Loisirs de Plein Air

Canoé Kayak et Rafting dans les rivières du Liban, Parapente et Kitesurf dans les airs,
ou Randonnées les pieds sur terre...

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Les sports de plein air sont de plus en plus prisés au Liban. Été comme hiver, une panoplie d’activités est proposée aux fervents de la nature et de l’écologie à des prix plus ou moins abordables, selon le type d’activité. Nous proposons donc aux amateurs de sensations fortes deux sports d’eau vive : le rafting et le canoë-kayak. Deux sports pour se détendre et (re)découvrir une autre facette du Liban.

Dossiers réalisés avec


« Le Liban à petits pas »,
un guide de Victor Sauma sur 89 randonnées pédestres

Le Liban à petits pas, guide de randonnées pédestres au Liban de Victor Sauma, vient de paraître, avec la collaboration des Scouts du Liban. C’est hier qu’a eu lieu la signature du livre, au Foyer des fransiscaines, par son auteur, octogénaire passionné de randonnées. « Au rythme de votre marche, note Victor Sauma, la randonnée vous fera découvrir un pays béni des dieux et célébré dans les temps bibliques ». Cette phrase toute simple en dit long sur l’attachement manifesté par l’auteur au Liban.
Pour Victor Sauma, la marche n’est pas simplement un sport, mais aussi une occasion de rencontres et d’échanges, un creuset d’amitié, une école d’altruisme, un élixir de jouvence, un esprit de pauvreté, de joie et de service, et enfin, une hygiène de vie. « La marche, c’est sur les chemins de montagne qu’il faut la pratiquer », note encore l’auteur, et non pas en ville, sur l’asphalte ou au milieu des voitures crachant leur pollution.
De quoi ravir les amoureux et adeptes de marche et de randonnées pédestres
Itinéraires, descriptions, indications, difficulté, dénivelés et histoire des lieux...

>>> Le Liban à petits pas est composé de deux fascicules. Le livre est un recueil proposant 89 circuits de marche dans les différents cazas du pays, exclusion faite des régions du Sud encore sinistrées et des zones minées. Itinéraires détaillés, indications diverses, descriptions fidèles, niveaux de difficulté, accès, dénivelés, durée des parcours, période idéale pour la promenade, mais aussi histoire des lieux et réflexions personnelles : chaque circuit est étudié et généreusement raconté, illustrations à l’appui.

De quoi donner aux férus de marche, mais aussi aux novices ou aux touristes étrangers désireux de découvrir le pays, l’envie d’y aller sans plus attendre. L’on saura ainsi l’origine des noms des villages ou des fleuves, la faune et la flore de chaque région, l’agriculture pratiquée dans tel ou tel village, les grottes, forêts, réserves ou sites à visiter, mais aussi les lieux idéaux pour pique-niquer ou pour se baigner.

Au terme de chaque promenade, impressions de l’auteur et citations célèbres donnent à ce guide descriptif une touche poétique.


Le second fascicule, intitulé Les circuits, est un ensemble de 89 cartes détaillées, publiées avec l’autorisation de l’armée libanaise. Chaque circuit de marche raconté dans le livre est ainsi marqué au rouge sur la carte portant la référence du circuit, alors que les noms des villages cités dans le livre sont eux aussi entourés de rouge. Le Liban à petits pas est le compagnon indispensable des adeptes de marche et des amoureux de la nature libanaise. Alors, randonneurs, en avant et bonne marche !



Le canoë-kayak au Liban : sensations fortes garanties


Le canoë-kayak, un sport qui nécessite de respecter les normes internationales.





Le canoë-kayak est pour beaucoup d’entre nous un sport encore méconnu, voire même inexistant au Liban.
Pourtant, une fédération consacrée à cette activité de plein air existe et tente, tant bien que mal, de promouvoir ce sport de glisse d’origine nord-américaine qui peut notamment se pratiquer au Liban, suivant les saisons, dans les eaux de l’Oronte (Nahr el-Assi, dans le Hermel) ; à Nahr Ibrahim ou sur le Litani. Les novices, les inconditionnels et les pros peuvent ainsi s’adonner à cœur joie à des descentes presque aussi impressionnantes, dans certains cas, que celles des gorges de l’Ardèche, en France. C’est à environ deux heures trente de Beyrouth que se pratique en été ce sport vieux de plus de deux siècles. Les kayakistes se retrouvent en effet sur l’Oronte pour vivre leur passion, tandis que durant l’hiver, c’est à Nahr-Ibrahim et sur le Litani que les descentes s’effectuent. L’Oronte est souvent appelé « fleuve rebelle » parce que c’est le seul fleuve qui remonte vers la Syrie au lieu de descendre vers la mer. Il prend sa source au lac Homs et est entouré d’une terre aride qui contraste avec le mince couloir de verdure qui longe l’eau bleu-vert du fleuve. Une véritable oasis ! N’était-ce pas d’ailleurs la région que l’on appelait jadis Paradeissos, le paradis ? Tout commence en 1991 lorsque Ali Awada, ancien membre technique de l’équipe de France et actuel secrétaire général de la Fédération libanaise, crée avec l’aide de la Fédération française de canoë-kayak l’Association Toulouse-Beyrouth qui avait pour objectif de lancer ce sport olympique au Liban. « À l’époque, nous avions travaillé notamment avec Wilfried Forgues, médaille d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, et avec Dominique Baudis, ancien député maire de la ville de Toulouse », raconte Ali Awada, aujourd’hui à la tête de Sport Nature, un club qui tente de promouvoir et de financer l’activité de la fédération en organisant des loisirs en rapport avec la nature, comme des sorties en VTT par exemple. « Toutes ces années d’efforts sans l’aide de personne n’ont pas été faciles au niveau financier, souligne M. Awada. Nous ne percevons aucune aide, même pas de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports. » Depuis 1996, les choses ont quelque peu évolué, malgré le peu de moyens. Il existe actuellement six clubs de canoë-kayak au Liban : deux au Hermel, au bord de l’Oronte, un à Nahr-Ibrahim, un autre du côté de Nahr Awali, un club à Nahr el-Kalb, et enfin un dernier sur le Litani. Au total, on compte près de 150 kayakistes dans l’ensemble des régions. Les caractéristiques techniques Au plan purement technique, il existe certaines différences, ou plutôt des nuances, entre la pratique du canoë et celle du kayak. Au niveau sportif, il s’agit quasiment de la même activité. D’ailleurs lors des compétitions, se sont les mêmes règles qui sont suivies. Il reste qu’à titre individuel, les nuances se manifestent en termes de confort. Le canoë, qui fut longtemps utilisé par les Amérindiens, est une embarcation légère et portative guidée par une pagaie simple. À l’intérieur, la personne est assise sur ses genoux. Le kayak, lui, est originaire du Grand Nord et il est propulsé par une pagaie double. On y est confortablement installé et les jambes sont allongées. Le canoë pèse entre 10 et 17 kilogrammes et peut mesurer jusqu’à 6 mètres de long alors que le kayak peut peser en compétition 30 kg et mesurer jusqu’à 10 mètres de long. Il existe trois disciplines en canoë-kayak. La course en ligne droite, le slalom et la descente de rivières. Il existe aussi des courses marathon, épreuves de longues distances effectuées en bateaux de vitesse. Au Liban, on pratique essentiellement le slalom et la descente. Le nombre de personnes pouvant embarquer varie en fonction de la discipline. Dans le cas de la course en ligne droite, le kayak peut accueillir jusqu’à quatre personnes, le canoë, trois. Pour le slalom et pour ce qui est appelé en langage kayakiste « l’eau vive », les deux embarcations accueillent un ou deux athlètes. Les prix Au niveau des frais, tant en ce qui concerne l’équipement que l’activité en tant que telle, force est de relever que les prix des canoës et des kayaks sont assez élevés : un kayak en kevlar peut coûter jusqu’à 1 300 dollars. Certaines embarcations peuvent être acquises entre 450 et 600 dollars. Dans ce genre de sport, il est nécessaire d’être toujours muni de son casque et de son gilet de sauvetage. Un bon casque peut être acheté à 45 dollars et le gilet coûte près de 35 dollars. Pour pratiquer ce sport, plusieurs forfaits sont proposés. Afin d’obtenir la carte d’abonnement de la fédération, une contribution annuelle de 10 dollars est requise. L’adhérent a ainsi accès aux entraînements annuels, aux stages et aux différentes compétitions. Reste à payer la location du kayak et son transport, soit 10 dollars par descente. Pour les amateurs d’activités en plein air, il serait agréable de passer un week-end au bord de l’Oronte. Un forfait de 45 dollars par personne, comprenant la nuitée, le petit déjeuner, la descente, l’entraînement (location du matériel) et le déjeuner du lendemain est proposé (poissons et grillades au menu). Si l’on préfère passer seulement une journée, 20 dollars suffiront. Ce prix englobe la location du kayak, son transport en voiture à la fin du parcours, le déjeuner et une courte initiation. « Auparavant, on offrait beaucoup d’avantages aux participants, souligne M. Awada. Mais les amateurs ne respectent pas toujours le matériel. Sur les 70 kayaks que nous avons achetés, il n’en reste plus qu’une dizaine. Un kayak coûte cher, son transport de l’étranger aussi. C’est pour cette raison que désormais, on réclame des frais supplémentaires avant les descentes. » Il reste qu’il faut avoir présent à l’esprit que le canoë-kayak est avant tout une activité sportive qui implique l’amour de la nature. Tout kayakiste digne de ce nom respecte l’environnement naturel dans lequel il évolue, d’autant que, plus que dans d’autres sports, il est en contact direct avec la nature. Première petite leçon Comme dans tout sport de glisse, le plus important est la notion d’équilibre. Il faut savoir utiliser les hanches, les épaules et garder la tête bien droite. Il faut apprendre à « esquimauter », c’est-à-dire tourner sur place, carrément dans l’eau, à l’aide de la pagaie. La difficulté du canoë-kayak vient essentiellement de la rivière, plus précisément de la vitesse de l’eau et de son inclinaison. On classe la difficulté de la rivière sur une échelle de 1 à 7. Le degré 1 est le plus facile et le sept signifie que la rivière est quasiment infranchissable. Aux alentours de 4, on est déjà à un niveau olympique. Au Liban, toutes les classes existent. Mieux vaut donc ne pas s’aventurer au hasard et pratiquer ce sport aux endroits conseillés et encadrés. Les accidents sont souvent mortels. « Les choses doivent être strictes, souligne M. Awada. Tout doit être fait dans les normes internationales. Nous ne sommes pas responsables des accidents isolés, mais les amateurs doivent comprendre qu’il s’agit là d’un sport dangereux et que le respect des normes est obligatoire. »

Notre Dossier spécial
Voile et Planche à voile

Liste des sociétés libanaises d’écotourisme

Si vous êtes tentés par l’idée de passer une journée au sein de la nature, voici une liste des principaux clubs et sociétés d’écotourisme :

• La Lebanese Adventure : 03/360027, 03/214989. Site web : www.lebanese-adventure.com
• Liban Trek : 01/390790, 03/390790.
• Cyclamen : 03/218048 (randonnées à la carte).
• Ecoclub Bécharré : 03/832060 (randonnées dans la région de Bcharré). Site web : www.ecoclub-becharre.org
• Le Club des vieux sentiers : 01/203988, 03/464919.
• Wild Expedition : 03/293210. E-mail : wildex@cyberia.net.lb
• La réserve d’Afqa-Mnaïtra : 03/633644 (dans la réserve et ses alentours). Site web : www.lareserve.com.lb
• Ibex : 01/216299, 03/731629.
• Club P’AV : 03/240456. E-mail : pavrsito@yahoo.com

Dolomite Trekking Competition
Le Mzaar Sporting Club organise, en collaboration avec la Maison du ski, des compétitions de marche en montagne (trekking) dans la région de Ouyoun el-Simane – Kfarzebiane.
Peuvent y participer les hommes, les femmes, les vétérans, les juniors et les enfants.
Total des dénivelés : 200 mètres, longueur du circuit : 10 km.
Le départ aura lieu à 9h à partir de La Cabane-Wardé.
Pour plus d’informations et pour les inscriptions, appeler aux 03/681931
(Robert Akiki), 09/958203.

Équipement nécessaire à la Randonnée

Aller à l’aventure dans une randonnée signifie bien s’équiper. Le randonneur a besoin :
– d’une paire de bottes de marche ;
– d’un short ou d’un pantalon, ce dernier est plus pratique surtout si le circuit est semé de ronces ;
– d’un chapeau pour éviter les coups de soleil ;
– de lunettes solaires ;
– d’un écran solaire ;
– d’un coupe-vent ;
– d’une gourde ;
– et bien sûr d’un bon casse-croûte.

Astuces et conseils

Pour éviter les malaises et les ampoules aux pieds au cours de la marche, les spécialistes conseillent aux randonneurs : – de ne pas entamer la journée à jeun et de prendre un bon petit déjeuner ;
– d’enfiler toujours une paire de chaussettes bien moulantes en polypropylène au-dessous d’une autre paire bien grosse. En général les ampoules apparaissent si les pieds frottent contre les bottes ou si ces dernières ne sont pas adaptées à la marche. Quand on porte deux paires de chaussettes, elles frottent l’une contre l’autre et protègent ainsi les pieds ;
– de mettre du talc dans les bottes car il aspire l’humidité ;
– de mettre un sparadrap sur l’ampoule.


Les randonnées revêtent souvent
un aspect culturel.


Des sites comme celui du Temple Romain de Niha, dans la Bekaa font souvent partie de l'itinéraire du randonneur libanais

Notre rubrique
" Spéciale Parcs et Réserves Naturels du Liban ":
l'exemple de Yammouné, joyau de la nature libanaise.

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Rafting: Aventure et détente

Le rafting est un sport d’équipe,

pratiqué en eau vive et qui consiste à descendre les rivières en bateaux pneumatiques gonflables en pagayant d’une manière simultanée conformément aux instructions du barreur, c’est-à-dire du guide. Ce dernier est responsable de diriger l’embarcation alors que le reste de l’équipage joue le rôle du moteur et fournit la propulsion. Les bateaux doivent être insubmersibles et très résistants aux chocs et à l’abrasion. De même, ils sont supposés être autovideurs, c’est-à-dire que l’eau en ressort automatiquement par des trous prévus au plancher. Il existe toutefois des rafts à fond plat, dans lesquels il faut écoper. « À l’origine, les gens s’amusaient à relier des chambres à air de camion entre elles pour dévaler les rivières », explique André Béchara, l’un des fondateurs de la Lebanese Adventure, qui précise que le rafting est une activité relativement récente, qui date de quelque vingt années. Au Liban, ce sport d’équipe a été introduit en 1998 sur l’initiative de Ali Awada, qui fut à l’origine de la création de la Fédération libanaise du canoë-kayak. Serge Soued, l’un des fondateurs de la Lebanese Adventure, a pris par la suite la relève, alors que Ali Awada effectuait un voyage d’un an en France. « Il existe plusieurs dimensions de rafts pouvant contenir de quatre à dix-huit personnes, poursuit M. Béchara. Au Liban, nous avons opté pour des rafts de moyen gabarit polyvalent (14 personnes) vu la dimension des rivières et leur étroitesse. Il faut dire aussi que nos rivières sont très encombrées et très abrasives, ce qui nécessite des bateaux très solides et très résistants. Nous sommes souvent obligés de réparer des crevaisons et des déchirures et de renouveler notre flotte à intervalles plus ou moins réguliers, soit chaque trois à quatre ans. » Le rafting est un sport auquel tout le monde peut s’adonner, les moins sportifs et les enfants âgés de 8 ans et plus, à condition que la personne soit en bonne condition physique, qu’elle sache nager et prendre les mesures de sécurité adéquates. Celles-ci supposent le port d’un casque et d’un gilet de flottaison. En ce qui concerne la tenue pour une sortie en raft, elle dépend de la saison. Ainsi, en été, il faut s’équiper léger, c’est-à-dire enfiler un short, un tee-shirt et une paire de baskets, sachant que toute cette tenue sera mouillée. En hiver, pour se protéger du froid, il faudrait se munir d’une combinaison en néoprène de 4mm. Celle-ci doit être importée d’Europe. « C’est un sport qui se pratique tout au long de l’année, sachant qu’en période de crues, principalement au printemps, les sensations sont plus fortes car les rivières sont plus puissantes, note M. Béchara. Alors qu’en été, certaines rivières sèchent et il faut se rabattre sur l’Oronte, qui est la seule rivière toutes saisons. » Mais au printemps, certains fleuves sont sources de danger, comme Nahr Ibrahim qui présente en cette saison plusieurs classes de difficultés, selon l’endroit où l’on se place. « D’ailleurs, certaines rivières peuvent être navigables sur certains tronçons et sur d’autres pas, indique M. Béchara. Nahr Ibrahim est impraticable sur sa partie haute, c’est-à-dire du côté de Janné. »



Savoir lire l’eau
Malheureusement, les Libanais ont imputé au rafting certains accidents mortels survenus sur les fleuves. « C’est un sport sûr puisqu’il est pratiqué en équipe, remarque M. Soued. D’ailleurs, toutes les rivières navigables ont été prospectées à pied en avance afin d’en étudier tous les aspects et se familiariser avec elles. » Et d’ajouter : « Les dangers qui se présentent sont propres au Liban. Il s’agit principalement des troncs d’arbres que nous rencontrons en descendant la rivière. Les gens ont tendance à s’y accrocher. Et c’est la réaction qu’il ne faut pas avoir. D’ailleurs, lors du briefing que nous effectuons juste avant la sortie, nous mettons en garde les membres de l’équipage contre ce genre de réflexe. » Un autre danger rencontré uniquement sur les fleuves libanais demeure celui de la poubelle métallique jetée dans les rivières, notamment à Nahr el-Kalb « où nous retrouvons parfois des carcasses de voitures, note M. Soued. Une rivière change aussi selon les saisons et d’une année à l’autre, poursuit-il. Le grand danger qui se présenterait à ce niveau serait de ne pas prospecter la rivière avant de faire descendre les gens, car parfois on risque de se heurter à un tronc d’arbre qui barre le passage, surtout si le courant est fort. » Un autre risque, d’ordre général, pourrait provenir des courants d’eau dans les rivières, le plus dangereux étant le rappel, retrouvé à la base d’une chute d’eau. « Il s’agit d’un mouvement circulaire de l’eau qui se forme du bas vers le haut, explique M. Soued. Si un membre de l’équipage tombe du raft et y est attrapé, il ne pourra pas s’en sortir seul, à moins qu’un autre membre ne lui tende une corde. D’où l’importance et la nécessité de reconnaître les rivières pour éviter de pareils accidents. Malheureusement au Liban, les barreurs sont habitués à une seule rivière, alors qu’il faudrait les familiariser avec tous les cours d’eau. Un bon rafteur toutefois sait lire l’eau et définir par conséquent les zones de danger. Et au besoin, quand on sait qu’il y a un rappel à titre d’exemple, poster une équipe de secours à l’endroit où le danger pourrait se présenter. À la Lebanese Adventure, le seul accident que nous avons eu était une crevaison dans l’un de nos rafts. » Si vous êtes amateurs de sensations fortes, n’hésitez pas à franchir le pas. Une aventure alliant l’amusement à la découverte de la nature vous attend.

Les fleuves navigables
Voici une liste des rivières praticables.
– navigables toute l’année : Nahr el-Awali et l’Oronte ;
– de décembre en juin : Nahr el-Kalb, Nahr Ibrahim et Nahr el-Litani ;
– occasionnellement : Nahr el-Damour, dangereux durant les crues, car encombré, et Nahr Beyrouth, praticable durant les crues, mais tellement pollué que nul n’a envie de s’y mouiller.

Le rafting en chiffres
Une descente en raft coûte 20 dollars par personne. La société assure le casque, le gilet de flottaison, les pagaies, le moniteur et une assurance. Des formules complètes sont proposées à : – 25 dollars par personne (nuitée et descente rafting) ; – 45 ou 50 dollars par personne, selon les sociétés organisatrices, avec transport, camping, deux repas et descente.



Adresses utiles
Les personnes intéressées par le rafting peuvent appeler :

la Lebanese Adventure aux 03/360027, 03/214989 ;

la Wild Water Adventures au 03/580535.


A la recherche de sensations extrêmes
d’un goût nouveau.


Les randonnées, ou la nature à pied


Depuis près de cinq ans, période à laquelle les sociétés d’écotourisme ont commencé à foisonner, la conception des activités de plein air a beaucoup évolué. « D’un sport sélectif, plus ou moins confidentiel, l’écotourisme s’est transformé en une activité généralisée, mais qui continue à toucher principalement les personnes sensibles à la nature et à sa beauté, qui désirent découvrir des régions intactes du pays », indique André Béchara, un des fondateurs de la Lebanese Adventure. La randonnée est une balade à pied dans la nature, dont le but peut être le sport, la découverte ou la détente, mais aussi le savoir. « Le côté culturel est indissociable du côté sportif, insiste M. Béchara. Nous organisons souvent des randonnées à thème qui mêlent l’histoire locale aux us et coutumes. » Les excursions vinicoles, à titre d’exemple, ou encore celles ethniques ou en rapport avec les plantes médicinales. Au menu de ces clubs et sociétés figurent de même les randonnées alternatives, « qui consistent à passer une nuit chez l’habitant et à aider les autochtones dans leur travail quotidien », indique M. Pascal Abdallah, de la société Cyclamen. Ainsi, ils se retrouvent en train de labourer la terre, traire les vaches et les brebis, etc. « Cet aspect des randonnées est surtout prisé par les touristes étrangers, note Serge Soued, un des fondateurs de la Lebanese Adventure. C’est un retour à la terre, aux sources. » Mais un grand travail reste à faire auprès des villageois. « Nous leur faisons valoir le bénéfice qu’ils peuvent tirer d’une telle activité et l’enrichissement que cela peut amener à la région, indique-t-il.

Choix des circuits et degrés de difficulté
La majorité des sociétés d’écotourisme propose un programme hebdomadaire, les dimanches en général. D’autres organisent des sorties « à la carte », selon le choix des estivants. En ce qui concerne les circuits à suivre, ils sont en général situés dans des régions montagneuses, à des altitudes assez élevées. « Pour choisir un circuit, nous faisons une reconnaissance préalable de la région en nous basant sur une carte d’état-major », révèle M. Béchara. « Nous cherchons à montrer la beauté de la région choisie et parfois même nous insistons sur le moins beau, pour sensibiliser les gens à l’écologie et à l’environnement », renchérit M. Soued. Après tout, à chaque médaille son revers, et le « Liban vert » qu’on a tellement chanté se transforme en dépotoir, dans des montagnes éventrées par les carrières, et le plus souvent en béton. « Il est démoli sur le plan écologique et environnemental », déplore Serge Soued. Dans certains clubs et sociétés, les circuits sont choisis par les guides. Jusqu’à présent, tous les villages du Liban ont été presque couverts, hormis le Sud. Que vous soyez sportif, débutant ou amateur, à chacun son circuit. Les randonnées sont en fait classées faciles, moyennes et diffiicles, suivant le total des dénivelés, l’altitude, la longueur de l’itiniéraire et la nature du terrain. « Les randonnées faciles sont en général accessibles à tout le monde, notamment aux enfants âgés de 8 ans et plus, explique M. Soued. Les randonnées de niveau moyen présentent quelques difficultés au niveau des dénivelés et de la nature du terrain. Quant aux randonnées difficiles, elles sont principalement destinées aux professionnels et aux sportifs. » « Les excursions de niveau moyen sont les plus fréquentes, car elles peuvent être effectuées par des personnes moyennement sportives qui recherchent surtout le dépaysement et l’activité physique, poursuit Serge Soued. Sans soublier le caractère social que revêt la marche. Les gens viennent pour se faire aussi de nouvelles amitiés, sachant que la moyenne d’âge des randonneurs est de 35 ans. Mais nous recevons aussi dans nos groupes un grand nombre de personnes du troisième âge (60 ans et plus). En général, cette catégorie de gens est motivée par la marche. Elle est de même très bien entraînée. »

Les randonnées en chiffres
En général, les rassemblements pour les sorties se font très tôt le matin (entre 7h30 et 8h, selon la société organisatrice) et les retours s’effectuent en fin d’après-midi. Pour les randonnées au crépuscule, les départs sont fixés à 15h. Et les prix ? Ils varient entre 10 000 et 105 000 LL selon la société organisatrice, la durée de l’activité (une journée ou un week-end avec nuitée et repas chez l’habitant), les services compris (assurance, transport, guides, repas) et le nombre de membre d’un groupe. Dans certaines sociétés, « les guides ont le droit de refuser un randonneur s’ils le jugent incapable de tenir jusqu’au bout, comme l’explique une responsable au Club des vieux sentiers. « De même, nous refusons d’accompagner des adolescents de moins de 18 ans, à moins qu’ils n’aient une autorisation écrite de leurs parents. » « L’écotourisme devient une mode au Liban et les clubs et sociétés fleurissent un peu partout, confie André Béchara. Cela prouve que la nature reprend enfin ses droits et le plein air suscite l’engouement. Il existe néanmoins un aspect négatif à cette pléthore de sociétés, celui des compagnies qui travaillent sans avoir l’expérience nécessaire. Dans la majorité des cas, il s’agit de jeunes, fervents de la nature, qui ne respectent pas toutes les normes de sécurité. L’écotourisme est un travail de longue haleine. Il exige des expertises culturelles et techniques et bien sûr le feu sacré. » Envie d’un changement ? Surtout ne vous prélassez pas dans votre lit, les dimanches. Car 8h passées, les retardataires risquent de rater une bonne occasion d’évasion et un bol d’air frais.

Nada MERHI


Notre Dossier
Randonnées à Douma

ou

Parapente vers Bcharré

dans notre page spéciale Gibran / Vallée de la Qadisha


Un nouveau sport de plein Air et de Loisirs en pleine...ascension:
Le Kite Surf

Le kitesurf, nouveau-né des sports extrêmes de glisse sur l’eau
Pratiqué par un petit groupe au Liban, il y serait bientôt enseigné


S’il vous arrive bientôt de voir une aile de parapente glisser sur l’eau, n’allez pas consulter votre ophtalmologue ou vous dire que vous avez bu un verre de trop la veille. Le nouveau-né des sports extrêmes, le kitesurf, combine la planche à voile et le parapente (considéré comme une sorte de cerf-volant, d’où le nom anglais), et commence à être pratiqué au Liban. Cette activité de plein air, une de plus, y sera probablement enseignée bientôt. Les nouveaux partisans du kitesurf, encore peu nombreux au Liban, sont des amateurs de sensations fortes. Ce sport de glisse, une fois maîtrisé, permet de faire des sauts assez hauts au-dessus de la surface de l’eau, et de redescendre à un rythme plus lent dicté par l’aile du parapente. Les débutants peuvent tout simplement glisser sur l’eau, en attendant de pouvoir effectuer des prouesses. L’idée du kitesurf s’est développée peu à peu dans la tête de deux frères bretons, Bruno et Dominique Legaignoux. Ces champions de France de dériveurs en 1979 naviguent depuis l’âge de dix ans. C’est en 1985, en quête de nouvelles sensations extrêmes, qu’ils commencent à concevoir l’idée d’utiliser un cerf-volant pour tirer une planche à voile. Après de multiples péripéties et des centaines de prototypes, ils parviennent, en 1988-1989, à créer un équipement navigable, mais qui n’était pas encore parfait. Il faudra attendre 1996 pour que le kitesurf que l’on connaît aujourd’hui fasse son apparition dans sa forme finale. L’un de ces nouveaux adeptes au Liban, Jihad Kachami, un moniteur de parapente depuis huit ans, nous explique qu’il recherche les sensations fortes à travers ce sport qu’il ne maîtrise pas encore tout à fait, tout en y étant déjà attaché. Comme d’autres amateurs, il s’est dirigé vers la mer Rouge en Égypte pour apprendre les bases du kitesurf, vu qu’il n’est pas encore enseigné au Liban. « Ce sont des moniteurs allemands et russes surtout qui inculquent aux débutants les règles du kitesurf en Égypte, explique-t-il. Le stage d’une semaine comporte des cours théoriques et pratiques. On commence à nous apprendre à faire voler le cerf-volant et à se laisser glisser sur l’eau, sans planche. Celle-ci est utilisée en seconde étape. » Selon lui, il n’est pas nécessaire d’avoir fait de la planche à voile pour exercer le kitesurf. Après une semaine de stage, il est certain que l’apprenant n’a pas encore maîtrisé la technique, mais il possède déjà le bagage nécessaire qui lui permettra de s’exercer tout seul et de perfectionner la pratique de ce sport. Le kitesurf est certainement un sport de l’extrême, mais il ne devrait pas être particulièrement dangereux si l’on respecte les règles et qu’on évite de prendre des risques inconsidérés, selon M. Kachami. À la limite, si on se trouve trop près des rochers et qu’on perd le contrôle du kite, la situation pourrait être problématique.

Vent modéré et petites vagues
L’une des techniques à acquérir pour pouvoir pratiquer le kitesurf, c’est celle qui permet de prendre son élan. Les amateurs de kitesurf ont deux options : se lancer à partir d’une plage de sable (celles qui sont ouvertes au public se font malheureusement de plus en plus rares sur la côte libanaise) ou à partir d’un bateau. La première option serait plus facile que la seconde. Il faut se lancer à partir d’un endroit peu profond pour se laisser glisser sur l’eau avant de prendre son rythme. Les conditions idéales pour la pratique du kitesurf ? Un vent modéré et de petites vagues. Elles ne sont pas souvent (et partout) réunies sur les plages libanaises, où les vagues sont habituellement fortes, contrairement à la côte de la mer Rouge. Mais cela ne décourage apparemment pas les passionnés… Ceux qui sont intéressés par ce sport de glisse pas comme les autres n’ont pas d’autre choix, jusqu’à nouvel ordre, que de suivre un stage à l’étranger, généralement en Égypte ou à Dubaï. Il est bien entendu fortement déconseillé de se lancer dans cette discipline difficile sans formation préalable. Un stage comme celui qui a été suivi par M. Kachami sur la mer Rouge coûte 250 dollars. Le prix de l’équipement du kitesurf, formé d’une planche, du kite et d’une ceinture, s’élève à 1 000 ou 1 500 dollars. Il se peut toutefois que l’enseignement du kitesurf au Liban ne se fasse pas trop attendre. Dans le nouveau projet balnéaire Eddé Sands, situé sur une plage de sable à 500 mètres au sud de la vieille ville de Byblos, on projette d’organiser un club de kitesurf vers la fin de cette saison ou durant la saison prochaine. Ce qui a encouragé les organisateurs à se lancer dans cette entreprise, c’est d’une part la nouveauté de ce sport, d’autre part la présence d’une crique bien particulière sur la plage occupée par le projet. Cette crique réunit, selon eux, les conditions idéales pour la pratique de cette activité, notamment les petites vagues qui permettent de se lancer plus facilement. Le kitesurf y sera enseigné et pratiqué par les amateurs, avec la disponibilité d’équipements. Amateurs de sensations fortes, préparez-vous donc à ajouter un nouveau sport à votre liste. Rappelons toutefois que pour tous ces sports, il faudrait instaurer le contrôle nécessaire pour s’assurer que les règles de sécurité sont bien respectées.


Le parapente, pour apprendre à voler


Si vous aimez les sports extrêmes, il ne faut pas oublier le parapente, qui permet de voler comme les oiseaux. Il existe plusieurs clubs qui vous permettent d’exercer ce sport, mais le seul qui l’enseigne est le Club thermique à Bécharré (aux Cèdres). La session de parapente dure une semaine, du mardi au samedi, à raison de cinq vols. Le coût de la session est de 300 dollars en tout. Il est également possible de voler en biplace avec un moniteur, ce qui constitue un rêve et une expérience inoubliable pour beaucoup. Le forfait du vol est de 35 dollars. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le 03-684556. Par ailleurs, un nouveau rassemblement spécialement dédié aux sports extrêmes et à l’organisation d’activités de ce type a vu le jour sous le nom de « Exit to Nature ».
Il est possible de consulter son site Internet : www.exittonature.com.

>>> Plus de détails sur le parapente
dans notre page spéciale

Qadisha / Gibran


Escalade en Rappel ou Tyrolienne :
des moyens de progression transformés en sport

Le rappel et la tyrolienne ne sont pas des activités sportives, mais plutôt des techniques de progression en milieu, soit vertical (rappel), soit horizontal (tyrolienne). « Le rappel a été créé par les montagnards et grimpeurs européens, explique André Béchara, de la Lebanese Adventure. Le mot rappel signifie rappeler la corde. Ainsi, après avoir escaladé une montagne, le grimpeur se devait de redescendre. Il utilisait à cette fin une seule corde qu’il passait en double dans un mousqueton et descendait selon une technique devenue aujourd’hui obsolète et qui consistait à passer la corde directement entre les cuisses et sur l’épaule. Arrivé en bas, il tirait l’un des deux brins de la corde pour la rappeler. » « Aujourd’hui, par extension, le mot rappel signifie descendre sur une corde à l’aide d’un descendeur spécial et adapté », poursuit-il. Originaire du Tyrol, comme son nom l’indique, la tyrolienne a été inventée par les montagnards de cette région de l’Autriche qui devaient traverser souvent des vallées encaissées pour aller d’un endroit à un autre. « Ils eurent l’idée de tendre une corde entre les deux parois les plus rapprochées et de passer à la force des bras, ce qui leur économisait un long parcours », raconte M. Béchara, qui souligne que ces deux moyens de progression sont organisés en tant que sports pour dépasser la peur du vide.


Le développement de la pratique des sports de mer et de plein air doit s'accompagner d'une politique de protection de l'environnement:
Ainsi, Bahr Loubnan, une ONG s'est engagée dans la sensibilisation à la protection des côtes en s'appuyant sur des accords internationaux


Rafic Hariri à Monaco en compagnie de SAS le Prince Albert de Monaco
et de Nicolas Hulot lors de la signature de l'accord de partenariat

Protéger l’environnement marin et sensibiliser la population à l’importance de la préservation écologique de la côte, tels sont les principaux objectifs de l’association écologique Bahr Loubnan,
laquelle a signé fin Juin 2003, une convention avec la principauté de Monaco, représentée par la Coopération internationale pour l’environnement et le développement (CIED), et l’accord Ramoge pour la protection des eaux du littoral méditerranéen, réunissant la France, l’Italie et Monaco. Bahr Loubnan, qu’on traduit littéralement par la mer du Liban, a été créée en décembre 2002, à l’initiative du Premier ministre Rafic Hariri, qui la préside. Le comité exécutif de Bahr Loubnan a pris pour base de départ de son action un rapport sur la pollution côtière dont il était le commanditaire et qui a été rédigé en juillet 2001 par Karim Makdessi. Ce rapport montre que les principales sources de pollution marine sont les égouts qui se déversent dans l’eau sans traitement, vu l’absence de stations d’épuration des eaux usées sur la côte, les déchets ménagers dans les dépotoirs côtiers, les rejets industriels, les déchets pétroliers issus des usines de stockage, le dégazage sauvage et le déballastage des bateaux en pleine mer. Le rapport évoque également la construction de stations balnéaires qui empêchent l’accès du public à la mer. Dans l’avenir immédiat, Bahr Loubnan a conçu un plan d’action en six étapes. La campagne nationale de sensibilisation et de responsabilisation est en tête des priorités évoquées dans le texte de l’accord avec Monaco. Commencée en 2003 et devant s’étaler sur plusieurs années, elle porte sur la biodiversité marine et la pollution en Méditerranée. Il s’agira principalement de sensibiliser les habitants aux comportements favorables à la protection de leur environnement. L’information, qui s’adressera principalement aux jeunes de 2 à 15 ans, sera illustrée d’exemples pratiques. Elle parviendra souvent par des voies informelles comme les jeux, les concours, les rencontres, les activités parascolaires, etc. L’information formelle sera incluse dans les programmes scolaires. L’ONG prévoit aussi une action sur le plan législatif, qui se concentrera sur les points suivants : veiller à ce que les lois sur l’environnement soient conformes aux normes internationales, surveiller l’application des textes réglementant la construction en bordure de mer, travailler avec les parties concernées pour imposer de lourdes amendes à toute personne ou institution dont l’activité entraîne une pollution de la mer. Le nettoyage des côtes est un autre objectif de l’ONG. Une telle opération devra être réalisée dans le cadre de l’accord de coopération avec Monaco. Bahr Loubnan compte s’engager dans la création d’une infrastructure côtière (équipements et personnel) pour préserver la salubrité des plages. La biodiversité compte aussi parmi les soucis primordiaux de l’association, qui prévoit de repeupler la mer avec des espèces disparues. La dernière étape du plan d’action de l’ONG porte sur la création d’un aquarium et d’un musée marin, qui participera lui aussi à la sensibilisation aux richesses de la mer. À signaler que Bahr Loubnan inscrit son action dans le cadre des recommandations de la Commission méditerranéenne du développement durable (CMDD).

Contrôler la qualité de l’eau

Pour ce qui est de l’accord signé avec la principauté de Monaco, il concerne principalement la campagne de sensibilisation aux dangers qui guettent la mer. La CIED devra notamment aider, dans la mesure du possible, au renforcement des capacités du Liban dans le domaine du contrôle de la qualité des eaux de baignade et l’étude de la biodiversité marine. Dans le texte de l’accord, Bahr Loubnan s’engage à assurer une bonne diffusion du matériel de sensibilisation mis à sa disposition et à informer la CIED des résultats de sa campagne. L’ONG devra également proposer à celle-ci des activités pour le renforcement des capacités du Liban dans la surveillance de la qualité d’eau de ses côtes. La CIED, pour sa part, s’engage à identifier et à mobiliser des partenaires dans la principauté, qui assisteraient Bahr Loubnan dans sa campagne de sensibilisation, et à faciliter l’organisation à Monaco de sessions de formation à l’étude de la biodiversité marine et à la surveillance de l’eau. La durée de l’accord est d’un an, renouvelable automatiquement chaque année, à moins que l’un des deux partenaires ne s’en retire.


Le canyoning,
un sport extrême, sensations fortes garanties

L’exploration des canyons a commencé au début du siècle dernier, avec le père de la spéléologie, Édouard Martel, qui a prospecté ceux du pays basque. Au Liban, la première descente officielle de canyons a eu lieu en 1992, par une équipe française, lors d’une expédition spéléologique au Kesrouan. Il s’agissait de la gorge de Wadi Nabeh el-Laban. Mais ce n’est qu’en 1997 que ce sport a été introduit à une échelle nationale avec la société d’écotourisme Wild Expeditions, qui a créé le concept de l’aquatrek, soit des randonnées dans l’eau combinée à des descentes de gorges. Bien que les canyons praticables soient nombreux au Liban, ceux explorés et équipés avec des broches et des pitons de façon à permettre aux téméraires de pousser loin leur aventure se comptent sur les doigts d’une main: Nabeh el-Laban et Nahr el-Chaghour (Hammana) équipés par la Lebanese Adventure, et Nahr Ibrahim (Jbeil), Wadi el-Boualih (Amchit), Nahr el-Joz (Batroun), Nahr Arka (Akkar) et la vallée de Jouit (Ehden), équipés par la Wild Expeditions. «Lors de la prospection d’un canyon, il est très important de reconnaître ses possibilités de sorties, note André Béchara, de la Lebanese Adventure. Pour cela, nous commençons par repérer les canyons sur une carte géographique d’une échelle 1/20 000, puis nous étudions le terrain avant de nous engager dans une descente où aucune possibilité de retour en arrière n’est envisageable.» «Quand on descend des gorges, il est très important de connaître le parcours suivi, les dangers qu’il pourrait représenter et surtout ses pièges », poursuit-il. Et ces derniers sont trop nombreux, en raison de plusieurs facteurs: le niveau de l’eau qui change d’un jour à l’autre, la luminosité dans la gorge, la qualité du terrain, qui est très glissant en général, et la possibilité de réchapper. «L’expérience, la technique et une connaissance du canyon dans lequel on s’engage sont primordiales pour assurer la sécurité de l’équipe, insiste M. Béchara. En canyon, chaque pas et chaque geste doivent être calculés et réfléchis. Rien ne peut – et ne doit – être laissé au hasard.»
Équipements, accidents et tarifs
La technique utilisée dans le canyoning ressemble beaucoup à celle suivie dans la spéléologie. Cependant, l’équipement diffère légèrement. «La corde, par exemple, est statique, c’est-à-dire non élastique, flottante et d’une couleur vive pour éviter de nuire à la faune et à la flore vivant dans les vasques d’eau et limitrophes à la corde», explique Pierre Abi Aoun, de la Wild Expeditions. Pour descendre les gorges, il faut également disposer d’un harnais adapté à la taille de l’utilisateur, avec de préférence une protection au niveau des cuisses pour les toboggans, un descendeur plus connu sous le nom de huit, un casque, une combinaison de plongée en néoprène qui assure un rôle de protection thermique et mécanique, des bottes de marches, des vêtements chauds rangés dans des sacs étanches, un casse-croûte et l’indispensable téléphone portable pour les cas d’urgence. «Parfois, nous utilisons des flotteurs, qui sont des conteneurs étanches, et des gilets de flottaison, ajoute M. Pierre Abi Aoun. Bien sûr, nous portons également sur nous des cordes et un matériel de secours.» Le canyoning est un sport que peut pratiquer toute personne en bonne santé et sportive de préférence. Il est cependant dangereux de descendre les gorges en période de crue ou quand les rivières sont trop fortes. Le risque à prendre pourrait être mortel, sachant que le canyon de Nahr Ibrahim est très dangereux en période de crue. En ce qui concerne les accidents éventuels, il s’agit notamment de l’hypothermie, de la fatigue, de la glissade, des fractures et des entorses. « Tous ces accidents peuvent être évités par un bon encadrement et une connaissance du terrain et du niveau de difficulté dans lequel s’engage l’équipe », insiste M. Béchara. Les tarifs des descentes de canyons sont fixés à 35 dollars la sortie, le matériel compris. En ce qui concerne le tarif de la sortie aquatrek, un produit exclusif de la Wild Expeditions, il est de 25 dollars.
Pour de plus amples informations, appeler la Lebanese Adventure au 03/628319, site web : www.lebanese-adventure.com et la Wild Expeditions au 03/293210, e-mail : wildex@cyberia.net.lb et site web : www.wild-expeditions.com

 

 

 

 

 

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