De l'Egypte à l'Iran, en passant par la Palestine, le Liban, la Syrie, La Jordanie, l'Irak, sans oublier les pays du Golfe Persique( Emirats arabes unis, Arabie Saoudite, Koweit, Bahrein, Oman) sans oublier l'Arménie, l'existence de minorités francophones plus ou moins denses et une certaine continuité territoriale de la francophonie dans cette région nécessitent, au moment ou s'y dessinent les enjeux majeurs du monde de Demain, la mise en oeuvre d'une coordination de la communication au sein de la presse et des médias pour lui conférer une audience accrue.
Tous les acteurs des Médias existants, privés comme publics, Initiateurs de Projets de nouveaux vecteurs de Communication et d'Information vers ou à partir de cette zone privilégiée de la Francophonie au sens large sont conviés à contribuer à cette démarche.

Notre Dossier-Reportage
sur quelques Acteurs de la Francophonie et
de la Coopération Audiovisuelle
au Liban et au Proche Orient,
Hassan Badawi à Gaza et Fréderic Domont à Beyrouth


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L'Actualité libanaise par les médias francophones du monde entier

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Le moteur de recherches sur internet Google a lancé le mardi 29 Juillet 2003 un site gratuit d'informations en ligne en langue française, Google News France, actualisé en permanence avec les contenus de plus de 500 médias francophones présents sur la "toile", a annoncé Google à partir des Etats-Unis.
Les articles, déclinant l'actualité en 8 rubriques (international, France, économie, sciences et technologies, sports, culture et santé) à la suite de la demi-douzaine de thèmes figurant "à la Une", seront issus des médias français, suisses, belges, canadiens et africains, a précisé Google. Comme pour les versions anglaise et allemande déjà existantes, ce journal internet en français est entièrement automatisé et compile des informations récoltées sur le web par des algorithmes.



13h40 Heure de Paris, 14h40 au Liban


PO Presse est en quelque sorte l'écho du kiosque arabe,
appellation qu'elle devrait prendre au Printemps 2004
Proche Orient Presse

animé par
Frédéric Domont
En direct de Beyrouth, tous les Samedis
Proche-Orient Presse a pour vocation d'expliquer aux auditeurs les perceptions du monde arabe. Frédéric Domont reçoit chaque semaine des journalistes, intellectuels ou analystes arabes de la région. A travers leurs regards, nous tenterons de comprendre les espoirs et les craintes d'une région constamment en ébullition.
PO Presse est reprise sur RMC Moyen-Orient, filiale du groupe RFI, seule radio française d'expression arabophone diffusée par exemple à Bagdad, et plus généralement sur tout le Proche et Moyen-Orient.



Eté: 13h40 Heure de Paris, 14h40 au Liban

Hiver: 12h40 Heure de Paris, 13h40 au Liban

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Proche-Orient Presse est aussi diffusé en direct sur Radio Liban 96.2 FM

Coopération franco-libanaise dans le domaine de la presse écrite:

A compter de la mi-Juin, les lecteurs de L'Orient-Le Jour pourront retrouver dans leur quotidien préféré certains articles du grand quotidien français
Le FIGARO.
En effet, aux termes d'un accord conclu entre les deux journaux, le quotidien historique des libanais francophones est autorisé à publier en parfaite simultanéité les articles du Figaro que sa rédaction aura sélectionnés à partir d'une liste quotidiennement proposée par son confrère parisien.
Quand l'on sait que Le FIGARO a toujours été le quotidien français qui a semblé accordé le plus d'attention au pays du Cèdre et qu'il avait déjà coopérer en l'an 2000 à une rénovation de la maquette de L'Orient-Le Jour, on ne peut que souhaiter longue vie à un partenariat somme toute naturel.


24 Mai 2003: Colloque sur les Médias dans le choc des Civilisations
organisé par le DESS de Journalisme et Communication de l'USJ - Université Saint-Joseph de Beyrouth
et l'Association des Journalistes Professionnels de l'ACPO

" Les médias dans le choc des civilisations ", tel était le thème d'un colloque tenu dans le cadre des forums de l'information et de la communication, au campus des sciences médicales de l'Université Saint-Joseph, à la rue de Damas. Un événement qui a rassemblé des professionnels de l'information libanais et français et divers universitaires, et qui a été une occasion, pour l'ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, ainsi que pour le ministre de l'Économie, Marwan Hamadé, d'appeler le Liban à relever le pari du partenariat euro-méditerranéen.
Dans son intervention, M. Lecourtier a également réitéré la volonté de la France de voir le Liban " vivre en complète souveraineté, selon sa propre volonté ", soulignant que " les moments des changements indispensables sont venus ". M. Hamadé, qui a plaidé en faveur de réformes au niveau des États et au niveau de la Ligue arabe en " jouant le pari du partenaire privilégié avec l'UE ", a souligné qu'il " faut que s'opère une contagion du Liban vers le monde arabe, et pas le contraire ". " Les incessants appels au dialogue rencontrent souvent des oreilles sourdes au Liban. Je les relance à partir de l'USJ ", a relevé aussi le ministre de l'Économie.
Organisé conjointement par le DESS information et communication de la faculté des lettres et des sciences humaines de l'USJ et l'Association actualité communication Proche-Orient (ACPO), à l'initiative de M. Pascal Monin, responsable du DESS, ce colloque s'est tenu en présence et sous le patronage du ministre de la Culture, Ghazi Aridi. Il a rassemblé une vingtaine d'intervenants libanais et étrangers, notamment le père René Chamussy, vice-recteur aux ressources humaines de l'USJ, Jarjoura Hardane, doyen de la faculté de lettres et des sciences humaines de l'USJ, Gebrane Tuéni, PDG d'an-Nahar, Issa Goraieb, rédacteur en chef de L'Orient-Le Jour, Mona Béchara, directrice de la rédaction à Magazine, Hani Hammoud, rédacteur en chef au quotidien al-Moustaqbal, Patrice de Beer, rédacteur en chef au quotidien Le Monde, Gilles Schneider, directeur des antennes et de l'information de RFI, Jean-Claude Petit, PDG de l'hebdomadaire La Vie, Olivier Da Lage, rédacteur en chef de la rédaction Internet de RFI, et Bernard de la Villardière, producteur à M6.
C'est M. Jarjoura Hardane, doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines, qui a pris la parole en premier au cours de la séance inaugurale pour souhaiter la bienvenue aux personnalités présentes et souligner l'importance du partenariat qui existe entre l'ACPO et le DESS de journalisme et de communication de l'USJ depuis sa création en 1996, indiquant que le colloque avait déjà été ajourné à deux reprises. Prenant la parole, le vice-recteur aux ressources humaines, le père René Chamussy, qui avait pris l'initiative de lancer ce DESS, quelques années plus tôt, a exposé le thème du colloque " Les médias dans le choc des civilisations ". Il a relevé que ces concepts " pourraient occulter les réalités qu'ils veulent signifier ", soulignant cependant que " la conjonction de ces deux concepts fait sens et renvoie à une problématique très claire : depuis le 11 septembre 2001, le monde est confronté à des séries de chocs qui opposent des forces aux dimensions religieuses, politiques et/ou culturelles affirmées et ces chocs, ne peuvent qu'être pris annoncés et commentés par les ouvriers de l'information, eux-mêmes assujettis à des entreprises intéressées en fonction de leur public ".
Le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, s'est posé une série de questions relatives à la liberté de la presse, au contrôle exercé par certains pouvoir démocratiques sur les médias et à l'impact de l'information. Avant d'entamer les travaux de la première table ronde, Jean-Claude Petit, PDG de l'hebdomadaire La Vie, et président de l'ACPO, a pris la parole pour présenter l'association française, mise en place spécialement pour soutenir les journalistes en herbe de l'USJ. " Ces professionnels de l'information ont trois attachements communs : leur attachement à leur profession de journaliste, leur attachement à la Méditerranée et au Moyen-Orient, et leur attachement au Liban et à l'Université Saint-Joseph ", a-t-il dit. M. Petit a rendu hommage à la mémoire de Patrick Bourrat, grand reporter à TF1, mort dans des circonstances tragiques au Koweït en décembre dernier alors qu'il couvrait les préparatifs de la guerre d'Irak. Il était d'ailleurs membre actif de l'ACPO.
La première table ronde, qui avait pour thème " Les médias dans le choc des civilisations ", avait pour modérateur Olivier Da Lage, rédacteur en chef de la rédaction Internet de RFI, et avait rassemblé Issa Goraieb, rédacteur en chef de L'Orient-Le Jour, Hani Hammoud, directeur général du quotidien al-Moustaqbal, Pierre Tivolet journaliste à Europe 1, et Kader Abdelrahim, journaliste au service international de TV5. M. Hammoud a souligné qu'avant " le 11 septembre, les médias occidentaux tentaient de rappeler leur public à la tolérance, surtout vis-à-vis des populations émigrées, réussissant ainsi la découverte de l'autre ". Se penchant sur la situation des médias arabes, il a relevé qu'il est nécessaire " de noter la présence d'un prisme déformateur, celui du conflit israélo-arabe.". M. Abdelrahim s'est penché sur son expérience à la rédaction internationale de TV5, préférant parler " de dialogue et non de choc des civilisations ". Soulignant l'importance du " devoir d'informer ", il a rappelé que la chaîne qu'il représente " prend en considération la différence culturelle de ces téléspectateurs établis sur les cinq continents, d'où le souci permanent de pédagogie dans l'agencement de l'information ". Dans son exposé, Issa Goraieb, après avoir constaté que la polémique sur " le choc des civilisations " n'a pas épargné le monde des médias, a vu dans la grande presse américaine la première victime du processus de démythification de l'information qui vient de connaître son point culminant lors de la récente guerre contre l'Irak. Pour le rédacteur en chef de L'Orient-Le Jour, les médias US ont failli à une tradition bien établie de sérieux, de haute technicité, d'audace, voire d'indépendance, malgré l'influence considérable des divers lobbies et groupes de pression actifs aux États-Unis. Le recul est d'autant plus navrant, a-t-il estimé, qu'il résulte de l'adhésion massive de ces médias à l'idéologie professée par les faucons du Pentagone et qui est devenue le credo de l'Administration Bush. Avant même le début des opérations militaires, a-t-il relevé, ces médias se sont employés à ancrer dans l'esprit des citoyens américains l'idée que l'Irak de Saddam Hussein représentait une grave menace pour la sécurité des États-Unis. Pour juger de la complexité de la situation, de ce choc qui existe entre l'Orient et l'Occident, M. Tivolet est parti d'un autre problème qu'il juge aussi complexe : l'Europe, voire la France avec ses régions froides et ensoleillées. Il s'est souvenu de certaines de ses missions et de la difficulté de couvrir pour des Français la chute du mur de Berlin ou encore du conflit de l'ex-Yougoslavie. " Il fallait faire preuve de beaucoup de pédagogie pour expliquer l'Europe aux Européens ", a-t-il dit. Sur le thème " Expérience d'une radio internationale ", Gilles Schneider, directeur des antennes de l'information de RFI, a livré son témoignage. Il a relevé qu'avec " un peu de recul , on s'apercevrait que le problème n'est pas un choc de culture mais que le débat porte uniquement sur l'unilatéralisme économique et rien d'autre ". Il a également présenté le poids de RFI dans le monde, " une radio qui compte 45 millions d'auditeurs, 300 correspondants, 350 journalistes à Paris, sans compter les techniciens et les administratifs, 20 rédactions, une rédaction en langue française qui émet 24 heures sur 24 et 19 rédactions de langue étrangère sans compter les radios filiales ".
La deuxième table ronde, qui avait pour modérateur Jean-Claude Petit, avait pour thème " Les défis médiatiques de l'après-11 septembre ". Le PDG du quotidien an-Nahar, Gebrane Tuéni, a indiqué qu'après les attentats du 11 septembre, l'Amérique est confrontée à sa propre vulnérabilité. " Depuis cet événement, le gouvernement américain a adopté des lois restreignant la liberté de la presse et la libre circulation de l'information, notamment le Patriot Act et le FBI qui a recours à des logiciels informatiques pour surveiller et intercepter les courriers électroniques des ordinateurs individuels ". Prenant la parole, Patrice de Beer, rédacteur en chef au journal Le Monde, a présenté la manière avec laquelle l'organe qu'il représente a travaillé depuis le 11 septembre en développant au maximum les idées et les situations qu'il fallait comprendre, en publiant notamment des dossiers sur l'islam arabe, l'Afghanistan, l'Irak, le pétrole, des analyses, et en envoyant plus de reporters sur le terrain. Très réaliste, l'éditorialiste a souligné que " la guerre fait vendre un journal plus que la paix, mais il restait à savoir si la publicité avait augmenté durant la guerre ". Et de rappeler qu'un " journal est avant tout une entreprise qui a besoin de la publicité pour ne pas perdre son indépendance ".
Intitulé " Comment les médias peuvent-ils favoriser le dialogue des cultures ? ", le troisième panel du colloque n'a pas été sans réveiller les sensibilités de chacun des intervenants, chacun d'eux ayant sa propre approche sur la question et sur le métier, née de ses propres expériences, de ses spécificités culturelles. Pour François Clemenceau, correspondant d'Europe 1 au Proche-Orient, et Bernard de La Villardière, producteur à la chaîne de télévision M 6, la réponse se trouve dans l'humanisme, dans la nécessité pour le journaliste d'aller à la rencontre de l'autre, dans le respect de ses spécificités, voire même de se mettre à la place de l'autre, avec tout ce que cela implique : le respect, l'ouverture, la tolérance, dans une neutralité toujours bienveillante. Le producteur à M 6 qui a vécu dans le Liban des années 70 durant son enfance et le début de son adolescence, s'est dit " scandalisé " par les moyens dont les journalistes français percevaient le conflit libanais durant la guerre. " Certains médias plaquaient leur analyse toute faite sur la situation ", dit-il, donnant ainsi un contre-exemple du rôle que devraient avoir ces médias dans le cadre du dialogue des cultures. La directrice de la rédaction de l'hebdomadaire Magazine, Mouna Béchara, s'est démarquée des deux journalistes français, estimant que le journaliste est loin d'être un surhomme, et qu'on ne peut pas lui demander de s'investir autant et de développer à la fois tant de facettes. Recadrant le thème du dialogue des cultures dans le contexte libanais, c'est en connaissance de cause que Mme Béchara affirme que les médias n'ont pas pu jouer ce rôle de " passerelle " durant la guerre du Liban. Excédé par ce qu'il considère d'une certaine manière comme un débat franco-français, le journaliste au quotidien an-Nahar, Edmond Saab, veut mettre en exergue son appartenance à la presse arabe, qu'il se sent tenu de défendre, notamment face à " la bipolarité créée par les médias occidentaux entre chrétiens et musulmans ". Plaidant lui aussi en faveur du droit à la différence, il s'élève contre les dogmes, en prenant le contre-pied de Samuel Huntington, l'auteur du Choc des civilisations : " Il ne faut pas oublier l'histoire et l'apport des différents peuples à la civilisation. C'est dangereux ". Quant à Slimane Zeghidour, journaliste à La Vie, il a dénoncé la diffusion par les médias de concepts créés de toutes pièces et des idées reçues tels que celui du " choc des civilisations " par exemple. Concepts qui se sont substitués aujourd'hui à la propagande médiatique des États et qu'il est urgent de remettre en question, selon lui. Adoptant un point de vue proche de celui développé par Amine Maalouf dans Les Identités meurtrières, Zeghidour, qui est lui-même d'origine kabyle et dont l'identité est composite, se lance dans une analyse détaillée du concept développé par Huntington en le replaçant dans son contexte spatio-temporel, qu'il qualifie de " fabrication du discours sur les conflits ". " Le rôle des médias est aussi d'attirer l'attention sur le fait que les mots mentent ", a-t-il conclu.
Hamadé et Lecourtier
Le deuxième panel avait auparavant traité des " défis politiques de l'après-11 septembre ", en présence du ministre de l'Économie, Marwan Hamadé, de l'ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, et du responsable du DESS d'information et de communication de l'USJ, Pascal Monin. " De New York à Bagdad, en passant par Kaboul, quelques mois ont changé le monde. La date du 11 septembre 2001 est entrée dans l'histoire. Elle marque en quelque sorte les débuts du XXIe siècle (…) ", affirme M. Monin, en présentant le contexte politique de l'après-11 septembre, celui de l'unilatéralisme américain et du concept de la guerre préventive. Et le professeur Monin de se poser une série de questions sur l'avenir du système international, du Moyen-Orient, des institutions internationales telles que l'Onu et l'Union européenne. " Les pays arabes et le Liban en particulier ont-ils tiré les leçons du 11 septembre et des guerres qui ont suivi ces attentats, véritable tremblements de terre planétaire, dont les secousses continuent et continueront à se faire sentir ? ", s'est-il interrogé. Prenant la parole, M. Lecourtier revient sur l'effroi provoqué par les événements du 11 septembre 2001 et ressenti à travers le monde entier, avant d'évoquer les menaces du système postbipolaire : le terrorisme, le trafic, les mafias, la délinquance, les pandémies, qui se sont substitués, selon lui, " aux chars d'assaut frappés de la faucille et du marteau ". Le monde actuel est inscrit dans le phénomène de mondialisation, et perd ses repères par conséquent, indique l'ambassadeur de France. Pour s'y adapter, il y a, selon lui, deux solutions : la résignation et le mouvement, le dynamisme. Et, dans l'optique de M. Lecourtier, il n'est pas question de se résigner. Le mouvement se traduit, pour lui, par une dynamique à deux niveaux : celui de l'Union européenne, qui passera de 15 membres à 25 dans les trois ans qui viennent, et celui du Moyen-Orient. L'ambassadeur de France évoque la nécessité, de plus en plus palpable, de doter l'UE d'une Constitution et de renforcer l'Exécutif, ce qui permettra la désignation d'un ministre européen des Affaires étrangères et, par conséquent, de stimuler la politique étrangère de l'UE. Au niveau régional, et du Liban tout particulièrement, " le moment des changements indispensables est venu ". " On ne peut rester dans les mêmes dispositions au niveau des relations syro-libano-israéliennes. Il faut que ça bouge ", a indiqué M. Lecourtier. L'ambassadeur de France a affirmé que l'UE essayait d'envisager une " feuille de route " - " connexe, mais différente " - pour le Liban et la Syrie. Cette " feuille de route " comportera deux objectifs : la paix régionale et " l'affirmation de la pleine souveraineté et de la pleine liberté du Liban ". Reste les mécanismes à déterminer pour réaliser ces deux objectifs, probablement l'élaboration d'un calendrier, avec un processus par étapes, a-t-il conclu, en réitérant la volonté de la France de voir le Liban vivre " en complète souveraineté, selon sa propre volonté ". De son côté, M. Hamadé brosse un portrait beaucoup moins optimiste de la situation, tant sur le plan international - " érosion du nationalisme laïque vers l'intégrisme dans le monde arabe, fondamentalisme US, nouvelle guerre virtuelle contre des armées de l'ombre " - qu'au plan local. Le nouveau ministre de l'Économie s'alarme des statistiques de croissance régionale qu'il vient de découvrir au ministère. " Ceux qui ont chanté les louanges du nationalisme arabe se sont contentés de la théorie ", dit-il, dépité. Et de rendre un hommage à Habib Bourguiba, qui réclamait une solution " pas à pas " à la question palestinienne. " Et dire que, quand j'étais étudiant, il était venu au Liban, et nous l'avions reçu avec des œufs pourris et des tomates. Nous avions fait preuve d'un manque de réalisme ", a-t-il indiqué. Le ministre de l'Économie a plaidé en faveur de réformes au niveau des États et au niveau de la Ligue arabe, en " jouant le pari du partenaire privilégié avec l'UE ". " Il faut que s'opère une contagion du Liban vers le monde arabe, et pas le contraire ", a-t-il souligné. " Les incessants appels au dialogue rencontrent souvent des oreilles sourdes au Liban. Je les relance à partir de l'USJ ", a ajouté M. Hamadé, en liant les chances d'une paix régionale à l'édification d'un État palestinien. Mais c'est Philippe Lecourtier qui, quelques minutes après une réponse de M. Hamadé dénotant un pessimisme certain sur l'avenir des institutions internationales et sur l'impossibilité de faire des réformes politiques locales sans l'établissement d'une paix régionale, reprend la parole pour dénoncer " la fâcheuse tendance des Libanais à voir le monde sous un jour crépusculaire ". " Vos problèmes déteignent sur votre vision du monde ", dit-il en réagissant à " la passivité dans laquelle sont enkystés les Libanais dans l'attente " de la paix. " Je suis atterré par la passivité des Libanais ", a-t-il conclu, déplorant que " le Liban n'ait pas mordu à l'Europe " et appelant la jeunesse libanaise à réagir.
A la suite d'un débat avec les deux intervenants, la synthèse finale du colloque a été présentée par M. Pascal Monin et M. Jean-Claude Petit, directeur général de La Vie.

Article paru dans L'Orient-Le Jour du 27 Mai 2003


La Presse et les médias, acteurs majeurs de l'Arabofrancophonie
Intérêt nouveau des chaînes de TV arabes pour les productions françaises

25 Avril 2003- Des producteurs français de programmes télévisuels ont clos à l'hôtel Sofitel-le Gabriel de Beyrouth, leur première réunion régionale avec des acheteurs du Moyen-Orient, dans l’espoir pour les premiers de faire une percée sur ce marché, et pour les seconds de diversifier leur approvisionnement.
À l’initiative de TV France International (TVFI), structure créée en 1995 par la profession, une dizaine de ses 160 adhérents ont présenté deux jours durant leurs productions à une cinquantaine d’interlocuteurs arabes « avec un certain succès », selon leur délégué général Mathieu Béjot. « Après les premiers contacts, les discussions s’étalent souvent sur des mois. Il est prématuré de dresser un bilan mais il sera certainement positif », a-t-il estimé. « Par exemple, deux années de l’émission scientifique “C’est pas sorcier” diffusée par FR3 (secteur public) ont été vendues à un distributeur libanais pour le Moyen-Orient, soit 50 fois 26 mn cette année et autant l’année prochaine », a-t-il indiqué à l’AFP. « Nous avons aussi constaté l’intérêt tout à fait nouveau des participants libanais et syriens pour des programmes français de fiction », a noté M. Béjot. Selon lui, les télévisions arabes ont également exprimé « une demande accrue pour les archives, notamment historiques, concernant le Proche et Moyen-Orient, un phénomène lié à l’évidence aux événements régionaux comme la guerre en Irak et le conflit israélo-arabe ».
Le directeur général de la chaîne qatariote d’informations al-Jazira, Mohammed Jassem al-Ali, rappelant que son groupe allait lancer une chaîne documentaire en arabe en octobre, a indiqué qu’il avait dès le premier jour de visionnage acheté 25 heures de programmes. « Nous achetons déjà chaque année plus de 400 heures de programmes français pour notre chaîne d’informations, qui diffuse trois à quatre heures par jour de documentaires », a-t-il précisé. « Les productions françaises viennent ainsi au second rang derrière les américaines », dont al-Jazira achète quelque 1 000 heures par an, a-t-il expliqué. Selon M. Ali, « les compagnies françaises de production ont leur style et leur vision propres, et notre but est justement de diversifier les perspectives ». « Nous jugeons les documentaires français plus équilibrés notamment que les américains parce que, contrairement à ces derniers, ils sont plus concentrés sur l’image que sur le script (texte) », a-t-il dit.
Le président de TVFI, Jean-Louis Guillaud, a souligné que le chiffre d’affaires du secteur à l’exportation était en plein essor. « Les exportations ont doublé de 1995 à 2001, passant à 335 millions d’euros la dernière année citée, dont 126 millions d’euros en vente de programmes finis et le solde en prévente et coproduction.
Le marché arabe en représente 6 % », a-t-il dit.

Nous avons voulu faire de LibanVision.com une expérience pilote, à partir du Liban ou se concentre le plus grand nombre de médias francophones et de professionnels de la Presse ou de l'AudioVisuel. Le succès de ce portail, en proportion des moyens dont il dispose, nous incite à élargir cette expérience à l'ensemble de la zone du Proche et du Moyen-Orient afin que tous les acteurs de cette francophonie de la presse, des médias et de la communication de tous ces pays puissent se retrouver, s'aider, développer ensemble de nouveaux projets afin que le rayonnement de la francophonie ne soit pas un acteur marginal mais reconnu comme principal aux côtés de l'expression arabe.


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L’ACPO, une association au service des journalistes en herbe

Fondée à Paris en 1996, l’Association française de type Loi 1901, Actualité Communication Proche- Orient (ACPO),
a pour objectif essentiel de mener des missions auprès d’étudiants en journalisme en les encadrant dans leur cursus et en leur proposant des stages en France. L’ACPO a développé une coopération avec l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle assure notamment plusieurs sessions de formation d’étudiants du DESS en Information et communication, à la faculté des lettres et sciences humaines. Le bureau de l’ACPO regroupe les journalistes suivants : Jean-Pierre Langellier (Le Monde), Antoine Sfeir (Les Cahiers de l’Orient), Christian Hoche (Marianne), Jean-Claude Petit (La Vie) Bernard de la Villardière (M6), François Clémenceau (Europe 1), Olivier Da Lage (RFI) et Hélène Delmotte (indépendante).



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