Salon
du Livre de Beyrouth
"L'évènement culturel de l'année
francophone au Liban"
Rendez-vous
Octobre 2023
Beyrouth Livres: une semaine pour célébrer
la littérature francophone
An II : 70 auteurs, 80 événements,
14 villes libanaises
Cest à
la Résidence des Pins que lInstitut
français a dévoilé
le 13 septembre le programme de la deuxième
édition du festival Beyrouth Livres,
co-organisé par lAgenda Culturel
et l'École supérieure des
affaires.
Beyrouth
Livres 2023 : La littérature
francophone brille au Liban
Pour
l'édition de 2023, le festival
s'attache à renforcer les
liens entre les littératures
francophones du monde entier.
La programmation mettra l'accent
sur les nouvelles tendances littéraires
et interrogera l'impact des réseaux
sociaux et de l'intelligence artificielle
sur la création littéraire
contemporaine.
Tous les
évènements seront
entièrement gratuits et
accessibles pour tous.
Eddé Yard à Byblos, hôtel
Palmyre à Baalbeck, maison Mamelouk
à Tyr, Centre culturel Safadi à
Tripoli. C'est dans ces quatre lieux aux
quatre coins du Liban que la grande soirée
d'ouverture du festival Beyrouth Livres
aura lieu le lundi 2 octobre
Ce soir-là, à 20h, Baalbeck
accueillera une lecture performée
inédite de Omar Abi Azar et François
Beaune au sein de lemblématique
hôtel Palmyre. Byblos recevra Véronique
Ovaldé, Sofía Karámpali
Farhat et Joy Majdalani pour une lecture
de poésie et de textes littéraires
autour de la féminité et
du désir à Eddé Yard,
sous les bougainvilliers de la vieille
ville. Tyr ouvrira ses portes aux auteurs
Joseph Safieddine et Oliver Rohe ainsi
quau dessinateur Cyril Doisneau
pour une lecture dessinée sur la
guerre et la mémoire à la
maison Mamelouk. Enfin, Tripoli accueillera
Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou
la Petite chaise jaune, une pièce
de théâtre de Valérie
Cachard et Hadi Deaibes sur la question
des liens familiaux au sein dun
pays en crise, organisée en partenariat
avec lOIF.
On laura compris, le programme du
festival est aussi chargé que varié.
Ses détails ont été
annoncés par Sabine Sciortino,
conseillère d'action et de coopération
culturelle et directrice de lIFL
et Mathieu Diez, attaché pour le
livre et le débat d'idées,
lors dune conférence de presse
tenue à la Résidence des
Pins le 13 sepembre, en présence
de lambassadeur de France Hervé
Magro, ainsi que du directeur adjoint
de lIFL et attaché audiovisuel
régional Guillaume Duchemin.
M. Magro, un féru de bandes dessinées
selon son propre aveu, effectuait à
loccasion lune de ses premières
« sorties» publiques puisquil
vient de prendre ses fonctions après
le départ de sa prédécesseure,
Anne Grillo, en poste depuis 2020.
« Pourquoi
organiser un événement culturel
francophone dans ce contexte de crises
? sest demandé M. Magro.
Parce que jai la profonde conviction
quil ny aura pas de redressement
au Liban sans les deux fondamentaux, la
culture et léducation, incontournables
dans toute société »,
a ajouté le diplomate français.
Un projet qui place le Liban comme «
capitale du livre et pivot de la traduction
du français vers larabe au
Moyen-Orient » selon les mots du
nouvel ambassadeur français.
Envers et contre tout, et contre tous
parfois, on sefforce de résister,
de garder le cap, de traverser cette tempête.
La journée professionnelle du 6
octobre qui est une nouveauté de
cette édition aura pour objet de
permettre aux acteurs de la filière
de se retrouver et déchanger
sur des sujets aussi cruciaux que la traduction,
la cession de droits, la création
numérique ou encore léconomie
du secteur. »
M. Magro na pas manqué de
rendre hommage à « la force
vive du pays, ces Libanais et Libanaises
qui ont fait le choix de rester ou de
revenir, de travailler à ce que
le Liban reste ce quil a été,
un espace de liberté dexpression
et de débat, une expérimentation
du vivre-ensemble, un pont entre les deux
rives de la Méditerranée,
autant de choses auxquelles la France
rattache un prix particulier. Ce sont
ces forces vives que nous avons à
cur daccompagner, dencourager
et de soutenir au travers de ce festival.
»
Si la soirée inaugurale se déroule
en régions, cest au théâtre
Monnot de Beyrouth quil faudra se
trouver le 3 octobre où se déroulera
un spectacle dOlivier Ka suivi dune
lecture musicale sur dessin projeté
par Zeina Abirached, avec Nada-Mogaizel
Nasr, Valérie Cachard, Hyam Yared,
Salma Kojok et Oliver Rohe, accompagnés
à la flûte par Rana Obeid.
Le jeudi 5 octobre, arrêt presque
obligatoire au musée Sursock à
partir de 18h pour des lectures nocturnes
avec les auteurs Mathias Énard,
Olivier Rohe, Hala Moughanié, Percy
Kemp et Yasmine Khlat. Parmi les activités
conseillées par Mathieu Diez, «
prendre un moment de lecture pour le quart
dheure national le jeudi 5 au matin,
ne pas rater le vernissage de lexposition
« The art of boo » le vendredi
6, et passer le week-end à écouter
les invités sur le campus de lESA
avant de danser samedi soir sur la musique
électronique de Yuksek Je
crois que ce sera une belle semaine de
littérature », estime celui
qui trouve toutefois difficile disoler
lun ou lautre de ces projets
mais qui aimerait, dune manière
générale, que le public
« profite de la diversité
des genres littéraires, des formats
de rencontre, et des lieux incroyables
qui nous font lhonneur de nous accueillir.
»
Beyrouth
Livres 2023 célèbre
les 100 ans du Prophète
de Khalil Gibran
Rendez-vous
le 3 octobre au théâtre
Monnot à 19 heures
Le
Prophète : lecture illustrée
Lecture musicale sur dessin projeté,
avec Zeina
Abirached, Nada Moghaizel-Nasr,
Valérie
Cachard, Oliver Rohe, Hyam Yared,
Caroline
Torbey, Alexandre Najjar et Salma
Kojok accompagnés à
la flûte par Rana Obeid
À loccasion du centenaire
du Prophète de Khalil Gibran
Khalil Gibran: les éditions
Seghers (Groupe Robert Laffont)
republient letexte intégral
entièrement illustré
par Zeina Abirached.
Pour célébrer cet
événement, le théâtre
Le Monnot accueille une lecture
bilingue dex- traits choisis
de luvre sur les illustrations
de
Zeina Abirached, projetées
en avant-première, et accompagnées
de musique.
La
première version illustrée
du texte intégral par Zeina
Abirached à l'occasion
des 100 ans du Prophète
de Khalil Gibran.
Il
y a cent ans paraissait Le Prophète.
Ce conte philosophique devenu
culte a été traduit
dans le monde entier.
Zeina Abirached offre ici la première
version entièrement dessinée
du chef-d'uvre de Gibran.
Dans une chorégraphie d'ombres
et de lumières, elle nous
invite à rejoindre les
habitants de la cité d'Orphalèse,
réunis dans le soleil couchant
pour écouter les enseignements
spirituels du jeune Almustafa
: après avoir délivré
son message, " l'élu
et le bien-aimé "
embarquera sur le navire qui doit
le ramener sur son île natale.
Enfant du Liban et de l'exil,
comme Khalil Gibran avant elle,
Zeina Abirached nous propose de
découvrir autrement ce
texte magistral dont la force
et la portée n'ont pas
fini de nous surprendre. Zeina
Abirached:
" C'est
en lisant Le Prophète un
crayon à la main et un
carnet à dessin sur les
genoux que je l'ai enfin rencontré...
" Amin
Maalouf:
"Le
trait inimitable de Zeina Abirached
offre un écrin de rêve
à la sagesse poétique
de Gibran."
Les
signatures du SAMEDI 7
OCTOBRE Quartier
Clémenceau de Beyrouth
de 15h à 18h
Itinéraire littéraire
:
parcours de signatures
dauteurs
dans des lieux emblématiques
du quartier Clémenceau Galerie
Saleh Barakat, Université
Haigazian, Dar
El Nimer
Avec
Dima Samaha, Fady Noun,
Georgine Mallat, Hassan
El Husseini, Ibrahim Gemayel,
Ishtar Jaulin, Michèle
Standjofski, Mohammad
Kraytem, Mona Azzam, Nada
Moghaizel-Nasr, Nadine
Garabedian, Rita Hatem,
Sana Richa Choucair, Sarah
Najjar, Saria Moutran,
Yasmine Khlat, Noha Baz,
Hala Moughanié,
Dima de Clerck, Pierre
Sayegh, Madeleine Abdel
Jalil Umewaka.
Participation
de l'AUF-Agence Universitaire
de la Francophonie-
au Festival Beyrouth Livres
2023 L'AUF
prend notamment part au
vaste volet consacré
à la jeunesse
Cliquez
ci-dessus pour voir les détails
de la participation de l'AUF
Important: Tous
les évènements seront entièrement
gratuits et accessibles à tous.
Le
grand rendez-vous annuel du Liban francophone
se prépare...
L'affiche
de l'évènement annuel du
"Festival Beyrouth Livres" est
dévoilée Rendez-vous
du 2 au 8 octobre
Le
festival Beyrouth Livres revient pour
une deuxième édition du
2 au 8 octobre 2023 et vous dévoile
son affiche, imaginée par le talentueux
Alexandre Clérisse.
Du 2 au 8 octobre,
venez assister à des rencontres
littéraires, débats, séances
de signature, spectacles, lectures et
concerts un peu partout dans le Liban
et dans Beyrouth.
Plus de 70 auteurs
et autrices francophones feront le déplacement
pour lun des plus importants rendez-vous
littéraires de la rentrée.
Tous les évènements seront
entièrement gratuits et ouverts
à tous.
Un grand week-end de festival se déroulera
pour la première fois sur le campus
de lESA, les samedi 7 et dimanche
8 octobre pour clôturer cette deuxième
édition en beauté.
Rendez-vous le mercredi 13 septembre pour
découvrir lintégralité
de la programmation !
Le
Salon du livre de Beyrouth dans
sa nouvelle forme et appellation "Beyrouth
Livres", le festival international
et francophone du livre de Beyrouth revient
pour une seconde édition du
lundi 2 au dimanche 8 octobre.
Avec des auteurs et des autrices, des
concerts et des expos, des panels et des
rencontres, des lectures et des dessins...
La crème de la littérature
francophone d'ici et d'ailleurs se retrouve
ainsi au Liban
Nouveauté
pour 2023,
une journée professionnelle, ouverte
à tous les acteurs du livre et
de la culture, se déroulera le
vendredi 6 octobre.
Place
à l'évènement annuel
du Liban francophone:
"Beyrouth Livres" 2022
Affiche
créee par Charles Berberian
> Cliquez sur
l'affiche pour le dossier détaillé
Du
19 au 30 octobre 2022, lInstitut
français du Liban vous invite à
lévénement littéraire
incontournable de lannée: - Plus de 110
auteurs et autrices phares de la littérature
francophone du monde entier
- La présence exceptionnelle des
membres de lAcadémie Goncourt
- Des rencontres avec les artistes pour
échanger autour de grandes thématiques
qui traversent les littératures
contemporaines
- Mais aussi : des expositions, des projections
de films, des concerts, des lectures à
voix haute pour croiser la littérature
et les autres arts !
- Un quart dheure lecture national
le lundi 24 octobre à 11h15
- Des événements dans tout
le Liban !
- Plus dune centaine de rendez-vous
mêlant écrivains invités
et artistes de la scène pour investir
les lieux culturels de la ville et du
pays et rendre à Beyrouth sa place
de capitale du livre dans le monde arabe! Après la formule Salon du livre,
place en 2022 au Festival des livres...
Du
19 au 30 octobre 2022,
1er festival littéraire
de Beyrouth!
. Beyrouth
Livres : 8 escales à ne pas manquer
pour une formule inédite de salon
du livre
Les
rendez-vous de l'Orient-Le Jour
Lacadémie Goncourt, Marie
Darrieussecq, Wajdi Mouawad, plus de 110
auteurs et autrices phares des littératures
francophones sont au rendez-vous. Ensemble,
ils investissent une quarantaine de lieux
culturels à Beyrouth et dans tout
le pays à travers des formats innovants
: itinéraires littéraires,
concerts dessinés, bals littéraires...
et au cours de rendez-vous incontournables
: colloques, rencontres avec lacadémie
Goncourt, cafés littéraires.
En tout, une centaine dévénements
invitent le public à (re)découvrir
la littérature sous toutes ses
formes avec lambition de rendre
à Beyrouth sa place de capitale
du livre dans le monde arabe, 4 ans après
son dernier grand rendez-vous littéraire.
LAUF
Moyen-Orient dont le siège est
à Beyrouth lance la 11ème
édition du Choix Goncourt de lOrient
en partenariat avec lInstitut français
du Liban et les Instituts de la région
notamment ceux dIran, dIrak,
des Territoires palestiniens et de Jordanie.
Petit
"coup dur" de dernière
minute pour le festival Beyrouth Livres
Cinq auteurs dont Selim Nassib renoncent
à leur participation à
Beyrouth Livres 2022
19 Octobre
2022- A
la veille du lancement de ce "Salon
du livre francophone nouvelle formule",
quatre membres de lAcadémie
Goncourt motivent leur désistement
par
« la dégradation générale
de la situation au Liban ».
Lécrivain Sélim Nassib
dénonce les propos du ministre
libanais de la Culture.
Lécrivain Philippe Claudel,
secrétaire général
de lAcadémie Goncourt, a
quant à lui confirmé à
LOrient-Le Jour que quatre de ses
membres, à savoir Éric-Emmanuel
Schmitt, Tahar ben Jelloun, Pascal Bruckner
et Pierre Assouline, ny participeront
pas en raison de « la dégradation
générale de la situation
au Liban ».
Selon lAcadémie Goncourt,
cette décision nest pas liée
aux récentes déclarations
du ministre libanais de la Culture. Le
8 octobre, Mohammad Mortada (proche du
parti Amal) a affirmé que son ministère
a « été informé
que des instituts amis organisent des
événements culturels (...)
à loccasion desquels un certain
nombre décrivains visiteront
le Liban et participeront à des
rencontres itinérantes dans plusieurs
régions du pays. Parmi ceux-là
se trouvent un certain nombre ayant embrassé
les projets sionistes dans la pensée
et dans la pratique, les soutenant aussi
bien dans leurs travaux littéraires
que dans leur vie quotidienne ».
« Nous ne permettrons pas la normalisation
culturelle masquée avec le sionisme
au Liban », a-t-il ajouté.
Sadressant à la « partie
étrangère parrainant cet
événement », à
savoir la France, il a ensuite précisé
ceci :
« Votre pays ne permettrait pas
à des militants du Liban de se
rendre dans (votre) pays pour critiquer
le droit des pratiques sionistes, et en
retour nous ne permettrons pas à
des sionistes (...) de diffuser le venin
du sionisme au Liban, même si, en
apparence, ils semblent détenir
les passeports de votre pays.
L'argumentation
de Selim Nassib
Lécrivain
français Sélim Nassib,
né à Beyrouth dans
une famille juive en 1946, explique
dans un communiqué pourquoi
il ne se rendra pas à Beyrouth
pour y présenter son dernier
roman, Le Tumulte (LOlivier).
« Youssef, le héros
de mon roman, est né à
Beyrouth dans une famille juive.
Le ministre parle-t-il de moi
? De quelquun dautre
? De plusieurs autres ? Quoi quil
en soit, cette allusion à
des auteurs masqués
soutenant secrètement les
projets sionistes ma
profondément dégoûtée
», écrit-il. Contacté
par LOLJ, lécrivain
affirme ne pas croire que les
propos du ministre le «
visent », mais il juge ces
« allusions assez nauséabondes
», « prononcées
dans un climat dimpunité
».
« Ce nest pas la peur
qui me fait renoncer à
venir, mais ma conviction, et
je ne veux pas jeter une ombre
sur ce festival que les Libanais
attendent et dont ils ont tant
besoin."
Cest ma décision
personnelle et je ne veux entraîner
personne », appuie Sélim
Nassib.
Compte tenu de ses "acquaintances"
et de son profil atypique, Selim Nassib,
empêtré dans une polémique
de plagiat grossier concernant son
dernier livre, "Le tumulte"
aura donc trouvé un échappatoire
rêvé pour s'extirper du piège
beyrouthin qu'il se sera lui-même
tendu et pourra donc esquiver le feu des
critiques locales qui l'attendaient...
Ce n'est pas la peur qui le fait renoncer,
clame t-il: voilà qui sonne comme
un aveu alors même qu'il s'est bien
gardé de faire la moindre allusion
à son plagiat!
Au final, son absence était...
"écrite" à l'avance.
Beyrouth
accueillera en octobre 2022 son premier festival
littéraire et les académiciens du
Goncourt
Parce que la «
culture nest pas un accessoire ni un luxe
», dixit lambassadrice de France Anne
Grillo, et comme marque de soutien à une
cité meurtrie qui a longtemps été
la capitale du livre de la région, 50 auteurs
francophones investiront 30 lieux de la ville
du 25 au 30 octobre 2022 pour un rendez-vous avec
un événement inédit, un festival
international et francophone du livre intitulé
« Beyrouth Livres
», initié et porté
par lInstitut français du Liban (IFL)
avec les acteurs du livre francophones et libanais.
Et comme une bonne nouvelle narrive jamais
seule, le festival souvrira avec lannonce
depuis Beyrouth et par lensemble de lacadémie
Goncourt des 4 finalistes du prix Goncourt 2022.
Mathieu Diez, attaché pour le livre et
le débat didées à lIFL
et commissaire général de cet événement
festif et « crises proof » en dévoile,
et en primeur pour « LOrient-Le Jour
», les temps forts.
Après 25 éditions
du salon du livre (dernière en date en
2018), place à la première édition
du festival du livre, "Beyrouth livres"...
> Lire l'interview complète...
Retour dans le
passé...
Edition 2013
Présentation du
programme avec RFI en cliquant sur l'affiche!
2012
Les 20 bougies du salon du livre francophone de
Beyrouth :
une réussite, contre vents et marées
Ils sattendaient au
pire. Avec un attentat à la voiture piégée
perpétré en plein cur de la
capitale libanaise le 19 octobre, soit quelques
jours seulement avant l'ouverture du Salon du
livre francophone de Beyrouth, les organisateurs
se sont posés, un moment du moins, la question
d'une annulation de l'événement.
«
Nous nous sommes tous posés des questions
sur lannulation du salon. Mais de manière
collective, nous avons décidé
de le maintenir. Ce nétait pas
une décision évidente, se souvient
Aurélien Lechevallier, directeur de lInstitut
français du Liban et organisateur du
salon. Aujourdhui, nous ne le regrettons
pas ». Au final, peu de désistements
ont été enregistrés. Pas
plus, en tout cas, que les années précédentes.
De
fait, le salon 2012, qui a pris fin le 4 novembre
dernier, est sinon le meilleur, du moins un
bon cru. D'où une certaine surprise et
une bonne dose de satisfaction de la part des
exposants.
«
Une auteure française a décommandé
sa venue à la dernière minute.
A part ça, nous sommes satisfaits et
surpris de voir que les gens étaient
au rendez-vous », indique Joanna el-Mir,
éditrice jeunesse chez Samir Éditeur.
«
Au vu de la situation, cest un très
bon salon, estime elle aussi Sabine Abi Dergham,
responsable des éditions Dergham. On
sattendait à ce quil ny
ait personne ou que le salon soit purement et
simplement annulé ».
Tania
Hadjithomas Mehanna, directrice des éditons
Tamyras, est quant à elle carrément
enthousiaste : « Cétait un
super salon ! ». « C'était
très bien ! Mieux que lannée
passée !, renchérit Raymonde Daou,
de la librairie Stephan. Les signatures ont
attiré beaucoup de monde, surtout les
auteurs jeunesse comme Zep ou Camille Dubois
».
«
Sur le plan commercial, au niveau des ventes,
nous sommes plutôt satisfaits, se réjouit
également Malaké Chaoui, directrice
de la librairie francophone chez Antoine.
Cest un peu inattendu ! ».
«
En fin de compte, le salon nest pas si
mauvais, compte tenu de la situation sécuritaire
et économique. Les gens nont pas
d'argent, cest déjà bien
quils aient pu acheter quelques livres.
Et nous avons même enregistré 10%
de hausse par rapport aux ventes de lannée
dernière ! », relève pour
sa part Michel Choueiri, directeur de la librairie
el-Bourj.
De
fait, le public était au rendez-vous
du Salon du livre francophone 2012. Le soir
de linauguration, le 26 octobre au Biel,
soit une semaine exactement après lattentat
qui a coûté la vie à Wissam
el-Hassan, chef des renseignements de la police,
plus de 500 personnes se sont déplacées.
« Cest beaucoup plus élevé
que lannée passée, précise
Aurélien Lechevallier. Ce soir-là,
on a senti une grande émotion dans le
public, on a compris que ça répondait
à un désir de voir lévénement
maintenu malgré tout ».
Et
le public a répondu présent tous
les jours. « On a équilibré
la programmation du salon pour quil y
ait aussi des manifestations attractives en
cours de semaine, comme la visite de lAcadémie
Goncourt, invitée dhonneur du salon,
ou lannonce du prix du choix de lOrient
qui a eu lieu un mercredi. Cela a créé
une belle dynamique ».
Au
total, plus de 50.000 personnes, dont 20.000
écoliers venus de tout le pays, ont déambulé
dans les allées, assisté aux conférences,
lectures, tables rondes, dédicaces...
Pour Tania Hadjithomas Mehanna, qui a vendu
de 30 à 40% de plus que lannée
dernière, ce succès montre la
résilience des Libanais, qui ont fait
passer un message très fort. «
Les gens ont transformé labattement
en enthousiasme en participant à cet
événement culturel. Ils ont sans
doute aussi fait le déplacement parce
que, vu la situation actuelle, il ny a
pas beaucoup dautres manifestations similaires
».
Aurélien
Lechevallier abonde dans son sens : «
Après lattentat, le public a voulu
se retrouver autour dun événement
fédérateur, pacifique, culturel,
qui montre une autre image du Liban, une image
douverture sur le monde, déchange
et de partage avec les pays de la francophonie,
limage dun pays qui croit à
léducation, à la jeunesse,
à la culture On la senti
dans létat desprit du public
et des exposants ».
De
lavis des exposants justement, la réussite
de cette année tient aussi à la
qualité des auteurs invités, la
venue des membres de lAcadémie
Goncourt (en particulier celle de Bernard Pivot
!), la remise du prix du Choix de LOrient
à Mathias Enard, présent à
Beyrouth
Les
organisateurs avaient en effet tenu à
célébrer comme il se doit le 20e
anniversaire du salon. « Création
dun nouveau logo, réalisation de
laffiche par des artistes libanais, développement
de partenariats avec les médias
Nous avions fait un gros effort sur la communication
et le changement didentité visuelle
», explique Aurélien Lechevallier.
Avec
un résultat qui ravit sa collègue
Marielle Salloum, chargée des relations
presse à lInstitut français.
« Le salon a bénéficié
dune couverture médiatique inédite,
beaucoup plus importante que lannée
dernière. Et il na suscité
aucune critique négative dans la presse,
contrairement aux années précédentes
».
Pas
question pour autant de se reposer sur ses lauriers.
Sitôt lédition 2012 terminée,
les équipes de lInstitut français
ont commencé à réfléchir
sur celle de l'année prochaine. «
Nous envisageons, pour le salon 2013, trois
orientations importantes : accroître l'envergure
internationale de lévénement,
se tourner vers les nouvelles technologies (avec
le numérique, les tablettes) et renforcer
la dimension professionnelle du salon avec des
discussions entre éditeurs et diffuseurs ,
dévoile Aurélien Lechevallier.
Alors, préparez-vous pour lannée
prochaine ! ». par
Anne ILCINKAS | olj.com
Pour la XVIe édition du Salon du livre
francophone de Beyrouth, qui s'inscrit dans
le cadre de « Beyrouth, capitale mondiale
du livre 2009 », les auteurs invités
affluent également par voie de mer.
Ainsi
La Meuse, bateau de la marine nationale française,
a jeté l'ancre, hier, en fin d'après-midi,
au port de Beyrouth, avec à son bord,
comme prévu, une quinzaine d'auteurs
francophones, et non des moindres, venus participer
aux conférences, rencontres-débats
et signatures du Salon du livre francophone.
Parmi les prestigieux passagers de ce navire
militaire (un pétrolier ravitailleur),
qui a quitté le port de La Valette le
7 octobre pour rejoindre Beyrouth, après
des escales « littéraires »
à Tunis, Tripoli et Limassol : le Prix
Nobel de littérature 2008, Jean-Marie
Gustave Le Clézio, Salah Stétié,
Patrick et Olivier Poivre d'Arvor, Robert Solé,
Vénus Khoury-Ghata, Charles Dantzig,
Alexandre Najjar (qui avait embarqué
à Chypre) et, bien sûr, l'écrivain
et ambassadeur de France à Malte Daniel
Rondeau, qui n'est autre que l'initiateur de
ce projet, baptisé Ulysse 2009.
« Ulysse 2009 n'est pas
une croisière, mais un voyage symbolique,
une tentative de célébrer des
mots, des idées, des figures qui nous
rassemblent et sont communes à toutes
les rives de la Méditerranée »,
a indiqué l'écrivain diplomate,
au cours de la cérémonie d'accueil
qui s'est tenue en présence, notamment,
du ministre de la Culture, M. Tammam Salam,
du nouvel ambassadeur de France, M. Denis Pietton,
du conseiller municipal, Me Rachid Jalkh, représentant
le président de la municipalité
de la ville de Beyrouth, ainsi que de M. Denis
Gaillard, attaché de coopération
culturelle et directeur de la Mission culturelle
française.
Dans son mot de bienvenue, dans lequel il a
salué l'initiative de l'ambassadeur Rondeau,
grand ami du Liban, Me Jalkh n'a pas manqué
de signaler que « Beyrouth vit à
l'heure de la francophonie », et cela
en tant que capitale mondiale du livre 2009,
capitale hôte des VIes Jeux de la francophonie
ainsi que du XVIe Salon du livre francophone.
Évoquant également l'implication
de Beyrouth dans la nouvelle phase euro-méditerranéenne,
il a assuré qu'« elle restera une
ville fidèle à ses principes,
sincère vis-à-vis de ses engagements
culturels et de ses valeurs humanitaires pour
savourer les fruits de la paix et de la compréhension
mutuelle ».
Signalant que cette initiative Ulysse 2009 est
soutenue par le ministère français
des Affaires étrangères, Culture
France et la marine nationale ainsi que par
la Fondation Cedrona, Daniel Rondeau a affirmé
que son « message est simplement celui
d'une présence d'hommes et de femmes
qui croient dans le livre, la littérature
et une vérité possible ».
« La Méditerranée, les Phéniciens,
les ancêtres des Libanais lui ont beaucoup
donné. Je crois qu'elle vous a beaucoup
donné en retour aussi. Car sa leçon
essentielle est de savoir transmettre. Et parmi
tous les peuples méditerranéens
s'il y en a qui savent donner c'est bien vous,
les Libanais. Elle vous a aussi appris à
vivre dans des univers mentaux différents.
Et je crois que c'est grâce à ce
qu'elle vous a donné que vous avez pu
traverser toutes les épreuves. Vous avez
survécu aux guerres, nous souhaitons
tous maintenant que vous puissiez gagner la
paix », a-t-il poursuivi, ajoutant en
conclusion : « À vous tous en arrivant
ici, je dirais que, sans doute, les petits pays
ont besoin des grands pour continuer à
exister. Ce qui est peut-être vrai, mais
ce qui est sûr c'est que nous, Français,
méditerranéens, nous avons vraiment
besoin de vous les Libanais. »
Avant d'inviter les personnes présentes
à une réception à bord,
le commandant du pétrolier, le capitaine
de frégate Bertrand Hudault, a signalé
qu'un bateau de la marine nationale «
n'est pas seulement un outil militaire, mais
également un outil naval et diplomatique
et, en ce sens, sa participation au projet Ulysse
2009 et sa présence au port de Beyrouth
marquent la volonté de la France de participer
à ce grand mouvement de coopération
entre les différents peuples de la Méditerranée
».
Heureux qui comme Ulysse...
Zéna Zalzal pour l'Orient-LeJour
Un Salon du livre véritablement francophone
au BIEL du 22 Octobre au 1er Novembre 2009
Un Salon largement ouvert sur
la Méditerranée et où la
francophonie
sera représentée dans sa diversité.
C'est ce qui ressort des propos des organisateurs
(le syndicat des importateurs de livres au Liban
en partenariat avec la Mission culturelle française)
à l'occasion de la conférence
de presse donnée au siège de la
BankMed le 8 Octobre 2009.
Ces organisateurs ont mis l'accent sur le retentissement
de ce Salon qui s'inscrit au sein d'«
une francophonie permanente au Liban »
et plus particulièrement, cette année,
dans le cadre de Beyrouth, capitale mondiale
du livre 2009 », comme l'a souligné
Denis Gaillard, directeur de la Mission culturelle
française.
Ulysse
2009
Parmi les auteurs invités pour cette
XVIe édition : J-M G Le Clézio,
Robert Solé, Salah Stétié,
PPDA, Charles Dantzig, Adonis, Vénus
Khoury-Ghatta...
arriveront par voie maritime, le 21 octobre,
la veille de l'inauguration du Salon, à
bord du bateau Ulysse 2009 qui, à l'initiative
de Daniel Rondeau, fait le tour de la Méditerranée,
avec à son bord de grands écrivains
francophones, qui participent à des débats
et conférences à chaque escale.
Pavillon
du Sud
Cette arrivée sera en quelque sorte le
prélancement du Salon du livre qui comptera,
au cours de cette XVIe édition, 150 auteurs
au total venus de tous les pays francophones.
À ce titre, un Pavillon du Sud, installé
au cur du Salon, réunira, pour
la première fois, un fonds de 2 500 titres
de langue française édités
dans les pays du Sud.
Présence
belge
Si la France reste très présente,
avec une belle sélection d'auteurs français,
dont le précédent Prix Goncourt
Gilles Leroy, le philosophe polémiste
Michel Onfray, Didier Decoin, Claude Hagege,
Daniel Rondeau, Éric-Emmanuel Schmitt,
etc, la Belgique ne sera pas en reste cette
année. Au cours de la conférence
de presse, l'ambassadeur de Belgique, Johan
Verkammen*, a affirmé qu'un effort supplémentaire
a été consenti par les éditeurs
belges, déjà très présents
notamment en matière de bédé,
pour cette XVIe édition du Salon qui
coïncide avec Beyrouth, capitale mondiale
du livre. À cet effet, beaucoup d'activités
et d'animations sont programmées au stand
Belgique Wallonie-Bruxelles, qui comptera plus
de vingt éditeurs d'ouvrages de toutes
sortes : essais, romans, livres scientifiques,
de design... Et bien sûr la BD. Qui, à
l'occasion du cinquantième anniversaire
des Schtroumpfs, sera également présente
à travers « une très belle
exposition de planches qui s'adresse aux jeunes
de 7 à 77 ans » et trois grands
concours sur le thème de ces petits personnages
bleus : un concours de peinture artistique sur
figurine Schtroumpf, un concours de bédé
pour jeunes talents et un autre de questions
sur l'univers de ces petits lutins.
Par ailleurs, l'invité d'honneur du Salon
sera cette année la région Île-de-France,
liée au Liban depuis de nombreuses années
par un accord de coopération dans plusieurs
domaines et notamment le secteur culturel, à
travers l'aide, entre autres, aux bibliothèques
publiques et Bibliobus. « Le stand de
la région Île-de-France proposera
1800 titres issus d'une soixantaine de maisons
d'édition qui feront découvrir
aux visiteurs du Salon de nouveaux auteurs »,
a indiqué Éric Bouvard, le représentant
de cette région au Liban.
Les
temps forts
Comme de coutume, les rencontres, conférences
et débats d'écrivains sont programmés
quotidiennement à partir de 16h. Et en
matinée pour les rencontres des auteurs
jeunesse avec les élèves des écoles.
Des animations sont prévues, dont le
film Proust Lu deVéronique Aubouy qui
déroulera, en continu, ses 89 heures
de projection filmées par la réalisatrice
française qui a fait lire, devant sa
caméra, À la Recherche du temps
perdu par des gens venus de tous horizons, dont
35 Libanais.
Parmi les temps forts de ce Salon, il ne faut
pas oublier la remise du Prix des 5 continents,
le samedi 24 octobre, à l'auteur togolais
Efoui Kossi, en présence des prestigieux
membres du jury, dont Le Clézio et René
de Obaldia...
Il est impossible de signaler dans ces colonnes
toutes les rencontres et manifestations intéressantes
inscrites au programme. Toutes le informations
détaillées et actualisées
sont disponibles sur le site du salon, à
l'adresse suivante :
wwwsalondulivrebeyrouth.com
Il semblerait cependant, comme l'a souligné
Maroun Nehmé, président du syndicat
des importateurs de livres au Liban, que «
cette année, le Salon connaîtra
des allées un peu moins larges que celles
de l'édition précédente,
mais des allées de la culture plus denses
et plus ciblées (...) ».
Le syndicat ayant pris en compte « les
doléances des uns et des autres dans
l'élaboration de ce Salon du livre qui,
sans l'effort continu et les sacrifices consentis
par les importateurs, n'aurait jamais pu exister
», précise Nehmé.
*L'inauguration du salon du livre, sous le haut
patronage du président Michel Sleiman
et de l'ambassadeur de Belgique, aura lieu le
22 octobre, à partir de 17h.
CAFÉS
CULTURELS DE LORIENT-LE JOUR
Le
Salon du livre francophone: bilan et échange
didées
pour 2009
Le
compte-rendu de Zena Zalzal
Cest
par le bilan du Salon du livre francophone de
Beyrouth que « LOrient-Le Jour »
a entamé la troisième édition
de ses rencontres, organisées en collaboration
avec la Maison du livre, au restaurant LAtelier
de lUSJ.
Il sagissait bien dun bilan et «
nullement dun procès », comme
la signalé demblée
Maria Chakhtoura, qui animait cette rencontre
entre professionnels et amoureux du livre francophone.
« Nous sommes là pour essayer de
chercher, ensemble, les causes de certaines
lacunes apparues peut-être lors de ce
récent Salon afin de leur trouver des
solutions, mais aussi pour encourager les nouvelles
initiatives pour cette fête annuelle du
livre que nous voudrions, comme dhabitude,
toujours de grande qualité»,
a-t-elle précisé.
Il sagissait donc dune réflexion
en commun sur les difficultés rencontrées
par les (nouveaux) organisateurs de ce Salon
qui, rappelons-le, rouvrait ses portes
après deux ans dabsence due à
la situation sécuritaire du pays ,
mais aussi dun échange de propositions
sur les modalités à suivre pour
offrir au public libanais une prochaine édition
encore plus conforme à leurs attentes. Denis Gaillard
Rappelant que, pour des raisons de contraintes
sécuritaires, lambassade de France
a passé la main au syndicat des importateurs
du livre pour lorganisation de cet événement,
Denis Gaillard, conseiller culturel près
lambassade de France à Beyrouth,
sest demandé si « le fait
que lorganisation ait changé cette
année a pu avoir un impact sur le Salon
». Étant entendu que « lambassade
est restée le premier partenaire du syndicat
dans lorganisation de ce Salon ».
Pour le diplomate français, « cette
passation, un peu risquée, a été
très réussie » et, à
ce titre, il a rendu hommage au travail de tous
les organisateurs : le syndicat des importateurs
de livres, Promofair, mais également
les éditeurs, libraires et ambassades
francophones qui ont fait un effort formidable,
notamment au niveau de la présentation,
de lanimation et de la décoration
de leurs stands.
Selon Denis Gaillard, la fréquentation
du Salon en 2008 a enregistré une baisse
minime, de lordre de dix pour cent, par
rapport aux années précédentes.
Il a également expliqué limpression
de vide, relevée par les visiteurs, par
la largeur des allées, étant donné
que, contrairement aux années précédentes,
le Salon a occupé cette fois lintégralité
de lespace du BIEL.
Ceci étant, le conseiller culturel a
relevé quelques points dajustements
dans «lobjectif dun Salon
2009 encore plus beau et attractif »,
comme le fait de réduire peut-être
le nombre dauteurs invités en même
temps, denvisager un peu moins de débats
et de réfléchir aux moyens à
mettre en uvre pour « faire venir
un troisième segment de la population,
autre que les scolaires et les adultes, à
savoir les étudiants, cette tranche déterminante
des 20-25 ans ». Maroun Nehmé
Considérant que ce Salon a offert «
une radioscopie de létat du livre
francophone dans un pays qui se débat
pour se maintenir à niveau », le
président du syndicat des importateurs
de livres au Liban, Maroun Nehmé, a confié
que lorganisation de ce Salon représentait
pour lui un défi à relever après
cette longue interruption. Dautant, a-t-il
insisté, « quon a été
très prudents sur la qualité des
participations ».
Rejoignant les suggestions de Gaillard de cibler
la tranche universitaire de la population, Maroun
Nehmé a également insisté
sur la nécessité dattirer
aussi les professions libérales et daccroître
limplication des éditeurs dans
ce Salon « qui peut être à
la fois grand public tout en souvrant
plus largement aux éditeurs professionnels
».
Parmi les points positifs de ce Salon, Maroun
Nehmé a signalé « la présence
dun public très motivé,
dauteurs célèbres, dune
disposition des stands selon un plan beaucoup
plus agréable et dune couverture
médiatique très large ». Georges Tabet
Ce dernier point a été en partie
contesté par Georges Tabet, PDG des Messageries
du Moyen-Orient, qui a estimé, pour sa
part, quen dépit dune couverture
de presse excellente, linformation autour
de ce Salon, notamment au niveau des panneaux
publicitaires, aurait pu être relayée
un peu plus à lavance. En tant
qu« observateur et participant »,
Georges Tabet a relevé, pour sa part,
une baisse de la fréquentation de plus
de 10 pour cent par rapport au dernier Salon,
en 2005. Une diminution quil explique
par les dates (du 23 octobre au 2 novembre)
de cet événement qui coïncidaient
avec la fin dun mois difficile, celui
de la rentrée scolaire, avec un pouvoir
dachat qui sest beaucoup réduit
« Dailleurs, la fréquentation
a été plus importante le dernier
week-end ». Mais aussi des dates qui coïncidaient
avec des congés scolaires, et une rentrée
universitaire qui a eu lieu plus tôt que
dhabitude cette année.
Et en tant que libraire francophone qui refuse
de se retrouver noyé dans un Salon international
du livre et qui souhaite ardemment le maintien
de ce Salon francophone, le PDG des Messageries
du Moyen-Orient a appelé les intéressés
à prendre en considération tous
ces facteurs de dysfonctionnement précités,
mais aussi les plaintes des visiteurs concernant
le chevauchement entre signatures, conférences
et manifestations au programme, tout en reconnaissant
qu«après deux ans dinterruption,
il est très difficile de remettre une
machine en route ». Michel Choueiri
Directeur de la librairie al-Bourj et président
de lAssociation internationale des libraires
francophones, Michel Choueiri a signalé
que le changement de dénomination du
Salon qui de « Lire en français
et en musique » est désormais appelé
Salon du livre francophone de Beyrouth
« a peut-être incité certaines
ambassades de pays francophones à sy
investir plus cette année». Expliquant
les déficiences de la communication médiatique
par un souci de budget, le président
de lAILF a recommandé, pour lannée
prochaine, une préparation en avance
de cet événement, « à
partir de février ou mars, par exemple,
ainsi quune plus grande collaboration
entre les libraires et les ambassades dans la
sélection des auteurs invités.
« Il sagit, dune part, de
choisir des écrivains qui soient davantage
en rapport avec notre identité culturelle,
nos envies et nos centres dintérêt,
mais aussi, il faudrait, dautre part,
éviter de faire venir dun seul
coup et sur la période réduite
de dix jours, autant dauteurs et faire
en sorte que le Salon soit le coup denvoi
de rencontres avec les écrivains invités
étalées sur toute lannée.» Chérif Majdalani
Recoupant les propos de Michel Choueiri, Chérif
Majdalani a lui aussi insisté sur la
nécessaire collaboration entre organisateurs
et universitaires dans le choix des auteurs
invités. Relevant la présence
de « certains écrivains dont luvre
est trop spécifiquement française,
compliquée ou absolument pas à
la portée de notre public », le
professeur de lettres à lUSJ a
recommandé de « faire attention
à la demande du lectorat libanais ».
« Si on invite un auteur que jai
eu le temps de présenter à mes
étudiants par exemple, ils seront plus
intéressés à le rencontrer
au Salon», a soutenu Chérif Majdalani,
qui a ainsi répliqué à
Denis Gaillard, qui se demandait où étaient
les universitaires, que ces derniers «nétaient
pas là parce quon navait
pas pris leur avis ».
Par ailleurs, rapportant les propos négatifs
de ses étudiants sur ce Salon, quils
ont globalement qualifié de «triste
et où il ny avait personne»,
le professeur Majdalani a expliqué que
cette impression de vide était peut-être
due à la largeur des allées, mais
aussi au fait que cette année, seuls
les vrais amateurs et acheteurs du livre sy
sont rendus, contrairement aux années
précédentes, où cette manifestation
était pour beaucoup une occasion de sortie,
de promenade, de café littéraire.
Signalant, par ailleurs, labondance et
la qualité des offres de livres dans
ce Salon, qui ont amplement satisfait le promeneur
et acheteur quil est, Majdalani a exprimé
toutefois sa déception devant le stand
dActes-Sud, annoncé comme linvité
dhonneur de cette manifestation. «Un
stand qui se présentait juste comme une
table couverte de livres sans une visibilité
de lhistoire de cette maison dédition,
de ses projets, de son impact, etc.»,
a-t-il déploré. Concluant quen
tant quécrivain, si lui avait été
comblé par la présence à
ses signatures et conférences, cela navait
pas été le cas pour nombre dacolytes
invités. « Il faudrait faire en
sorte que les écrivains soient contents
de leur participation au Salon, pas seulement
de leur séjour touristique au Liban.
»
Un débat avec le public a suivi les interventions.
Bilan mitigé pour le Salon du livre francophone
de Beyrouth LOrient-Le
Jour entame la seconde édition de ses
Cafés culturels mensuels organisés
en collaboration avec La Maison du livre. Pour
rappel, il sagit de rencontres mensuelles
autour dun thème présenté
par des spécialistes et discuté
par la suite avec le public. Ce premier Café culturel de la saison
portera sur le Salon du livre francophone qui
sest déroulé au BIEL du
23 octobre au 2 novembre. La rencontre aura
lieu, comme à laccoutumée,
au restaurant LAtelier de lUSJ (
Berytech) le jeudi 4 décembre, à
18h00.
Il est important détablir un bilan
dun Salon du livre francophone qui, pour
la première fois cette année,
a été organisé par le syndicat
des importateurs du livre, soutenu par les services
culturels de lambassade de France, qui
sont les principaux initiateurs de cette manifestation
depuis 15 ans déjà.
Cette année, le Salon a connu des ratés
qui ont interpellé plus dun, tant
côté organisateurs que côté
libraires ou lecteurs.
Que sest-il passé ? Quelles sont
les failles ? Que faire pour maintenir le niveau
de cette fête annuelle du livre francophone
au Liban considérée, jusque-là,
comme le troisième Salon francophone
du livre en importance, après ceux de
Paris et de Montréal ?
Le Café culturel du 4 décembre
se propose de poser le problème avec,
pour intervenants : Denis Gaillard : conseiller
culturel près lambassade de France
à Beyrouth.
Maroun Nehmé : président
du syndicat des importateurs de livres.
Georges Tabet : directeur des Messageries
du Moyen-Orient.
Michel Choueiri, directeur de la librairie
al-Bourj.
Le Pr Chérif Majdalany, auteur
et participant au Salon du livre francophone
de Beyrouth.
Lanimation sera assurée par Maria
Chakhtoura, journaliste.
Comme à laccoutumée, les
interventions seront suivies dun débat.
La durée de la rencontre est de 1h30.
LAtelier, rue de Damas, face au Centre
culturel français.
Un parking se trouve à proximité
du Berytech.
15ème édition du Salon du livre
francophone de Beyrouth :
un nouveau nom, de nouveaux rôles, mais
une même teneur
Le
Salon du livre francophone de Beyrouth donne
à nouveau, après deux ans dabsence,
rendez-vous à ses habitués au
BIEL, du 23 octobre au 2 novembre 2008.
Le 9 octobre 2008, confirmation en a été
faite au cours dune conférence
de presse tenue à lhôtel
Palm Beach par les principaux organisateurs
:
le syndicat des importateurs de livres au Liban,
en collaboration avec Promofair (pour laspect
logistique).
Le Bureau du livre de lambassade de France,
qui était traditionnellement le principal
organisateur de cet événement,
joue toujours un rôle actif de soutien
intellectuel et financier, et devient dès
lors « le principal collaborateur »,
comme la indiqué le conseiller
culturel près lambassade, Denis
Gaillard. Lambassade de Suisse participe
elle aussi activement à la mise en place
de ce Salon, ainsi que la Bank-Med qui, elle,
en demeure le sponsor exclusif.
« Il ne sagit pas dun coup
dÉtat ( ) ou dune volonté
de nationaliser ce Salon », a prévenu
demblée le président du
syndicat des importateurs de livres, Maroun
Nehmé, qui a tenu à rassurer «
ceux qui se demandent sil sagit
bien du même Salon, connu sous le nom
de Lire en français et en musique,
et si, en changeant dorganisateurs, le
Salon changeait dobjectifs. Cest
simplement un acte consenti par les deux parties,
qui ont renforcé chacune son rôle
naturel, car je le dis sans ambages, le Service
culturel ne nous a jamais aussi bien soutenus.
»
En bref, « les objectifs demeurent inchangés
», assure Nehmé, en affirmant que
le syndicat va sattacher à «
intensifier les échanges entre les professionnels
de limportation et de la distribution
du livre au Liban et le monde éditorial
francophone ; recentrer le Salon sur le livre
et lécrit et mettre la parole au
service de lécrit ; inviter le
public libanais à participer massivement
à toutes les manifestations sans effet
délitisme ; encourager les Libanais
à écrire et à se faire
publier en français ; et enfin participer
à lélargissement du public
francophone, notamment par linvitation
des pays francophones du Sud lannée
prochaine. »
Sinon, pour ce qui est des grandes lignes de
cette 15e édition du Salon du livre francophone
de Beyrouth, Denis Gaillard a signalé
que le thème de la Méditerranée
et celui du dialogue euroméditerranéen
y seront développés, notamment
au cours de débats animés par
des essayistes tels que : Michel Foucher, Pascal
Boniface, Georges Corm, Joseph Maïla, etc.
Et que la maison dédition Actes
Sud, qui fête cette année son trentième
anniversaire, en sera linvitée
dhonneur. Une agora accueillera au centre
de lespace les rencontres et débats
entre écrivains invités, réunis
sous le titre « Paroles dauteurs
».
Des hommages seront rendus à Gibran Khalil
Gibran, dont on célèbre cette
année le 125e anniversaire, et à
Mahmoud Darwish. Un coin particulier sera réservé
à la traduction. Et parmi les nombreux
auteurs conviés, on peut signaler : Michel
Déon, Mathias Enard, Irène Frain,
Alexandre Jardin, Olivier Poivre dArvor,
Daniel Rondeau, Louis Gardel ou encore Charles
Dantzig. Sans oublier les auteurs jeunesse,
« dont trois Suisses », comme la
relevé Carine Carey, de lambassade
de la Confédération, qui a également
insisté sur la participation de «
ce coin de terre suisse francophone »
à travers linvitation décrivains-voyageurs,
dessayistes qui animeront des tables rondes
sur lhistoire et le pluralisme suisses,
et des auteurs et bibliothécaires jeunesse.
Laquelle jeunesse ne sera pas la dernière
servie au cours de ce Salon, puisque toutes
les matinées lui seront dédiées.