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                L'Etat 
                  de la Francophonie au Liban 
                  Evolution sur la période des années 
                  1990-2025
 
  Vue générale 
                  du Lycée Franco-libanais de Habbouche-Nabatieh,
 symbole de la présence française dans l'enseignement
 au coeur du Sud-Liban depuis 1997.
 
 
                   
                    | Au 
                        Liban, la pression s'intensifie sur la langue française 
                        :Face à la demande, langlais simpose 
                        dans les écoles francophones privées
 
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                    | Trois 
                        ans déjà que le Collège des Surs 
                        Antonines de Roumié (Metn) a lancé ses premières 
                        sections anglophones. Après avoir développé 
                        une section par classe jusquau CM1, il en a ouvert 
                        deux cette rentrée à chaque niveau de maternelle. 
                        « Chaque année, nous montons dune classe 
                        avec pour objectif le bac international (IB) », 
                        indique Madeleine Hage, conseillère pédagogique. 
                        Si le français y reste majoritaire, cet institut 
                        privé  traditionnellement trilingue  
                        sanglicise, répondant « à une 
                        forte demande des parents », explique-t-elle.
 Le français, aux côtés de larabe, 
                        a longtemps été la principale langue denseignement 
                        au Liban, mais langlais sest imposé 
                        depuis 2019-2020.
 Le nombre décoles privées 
                        anglophones a grimpé de 445 en 2018-2019 à 
                        494 en 2023-2024, selon le Centre 
                        de recherche et de développement pédagogique.
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                    | Le 
                        français, une langue «vieillotte» Selon le Centre de recherche et de développement 
                        pédagogique (CRDP), lenseignement anglophone 
                        concernait plus de 600 000 élèves en 
                        2023-24 (55,45 % des effectifs), contre environ 482 000 
                        en francophone (44,55 %). Vingt ans plus tôt, 
                        le français représentait près de 
                        65 % des inscriptions, un renversement net. Les établissements 
                        francophones ont dû sadapter : par exemple 
                        le Lycée Notre-Dame de Maghdouché, à 
                        Saïda, a ouvert deux classes anglophones pour accueillir 
                        ses futurs élèves, faute dinscriptions 
                        suffisantes autrement. Dans le secteur public également, 
                        le passage à langlais saccélère.
 Lécole al-Ghassaniyé de Saïda 
                        a progressivement viré vers langlais faute 
                        de moyens pour entretenir le français. Une vingtaine 
                        décoles publiques pilotes ont même 
                        introduit lIB anglophone depuis 2023. Pour certains 
                        établissements privés encore francophones, 
                        langlais est perçu comme la « langue 
                        du travail », des études supérieures 
                        et des emplois bien rémunérés.
 Le français, quant à 
                        lui, souffre dune image de langue « vieillotte 
                        » et dun enseignement souvent jugé 
                        archaïque. Toutefois, certaines écoles 
                        francophones mettent en avant le trilinguisme (français, 
                        anglais, arabe) comme voie davenir.
 Le nombre décoles privées anglophones 
                        est passé de 445 en 2018-19 à 494 en 2023-24, 
                        tandis que les francophones sont descendues de 444 à 
                        377. Même tendance dans le public. Cependant, les 
                        régions comme le Liban-Nord et lAkkar restent 
                        majoritairement francophones en raison de contraintes 
                        financières. Le résultat est un système 
                        éducatif en pleine recomposition, où la 
                        politique linguistique reste imprécise et inégalitaire : 
                        le trilinguisme profite surtout aux écoles élitistes.
 Une étude de 2023 réalisée par lIF, 
                        Institut Français du Liban, et le CRDP regrette 
                        le manque de clarté de la politique linguistique 
                        libanaise et pointe lélitisme du modèle 
                        du plurilinguisme, accessible surtout aux classes aisées. 
                        Face à une pénurie denseignants, des 
                        moyens limités et une crise structurelle, lenseignement 
                        du français est confronté à un important 
                        défi :
 se réinventer comme langue fonctionnelle, et non 
                        seulement prestigieuse.
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                    |  | Début 
                        juillet 2025, cette tribune signée Carl Issa et 
                        parue dans AnNahar dressait un état des lieux réaliste 
                        et lucide sur la francophonie libanaise : (ir)réversible 
                        ?La francophonie chute drastiquement 
                        avec la nouvelle génération libanaise: effacement 
                        tragique ou repositionnement stratégique
 Longtemps un pilier primordial du plurilinguisme au Liban, 
                        la langue française se voit perdre petit à 
                        petit du terrain face à une jeunesse en pleine 
                        mutation, à la recherche de modernité et 
                        d'opportunités.
 |  
                   
                    | LibanVision 
                        2020-2025Le monde change mais la francophonie libanaise vivra !
  Parce que la Francophonie c'est d'abord une langue,
 Parce que les mots ont un sens
 Parce que la langue française exprime des valeurs 
                        universelles
 
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