Le
Liban au Salon du Livre de Paris
Spectacles,
Tables rondes, Rendez-vous culturels
|
Le mot de Tarek
Mitri, Ministre
libanais
de la Culture
Le choix de la francophonie comme thème central du Salon du livre
de Paris revêt, pour le Liban, une grande importance. Car le Liban
a toujours été à travers le monde arabe le meilleur
représentant de la francophonie. Il suffit d'observer l'affluence
(près de cent mille visiteurs chaque année !) au Salon du
livre de Beyrouth, " Lire en français et en musique ",
organisé par la Mission culturelle française, pour mesurer
l'intérêt des Libanais pour la francophonie.
Comme l'affirmait le président Charles Hélou, celle-ci n'est
pas un impérialisme politique, ni un impérialisme linguistique
: tout en permettant au Liban de rester fidèle à sa vocation
de constructeur de pont entre le monde arabe et l'Occident, elle constitue
une merveilleuse plateforme pour le dialogue des cultures, thème
du IXe Sommet de la Francophonie qui s'était tenu à Beyrouth
en 2002. Aussi les Libanais s'étaient-ils toujours montrés
très attachés aux valeurs que défend la francophonie,
à savoir la liberté, l'égalité et la fraternité.
Le Liban, représenté par le ministère libanais de
la Culture, a déjà participé à deux reprises
au Salon du livre de Paris. Le thème de cette année lui
sera l'occasion d'être encore plus présent : outre un stand
plus vaste qui propose des livres en français édités
au Liban ou publiés en France par des Libanais, sous l'égide
de la Maison du Livre, le ministère organise une série de
tables rondes dont le thème touche au roman, la poésie et
l'état de la francophonie au Liban. Il y aura aussi un récital
de poésie, avec la participation de représentants d'une
nouvelle génération de poètes francophones, une exposition
de photos sur la lecture au Liban, une réflexion sur les événements
politiques que vient de connaître le pays du Cèdre, un hommage
aux regrettés journalistes Samir Kassir et Gebran Tuéni,
lâchement assassinés, et au grand poète et dramaturge
Georges Schéhadé. Parallèlement à ces manifestations,
deux spectacles se tiendront en dehors du Salon : à l'Institut
du Monde Arabe, un récital bilingue de poésie, avec accompagnement
musical, mis en scène par Nidal Achqar qui rend hommage à
nos poètes arabophones et francophones - dont surtout Nadia Tuéni
et Gibran Khalil Gibran, et, dans l'église Notre-Dame du Liban,
rue d'Ulm,
un concert éloquemment intitulé " Sourat-Trait d'union
" où le compositeur libanais Charbel Rouhana interprète
avec un groupe de musiciens français des morceaux du patrimoine
musical oriental.
Ce programme, qui vient s'ajouter à celui des organisateurs du
Salon qui ont choisi quelques auteurs libanais pour une série de
manifestations dans toute la France, a pour ambition d'exprimer notre
attachement à la francophonie et la force de notre engagement
à défendre ses valeurs.
La
francophonie est une chance
par
Alexandre Najjar
En
marge du Salon du livre de Paris
Chirac reçoit des écrivains francophones, dont
trois Libanais
16
Mars 2006-
Le président Jacques Chirac a reçu à lÉlysée
quarante écrivains francophones venus à Paris
à loccasion du Salon du livre, parmi lesquels figuraient
les Libanais Charif Majdalani, Wajdi Mouawad et Yasmina Traboulsi.
Dans une allocution de circonstance prononcée devant
le groupe, en présence de M. Abdou Diouf, secrétaire
général de lOrganisation internationale
de la francophonie, et dune cinquantaine de personnalités,
le chef de lÉtat français a salué
chaleureusement ses hôtes, dont « les uvres,
a-t-il dit, font vivre et vivifient cette langue quils
ont choisie ou héritée, comme véhicule
unique ou partagé de leurs créations : le français
».
Et le président Chirac dajouter : « Le français
est fort de ses 180 millions de locuteurs à travers le
monde. Ils contribuent chaque jour à le faire évoluer,
à lenrichir de la variété de leurs
regards et de leurs expressions. Car parler français,
ce nest pas refuser de parler créole, arabe ou
soninké, cest parler tout cela et parler plus encore.
Cest multiplier et non pas retrancher. »
Le chef de lÉtat français a cité
ensuite quelques chiffres indiquant que 600 000 titres sont
disponibles en langue française avec plus de 50 000 parutions
chaque année, et près de 600 éditeurs actifs
soutenus par un réseau de librairies indépendantes
et de grandes surfaces culturelles.
« Pourtant, a conclu le président Chirac, nous
devons rester vigilants car labondance de la production,
en soi positive, a aussi ses effets pervers : les uvres
restent moins longtemps en librairie et le marché tend
naturellement à favoriser ce quil connaît
bien au détriment de ce quil connaît moins.
Vigilants car laccroissement des échanges est source
de fragilités nouvelles : laccès au livre
reste un combat au Sud, quil sagisse du livre de
fiction ou du livre éducatif. Et partout, la librairie
indépendante, qui diffuse la majorité des ouvrages
de littérature ou de sciences humaines, a besoin dêtre
encouragée et soutenue. »
Elie Massboungi
La mémoire de Samir Kassir et de Gebran Tuéni
saluée au Salon du livre de Paris, Porte de Versailles
Lhistoire et lindépendance au cur des
écrits des auteurs comme des hommages aux martyrs du
Liban
Lhistoire
et lindépendance au cur des écrits
des auteurs comme des hommages aux martyrs du Liban
La
mémoire de Samir Kassir et de Gebran Tuéni saluée
au Salon du livre de Paris, Porte de Versailles
Présent
au Salon du livre de Paris pour la deuxième année
consécutive, le Liban a accentué cette fois sa
participation. En effet, outre un stand bien plus vaste que
le précédent*, le ministère libanais de
la Culture a prévu, tout au long du Salon, une série
de manifestations intra et extra-muros. Des débats et
rencontres décrivains et dintellectuels,
une exposition de photos sur le thème de la lecture signées
Hayat Karanouh, des récitals de poésies
Un programme qui vient sajouter à celui des organisateurs
du Salon, qui ont également invité, de leur côté,
quelques auteurs libanais, parmi lesquels Amin Maalouf. Sauf
que le célèbre « Goncourt libanais »
a décliné linvitation et publié un
article incendiaire dans « Le Monde », dans lequel
il saffirme « contre la littérature francophone
» et pour une « littérature dexpression
française ». Une littérature qui rejette
la « catégorisation » des écrivains
et la prééminence des auteurs français
sur les auteurs francophones, et qui regrouperait tout simplement
sans discrimination larvée des «
écrivains dexpression française ».
Une prise de position autour de laquelle sest articulée
en bonne partie la table ronde consacrée aux «
Romanciers libanais francophones daujourdhui ».
Et à laquelle étaient conviés Yasmine Ghata,
Percy Kemp, Charif Majdalani, Alexandre Najjar et Rami Zein.
Une jeune génération décrivains,
qui ont affirmé vivre, globalement, une francophonie
sereine. Même si Charif Majdalani a évoqué
sa « crainte dune ségrégation positive
à légard des écrivains francophones
» et si Percy Kemp a soutenu être « attiré
par le français, parce que cest une langue qui
a perdu sa puissance et larrogance quelle avait
dans le passé », la francophonie est considérée
par les auteurs libanais comme « une chance pour nous
et pour la France ». « Les écrivains francophones
apportent beaucoup à la langue française, tant
au niveau de la forme que du fond », a dailleurs
signalé Alexandre Najjar. Une assertion à laquelle
adhèrent parfaitement Yasmine Ghata (issue de trois cultures
: libanaise par sa mère, turque par son père et
française déducation) et Percy Kemp, qui
a, dailleurs, pointé du doigt lessoufflement
des idées chez les écrivains français.
Écritures
identitaires
Présentés par Gérard Meudal, journaliste
au Monde (et figure bien connue des visiteurs du Salon du livre
de Beyrouth), comme des auteurs représentatifs de tous
les genres (du roman historique au roman despionnage,
de lessai à la chronique familiale
), le modérateur
a relevé chez ces écrivains aux thèmes
différents « un même intérêt
marqué pour leur histoire ».
La dimension historique est en effet omniprésente dans
les uvres dAlexandre Najjar (et notamment dans son
Histoire de Beyrouth), dans l Histoire de la Grande Maison
de Charif Majdalani (une chronique familiale sur fond de Grande
Guerre et de famine), dans La nuit des calligraphes, le premier
roman, inspiré de la vie de sa grand-mère, de
Yasmine Ghata. Lhistoire plus contemporaine baigne les
romans de Ramy Zein ou encore les polars de Percy Kemp. Un intérêt
où se glisse la volonté déclairer
le présent et que le flegmatique Anglo-Libanais résume
dune formule lapidaire : « Plus lhistoire
nous échappe et plus on a tendance à vouloir en
parler. » Une explication plausible de ce penchant des
écrivains libanais. Sans doute en quête didentité
Courage,
liberté et passion
Des écrits identitaires libanais, Samir Kassir et Gebran
Tuéni sont les plus illustres représentants. Deux
plumes de combat pour lindépendance, auxquelles
les organisateurs de ce Salon, en collaboration avec le ministère
libanais de la Culture, ont voulu rendre un hommage spécial.
Une table ronde, animée par Philippe Dessaint (journaliste
de TV5, qui a bien connu les deux hommes), a ainsi réuni,
le week-end dernier, autour de la mémoire des deux grands
journalistes martyrs, lactuel ministre de la Culture,
Tarek Mitri, lancien ministre de la Culture, Ghassan Salamé,
ainsi que le romancier et journaliste au Nahar, Élias
Khoury.
Une rencontre sur laquelle régnait une émotion
contenue. Dautant que les deux veuves des disparus sétaient
glissées dans la foule des auditeurs, composée
de Libanais de France (avec, à leur tête, lambassadrice
Sylvie Fadlallah), mais aussi de nombreux sympathisants français.
« Des meneurs dhommes, épris de liberté
et au courage exceptionnel. » Des mots qui résument
les témoignages des trois intervenants. Proches, chacun
à sa manière, des deux journalistes assassinés,
ils ont dressé des portraits croisés de léditorialiste,
« aux écrits attendus dans toute la région
» et du directeur du Nahar, « éditeur moderniste
et homme politique fougueux, aux positions claires ».
« Samir représente une qualité dhomme
qui devient de plus en plus rare », a déclaré
Ghassan Salamé. « Un modèle de lintellectuel,
dont les mots, les idées et les écrits ont un
impact régional. » « Il puisait sa détermination
dans sa curiosité intellectuelle et était de ceux
pour qui le combat de la liberté au Liban est indissociable
du combat pour la Syrie et de la lutte pour la Palestine »,
a renchéri Tarek Mitri. Qui a donné de Gebran
Tuéni la description d« un homme dune
grande témérité, habité par les
désirs de justice et de liberté. Il avait un regard
dans lequel se miraient toutes les colères. Cétait
un républicain qui était convaincu que lunité
des chrétiens et des musulmans est le ciment de cette
république ».
Afin
quils ne soient pas morts pour rien
Issus de parcours et de camps différents, comme la
rappelé Élias Khoury, Samir Kassir et Gebran Tuéni
nen avaient pas moins été réunis
par un même combat. Un combat contre « le régime
dictatorial syro-libanais », qui est encore présent
au Liban. « Car il ny a pas eu de vrais changements.
La classe politique est toujours fortement communautarisée
et les assassins des martyrs de la révolution du Cèdre
courent encore les rues à Beyrouth en toute impunité.
Ils sont toujours protégés par les relents du
régime syrien en place. »
Une « intifada manquée », dont lévocation
a soulevé dans le public de nombreux commentaires suintant
la désillusion. Les jeunes Libanais présents ont,
en effet, exprimé leur peur que « cette révolution
ne débouche, comme trop souvent au Liban, sur un compromis
», et appelé les intervenants à «
réagir afin que ces martyrs ne soient pas morts pour
rien et avant quil ne soit trop tard pour le pays du Cèdre
».
Pour cela, il faudrait certes quil y ait un changement
au sommet de lÉtat. Mais cette « possibilité
à forte probabilité », comme la indiqué
le ministre Mitri, « qui est, en soi, une partie de la
solution, doit saccompagner dun travail de redressement
économique ». « Mais aussi, a ajouté
Ghassan Salamé, dune refonte radicale du système
politique. »
« Gebran avait réussi à mobiliser la jeunesse,
Samir était proche des jeunes. Tous deux ont contribué
à donner un sens à la lutte de la jeunesse libanaise.
Ils ne sont pas morts pour rien. Ils sont morts pour que nous
vivions. Mais pour que dautres ne meurent plus, il faudrait
écourter cette espèce dentre deux mers avec
des gens au pouvoir, vestiges du régime. Il est de notre
devoir à nous tous duvrer afin que cette
période de transition prenne fin le plus rapidement possible
», a affirmé en conclusion Ghassan Salamé.
Longuement applaudi
Un hommage qui sest terminé par la récitation
psalmodiée dun texte dAhlam Moustaghani célébrant
la liberté, par la cantatrice et comédienne Jahida
Wehbé.
* Un stand libanais
réunissant 22 éditeurs dont : Dar an-Nahar, la
Librairie Orientale, Tamyras, Les Presses universitaires de
lUSJ, Terre du Liban, Les éditions Geuthner, la
CD-Thèque... Un stand accompagné du conteneur-installation
(qui avait été précédemment présenté
au Salon Lire en musique de Beyrouth) dédié à
Samir Kassir.
Zéna
ZALZAL, envoyée spéciale de L'Orient-Le Jour
|
LE
LIBAN FÊTE LE LIVRE A PARIS
"Les Cèdres" par la photographe
Hayat Karanouh
Le ministère de la Culture libanais propose, à l'occasion
du Salon du livre de Paris de mars 2006, d'autres rendez-vous culturels
dans plusieurs lieux de la capitale, ainsi que sur le site du salon,
porte de Versailles.
Spectacles
et Rendez-vous culturels
Vendredi
17 mars 2006
20H30
- 21H30, à l'Institut du Monde arabe
1 rue des Fossés Saint-Bernard, Paris
"
Paroles et musiques d'Orient "
préparé et mis en scène par Nidal el Achkar
Avec
Nidal el Achkar (récitation), Jahida Wehbé (récitation
et chant), Khaled el Abdallah (récitation, chant et hymne),
Mohamed Akil (récitation, chant et hymne), Randa el Asmar
et Jihad el Andari (récitation).
Ce
spectacle innovateur, joué au Festival international
de Baalbeck, est semblable à une symphonie musicale où
les voix s'entremêlent aux rythmes du " oud "
et des " percussions ". Accompagnée d'une troupe
de musiciens et de danseurs, la grande comédienne libanaise
Nidal Achkar présente un récital bilingue arabe/français
des uvres des plus grands poètes arabes et libanais
:
Gibran Khalil Gibran, Nadia Tuéni, Adonis, Georges Schéhadé,
Ounsi el Hajj, Nizar Kabbani, Souad al Subah, Riyad Maalouf,
Mohamed Al Faytouri, Amal Joumblatt, Leyla Mohasseb, Badr Chaker
Al Sayyab, Al Jawahiry, Khalil Hawi, Al Akhtal Alo Saghir, Saïd
Akl, Al Hallaj, Ghassan Matar, Toufic Zayyad, Samih el Kassem.
Présenté dans une atmosphère de rituel
sacré, ce spectacle envoûtant allie le récital,
la musique et le chant pour glorifier l'amour, la terre, la
douleur, le soufisme, ou encore Beyrouth ville éternelle
Les textes présentés sont tirés des uvres
de poètes libanais écrivant en langue française
ainsi que de poèmes traduits en français de grands
poètes libanais.
Les
personnes qui souhaitent assister à ce spectacle sont priées
d'envoyer un mail à l'adresse suivante : resa@museacharisma.com
afin de recevoir leur invitation.
Dimanche 19 mars 2006
19H30
- 21H30 à l'église Notre-Dame-du-Liban 15, rue d'Ulm,
Paris Ve.
Concert
de Charbel Rouhana :
" Sourat
Trait d'union "
en collaboration avec des musiciens français.
Avec Charbel Rouhana, Xavier Richard, Paul-André Gaye,
Maryvonne Le Dizes, Imane Homsi, Antoine Dib, Ali el Khatib
" Sourat
Trait d'union " est né d'un projet
des Amis de Sourat, un village traditionnel de la montagne libanaise.
Lors de manifestations culturelles organisées à
Sourat eut lieu une rencontre entre des musiciens français
et des compositeurs libanais. Forts de cette nouvelle union franco-libanaise,
les Amis de Sourat décident de continuer sur cette voie
et d'associer à nouveau musiciens français et libanais.
De cette union résulte ce concert, mélange de musique
classique et de musique libanaise.
Les
personnes qui souhaitent assister à ce spectacle sont priées
d'envoyer un mail à l'adresse suivante : resa@museacharisma.com
afin de recevoir leur invitation.
Lundi 20 mars 2006
De
17H30 à 19H, salle Agora au Salon du Livre
Récital
des jeunes poètes libanais
Avec Nadim Bou Khalil, Rita Baddoura, Tamirace Fakhoury, Hyam
Yared et Rita Bassil
Ce récital réunit pour la première fois
cinq poètes libanais francophones
de la nouvelle génération.
Biographies
Spectacle
IMA
Grande
comédienne et metteur en scène libanaise
à la carrière internationale, vedette de
théâtre, de télévision et de
cinéma,
Nidal el Achkar occupe une place primordiale sur la
scène théâtrale contemporaine, non
seulement au Liban mais dans le monde arabe. Diplômée
de la Royal Academy of Drama and Art de Londres, elle
s'est imposée, au cours de sa carrière,
comme l'une des grandes dames du théâtre
arabe. Nidal el Achkar fut aussi la directrice du théâtre
Al Madina à Beyrouth, jusqu'à sa fermeture,
manque de moyens, et a repris récemment un autre
lieu artistique de la capitale libanaise. Metteur en scène
d'avant-garde, elle a fondé l'Atelier de théâtre
de Beyrouth en 1967 et la Compagnie des comédiens
arabes en 1985, elle est un des personnages centraux de
la scène libanaise et a contribué à
la renaissance du théâtre dans ce pays.
Randa
Asmar :
Cette comédienne a tenu des rôles majeurs
au théâtre avec des metteurs en scène
célèbres au Liban, en France et dans le
monde arabe. Elle a participé à plusieurs
festivals internationaux et a joué dans plusieurs
séries télévisées et longs-métrages,
dont Le cerf-volant de Randa Chahal.
Jahida
Wehbé
Diplômée en chant oriental et en art dramatique,
elle est connue pour être l'une des rares chanteuses
interprétant le chant oriental traditionnel, classique
et le " tarab ". Elle a participé à
de nombreux concerts et festivals dans le monde entier.
Khaled
Abdallah
Ce joueur de oud n'était pas destiné à
une carrière de musicien, mais d'avocat, sa profession
première. Il se tourne vers le théâtre,
la musique et le chant très rapidement. Il joue
et chante toute sorte de répertoire oriental. Il
a notamment enregistré un CD consacré à
Cheikh Imam.
Jihad
al Andari
Comédien, metteur en scène et chorégraphe,
il a joué des rôles majeurs au théâtre
sous la direction de Raymond Gebara ou Mounir Debs. Il
a également monté plusieurs spectacles et
effectué des tournées dans le monde arabe
et en France. Il joue régulièrement dans
des séries télévisées en Syrie
et au Liban.
Mohamed
Akil
Ce comédien, chanteur et musicien est un percussionniste
hors pair. Il a participé à nombre de spectacles
montés par Nidal Al Achkar.
Parmi les poètes libanais cités dans le
spectacle :
Née en 1935 d'une mère française
et d'un père libanais, Nadia Hamadé Tuéni
se trouve dès sa naissance au carrefour de deux
cultures. Mariée au journaliste Ghassan Tuéni,
elle connaîtra des périodes tragiques, qui
la pousseront à écrire. De la mort précoce
de sa fille, elle écrira " L'âge d'écume
", puis " Les textes blonds ", de la guerre
civile libanaise, elle composera " Liban : vingt
poèmes pour un amour ", ainsi que " Les
archives sentimentales d'un guerre au Liban ", qu'elle
publie en 1982. Après son décès en
1983, à l'âge de 47 ans, son mari rassemble
tous ses textes dans une anthologie de poèmes parue
sous le titre " De ma fenêtre sans maison "
en 1995. De son vivant, Nadia Tuéni connaît
le succès, remportant le prix Saïd Akl en
1966 puis le prix de l'Académie Française
en 1973.
Khalil Gibran est l'un des auteurs majeurs du XXe
siècle. Né à Bécharré
en 1883, dans la montagne maronite, il émigre en
1895 aux Etats-Unis en compagnie de sa mère et
de ses frères et surs, pour s'établir
à Boston. Revenu au Liban pour ses études,
il entame ensuite une série de voyages en Europe
du Sud, avant de s'arrêter à Paris où
il étudie la peinture aux Beaux-Arts et achève
son livre Les esprits rebelles. Ce premier opus, une uvre
protestataire, est notamment mal perçue par les
autorités turques qui le feront brûler en
place publique. En 1903, Gibran doit rentrer à
Boston, sa mère, un frère et une sur
ayant succombé à la tuberculose. Il entame
alors une version anglaise du Prophète, son uvre
majeure, dont il a déjà esquissé
les grandes lignes en arabe à son adolescence.
Il l'achèvera 20 ans plus tard. Un quotidien new-yorkais
arabophone publie pendant ce temps ses poèmes,
récits et essais, rassemblés plus tard dans
le recueil Larmes et sourires. En 1923, il publie enfin
Le Prophète, après l'avoir remanié
plusieurs fois. Cette uvre, véritable référence
spirituelle, fera le tour du monde et a été
traduite dans des dizaines de langues. C'est l'un des
livres les plus lus de par le monde, encore aujourd'hui.
Malgré une santé défaillante qui
l'empêche de retourner au Liban, il publie d'autres
poèmes et essais, dont Le Jardin du Prophète
ou Les ailes brisées. Il décède en
1931 à New-York et sera enterré au Liban.
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Concert
ND du Liban
Né
à Amchit au Liban en 1965, le musicien Charbel
Rouhana est diplômé d'oud depuis 1986
et musicologue réputé. Il est professeur
de oud au Conservatoire national et enseigne dans plusieurs
pays. Egalement concertiste, il participe à de
nombreux festivals libanais, dans le monde arabe et en
Europe. Il a également composé la musique
des derniers spectacles de la troupe de danse libanaise
Caracalla, ainsi que la musique originale du film "
Sayedat Al-Kasr " de Youssef Chahine. Charbel Rouhana
a déjà publié sept CD de oud.
Xavier Richard, violoncelle
Diplômé du Conservatoire national de Musique
de Paris, Xavier Richard partage son temps entre l'enseignement
du violoncelle et la musique de chambre au CNR de Tours
et une carrière de concertiste. Il participe à
de nombreux concerts comme soliste et se produit également
au sein d'orchestres. Il tient également la partie
du contrebassiste/tubiste au sein de l'Original Jackass
Brass Band depuis 10 ans.
Paul-André Gaye, piano
Lauréat des prix de piano et de musique de chambre
du Conservatoire national Musique de Paris, Paul-André
Gaye est passionné par le répertoire de
la musique de chambre. Il s'est produit avec plusieurs
formations prestigieuses au théâtre du Châtelet,
au Palais de Chaillot ou au Grand Auditorium de Radio-France.
Il joue également en soliste avec orchestre.
Maryvonne Le Dizes, violon
Premier prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire
national de Paris, Maryvonne Le Dizès se produit
très rapidement en Europe, aux Etats-Unis et au
Japon où elle interprète les répertoires
classiques et contemporains. Elle a notamment remporté
le Grand Prix Sacem pour la meilleure interprétation
d'une uvre contemporaine en 1987. Elle évolue
au sein du Quatuor Cappa et au sein du Sextuor Schoenberg.
Imane Homsi, qanoun
Imane Homsi a débuté le qanoun à
l'âge de 7 ans au Conservatoire national de musique
de Beyrouth. Son désir de s'ouvrir au répertoire
occidental l'a mené à créer une nouvelle
méthode de qanoun, joué à 8 doigts
au lieu de 2. En dehors de ses activités d'enseignement
et de ses recherches musicales, elle mène une carrière
libanaise et internationale. Elle a joué notamment
avec l'Orchestre national libanais lors de grands festivals
et accompagné la diva libanaise Feyrouz dans ses
dernières tournées.
Antoine Dib, accordéon
Lauréat du prix de Bach en 1985, cet accordéoniste
de talent a joué pour plusieurs compositeurs célèbres,
comme Marcel Khalifé, Charbel Rouhana, Mansour
Rahbani. Il enseigne l'accordéon, le solfège
et l'harmonie à l'Université Saint-Esprit
Kaslik et au Conservatoire national de Musique de Beyrouth.
Ali el Khatib, rek
Diplômé en rek au Conservatoire national
supérieur de musique de Beyrouth, il est l'auteur
du premier manuel d'apprentissage de cet instrument. Plusieurs
fois soliste de rek au Liban et à l'étranger,
il maîtrise également le oud, le violon et
le saz. Il a sorti un premier disque, Jawab, et compose
pour d'autres artistes.
Récital de Poésie
Né en 1977, Nadim Bou Khalil a publié
quatre recueils de poèmes, comme A côté,
publié à Beyrouth en 1998, Ecrits d'avant-scène
en 2002, Sutures charnelles, en 2003. Son dernier recueil,
Mal de terre, a été publié en 2005
chez Dar-An- Nahar avec une préface d'Alexandre
Najjar. Il a obtenu le prix Jeune Cèdre en 1996.
Il est également compositeur et pianiste de jazz.
Rita Baddoura a déjà publié
La Naissance du dé, paru aux éditions Dar-An-Nahar
en 2003 et a participé aux Ve Jeux de la Francophonie
qui sont déroulés à Niamey (Niger)
en 2005 où elle a remporté la médaille
d'or dans la catégorie littérature.
Poète et journaliste, Rita Bassil a notamment
publié un recueil de poésie intitulé
Beyrouth ou le masque d'or chez Dar-An-Nahar. Elle est
doctorante en littérature générale
et comparée et publie régulièrement
des chroniques littéraires dans le quotidien An-Nahar.
Elle vit actuellement en France.
Tamirace
Fakhoury est née en 1974 au Liban. Elle publie
dès l'âge de 9 ans une plaquette de poésie
en arabe, Le pays de l'empereur et de l'enfant perdu.
Elle récidive, mais en français cette fois,
en 1996, avec un recueil de poèmes intitulé
Aubades, sélectionné pour le Phénix.
Elle publie un deuxième recueil, Contre-marées,
en septembre 2000, puis Poème absent en 2004, aux
éditions Dar-An-Nahar. Elle vit actuellement en
Allemagne.
Née à Beyrouth en 1975, Hyam Schoucair
Yared a déjà publié Reflets de
Lune, paru aux éditions Dar-An-Nahar en 2001 et
Blessures de l'eau en 2004 chez le même éditeur.
Elle a obtenu la médaille d'or aux IVe Jeux de
la Francophonie, dans la catégorie Poésie.
Elle participe à de nombreuses manifestations et
festival de poésies (Lodève, Malmö,
Zurich, Gênes, etc.).
|
Programme
de la participation libanaise
au Salon du livre de Paris
17-22 mars 2006
STAND
du MINISTERE de la CULTURE
Les
éditeurs suivants présenteront leurs uvres
sur le stand tenu par la Maison du livre :
Dar
An-Nahar, L'Orient-Le Jour, Librairie Orientale, Tamyras,
FMA,
Terre du Liban.
Les journaux et périodiques suivants seront également
présentés : Le Commerce du Levant, L'Orient-Le
Jour, Noun, Masculin, Magazine, Femme Magazine, La Revue
du Liban, Prestige.
Le Ministère présentera en outre le projet
de réhabilitation de la Bibliothèque Nationale
du Liban et un choix de publications pour enfants éditées
au Liban.
STAND en HOMMAGE à SAMIR KASSIR
Un stand, situé
à proximité du stand Liban, sera spécialement
consacré au journaliste et auteur Samir Kassir
assassiné le 2 Juin 2005
EXPOSITION des PHOTOGRAPHIES de Hayat Karanouh
Pépé
Abed à Byblos par Hayat Karanouh
Cette exposition est un hommage au livre. En partant de
Byblos, berceau de l'alphabet, elle célèbre
la lecture par le truchement des images, et nous propose,
à travers mots et photos, de visiter des lieux
de lectures et de rencontrer des lecteurs en situation.
Un livre éponyme paru chez Dar An-Nahar en 2005
rassemble les clichés de l'exposition, accompagnés
de textes d'Alexandre Najjar et d'un choix de citations.
La
photographe libanaise Hayat Karanouh a déjà
été récompensée par de nombreux
prix dont la médaille d'honneur du Ministère
de la culture libanais, le Kodak Prize ou encore par une
mention spéciale aux Jeux de la Francophonie d'Ottawa
en 2001. Elle est l'auteur de deux albums très
remarqués : Et le sourire survit
en 2001
sur la culture et les traditions du Liban-sud, et Lebanon
shot twice, tous les deux publiés
aux éditions Dar-An-Nahar.
|
Sept tables rondes au Salon du Livre Porte de Versailles
Stand du Ministère de la
Culture :
Vendredi
17 mars 2006
17 H 30 - 19 H Salle Ionesco
Table
ronde autour des " Romanciers libanais francophones d'aujourd'hui
"
Modérateur
: Gérard Meudal ( Le Monde)
Avec Yasmine Ghata, Percy Kemp, Charif Majdalani, Alexandre
Najjar et Ramy Zein,
Cette table ronde présentera au public cinq romanciers
libanais qui parleront de leur uvre, de leur parcours
et de leurs liens avec la langue française.
Yasmine
Ghata est née en France en 1975. Elle a étudié
l'histoire de l'art islamique avant de travailler dans le milieu
de l'expertise. L'une de ses rencontres professionnelles la
pousse à s'interroger sur une calligraphie ottomane,
dont l'auteur n'est autre que sa propre grand-mère. Naît
alors son premier roman, La Nuit des calligraphes, paru chez
Fayard en 2004, qui a été unanimement salué
par la critique et sélectionné pour le prix Renaudot.
Elle a obtenu la Bourse de la découverte de la Fondation
Prince Pierre de Monaco ainsi que le prix Cadmous décerné
par la Mission culturelle française au Liban.
Percy
Kemp est né en 1952 au Liban de père anglais
et de mère libanaise, et a vécu la majeure partie
de sa vie au pays du Cèdre. Consultant en relations internationales,
il est l'auteur de cinq romans remarqués, dont Musc et
Le Système Boone, parus chez Albin Michel en 2000 et
2004. Son dernier roman, paru en 2005, s'intitule Et le coucou,
dans l'arbre, se rit de l'époux. Au fil de ses ouvrages,
Percy Kemp s'est affirmé comme l'un des maîtres
du roman d'espionnage.
Charif
Majdalani, né en 1960, dirige le département
de Lettres françaises de l'Université Saint-Joseph
à Beyrouth. Adepte du métissage culturel, il se
définit volontiers comme un " méditerranéen
" et publie en 2002 un essai intitulé : Petit traité
des mélanges, du métissage culturel considéré
comme l'un des beaux-arts . Son premier roman, Histoire de la
grande maison , paru au Seuil, a rencontré un grand succès
critique et public lors de sa sortie pour la rentrée
littéraire de septembre 2005. Il a été
sélectionné pour plusieurs prix littéraires,
dont le Fémina, le Renaudot et le Médicis. Son
roman vient de recevoir le prix Phénix, le plus important
prix littéraire au Liban.
Alexandre
Najjar est né à Beyrouth en 1967. Avocat et
auteur de romans historiques
(Les Exilés du Caucase, Grasset, 1995), de biographies
(Khalil Gibran, paru récemment aux éditions J'ai
Lu ; Saint Jean-Baptiste, Pygmalion, 2005) et de récits
(L'Ecole de la guerre, La Table Ronde, préface de Richard
Millet), traduits dans une dizaine de langues, il est considéré
comme l'un des meilleurs écrivains francophones de sa
génération. Il a publié chez Plon, en 2005,
Le Roman de Beyrout , une histoire de Beyrouth sur un siècle,
entre fiction et réalité.
Ramy
Zein est professeur de Lettres. Il est l'auteur d'un important
Dictionnaire des écrivains libanais d'expression française
(L'Harmattan) qui a été couronné par le
jury du 19e prix littéraire de l'Association des écrivains
de langue française en 2000. Il a également écrit
deux romans : Le Chant des ruines et Partage de l'infini (Arléa,
2006).
Samedi 18 mars 2006
17H
- 18H30 Salle Agora
Hommages
à Samir Kassir et Gebran Tuéni.
Modérateur : Philippe Dessaint (TV 5).
Avec Marwan Hamadé, Ghassan Salamé, Tarek Mitri,
Elias Khoury.
Une table ronde spéciale est organisée en hommage
à deux grands journalistes libanais assassinés
en 2005 pour avoir milité pour la Liberté.
Samir
Kassir a été assassiné le 2 juin 2005,
dans un attentat à la voiture piégée à
Beyrouth, à l'âge de 45 ans. Journaliste engagé,
Samir Kassir était l'un des fers de lance de l'opposition
anti-syrienne au Liban, et ce, bien avant le début du
printemps libanais. Connu pour ses écrits au sein de
différents journaux comme Al-Hayat, Le Monde diplomatique
ou L'Orient-Express, mensuel francophone qu'il a fondé
et dirigé, il signait des éditoriaux dans le quotidien
arabophone An-Nahar.
Essayiste de talent, il a publié plusieurs ouvrages remarqués,
dont Considérations sur le malheur arabe, chez Actes
Sud, et La guerre du Liban, de la dissension nationale au conflit
régional, aux éditions Karthala-CERMOC. Son dernier
ouvrage, Histoire de Beyrouth, paru chez Fayard en 2003, a reçu
le prix Phénix en 2004. Un livre posthume rassemblant
une vingtaine de ses éditoriaux a été publié
fin janvier par les éditions Actes Sud sous le titre
Un printemps inachevé.
Un
stand, situé à proximité du stand Liban,
sera spécialement consacré à Samir Kassir.
Gebran Tuéni a trouvé la mort quelques mois
après son collègue Samir Kassir, le 12 décembre
2005, dans un attentat à la voiture piégée.
Député de Beyrouth, le directeur du quotidien
An-Nahar était un journaliste engagé et passionné.
Epris de liberté, il s'était notamment distingué
lors de ses interventions publiques lors du Printemps libanais
dont il fut l'un des artisans. Il était également
le fondateur du mensuel féminin francophone Noun.
Tarek
Mitri est actuellement ministre de la Culture au sein du
gouvernement libanais, après avoir occupé le poste
de ministre de l'Environnement. Né à Tripoli,
au Liban, il a consacré une partie de sa vie au dialogue
des religions. Il est également responsable de programme
au bureau des relations interreligieuses du Conseil cuménique
des Eglises à Genève. Il a enseigné dans
plusieurs universités européennes et libanaises.
Il est notamment l'auteur d'un essai intitulé Au nom
de la Bible, au nom de l'Amérique, paru aux éditions
Labor et Fidès.
Marwan Hamadé est né en 1939. Licencié
en droit et en économie, il embrasse la carrière
de journaliste avant de se lancer dans la politique. Il est
actuellement député et ministre des Télécommunications
au sein du gouvernement libanais. Il a miraculeusement échappé
à un attentat à la voiture piégée
perpétré à Beyrouth, le 1er octobre 2004.
Il est l'auteur de plusieurs publications et conférences.
Ghassan Salamé est né en 1951 au Liban.
Il est docteur en sciences politiques et en lettres, directeur
de recherche au CNRS, directeur d'études à l'Institut
d'Etudes Politiques de Paris. Il a été Ministre
de la culture du Liban de 2000 à 2003, président
de la Conférence ministérielle de la Francophonie
et conseiller spécial du Secrétaire Général
de l'ONU. Il est régulièrement invité par
les médias français pour parler de la politique
internationale et du monde arabe. Ghassan Salamé est
l'auteur de plusieurs essais, dont Appels d'empire (Fayard,
Prix Phénix 1996) et Quand l'Amérique refait le
monde (Fayard 2005).
Elias Khoury est journaliste, romancier et essayiste.
Il est l'auteur de plusieurs romans en arabe, dont la plupart
sont traduits en français. Né en 1948 à
Beyrouth, diplômé en histoire et en sociologie,
il a enseigné au Liban et aux Etats-Unis et participé
à la création de plusieurs revues littéraires.
Il occupe aujourd'hui le poste de rédacteur en chef du
supplément littéraire du quotidien libanais arabophone
An-Nahar. Elias Khoury est l'auteur de huit romans, dont Le
petit homme et la guerre paru chez Arléa en 1995 ou encore
La porte du soleil et Yalo chez Actes Sud. La porte du soleil,
une fresque sur le peuple palestinien, a obtenu le plus grand
prix littéraire palestinien et a été traduit
dans plusieurs langues, dont l'anglais et l'hébreu. Ce
roman a été porté à l'écran
sous un titre éponyme en 2004.
Dimanche 19 mars 2006
17 H30 - 19H, salle Ionesco
Table ronde autour du thème " Le printemps libanais
"
Modérateur : Henry Laurens (Professeur au Collège
de France)
Avec Samir Frangié, Joseph Maïla, Ziad Maged, Asma
Andraos.
Les intervenants commenteront et analyseront les événements
de l'année 2005 (baptisés la Révolution
du Cèdre ou le Printemps libanais) qui ont suivi l'assassinat
du Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005 et
ont conduit au retrait syrien du Liban.
Samir
Frangié est journaliste, politologue, et occupe le
poste de coordinateur du Congrès permanent du dialogue
libanais. Lors des dernières élections législatives,
il a été élu à la députation
de Zghorta, dans le nord du Liban. Ancien membre de la gauche
progressiste, il a rejoint les rangs de l'opposition libanaise
et a été l'un des artisans du Printemps libanais.
Il est l'auteur, avec d'autres opposants, du fameux Manifeste
de Beyrouth, écrit fin 2004, et qui a été
publié dans nombre de journaux libanais et occidentaux,
dont Le Monde.
Joseph Maïla est directeur du Centre de Recherche sur la
Paix ainsi que de l'Institut de Formation à la Médiation
et à la Négociation. Spécialiste du Moyen-Orient,
ancien recteur de l'Université catholique de Paris, il
a consacré nombre de ses écrits à la question
libanaise, dont notamment une analyse détaillée
des Accords de Taëf publiée à Oxford. Il
est également membre du comité de rédaction
de la revue Esprit. Son dernier ouvrage, intitulé De
Manhattan à Bagdad. Au-delà du Bien et du Mal,
écrit en collaboration avec Mohamed Arkoun, est paru
aux éditions Desclée de Brouwer.
Ziad Maged est vice-président du Mouvement démocratique
de gauche au Liban. Chercheur en sciences politiques, il occupe
aussi les fonctions de coordinateur du du projet du Baromètre
arabe (étude du développement démocratique
dans sept pays du Magreb, du Machrek et de la péninsule
arabique). Politologue, il était très proche de
Samir Kassir. Il a cosigné le premier rapport sur le
développement humain du PNUD sur le Liban d'après-guerre
et rédigé une thèse sur la résistance
des intellectuels syriens au régime de Damas. Il est
également l'auteur d'un livre sur la Syrie A la recherche
du temps perdu: la Syrie un an après Assad, paru aux
éditions de l'Institut d'Etudes Politiques, Paris. Il
collabore régulièrement en tant que consultant
et analyste dans de nombreuses publications libanaises, arabes
et françaises.
Asma-Maria
Andraos est née en 1971 au Liban. Aujourd'hui directrice
d'une entreprise de communication et marketing à Beyrouth,
elle est surtout très active au niveau de la société
civile, et ce, depuis 1992. Cofondatrice et membre de plusieurs
ONG de la jeunesse libanaise (05AMAM, Young Arab Leaders, Lebanese
Transparency Association) , elle est notamment en charge du
groupe Société civile, au sein du Mouvement Indépendance
05, qui a été créé à la suite
de l'assassinat de Rafic Hariri. Elle a notamment assuré
la logistique du " Camp de la Liberté " (sit-in
tenu par de nombreux jeunes Libanais) installé sur la
place des Martyrs à Beyrouth pendant près de trois
mois. Asma Andraos a reçu pour son action le Time 2005
European Hero Award, décerné en octobre 2005.
Mardi
21 mars 2006
15H30-
17 H, salle Miron
Table
ronde autour de
" L'état de la Francophonie
au Liban, éducation, presse et littérature ".
cliquez pour lire le compte-rendu
Modératrice : Natalie Levisalles (journaliste à
Libération)
Avec Zahida Jabbour-Darwiche, Nayla de Freige, Bahjat Rizk,
Pascal Monin, Tania Hadjithomas Mehanna
Les intervenants tenteront de faire le point sur l'état
de la Francophonie au Liban, ses manifestations, ses enjeux
et son avenir, aussi bien dans le domaine de l'éducation
que dans les domaines de l'édition et des médias.
Zahida
Darwiche Jabbour est professeur de littérature française
et francophone à l'Université Libanaise. Elle
est auteur de plusieurs articles de recherche publiés
dans les revues spécialisées et d'ouvrages de
critique littéraire dont : Poésie et initiation
dans l'oeuvre de Nadia Tuéni (1992), Études sur
la poésie libanaise francophone (1997), L'Histoire et
l'expérience poétique dans "Al-Kitab"
d'Adonis (en arabe - 2001) , Parcours en francophonie(s) (2002
). Elle a traduit vers l'arabe : Juin et les mécréantes
de Nadia Tuéni, En attendant la prochaine lune de Boutros
Boutros Ghali, Où vont les valeurs -Entretiens du XXIème
siècle (sous la direction de Jérôme Bindé),
Quelle est la nuit parmi les nuits de Vénus Khoury Ghata.
Nayla
de Freige est l'administrateur délégué
du quotidien francophone libanais L'Orient-Le-Jour et PDG du
mensuel économique francophone Le Commerce du Levant.
Elle est également présidente de la section libanaise
de l'Union internationale de la presse francophone et vice-présidente
du comité directeur du Festival international de Baalbeck.
Bahjat
Rizk est essayiste et attaché culturel auprès
de la délégation du Liban à l'Unesco à
Paris. Il est notamment l'auteur d'un remarquable essai sur
L'identité pluriculturelle libanaise, pour un véritable
dialogue des cultures paru chez IDLivres (coll. Esquilles)
en 2001.
Pascal
Monin est professeur titulaire et directeur du Master Information
et Communication de l'Université Saint-Joseph à
Beyrouth. Il est également membre du Comité scientifique
du réseau d'observation du Français et des langues
nationales de l'Agence Universitaire de la Francophonie. Il
est aussi politologue, auteur de nombreux articles et ouvrages
sur le Liban et son évolution, les médias et leur
impact. Il est l'auteur d'une importante thèse sur la
présence française au Liban et a publié
de nombreux articles sur la francophonie. Il a publié
un ouvrage consacré aux Voies de la Liberté, paru
aux éditions Dar-An-Nahar, en 2005.
Tania
Hadjithomas Mehanna est la co-fondatrice et directrice de
la maison d'édition francophone Tamyras, créée
il y a trois ans et établie à Beyrouth. Tamyras
compte déjà 19 publications à son actif,
dont des livres jeunesse, beaux-livres et romans. Journaliste
dans divers magazines et rédactrice-en-chef du mensuel
Masculin et du trimestriel Moi, magazine, elle a publié,
en collaboration avec Nada Anid, trois livres bilingues arabe-français
pour enfants sur le thème Vivre ensemble.
De 17H30 à 19H, salle Miron
Table
ronde autour du thème "Georges Schéhadé,
Libans de rêve ",
suivie de lectures de l'uvre de Schéhadé.
Avec Robert Abirached, Gérard Khoury, Jean-Michel Maulpoix
et Albert Dichy.
Lors
de cette rencontre, les intervenants évoqueront la figure
du grand écrivain libanais Georges Schéhadé,
à la fois poète et dramaturge.
Georges
Schéhadé (1905-1989) est l'une des grandes
figures libanaises de la francophonie. Reconnu par les plus
grands auteurs et artistes de son temps, il a vu ses pièces
de théâtre jouées dans le monde entier.
Son uvre poétique, dont Les Poésies, Le
nageur d'un seul amour, publiés chez Gallimard, le place
au premier rang des poètes d'expression française.
" Poète, qui l'est plus ? Poète, qui l'est
mieux ? " écrivait Saint-John Perse à son
propos. Schéhadé a été le premier
à recevoir le Grand Prix de la Francophonie décerné
par l'Académie française.
Né à Beyrouth en 1952, Albert Dichy vit
à Paris depuis 1975. Directeur littéraire de l'Institut
Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC), il
est d'abord spécialiste de l'uvre de Jean Genet,
coéditeur dans la Bibliothèque de la Pléiade
des uvres complètes du poète. Passionné
par l'uvre du poète libanais Georges Schéhadé,
il lui a consacré un album documentaire, écrit
en collaboration avec Danielle Baglione, sous le titre Georges
Schéhadé, poète des deux rives, paru chez
IMEC/éditions Dar-An-Nahar.
Universitaire
et écrivain de renom, Robert Abirached a été
directeur du Théâtre et des Spectacles, au ministère
de la Culture, de 1981 à 1988. Ancien élève
de l'Ecole Normale supérieure, il est agrégé
de lettres classiques, docteur d'Etat, et a travaillé
successivement au CNRS, à la Sorbonne, à l'Université
de Caen. Il est également Professeur émérite
à l'Université de Paris X-Nanterre, où
il dirige depuis 1988 le département des Arts du Spectacle
et une équipe de recherches intitulée " Théâtre,
politique, société ". Il a également
enseigné au Conservatoire national supérieur d'art
dramatique de Paris. Il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés
au théâtre dont La crise du personnage dans le
monde moderne (rééd. 1994, Grasset), Le théâtre
et le prince (1992, Plon). Il a publié en 2005 le second
tome du Théâtre et le prince, chez Actes Sud, poursuivant
ainsi son travail sur la scène et ses rapports avec la
politique culturelle à la française.
Gérard
Khoury, écrivain, poète et historien franco-libanais
installé en France, a notamment publié Mémoires
de l'aube, chroniques libanaises chez Publisud et La France
et l'Orient arabe, Naissance du Liban moderne chez Armand Colin,
ainsi qu'un livre d'entretiens remarqué avec Maxime Rodinson,
intitulé Entre Islam et Occident (Les Belles Lettres).
En 2002 paraît un livre à trois voix avec Jean
Lacouture et Ghassan Tuéni sous le titre Un siècle
pour rien, le Moyen-Orient arabe de l'Empire ottoman à
l'empire américain chez Albin Michel.
Jean-Michel
Maulpoix est poète et enseigne la poésie moderne
et contemporaine à l'Université Paris X-Nanterre.
Il préside depuis 2004 la Maison des Ecrivains à
Paris. Il est l'auteur de plusieurs recueils poétiques,
parmi lesquels Une histoire de bleu, L'écrivain imaginaire,
Domaine public et Pas sur la neige, publiés au Mercure
de France. Il a également fait paraître des études
critiques sur Henri Michaux, Jacques Réda et René
Char, ainsi que des essais généraux de poétique
comme La poésie malgré tout, la poésie
comme l'amour.
Cette table ronde sera accompagnée par une lecture d'extraits
de l'uvre de Georges Schéhadé par les comédiens
Lara Bruhl et François Négret qui connaissent
bien le poète puisqu'ils proposent une lecture du Nageur
d'un seul amour, du 19 avril au 21 mai 2006, au théâtre
Molière, Maison de la Poésie, à Paris,
dans le cadre du festival Francofffonies.
Mercredi 22 mars 2006
15H30
- 17H, salle Agora
Table
ronde autour de " La poésie libanaise entre arabité
et francophonie ",
avec des lectures de poèmes.
Modérateur : Jean-Baptiste Para (poète et critique
d'art, rédacteur-en-chef de la revue littéraire
Europe)
Avec Salah Stétié, Vénus Khoury-Ghata,
Issa Makhlouf et Jad Hatem.
Cette table ronde proposera une réflexion sur la poésie
libanaise contemporaine et sur les rapports des poètes
libanais à la francophonie. Elle sera accompagnée
d'une lecture, par les poètes, d'extraits de leurs uvres.
Jad
Hatem est professeur à la Faculté des Lettres
de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il dirige les
Annales de Philosophie de l'Université Saint-Joseph et
L'Orient des dieux. Il est l'auteur d'une uvre abondante,
comprenant poèmes et essais. Parmi ses derniers ouvrages
publiés, L'inversion du maître et du serviteur
(L'Harmattan, coll. La philosophie en commun, 2003), Au sortir
du visage, Enigme et chant, Les Libans de rêve et de guerre
(tous chez Cariscript) et Hallaj et le Christ (L'Harmattan,
2006). Il a notamment reçu le prix France-Liban en 2003.
Salah
Stétié est né à Beyrouth en
1929. Critique d'art, essayiste et poète de renommée
internationale, il fait ses études universitaires en
France après avoir suivi, à l'Ecole supérieure
des Lettres de Beyrouth, les cours de Gabriel Bounoure, et crée
à Beyrouth L'Orient littéraire qui permettra la
découverte de nouveaux modes d'écriture et de
pensée en Orient. En France, il collabore au Mercure
de France, à la Nouvelle Revue Française, Diogène,
etc. Hormis ses activités littéraires, il a occupé
les fonctions de délégué permanent du Liban
à l'Unesco et d'importantes fonctions dans la diplomatie.
Auteur de nombreux recueils de poèmes (dont L'autre côté
brûlé du très pur, Gallimard, 1992), d'essais
et d'aphorismes, il a obtenu en 1995 le Grand Prix de la Francophonie,
décerné par l'Académie Française.
Parmi ses derniers ouvrages parus : Fils de la parole, un poète
d'Islam en Occident, publié chez Albin Michel en collaboration
avec Gwendoline Jarczyck (2004), Raisons et déraisons
de la poésie et Kyoto.
Vénus
Khoury-Ghata est née au Liban, mais vit à
Paris depuis les années 70. Poète et romancière
renommée, elle a publié une douzaine de romans,
dont Le moine, l'ottoman et la femme du grand argentier, paru
chez Actes Sud en 2003, La Maestra, chez Actes Sud (1996), ou
Une maison au bord des larmes chez Balland (1998). Elle a autant
de recueils poétiques à son actif, comme Les ombres
et leurs cris (Belfond, 1979), Compassion des pierres, paru
aux éditions de la Différence en 2001, et Anthologie
personnelle (Actes Sud, 1997). Ardente avocate de la langue
française, elle a reçu de nombreuses distinctions
littéraires, comme les prix Apollinaire et Mallarmé.
Poète
et essayiste, Issa Makhlouf est né au Liban. Docteur
en anthropologie sociale et culturelle, il a effectué
plusieurs séjours en Amérique latine avant de
s'installer à Paris, où il réside depuis
1979. Son uvre se situe au carrefour de cultures diverses.
Il a publié plusieurs ouvrages en arabe dont un essai
sur l'uvre de Jorge Luis Borges et un essai en français
sur Beyrouth : Beyrouth, ou la fascination de la mort aux éditions
de la Passion. Il a publié en 2004 aux éditions
José Corti un recueil de poèmes intitulé
Mirages.
Lien
vers le site officiel du Salon du Livre Paris 2006
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