LibanVision,
le regard de la Francophonie Libanaise... Le
Liban est un pays francophone bien singulier.
Au Liban, le Français est plus une langue seconde qu'une langue étrangère
et s'utilise en priorité comme une langue de culture. Les libanais
sont souvent trilingues et adaptent ainsi leur pratique de la langue en
fonction des circonstances.
La francophonie au Liban apparait souvent en retrait sur le web mais démontre
néanmoins une belle diversité et une certaine vigueur que
LibanVision a pour objectif de structurer pour en faciliter l'accès
et l'usage.
LibanVision a pour objectif d'être à la fois un portail et
un observatoire des acteurs de la francophonie libanaise au Liban, en France
et dans le monde avec la mission de contribuer à sa vitalité
et sa pérénnité."Pour
que vive la francophonie libanaise!"
LibanVision.com
Votre
Portail et lien privilégié avec le Liban
francophone et 1er observatoire en ligne de la francophonie
libanaise au Liban et dans le monde. Email
- courriel en français: contact@libanvision.com
Francophonie au Liban
Les nouvelles de la francophonie
libanaise
La route des vins libanais
Nouvelle plateforme Infos
Vainqueur du concours
"Femme Entrepreneure"
Le
Site-web des Jeunes
Saviez-vous
que...
André Bercoff est
libanais
Au Liban comme en France,
partout, on peut écouter Sud Radio
Autobiographie
parue en 2007 chez Gallimard
Voir
le Tour du monde de la Francophonie à Beyrouth
Ecoutez
Nostalgie en live
RADIO LIBAN 96.2
LIGHT FM 90.5 FM RADIO
ORIENT
Liban & France
RADIO NOSTALGIE
Liban - 88.1 FM
LibanVision
présente
"La route de la Francophonie
au Liban"
Mr
Christian Taoutel a reçu le 20 mars
le prix honorifique de "Personnnalité
francophone du mois de la Francophonie 2024"
Rappelons
que Mr Taoutel directeur du département
Histoire et relations internationales au
sein de l'USJ, Université Saint-Joseph
de Beyrouth, est avec Mr Karl Akiki, l'un
des initiateurs de la "Route de la
Francophonie lancée en Avril 2022.
La cérémonie rassemblait notamment
dans les locaux de la célèbre
université les membres de la représentation
de l'OIF au Moyen-Orient ainsi que le groupe
des ambassadeurs francophones du Liban.
Le
Liban contribue lui aussi au français
d'ailleurs
Découvrez grâce
au Projet Voltaire et à la contribution
de Karl Akiki, chef du département
de lettres françaises de l'USJ, une
riche sélection de ces « libanismes
» inspirés du français.
Ils illustrent la vie trépidante
de la langue de Molière au Liban
et par delà les frontières!
>
Lire...
La
résistance culturelle des établissements
scolaires libanais francophones vue par
les élèves Dans
le cadre dun concours, les départements
de lettres françaises et dhistoire-relations
internationales à lUSJ ont
invité des élèves des
établissements scolaires francophones
à réaliser une courte vidéo
mettant en lumière les efforts entrepris
par leur établissement pour maintenir
les valeurs de la francophonie. « Si
au Liban nous sommes aujourdhui francophones,
ce nest pas parce que le pays était
sous mandat français en 1920, ou
que les jésuites sont arrivés
en 1700, mais parce que les établissements
francophones libanais se sont battus pour
maintenir vivante cette langue française
enseignée depuis 1629, et surtout
préserver les valeurs véhiculées
de la francophonie »,
lancent Karl Akiki et Christian Taoutel,
initiateurs de ce projet-concours et respectivement
directeurs du département de lettres
françaises et du département
dhistoire-relations internationales
à lUSJ. En expliquant le contenu
de la vidéo que les jeunes participants
devaient réaliser sous la supervision
dun enseignant de français
ou avec laide dun enseignant
dhistoire ou daudiovisuel, Karl
Akiki souligne : « La vidéo,
dune durée de 2 à 3
minutes, rappelle aux élèves
lhéritage que les Libanais
doivent aux écoles qui ont choisi
denseigner en français et tout
ce passé francophone qui a aidé
à construire le Liban daujourdhui.
» Dans la première partie,
les élèves devaient revenir
sur la fondation et lhistorique de
létablissement à travers
des photos darchives. Dans la deuxième
partie, ils devaient mettre en valeur une
figure francophone de leur établissement
qui a marqué des générations
: un ancien, un enseignant de français
qui a eu un impact dans la sphère
francophone, etc. En dernier lieu, ils devaient
présenter un entretien avec le ou
la chef détablissement autour
de la signification de lattachement
aux valeurs de la francophonie et de limpact
de lécole sur sa région.
Un travail de fond et de cur Vingt
établissements francophones de toutes
les régions du Liban, du Akkar à
Tripoli jusquà Aïn Ébel,
à la frontière sud, ont répondu
à cette initiative et ont présenté
chacun une vidéo « qui a subjugué
le jury international francophone, tant
par la qualité du travail présenté
que par le fond des images et des textes
si touchants », relève le directeur
du département de lettres françaises
à lUSJ. « Le plus important,
cest lexercice de mémoire
quont entrepris ces élèves
qui se sont plongés dans les archives
de leur établissement, ont posé
pendant un moment leur regard sur le passé
et lhistoire de leur école
et ont surtout réalisé tous
les efforts entrepris par leur établissement
tout au long de leur existence pour garder
vivante cette langue française qui
est une langue voulue et non imposée
», poursuit-il encore. Fasciné
par le travail de ces étudiants,
le jury composé dIvan Kabacoff,
présentateur sur TV5 Monde de lémission
Destination francophonie, Benjamin Boutin,
président-fondateur de lONG
Francophonies sans frontières, Cynthia
Eid, présidente de la Fédération
internationale des professeurs de français,
Sylvie Lamy, attachée de coopération
pour le français à lInstitut
français du Liban, Leilah Gruas,
chargée de mission audiovisuelle
à lInstitut français
du Liban, et Gérard Bejjani, titulaire
de la chaire Senghor à lUSJ,
a décidé de décerner,
à toutes ces écoles, lors
dune cérémonie organisée
dans lamphithéâtre Pierre
Aboukhater de lUSJ, trois prix : le
1er prix était un petit souvenir
sous forme de diamant sur lequel est inscrit
le nom du concours, le 2e prix était
la retransmission de leurs vidéos
dans lémission Destination
francophonie réalisée par
Ivan Kabacoff et le 3e prix une visite de
la fondation Charles Corm, le premier auteur
francophone libanais des années 20.
« Toutes les
vidéos des étudiants ont été
regroupées par la suite sur une chaîne
YouTube de lUSJ, dans une playlist
intitulée
Mémoire
nationale de la francophonie libanaise
»,
précise encore Karl Akiki, avant
de conclure : « Aujourdhui,
le Liban est le seul pays dans la région
à être véritablement
francophone, et cela bien avant le mandat
français. Et lun de nos plus
grands atouts, à nous Libanais, est
ce trilinguisme que nous possédons,
dont cette langue française qui est
encore enseignée dans toutes les
écoles et qui est un plus dans la
région. Une richesse quil faut
absolument sauvegarder et pour la pérennisation
de laquelle il faut se battre. »
Opération réalisée
en partenariat avec le bureau Moyen-Orient
de l'AUF
Retrouvez
les archives des 27 numéros
mensuels de LOrient-Express
entre novembre 1995 et février
1998, qui paraissent en marge de
LOrient-Le Jour. Ils furent
notamment marqués par l'esprit
du regretté Samir Kassir.
Cette mise en ligne des archives
satisfera certes les nostalgiques
mais se veut d'abord un message
de liberté et de culture
de l'esprit critique pour les jeunes
générations...
La
Route de la Francophonie au Liban est un projet
qui se concrétise grâce au travail
coordonné entre les étudiants des
départements de Lettres et de français
de l Université Saint-Joseph de Beyrouth
- USJ, de la Lebanese University, de la Holy Spirit
University of Kaslik - USEK et de la Islamic University
of Lebanon (IUL) Et, toujours, avec le soutien
indéfectible de l AUF - Moyen-Orient
et de l Institut français du Liban.
Cette route, qui allie Littérature et Tourisme,
revient sur les parcours des auteur.e.s au Liban
et le marque dans les différents territoires
traversés grâce à des plaques
mémorielles et des QR codes
apposés
dans les villes et les villages.
8 Avril 2022 Cérémonie
de dévoilement des parcours de La Route de
la Francophonie au Liban, à la Bibliothèque
nationale.
En
présence du Ministre de la Culture,
de M. Jarjoura Hardane - représentant du
Président de la République à
l Organisation internationale de la Francophonie
(OIF),
de S.E lAmbassadeur dArménie,
du représentant de lAmbassade de Tunisie,
de l AUF - Moyen-Orient,
de lInstitut français du Liban,
de Mme Dolla Karam Sarkis vice-Recteur à
la Recherche à lUSJ,
la presse et des ami.e.s, trente étudiants
des départements de langue et de littérature
françaises de:
-l Université Saint-Joseph de Beyrouth
- USJ,
-de l'Université libanaise,
-de l Islamic University of Lebanon (IUL)
-et de la Holy Spirit University of Kaslik - USEK
ont présenté
les 17 écrivain.e.s
retenu.e.s pour les trois parcours de cette nouvelle
route touristique : le parcours orientaliste, le
parcours XXe-XXIe siècles et le parcours
libanais francophone.
Les
plaques virtuelles ont été proposées
avec le lieu libanais où elles devraient
être posées. Sur
ces plaques, un code QR renvoie au site
web de La Route de la Francophonie au Liban
où des détails plus précis
sont présentés, des photos, des vidéos
et des extraits.
Ce projet initié par Gérard Bejjani
et la chaire Senghor de la Francophonie au Liban
a pu voir le jour grâce à lengagement
enthousiaste des enseignants des 4 universités
partenaires et de leurs troupes détudiants
Bien évidemment, il ne sagit que dune
première étape de ce projet qui, nous
lespérons, deviendra bientôt
réel et marqué dans la pierre libanaise
avec dautres auteurs, dautres artistes
qui célèbrent lexception culturelle
libanaise dans la sphère francophone
Si
pour certains le Liban est un pays moribond, nous
croyons à ses trésors, particulièrement
à sa francophonie, à son triliguisme
et à sa culture qui le sauveront et lui permettront
de briller à nouveau .
Cette
Route de la Francophonie propose trois parcours
:
-celui des orientalistes
du XIXème siècleayant séjourné
au Liban (Lamartine, Châteaubriand, Nerval,
Flaubert, Renan, Loti ),
-celui des auteurs du XXème et du XXIèmeayant écrit sur le Liban (Genet, Cocteau,
Gide, Millet, Rollin, Gary ) et, le plus important,
-celui des auteurs libanais francophones
(Naffah, Tuéni, Bustros, Chédid, Corm,
Stétié, Haïk ).
Pour le moment, 17 auteurs ont été
sélectionnés, d'autres viendront...
L'Agenda
Culturel de Beyrouth célèbre
avec ferveur la naissance du projet de la
Route de la Francophonie au Liban Alphonse
de Lamartine, Gustave Flaubert, Romain Gary,
Jean Cocteau, Jean Genet, André Gide
ou encore Gérard de Nerval
Leur point commun ? Leurs écrits
sur leurs voyages en Orient, et notamment
au Liban.>>
Lire l'article du 14 Avril 2022...
Regards
sur la littérature libanaise francophone
La
littérature libanaise dexpression
française naît à la
toute fin du 19ème et au début
du 20ème siècle.
Michel Corvin, dans son introduction lessai
de Saher Khalaf sur la littérature
libanaise de langue française, distingue
deux générations décrivains
: « la première, celle davant
la guerre, plus apaisée, plus parisienne,
plus humaniste ; la seconde, celle daprès
1950, plus inquiète, plus large de
thème et de pensée, en même
temps que plus soucieuse de se poser, en
français, les questions quun
Liban inscrit dans la réalité
moyen-orientale ne saurait éluder.
»
Lémergence dune littérature
francophone au Liban tient en premier lieu
à lhistoire et à la
sociologie de ce pays et à ses liens
historiques et culturels avec la France.
En un peu plus dun siècle plusieurs
centaines décrivains se sont
exprimés en français dans
tous les genres de la création littéraire.
Le Dictionnaire de la littérature
libanaise de langue française recense
134 auteurs et plus de 600 titres publiés.
Parmi tous ces auteurs, certains sont particulièrement
familiers aux lecteurs français comme
Amin Maalouf, 1er libanais à recevoir
le prix Goncourt en 1993 pour son roman
Le Rocher de Tanios et élu, en 2012,
à lAcadémie française.
Même
si la langue française au Liban est
aujourdhui en perte de vitesse, au
profit de langlais, la création
littéraire francophone continue de
marquer sa présence grâce à
une nouvelle génération décrivains,
qui sexprime notamment à travers
des formes littéraires plus contemporaines
comme la bande dessinée ou le roman
graphique (Barrack Rima ou Zeina Abirached).
Le Salon
du livre francophone de Beyrouth
constitue toujours en Automne un évènement
majeur de la vie culturelle du pays et attire
de nombreux visiteurs, y compris de la sous-région.
Il sagit dun rendez-vous culturel
annuel pour renouveler ses liens damour
avec la lecture en français.
Focus sur une sélection
chronologique des principaux écrivains
libanais et de leurs uvres en langue
française.
>
En savoir +...
La place
de la langue française au Liban
vue par France 24 (Octobre 2020)
Communication
du 20 Aout 2020
Réunion entre S.E.M. Charbel Wehbe, Ministre
des Affaires étrangères et des Emigrés
et S.E.M. Jean-Baptiste LEMOYNE, Secrétaire
d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et
des Affaires étrangères, Chargé
du Tourisme, des Français de l'étranger
et de la Francophonie.
FRANCOPHONIE
1. La Francophonie a exprimé sa solidarité
avec le Liban:
Louise Mushikiwabo,
Secrétaire générale de la Francophonie,
s'est entretenue lundi 20 juillet avec Michel Aoun,
Président de la République du Liban,
au sujet de la crise financière, économique,
politique et sociale que traverse ce pays. L'échange
a notamment porté sur la dégradation
dramatique des conditions de vie des populations,
alors que le Liban fait également face à
la pandémie de covid-19 ainsi qu'à
une situation humanitaire particulièrement
difficile avec l'accueil de près d'1,7 million
de réfugiés et déplacés
sur son territoire. La Secrétaire générale
a exprimé au Président Aoun la pleine
solidarité de la famille francophone au peuple
libanais, qui porte la langue française et
les valeurs universelles de la Francophonie au Moyen-Orient.
Elle a marqué sa disponibilité à
participer aux efforts de mobilisation internationale,
notamment dans le domaine de l'éducation,
secteur qui est particulièrement touché
par cette crise majeure et qui revêt un caractère
stratégique pour le redressement du pays.
2. Renouvellement du Pacte Linguistique signé
entre le Liban et l'OIF en 2010
Le Pacte renouvelé
vise à renforcer davantage la présence
de la langue française au Liban qui fait
partie intégrante de l'identité culturelle
libanaise et véhicule les valeurs de la Francophonie.
Le Liban accorde une importance particulière
à la signature du Pacte Linguistique avec
l'OIF prévue bientôt. Ce pacte forme
le cadre à partir duquel nous pourrons renforcer
la coopération et traduire le support offert
au Liban.
Le pacte propose trois axes prioritaires :
o L'éducation ;
o Les médias ;
o L'entreprenariat des jeunes et des femmes. Et
suite à la pandémie Covid-19 et l'explosion
du 4 août 2020, des consultations entre l'OIF
et les partenaires libanais ont été
organisées et ont fait ressortir l'urgence
d'un nouvel axe : le Numérique qui devrait
s'intégrer au Pacte renouvelé.
Le Numérique
L'enseignement numérique devient incontournable.
Il suppose des urgences en :
- Formation à distance (cadres, conseillers
et surtout enseignants) dans les deux secteurs :
public et privé, et aux deux niveaux : scolaire
et universitaire.
- Matériels informatiques divers ;
- Matériels pédagogiques : manuels
et documents divers numérisés.
3. Bureau régional
de l'OIF Le sommet
d'EREVAN a décidé d'ouvrir un Bureau
Régional de l'OIF à Beyrouth, vu l'engagement
dynamique du Liban dans la francophonie ( utilisation
du français, respect des valeurs véhiculées
par le français dont notamment : la liberté
d'expression, le dialogue, l'égalité
entre l'Homme et la Femme et le respect des différences)
et vu la montée de l'appel du français
dans les pays du Golfe et en Iran (candidature de
l'Arabie Saoudite à l'OIF ; déjà
membres : le Qatar et les Emirats unis ; Extension
de l'AUF dans les universités : autour de
80 membres).
L'ouverture est prévue
en 2021. Premier projet à
monter : " L'observatoire du
français au Liban et au Moyen-Orient " Il aura pour mission
de :
1° A court terme : faire un premier état
des lieux du français an Liban et au Moyen-Orient,
en vue de l'élaboration d'une Stratégie
francophone pour la région ;
2° A moyen et long terme : observer de façon
régulière l'état du français,
en vue de nouvelles actions a proposer.
LibanVision
se félicite donc de la traduction politique
et concrète de sa proposition faite depuis
2018: un observatoire institutionnel de la Francophonie
verra le jour courant 2021 ou 2022 au Liban à
travers l'ouverture d'un bureau régional
de l'OIF. Parions que nous pourrons être un
partenaire actif et utile de ce projet!
LibanVision
est né le 26 Octobre 2000. L'idée
à l'époque était de couvrir
la préparation et la tenue du Sommet de
la Francophonie de Beyrouth qui devait se tenir
en Octobre 2001.
Les évènements du 11 Septembre ont
alors engendré le report d'une année
et le sommet s'est finalement tenu un an plus
tard du 18 au 20 Octobre 2002.
Voilà donc quinze années déjà,
quinze années qui ont connu au Liban comme
dans le monde entier, la généralisation
de la téléphonie mobile, l'accéleration
de l'usage de l'internet, des sites web et plus
récemment l'émergence des réseaux
sociaux comme lien de communication.
Dans un pays comme le Liban, ou la francophonie
constitue un attribut spécifique dans le
cadre d'un trilinguisme de facto, il nous est
apparu impératif de dresser un diagnostic
de l'évolution de l'usage du français
au Liban et dans les communautés libanaises
du monde.
Au-delà
de tous préjugés ou intérêts,
nous ambitionnons de dresser un état objectif
de cette francophonie libanaise sur le web et
les réseaux sociaux comme dans la plupart
des domaines ou elle est susceptible de se pratiquer
et donc de s'évaluer.
Nous sommes persuadés que la particularité
du Liban fait que sa Francophonie est un révèlateur,
un enjeu et un symbole de la Francophonie au sens
le plus large.
Comme il existe un usage courant du français
bien particulier au Liban, la mise en place d'une
veille continue sur cet usage qui fait la francophonie
libanaise au quotidien s'impose aussi.
Voilà pourquoi, au-delà du diagnostic,
nous voulons faire de LibanVision la pierre angulaire
d'un authentique Observatoire de la Francophonie
Libanaise et en y associant un certain nombre
de personnalités reconnues en la matière.
Notre objectif sera donc de constituer une force
de propositions afin que cette francophonie au
Liban garantisse sa vitalité et sa pérennité
en y associant donc la jeunesse libanaise.
Jean-Michel Druart
Fondateur &
directeur de publication
Combien
de libanais francophones dans le monde? L'apport réel de la francophonie
libanaise à la francophonie mondiale
Plus
de 4 millions de libanais francophones dans le monde?
Pour tenter de parvenir à une évaluation aussi
réaliste que juste, nous avons effectué des
recoupements entre différentes études menées
par l'OIF (Organistation Internationale de la Francophonie),
les études locales entreprises par les ambassades
de France au sein des principaux pays, foyers de francophonie
et les études spécifiques sur la diaspora
lbanaise dont la plus récente est celle du journaliste
René Naba, réalisée en 2014.
1/ La francophonie libanaise au Liban:
Il convient en premier lieu de définir
la population réellement libanaise au Liban car il
faut rappeler que le Liban compte actuellement entre 6 et
6,5 millions d'habitants dont plus de 1,5 millions de réfugiés
syriens et palestiniens. Pour notre étude, nous avons
donc évalué la population libanaise du Liban
à 4,5 millions de libanais.
Sur cette population, d'après les enquêtes
les plus récentes et les statistiques du ministère
de l'enseignement, il est réaliste de considérer
que le Liban compte en 2018 près de
1.000.000 locuteurs (soit 20%) avec une bonne maitrise du
français permettant un usage habituel et précis
et environ 900.000 (soit autour de 18%) possédant
assez de bases
pour permettre un usage occasionnel et de conversation basique. Le
nombre total de francophones au Liban peut donc être
estimé
autour de 1,9 millions.
Pour information, le rapport officiel
de l'Observatoire de la Francophonie placé sous l'égide
de l'OIF, Organisation Internationale de la Francophonie,
estime à 38% de la population résidente au
Liban, le nombre de francophones, soit 2,315 millions de
locuteurs sur une population totale de 6,094 millions d'habitants.
La différence avec notre évaluation se fonde
d'une part sur une propension des institutions à
embellir la réalité du terrain et surtout
à prendre en compte que sur les 6,1 d'habitants au
Liban, un maximum de 5 millions sont réellement de
nationalité libanaise...
2/ La francophonie libanaise hors du Liban:
La diaspora libanaise est communément estimée
à près de 13 millions de personnes dont 8,5
en Amérique latine et zone Caraibes.
Nous avons tenté d'affiner nos estimations en tenant
évidemment compte de l'environnement francophone
réel selon les pays ou vivent les libanais d'origine.
Il est bien évident que la francophonie des pays
dont le français est la ou l'une des langues officielles
doit être différenciée de celle d'un
pays ou le français est une vraie langue étrangère.
D'autre part, nous avons tenu compte d'un correctif en fonction
de l'antériorité des vagues d'émigration,
notamment pour le continent sud-américain ou la grande
majorité des libanais n'ont pas reçu au préalable
de rudiments ou d'enseignement du français dans le
système libanais public et surtout privé.
En général, nous avons préféré
délivrer des chiffres prudents plutot basés
sur des estimations basses afin de rester dans le cadre
d'une étude objective et réaliste prenant
en compte les libanais que l'on peut qualifier de francophones
réels.
Afrique de l'Ouest Francophone: 160.000
Afrique non Francophone: 40.000
Maghreb: 10.000
Europe de l'Ouest: 300.000
Autres pays d'Europe: 30.000
Canada: 200.000
Etats Unis: 280.000
Pays du Golfe: 80.000
Asie-Océanie: 50.000
Amérique du Sud , Centrale et Caraibes: 850.000
Soit un total de 2,1 millions de personnes
minimum.
On peut donc estimer le poids démographique de l'ensemble
de la francophonie libanaise autour de 4 millions de locuteurs
réels equitablement répartie entre celle du
Liban et celle hors du Liban.
Si on arrondit la population libanaise
totale à 17 millions (sur la base de l'origine et
non de la détention obligaoire du passeport libanais)
on peut affirmer que la francophonie libanaise réelle
pèse entre 20 et 25% des libanais dans le monde en
2018.
Il est donc acquis que l'apport de la francophonie libanaise
dans le monde doit être considéré avec
la plus grande attention, non seulement sur un plan quantitatif
mais aussi (et surtout?) sur un plan quantitatif puisqu'il
s'agit dans sa grande majorité d'une population bénéficiant
d'un haut degré d'éducation et d'une dimension
entrepreunariale évidente.
Cette estimation de la francophonie libanaise dans le monde
est donc très encourageante d'autant qu'une part
significative de celle-ci vit dans des zones ou le réservoir
francophone est le plus important pour les prochaines décennies
(notamment l'Afrique) et assez proches du Liban pour entretenir
des synergies réelles et régulières
avec la francophonie au Liban.
Face à la tendance de l'anglicisation rampante à
l'intérieur du Liban, il faudra sans doute aussi
compter sur les libanais de l'étranger pour agir
et contribuer à une saine cohabitation.
Voilà pourquoi cette étude permet aussi de
conclure sur la nécessité absolue d'aborder
la francophonie libanaise avec une vision globale pour mieux
lui garantir ancrage et pérennité!
LibanVision - Octobre 2018
Vos commentaires ou réactions
par email à: contact@libanvision.com
Pour en savoir plus sur la francophonie dans
le monde:
>>
Lire...
Nos objectifs
majeurs pour 2020/2025:
-Création d'une page Facebook intéractive
et complémentaire au site-web
Cette page permettra à chacune et
chacun de faire part de ses observations de terrain sur
la situation et l'évolution de la francophonie libanaise
notamment au Liban. Elle permettra aussi de nous soumettre
des suggestions afin d'améliorer notre action et
mettre en place des solutions pour la pérenniser
et la moderniser.
-Création d'un comité d'observateurs locaux
de la francophonie libanaise composé
de 10 à 12 personnes dont les deux tiers environ
au Liban.
Ces observateurs seront des personnalités reconnues
dans divers secteurs
(Culture et littérature, Journalistes ou blogueurs,
Monde des Affaires, etc...)
comme acteurs et "autorités" dans le domaine
de la francophonie libanaise.
-Faire connaitre notre action et nos travaux auprès
des Autorités politiques libanaises, françaises
et des autres pays de la Francophonie
La visite d'Etat du Président de la
République du Liban en France à la fin du
mois de Septembre 2017 a mis en lumière l'importance
de la Francophonie dans les relations des deux pays et la
volonté politique d'en faire un pilier de la relation
franco-libanaise à long terme.
Dans la perspective de la visite du Président de
la République française au Printemps 2018
au Liban notre volonté sera d'intégrer notre
démarche dans le dispositif de veille et de développement
de la francophonie libanaise.
Nous sommes convaincus que la tendance à impliquer
les initiatives de la société civile et la
modernité de notre démarche permettra à
celle-ci d'être un vrai succès pour:
Moderniser, vitaliser et pérenniser
la Francophonie Libanaise
Le franbanais comme on le parle A l'instar du
Francolof au Sénégal ou du camfranglais au
Cameroun,
le franbanais illustre au Liban l'un des joyeux métissages
du français
Les francophones du Pays du Cèdre usent dune
variété linguistique qui leur est propre,
pour laquelle le mot-valise franbanais a été
forgé. Il sagit dun code mixte où
le français côtoie larabe libanais. Ne
vous étonnez pas dentendre que la jardinière
(« éducatrice maternelle ») de vos enfants
est partie estiver (« passer lété
») dans la montagne : le franbanais conserve des emplois
aujourdhui vieillis en français général.
Et si vous apprenez que votre voisine souffre dune
maladie infectueuse (« infectieuse ») due à
une manucure (« vernis à ongles ») dorigine
douteuse, mordez sur votre mastic (« chewing-gum »)
et mettez vos mains dans leau froide (« retrouvez
votre calme »). Carrefour culturel et linguistique,
le Liban ne peut que vous surprendre >>
Lire
l'intégralité de l'excellent article du quotidien
Le Soir (Belgique/Bruxelles) paru le 31 Août 2018.
On parle assez souvent du français
du Québec et de ses savoureuses expressions parfois
difficilement compréhensibles pour un français
de la métropole. Observer une langue, c'est aussi
se pencher sur les mots et associations de mots d'une langue
qui se mettent progressivement en place et deviennent parfois
des expressions usuelles.
Le Liban n'est pas en reste concernant ce phénomène
et les usages se réfèrent souvent à
une pensée initiale dans la langue maternelle locale,
le dialecte arabe libanais. C'est
aussi une des caractéristiques majeures de la francophonie
libanaise qui peuvent freiner certains libanais à
utiliser la langue de Molière ou au contraire en
pousser d'autres à le faire suivant les circonstances!
Nous vous présentons ci-dessous deux excellents articles
sortis sur ce sujet en 2010 dans le quotidien francophone
L'Orient-Le Jour ainsi qu'un précieux glossaire de
bon nombre de mots et d'expressions typiques de libanismes
ou de franbanais.
Lorsque « libanismes »
et « franbanais »
prennent dassaut la langue française
Francophonie Libanismes et
franbanais font partie du français que parlent et
écrivent les Libanais. Richesse pour la langue de
Molière ou signe de pauvreté ? Le débat
est ouvert.
«
Hi ! Kifak ? Ça va ? » Cest en ces termes
que se saluent les Libanais, nullement conscients quils
mélangent dans cette petite phrase trois langues
différentes, langlais, larabe et le français.
Une autre phrase type de ce mélange est « Tayyib
! OK ! Daccord », où lon dit la
même chose, dans les trois langues. Lorsquils
sexpriment en français, les Libanais empruntent
tout naturellement les mots à larabe ou à
langlais, pour former des phrases que seuls eux comprennent.
Ils diront alors « Merci ktir » pour «
merci beaucoup » et ponctueront leurs propos de «
yaané », « tayyeb », « enno
», « bass », « inchallah »,
« khalass », « chou », expressions
et mots de liaisons dialectaux. Cest aussi tout naturellement
en libanais et au beau milieu dune phrase en français
quils adresseront à leurs proches ou même
à des personnes quils rencontrent pour la première
fois des marques daffection telles que « hayété
» (ma vie), « habibi » (mon amour), «
aaïné » (mes yeux) ou « toborné
» (que tu menterres). Un jour oui, un jour non
Le français tel que pratiqué au Liban est
aujourdhui célèbre. Célèbre
au point dêtre revendiqué par la jeunesse
libanaise, qui exhibe fièrement ces expressions sur
des T-shirts. Célèbre au point dinterpeller
les étrangers de passage et dêtre adopté
par ceux qui vivent au Liban. Sur Emmanuelle na-t-elle
pas importé en France lexpression populaire
arabe « Yalla » qui veut dire allez ? Baptisé
« franbanais » par certains (contraction de
franco-libanais), « libanismes » par dautres,
le parler français du Libanais ne se contente pas
de mélanger les langues. Il consiste aussi dans la
traduction littérale en français de certaines
expressions libanaises.
Le résultat, si amusant soit-il pour les étrangers,
ne manque pas décorcher les oreilles des linguistes
et puristes de la langue française. Le Libanais «
crie sur quelquun », au lieu de le gronder ou
lengueuler ; il « rit aussi sur quelquun
», lorsquil se moque de lui ; il appelle «
tante » les mères de ses amis, même si
elles ne lui sont pas apparentées ; il pratique une
activité « un jour oui, un jour non »
et non pas un jour sur deux ; il raconte à la ronde
que son enfant « est brave », au lieu de dire
tout simplement quil est doué pour les études
; lorsquil a envie de serrer son enfant dans ses bras,
il lui dit « viens chez moi » ; mais il dit
aussi à un ami quil espère revoir, «
fais-toi voir », au grand dam des Français
pour lesquels lexpression « va te faire voir
» signifie « va te faire f ». Lorsquil
donne lheure, le Libanais dit « il est huit
heures et demie et cinq », au lieu de dire «
il est huit heures trente-cinq ». Enfin, il veut «
monter en haut », et lorsquil sen va,
il « quitte », à linstar des francophones
dAfrique, et pourtant, le verbe est transitif. Certaines
expressions sont aujourdhui tellement populaires quelles
font désormais partie du dialecte libanais. À
votre « bonjour », un chauffeur de taxi, pas
bilingue pour un sou, répondra « bonjoureïn
» (deux bonjour), sans même réfléchir. Calqués de larabe
dialectal
Les exemples amusants sont légion dans ce pays qui
tire fierté de son bilinguisme, voire de son trilinguisme.
Le phénomène interpelle dailleurs linguistes
et autres spécialistes de la langue française
qui multiplient publications et études, sans pour
autant se mettre daccord. Le « franbanais »
et les « libanismes » sont-ils aujourdhui
une richesse pour la langue française parlée
et écrite au Liban ou, au contraire, une preuve du
recul de la francophonie ?
Lécrivain, historien et linguiste libanais
Abdallah Naaman, docteur ès lettres et auteur dun
essai sociologique intitulé Le français au
Liban, trouve « surprenant, sinon ridicule, de dire
la même chose, simultanément, en trois langues
différentes ». Il estime, évoquant le
« franbanais et les libanismes », que parler
« dacculturation », comme le font certains
linguistes libanais, est « abusif et fantaisiste ».
Ce phénomène résulte « dune
insuffisance, de pauvreté et dune mauvaise
assimilation des idiomes en présence ». «
Le calque de larabe dialectal ou littéral est
évident dans certains exemples » qui trahissent,
pour la plupart, « une défectueuse connaissance
du français et ou de langlais », souligne-t-il.
« En voulant jongler avec plusieurs idiomes, les Libanais
finissent par les perdre tous », observe-t-il. M.
Naaman indique que « le chevauchement des langues
et leur compétition malsaine aboutit à un
sabir, à un charabia qui ne ressemble plus à
rien ». Il considère aussi que « le trilinguisme
ne peut réellement exister, ni au Liban ni ailleurs
», égratignant au passage journalistes, politiciens,
universitaires et intellectuels de renom, « dont très
peu possèdent une seule des trois langues en présence
».
M. Naaman constate, de plus, que la francophonie est en
régression continue :
« Baragouiner le français (ou langlais)
est à la portée de nombre de Libanais, mais
posséder une langue étrangère est le
lot de quelques dinosaures en voie de disparition. »
Il dénonce alors la guerre que se font les langues
en compétition au Liban. Une guerre « qui profite
surtout à larabe, langue maternelle et nationale
des citoyens ». Il regrette, à ce propos, que
les langues étrangères véhiculent au
Liban plus un projet politique quune culture. Évoquant
une expérience quil a vécue pendant
la guerre civile, il raconte comment certains établissements
scolaires et universitaires avaient, à lépoque,
« menacé de renoncer au français »
et denseigner plutôt langlais ou lallemand,
« à cause de la politique du Quai dOrsay
qui visait à limer le pouvoir politique des maronites,
que la France jugeait exorbitant ». Le mélange, une richesse
De son côté, le professeur Hayssam Kotob, linguiste
et enseignant au département de langue française
de la faculté de pédagogie de lUniversité
libanaise, tient à distinguer « entre le franbanais
et les libanismes ». Il estime que « le franbanais,
mélange des deux langues libanaise et française
au sein dune même phrase, nest pas forcément
négatif, mais devient positif dès lors quil
respecte les structures des deux langues ». «
Ce mélange est souvent correct, et plus particulièrement
lorsquil est observé chez les étudiants
», souligne-t-il, affirmant que « le franbanais
est une richesse plutôt quune marque de pauvreté
», parce quil implique que les locuteurs maîtrisent
les deux codes. M. Kotob note à ce propos que lorsque
les Libanais sexpriment en français, ils glissent
dans leurs phrases des termes affectifs en arabe, qui leur
viennent tout naturellement.
Le professeur estime que « les libanismes, en revanche,
sont un signe de pauvreté ». « Penser
en arabe pour parler ou écrire en français
ne peut quentraîner des erreurs choquantes au
niveau de la structure syntaxique, car certains termes sont
utilisés à tort », explique-t-il. À
titre dexemple, il raconte la confusion que les Libanais
font dans lusage de certaines expressions. «
Avoir le bras long signifie en libanais être voleur.
Alors quen français, il veut dire avoir de
linfluence », précise M. Kotob. Il évoque
aussi lusage erroné de certains mots français
par les Libanais, comme « jaquette » pour veste,
« chalet » pour appartement au bord de la mer,
ou « chalumeau » pour paille. Il note à
ce propos que nombre de Français installés
au Liban ont adopté les libanismes, pour se faire
comprendre de la population. M. Kotob tient également
à préciser que chaque langue véhicule
une culture différente et exprime le monde à
sa façon. « Certains termes libanais nont
pas déquivalent en français. Les Libanais
les utilisent donc tout naturellement, comme "sahteïn"
(deux santés) pour souhaiter bon appétit à
quelquun qui mange ou qui a terminé de manger,
ou encore "nahiman" qui pourrait signifier bon
bain. »
Richesse ou pauvreté pour la langue française
? Indubitablement, la langue française pure et dure
souffre de ces emprunts, de ces faux usages, de ces expressions
incorrectes, dont certains ont été rapportés
dans un texte caricatural intitulé « Les ennuis
de Barhoum », à lintention des étudiants.
Mais « les libanismes et le franbanais » se
portent bien, et le débat nest pas près
de prendre fin.
Article écrit par Anne-Marie
El-HAGE | LOrient-Le Jour du 22/03/2010.
Franbanais et libanismes
: à prendre avec des pincettes ? Quel
enseignant de français au Liban na-t-il pas
eu droit au célèbre « Mon ami est en
train de rigoler sur moi », prononcé par un
élève vexé davoir été
la cible des moqueries dun camarade de classe ? Cette
traduction littérale dune tournure syntaxique
du dialecte libanais peut faire sourire un bon francophone
de chez nous, mais prononcée devant un étranger,
elle na sans doute pas beaucoup de sens.
Les
exemples de libanismes saugrenus et insolites ne manquent
pas. « Il a crié sur lui », « Il
est monté en haut », « Jai descendu
une application sur mon téléphone »
ou encore « Il a quitté » sont autant
de libanismes quon peut entendre à Beyrouth
et qui sortent des clous de la langue française.
Ils font bon ménage avec le « franbanais »,
pratiqué par une grande partie des Libanais francophones,
qui nest autre quun mélange darabe
dialectal et de français dans une même conversation,
une même phrase. Les libanismes et le franbanais sont
donc monnaie courante au Liban. Faut-il pour autant sen
réjouir ? Ces pratiques constituent-elles une source
dappauvrissement de la langue française ou,
au contraire, sont-elles susceptibles de lenrichir
?
Tirer
la sonnette dalarme «
Le libanisme est une expression arabe reproduite en français.
Cest un calque du dialecte libanais », explique
le linguiste et traducteur Serge Gélalian, qui considère
que les libanismes ne devraient en aucun cas constituer
une source de fierté. « Il faut tirer la sonnette
dalarme face à leur usage, car ils ne sont
pas un facteur dévolution de la langue française
», estime-t-il. Quant à lusage des «
yaané », « habibi », « tayyeb
» ou « yalla », souvent insérés
dans des phrases en français, M. Gélalian
explique que « ces termes font partie de la fonction
phatique du langage (dont lobjet est détablir
ou de prolonger la communication entre le locuteur et le
destinataire sans servir à communiquer un message,
NDLR) et du terroir libanais ». Ils nont pas
un rôle dinformation, mais servent plutôt
linteraction sociale entre le locuteur et la personne
qui lécoute.
Quant
au franbanais, le linguiste considère tout bonnement
quil « nexiste pas comme langue à
part entière ». « Ce que nous avons
au Liban, cest une alternance entre le français
et le libanais, mais jamais un mixage des deux »,
constate-t-il. Et dexpliquer, par ailleurs, que
le franbanais est à distinguer du bilinguisme.
« Être bilingue, cest maîtriser
deux langues et passer dune langue à une
autre sans problème, ce qui nempêche
pas les calques. »
Que
lon parle de libanismes ou de franbanais, M. Gélalian
est formel : « Non seulement ces phénomènes
ne sont pas enrichissants et ne sinscrivent pas
dans une évolution de la langue française,
mais ils empêchent la progression de la francophonie
», dit-il. Estimant que « lévolution
de la langue se fait à partir du territoire français
», il met en garde contre une volonté denvisager
les libanismes comme une évolution de la langue
française. « Ce serait catastrophique. Cela
dénaturerait le français, lance-t-il, doù
la nécessité de renforcer lapprentissage
du français à lécole et luniversité.
».
Source
de richesse Jarjoura
Hardane, professeur darabe, de traductologie et
de didactique à lUniversité Saint-Joseph
de Beyrouth, définit pour sa part le franbanais
comme une sorte de « va-et-vient continu »
entre le français et le libanais. « Cest
un dérapage », observe-t-il. « Le franbanais
naît de lutilisation dune structure
syntaxique française à laquelle sajoutent
des syntagmes de structure arabe », explique encore
le directeur de lécole doctorale des sciences
humaines et sociales à lUSJ. « Il sagit
de phrases dans lesquelles on mélange les deux
langues. Un mélange un peu spécifique, un
bilinguisme non équilibré. Mais ce nest
pas réellement un registre de langue », souligne
lexpert.
Le discours que tient
Emmanuel Khoury, professeur de langue française,
de stylistique et de rhétorique, est nettement
plus favorable au franbanais et aux libanismes. M. Khoury
estime que ces phénomènes linguistiques
peuvent être « source de richesse, car ils
permettent délargir les horizons de la langue
et de créer de nouveaux mots et de nouveaux concepts
». « Les langues évoluent naturellement,
contre la volonté humaine, assure le professeur.
Les linguistes considèrent que les langues évoluent,
quoi quil arrive. » Étoffant ses propos
dexemples, M. Khoury explique que « pour certains
Libanais, une langue française teintée de
libanismes paraît non achevée ». Il
constate à ce niveau « une compétition
entre les Libanais vers ce qui est considéré
comme une excellence ». En revanche, conclut-il,
« pour certains Français, les libanismes
pourraient donner de la saveur à la langue ».
Article
écrit par Zeina Antonios| LOrient-Le Jour
du 03/04/2019.
Petit
recueil & glossaire de libanismes et de vocabulaire
franbanais
libanisme
Fais toi voir
ouvrir la porte des inscriptions
Allumer la télé
tu l'as aimé au Liban
Il est brave
de quelle famille est-elle?
Yalla
Merci ktir
Bonjourayn Bonjour
je viendrai après dix jours
Tante
découper en piastres
tirer le siphon
une boite de cigarettes
crier sur quelqu'un
rire sur quelqu'un
avancer en arrière
ouvrir le téléphone
Manger un coup
Blanchir la face
Frapper un boxe
C'est vrai
Il est venu
Ecouter la parole
Sortir de corps
Viens ici maman
Ma mère
Je pars
Quitter
Voyager
Présenter le bac
Demander une question
Faire un abonnement
Un jour oui, un jour non
Le chalumeau
Gagner quelqu'un
Long / court
Demoiselle
monter à la montagne/descendre
de la montagne
sens/commentaire
reviens me voir
possibilité de s'inscrire
Brancher la télé
As-tu aimé le Liban
il travaille bien
quel est son nom de jeune fille
vite
merci beaucoup
deux bonjours, en
réponse à "bonjour"
dans dix jours (traduction
de l'arabe)
toute femme plus âgée (marque
le respect) découper
en rondelles, en morceaux
les piastres sont l'équivalent des centimes
tirer la chasse
d'eau un paquet de
cigarettes
traduit de l'arabe
3ilbet swéguir crier après
quelqu'un (traduit
de l'arabe) se moquer traduit
de l'arabe reculer traduit
de l'arabe décrocher
le téléphone
Etre dans une mauvaise situation
traduit de l'arabe sauver la face, rendre ma fierté
donner un coup de poing
traduit de l'arabe darabo boxe
Ah bon traduit
de l'arabe
Il est arrivé traduit
de l'arabe Obéir traduit
de l'arabe isma'el kelmé
Attention de tomber Aller à
la selle viens ici fiston
Mère supérieure
Je vais
S'en aller "Tarak"
veut dire quitter et partir Partir en voyage
sa far Passer le bac
Poser une question origine
arabe sa'al sou'al
S'abonner
un jour sur deux origine
arabe nhar é,
nhar la' la paille Battre quelqu'un
(à
un jeu)
origine arabe rib7o Grand/petit se
réfère à la taille tawil, qassir
Mademoiselle variantes
de prononciation: damozél, mzmozèl
Aller/Revenir de la montagne
En arabe on dit descendre en bas
Grâce
à Dieu une mastic du tic au tac C'est quoi ton histoire?
Allez vite un peu!
une jacquette
D'oú à oú?
Mettez vos mains dans l'eau froide
Yaani
Direction
Chambréyère
Estiver
je suis avec elle
Tu as touché?
Espadrilles
Je n'ai pas la patience de faire...
Descendre aux élections
Faire un petit
Sors dehors
porter ses habits
Acétone
Fermer la lumière
Tu descends au Liban?
Frappe le frein
Faire du ballet ou de la danse
Faire un accident
Rentrer dormir
Encore un peu
Presser le bouton
Il est "classe"
Ne me dis pas!
Bottine
Viens un peu
J'ai pas ta patience
il a doublé sa classe
il a pris une bonne note
Prendre quelqu'un quelque part
Se couper les cheveux
Le petit nom
Plus bon
Hausser la musique
Taper à la porte
Faire ses cheveux
Etre faché de quelqu'un
demander la facture
Débrouiller quelque chose
L'avant-midi
Qu'est-ce qu'il y a sur la télé .....
On a demandé de toi
Qu'est-ce qu'il travaille?
Cet objet est pour moi ...
Viens chez moi
Elles n'est pas derrière son bureau
Visiter quelqu'un
C'est joli
Monter de classe
Après deux heures, je vais...
Parler à propos de choses
Faire un problème
Chercher un bébé
Enlever l'âme de quelqu'un
Va jouer
Ce n'est pas une graine
Ils tapent telle ou telle région
Il a tardé
Je suis parente à lui
Antipathiser quelqu'un
Sympathiser quelqu'un
Donner sa voix
Faire régime
Service Taxi-service
Je
vais bien réponse à "comment
allez-vous?" un chewing gum
du tac au tac Quel est ton problème? Dépêchez-vous!
une veste
pourquoi? min wein la wein? Soyez tranquille expression arabe a peu près, ou à la limite
sens initial: yaané= cela veut dire Finissage
finition Volant d'une voiture traduction du libanais
Chambre à air (roue)
Passer l'été en montagne
je suis d'accord avec elle traduit de l'arabe Tu as reçu ton salaire?
Baskets
Je n'ai pas envie traduit de l'arabe Se présenter aux élections Faire l'amour Sors!
S'habiller traduit de l'arabe
Dissolvant traduit de l'arabe
Eteindre la lumière
Tu vas au Liban?
Freine
suivre des cours de ballet
Avoir un accident
Dormir
Plus tard
Appuyer sur le bouton
Il a de la classe
C'est incroyable
Botte
viens ici
Tu m'énerves
il a redoublé
Il a eu une bonne note
Emmener quelqu'un
Se faire couper les cheveux
Le prénom
Meilleur
Hausser le volume
Frapper à la porte
Aller chez le coiffeur traduit de l'arabe Etre fachéavec qqun
demander l'addition
se débrouiller verbe intransitif en
français La matinée
.... à la télé
On a demandé de tes nouvelles
Quel est sa profession?
... est à moi
Approche-toi de moi
Elle n'est pas à son bureau
Rendre visite
C'est bien
Passer de classe
Deux heures plus tard, je vais...
Parler de choses
Avoir un problème
Avoir un bébé traduit de l'arabe
jeb walad Agacer quelqu'un traduit de l'arabe Laisse moi tranquille
Ne le sous-estime pas
Ils bombardent telle région
Il est en retard
c'est un parent
Le trouver antipathique
Le trouver sympathique
Voter
Suivre un régime traduit de l'arabe Taxis qui s'arrêtent et prennent plusieurs
passagers
A
vous
Bon appétit (à la fin du repas)
C'est un numéro
Cherche moi cet objet
Tu mets la faute sur moi
Chou fi ma fi
Respirer l'air
Regarde qu'est-ce que tu as fait
Allonger ses cheveux
Autostrade
Goute-moi ce plat
Appuyer sur le benzine
Mdabrass
Il te prend de hauteur
Ma maison est ta maison
Habiter dehors
Le manger
flanelle
Descends-moi ici
Ca n'a pas accroché!
Boire une cigarette
Dix heures et demi et cinq
Comme tu es!
Passer par quelqu'un
Les douceurs
Etre motorisé
Il est insortable
Un chalet au bord de la mer
Tu es avec moi?
Merci
à vous En réponse à un
merci Sahtein (qui veut dire 2 santés)
dit à la fin du repas Il est original Ici, en parlant de quelqu'un Apporte-moi cet objet Tu me fais assumer la faute
qu'est ce qui se passe
Prendre l'air
Regarde ce que tu as fait
faire pousser ses cheveux
voie rapide, autoroute
goute ce plat
appuyer sur l'accélérateur
déprimé traduit de l'arabe Prendre de haut traduit de l'arabe
Tu es le bienvenu chez moi
Habiter à l'étranger
La nourriture
Débardeur
Dépose moi ici
La ligne téléphonique ne marche pas
Fumer
dix heures trente cinq
interjection qui marque l'impatience
Passer le prendre
Les patisseries, sucreries
Avoir une voiture pour se déplacer
N'est pas sortable, infréquentable
une maison au bord de la mer
Tu me suis ?
Prolongez donc votre voyage en
consultant la Base
de données lexicographiques panfrancophone (BDLP)
qui offre, pour des pays comme lAlgérie et
le Maroc, une documentation de première main.
Quant au français du Liban, il fait actuellement
lobjet dune recherche visant à établir
un Dictionnaire des libanismes.
Livre
sur le franbanais
Faux et usage de fautes Edité
en 2006 au Liban par les éditions Tamyras
puis diffusé é en France depuis 2009
par La Maison Indigo, le livre de Dounia Mansour
Abdelnour comblera tous ceux qui sont passionnés
par les franbanis les les saveurs de l'usage de
la langue française au Liban. Il a d'ailleurs
servi de support à un reportage
de RFI sur les "saveurs
orientales du français" dans le cadre
du Salon du Livre de Paris en 2013.
Le
Liban francophone contribue aussi à l'enrichissement
de la langue française ou...
Découvrez commentle
mot Beyrouthin est entré dans l'édition
Larousse 2017 sous l'impulsion de "Tamyras"
maison d'édition francophone locale.
Le
Libanais est également riche en proverbes
et en dictons
"Dessine moi un proverbe" Ecrit
par Caroline Torbey et illustré par Renée
Thomas, cet ouvrage paru à l'Automne 2017
présente une vingtaine de proverbes libanais.
S'il est tout d'abord destiné aux enfants,
il peut être lu par tous et s'articule autour
de contes écrits en français et joliment
mis en images à travers des saynètes
se déroulant dans différentes régions
libanaises. Voilà sans aucun doute un bel
outil à la fois ludique et pédagogique.
Le
français au Liban Toutes les langues s'approprient des mots appartenant
aux autres. Chaque peuple modifie, adapte, récupère
un mot, une expression. Les Américains donnent des
« Rendez-vous »,
les Français aiment la « Dolce vita »
et les Libanais...
Les Libanais parlent l'anglais, l'italien - en matière
d'habillement -, le turc et, bien sûr, le français.
Si vous n'avez pas vu les spots publicitaires pour l'événement
« La France au Liban », allez les voir sur YouTube,
ils valent le détour. Parce que l'usage de la langue
française par les Libanais est une énigme,
une exception culturelle, une espèce de mystère
dont même les Libanais ne comprennent pas l'origine.
Ces libanismes, ces confusions de sens, ces inversions existent
quasiment depuis la nuit des temps... Les plus surpris sont
généralement les Français qui entendent
pour la première fois la langue de Baudelaire revue
et corrigée par une copine, un chauffeur de taxi
ou une « tante » assise à la table d'à
côté. « Bonjourak ». « Bonjourein
». « Bonsoir, tous les soirs ». Dès
l'entrée, on est prévenu que le menu sera
corsé. Les Libanais aiment l'excès, la surenchère.
Deux fois bonjour ma chérie parce que tu le vaux
bien. Nul besoin de relever tous ces mots français
qui sont devenus des mots libanais à part entière,
déclinés en verbes, en substantifs ou en adjectifs
: « mhastra », « daprass », «
pannak », « tmaqyajit », « cousinté
» entre autres, mais surtout le plus répandu,
le plus extraordinaire de tous, le fameux « bawmar
». Il n'y a que les Libanais pour transformer en action
le point mort d'une voiture... Dans ce lexique personnel
et propre aux Libanais, on trouve de tout donc. Des traductions
littérales de l'arabe, des expressions travesties
et des fautes de français que les Français
eux-mêmes font parfois. Ce ne sont pas ces dernières
les plus sympathiques, ce sont toutes les autres. Les réponses
à un « merci »... à vous !
Les « tante » pour les femmes d'une autre génération
et le « voyageur ». « Je ne peux pas venir
ce soir, j'ai un voyageur. » Formule qui implique
un collègue, un ami, un proche ou un patron automatiquement
venu de l'étranger. Parce que le monsieur ou la dame
a pris l'avion, le train, le bateau ou la voiture pour venir
jusqu'à nous. C'est un « voyageur »...
hahahahaha. Heureusement qu'on ne dit pas quand on l'invite
au restaurant, c'est un mangeur ou quand on « veille
» ensemble, c'est un « veilleur ». Parce
que le Libanais veille. Il ne sort pas, il veille. D'ailleurs,
« où tu pars veiller ? » - comprendre
« où sors-tu ce soir ? ». Et il ne «
quittera » pas tard parce qu'il a un « voyageur
» demain, un « voyageur » qui le «
parente » et qu'il « fréquente »
depuis « 1980 et 11 ». D'ailleurs, ils ont rendez-vous
à « 10 heures et demi cinq ». Ok, ce
sont des fautes ou des traductions du libanais, mais on
a le droit d'acheter une « crosse » de cigarettes,
de boire son Coca avec un « chalumeau » ou de
mâcher son « mastic ». Chacun son truc.
Les Libanaises vont chez la « manicuriste »,
la même que la femme de celui qui « est descendu
aux élections ». On monte et on descend beaucoup
au Liban. On « monte de classe », on «
monte à Faraya », on « descend à
Beyrouth ». On « ferme » le téléphone
car, « en tout cas », on se voit tout à
l'heure. On est « fâché de lui »
parce qu'il « a ri de moi ». On fait du sport
« un jour oui, un jour non » avec ses nouvelles
« espadrines »... On « demande »
une question à une connaissance et on lui dit en
fin de conversation lorsqu'on l'a croisée par hasard,
« fais-toi voir ». « Ne me dis pas »
que tu connais Flén !!! Je te jure, « moi et
lui » on était ensemble à l'école
et c'est aussi un « ami à » Far7a et
Mar7a. Et des comme ça, il y en a des tonnes. Des
fautes d'orthographe sur certaines enseignes, des fautes
de sens, de grammaire, de compréhension, on en rencontre
tous les jours. C'est ce qui fait le charme de cette langue,
si riche et si drôle à la fois. Ces erreurs,
ces petites fautes sont touchantes, attendrissantes. Elles
sont libanaises, elles font partie de nous et c'est ce qui
les rend belles. Nulle part ailleurs qu'ici, au pays de
Khalil Gibran, des Cèdres et de Mika, vous entendrez
quelqu'un appeler un garçon dans un restaurant :
« maître ».
Yalla, c'est fini.
Médéa Azouri HABIB |
22/03/2010
DANS LES ÉCOLES LIBANAISES,
LE FRANÇAIS OU LANGLAIS Propos
recueillis par Anne-Marie el-Hage | OLJ - 03/08/2015
Interviews croisées Au terme
de leur mission au Liban, les deux ambassadeurs de France,
Patrice Paoli, et de Grande-Bretagne, Tom Fletcher, ont
répondu aux questions de « L'Orient-Le Jour»
sur l'évolution du français et de l'anglais
dans le système éducatif libanais, et sur
le rôle de leurs pays respectifs en ce sens. Malgré
une tendance à la baisse, la francophonie a encore
de beaux jours devant elle dans le système éducatif
libanais, vu la réputation d'exigence de l'enseignement
français. Preuve en est, la majorité des élèves
du pays sont scolarisés dans les filières
francophones.
Mais il n'en reste pas moins que l'anglais, réputé
pour être plus facile et pour être la langue
de l'Internet, se taille désormais une place de choix
dans l'éducation au Liban. À tel point que
pour la première année, davantage d'élèves
présentent leurs examens officiels en anglais plutôt
qu'en français. Interviews croisées des deux
ambassadeurs, quelques jours avant leur départ. >>
Lire (sur le site de ND Jamhour...)
La conclusion que tironsde la lecture de cet article-entretien:
Sur la base des données mentionnées dans cet
article et qui se réfèrent donc à des
données officielles
de la rentrée de 2014 ainsi que sur les projections
de la tendance en cours, il ressort que le français
deviendra minoritaire dans l'enseignement au Liban en 2021
ou 2022.
La
dure réalité des chiffres face aux déclarations
sur le dynamisme du français au Liban
71% en 1995, 66% en 2002, 55% en 2015,
53% en 2018 En 2021 ou 2022
le français deviendra minoritaire
dans l'enseignement primaire et secondaire
au Liban
Les principales questions que nous devons soulever:
Pourquoi une telle régularité
de cette régresssion continue?
Comment peut-on enrayer cette tendance négative?
Cette érosion continue est-elle encore réversible?
Quelle stratégie et Quels moyens pour renforcer la
présence du français au Liban?
Est-elle dangereuse à terme pour la résilience
de la francophonie libanaise?
Les
cartons de la francophonie libanaise
dans chacun des secteurs essentiels et de nos rubriques
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