Amarrés à l’ATCL, une centaine de voiliers participant à l’Easter Mediterranean Yacht Rallye.

Il y a environ sept ans, l’ATCL relançait son club de voile. À Kaslik, les membres exercent la planche à voile à titre personnel alors que le club a misé sur les bateaux. Le centre dispose d’une vingtaine de petits voiliers (Lasers et Optimists) et organise des sessions tous les étés à l’intention des enfants des membres du club. S’ils veulent s’initier à la voile, les adultes peuvent bénéficier de cours tous les week-ends. Assurées par des moniteurs libanais ou étrangers, les sessions sont ouvertes aux enfants des non-membres, selon la disponibilité des petits voiliers. Pour l’été 2003, c’est un moniteur français, accrédité par la fédération de voile de son pays, qui dispense les cours. Et douze sessions en tout, de deux semaines chacune, ont été prévues pour les jeunes. Interrogé sur la voile au Liban, le général Albert Khoury, directeur général de l’ATCL, parle surtout du « plaisir de naviguer », quand on « ne compte que sur la vitesse du vent pour se déplacer ». « La voile n’a pas besoin uniquement de force musculaire mais aussi et surtout d’intelligence », ajoute-t-il. Ce sport destiné aux personnes aisées n’est pas très encouragé au Liban, qui figure pourtant sur la carte du East Mediterranean Yacht Rallye (EMYR), une compétition de voiliers qui prend son départ de la côte turque. Depuis plus de quatre ans, chaque année durant le mois de mai, une centaine de voiliers de diverses nationalités sont amarrés pendant quelques jours à l’ATCL. Une étape du rallye se déroule au large de la côte libanaise et les participants à la compétition profitent de leur séjour pour découvrir le Liban.

Adresses utiles à Batroun

Vous faites de la planche à voile ou vous voulez apprendre à en faire ?

Deux adresses utiles à Batroun :
le Pearl Beach et le Blue Bay
où vous serez pris en charge par des professionnels tous les jours de la semaine. Le Pearl Beach, un club de voile qui compte une centaine de membres et qui est fréquenté par des Beyrouthins et des étrangers habitant le Liban, est situé à Thoum (Batroun), non loin du pont de Madfoun. Là, vous serez pris en charge par Pierre Tannous, qui a plus de vingt ans d’expérience, et d’autres moniteurs. Il faut compter 20 dollars l’heure avec moniteur et équipements. Des forfaits existent à 100 dollars pour le mois, et à 250 dollars la saison. Pour plus d’informations, contactez le Pearl Beach au 03/352930, ou consultez le site Internet : www.angelfire.com/mb/pearlbeach Le Blue Bay est l’une des rares plages de sable de Batroun. Ici une dizaine de mordus de la planche à voile sont prêts à vous dispenser des cours et à vous assurer le matériel. Une heure d’apprentissage se chiffre à 15 dollars, le mois à 75, et la saison à 250. Pour plus d’informations, contactez le Blue Bay au 03/575556, ou Rachid Soueid au 03/713984. Il faut compter un millier de dollars pour une planche à voile. Environ 3000 pour avoir le nec le plus ultra. Vous exercez ce sport, vous ne disposez pas du matériel et vous voulez prendre la mer sans être accompagné d’un moniteur ? Les deux clubs vous prêteront la planche à voile, moyennant dix dollars par heure.

Rien que la force du vent et de l’eau...
Et un immense sentiment de liberté.

La planche à voile a ses adeptes au Liban et la plupart se retrouvent à Batroun, été comme hiver, pour défier les éléments. Il faut de la force musculaire et de l’équilibre. Il faut aussi aimer la grande bleue et le plein air. Car pour la voile – ou la planche à voile –, tous les sportifs vous le diront, on ne mise que sur la vitesse du vent et la puissance des vagues.
Pas sur les moteurs, comme c’est le cas pour le ski nautique ou le jet-ski.


Deux clubs à Batroun donc, le Pearl Beach et le Blue Bay, rassemblent plus de 200 sportifs.

Il existe certes, dans plusieurs centres balnéaires privés de la côte libanaise, des clubs où ce sport est pratiqué. Mais les adeptes de la planche à voile, à Beyrouth ou ailleurs, sont unanimes : c’est à Batroun qu’il faut aller. Ici, un groupe de sportifs, tous amateurs, âgés de moins de 35 ans, attendent le vent pour prendre la mer et ne se contentent pas de faire de la vitesse. Ils tablent sur le spectaculaire, avec leur planche voile entre ciel et mer, et effectuent toutes les figures d’acrobatie, en toutes les saisons. Mais ils ont une prédilection pour les vagues du mois de janvier, quand elles atteignent quatre mètres de haut. Certains s’exercent, depuis des années, quatre heures par jour. Il y a plus d’une vingtaine d’années que la planche à voile est pratiquée à Batroun. À l’époque, il s’agissait de jeunes gens originaires de la localité qui s’exerçaient tout seuls. Le sport s’est ensuite développé. Les plus jeunes ont appris des plus âgés. Ces derniers ont peaufiné leur savoir en ajoutant les figures acrobatiques à la discipline. « Tout à fait comme à Hawaii », dira Jade, 23 ans, étudiant en génie et originaire de Batroun. Rachid Soueid, l’un des plus anciens amateurs de planche à voile à Batroun, explique que tous les mouvements qu’il dessine dans les airs avec sa planche, il les a appris par les revues sportives et sur l’Internet. Pierre Tannous, qui pratique la planche à voile depuis vingt ans et qui a enseigné la discipline à son fils dès l’âge de six ans, et dont le club accueille plus d’une centaine de membres venus de tout le pays, relève que le vent de l’ouest souffle fort sur cette côte du Liban-Nord.

Environ un millier d’amateurs de voile au Liban

Dans une interview à L’Orient-Le Jour, le président de la fédération de voile au Liban, M. Edmond Chaghoury, indique que « les amateurs de la voile (planches et bateaux à voile) au Liban, un pays à l’importante façade maritime, sont près d’un millier ». Il relève que « ce sport n’est pas encouragé par le gouvernement, notamment le ministère de la Jeunesse et du Sport, et a besoin de fonds pour être véritablement activé ». Notant que la fédération qu’il représente organise diverses compétitions annuelles, il souligne que « plusieurs clubs libanais enseignent les différentes disciplines de la voile ». « La fédération fait souvent appel à des moniteurs étrangers pour former les champions, qui bénéficient également de plusieurs stages à l’étranger », ajoute-t-il, poursuivant que « pour encourager la discipline au Liban, nous avons mis en place une école ambulante qui tourne dans les clubs de la côte ». « La fédération dispose également de 24 voiliers qui ont été répartis entre plusieurs centres balnéaires du pays », affirme M. Chaghoury.