L'Agence Universitaire de la Francophonie -AUF Moyen-Orient- soutient le projet de la
route de la francophonie au Liban
  "Les liens et la vision de la francophonie libanaise"
Site-web libanais francophone du mois: 03/2024

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  LibanVision, le regard de la Francophonie Libanaise...
Le Liban est un pays francophone bien singulier.
Au Liban, le Français est plus une langue seconde qu'une langue étrangère et s'utilise en priorité comme une langue de culture. Les libanais sont souvent trilingues et adaptent ainsi leur pratique de la langue en fonction des circonstances.
La francophonie au Liban apparait souvent en retrait sur le web mais démontre néanmoins une belle diversité et une certaine vigueur que LibanVision a pour objectif de structurer pour en faciliter l'accès et l'usage.
LibanVision a pour objectif d'être à la fois un portail et un observatoire des acteurs de la francophonie libanaise au Liban, en France et dans le monde avec la mission de contribuer à sa vitalité et sa pérénnité
."Pour que vive la francophonie libanaise!"

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"La route de la Francophonie au Liban"



Mr Christian Taoutel a reçu le 20 mars le prix honorifique de "Personnnalité francophone du mois de la Francophonie 2024"
Rappelons que Mr Taoutel directeur du département Histoire et relations internationales au sein de l'USJ, Université Saint-Joseph de Beyrouth, est avec Mr Karl Akiki, l'un des initiateurs de la "Route de la Francophonie lancée en Avril 2022.
La cérémonie rassemblait notamment dans les locaux de la célèbre université les membres de la représentation de l'OIF au Moyen-Orient ainsi que le groupe des ambassadeurs francophones du Liban.

Le Liban contribue lui aussi au français d'ailleurs
Découvrez grâce au Projet Voltaire et à la contribution de Karl Akiki, chef du département de lettres françaises de l'USJ, une riche sélection de ces « libanismes » inspirés du français.
Ils illustrent la vie trépidante de la langue de Molière au Liban et par delà les frontières!
> Lire...

La résistance culturelle des établissements scolaires libanais francophones vue par les élèves
Dans le cadre d’un concours, les départements de lettres françaises et d’histoire-relations internationales à l’USJ ont invité des élèves des établissements scolaires francophones à réaliser une courte vidéo mettant en lumière les efforts entrepris par leur établissement pour maintenir les valeurs de la francophonie.
« Si au Liban nous sommes aujourd’hui francophones, ce n’est pas parce que le pays était sous mandat français en 1920, ou que les jésuites sont arrivés en 1700, mais parce que les établissements francophones libanais se sont battus pour maintenir vivante cette langue française enseignée depuis 1629, et surtout préserver les valeurs véhiculées de la francophonie », lancent Karl Akiki et Christian Taoutel, initiateurs de ce projet-concours et respectivement directeurs du département de lettres françaises et du département d’histoire-relations internationales à l’USJ. En expliquant le contenu de la vidéo que les jeunes participants devaient réaliser sous la supervision d’un enseignant de français ou avec l’aide d’un enseignant d’histoire ou d’audiovisuel, Karl Akiki souligne : « La vidéo, d’une durée de 2 à 3 minutes, rappelle aux élèves l’héritage que les Libanais doivent aux écoles qui ont choisi d’enseigner en français et tout ce passé francophone qui a aidé à construire le Liban d’aujourd’hui. » Dans la première partie, les élèves devaient revenir sur la fondation et l’historique de l’établissement à travers des photos d’archives. Dans la deuxième partie, ils devaient mettre en valeur une figure francophone de leur établissement qui a marqué des générations : un ancien, un enseignant de français qui a eu un impact dans la sphère francophone, etc. En dernier lieu, ils devaient présenter un entretien avec le ou la chef d’établissement autour de la signification de l’attachement aux valeurs de la francophonie et de l’impact de l’école sur sa région.
Un travail de fond et de cœur

Vingt établissements francophones de toutes les régions du Liban, du Akkar à Tripoli jusqu’à Aïn Ébel, à la frontière sud, ont répondu à cette initiative et ont présenté chacun une vidéo « qui a subjugué le jury international francophone, tant par la qualité du travail présenté que par le fond des images et des textes si touchants », relève le directeur du département de lettres françaises à l’USJ. « Le plus important, c’est l’exercice de mémoire qu’ont entrepris ces élèves qui se sont plongés dans les archives de leur établissement, ont posé pendant un moment leur regard sur le passé et l’histoire de leur école et ont surtout réalisé tous les efforts entrepris par leur établissement tout au long de leur existence pour garder vivante cette langue française qui est une langue voulue et non imposée », poursuit-il encore. Fasciné par le travail de ces étudiants, le jury composé d’Ivan Kabacoff, présentateur sur TV5 Monde de l’émission Destination francophonie, Benjamin Boutin, président-fondateur de l’ONG Francophonies sans frontières, Cynthia Eid, présidente de la Fédération internationale des professeurs de français, Sylvie Lamy, attachée de coopération pour le français à l’Institut français du Liban, Leilah Gruas, chargée de mission audiovisuelle à l’Institut français du Liban, et Gérard Bejjani, titulaire de la chaire Senghor à l’USJ, a décidé de décerner, à toutes ces écoles, lors d’une cérémonie organisée dans l’amphithéâtre Pierre Aboukhater de l’USJ, trois prix : le 1er prix était un petit souvenir sous forme de diamant sur lequel est inscrit le nom du concours, le 2e prix était la retransmission de leurs vidéos dans l’émission Destination francophonie réalisée par Ivan Kabacoff et le 3e prix une visite de la fondation Charles Corm, le premier auteur francophone libanais des années 20.
« Toutes les vidéos des étudiants ont été regroupées par la suite sur une chaîne YouTube de l’USJ, dans une playlist intitulée
“Mémoire nationale de la francophonie libanaise” »,
précise encore Karl Akiki, avant de conclure :
« Aujourd’hui, le Liban est le seul pays dans la région à être véritablement francophone, et cela bien avant le mandat français. Et l’un de nos plus grands atouts, à nous Libanais, est ce trilinguisme que nous possédons, dont cette langue française qui est encore enseignée dans toutes les écoles et qui est un plus dans la région. Une richesse qu’il faut absolument sauvegarder et pour la pérennisation de laquelle il faut se battre. »



Opération réalisée en partenariat avec le bureau Moyen-Orient de l'AUF

Retrouvez les archives des 27 numéros mensuels de L’Orient-Express entre novembre 1995 et février 1998, qui paraissent en marge de L’Orient-Le Jour. Ils furent notamment marqués par l'esprit du regretté Samir Kassir. Cette mise en ligne des archives satisfera certes les nostalgiques mais se veut d'abord un message de liberté et de culture de l'esprit critique pour les jeunes générations...
La Route de la Francophonie au Liban est un projet qui se concrétise grâce au travail coordonné entre les étudiants des départements de Lettres et de français de l’ Université Saint-Joseph de Beyrouth - USJ, de la Lebanese University, de la Holy Spirit University of Kaslik - USEK et de la Islamic University of Lebanon (IUL)… Et, toujours, avec le soutien indéfectible de l’ AUF - Moyen-Orient et de l’ Institut français du Liban.
Cette route, qui allie Littérature et Tourisme, revient sur les parcours des auteur.e.s au Liban et le marque dans les différents territoires traversés grâce à des plaques mémorielles et des QR
codes apposés dans les villes et les villages.



8 Avril 2022

Cérémonie de dévoilement des parcours de La Route de la Francophonie au Liban, à la Bibliothèque nationale.

En présence du Ministre de la Culture,
de M. Jarjoura Hardane - représentant du Président de la République à
l’ Organisation internationale de la Francophonie (OIF),
de S.E l’Ambassadeur d’Arménie,
du représentant de l’Ambassade de Tunisie,
de l’ AUF - Moyen-Orient,
de l’Institut français du Liban,
de Mme Dolla Karam Sarkis vice-Recteur à la Recherche à l’USJ,
la presse et des ami.e.s, trente étudiants des départements de langue et de littérature françaises de:
-l’ Université Saint-Joseph de Beyrouth - USJ,
-de l'Université libanaise,
-de l’ Islamic University of Lebanon (IUL)
-et de la Holy Spirit University of Kaslik - USEK

ont présenté les 17 écrivain.e.s retenu.e.s pour les trois parcours de cette nouvelle route touristique : le parcours orientaliste, le parcours XXe-XXIe siècles et le parcours libanais francophone.




Les plaques virtuelles ont été proposées avec le lieu libanais où elles devraient être posées.

Sur ces plaques, un code QR renvoie au site web de La Route de la Francophonie au Liban où des détails plus précis sont présentés, des photos, des vidéos et des extraits.
Ce projet initié par Gérard Bejjani et la chaire Senghor de la Francophonie au Liban a pu voir le jour grâce à l’engagement enthousiaste des enseignants des 4 universités partenaires et de leurs troupes d’étudiants…
Bien évidemment, il ne s’agit que d’une première étape de ce projet qui, nous l’espérons, deviendra bientôt réel et marqué dans la pierre libanaise avec d’autres auteurs, d’autres artistes qui célèbrent l’exception culturelle libanaise dans la sphère francophone…


Si pour certains le Liban est un pays moribond, nous croyons à ses trésors, particulièrement à sa francophonie, à son triliguisme et à sa culture qui le sauveront et lui permettront de briller à nouveau….



Cette Route de la Francophonie propose trois parcours :

-celui des orientalistes du XIXème siècle ayant séjourné au Liban (Lamartine, Châteaubriand, Nerval, Flaubert, Renan, Loti…),
-celui des auteurs du XXème et du XXIème ayant écrit sur le Liban (Genet, Cocteau, Gide, Millet, Rollin, Gary…) et, le plus important,
-celui des auteurs libanais francophones (Naffah, Tuéni, Bustros, Chédid, Corm, Stétié, Haïk…).

Le parcours des auteurs des XIXéme et XXéme siècles

Le parcours des auteurs libanais francophones contemporains


Pour le moment, 17 auteurs ont été sélectionnés, d'autres viendront...

L'Agenda Culturel de Beyrouth célèbre avec ferveur la naissance du projet de la Route de la Francophonie au Liban
Alphonse de Lamartine, Gustave Flaubert, Romain Gary, Jean Cocteau, Jean Genet, André Gide ou encore Gérard de Nerval… Leur point commun ? Leurs écrits sur leurs voyages en Orient, et notamment au Liban. >> Lire l'article du 14 Avril 2022...


Regards sur la littérature libanaise francophone


La littérature libanaise d’expression française naît à la toute fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
Michel Corvin, dans son introduction l’essai de Saher Khalaf sur la littérature libanaise de langue française, distingue deux générations d’écrivains :
« la première, celle d’avant la guerre, plus apaisée, plus parisienne, plus humaniste ; la seconde, celle d’après 1950, plus inquiète, plus large de thème et de pensée, en même temps que plus soucieuse de se poser, en français, les questions qu’un Liban inscrit dans la réalité moyen-orientale ne saurait éluder. »

L’émergence d’une littérature francophone au Liban tient en premier lieu à l’histoire et à la sociologie de ce pays et à ses liens historiques et culturels avec la France. En un peu plus d’un siècle plusieurs centaines d’écrivains se sont exprimés en français dans tous les genres de la création littéraire.
Le Dictionnaire de la littérature libanaise de langue française recense 134 auteurs et plus de 600 titres publiés.
Parmi tous ces auteurs, certains sont particulièrement familiers aux lecteurs français comme Amin Maalouf, 1er libanais à recevoir le prix Goncourt en 1993 pour son roman Le Rocher de Tanios et élu, en 2012, à l’Académie française.
Même si la langue française au Liban est aujourd’hui en perte de vitesse, au profit de l’anglais, la création littéraire francophone continue de marquer sa présence grâce à une nouvelle génération d’écrivains, qui s’exprime notamment à travers des formes littéraires plus contemporaines comme la bande dessinée ou le roman graphique (Barrack Rima ou Zeina Abirached).
Le Salon du livre francophone de Beyrouth constitue toujours en Automne un évènement majeur de la vie culturelle du pays et attire de nombreux visiteurs, y compris de la sous-région.
Il s’agit d’un rendez-vous culturel annuel pour renouveler ses liens d’amour avec la lecture en français.

Focus sur une sélection chronologique des principaux écrivains libanais et de leurs œuvres en langue française.
> En savoir +...


La place de la langue française au Liban
vue par France 24 (Octobre 2020)



Communication du 20 Aout 2020
Réunion entre S.E.M. Charbel Wehbe, Ministre des Affaires étrangères et des Emigrés et S.E.M. Jean-Baptiste LEMOYNE, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie.

FRANCOPHONIE
1. La Francophonie a exprimé sa solidarité avec le Liban:
Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, s'est entretenue lundi 20 juillet avec Michel Aoun, Président de la République du Liban, au sujet de la crise financière, économique, politique et sociale que traverse ce pays. L'échange a notamment porté sur la dégradation dramatique des conditions de vie des populations, alors que le Liban fait également face à la pandémie de covid-19 ainsi qu'à une situation humanitaire particulièrement difficile avec l'accueil de près d'1,7 million de réfugiés et déplacés sur son territoire. La Secrétaire générale a exprimé au Président Aoun la pleine solidarité de la famille francophone au peuple libanais, qui porte la langue française et les valeurs universelles de la Francophonie au Moyen-Orient. Elle a marqué sa disponibilité à participer aux efforts de mobilisation internationale, notamment dans le domaine de l'éducation, secteur qui est particulièrement touché par cette crise majeure et qui revêt un caractère stratégique pour le redressement du pays.

2. Renouvellement du Pacte Linguistique signé
entre le Liban et l'OIF en 2010

Le Pacte renouvelé vise à renforcer davantage la présence de la langue française au Liban qui fait partie intégrante de l'identité culturelle libanaise et véhicule les valeurs de la Francophonie. Le Liban accorde une importance particulière à la signature du Pacte Linguistique avec l'OIF prévue bientôt. Ce pacte forme le cadre à partir duquel nous pourrons renforcer la coopération et traduire le support offert au Liban.
Le pacte propose trois axes prioritaires :
o L'éducation ;
o Les médias ;
o L'entreprenariat des jeunes et des femmes.
Et suite à la pandémie Covid-19 et l'explosion du 4 août 2020, des consultations entre l'OIF et les partenaires libanais ont été organisées et ont fait ressortir l'urgence d'un nouvel axe : le Numérique qui devrait s'intégrer au Pacte renouvelé.
Le Numérique
L'enseignement numérique devient incontournable. Il suppose des urgences en :
- Formation à distance (cadres, conseillers et surtout enseignants) dans les deux secteurs : public et privé, et aux deux niveaux : scolaire et universitaire.
- Matériels informatiques divers ;
- Matériels pédagogiques : manuels et documents divers numérisés.


3. Bureau régional de l'OIF
Le sommet d'EREVAN a décidé d'ouvrir un Bureau Régional de l'OIF à Beyrouth, vu l'engagement dynamique du Liban dans la francophonie ( utilisation du français, respect des valeurs véhiculées par le français dont notamment : la liberté d'expression, le dialogue, l'égalité entre l'Homme et la Femme et le respect des différences) et vu la montée de l'appel du français dans les pays du Golfe et en Iran (candidature de l'Arabie Saoudite à l'OIF ; déjà membres : le Qatar et les Emirats unis ; Extension de l'AUF dans les universités : autour de 80 membres).
L'ouverture est prévue en 2021.

Premier projet à monter :
" L'observatoire du français au Liban et au Moyen-Orient "
Il aura pour mission de :
1° A court terme : faire un premier état des lieux du français an Liban et au Moyen-Orient, en vue de l'élaboration d'une Stratégie francophone pour la région ;
2° A moyen et long terme : observer de façon régulière l'état du français, en vue de nouvelles actions a proposer.

LibanVision se félicite donc de la traduction politique et concrète de sa proposition faite depuis 2018: un observatoire institutionnel de la Francophonie verra le jour courant 2021 ou 2022 au Liban à travers l'ouverture d'un bureau régional de l'OIF. Parions que nous pourrons être un partenaire actif et utile de ce projet!


LibanVision est né le 26 Octobre 2000. L'idée à l'époque était de couvrir la préparation et la tenue du Sommet de la Francophonie de Beyrouth qui devait se tenir en Octobre 2001.
Les évènements du 11 Septembre ont alors engendré le report d'une année et le sommet s'est finalement tenu un an plus tard du 18 au 20 Octobre 2002.

Voilà donc quinze années déjà, quinze années qui ont connu au Liban comme dans le monde entier, la généralisation de la téléphonie mobile, l'accéleration de l'usage de l'internet, des sites web et plus récemment l'émergence des réseaux sociaux comme lien de communication.

Dans un pays comme le Liban, ou la francophonie constitue un attribut spécifique dans le cadre d'un trilinguisme de facto, il nous est apparu impératif de dresser un diagnostic de l'évolution de l'usage du français au Liban et dans les communautés libanaises du monde.
Au-delà de tous préjugés ou intérêts, nous ambitionnons de dresser un état objectif de cette francophonie libanaise sur le web et les réseaux sociaux comme dans la plupart des domaines ou elle est susceptible de se pratiquer et donc de s'évaluer.

Nous sommes persuadés que la particularité du Liban fait que sa Francophonie est un révèlateur, un enjeu et un symbole de la Francophonie au sens le plus large.
Comme il existe un usage courant du français bien particulier au Liban, la mise en place d'une veille continue sur cet usage qui fait la francophonie libanaise au quotidien s'impose aussi.

Voilà pourquoi, au-delà du diagnostic, nous voulons faire de LibanVision la pierre angulaire d'un authentique Observatoire de la Francophonie Libanaise et en y associant un certain nombre de personnalités reconnues en la matière. Notre objectif sera donc de constituer une force de propositions afin que cette francophonie au Liban garantisse sa vitalité et sa pérennité en y associant donc la jeunesse libanaise.


Jean-Michel Druart
Fondateur & directeur de publication

Combien de libanais francophones dans le monde?
L'apport réel de la francophonie libanaise à la francophonie mondiale



Plus de 4 millions de libanais francophones dans le monde?

Pour tenter de parvenir à une évaluation aussi réaliste que juste, nous avons effectué des recoupements entre différentes études menées par l'OIF (Organistation Internationale de la Francophonie), les études locales entreprises par les ambassades de France au sein des principaux pays, foyers de francophonie et les études spécifiques sur la diaspora lbanaise dont la plus récente est celle du journaliste René Naba, réalisée en 2014.

1/ La francophonie libanaise au Liban:
Il convient en premier lieu de définir la population réellement libanaise au Liban car il faut rappeler que le Liban compte actuellement entre 6 et 6,5 millions d'habitants dont plus de 1,5 millions de réfugiés syriens et palestiniens. Pour notre étude, nous avons donc évalué la population libanaise du Liban à 4,5 millions de libanais.
Sur cette population, d'après les enquêtes les plus récentes et les statistiques du ministère de l'enseignement, il est réaliste de considérer que le Liban compte en 2018 près de
1.000.000 locuteurs (soit 20%) avec une bonne maitrise du français permettant un usage habituel et précis et environ 900.000 (soit autour de 18%) possédant assez de bases
pour permettre un usage occasionnel et de conversation basique.
Le nombre total de francophones au Liban peut donc être estimé
autour de 1,9 millions.

Pour information, le rapport officiel de l'Observatoire de la Francophonie placé sous l'égide
de l'OIF, Organisation Internationale de la Francophonie, estime à 38% de la population résidente au Liban, le nombre de francophones, soit 2,315 millions de locuteurs sur une population totale de 6,094 millions d'habitants. La différence avec notre évaluation se fonde d'une part sur une propension des institutions à embellir la réalité du terrain et surtout à prendre en compte que sur les 6,1 d'habitants au Liban, un maximum de 5 millions sont réellement de nationalité libanaise...


2/ La francophonie libanaise hors du Liban:
La diaspora libanaise est communément estimée à près de 13 millions de personnes dont 8,5 en Amérique latine et zone Caraibes.
Nous avons tenté d'affiner nos estimations en tenant évidemment compte de l'environnement francophone réel selon les pays ou vivent les libanais d'origine.
Il est bien évident que la francophonie des pays dont le français est la ou l'une des langues officielles doit être différenciée de celle d'un pays ou le français est une vraie langue étrangère. D'autre part, nous avons tenu compte d'un correctif en fonction de l'antériorité des vagues d'émigration, notamment pour le continent sud-américain ou la grande majorité des libanais n'ont pas reçu au préalable de rudiments ou d'enseignement du français dans le système libanais public et surtout privé.
En général, nous avons préféré délivrer des chiffres prudents plutot basés sur des estimations basses afin de rester dans le cadre d'une étude objective et réaliste prenant en compte les libanais que l'on peut qualifier de francophones réels.

Afrique de l'Ouest Francophone: 160.000
Afrique non Francophone: 40.000
Maghreb: 10.000
Europe de l'Ouest: 300.000
Autres pays d'Europe: 30.000
Canada: 200.000
Etats Unis: 280.000
Pays du Golfe: 80.000
Asie-Océanie: 50.000
Amérique du Sud , Centrale et Caraibes: 850.000
Soit un total de 2,1 millions de personnes minimum.

On peut donc estimer le poids démographique de l'ensemble de la francophonie libanaise autour de 4 millions de locuteurs réels equitablement répartie entre celle du Liban et celle hors du Liban.

Si on arrondit la population libanaise totale à 17 millions (sur la base de l'origine et non de la détention obligaoire du passeport libanais) on peut affirmer que la francophonie libanaise réelle pèse entre 20 et 25% des libanais dans le monde en 2018.
Il est donc acquis que l'apport de la francophonie libanaise dans le monde doit être considéré avec la plus grande attention, non seulement sur un plan quantitatif mais aussi (et surtout?) sur un plan quantitatif puisqu'il s'agit dans sa grande majorité d'une population bénéficiant d'un haut degré d'éducation et d'une dimension entrepreunariale évidente.
Cette estimation de la francophonie libanaise dans le monde est donc très encourageante d'autant qu'une part significative de celle-ci vit dans des zones ou le réservoir francophone est le plus important pour les prochaines décennies (notamment l'Afrique) et assez proches du Liban pour entretenir des synergies réelles et régulières avec la francophonie au Liban.

Face à la tendance de l'anglicisation rampante à l'intérieur du Liban, il faudra sans doute aussi compter sur les libanais de l'étranger pour agir et contribuer à une saine cohabitation.

Voilà pourquoi cette étude permet aussi de conclure sur la nécessité absolue d'aborder la francophonie libanaise avec une vision globale pour mieux lui garantir ancrage et pérennité!


LibanVision - Octobre 2018

Vos commentaires ou réactions par email à: contact@libanvision.com


Pour en savoir plus sur la francophonie dans le monde: >> Lire...

Nos objectifs majeurs pour 2020/2025:

-Création d'une page Facebook intéractive et complémentaire au site-web
Cette page permettra à chacune et chacun de faire part de ses observations de terrain sur la situation et l'évolution de la francophonie libanaise notamment au Liban. Elle permettra aussi de nous soumettre des suggestions afin d'améliorer notre action et mettre en place des solutions pour la pérenniser et la moderniser.

-Création d'un comité d'observateurs locaux de la francophonie libanaise composé de 10 à 12 personnes dont les deux tiers environ au Liban.
Ces observateurs seront des personnalités reconnues dans divers secteurs
(Culture et littérature, Journalistes ou blogueurs, Monde des Affaires, etc...)
comme acteurs et "autorités" dans le domaine de la francophonie libanaise.

-Faire connaitre notre action et nos travaux auprès des Autorités politiques libanaises, françaises et des autres pays de la Francophonie
La visite d'Etat du Président de la République du Liban en France à la fin du mois de Septembre 2017 a mis en lumière l'importance de la Francophonie dans les relations des deux pays et la volonté politique d'en faire un pilier de la relation franco-libanaise à long terme.
Dans la perspective de la visite du Président de la République française au Printemps 2018 au Liban notre volonté sera d'intégrer notre démarche dans le dispositif de veille et de développement de la francophonie libanaise.
Nous sommes convaincus que la tendance à impliquer les initiatives de la société civile et la modernité de notre démarche permettra à celle-ci d'être un vrai succès pour:

Moderniser, vitaliser et pérenniser la Francophonie Libanaise


Le franbanais comme on le parle
A l'instar du Francolof au Sénégal ou du camfranglais au Cameroun,
le franbanais illustre au Liban l'un des joyeux métissages du français…


Les francophones du Pays du Cèdre usent d’une variété linguistique qui leur est propre, pour laquelle le mot-valise franbanais a été forgé. Il s’agit d’un code mixte où le français côtoie l’arabe libanais. Ne vous étonnez pas d’entendre que la jardinière (« éducatrice maternelle ») de vos enfants est partie estiver (« passer l’été ») dans la montagne : le franbanais conserve des emplois aujourd’hui vieillis en français général. Et si vous apprenez que votre voisine souffre d’une maladie infectueuse (« infectieuse ») due à une manucure (« vernis à ongles ») d’origine douteuse, mordez sur votre mastic (« chewing-gum ») et mettez vos mains dans l’eau froide (« retrouvez votre calme »). Carrefour culturel et linguistique, le Liban ne peut que vous surprendre…>> Lire l'intégralité de l'excellent article du quotidien
Le Soir (Belgique/Bruxelles) paru le 31 Août 2018.


La francophonie libanaise: du Français "au" Liban au Français "du" Liban
Le franbanais et ses franbanismes: plus qu'une langue, une identité?
Table ronde au salon du livre et enquête à Beyrouth avec RFI



On parle assez souvent du français du Québec et de ses savoureuses expressions parfois difficilement compréhensibles pour un français de la métropole. Observer une langue, c'est aussi se pencher sur les mots et associations de mots d'une langue qui se mettent progressivement en place et deviennent parfois des expressions usuelles.
Le Liban n'est pas en reste concernant ce phénomène et les usages se réfèrent souvent à une pensée initiale dans la langue maternelle locale, le dialecte arabe libanais.
C'est aussi une des caractéristiques majeures de la francophonie libanaise qui peuvent freiner certains libanais à utiliser la langue de Molière ou au contraire en pousser d'autres à le faire suivant les circonstances! Nous vous présentons ci-dessous deux excellents articles sortis sur ce sujet en 2010 dans le quotidien francophone L'Orient-Le Jour ainsi qu'un précieux glossaire de bon nombre de mots et d'expressions typiques de libanismes ou de franbanais.

Une petite vidéo sympa pour illustrer ces libanismes franbanais?
https://www.facebook.com/lorientlejour/videos/1482937705143285/

Lorsque « libanismes » et « franbanais »
prennent d’assaut la langue française
Francophonie Libanismes et franbanais font partie du français que parlent et écrivent les Libanais. Richesse pour la langue de Molière ou signe de pauvreté ? Le débat est ouvert.

« Hi ! Kifak ? Ça va ? » C’est en ces termes que se saluent les Libanais, nullement conscients qu’ils mélangent dans cette petite phrase trois langues différentes, l’anglais, l’arabe et le français. Une autre phrase type de ce mélange est « Tayyib ! OK ! D’accord », où l’on dit la même chose, dans les trois langues. Lorsqu’ils s’expriment en français, les Libanais empruntent tout naturellement les mots à l’arabe ou à l’anglais, pour former des phrases que seuls eux comprennent. Ils diront alors « Merci ktir » pour « merci beaucoup » et ponctueront leurs propos de « yaané », « tayyeb », « enno », « bass », « inchallah », « khalass », « chou », expressions et mots de liaisons dialectaux. C’est aussi tout naturellement en libanais et au beau milieu d’une phrase en français qu’ils adresseront à leurs proches ou même à des personnes qu’ils rencontrent pour la première fois des marques d’affection telles que « hayété » (ma vie), « habibi » (mon amour), « aaïné » (mes yeux) ou « to’borné » (que tu m’enterres).
Un jour oui, un jour non
Le français tel que pratiqué au Liban est aujourd’hui célèbre. Célèbre au point d’être revendiqué par la jeunesse libanaise, qui exhibe fièrement ces expressions sur des T-shirts. Célèbre au point d’interpeller les étrangers de passage et d’être adopté par ceux qui vivent au Liban. Sœur Emmanuelle n’a-t-elle pas importé en France l’expression populaire arabe « Yalla » qui veut dire allez ?
Baptisé « franbanais » par certains (contraction de franco-libanais), « libanismes » par d’autres, le parler français du Libanais ne se contente pas de mélanger les langues. Il consiste aussi dans la traduction littérale en français de certaines expressions libanaises.
Le résultat, si amusant soit-il pour les étrangers, ne manque pas d’écorcher les oreilles des linguistes et puristes de la langue française. Le Libanais « crie sur quelqu’un », au lieu de le gronder ou l’engueuler ; il « rit aussi sur quelqu’un », lorsqu’il se moque de lui ; il appelle « tante » les mères de ses amis, même si elles ne lui sont pas apparentées ; il pratique une activité « un jour oui, un jour non » et non pas un jour sur deux ; il raconte à la ronde que son enfant « est brave », au lieu de dire tout simplement qu’il est doué pour les études ; lorsqu’il a envie de serrer son enfant dans ses bras, il lui dit « viens chez moi » ; mais il dit aussi à un ami qu’il espère revoir, « fais-toi voir », au grand dam des Français pour lesquels l’expression « va te faire voir » signifie « va te faire f… ». Lorsqu’il donne l’heure, le Libanais dit « il est huit heures et demie et cinq », au lieu de dire « il est huit heures trente-cinq ». Enfin, il veut « monter en haut », et lorsqu’il s’en va, il « quitte », à l’instar des francophones d’Afrique, et pourtant, le verbe est transitif. Certaines expressions sont aujourd’hui tellement populaires qu’elles font désormais partie du dialecte libanais. À votre « bonjour », un chauffeur de taxi, pas bilingue pour un sou, répondra « bonjoureïn » (deux bonjour), sans même réfléchir.
Calqués de l’arabe dialectal
Les exemples amusants sont légion dans ce pays qui tire fierté de son bilinguisme, voire de son trilinguisme. Le phénomène interpelle d’ailleurs linguistes et autres spécialistes de la langue française qui multiplient publications et études, sans pour autant se mettre d’accord. Le « franbanais » et les « libanismes » sont-ils aujourd’hui une richesse pour la langue française parlée et écrite au Liban ou, au contraire, une preuve du recul de la francophonie ?
L’écrivain, historien et linguiste libanais Abdallah Naaman, docteur ès lettres et auteur d’un essai sociologique intitulé Le français au Liban, trouve « surprenant, sinon ridicule, de dire la même chose, simultanément, en trois langues différentes ». Il estime, évoquant le « franbanais et les libanismes », que parler « d’acculturation », comme le font certains linguistes libanais, est « abusif et fantaisiste ». Ce phénomène résulte « d’une insuffisance, de pauvreté et d’une mauvaise assimilation des idiomes en présence ». « Le calque de l’arabe dialectal ou littéral est évident dans certains exemples » qui trahissent, pour la plupart, « une défectueuse connaissance du français et ou de l’anglais », souligne-t-il. « En voulant jongler avec plusieurs idiomes, les Libanais finissent par les perdre tous », observe-t-il. M. Naaman indique que « le chevauchement des langues et leur compétition malsaine aboutit à un sabir, à un charabia qui ne ressemble plus à rien ». Il considère aussi que « le trilinguisme ne peut réellement exister, ni au Liban ni ailleurs », égratignant au passage journalistes, politiciens, universitaires et intellectuels de renom, « dont très peu possèdent une seule des trois langues en présence ».
M. Naaman constate, de plus, que la francophonie est en régression continue :
« Baragouiner le français (ou l’anglais) est à la portée de nombre de Libanais, mais posséder une langue étrangère est le lot de quelques dinosaures en voie de disparition. » Il dénonce alors la guerre que se font les langues en compétition au Liban. Une guerre « qui profite surtout à l’arabe, langue maternelle et nationale des citoyens ». Il regrette, à ce propos, que les langues étrangères véhiculent au Liban plus un projet politique qu’une culture. Évoquant une expérience qu’il a vécue pendant la guerre civile, il raconte comment certains établissements scolaires et universitaires avaient, à l’époque, « menacé de renoncer au français » et d’enseigner plutôt l’anglais ou l’allemand, « à cause de la politique du Quai d’Orsay qui visait à limer le pouvoir politique des maronites, que la France jugeait exorbitant ».

Le mélange, une richesse
De son côté, le professeur Hayssam Kotob, linguiste et enseignant au département de langue française de la faculté de pédagogie de l’Université libanaise, tient à distinguer « entre le franbanais et les libanismes ». Il estime que « le franbanais, mélange des deux langues libanaise et française au sein d’une même phrase, n’est pas forcément négatif, mais devient positif dès lors qu’il respecte les structures des deux langues ». « Ce mélange est souvent correct, et plus particulièrement lorsqu’il est observé chez les étudiants », souligne-t-il, affirmant que « le franbanais est une richesse plutôt qu’une marque de pauvreté », parce qu’il implique que les locuteurs maîtrisent les deux codes. M. Kotob note à ce propos que lorsque les Libanais s’expriment en français, ils glissent dans leurs phrases des termes affectifs en arabe, qui leur viennent tout naturellement.
Le professeur estime que « les libanismes, en revanche, sont un signe de pauvreté ». « Penser en arabe pour parler ou écrire en français ne peut qu’entraîner des erreurs choquantes au niveau de la structure syntaxique, car certains termes sont utilisés à tort », explique-t-il. À titre d’exemple, il raconte la confusion que les Libanais font dans l’usage de certaines expressions. « Avoir le bras long signifie en libanais être voleur. Alors qu’en français, il veut dire avoir de l’influence », précise M. Kotob. Il évoque aussi l’usage erroné de certains mots français par les Libanais, comme « jaquette » pour veste, « chalet » pour appartement au bord de la mer, ou « chalumeau » pour paille. Il note à ce propos que nombre de Français installés au Liban ont adopté les libanismes, pour se faire comprendre de la population. M. Kotob tient également à préciser que chaque langue véhicule une culture différente et exprime le monde à sa façon. « Certains termes libanais n’ont pas d’équivalent en français. Les Libanais les utilisent donc tout naturellement, comme "sahteïn" (deux santés) pour souhaiter bon appétit à quelqu’un qui mange ou qui a terminé de manger, ou encore "nahiman" qui pourrait signifier bon bain. »
Richesse ou pauvreté pour la langue française ? Indubitablement, la langue française pure et dure souffre de ces emprunts, de ces faux usages, de ces expressions incorrectes, dont certains ont été rapportés dans un texte caricatural intitulé « Les ennuis de Barhoum », à l’intention des étudiants. Mais « les libanismes et le franbanais » se portent bien, et le débat n’est pas près de prendre fin.
Article écrit par Anne-Marie El-HAGE | L’Orient-Le Jour du 22/03/2010.

Franbanais et libanismes : à prendre avec des pincettes ?
Quel enseignant de français au Liban n’a-t-il pas eu droit au célèbre « Mon ami est en train de rigoler sur moi », prononcé par un élève vexé d’avoir été la cible des moqueries d’un camarade de classe ? Cette traduction littérale d’une tournure syntaxique du dialecte libanais peut faire sourire un bon francophone de chez nous, mais prononcée devant un étranger, elle n’a sans doute pas beaucoup de sens.

Les exemples de libanismes saugrenus et insolites ne manquent pas. « Il a crié sur lui », « Il est monté en haut », « J’ai descendu une application sur mon téléphone » ou encore « Il a quitté » sont autant de libanismes qu’on peut entendre à Beyrouth et qui sortent des clous de la langue française. Ils font bon ménage avec le « franbanais », pratiqué par une grande partie des Libanais francophones, qui n’est autre qu’un mélange d’arabe dialectal et de français dans une même conversation, une même phrase. Les libanismes et le franbanais sont donc monnaie courante au Liban. Faut-il pour autant s’en réjouir ? Ces pratiques constituent-elles une source d’appauvrissement de la langue française ou, au contraire, sont-elles susceptibles de l’enrichir ?

Tirer la sonnette d’alarme
« Le libanisme est une expression arabe reproduite en français. C’est un calque du dialecte libanais », explique le linguiste et traducteur Serge Gélalian, qui considère que les libanismes ne devraient en aucun cas constituer une source de fierté. « Il faut tirer la sonnette d’alarme face à leur usage, car ils ne sont pas un facteur d’évolution de la langue française », estime-t-il. Quant à l’usage des « yaané », « habibi », « tayyeb » ou « yalla », souvent insérés dans des phrases en français, M. Gélalian explique que « ces termes font partie de la fonction phatique du langage (dont l’objet est d’établir ou de prolonger la communication entre le locuteur et le destinataire sans servir à communiquer un message, NDLR) et du terroir libanais ». Ils n’ont pas un rôle d’information, mais servent plutôt l’interaction sociale entre le locuteur et la personne qui l’écoute.

Quant au franbanais, le linguiste considère tout bonnement qu’il « n’existe pas comme langue à part entière ». « Ce que nous avons au Liban, c’est une alternance entre le français et le libanais, mais jamais un mixage des deux », constate-t-il. Et d’expliquer, par ailleurs, que le franbanais est à distinguer du bilinguisme. « Être bilingue, c’est maîtriser deux langues et passer d’une langue à une autre sans problème, ce qui n’empêche pas les calques. »

Que l’on parle de libanismes ou de franbanais, M. Gélalian est formel : « Non seulement ces phénomènes ne sont pas enrichissants et ne s’inscrivent pas dans une évolution de la langue française, mais ils empêchent la progression de la francophonie », dit-il. Estimant que « l’évolution de la langue se fait à partir du territoire français », il met en garde contre une volonté d’envisager les libanismes comme une évolution de la langue française. « Ce serait catastrophique. Cela dénaturerait le français, lance-t-il, d’où la nécessité de renforcer l’apprentissage du français à l’école et l’université. ».

Source de richesse
Jarjoura Hardane, professeur d’arabe, de traductologie et de didactique à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, définit pour sa part le franbanais comme une sorte de « va-et-vient continu » entre le français et le libanais. « C’est un dérapage », observe-t-il. « Le franbanais naît de l’utilisation d’une structure syntaxique française à laquelle s’ajoutent des syntagmes de structure arabe », explique encore le directeur de l’école doctorale des sciences humaines et sociales à l’USJ. « Il s’agit de phrases dans lesquelles on mélange les deux langues. Un mélange un peu spécifique, un bilinguisme non équilibré. Mais ce n’est pas réellement un registre de langue », souligne l’expert.

Le discours que tient Emmanuel Khoury, professeur de langue française, de stylistique et de rhétorique, est nettement plus favorable au franbanais et aux libanismes. M. Khoury estime que ces phénomènes linguistiques peuvent être « source de richesse, car ils permettent d’élargir les horizons de la langue et de créer de nouveaux mots et de nouveaux concepts ». « Les langues évoluent naturellement, contre la volonté humaine, assure le professeur. Les linguistes considèrent que les langues évoluent, quoi qu’il arrive. » Étoffant ses propos d’exemples, M. Khoury explique que « pour certains Libanais, une langue française teintée de libanismes paraît non achevée ». Il constate à ce niveau « une compétition entre les Libanais vers ce qui est considéré comme une excellence ». En revanche, conclut-il, « pour certains Français, les libanismes pourraient donner de la saveur à la langue ».
Article écrit par Zeina Antonios| L’Orient-Le Jour du 03/04/2019.

Petit recueil & glossaire de libanismes et de vocabulaire franbanais

libanisme
Fais toi voir
ouvrir la porte des inscriptions
Allumer la télé
tu l'as aimé au Liban
Il est brave
de quelle famille est-elle?
Yalla
Merci ktir
Bonjourayn Bonjour
je viendrai après dix jours
Tante
découper en piastres

tirer le siphon
une boite de cigarettes

crier sur quelqu'un
rire sur quelqu'un
avancer en arrière
ouvrir le téléphone
Manger un coup

Blanchir la face
Frapper un boxe

C'est vrai
Il est venu
Ecouter la parole

Sortir de corps
Viens ici maman
Ma mère
Je pars
Quitter
Voyager
Présenter le bac
Demander une question
Faire un abonnement
Un jour oui, un jour non

Le chalumeau
Gagner quelqu'un

Long / court
Demoiselle

monter à la montagne/
descendre
de la montagne

sens/commentaire
reviens me voir
possibilité de s'inscrire
Brancher la télé
As-tu aimé le Liban
il travaille bien
quel est son nom de jeune fille
vite
merci beaucoup
deux bonjours,
en réponse à "bonjour"
dans dix jours
(traduction de l'arabe)
toute femme plus âgée
(marque le respect)
découper en rondelles, en morceaux
les piastres sont l'équivalent des centimes

tirer la chasse d'eau
un paquet de cigarettes
traduit de l'arabe 3ilbet swéguir
crier après quelqu'un (traduit de l'arabe)
se moquer traduit de l'arabe
reculer traduit de l'arabe
décrocher le téléphone
Etre dans une mauvaise situation

traduit de l'arabe
sauver la face, rendre ma fierté

donner un coup de poing

traduit de l'arabe darabo boxe

Ah bon
traduit de l'arabe
Il est arrivé
traduit de l'arabe
Obéir traduit de l'arabe isma'el kelmé
Attention de tomber
Aller à la selle
viens ici fiston
Mère supérieure
Je vais
S'en aller
"Tarak" veut dire quitter et partir
Partir en voyage sa far
Passer le bac
Poser une question
origine arabe sa'al sou'al
S'abonner
un jour sur deux
origine arabe nhar é,
nhar la'
la paille
Battre quelqu'un (à un jeu)
origine arabe rib7o

Grand/petit se réfère à la taille tawil, qassir
Mademoiselle variantes de prononciation: damozél, mzmozèl
Aller/Revenir de la montagne
En arabe on dit descendre en bas
Grâce à Dieu
une mastic
du tic au tac
C'est quoi ton histoire?
Allez vite un peu!
une jacquette
D'oú à oú?
Mettez vos mains dans l'eau froide
Yaani

Direction
Chambréyère
Estiver
je suis avec elle
Tu as touché?
Espadrilles
Je n'ai pas la patience de faire...
Descendre aux élections
Faire un petit
Sors dehors
porter ses habits
Acétone
Fermer la lumière
Tu descends au Liban?
Frappe le frein
Faire du ballet ou de la danse
Faire un accident
Rentrer dormir
Encore un peu
Presser le bouton
Il est "classe"
Ne me dis pas!
Bottine
Viens un peu
J'ai pas ta patience
il a doublé sa classe
il a pris une bonne note
Prendre quelqu'un quelque part
Se couper les cheveux
Le petit nom
Plus bon
Hausser la musique
Taper à la porte
Faire ses cheveux
Etre faché de quelqu'un
demander la facture
Débrouiller quelque chose
L'avant-midi
Qu'est-ce qu'il y a sur la télé .....
On a demandé de toi
Qu'est-ce qu'il travaille?
Cet objet est pour moi ...
Viens chez moi
Elles n'est pas derrière son bureau
Visiter quelqu'un
C'est joli
Monter de classe
Après deux heures, je vais...
Parler à propos de choses
Faire un problème
Chercher un bébé
Enlever l'âme de quelqu'un
Va jouer
Ce n'est pas une graine
Ils tapent telle ou telle région
Il a tardé
Je suis parente à lui
Antipathiser quelqu'un
Sympathiser quelqu'un
Donner sa voix
Faire régime
Service Taxi-service
Je vais bien réponse à "comment allez-vous?"
un chewing gum
du tac au tac

Quel est ton problème?
Dépêchez-vous!
une veste
pourquoi?
min wein la wein?
Soyez tranquille expression arabe
a peu près, ou à la limite sens initial: yaané= cela veut dire Finissage finition

Volant d'une voiture traduction du libanais
Chambre à air (roue)
Passer l'été en montagne
je suis d'accord avec elle
traduit de l'arabe
Tu as reçu ton salaire?
Baskets
Je n'ai pas envie
traduit de l'arabe
Se présenter aux élections
Faire l'amour
Sors!
S'habiller
traduit de l'arabe
Dissolvant
traduit de l'arabe
Eteindre la lumière
Tu vas au Liban?
Freine
suivre des cours de ballet
Avoir un accident
Dormir
Plus tard
Appuyer sur le bouton
Il a de la classe
C'est incroyable
Botte
viens ici
Tu m'énerves
il a redoublé
Il a eu une bonne note
Emmener quelqu'un
Se faire couper les cheveux
Le prénom
Meilleur
Hausser le volume
Frapper à la porte
Aller chez le coiffeur
traduit de l'arabe
Etre faché avec qqun
demander l'addition
se débrouiller
verbe intransitif en français
La matinée
.... à la télé
On a demandé de tes nouvelles
Quel est sa profession?
... est à moi
Approche-toi de moi
Elle n'est pas à son bureau
Rendre visite
C'est bien
Passer de classe
Deux heures plus tard, je vais...
Parler de choses
Avoir un problème
Avoir un bébé
traduit de l'arabe jeb walad
Agacer quelqu'un traduit de l'arabe
Laisse moi tranquille
Ne le sous-estime pas
Ils bombardent telle région
Il est en retard
c'est un parent
Le trouver antipathique
Le trouver sympathique
Voter
Suivre un régime
traduit de l'arabe
Taxis qui s'arrêtent et prennent plusieurs passagers
A vous
Bon appétit (à la fin du repas)

C'est un numéro
Cherche moi cet objet
Tu mets la faute sur moi
Chou fi ma fi
Respirer l'air
Regarde qu'est-ce que tu as fait
Allonger ses cheveux
Autostrade
Goute-moi ce plat
Appuyer sur le benzine
Mdabrass
Il te prend de hauteur
Ma maison est ta maison
Habiter dehors
Le manger
flanelle
Descends-moi ici
Ca n'a pas accroché!
Boire une cigarette
Dix heures et demi et cinq
Comme tu es!
Passer par quelqu'un
Les douceurs
Etre motorisé
Il est insortable
Un chalet au bord de la mer
Tu es avec moi?
Merci à vous En réponse à un merci
Sahtein (qui veut dire 2 santés)
dit à la fin du repas
Il est original Ici, en parlant de quelqu'un
Apporte-moi cet objet
Tu me fais assumer la faute
qu'est ce qui se passe
Prendre l'air
Regarde ce que tu as fait
faire pousser ses cheveux
voie rapide, autoroute
goute ce plat
appuyer sur l'accélérateur
déprimé
traduit de l'arabe
Prendre de haut traduit de l'arabe
Tu es le bienvenu chez moi
Habiter à l'étranger
La nourriture
Débardeur
Dépose moi ici
La ligne téléphonique ne marche pas
Fumer
dix heures trente cinq
interjection qui marque l'impatience
Passer le prendre
Les patisseries, sucreries
Avoir une voiture pour se déplacer
N'est pas sortable, infréquentable
une maison au bord de la mer
Tu me suis ?

Prolongez donc votre voyage en consultant la Base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP) qui offre, pour des pays comme l’Algérie et le Maroc, une documentation de première main.
Quant au français du Liban, il fait actuellement l’objet d’une recherche visant à établir un Dictionnaire des libanismes.


Livre sur le franbanais
Faux et usage de fautes
Edité en 2006 au Liban par les éditions Tamyras puis diffusé é en France depuis 2009 par La Maison Indigo, le livre de Dounia Mansour Abdelnour comblera tous ceux qui sont passionnés par les franbanis les les saveurs de l'usage de la langue française au Liban. Il a d'ailleurs servi de support à un reportage de RFI sur les "saveurs orientales du français" dans le cadre du Salon du Livre de Paris en 2013.

Le Liban francophone contribue aussi à l'enrichissement de la langue française ou...
Découvrez comment
le mot Beyrouthin est entré dans l'édition Larousse 2017 sous l'impulsion de "Tamyras" maison d'édition francophone locale.

Le Libanais est également riche en proverbes et en dictons
"Dessine moi un proverbe"
Ecrit par Caroline Torbey et illustré par Renée Thomas, cet ouvrage paru à l'Automne 2017 présente une vingtaine de proverbes libanais. S'il est tout d'abord destiné aux enfants, il peut être lu par tous et s'articule autour de contes écrits en français et joliment mis en images à travers des saynètes se déroulant dans différentes régions libanaises. Voilà sans aucun doute un bel outil à la fois ludique et pédagogique.

Le français au Liban
Toutes les langues s'approprient des mots appartenant aux autres. Chaque peuple modifie, adapte, récupère un mot, une expression. Les Américains donnent des « Rendez-vous »,
les Français aiment la « Dolce vita » et les Libanais...

Les Libanais parlent l'anglais, l'italien - en matière d'habillement -, le turc et, bien sûr, le français. Si vous n'avez pas vu les spots publicitaires pour l'événement « La France au Liban », allez les voir sur YouTube, ils valent le détour. Parce que l'usage de la langue française par les Libanais est une énigme, une exception culturelle, une espèce de mystère dont même les Libanais ne comprennent pas l'origine. Ces libanismes, ces confusions de sens, ces inversions existent quasiment depuis la nuit des temps... Les plus surpris sont généralement les Français qui entendent pour la première fois la langue de Baudelaire revue et corrigée par une copine, un chauffeur de taxi ou une « tante » assise à la table d'à côté. « Bonjourak ». « Bonjourein ». « Bonsoir, tous les soirs ». Dès l'entrée, on est prévenu que le menu sera corsé. Les Libanais aiment l'excès, la surenchère. Deux fois bonjour ma chérie parce que tu le vaux bien. Nul besoin de relever tous ces mots français qui sont devenus des mots libanais à part entière, déclinés en verbes, en substantifs ou en adjectifs : « mhastra », « daprass », « pannak », « tmaqyajit », « cousinté » entre autres, mais surtout le plus répandu, le plus extraordinaire de tous, le fameux « bawmar ». Il n'y a que les Libanais pour transformer en action le point mort d'une voiture... Dans ce lexique personnel et propre aux Libanais, on trouve de tout donc. Des traductions littérales de l'arabe, des expressions travesties et des fautes de français que les Français eux-mêmes font parfois. Ce ne sont pas ces dernières les plus sympathiques, ce sont toutes les autres. Les réponses à un « merci »... à vous !
Les « tante » pour les femmes d'une autre génération et le « voyageur ». « Je ne peux pas venir ce soir, j'ai un voyageur. » Formule qui implique un collègue, un ami, un proche ou un patron automatiquement venu de l'étranger. Parce que le monsieur ou la dame a pris l'avion, le train, le bateau ou la voiture pour venir jusqu'à nous. C'est un « voyageur »... hahahahaha. Heureusement qu'on ne dit pas quand on l'invite au restaurant, c'est un mangeur ou quand on « veille » ensemble, c'est un « veilleur ». Parce que le Libanais veille. Il ne sort pas, il veille. D'ailleurs, « où tu pars veiller ? » - comprendre « où sors-tu ce soir ? ». Et il ne « quittera » pas tard parce qu'il a un « voyageur » demain, un « voyageur » qui le « parente » et qu'il « fréquente » depuis « 1980 et 11 ». D'ailleurs, ils ont rendez-vous à « 10 heures et demi cinq ». Ok, ce sont des fautes ou des traductions du libanais, mais on a le droit d'acheter une « crosse » de cigarettes, de boire son Coca avec un « chalumeau » ou de mâcher son « mastic ». Chacun son truc. Les Libanaises vont chez la « manicuriste », la même que la femme de celui qui « est descendu aux élections ». On monte et on descend beaucoup au Liban. On « monte de classe », on « monte à Faraya », on « descend à Beyrouth ». On « ferme » le téléphone car, « en tout cas », on se voit tout à l'heure. On est « fâché de lui » parce qu'il « a ri de moi ». On fait du sport « un jour oui, un jour non » avec ses nouvelles « espadrines »... On « demande » une question à une connaissance et on lui dit en fin de conversation lorsqu'on l'a croisée par hasard, « fais-toi voir ». « Ne me dis pas » que tu connais Flén !!! Je te jure, « moi et lui » on était ensemble à l'école et c'est aussi un « ami à » Far7a et Mar7a. Et des comme ça, il y en a des tonnes. Des fautes d'orthographe sur certaines enseignes, des fautes de sens, de grammaire, de compréhension, on en rencontre tous les jours. C'est ce qui fait le charme de cette langue, si riche et si drôle à la fois. Ces erreurs, ces petites fautes sont touchantes, attendrissantes. Elles sont libanaises, elles font partie de nous et c'est ce qui les rend belles. Nulle part ailleurs qu'ici, au pays de Khalil Gibran, des Cèdres et de Mika, vous entendrez quelqu'un appeler un garçon dans un restaurant : « maître ».
Yalla, c'est fini.
Médéa Azouri HABIB | 22/03/2010


DANS LES ÉCOLES LIBANAISES, LE FRANÇAIS OU L’ANGLAIS
Propos recueillis par Anne-Marie el-Hage | OLJ - 03/08/2015
Interviews croisées
Au terme de leur mission au Liban, les deux ambassadeurs de France, Patrice Paoli, et de Grande-Bretagne, Tom Fletcher, ont répondu aux questions de « L'Orient-Le Jour» sur l'évolution du français et de l'anglais dans le système éducatif libanais, et sur le rôle de leurs pays respectifs en ce sens. Malgré une tendance à la baisse, la francophonie a encore de beaux jours devant elle dans le système éducatif libanais, vu la réputation d'exigence de l'enseignement français. Preuve en est, la majorité des élèves du pays sont scolarisés dans les filières francophones.
Mais il n'en reste pas moins que l'anglais, réputé pour être plus facile et pour être la langue de l'Internet, se taille désormais une place de choix dans l'éducation au Liban. À tel point que pour la première année, davantage d'élèves présentent leurs examens officiels en anglais plutôt qu'en français. Interviews croisées des deux ambassadeurs, quelques jours avant leur départ. >> Lire (sur le site de ND Jamhour...)

La conclusion que tirons
de la lecture de cet article-entretien:
Sur la base des données mentionnées dans cet article et qui se réfèrent donc à des données officielles
de la rentrée de 2014 ainsi que sur les projections de la tendance en cours, il ressort que le français deviendra minoritaire dans l'enseignement au Liban en 2021 ou 2022.

La dure réalité des chiffres face aux déclarations sur le dynamisme du français au Liban
71% en 1995, 66% en 2002, 55% en 2015, 53% en 2018

En 2021 ou 2022 le français deviendra minoritaire
dans l'enseignement primaire et secondaire
au Liban

Les principales questions que nous devons soulever:
Pourquoi une telle régularité de cette régresssion continue?

Comment peut-on enrayer cette tendance négative?
Cette érosion continue est-elle encore réversible?
Quelle stratégie et Quels moyens pour renforcer la présence du français au Liban?
Est-elle dangereuse à terme pour la résilience de la francophonie libanaise?


Les cartons de la francophonie libanaise

dans chacun des secteurs essentiels et de nos rubriques


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