Loisirs
de Plein Air
Canoé Kayak et Rafting
dans les rivières du Liban, Parapente et Kitesurf dans
les airs,
ou Randonnées les pieds sur terre...
|
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Les sports
de plein air sont de plus en plus prisés au Liban. Été comme
hiver, une panoplie d’activités est proposée aux fervents de
la nature et de l’écologie à des prix plus ou moins abordables,
selon le type d’activité. Nous proposons donc aux amateurs de
sensations fortes deux sports d’eau vive : le rafting et le
canoë-kayak. Deux sports pour se détendre et (re)découvrir une
autre facette du Liban.
Dossiers
réalisés avec
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« Le Liban à petits
pas »,
un guide de Victor Sauma sur 89 randonnées
pédestres
Le Liban à petits pas, guide de randonnées pédestres
au Liban de Victor Sauma, vient de paraître, avec la collaboration
des Scouts du Liban. C’est hier qu’a eu lieu la signature du livre,
au Foyer des fransiscaines, par son auteur, octogénaire passionné
de randonnées. « Au rythme de votre marche, note Victor Sauma,
la randonnée vous fera découvrir un pays béni des dieux et célébré
dans les temps bibliques ». Cette phrase toute simple en dit long
sur l’attachement manifesté par l’auteur au Liban.
Pour Victor Sauma, la marche n’est pas simplement un sport, mais
aussi une occasion de rencontres et d’échanges, un creuset d’amitié,
une école d’altruisme, un élixir de jouvence, un esprit de pauvreté,
de joie et de service, et enfin, une hygiène de vie. « La marche,
c’est sur les chemins de montagne qu’il faut la pratiquer », note
encore l’auteur, et non pas en ville, sur l’asphalte ou au milieu
des voitures crachant leur pollution.
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De quoi ravir les amoureux
et adeptes de marche et de randonnées pédestres
Itinéraires, descriptions, indications,
difficulté, dénivelés et histoire des lieux...
>>> Le
Liban à petits pas est composé de deux fascicules. Le livre est
un recueil proposant 89 circuits de marche dans les différents
cazas du pays, exclusion faite des régions du Sud encore sinistrées
et des zones minées. Itinéraires détaillés, indications diverses,
descriptions fidèles, niveaux de difficulté, accès, dénivelés,
durée des parcours, période idéale pour la promenade, mais aussi
histoire des lieux et réflexions personnelles : chaque circuit
est étudié et généreusement raconté, illustrations à l’appui.
De quoi donner aux férus de marche, mais aussi aux novices ou
aux touristes étrangers désireux de découvrir le pays, l’envie
d’y aller sans plus attendre. L’on saura ainsi l’origine des noms
des villages ou des fleuves, la faune et la flore de chaque région,
l’agriculture pratiquée dans tel ou tel village, les grottes,
forêts, réserves ou sites à visiter, mais aussi les lieux idéaux
pour pique-niquer ou pour se baigner.
Au terme de chaque promenade, impressions
de l’auteur et citations célèbres donnent à ce guide descriptif
une touche poétique.
Le second fascicule, intitulé Les circuits, est un ensemble de
89 cartes détaillées, publiées avec l’autorisation de l’armée
libanaise. Chaque circuit de marche raconté dans le livre est
ainsi marqué au rouge sur la carte portant la référence du circuit,
alors que les noms des villages cités dans le livre sont eux aussi
entourés de rouge. Le Liban à petits pas est le compagnon indispensable
des adeptes de marche et des amoureux de la nature libanaise.
Alors, randonneurs, en avant et bonne marche !
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Le
canoë-kayak au Liban : sensations fortes garanties
Le canoë-kayak, un sport qui nécessite
de respecter les normes internationales.
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Le canoë-kayak est pour
beaucoup d’entre nous un sport encore méconnu, voire
même inexistant au Liban.
Pourtant, une fédération consacrée à cette activité
de plein air existe et tente, tant bien que mal, de
promouvoir ce sport de glisse d’origine nord-américaine
qui peut notamment se pratiquer au Liban, suivant les
saisons, dans les eaux de l’Oronte (Nahr el-Assi, dans
le Hermel) ; à Nahr Ibrahim ou sur le Litani. Les novices,
les inconditionnels et les pros peuvent ainsi s’adonner
à cœur joie à des descentes presque aussi impressionnantes,
dans certains cas, que celles des gorges de l’Ardèche,
en France. C’est à environ deux heures trente de Beyrouth
que se pratique en été ce sport vieux de plus de deux
siècles. Les kayakistes se retrouvent en effet sur l’Oronte
pour vivre leur passion, tandis que durant l’hiver,
c’est à Nahr-Ibrahim et sur le Litani que les descentes
s’effectuent. L’Oronte est souvent appelé « fleuve rebelle
» parce que c’est le seul fleuve qui remonte vers la
Syrie au lieu de descendre vers la mer. Il prend sa
source au lac Homs et est entouré d’une terre aride
qui contraste avec le mince couloir de verdure qui longe
l’eau bleu-vert du fleuve. Une véritable oasis ! N’était-ce
pas d’ailleurs la région que l’on appelait jadis Paradeissos,
le paradis ? Tout commence en 1991 lorsque Ali Awada,
ancien membre technique de l’équipe de France et actuel
secrétaire général de la Fédération libanaise, crée
avec l’aide de la Fédération française de canoë-kayak
l’Association Toulouse-Beyrouth qui avait pour objectif
de lancer ce sport olympique au Liban. « À l’époque,
nous avions travaillé notamment avec Wilfried Forgues,
médaille d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996,
et avec Dominique Baudis, ancien député maire de la
ville de Toulouse », raconte Ali Awada, aujourd’hui
à la tête de Sport Nature, un club qui tente de promouvoir
et de financer l’activité de la fédération en organisant
des loisirs en rapport avec la nature, comme des sorties
en VTT par exemple. « Toutes ces années d’efforts sans
l’aide de personne n’ont pas été faciles au niveau financier,
souligne M. Awada. Nous ne percevons aucune aide, même
pas de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports.
» Depuis 1996, les choses ont quelque peu évolué, malgré
le peu de moyens. Il existe actuellement six clubs de
canoë-kayak au Liban : deux au Hermel, au bord de l’Oronte,
un à Nahr-Ibrahim, un autre du côté de Nahr Awali, un
club à Nahr el-Kalb, et enfin un dernier sur le Litani.
Au total, on compte près de 150 kayakistes dans l’ensemble
des régions. Les caractéristiques techniques Au plan
purement technique, il existe certaines différences,
ou plutôt des nuances, entre la pratique du canoë et
celle du kayak. Au niveau sportif, il s’agit quasiment
de la même activité. D’ailleurs lors des compétitions,
se sont les mêmes règles qui sont suivies. Il reste
qu’à titre individuel, les nuances se manifestent en
termes de confort. Le canoë, qui fut longtemps utilisé
par les Amérindiens, est une embarcation légère et portative
guidée par une pagaie simple. À l’intérieur, la personne
est assise sur ses genoux. Le kayak, lui, est originaire
du Grand Nord et il est propulsé par une pagaie double.
On y est confortablement installé et les jambes sont
allongées. Le canoë pèse entre 10 et 17 kilogrammes
et peut mesurer jusqu’à 6 mètres de long alors que le
kayak peut peser en compétition 30 kg et mesurer jusqu’à
10 mètres de long. Il existe trois disciplines en canoë-kayak.
La course en ligne droite, le slalom et la descente
de rivières. Il existe aussi des courses marathon, épreuves
de longues distances effectuées en bateaux de vitesse.
Au Liban, on pratique essentiellement le slalom et la
descente. Le nombre de personnes pouvant embarquer varie
en fonction de la discipline. Dans le cas de la course
en ligne droite, le kayak peut accueillir jusqu’à quatre
personnes, le canoë, trois. Pour le slalom et pour ce
qui est appelé en langage kayakiste « l’eau vive »,
les deux embarcations accueillent un ou deux athlètes.
Les prix Au niveau des frais, tant en ce qui concerne
l’équipement que l’activité en tant que telle, force
est de relever que les prix des canoës et des kayaks
sont assez élevés : un kayak en kevlar peut coûter jusqu’à
1 300 dollars. Certaines embarcations peuvent être acquises
entre 450 et 600 dollars. Dans ce genre de sport, il
est nécessaire d’être toujours muni de son casque et
de son gilet de sauvetage. Un bon casque peut être acheté
à 45 dollars et le gilet coûte près de 35 dollars. Pour
pratiquer ce sport, plusieurs forfaits sont proposés.
Afin d’obtenir la carte d’abonnement de la fédération,
une contribution annuelle de 10 dollars est requise.
L’adhérent a ainsi accès aux entraînements annuels,
aux stages et aux différentes compétitions. Reste à
payer la location du kayak et son transport, soit 10
dollars par descente. Pour les amateurs d’activités
en plein air, il serait agréable de passer un week-end
au bord de l’Oronte. Un forfait de 45 dollars par personne,
comprenant la nuitée, le petit déjeuner, la descente,
l’entraînement (location du matériel) et le déjeuner
du lendemain est proposé (poissons et grillades au menu).
Si l’on préfère passer seulement une journée, 20 dollars
suffiront. Ce prix englobe la location du kayak, son
transport en voiture à la fin du parcours, le déjeuner
et une courte initiation. « Auparavant, on offrait beaucoup
d’avantages aux participants, souligne M. Awada. Mais
les amateurs ne respectent pas toujours le matériel.
Sur les 70 kayaks que nous avons achetés, il n’en reste
plus qu’une dizaine. Un kayak coûte cher, son transport
de l’étranger aussi. C’est pour cette raison que désormais,
on réclame des frais supplémentaires avant les descentes.
» Il reste qu’il faut avoir présent à l’esprit que le
canoë-kayak est avant tout une activité sportive qui
implique l’amour de la nature. Tout kayakiste digne
de ce nom respecte l’environnement naturel dans lequel
il évolue, d’autant que, plus que dans d’autres sports,
il est en contact direct avec la nature. Première petite
leçon Comme dans tout sport de glisse, le plus important
est la notion d’équilibre. Il faut savoir utiliser les
hanches, les épaules et garder la tête bien droite.
Il faut apprendre à « esquimauter », c’est-à-dire tourner
sur place, carrément dans l’eau, à l’aide de la pagaie.
La difficulté du canoë-kayak vient essentiellement de
la rivière, plus précisément de la vitesse de l’eau
et de son inclinaison. On classe la difficulté de la
rivière sur une échelle de 1 à 7. Le degré 1 est le
plus facile et le sept signifie que la rivière est quasiment
infranchissable. Aux alentours de 4, on est déjà à un
niveau olympique. Au Liban, toutes les classes existent.
Mieux vaut donc ne pas s’aventurer au hasard et pratiquer
ce sport aux endroits conseillés et encadrés. Les accidents
sont souvent mortels. « Les choses doivent être strictes,
souligne M. Awada. Tout doit être fait dans les normes
internationales. Nous ne sommes pas responsables des
accidents isolés, mais les amateurs doivent comprendre
qu’il s’agit là d’un sport dangereux et que le respect
des normes est obligatoire. »
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Liste
des sociétés libanaises d’écotourisme
Si vous
êtes tentés par l’idée de passer une journée au sein de
la nature, voici une liste des principaux clubs et sociétés
d’écotourisme :
• La Lebanese Adventure : 03/360027, 03/214989. Site web
: www.lebanese-adventure.com
• Liban Trek : 01/390790, 03/390790.
• Cyclamen : 03/218048 (randonnées à la carte).
• Ecoclub Bécharré : 03/832060 (randonnées dans la région
de Bcharré). Site web : www.ecoclub-becharre.org
• Le Club des vieux sentiers : 01/203988, 03/464919.
• Wild Expedition : 03/293210. E-mail : wildex@cyberia.net.lb
• La réserve d’Afqa-Mnaïtra : 03/633644 (dans la réserve
et ses alentours). Site web : www.lareserve.com.lb
• Ibex : 01/216299, 03/731629.
• Club P’AV : 03/240456. E-mail : pavrsito@yahoo.com
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Dolomite
Trekking Competition
Le Mzaar Sporting Club organise, en collaboration avec la Maison
du ski, des compétitions de marche en montagne (trekking) dans
la région de Ouyoun el-Simane – Kfarzebiane.
Peuvent y participer les hommes, les femmes, les vétérans, les
juniors et les enfants.
Total des dénivelés : 200 mètres, longueur du circuit : 10 km.
Le départ aura lieu à 9h à partir de La Cabane-Wardé.
Pour plus d’informations et pour les inscriptions, appeler aux
03/681931
(Robert Akiki), 09/958203.
Équipement nécessaire à
la Randonnée
Aller à l’aventure dans une randonnée
signifie bien s’équiper. Le randonneur a besoin :
– d’une paire de bottes de marche ;
– d’un short ou d’un pantalon, ce dernier est plus pratique
surtout si le circuit est semé de ronces ;
– d’un chapeau pour éviter les coups de soleil ;
– de lunettes solaires ;
– d’un écran solaire ;
– d’un coupe-vent ;
– d’une gourde ;
– et bien sûr d’un bon casse-croûte.
Astuces et conseils
Pour éviter les malaises et les ampoules
aux pieds au cours de la marche, les spécialistes conseillent
aux randonneurs : – de ne pas entamer la journée à jeun
et de prendre un bon petit déjeuner ;
– d’enfiler toujours une paire de chaussettes bien moulantes
en polypropylène au-dessous d’une autre paire bien grosse.
En général les ampoules apparaissent si les pieds frottent
contre les bottes ou si ces dernières ne sont pas adaptées
à la marche. Quand on porte deux paires de chaussettes,
elles frottent l’une contre l’autre et protègent ainsi
les pieds ;
– de mettre du talc dans les bottes car il aspire l’humidité
;
– de mettre un sparadrap sur l’ampoule.
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Les randonnées revêtent souvent
un aspect culturel.
Des sites comme celui du Temple
Romain de Niha, dans la Bekaa font souvent partie de l'itinéraire
du randonneur libanais
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Rafting: Aventure et détente
Le
rafting est un sport d’équipe,
pratiqué
en eau vive et qui consiste à descendre les rivières
en bateaux pneumatiques gonflables en pagayant d’une
manière simultanée conformément aux instructions du
barreur, c’est-à-dire du guide. Ce dernier est responsable
de diriger l’embarcation alors que le reste de l’équipage
joue le rôle du moteur et fournit la propulsion. Les
bateaux doivent être insubmersibles et très résistants
aux chocs et à l’abrasion. De même, ils sont supposés
être autovideurs, c’est-à-dire que l’eau en ressort
automatiquement par des trous prévus au plancher. Il
existe toutefois des rafts à fond plat, dans lesquels
il faut écoper. « À l’origine, les gens s’amusaient
à relier des chambres à air de camion entre elles pour
dévaler les rivières », explique André Béchara, l’un
des fondateurs de la Lebanese Adventure, qui précise
que le rafting est une activité relativement récente,
qui date de quelque vingt années. Au Liban, ce sport
d’équipe a été introduit en 1998 sur l’initiative de
Ali Awada, qui fut à l’origine de la création de la
Fédération libanaise du canoë-kayak. Serge Soued, l’un
des fondateurs de la Lebanese Adventure, a pris par
la suite la relève, alors que Ali Awada effectuait un
voyage d’un an en France. « Il existe plusieurs dimensions
de rafts pouvant contenir de quatre à dix-huit personnes,
poursuit M. Béchara. Au Liban, nous avons opté pour
des rafts de moyen gabarit polyvalent (14 personnes)
vu la dimension des rivières et leur étroitesse. Il
faut dire aussi que nos rivières sont très encombrées
et très abrasives, ce qui nécessite des bateaux très
solides et très résistants. Nous sommes souvent obligés
de réparer des crevaisons et des déchirures et de renouveler
notre flotte à intervalles plus ou moins réguliers,
soit chaque trois à quatre ans. » Le rafting est un
sport auquel tout le monde peut s’adonner, les moins
sportifs et les enfants âgés de 8 ans et plus, à condition
que la personne soit en bonne condition physique, qu’elle
sache nager et prendre les mesures de sécurité adéquates.
Celles-ci supposent le port d’un casque et d’un gilet
de flottaison. En ce qui concerne la tenue pour une
sortie en raft, elle dépend de la saison. Ainsi, en
été, il faut s’équiper léger, c’est-à-dire enfiler un
short, un tee-shirt et une paire de baskets, sachant
que toute cette tenue sera mouillée. En hiver, pour
se protéger du froid, il faudrait se munir d’une combinaison
en néoprène de 4mm. Celle-ci doit être importée d’Europe.
« C’est un sport qui se pratique tout au long de l’année,
sachant qu’en période de crues, principalement au printemps,
les sensations sont plus fortes car les rivières sont
plus puissantes, note M. Béchara. Alors qu’en été, certaines
rivières sèchent et il faut se rabattre sur l’Oronte,
qui est la seule rivière toutes saisons. » Mais au printemps,
certains fleuves sont sources de danger, comme Nahr
Ibrahim qui présente en cette saison plusieurs classes
de difficultés, selon l’endroit où l’on se place. «
D’ailleurs, certaines rivières peuvent être navigables
sur certains tronçons et sur d’autres pas, indique M.
Béchara. Nahr Ibrahim est impraticable sur sa partie
haute, c’est-à-dire du côté de Janné. »
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Savoir lire l’eau
Malheureusement, les Libanais ont imputé au rafting
certains accidents mortels survenus sur les fleuves.
« C’est un sport sûr puisqu’il est pratiqué en équipe,
remarque M. Soued. D’ailleurs, toutes les rivières navigables
ont été prospectées à pied en avance afin d’en étudier
tous les aspects et se familiariser avec elles. » Et
d’ajouter : « Les dangers qui se présentent sont propres
au Liban. Il s’agit principalement des troncs d’arbres
que nous rencontrons en descendant la rivière. Les gens
ont tendance à s’y accrocher. Et c’est la réaction qu’il
ne faut pas avoir. D’ailleurs, lors du briefing que
nous effectuons juste avant la sortie, nous mettons
en garde les membres de l’équipage contre ce genre de
réflexe. » Un autre danger rencontré uniquement sur
les fleuves libanais demeure celui de la poubelle métallique
jetée dans les rivières, notamment à Nahr el-Kalb «
où nous retrouvons parfois des carcasses de voitures,
note M. Soued. Une rivière change aussi selon les saisons
et d’une année à l’autre, poursuit-il. Le grand danger
qui se présenterait à ce niveau serait de ne pas prospecter
la rivière avant de faire descendre les gens, car parfois
on risque de se heurter à un tronc d’arbre qui barre
le passage, surtout si le courant est fort. » Un autre
risque, d’ordre général, pourrait provenir des courants
d’eau dans les rivières, le plus dangereux étant le
rappel, retrouvé à la base d’une chute d’eau. « Il s’agit
d’un mouvement circulaire de l’eau qui se forme du bas
vers le haut, explique M. Soued. Si un membre de l’équipage
tombe du raft et y est attrapé, il ne pourra pas s’en
sortir seul, à moins qu’un autre membre ne lui tende
une corde. D’où l’importance et la nécessité de reconnaître
les rivières pour éviter de pareils accidents. Malheureusement
au Liban, les barreurs sont habitués à une seule rivière,
alors qu’il faudrait les familiariser avec tous les
cours d’eau. Un bon rafteur toutefois sait lire l’eau
et définir par conséquent les zones de danger. Et au
besoin, quand on sait qu’il y a un rappel à titre d’exemple,
poster une équipe de secours à l’endroit où le danger
pourrait se présenter. À la Lebanese Adventure, le seul
accident que nous avons eu était une crevaison dans
l’un de nos rafts. » Si vous êtes amateurs de sensations
fortes, n’hésitez pas à franchir le pas. Une aventure
alliant l’amusement à la découverte de la nature vous
attend.
Les fleuves
navigables
Voici une liste des rivières praticables.
– navigables toute l’année : Nahr el-Awali et
l’Oronte ;
– de décembre en juin : Nahr el-Kalb, Nahr Ibrahim
et Nahr el-Litani ;
– occasionnellement : Nahr el-Damour, dangereux
durant les crues, car encombré, et Nahr Beyrouth, praticable
durant les crues, mais tellement pollué que nul n’a
envie de s’y mouiller.
Le rafting
en chiffres
Une descente en raft coûte 20 dollars par personne.
La société assure le casque, le gilet de flottaison,
les pagaies, le moniteur et une assurance. Des formules
complètes sont proposées à : – 25 dollars par personne
(nuitée et descente rafting) ; – 45 ou 50 dollars par
personne, selon les sociétés organisatrices, avec transport,
camping, deux repas et descente.
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Adresses utiles
Les personnes intéressées par le rafting
peuvent appeler :
– la Lebanese Adventure aux 03/360027, 03/214989
;
– la Wild Water Adventures au 03/580535.
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A la recherche de sensations
extrêmes
d’un goût nouveau.
Les randonnées,
ou la nature à pied
Depuis près de cinq ans, période à laquelle les sociétés
d’écotourisme ont commencé à foisonner, la conception
des activités de plein air a beaucoup évolué. « D’un
sport sélectif, plus ou moins confidentiel, l’écotourisme
s’est transformé en une activité généralisée, mais qui
continue à toucher principalement les personnes sensibles
à la nature et à sa beauté, qui désirent découvrir des
régions intactes du pays », indique André Béchara, un
des fondateurs de la Lebanese Adventure. La randonnée
est une balade à pied dans la nature, dont le but peut
être le sport, la découverte ou la détente, mais aussi
le savoir. « Le côté culturel est indissociable du côté
sportif, insiste M. Béchara. Nous organisons souvent
des randonnées à thème qui mêlent l’histoire locale
aux us et coutumes. » Les excursions vinicoles, à titre
d’exemple, ou encore celles ethniques ou en rapport
avec les plantes médicinales. Au menu de ces clubs et
sociétés figurent de même les randonnées alternatives,
« qui consistent à passer une nuit chez l’habitant et
à aider les autochtones dans leur travail quotidien
», indique M. Pascal Abdallah, de la société Cyclamen.
Ainsi, ils se retrouvent en train de labourer la terre,
traire les vaches et les brebis, etc. « Cet aspect des
randonnées est surtout prisé par les touristes étrangers,
note Serge Soued, un des fondateurs de la Lebanese Adventure.
C’est un retour à la terre, aux sources. » Mais un grand
travail reste à faire auprès des villageois. « Nous
leur faisons valoir le bénéfice qu’ils peuvent tirer
d’une telle activité et l’enrichissement que cela peut
amener à la région, indique-t-il.
Choix des circuits et degrés de difficulté
La majorité des sociétés d’écotourisme propose un programme
hebdomadaire, les dimanches en général. D’autres organisent
des sorties « à la carte », selon le choix des estivants.
En ce qui concerne les circuits à suivre, ils sont en
général situés dans des régions montagneuses, à des
altitudes assez élevées. « Pour choisir un circuit,
nous faisons une reconnaissance préalable de la région
en nous basant sur une carte d’état-major », révèle
M. Béchara. « Nous cherchons à montrer la beauté de
la région choisie et parfois même nous insistons sur
le moins beau, pour sensibiliser les gens à l’écologie
et à l’environnement », renchérit M. Soued. Après tout,
à chaque médaille son revers, et le « Liban vert » qu’on
a tellement chanté se transforme en dépotoir, dans des
montagnes éventrées par les carrières, et le plus souvent
en béton. « Il est démoli sur le plan écologique et
environnemental », déplore Serge Soued. Dans certains
clubs et sociétés, les circuits sont choisis par les
guides. Jusqu’à présent, tous les villages du Liban
ont été presque couverts, hormis le Sud. Que vous soyez
sportif, débutant ou amateur, à chacun son circuit.
Les randonnées sont en fait classées faciles, moyennes
et diffiicles, suivant le total des dénivelés, l’altitude,
la longueur de l’itiniéraire et la nature du terrain.
« Les randonnées faciles sont en général accessibles
à tout le monde, notamment aux enfants âgés de 8 ans
et plus, explique M. Soued. Les randonnées de niveau
moyen présentent quelques difficultés au niveau des
dénivelés et de la nature du terrain. Quant aux randonnées
difficiles, elles sont principalement destinées aux
professionnels et aux sportifs. » « Les excursions de
niveau moyen sont les plus fréquentes, car elles peuvent
être effectuées par des personnes moyennement sportives
qui recherchent surtout le dépaysement et l’activité
physique, poursuit Serge Soued. Sans soublier le caractère
social que revêt la marche. Les gens viennent pour se
faire aussi de nouvelles amitiés, sachant que la moyenne
d’âge des randonneurs est de 35 ans. Mais nous recevons
aussi dans nos groupes un grand nombre de personnes
du troisième âge (60 ans et plus). En général, cette
catégorie de gens est motivée par la marche. Elle est
de même très bien entraînée. »
Les randonnées en chiffres
En général, les rassemblements pour les sorties se font
très tôt le matin (entre 7h30 et 8h, selon la société
organisatrice) et les retours s’effectuent en fin d’après-midi.
Pour les randonnées au crépuscule, les départs sont
fixés à 15h. Et les prix ? Ils varient entre 10 000
et 105 000 LL selon la société organisatrice, la durée
de l’activité (une journée ou un week-end avec nuitée
et repas chez l’habitant), les services compris (assurance,
transport, guides, repas) et le nombre de membre d’un
groupe. Dans certaines sociétés, « les guides ont le
droit de refuser un randonneur s’ils le jugent incapable
de tenir jusqu’au bout, comme l’explique une responsable
au Club des vieux sentiers. « De même, nous refusons
d’accompagner des adolescents de moins de 18 ans, à
moins qu’ils n’aient une autorisation écrite de leurs
parents. » « L’écotourisme devient une mode au Liban
et les clubs et sociétés fleurissent un peu partout,
confie André Béchara. Cela prouve que la nature reprend
enfin ses droits et le plein air suscite l’engouement.
Il existe néanmoins un aspect négatif à cette pléthore
de sociétés, celui des compagnies qui travaillent sans
avoir l’expérience nécessaire. Dans la majorité des
cas, il s’agit de jeunes, fervents de la nature, qui
ne respectent pas toutes les normes de sécurité. L’écotourisme
est un travail de longue haleine. Il exige des expertises
culturelles et techniques et bien sûr le feu sacré.
» Envie d’un changement ? Surtout ne vous prélassez
pas dans votre lit, les dimanches. Car 8h passées, les
retardataires risquent de rater une bonne occasion d’évasion
et un bol d’air frais.
Nada MERHI
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Un nouveau sport de plein Air et de Loisirs en pleine...ascension:
Le Kite Surf
Le kitesurf, nouveau-né
des sports extrêmes de glisse sur l’eau
Pratiqué par un petit groupe au Liban,
il y serait bientôt enseigné
S’il vous arrive bientôt de voir une aile de parapente glisser
sur l’eau, n’allez pas consulter votre ophtalmologue ou vous
dire que vous avez bu un verre de trop la veille. Le nouveau-né
des sports extrêmes, le kitesurf, combine la planche à voile
et le parapente (considéré comme une sorte de cerf-volant, d’où
le nom anglais), et commence à être pratiqué au Liban. Cette
activité de plein air, une de plus, y sera probablement enseignée
bientôt. Les nouveaux partisans du kitesurf, encore peu nombreux
au Liban, sont des amateurs de sensations fortes. Ce sport de
glisse, une fois maîtrisé, permet de faire des sauts assez hauts
au-dessus de la surface de l’eau, et de redescendre à un rythme
plus lent dicté par l’aile du parapente. Les débutants peuvent
tout simplement glisser sur l’eau, en attendant de pouvoir effectuer
des prouesses. L’idée du kitesurf s’est développée peu à peu
dans la tête de deux frères bretons, Bruno et Dominique Legaignoux.
Ces champions de France de dériveurs en 1979 naviguent depuis
l’âge de dix ans. C’est en 1985, en quête de nouvelles sensations
extrêmes, qu’ils commencent à concevoir l’idée d’utiliser un
cerf-volant pour tirer une planche à voile. Après de multiples
péripéties et des centaines de prototypes, ils parviennent,
en 1988-1989, à créer un équipement navigable, mais qui n’était
pas encore parfait. Il faudra attendre 1996 pour que le kitesurf
que l’on connaît aujourd’hui fasse son apparition dans sa forme
finale. L’un de ces nouveaux adeptes au Liban, Jihad Kachami,
un moniteur de parapente depuis huit ans, nous explique qu’il
recherche les sensations fortes à travers ce sport qu’il ne
maîtrise pas encore tout à fait, tout en y étant déjà attaché.
Comme d’autres amateurs, il s’est dirigé vers la mer Rouge en
Égypte pour apprendre les bases du kitesurf, vu qu’il n’est
pas encore enseigné au Liban. « Ce sont des moniteurs allemands
et russes surtout qui inculquent aux débutants les règles du
kitesurf en Égypte, explique-t-il. Le stage d’une semaine comporte
des cours théoriques et pratiques. On commence à nous apprendre
à faire voler le cerf-volant et à se laisser glisser sur l’eau,
sans planche. Celle-ci est utilisée en seconde étape. » Selon
lui, il n’est pas nécessaire d’avoir fait de la planche à voile
pour exercer le kitesurf. Après une semaine de stage, il est
certain que l’apprenant n’a pas encore maîtrisé la technique,
mais il possède déjà le bagage nécessaire qui lui permettra
de s’exercer tout seul et de perfectionner la pratique de ce
sport. Le kitesurf est certainement un sport de l’extrême, mais
il ne devrait pas être particulièrement dangereux si l’on respecte
les règles et qu’on évite de prendre des risques inconsidérés,
selon M. Kachami. À la limite, si on se trouve trop près des
rochers et qu’on perd le contrôle du kite, la situation pourrait
être problématique.
Vent modéré et petites vagues
L’une des techniques à acquérir pour pouvoir pratiquer le kitesurf,
c’est celle qui permet de prendre son élan. Les amateurs de
kitesurf ont deux options : se lancer à partir d’une plage de
sable (celles qui sont ouvertes au public se font malheureusement
de plus en plus rares sur la côte libanaise) ou à partir d’un
bateau. La première option serait plus facile que la seconde.
Il faut se lancer à partir d’un endroit peu profond pour se
laisser glisser sur l’eau avant de prendre son rythme. Les conditions
idéales pour la pratique du kitesurf ? Un vent modéré et de
petites vagues. Elles ne sont pas souvent (et partout) réunies
sur les plages libanaises, où les vagues sont habituellement
fortes, contrairement à la côte de la mer Rouge. Mais cela ne
décourage apparemment pas les passionnés… Ceux qui sont intéressés
par ce sport de glisse pas comme les autres n’ont pas d’autre
choix, jusqu’à nouvel ordre, que de suivre un stage à l’étranger,
généralement en Égypte ou à Dubaï. Il est bien entendu fortement
déconseillé de se lancer dans cette discipline difficile sans
formation préalable. Un stage comme celui qui a été suivi par
M. Kachami sur la mer Rouge coûte 250 dollars. Le prix de l’équipement
du kitesurf, formé d’une planche, du kite et d’une ceinture,
s’élève à 1 000 ou 1 500 dollars. Il se peut toutefois que l’enseignement
du kitesurf au Liban ne se fasse pas trop attendre. Dans le
nouveau projet balnéaire Eddé Sands, situé sur une plage de
sable à 500 mètres au sud de la vieille ville de Byblos, on
projette d’organiser un club de kitesurf vers la fin de cette
saison ou durant la saison prochaine. Ce qui a encouragé les
organisateurs à se lancer dans cette entreprise, c’est d’une
part la nouveauté de ce sport, d’autre part la présence d’une
crique bien particulière sur la plage occupée par le projet.
Cette crique réunit, selon eux, les conditions idéales pour
la pratique de cette activité, notamment les petites vagues
qui permettent de se lancer plus facilement. Le kitesurf y sera
enseigné et pratiqué par les amateurs, avec la disponibilité
d’équipements. Amateurs de sensations fortes, préparez-vous
donc à ajouter un nouveau sport à votre liste. Rappelons toutefois
que pour tous ces sports, il faudrait instaurer le contrôle
nécessaire pour s’assurer que les règles de sécurité sont bien
respectées.
Le parapente, pour
apprendre à voler
Si vous aimez les sports extrêmes, il ne faut pas oublier
le parapente, qui permet de voler comme les oiseaux.
Il existe plusieurs clubs qui vous permettent d’exercer
ce sport, mais le seul qui l’enseigne est le Club thermique
à Bécharré (aux Cèdres). La session de parapente dure
une semaine, du mardi au samedi, à raison de cinq vols.
Le coût de la session est de 300 dollars en tout. Il
est également possible de voler en biplace avec un moniteur,
ce qui constitue un rêve et une expérience inoubliable
pour beaucoup. Le forfait du vol est de 35 dollars.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le 03-684556.
Par ailleurs, un nouveau rassemblement spécialement
dédié aux sports extrêmes et à l’organisation d’activités
de ce type a vu le jour sous le nom de « Exit to Nature
».
Il est possible de consulter son site Internet : www.exittonature.com.
>>> Plus de détails
sur le parapente
dans notre page spéciale
Qadisha
/ Gibran
Escalade en Rappel ou Tyrolienne
:
des moyens de progression transformés en sport
Le rappel et la tyrolienne
ne sont pas des activités sportives, mais plutôt des
techniques de progression en milieu, soit vertical (rappel),
soit horizontal (tyrolienne). « Le rappel a été créé
par les montagnards et grimpeurs européens, explique
André Béchara, de la Lebanese Adventure. Le mot rappel
signifie rappeler la corde. Ainsi, après avoir escaladé
une montagne, le grimpeur se devait de redescendre.
Il utilisait à cette fin une seule corde qu’il passait
en double dans un mousqueton et descendait selon une
technique devenue aujourd’hui obsolète et qui consistait
à passer la corde directement entre les cuisses et sur
l’épaule. Arrivé en bas, il tirait l’un des deux brins
de la corde pour la rappeler. » « Aujourd’hui, par extension,
le mot rappel signifie descendre sur une corde à l’aide
d’un descendeur spécial et adapté », poursuit-il. Originaire
du Tyrol, comme son nom l’indique, la tyrolienne a été
inventée par les montagnards de cette région de l’Autriche
qui devaient traverser souvent des vallées encaissées
pour aller d’un endroit à un autre. « Ils eurent l’idée
de tendre une corde entre les deux parois les plus rapprochées
et de passer à la force des bras, ce qui leur économisait
un long parcours », raconte M. Béchara, qui souligne
que ces deux moyens de progression sont organisés en
tant que sports pour dépasser la peur du vide.
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Le développement de la pratique des sports de mer et
de plein air doit s'accompagner d'une politique de protection
de l'environnement:
Ainsi, Bahr Loubnan, une ONG s'est engagée
dans la sensibilisation à la protection des côtes en s'appuyant
sur des accords internationaux
Rafic Hariri
à Monaco en compagnie de SAS le Prince Albert de Monaco
et de Nicolas Hulot lors de la signature de l'accord de partenariat
Protéger l’environnement marin et sensibiliser la population
à l’importance de la préservation écologique de la côte, tels
sont les principaux objectifs de l’association écologique Bahr
Loubnan,
laquelle a signé fin Juin 2003, une convention avec la principauté
de Monaco, représentée par la Coopération internationale pour
l’environnement et le développement (CIED), et l’accord Ramoge
pour la protection des eaux du littoral méditerranéen, réunissant
la France, l’Italie et Monaco. Bahr Loubnan, qu’on traduit littéralement
par la mer du Liban, a été créée en décembre 2002, à l’initiative
du Premier ministre Rafic Hariri, qui la préside. Le comité
exécutif de Bahr Loubnan a pris pour base de départ de son action
un rapport sur la pollution côtière dont il était le commanditaire
et qui a été rédigé en juillet 2001 par Karim Makdessi. Ce rapport
montre que les principales sources de pollution marine sont
les égouts qui se déversent dans l’eau sans traitement, vu l’absence
de stations d’épuration des eaux usées sur la côte, les déchets
ménagers dans les dépotoirs côtiers, les rejets industriels,
les déchets pétroliers issus des usines de stockage, le dégazage
sauvage et le déballastage des bateaux en pleine mer. Le rapport
évoque également la construction de stations balnéaires qui
empêchent l’accès du public à la mer. Dans l’avenir immédiat,
Bahr Loubnan a conçu un plan d’action en six étapes. La campagne
nationale de sensibilisation et de responsabilisation est en
tête des priorités évoquées dans le texte de l’accord avec Monaco.
Commencée en 2003 et devant s’étaler sur plusieurs années, elle
porte sur la biodiversité marine et la pollution en Méditerranée.
Il s’agira principalement de sensibiliser les habitants aux
comportements favorables à la protection de leur environnement.
L’information, qui s’adressera principalement aux jeunes de
2 à 15 ans, sera illustrée d’exemples pratiques. Elle parviendra
souvent par des voies informelles comme les jeux, les concours,
les rencontres, les activités parascolaires, etc. L’information
formelle sera incluse dans les programmes scolaires. L’ONG prévoit
aussi une action sur le plan législatif, qui se concentrera
sur les points suivants : veiller à ce que les lois sur l’environnement
soient conformes aux normes internationales, surveiller l’application
des textes réglementant la construction en bordure de mer, travailler
avec les parties concernées pour imposer de lourdes amendes
à toute personne ou institution dont l’activité entraîne une
pollution de la mer. Le nettoyage des côtes est un autre objectif
de l’ONG. Une telle opération devra être réalisée dans le cadre
de l’accord de coopération avec Monaco. Bahr Loubnan compte
s’engager dans la création d’une infrastructure côtière (équipements
et personnel) pour préserver la salubrité des plages. La biodiversité
compte aussi parmi les soucis primordiaux de l’association,
qui prévoit de repeupler la mer avec des espèces disparues.
La dernière étape du plan d’action de l’ONG porte sur la création
d’un aquarium et d’un musée marin, qui participera lui aussi
à la sensibilisation aux richesses de la mer. À signaler que
Bahr Loubnan inscrit son action dans le cadre des recommandations
de la Commission méditerranéenne du développement durable (CMDD).
Contrôler la qualité de l’eau
Pour ce qui est de l’accord signé avec la principauté de Monaco,
il concerne principalement la campagne de sensibilisation aux
dangers qui guettent la mer. La CIED devra notamment aider,
dans la mesure du possible, au renforcement des capacités du
Liban dans le domaine du contrôle de la qualité des eaux de
baignade et l’étude de la biodiversité marine. Dans le texte
de l’accord, Bahr Loubnan s’engage à assurer une bonne diffusion
du matériel de sensibilisation mis à sa disposition et à informer
la CIED des résultats de sa campagne. L’ONG devra également
proposer à celle-ci des activités pour le renforcement des capacités
du Liban dans la surveillance de la qualité d’eau de ses côtes.
La CIED, pour sa part, s’engage à identifier et à mobiliser
des partenaires dans la principauté, qui assisteraient Bahr
Loubnan dans sa campagne de sensibilisation, et à faciliter
l’organisation à Monaco de sessions de formation à l’étude de
la biodiversité marine et à la surveillance de l’eau. La durée
de l’accord est d’un an, renouvelable automatiquement chaque
année, à moins que l’un des deux partenaires ne s’en retire.
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Le
canyoning,
un sport extrême, sensations fortes garanties
L’exploration des canyons a commencé au début du siècle dernier,
avec le père de la spéléologie, Édouard Martel, qui a prospecté
ceux du pays basque. Au Liban, la première descente officielle
de canyons a eu lieu en 1992, par une équipe française, lors d’une
expédition spéléologique au Kesrouan. Il s’agissait de la gorge
de Wadi Nabeh el-Laban. Mais ce n’est qu’en 1997 que ce sport
a été introduit à une échelle nationale avec la société d’écotourisme
Wild Expeditions, qui a créé le concept de l’aquatrek, soit des
randonnées dans l’eau combinée à des descentes de gorges. Bien
que les canyons praticables soient nombreux au Liban, ceux explorés
et équipés avec des broches et des pitons de façon à permettre
aux téméraires de pousser loin leur aventure se comptent sur les
doigts d’une main: Nabeh el-Laban et Nahr el-Chaghour (Hammana)
équipés par la Lebanese Adventure, et Nahr Ibrahim (Jbeil), Wadi
el-Boualih (Amchit), Nahr el-Joz (Batroun), Nahr Arka (Akkar)
et la vallée de Jouit (Ehden), équipés par la Wild Expeditions.
«Lors de la prospection d’un canyon, il est très important de
reconnaître ses possibilités de sorties, note André Béchara, de
la Lebanese Adventure. Pour cela, nous commençons par repérer
les canyons sur une carte géographique d’une échelle 1/20 000,
puis nous étudions le terrain avant de nous engager dans une descente
où aucune possibilité de retour en arrière n’est envisageable.»
«Quand on descend des gorges, il est très important de connaître
le parcours suivi, les dangers qu’il pourrait représenter et surtout
ses pièges », poursuit-il. Et ces derniers sont trop nombreux,
en raison de plusieurs facteurs: le niveau de l’eau qui change
d’un jour à l’autre, la luminosité dans la gorge, la qualité du
terrain, qui est très glissant en général, et la possibilité de
réchapper. «L’expérience, la technique et une connaissance du
canyon dans lequel on s’engage sont primordiales pour assurer
la sécurité de l’équipe, insiste M. Béchara. En canyon, chaque
pas et chaque geste doivent être calculés et réfléchis. Rien ne
peut – et ne doit – être laissé au hasard.»
Équipements, accidents et tarifs
La technique utilisée dans le canyoning ressemble beaucoup à celle
suivie dans la spéléologie. Cependant, l’équipement diffère légèrement.
«La corde, par exemple, est statique, c’est-à-dire non élastique,
flottante et d’une couleur vive pour éviter de nuire à la faune
et à la flore vivant dans les vasques d’eau et limitrophes à la
corde», explique Pierre Abi Aoun, de la Wild Expeditions. Pour
descendre les gorges, il faut également disposer d’un harnais
adapté à la taille de l’utilisateur, avec de préférence une protection
au niveau des cuisses pour les toboggans, un descendeur plus connu
sous le nom de huit, un casque, une combinaison de plongée en
néoprène qui assure un rôle de protection thermique et mécanique,
des bottes de marches, des vêtements chauds rangés dans des sacs
étanches, un casse-croûte et l’indispensable téléphone portable
pour les cas d’urgence. «Parfois, nous utilisons des flotteurs,
qui sont des conteneurs étanches, et des gilets de flottaison,
ajoute M. Pierre Abi Aoun. Bien sûr, nous portons également sur
nous des cordes et un matériel de secours.» Le canyoning est un
sport que peut pratiquer toute personne en bonne santé et sportive
de préférence. Il est cependant dangereux de descendre les gorges
en période de crue ou quand les rivières sont trop fortes. Le
risque à prendre pourrait être mortel, sachant que le canyon de
Nahr Ibrahim est très dangereux en période de crue. En ce qui
concerne les accidents éventuels, il s’agit notamment de l’hypothermie,
de la fatigue, de la glissade, des fractures et des entorses.
« Tous ces accidents peuvent être évités par un bon encadrement
et une connaissance du terrain et du niveau de difficulté dans
lequel s’engage l’équipe », insiste M. Béchara. Les tarifs des
descentes de canyons sont fixés à 35 dollars la sortie, le matériel
compris. En ce qui concerne le tarif de la sortie aquatrek, un
produit exclusif de la Wild Expeditions, il est de 25 dollars.
Pour de plus amples informations, appeler la Lebanese Adventure
au 03/628319, site web : www.lebanese-adventure.com
et la Wild Expeditions au 03/293210, e-mail : wildex@cyberia.net.lb
et site web : www.wild-expeditions.com
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