendredi. « Ce service
est une avancée pour les usagers puisquil ny a plus
de file dattente devant le consulat », souligne la consule.
Elle précise par ailleurs que ce service peut demander à
la personne de rappeler pour lui attribuer éventuellement un
rendez-vous qui na pas été confirmé. Mais
elle insiste sur la nécessité de confirmer les rendez-vous.
Un
partage des tâches entre le consulat et les demandeurs
Parmi les actions destinées à faciliter les choses aux
demandeurs de visa figurent aussi les tâches du personnel qui
reçoit les usagers. « Souvent, les gens se présentent
avec les papiers nécessaires, mais sans les photocopies requises.
Le personnel des guichets sen charge alors malgré laffluence,
mais cela ralentit systématiquement le reste des procédures,
constate la consule. Notre priorité est de satisfaire les gens,
mais il est nécessaire que le consulat et les demandeurs de visa
se partagent la tâche », dit-elle encore. Et dinsister
sur limportance que les usagers se présentent avec des
dossiers complets pour que la procédure suive son cours de manière
fluide. « Cela évite la perte de temps pour les deux parties
et aussi pour les autres personnes qui attendent », estime-t-elle.
Véronique Brumeaux ne manque pas de donner quelques recommandations
aux demandeurs de visa. Elle leur conseille ainsi de prendre rendez-vous
dès quils ont réservé leur vol, même
si lachat du billet davion nest pas finalisé.
À ceux qui ont un visa de circulation dun an ou plus, elle
conseille de le renouveler avant la date limite de validité,
même sils ne partent pas dans limmédiat. «
Lessentiel est quils aient une adresse à nous fournir
», affirme-t-elle.
Sadressant enfin aux étudiants et vu que lobtention
du visa détudes nécessite plus de formalités
quun visa touristique, Mme Brumeaux les invite à prendre
rendez-vous et à déposer leur dossier au consulat général
dès quils ont la réponse de luniversité
daccueil, avant même de recevoir la lettre originale. «
Il suffit, au départ, de présenter une photocopie, un
mail ou une lettre de luniversité », indique-t-elle,
tout en soulignant que loriginal sera nécessaire au moment
du retrait du visa. La consule ajoute quil faut aussi justifier
de ressources suffisantes pour vivre en France. Elle explique quantérieurement
à la demande de visa, les étudiants doivent suivre la
procédure Campus France qui concerne lenvironnement pédagogique
des études et qui va les orienter, dautant que les étudiants
doivent démontrer quils ont un niveau universitaire suffisant
et une bonne maîtrise de la langue française. « Les
jeunes qui partent doivent avoir toutes les chances de succès
», souligne-t-elle à ce propos.
« Dans la majorité des cas, les choses se passent très
bien, même si certains contre-exemples sont malheureusement mis
en valeur », constate Mme Brumeaux, affirmant le souci du consulat
de faciliter la circulation des personnes entre la France et le Liban.
« Nous sommes dailleurs fiers de la confiance des Libanais
car nous sommes lambassade la plus sollicitée parmi les
partenaires Schengen », conclut-elle.
Article d'Anne-Marie El Hage paru dans L'Orient-Le Jour du 14 Novembre
2008
La
dernière mise à jour de la
"Fiche
Conseils Voyageurs"
du ministère français des Affaires Etrangères
Consulat Général de France à Beyrouth
Adresse : Espace des Lettres - Bâtiment A -
Rue de Damas B.P 11-477
- Adresse électronique :
Consulfr@cyberia.net.lb
Téléphone : 01.420 100 ---
Télécopie : 01.420 107
Horaires d'ouverture au public :
de 8H00 à 12H00
D'autres
infos?, un nouveau site
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Le prix de l'Equerre
d'Argent 2003 a été attribué à l'ambassade de France à Beyrouth,
dont le maître d'oeuvre est l'architecte urbaniste Yves Lion.
Il a été officiellement remis
au Centre Georges Pompidou à Paris le 10 Février
2004.
>>>
Lire
« La communauté française et franco-libanaise n’est en rien
menacée », affirme le Consul Général
La France diffuse une note d’information sur la sécurité en
cas de guerre à tous ses ressortissants au Liban
18 Mars 2003
- L’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe
Lecourtier, a adressé par voie postale une note d’information
à l’ensemble de ses concitoyens, français et franco-libanais,
au Liban. Une note au bas de laquelle il est stipulé, en nota
bene, que sa diffusion « entre dans le cadre normal de l’information
de la communauté française et ne traduit aucune préoccupation
immédiate à l’égard de la sécurité de celle-ci ». Pour Philippe
Lecourtier, la sécurité des communautés françaises est « une
préoccupation permanente de notre gouvernement ». Et cette note
d’information est « celle qui a déjà été distribuée à toutes
les personnes qui se sont présentées » au consulat général.
Elle a également été publiée dans certains bulletins d’associations
de Français au Liban. Ce « n’est donc pas un document spécialement
lié aux circonstances actuelles, mais il m’a semblé normal que
tous les Français en soient destinataires », a souligné le locataire
de la Résidence des Pins.
Le plan de sécurité
Que dit cette note ? Elle rappelle d’abord que
tout citoyen français présent à l’étranger peut bénéficier de
l’assistance des autorités consulaires de son pays de résidence.
Et qu’en cas de « crise grave », cette aide s’inscrira dans
le cadre du plan de sécurité de la communauté française, établi
et tenu à jour par l’ambassade de France et le consulat général.
Cette aide, poursuit la lettre envoyée aux Français, ne se substituera
pas aux éventuelles consignes et mesures de sécurité qui pourraient
être décidées par les autorités libanaises, et sur lesquelles
le plan de sécurité pourra s’appuyer. Celui-ci s’articule comme
suit : – identification de lieux de regroupement et d’évacuation
; – découpage du Liban en plusieurs zones géographiques ; –
découpage de ces zones en îlots ; – attribution de la responsabilité
de chaque îlot à un chef d’îlot, équipé de moyens de communication
radio directe avec l’ambassade et le consulat général. Selon
les circonstances, les conseils et les directives de l’ambassade
et du consulat général pourront être communiqués par les voies
suivantes : - par le chef d’îlot ; - par le site Internet de
l’ambassade : http://www.ambafrance-liban.org.lb ; - par L’Orient-Le
Jour ; - par Radio-Liban, 96.2 FM.
Les conseils
Quelles sont les principales dispositions pouvant
être recommandées dans le cadre de l’application du plan de
sécurité ? – conseil d’attente et de maintien au domicile ;
– conseil de regroupement pour une durée de 24 à 72 heures.
Le regroupement peut, ou non, être suivi d’une évacuation en
fonction de l’évolution de la situation ;
– conseil d’évacuation (il s’agit toujours, pour les particuliers,
d’une recommandation et non d’une obligation). L’évacuation
peut se faire par des moyens civils ou militaires.
Selon la note d’information, nul n’étant en mesure de prévoir
les caractéristiques de la crise qui pourrait survenir, « il
est toutefois fortement recommandé de suivre les conseils ci-après
» :
– avoir toujours prêt au domicile un bagage minimum contenant,
entre autres : couvertures ou duvets ; 24 heures de vivres ;
six litres d’eau en bouteille par personne ; couverts et gobelets
; 500 à 1 000 dollars américains ; pharmacie de base ; jouets
et livres pour enfants ; papiers et documents importants ; téléphone
cellulaire avec batteries de rechange ; lampe électrique avec
piles neuves ; petite radio portative ; un vêtement chaud et
un jeu de sous-vêtements.
– se munir, en cas de regroupement ou d’évacuation, d’un complément
de bagage d’un poids maximal de 20 kilos par adulte.
– avoir préparé, au domicile et par famille, une cantine d’un
poids maximal de 50 kilos, destinée à un éventuel fret différé.
Évacuation ? Risque « zéro »
Interrogé sur le point de savoir si cette note
d’information traduit une inquiétude particulière, le consul
général de France, Michel Pipelier, a rappelé que dans tous
les pays du monde, il existe un plan de sécurité et un plan
d’évacuation, constamment tenus à jour. « Nous avons distribué
la note à tous les Français qui ont eu l’occasion de se présenter
au consulat depuis un an, c’est-à-dire à environ un millier
de personnes. Comme la communauté français et franco-libanaise
comprend environ 16 000 personnes, nous avons décidé de faire
un envoi général », a-t-il expliqué. Confirmant que « bien évidemment
», cet envoi est lié aux événements actuels, « sinon nous aurions
contribué à la distribuer au fur et à mesure de nos contacts
avec nos compatriotes. Mais compte tenu de la situation régionale,
il nous a semblé utile de rassurer les destinataires », a-t-il
précisé. Sur le point de savoir si la représentation française
craint qu’une évacuation soit nécessaire, Michel Pipelier a
répondu : « Pas du tout ». « Mais nous avons l’obligation, comme
dans tous les pays où la France est présente, d’organiser un
plan de sécurité et un plan d’évacuation, donc nous le faisons
au mieux. Mais il va de soi que la communauté française et franco-libanaise
n’est en rien menacée et que la sécurité est parfaitement assurée.
Nous avons l’obligation de prévoir le pire, même si, comme au
Liban, la probabilité que nous ayons à mettre en œuvre ces plans
est pratiquement égale à zéro », a-t-il assuré. « Tous les diplomates
et agents de l’État français sont présents avec leurs familles.
Si nous étions inquiets, nous aurions restreint le dispositif.
Ce n’est pas le cas. Nous devons être vigilants et méthodiques,
même si nous n’avons aucune raison d’être inquiets », a conclu
le consul général.
|
Le
Site du Consulat Général de France au Liban,
plus
particulièrement en charge de la protection des ressortissants Francais
au Liban, le domaine de l'emploi est traité depuis plusieurs
années avec une attention toute particulière par l'équipe
consulaire en place. Suite à la refonte générale
du site-web de l'Ambassade, on aurait aimé un site spécifique
et bien actualisé pour le Consulat et ses services comme cela
était le cas jusqu'en 2004.
JM Druart de LibanVision entouré
de Mr le Consul de France au Liban, Mr Michel Pipelier
- à droite - et de Mr Henri Olive -à gauche -, en charge
du Comité consulaire local pour l'Emploi dans le cadre de la
Mission Consulaire lors de l'entretien accordé en Novembre 2002.
Mr Pipelier, Consul de France
à Beyrouth entre 2000 et 2004*
*
Par
décret du Président de la République en date du 28 avril
2004, M. Joël Godeau, conseiller des affaires étrangères
de 1re classe, en fonction à l'administration centrale,
est nommé consul général de France à Beyrouth, en remplacement
de M. Michel Pipelier, appelé à d'autres fonctions.
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Notre
Rubrique sur
l'Emploi au Liban
...Suite >>>
LBV: Compte
tenu de ce bilan plus que mitigé, comment voyez-vous
à Court Terme une amélioration possible de cette
situation?
REP: Il ne peut
y avoir de relance de l'emploi sans un programme de relance
globale de l'économie; dans ce contexte, on ne peut qu'espèrer
que les effets de Paris II contribueront à accélérer
celle-ci, bien que d'autre part, les restructurations de certains
secteurs comme les concentrations dans le secteur bancaire ne
soit pas toujours favorables à la création d'emploi.
LBV: Quelles
Conclusions a donc pu tirer le Comité Consulaire local
pour l'emploi à l'issue de sa réunion annuelle
de Novembre 2002?
REP: Elle n'a
pu que déplorer le calme du marché de l'emploi
et le déséquilibre évident entre les demandes
régulières des français du Liban et les
offres quasi-inexistantes émanant des entreprises. Elle
ne peut que souhaiter une meilleure situation économique
globale, une meilleure adéquation entre les demandes
et les offres d'emploi et bien sûr une situation régionale
apaisée sans laquelle la croissance économique
génératrice d'emploi ne peut être envisagée
avec confiance et sérénité.
LBV:
Pourriez-vous, Mr le Consul, en guise de conclusion générale
de notre entretien, nous livrer une réflexion personnelle
quant à cette situation préoccupante du marché
de l'emploi au Liban qui touche actuellement l'ensemble de la
jeunesse libanaise et qui l'incite le plus souvent à
songer à chercher ailleurs son bonheur?
REP: Le Liban
est traditionnellement une terre de brassage; je suis souvent
tenté de dire qu'il ouvre souvent la voie sacrée
vers l'échec par l'excellence de la formation de ses
élites, ce qui ne fait que renforcer ce brassage lorsque
la conjoncture économique et donc sociale est défavorable,
comme cela est malheureusement le cas actuellement. Mais, heureusement,
le Liban n'est pas le seul pays à vivre dans l'incertitude
du lendemain et l'ingéniosité et la foi des libanais
peuvent malgré tout permettre d'entrevoir l'avenir avec
une note d'optimisme..
LBV: Monsieur
le Consul, Monsieur Olive, au nom des lecteurs de LibanVision,
je vous remercie d'avoir bien voulu nous accorder cet entretien
sur un thème cher à leur préoccupation.
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L'Emploi
au Liban: réalités et perspectives vues par les
services consulaires français à Beyrouth
LBV: Pouvez-vous
tout d'abord, Mr le Consul, nous rappeler les principaux champs
de compétence de la mission consulaire en matière
sociale et leur importance?
REP: Tout d'abord,
commençons par un aperçu chiffré: Le nombre
de Français immatriculés dépassent les
16000 et le nombre d'inscrits sur les listes électorales
est passé de 1995 à 2002 de 2207 à 8683.
Ensuite, en ce qui concerne les bourses scolaires qui constitue
une part essentielle de notre action, sur plus de 700 demandes,
560 ont été accordées sans oublier les
360 demandes d'aide sociale. Le budget global s'élève
à près de 1,5 Million d'€uros soit 10 millions
de FF.Pour l'anecdote, le nombre de médecins dont les
enfants sont boursiers est cette année de 10 ce qui constitue
un nouveau phénomène illustrant les difficultés
économiques du pays.
LBV: Comment
peut-on expliquer ce phénomène d'accroissement
assez rapide et massif de nos ressortissants au Liban?
REP(Henri Olive):
On a constaté un nombre de retour assez important de
ressortissants bi-nationaux, le plus souvent contraints d'abandonner
de bons postes en France, pour venir assister leurs parents
au Liban.
LBV: et
concernant le thème central de notre entrevue, c'est
à dire l'emploi, centralisez vous des demandes locales
d'emploi?
REP: Bien sûr,
mais on ne peut pas dire qu'elles soient très massives:
28 sur presque onze mois, dont la totalité, à
l'exception d'une femme conjointe, émane d'hommes bi-nationaux,
franco-libanais.
LBV: Pouvez-vous
nous rappeler depuis quand existe le Comité Consulaire
local pour l'Emploi et son rôle exact?
REP: Celle-ci
fut activée entre fin 1997 et début 1998. Elle
se réunit chaque année, vers la fin du mois de
Novembre pour évaluer et faire un bilan annuel de la
situation du marché local de l'emploi essentiellement
pour nos ressortissants, la plupart étant bi-nationaux.
Elle dresse également le bilan de la présence
des entreprises françaises ou de leurs filales locales
en coordinnation avec les représentants de la Mission
Economique Française, ex-PEE.
LBV: Justement,
Mr le Consul, quelle est la situation actuelle, l'évolution
constatée et, le cas échéant, les caractéristiques
intéressantes que vous avez pu notées en la matière?
REP: Nous devons
malheureusement constater une régression du nombre d'entreprises
de 120 en 2001 à tout juste 100 à fin Novembre
2002. La plupart ne comporte qu'un seul ou deux agents; A titre
d'exemple, Alcatel n'emploie ici que quatre personnes!
LBV: Est-ce
à dire, contrairement à certaines idées
reçues, que ce tissu de sociétés, ne constitue
guère un réservoir dynamique d'emploi pour les
ressortissants français du Liban?
REP: Malheureusement,
nous ne pouvons que le constater et le déplorer comme
en témoigne le faible nombre de réponses reçues
par les postulants après l'envoi de candidatures spontanées,
seulement deux cette année, émanant des sociétés
Schneider et AirLiquide/Soal. De même, deux autres compagnies,
la banque Libano-Française et la GMF ont à un
moment ou à un autre évoqué une création
de poste restée sans suite.
LBV: Vous arrive
t-il d'avoir des actions concertées avec des organismes
libanais officiels en charge de l'emploi ?
REP( Henri Olive):
Pas du tout, d'ailleurs, leur rôle est encore récent
et demeure assez modeste compte tenu que le relationnel constitue
toujours le vecteur principal de l'emploi dans la culture libanaise.
LBV: Dans ces
conditions et pour ne pas décourager notre communauté
devant ces chiffres bien maigres, cernez vous des secteurs économiques
susceptibles d'animer le marché de l'emploi pour les
Français?
REP: Certainement;
Il nous semble que les secteurs de la gastronomie pour les grands
hôtels, les restaurants- traiteurs sont assez demandeurs.
Je citerai aussi le secteur de la Santé, pour des postes
d'infirmières, par exemple à l'Hotel-Dieu ou une
certaine pénurie semble se manifester.
Mais ces offres ne rencontrent pas souvent le profil requis
parmi la communauté déjà installée
sur place. Cela concernerait donc davantage des Français
de métropole désireux de venir s'installer au
Liban pour des raisons personnelles. Il me vient enfin à
l'esprit le secteur des organisations à but social et
humanitaire qui sont également amenées à
créer ponctuellement des postes le Plus souvent à
durée déterminée et qui intéressent
des jeunes dont les revenus ne constituent pas la motivation
principale.
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