Histoire 
                de Beyrouth et de la Guerre du Liban 
                 
                à travers une sélection de 
                livres d'auteurs  
                libanais francophones 
                  
                Grands repères historiques du Liban
                en 
                partenariat avec le site-web "histoire à la carte"
                
                
                   
                     
                      Formation 
                        du Grand Liban
                         
                        Soucieux 
                        de préserver une autonomie acquise sous les Ottomans, 
                        les nationalistes libanais font admettre à Versailles 
                        la création d’un Etat étendu autour du noyau chrétien 
                        du Mont Liban.  
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                      La 
                        Guerre au Liban 
                         
                        De 
                        1975 à 1990, le Liban, dont le système politique repose 
                        sur un fragile équilibre intercommunautaire, est le terrain 
                        d’une guerre aux visages multiples, dont les enjeux sont 
                        aussi bien libanais que régionaux et internationaux.  
                     | 
                   
                 
                Cartes 
                animées et commentées en démo 
                &  accès 
                libre pour LibanVision  
                Cette discipline est le seul facteur permanent de la politique 
                 
                 
                « Chronoliban »,  
                ou 5 008 années dhistoire 
                du Liban en 5 008 millimètres 
                   
                Toute 
                lhistoire du Liban en un tableau synoptique, ou 5 008 années 
                en 
                5008 millimètres. Il fallait y penser ! François 
                Eid la fait !  
                Résultat : un condensé dévénements 
                marquants consignés sur une carte  
                en accordéon, qui se déploie sur près de 
                6 mètres de long. 
                François Eid (photo ci-dessus) est architecte de profession. 
                Cest dire sil sait manier les maquettes, cartes et 
                autres éléments de mesure à échelles 
                réduites.  
                Cest aussi un «passionné du Liban» et 
                un mordu dhistoire comme il en existe peu. Du genre à 
                passer ses moments de loisirs le nez enfoui dans les annales, 
                les ouvrages et documents historiques.  
                Trois facteurs qui lont conduit à lélaboration 
                dun ouvrage qui sort de lordinaire. Un livre dhistoire 
                du Liban, qui court depuis le troisième millénaire 
                avant Jésus-Christ jusquà cette année 
                (et plus précisément lélection du président 
                Sleiman) et qui compile, de manière scientifique, méticuleuse 
                et objective, les faits qui ont tracé lhistoire du 
                Liban, mais aussi en parallèle les événements 
                majeurs qui se sont déroulés au Moyen-Orient et 
                dans le monde.  
                «Je me suis toujours intéressé à lhistoire 
                de mon pays, raconte François Eid. Et je me suis toujours 
                posé certaines interrogations: est-ce quil sest 
                toujours distingué de ses voisins? Quels sont les peuples 
                qui lont occupé? Qua-t-il donné au reste 
                du monde ?» Les réponses, il les trouvait éparses 
                dans ses lectures, disséminées dans divers ouvrages, 
                parfois de manière contradictoire. Doù lidée 
                de satteler par lui-même à une consignation 
                «neutre et objective» des faits, personnages et dates-clés 
                du pays du Cèdre, dans une somme qui couvrirait 5000 ans 
                dhistoire. «Jai commencé mes recherches 
                avec lobjectif de publier le livre en lan 2000. Mais 
                mon travail avançait lentement par manque dinformations 
                sur les deux premiers millénaires, la majorité des 
                livres dhistoire du Liban  à part quelques 
                exceptions, comme Les peuples et les civilisations du Proche-Orient 
                de Jawad Boulos  nabordant pas de manière approfondie 
                les périodes antiques.» 
                Un projet titanesque 
                À cause de ce retard dans les recherches, le projet naboutit 
                pas en 2000. Lauteur jette léponge
 Jusquà 
                lassassinat de Rafic Hariri et le retrait des forces syriennes 
                du Liban en 2005. Un événement majeur qui rallume 
                chez François Eid lenvie de se remettre à 
                cette entreprise. Il a recours, cette fois, aux ouvrages universalistes 
                en français, mais aussi en italien, langue quil possède 
                parfaitement pour avoir vécu plusieurs années à 
                Milan.  
                Plusieurs années de documentations suivies de quelques 
                mois de «difficultés techniques pour imprimer, sur 
                un papier long de près de 6 mètres», cette 
                somme fourmillante dinformations  mais présentées 
                avec une admirable clarté  il ny avait plus 
                quà attendre un événement significatif 
                pour clôturer cette uvre titanesque. Ce fut lélection 
                tant espérée dun président de la République, 
                en loccurrence le général Sleiman. Et cest 
                ainsi quau lieu des 5 000 ans de chronologie historique 
                prévue, Chronoliban sétendra sur 5008 années. 
                 
                Recoupements et comparaisons  
                Sa particularité? Un ouvrage historique à la fois 
                extrêmement minutieux et qui peut sappréhender 
                comme un jeu. Et dont la lecture permet de relever des éléments 
                de comparaison, des rapprochements, des interférences directes 
                ou indirectes entre des événements survenus à 
                une même époque au Liban, dans la région ou 
                dans le monde. Le lecteur en tire, lui-même, les conclusions 
                qui simposent. Et découvre ainsi de nombreux  
                petits ou grands  événements ignorés 
                du «grand public», comme la conquête de la Phénicie 
                par les Arméniens entre -84 et -72 avant J-C, les combats 
                des chiites du Jabal Aamel aux côtés des croisés, 
                loccupation de la Békaa par les Mongols pendant six 
                mois en 1260, ou encore, comme le relève lauteur, 
                certaines évidences occultées, comme le fait, par 
                exemple, que les périodes «durant lesquelles la Békaa 
                avait un conquérant différent du reste du pays étaient 
                vraiment minimes». 
                Une sorte de remue-méninges à base dhistoire 
                passionnant. Qui devrait trouver naturellement sa place dans toutes 
                les bibliothèques!  
                Article de Zéna ZALZAL
                 
                « LAtlas du Liban », publié 
                par le PUSJ,  
                grand prix de la Société française de géographie 
                  
                Décembre 2007- Complément 
                indispensable à toute histoire du Liban et instrument de 
                travail précieux qui devrait trôner dans toutes les 
                bibliothèques, lAtlas du Liban publié par 
                les Presses de lUniversité Saint-Joseph (PUSJ) vient 
                de remporter le grand prix de cartographie 2007 de la Société 
                française de géographie.  
                Le prix a été remis au père Sélim 
                Abou, recteur émérite de lUSJ et directeur 
                des Presses de lUSJ, par le professeur Jean Bastié, 
                président de la Société de géographie, 
                lors dune cérémonie solennelle à Paris 
                Dans un discours tenu pour la circonstance, le père Abou 
                a remercié la Société de géographie 
                pour lhonneur quelle rend à lUSJ. Publié 
                en 2003, lAtlas en est à sa deuxième édition. 
                Cette dernière a été mise à jour par 
                Pierre Vallaud, directeur littéraire des PUSJ. 
                « Au Liban, la parution de notre Atlas fut un événement, 
                car auparavant, il ny avait rien de semblable, a rappelé 
                le père Abou, dans son mot de remerciements. Ce que nous 
                avons voulu, cest fournir aux Libanais en général, 
                mais surtout aux jeunes, dans les écoles et les universités, 
                un instrument qui leur permette de prendre conscience des assises 
                géographiques, historiques, économiques et sociales 
                de leur identité politique et nationale. »  
                « Dans ce pays, a poursuivi le recteur émérite 
                de lUSJ, lidentité commune se construit par 
                un dépassement constant des identités particulières 
                propres aux diverses communautés ethnoreligieuses et par 
                la création constante de modèles de pensée 
                et de sensibilité issus de leur longue coexistence. » 
                « Le territoire exigu de la République libanaise 
                porte les traces dune histoire multiséculaire, que 
                lAtlas tente de parcourir méthodiquement depuis lépoque 
                préhistorique jusquà aujourdhui, en 
                passant par les époques phénicienne, hellénistique, 
                romaine médiévale, ottomane, a conclu le père 
                Sélim Abou. On a dit que la géographie est le seul 
                facteur permanent de la politique. Depuis lorigine, le territoire 
                libanais a été le lieu de rencontre et de confrontation 
                de peuples différents, tour à tour envahi, occupé 
                ou libéré, il a été et demeure terre 
                de métissage culturel, de lunité dans la diversité, 
                malgré les vicissitudes quil ne cesse de vivre. Pour 
                un peuple comme pour un individu, mieux connaître ses racines, 
                cest se donner la chance de mieux vivre le présent 
                et daffronter plus lucidement lavenir. » 
                Outre les cartes, lAtlas est très richement illustré 
                de photos du Liban qui en font aussi un album à feuilleter, 
                un itinéraire à parcourir. 
                Vendu 
                en ligne
                LAtlas 
                du Liban est disponible en librairie, mais il est aussi vendu 
                en ligne, comme tous les ouvrages des Presses de lUniversité 
                Saint-Joseph. Ladresse électronique du point vente 
                est : www.usj.edu.lb/publications.  
                À côté des livres spécialisés 
                publiés par les diverses facultés et instituts de 
                lUSJ, on trouvera sur ce site des albums et ouvrages qui 
                feront de prestigieux cadeaux à loccasion des fêtes. 
                Citons notamment : Temples de lépoque romaine (au 
                Liban), un ouvrage qui fait autorité dans son domaine, 
                Les Arméniens, la quête dun refuge (1917-1939), 
                qui retrace lerrance puis linstallation des Arméniens 
                au Liban entre les deux Guerres mondiales, ou encore Yanouh et 
                le Nahr Ibrahim, sur les nouvelles découvertes archéologiques 
                dans la vallée dAdonis. À larchéologie 
                aérienne, on doit deux beaux albums : Une aventure archéologique 
                et Aux origines de larchéologie aérienne. 
                Citons aussi un classique du père Sélim Abou, la 
                République jésuite des Guaranis ainsi quun 
                ouvrage sur lUSJ elle-même, LUSJ, portrait dune 
                Université , entre tradition et modernité. 
                  
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                Apprenez 
                l'histoire du Liban  
                en vous amusant avec "Leebo" 
                 
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                Le 
                Liban dans l'histoire 
                Depuis les 
                Phéniciens jusquà la dernière séquence 
                tragique en date... 
                Une 
                bonne sélection bibligraphique avec la librairie Ombres 
                Blanches 
               
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                Octobre 
                2006 
                 
                 Dossier 
                sur la période du mandat français au Liban 
                  
                 
                  
                Décembre 2004
                Parution 
                du second Tome de l' « Histoire du Liban contemporain », de Denise 
                Ammoun 
                 
                Le 
                deuxième tome de l'Histoire du Liban contemporain de Denise Ammoun 
                vient de paraître en France (éditions Fayard).  
                L'ouvrage de référence retrace l'évolution du Liban, de 1943 à 
                1990. Cette somme de plus de 1 000 pages repose sur des incidents 
                vécus, mais surtout sur une très abondante documentation en partie 
                inédite, grâce notamment à de nombreux entretiens avec d'anciens 
                responsables. La journaliste brosse, dans son ouvrage, l'histoire 
                d'un Liban rapidement confronté, après l'indépendance (1943) à 
                un voisinage difficile avec Israël, la Syrie et l'afflux en masse 
                de Palestiniens dépossédés de leurs terres.   
                Journaliste et grand reporter, Denise Ammoun, d'origine libanaise, 
                vit au Caire où elle est correspondante de La Croix et du Point. 
                 
                Le tome premier de cette Histoire du Liban contemporain (1860-1943) 
                paru en en 1997 a évoqué l'ouverture du Liban à l'extérieur (en 
                particulier à l'Europe) puis le mandat français (1919-1943). Le 
                présent volume retrace l'histoire - souvent complexe - du Liban 
                indépendant jusqu'à la signature des accords de Taef (1990) qui 
                ont mis fin à la guerre civile. Longtemps tenu pour la " Suisse 
                du Proche-Orient ", en raison de sa prospérité et de la cohabitation 
                de multiples communautés, le Liban s'est construit sur la modernité. 
                Longtemps son système politique ne l'a pas arrêté dans sa course 
                au progrès ; il a même été capable, pendant près de trente ans, 
                d'accueillir une grande partie des Palestiniens chassés de leur 
                terre à partir de 1948. Mais l'instabilité politique et les ambitions 
                du grand voisin syrien ont fini par avoir raison de la paix civile 
                : les musulmans ont voulu accroître leur influence, les chrétiens 
                se sont déchirés, Israël et la Syrie ont envahi le pays des Cèdres, 
                une partie des élites de la culture et de la fortune a fui. Les 
                destructions sont effroyables. Mais la paix est revenue et le 
                Liban se reconstruit… 
                Il va de soi que l'avenir d'un aussi petit pays sera largement 
                dépendant des solutions qui seront ou non trouvées à l'interminable 
                conflit du Proche-Orient
                
                
                   
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                       Nos 
                        pages spéciales sur... 
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                d'auteurs libanais francophones 
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                la Guerre du Liban 
                et la période "Aoun" 
                
                  
                 
                  
                 
                Edisud 
                et la Librairie Antoine co-éditent un ouvrage 
                sur les vestiges archéologiques 
                du Liban 
                 
                  
                 
                 
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                De Beryte à Beyrouth... 
                  
                « 
                Les fouilles de Beyrouth » de Youmna Medlej  
                 
                Familiariser les enfants avec leur 
                héritage historique Youmna Medlej, qui a participé en tant que 
                volontaire aux fouilles du centre-ville, a voulu partager avec 
                les enfants cette expérience enrichissante. Elle a donc pris la 
                plume pour leur servir 30 feuillets sur l’histoire de Beyrouth, 
                les entraînant sur les traces des spécialistes qui ont mené les 
                travaux d’excavation, afin d’étudier les vestiges ensevelis dans 
                le sous-sol du centre-ville. L’auteur dresse succinctement l’inventaire 
                de ce sous-sol et procède au relevé des objets découverts lors 
                des opérations entreprises dans les années 90. Avec une belle 
                simplicité, elle raconte le fabuleux parcours d’une ville dont 
                les strates superposées sont déclinées en un gâteau mille-feuille 
                et où, à chaque couche, l’enfant découvre une civilisation : les 
                Phéniciens, les Égyptiens, les Perses, les Grecs, les Romains, 
                les Byzantins, les Arabes et les croisés. Au menu également, les 
                outils de l’archéologue et les objets déterrés comme les perles, 
                les pièces de bronze, les fragments de silex, les céramiques et 
                les mosaïques dont les illustrations signées Joumana Medlej font 
                émerger des couleurs et des images. Au sommaire aussi, les thermes, 
                les nécropoles et les masques funéraires. Excellent outil pour 
                familiariser les enfants avec leur héritage historique, Les fouilles 
                de Beyrouth a paru en langue française aux éditions Dar an-Nahar. 
                 
                Dans le cadre du Salon lire en français et en musique qui se 
                tiendra au Biel du 23 au 30 octobre, Youmna Medlej rencontre les 
                7 à 10 ans au stand de la librairie al-Bourj, samedi et dimanche, 
                23 et 24 octobre.  
                 
                  
                "Les secrets de la guerre du Liban" (éd. Albin Michel) 
                  
                Alain Ménargues, journaliste et grand ami 
                du Liban,  
                ancien correspondant permanent de Radio-France durant la guerre 
                du Liban 
                 
                Du coup d'état de Béchir Gémayel aux 
                massacres des camps palestiniens  
                "Jamais un récit aussi 
                documenté et détaillé n'avait pu être effectué des 722 jours tragiques 
                qui vont de la conquête du pouvoir par Bachir Gémayel à l'invasion 
                israélienne, à la mort du jeune président et aux massacres de 
                Sabra et Chatila. Après avoir, dans le sang, éliminé ses rivaux, 
                Bachir Gémayel, fils cadet de l'une des trois grandes familles 
                maronites libanaises, prend la tête de la milice chrétienne et 
                s'impose, par la crainte, aux partis conservateurs chrétiens. 
                Grâce à l'aide politique d'Israël, à l'action du Mossad et de 
                Tsahal qui forment ses hommes, il consolide sa puissance militaire, 
                laisse entrevoir la paix et passe des accords avec l'État hébreu. 
                Reconnu comme interlocuteur par Washington, il ouvre le dialogue 
                avec les pays arabes et passe une alliance politique et militaire 
                avec Ariel Sharon et Raphaël Eytan pour chasser les Palestiniens 
                du Liban. Élu président de la République libanaise, il sera assassiné 
                trois semaines plus tard. 
                Grâce à un accès exceptionnel à des archives inédites des parties 
                en présence, Alain Ménargues raconte l'envers du décor." 
                Format : 240 mm x 155 mm 554 pages ISBN : 2226121277 Prix : 24.00 
                €  
                 
                Signature en avant-première à 
                l'occasion d'un Dîner-Rencontre à Paris au restaurant Fakhr El 
                Dine, 30 rue de Longchamp, Trocadéro, 16e le vendredi 7 mai 2004 
                à 20h30  
                 
                 
                
                   
                    |  
                       Ce 
                        qu'ils en pensent... 
                        Le livre se vend comme de petits pains dans les librairies 
                        du Liban. Sans doute parce qu’il dérange et donne une 
                        nouvelle lecture d’événements qui ont marqué notre histoire 
                        récente. Malgré leur apparente insouciance, les Libanais 
                        continuent donc à vouloir savoir ce qui s’est passé pendant 
                        les années sombres, et l’ouvrage d’Alain Ménargues sur 
                        Les secrets de la guerre du Liban est un document rare 
                        sur la période allant de 1980 à 1982. La montée fulgurante 
                        de Bachir Gemayel, l’évolution de ses relations avec les 
                        Israéliens, mais aussi avec le président Élias Sarkis, 
                        les Saoudiens, et même les Syriens, tout y est, écrit 
                        comme si le lecteur assistait à toutes les réunions. Paru 
                        en avril, le livre de plus de 500 pages se dévore comme 
                        un roman. Rempli de révélations, il n’a jusqu’à présent 
                        suscité aucune contestation réelle. Nous avons demandé 
                        à son auteur pourquoi il déballe aujourd’hui tous les 
                        vieux souvenirs.  
                         
                        Propos 
                        recueillis par Scarlet Haddad 
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                    |  
                       Alain 
                        Ménargues, journaliste, directeur général de l’information 
                        à RFI  
                        Q : Le timing de la parution du livre est-il lié aux échéances 
                        politiques libanaises ?  
                        R : « Pas du tout. Vous allez me trouver naïf, mais je 
                        n’ai pas pensé à l’échéance présidentielle. D’ailleurs 
                        mon livre n’a rien à y voir. Cela fait cinq ans que j’ai 
                        quitté le Liban et j’avoue avoir oublié toutes ces considérations. 
                        En fait, j’ai achevé de l’écrire en 1998. Mais mon problème 
                        était de m’assurer que la loi d’amnistie s’applique à 
                        tout le monde. Je ne voulais pas prendre le risque que 
                        les personnes que je cite puissent faire l’objet de poursuites, 
                        ou être inquiétées d’une manière ou d’une autre. J’ai 
                        fait des recherches et plusieurs rencontres dans ce sens, 
                        et le livre est maintenant dans les librairies, sans avoir 
                        eu des conséquences regrettables. »  
                        Q : Pourquoi avoir remué tous ces mauvais souvenirs ? 
                        R : « Ces mauvais souvenirs, comme vous le dites, c’est 
                        une partie de l’histoire du Liban. Et l’histoire se fait 
                        avec des hommes ambitieux, désireux de servir, courageux, 
                        parfois lâches, bref des humains avec leurs faiblesses 
                        et leurs grandeurs. Il faut surtout se rappeler qu’en 
                        1980-1982, il n’y avait pas d’État libanais, mais une 
                        occupation palestinienne et un groupe de jeunes gens qui 
                        voulaient sortir leur pays de cette situation. On oublie 
                        aussi que cette situation déplaisait aussi à des musulmans 
                        qui sont partis, nombreux à cette époque, travailler à 
                        l’étranger. On ne peut pas porter aujourd’hui un jugement 
                        sur des gens qui ont agi en leur âme et conscience pour 
                        tenter de sauver leur pays. On ne peut surtout pas regarder 
                        la situation d’il y a vingt ans avec les yeux d’aujourd’hui. 
                        »  
                        Q : Mais pourquoi un journaliste français écrit-il un 
                        tel livre, plus de vingt ans après les événements ?  
                        R : « Je l’ai écrit justement pour que les jeunes Libanais 
                        puissent avoir une idée de ce qui s’est réellement passé 
                        à cette époque. Ils ont le droit de savoir et il faut 
                        ouvrir les archives. Il ne s’agit pas d’accuser, mais 
                        de raconter. D’ailleurs, après la parution de ce livre, 
                        j’ai eu beaucoup de réactions de la part de Libanais. 
                        Une dame m’a même appelé, et dans un français un peu lourd, 
                        elle m’a dit : “Je ne sais si je dois vous insulter ou 
                        vous remercier. À cause de votre livre, je ne dors plus 
                        et je pleure. Pendant des années, j’ai subi les bombardements 
                        sans savoir pourquoi, grâce à vous, je le sais maintenant. 
                        Vous m’avez rendu l’histoire de mon pays”. » 
                        Q : Comment pouvez-vous raconter des entrevues secrètes 
                        comme si vous y étiez ? Êtes-vous sûr de la véracité des 
                        faits que vous rapportez ? 
                        R : « Je n’ai aucune prétention d’historien. J’ai fait 
                        un grand reportage. Pour les réunions secrètes, je me 
                        suis basé sur les procès-verbaux et j’ai ensuite rencontré 
                        les personnes concernées pour faire des recoupements. 
                        Ce livre m’a pris cinq ans de travail, parce que je voulais 
                        m’assurer de la véracité de tous les éléments en ma possession. 
                        C’est parce que j’aime le Liban que j’ai écrit ce livre 
                        et aujourd’hui, avec les mêmes scénarios qui se reproduisent, 
                        entre les Israéliens et les Palestiniens, et même en Irak, 
                        avec la désagrégation de la société, cette histoire prend 
                        une autre dimension. Personnellement, j’ai été fasciné 
                        par le fait que de jeunes universitaires, et donc plus 
                        ou moins intellectuels, se lancent dans une telle aventure, 
                        pour sortir leur pays de l’impasse. Je n’ai pas écrit 
                        pour les juger, mais pour témoigner... »  
                     | 
                     
                      Walid 
                        Charara, journaliste et chercheur en relations internationales 
                        Q : Que pensez-vous du livre d’Alain Ménargues et selon 
                        vous est-il bon de reparler en détail d’un passé qui a 
                        marqué les Libanais ? 
                        R : « Je crois que c’est un livre très important. À ceux 
                        qui ne connaissent pas les détails de la guerre, notamment 
                        la période cruciale allant de 1980 à 1982, il fournit 
                        un éclairage essentiel. Quant à ceux qui étaient au fait 
                        de ce qui se passait, il leur donne un complément d’information, 
                        surtout concernant la préparation de la prise du pouvoir 
                        par Bachir Gemayel, le comité, les différents scénarios 
                        envisagés. Il y a aussi des révélations sur le massacre 
                        de Sabra et Chatila. En fait, selon le livre, il y aurait 
                        eu deux massacres : le premier généralisé et le second 
                        ciblé et effectué par une unité de l’armée israélienne. 
                        »  
                        Q : Pour vous qui suivez la situation, comporte-t-il des 
                        révélations ?  
                        R : « L’analyse générale va dans le sens du livre, mais 
                        il y a certainement des révélations. Concernant l’assassinat 
                        de Bachir Gemayel, par exemple. Certes, il y a toujours 
                        eu un flou autour de cet assassinat, et la version officielle 
                        n’a pas été contestée, parce qu’il n’y avait pas d’enjeu, 
                        mais le livre de Ménargues, sans apporter des preuves 
                        déterminantes, permet de mieux réfléchir sur cet assassinat. 
                        »  
                        Q : Selon vous, le livre est-il crédible ? 
                        R : « L’auteur a fait un véritable travail d’enquête et 
                        il a le recul et l’objectivité nécessaires pour ne pas 
                        laisser ses convictions prendre le pas sur les faits, 
                        même s’il laisse entendre dans l’introduction que cette 
                        guerre a été un formidable gâchis. À mon avis, ce livre 
                        permet de mieux comprendre l’origine du pari israélien 
                        chez certains. Et l’enseignement que l’on pourrait en 
                        tirer, c’est que malgré ses imperfections et ses lacunes, 
                        la formule libanaise est l’antithèse de celle d’Israël. 
                        Elle reste une formule de coexistence et c’est ce qu’Israël 
                        a sans doute voulu détruire. » Q : À voir la situation 
                        actuelle, on croirait que tous ces faits sont irréels. 
                        Pensez-vous que le pari israélien soit réellement abandonné 
                        ?  
                        R : « Oui, je le crois. Il y a certes des courants extrêmement 
                        critiques à l’égard de la situation actuelle. Certains 
                        prônent même une rupture avec le monde arabe. Mais je 
                        crois que le pari israélien n’a plus d’adeptes, surtout 
                        avec la suite des événements qui a sapé tous les fondements 
                        d’un tel pari. »  
                         
                         
                         
                         
                          
                         
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                  Joseph Chami 
                  Mémorial du Liban 
                  (Prix Phénix en Décembre 
                  2002) 
                Ouvrage unique de références 
                  qui se veut une synthèse chronologique de l’évolution du Liban 
                  moderne.  
                   
                  Les trois premiers volumes  
                  sont intitulés: 
                   
                  Du Mont-Liban à l’Indépendance (1861 à 1943),  
                  Le mandat Béchara el-Khoury (1943 à 1952) et 
                  Le mandat Camille Chamoun  
                  (1952 à 1958).  
                
                   
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                       Sortie 
                        du 4ème volume  
                        sur le mandat de Fouad Chéhab 
                        (1958-1964) 
                         
                        à l' occasion du salon lire en Français 
                        2003 
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                 Cette 
                  série de prestige est éditée à compte 
                  d'auteur, imprimé par les Ets Chemali 
                  Chaque tome est vendu 60$ 
                  Conception Saad 
                  Kiwan 
                   
                    
                  Pour Joseph Chami, recevoir le prix Phénix est « un témoignage 
                  d’intérêt qui accentue (sa) responsabilité » et son encyclopédie 
                  historique a été envisagée comme « un accomplissement du devoir 
                  de mémoire » afin de « mieux penser demain » et de « poursuivre 
                  la marche en évitant ce qui a été nocif. »  
                   
                   
                     
                  Bibliographie de J.Chami 
                - Liban, 77-82 : jours de colère; Aout 
                  1984 ; Liban ; Arab Printing Press ; photographies ; 399 p. 
                  ; 30 cm.  
                   Days of wrath, Lebanon, 77-82 ;  
                  traduit en Anglais par Jana Tâmer ; New Brunswick ; U.S.A. ; 
                  Transaction Books ; 1984 ; principalement des photographies 
                  ; 399 p. ; 29 cm.  
                   
                  - De la Phénicie ;  
                  Préf. de Maurice Chehab ; Beyrouth ; Librairie du Liban ; 1967 
                  ; XV; illustrations ; 167 p. ; 24 cm.  
                   
                  - Les Cèdres du Liban;  
                  Librairie du Liban ; 1968  
                 
                  A lire aussi... 
                     
                  Ayman Traoui 
                  La Mémoire de 
                  Beyrouth 
                    
                  303 pages de textes et photos 
                  aux éditions de la Banque de la Méditerranée. 
                  Cette œuvre gigantesque est unique 
                  dans son genre mérite de servir de matière à quelqu’un qui souhaite 
                  prendre des photos de cette ville ou écrire son histoire et 
                  évoquer les années de destruction dont elle a été le théâtre. 
                   
                 
                  
                  Photo Yves Hanotiau 
                  Skiouros.net, Carnets de voyage 
                  2003  
                
                   
                     
                      Sélim Takla 
                        1895-1945 
                        Une contribution à l'indépendance 
                        du Liban : Gérard D. KHOURY (direction) EDITION KARTHALA 
                        Ce livre a fait le pari de choisir 
                        pour objet d'étude Sélim Takla, ministre des Affaires 
                        étrangères de l'indépendance. 
                          
                        Un personnage qui n'apparait pas aujourd'hui 
                        comme central -alors qu'il l'a été- pour éclairer une 
                        époque essentielle de l'histoire contemporaine du Liban, 
                        celle des débuts de l'indépendance en 1943. 
                        Sélim Takla  
                        représente l'émergence d'une nouvelle élite urbaine qui 
                        trouve ses racines dans le traditionnel Mont-Liban rural, 
                        à l'époque de la longue paix de la Moutassarifiya. C'est 
                        un des rares moments dans l'histoire d'un pays où l'individu 
                        et le groupe suivent la même trajectoire et se renforcent 
                        l'un l'autre. 
                       
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                  Samir KASSIR :  
                  Histoire de Beyrouth  
                  (Editions Fayard - Collection Ville)  
                   
                    
                   
                  L’histoire d’une métropole, à la fois 
                  orientale et occidentalisée, premier espace de la modernité 
                  en terre arabe, symbole de la prospérité jusqu’à la guerre de 
                  1975 et qui depuis 1990 renaît de ses cendres.  
                   
                  Samir Kassir est un intellectuel libanais 
                  réputé pour sa liberté d’esprit. Enseignant à l’université Saint-Joseph 
                  de Beyrouth, il est éditorialiste à An- Nahar, le prestigieux 
                  quotidien libanais. Il est l’auteur d’un ouvrage de référence 
                  sur la Guerre du Liban et le coauteur de La France et le conflit 
                  israélo-arabe (1917-1991).   
                Pourquoi Beyrouth, ville finalement 
                  modeste, a-t-elle occupé une si grande place politique, économique 
                  et culturelle ? A la croisée de l’Orient et de l’Occident, Beyrouth 
                  a attiré les envahisseurs : Romains, Arabes, croisés, Mamelouks 
                  d’Egypte, puis Ottomans. C’est seulement à partir du XXe siècle 
                  que Beyrouth entame son ascension commerciale, notamment grâce 
                  à l’essor de l’économie de la soie dans l’arrière-pays. Elle 
                  est aussi l’un des grands centres de la renaissance culturelle 
                  arabe et se dote des infrastructures modernes qui la feront 
                  choisir en 1920 comme capitale du Grand Liban et siège du mandat 
                  français, puis de la République libanaise en 1926. Tout au long 
                  du XXe siècle, malgré les désaccords entre communautés religieuses, 
                  Beyrouth renforce son rôle de plaque tournante financière. A 
                  partir des années 1960, la capitale draine les pétrodollars 
                  et les recycle. C’est le plus grand centre d’affaires du Proche-Orient, 
                  c’est aussi une République des Lettres et une oasis de liberté. 
                  Ce Beyrouth de l’âge d’or oscille entre deux images contradictoires 
                  : celle d’une métropole ouverte à tous vents, cosmopolite au 
                  point d’avoir développé une culture sans grand rapport avec 
                  ce qui l’entoure et celle d’une ville qui serait le berceau 
                  de la culture arabe contemporaine. La vérité est entre les deux 
                  puisque Beyrouth est précisément une ville pluriconfessionnelle. 
                  C’est en 1975 qu’éclate une guerre qui n’ose pas dire son nom 
                  et qui divise la capitale en deux. Beyrouth s’est reconstruite 
                  à partir de 1990 presque aussi vite qu’elle a été détruite, 
                  même si la place des Martyrs, mémoire de la ville ottomane et 
                  française, risque fort de rester en chantier pendant de longues 
                  années. Le projet visant à faire du centre-ville une sorte de 
                  Dallas sur Méditerranée a été écarté, mais Beyrouth n’a pas 
                  encore retrouvé la place polyvalente qui a fait son caractère 
                  singulier.  
                Entre le chatoiement d’une ville 
                  ouverte, à la fois orientale et occidentalisée, moderne mais 
                  profondément ancrée dans une Histoire qui a vu passer Pompée, 
                  Saladin, Jazzar et Ibrahim Pacha, et les cauchemars d’un lieu 
                  dévolu à la guerre, Beyrouth et ses habitants venus de partout, 
                  Beyrouth avec ses femmes et ses hommes, ses écrivains et ses 
                  artistes, son urbanisme et son architecture aura entretenu les 
                  fantasmes les plus contraires. Comment se composent ces images 
                  ? De quoi se nourrissent-elles ? De quelle ville réelle sont-elles 
                  les masques alternés ? Tout en restituant à Beyrouth son histoire 
                  plurielle et la diversité de ses visages, ce livre inspiré se 
                  concentre sur ce qui a fait de cette ville, depuis le 19e siècle, 
                  l’un des premiers espaces de la modernité en terre arabe.  
                   
                  Sans en ignorer les crises, il explore avec un souffle à la 
                  Braudel le particularisme d’une métropole régionale cosmopolite 
                  qui, par-delà la modestie de sa géographie, a nourri un immense 
                  imaginaire et anticipé l’hybridité des grandes villes de notre 
                  temps.  
                © Librairie Arthème Fayard, 
                  2003 Parution : 2003 - 736 pages - 15,3 x 23,5 Prix TTC : 25 
                  (163,99 FF ) Code ISBN : 2-213-02980-6 Code EAN : 9782213029801 
                  Code Hachette : 3589223  
                   
                   
                     
                  La Guerre du Liban 
                  De la dissension nationale au conflit régional 
                   
                  Édition: KARTHALA-CERMOC 
                   
                  paru en 1994 
                 "Désordre 
                  établi au Liban" 
                  article de Samir Kassir paru dans le Monde 
                  Diplomatique en 1997 
                  
                   
                
                
                
                 Contacter 
                  Samir Kassir 
                    
                   email/courriel: 
                    
                   
                
                
                
                   
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                      Richard Millet
                        "Un Balcon à Beyrouth" 
                           
                        Corrézien de naissance, 
                        R.Millet a passé une partie de son enfance à 
                        Beyrouth ce qui lui a inspiré en 1994 ce roman 
                        plein d'états d'âme. 
                        Il a reçu en 2003, le Grand Prix Poncetton, décerné 
                        par la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de 
                        son oeuvre, à l'occasion de la sortie de  
                        "Ma vie parmi les ombres"  
                        aux éditions Gallimard.  
                     | 
                   
                 
                 
                    
                  Un Diplôme Universitaire 
                  en Géostratégie au Liban  
                  Université Saint-Joseph 
                  Beyrouth  
                   
                   
                     
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                Beyrouth 1991 (2003) 
                Auteur : Basilico Gabriele 
                avec des textes de Francesco Bonami & Dominique Eddé.
                  
                En 1991, deux ans après la fin de la guerre 
                civile au Liban, le photographe italien Gabriele Basilico participe 
                à une mission photographique, consacrée au centre-ville ravagé 
                de Beyrouth. Les clichés de 1991 alternent parfois avec certains, 
                plus récents, de 2003. L’évolution est perceptible, les impacts 
                de balles se sont effacés mais le passé est toujours en filigrane. 
                Pour citer une phrase de Francesco Bonami, qui préface le livre 
                : « Les photos de Beyrouth ne sont pas un jugement sur la guerre, 
                au contraire elles sont une réflexion sur ce qui reste d’une ville 
                quand, une fois la guerre terminée, la vie reprend son cours ». 
                Le travail en noir et blanc de Basilico semble figer dans le temps 
                ces bâtiments vides et ces rues désertes d’une ville survivante 
                qui fut si belle.  
                 
                Editeur 
                : Le point du jour - Langue : Français Nbre de pages : 176  
                  
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