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          « Des comportements stéréotypés, témoignage 
          d’une socialisation de l’ennui »  
          par le psychanalyste Jean-Luc Vannier, enseignant 
          à l'USJ:  
        Leur mode de vie, leur habillement, leurs loisirs sont 
          à l’image de la société libanaise. Une société où l’image que l’on veut 
          donner de soi prime, une société de l’ennui où les jeunes adoptent des 
          comportements stéréotypés et répétitifs car ils manquent de projets, 
          une société où l’excès est signe d’un désir inconscient de satisfaction 
          du plaisir, d’une jouissance que l’on ne peut vraiment assouvir. Rencontre 
          avec le psychanalyste français Jean-Luc Vannier, qui s’intéresse de 
          près à l’adolescence libanaise. « L’excès que l’on constate dans le 
          comportement des jeunes Libanais est un symptôme révélateur d’un malaise, 
          voire d’un ratage », remarque Jean-Luc Vannier. En effet, explique-t-il, 
          l’adolescent libanais s’identifie à son groupe ou son clan car il ne 
          veut plus s’identifier à ses parents. « Des parents immatures avec lesquels 
          il ne peut pas discuter de questions taboues et qui ne sont pas capables 
          de laisser leurs enfants connaître un développement psychosexuel de 
          nature satisfaisante. » L’adolescent quitte souvent ce monde réel et 
          pénètre le monde magique des pubs et des discothèques où l’on guide 
          sa jouissance, même s’il ne s’amuse pas, juste pour aller plus loin. 
          « De même, ajoute M. Vannier, prisonnier du regard que lui porte l’autre, 
          où l’image du moi revêt une importance primordiale, il adopte un comportement 
          qui ne correspond nullement à son désir. » Ne pas avoir de voiture implique 
          tout simplement que l’on ne peut pas draguer les filles. Aussi, remarque-t-il 
          à titre d’exemple, précisant que les accidents de la route constituent 
          la première cause de décès chez les jeunes libanais, « l’accès chez 
          les jeunes à la conduite d’un véhicule motorisé est synonyme d’émancipation 
          et d’autonomie vis-à-vis des adultes ». Et le psychanalyste d’expliquer 
          que « l’absence d’espaces privatifs pour les adolescents libanais les 
          conduit à utiliser les voitures pour connaître leurs premiers émois 
          sexuels ou pour vivre toutes sortes de petits actes plus ou moins répréhensibles, 
          voire interdits. Le véhicule devenant un moyen tangible d’affirmer sa 
          puissance, de montrer sa virilité, mais aussi de se sentir reconnus, 
          admirés et respectés par ses pairs ».  
          Si à l’étranger, d’autres alternatives se présentent aux jeunes qui 
          ont ainsi la possibilité d’investir leur libido dans de nombreux domaines, 
          poursuit M. Vannier, « qu’offre la société libanaise comme perspective 
          à ses adolescents ? Ceux-ci n’ont d’autre choix que celui d’obéir au 
          code vestimentaire requis, d’appartenir à ces clans, de se conformer 
          à leurs modes de vie, afin d’exister en tant qu’individus aux yeux des 
          autres, ou alors de quitter le pays pour d’autres horizons. Même si 
          quelque part, des îlots de marginalité se distinguent et refusent cette 
          règle ». Aussi constate-t-il cette socialisation de l’ennui, où les 
          jeunes se contentent de cette vie réglée qu’ils mènent, de ces comportements 
          stéréotypés et répétitifs, car ils ont décidé d’abdiquer. Ils ne veulent 
          pas se poser de questions et refusent de s’engager pour changer le monde... 
           
            
        
           
             
               
                  
                  Infos 
                  et Liens utiles 
                     
                Octobre-Novembre 2002 
                Sadhguru 
                  Jaggi Vasudev bientôt au Liban.  
                   Il est déjà venu 4 fois au Liban depuis 
                  Février 2000 pour des conférences et des formations. Son accueil 
                  au Liban était très chaleureux et les conférences ont eu beaucoup 
                  de succès. Des milliers de personnes ont été à ses conférences 
                  et plus de 450 personnes ont suivi ses programmes. Aux Nations-Unies 
                  et aux Etats-Unis l'envergure de son travail est très importante 
                  et il oeuvre pour la paix et l'amour. Sadhguru Jaggi Vasudev 
                  vient en France pour la deuxième fois et je souhaite informer 
                  la communauté libanaise de sa venue. Après son passage en France 
                  il ira à Chypre et au Liban pour une série de conférences et 
                  de programmes.  
                   
                  Fondation Internationale  
                  de l'Art de Vivre : 
                   
                  Le Yoga du souffle ou Sudarshan Kriya 
                  yoga est une puissante technique de respiration simple et efficace 
                  qui prend sa racine dans le savoir ancestral et s'intègre parfaitement 
                  dans notre vie quotidienne. Plus qu'une technique c'est un véritable 
                  voyage de la tête au coeur où la spiritualité est vécu de l'intérieur. 
                   
                  Adresse : Chateau des Sources - 
                  86530 Cenon sur Vienne.  
                  Divers centre en France  
                  Tél : 05.49.02.85.43  
                  E-Mail : qamar@wanadoo.com  
                  Nom : Gaudrat Philippe  
                  Thème : Enseignement d'un Maître spirituel, pratiques  
                   
                    
                  Académie 
                  de Yoga 
                    
                  Votre portail Francophone 
                   
                  de Yoga 
                Etre 
                  Zen, c'est quoi exactement? 
                   
                    
                   
                  
                  Paroles 
                  Soufies :  
                  Des paroles soufies regroupées 
                  autour du thème de la Sagesse. Elles sont formidables. 
                  Site 
                  Internet  
                  de Mourad Mosteghanemi 
                   
                  Textes Soufis également sur  
                  Tariqa.org 
                 
                    
                  Le 
                  portail du Soufisme 
                    
                   
                   
                Soufisme et Musique  
                  avec Nidaa Abou Mrad 
                 
                    
                l'Association 
                  ECHMOUN  
                  pour le développement personnel 
                   
                  organise notamment des 
                  rencontres et stages centrées sur le Kundalini Yoga 
                  au Foyer de Charité 
                  d'Adonis, caza de Jbeil/Byblos. 
                -----  
                  >>> Réflexions...  
                   
                  par Jean-Luc Vannier psychanalyste 
                  sur  
                Le « stress pubertaire 
                  » ou les maux de l'adolescence : éléments pour une approche 
                  comparative franco-libanaise des problèmes de la jeunesse. 
                   
                 
                Beyrouth, Place Sassine 20h00. 
                  un jour ordinaire de la semaine. Ahmad, 17 ans, rejoint sur 
                  sa mobylette rafistolée son ami Pierre, 16 ans, lui- même en 
                  compagnie de Mazen, du même âge. Dans cette réunion improvisée 
                  au beau milieu des passants, chacun apporte son dû : le Dulsana 
                  pour Pierre, le Benzhexol pour Ahmad et le Diantalvic pour Mazen. 
                  A eux trois, ils fabriquent leur ration quotidienne de substances 
                  psychoactives, « la fiole », qu'ils absorbent à chaque « déprime 
                  ». Dans un rapport remis l'année passée au Ministre français 
                  de la santé, un psychiatre examine les conditions de la « santé 
                  des jeunes » et propose une série de mesures destinées à prévenir 
                  les trois risques majeurs constitués respectivement par les 
                  accidents de la route, le suicide et l'usage de substances psychoactives. 
                  Sans prétendre à des comparaisons entre les deux rives de la 
                  Méditerranée, le contenu du rapport indique des tendances lourdes 
                  que des éléments de ma clinique locale viennent largement confirmer. 
                  Examinons-les ensemble. Dans l'introduction à son rapport, le 
                  Dr Xavier Pommereau, Psychiatre et chef de l'Unité médico-psychologique 
                  de l'adolescent et du jeune adulte du CHU de Bordeaux, insiste 
                  sur la dimension psychique donnée par les jeunes à la notion 
                  de santé. Contrairement à l'approche organique privilégiée par 
                  les adultes, les jeunes estiment que la bonne santé signifie 
                  avant tout « être bien dans sa peau, dans sa tête » et rejettent 
                  le discours hygiéniste et moralisant des parents, souvent vécu 
                  comme une recherche « d'emprise sur eux ». Qu'ils soient interdicteurs 
                  (« ne fais pas cela ») menaçants (« fais attention sinon ») 
                  ou suppliants (« c'est pour ton bien » ), ou qu'ils tombent 
                  dans ce que l'analyse nomme l'injonction paradoxale (« fais 
                  ce que tu veux », « je fais tout pour ton bonheur ») ces discours, 
                  comme le note le rapport, supposent les « jeunes incapables 
                  ou ignorants » et sont susceptibles de « provoquer les effets 
                  inverses à ceux recherchés » : inhibition sociale ou même sexuelle, 
                  ou a contrario comportements à risque. Il n'est point besoin 
                  d'être psychanalyste pour constater cette première similitude, 
                  avec du côté libanais certaines amplifications des phénomènes. 
                  La clinique quotidienne démontre de la part des parents une 
                  attitude souvent hyperprotectrice, témoin de leur propre immaturité 
                  (Gisèle Harrus-Révidi, Parents immatures et enfants adultes, 
                  Payot, 2001), et peu à même de laisser leur progéniture connaître 
                  un développement psychosexuel de nature satisfaisante. Une jeune 
                  patiente me confiait récemment son sentiment de voir dans ses 
                  parents, « des enfants qui ont eu des enfants », traitant alors 
                  ces derniers « comme des poupées ». Souvent incapables de communiquer 
                  sur les questions essentielles, notamment d'ordre sexuel lorsqu'elles 
                  apparaissent à la crise pubertaire, les parents libanais se 
                  réfugient la plupart du temps dans une attitude de déni (refus 
                  de reconnaître la manifestation tangible d'une réalité ), ou 
                  dans celle d'un silence mêlé d'autoritarisme destiné à masquer 
                  leur profond désarroi. Les méfaits de la guerre servent souvent 
                  de prétexte pour dissimuler une incapacité à confronter une 
                  réalité psychique. La mère libanaise qui « dort » avec son fils 
                  jusqu'à un âge avancé, qui l'habille en fille à un tout jeune 
                  âge « parce qu'il est mignon » ou qui « reporte » sur lui une 
                  affection « débordante » en raison d'un mariage raté car « arrangé 
                  contre son gré » constituent les éléments d'une multiple panoplie 
                  assurant ou presque lors du cataclysme de l'adolescence, les 
                  pires ratages psychiques. A l'adolescence, explique le Dr Pommerau, 
                  l'envie des jeunes de prendre des risques vise à « se distinguer 
                  des adultes », à « se mettre à l'épreuve », et à « faire corps 
                  avec le groupe des pairs ». Face aux transformations physiques 
                  que leur psyché n'est pas à même de comprendre , les adolescents 
                  cherchent à « se libérer de la souffrance psychique ressentie 
                  » en la déviant vers des douleurs physiques auto- infligées 
                  ou en éprouvant des sensations fortes -« se sentir exister au 
                  risque d'en mourir ». Par des actes provocants ou délictuels, 
                  ils se signalent aussi auprès des adultes dans l'attente d'être 
                  « reconnus ou contenus » par eux. « Dans la délinquance », expliquait 
                  déjà le psychanalyste et pédiatre D.W. Winnicott, « les bénéfices 
                  secondaires sont devenus plus importants que la cause originale 
                  qui est oubliée », l'acte délinquant « espère rencontrer une 
                  résistance de l'environnement » (D.W. Winnicott, La délinquance, 
                  signe d'espoir in Conversations ordinaires, Gallimard, 1988). 
                  ./. Parents et Ados se parlent mais ne se comprennent pas, s'écoutent 
                  mais ne s'entendent pas. Dans l'enquête du CHU de Bordeaux, 
                  les jeunes se disent « saturés de recommandations concernant 
                  la drogue ou le SIDA » mais ils déplorent en même temps « le 
                  manque d'échanges avec les adultes sur le suicide », les autres 
                  maladies sexuellement transmissibles, « les abus sexuels ou 
                  les troubles alimentaires ». Dans les préoccupations qu'ils 
                  adressent aux adultes, figurent en bonne place « les méfaits 
                  comparés de l'usage du tabac, de l'alcool et du cannabis, du 
                  caractère licite ou non de ces substances » ou encore du prix 
                  du préservatif qu'ils jugent anormalement « élevé », s'interrogeant 
                  sur le « pourquoi de leur non gratuité ». De leur côté, les 
                  parents s'inquiètent des statistiques marquant « une consommation 
                  croissante et précoce de substances psychoactives », l'importance 
                  des « désordres alimentaires », « le nombre élevé des accidents 
                  mortels de la route, des suicides et des tentatives de suicide, 
                  de grossesses non désirées ». Qu'en est-il au Liban ? En l'absence 
                  de statistiques mais selon les psychiatres consultés, les accidents 
                  de la route constituent la première cause de mortalité chez 
                  les jeunes Libanais, avec comme pour la France, une surmortalité 
                  masculine frappante. Les phénomènes repérés en France sont exacerbés 
                  dans le contexte libanais. L'accès à la conduite d'un véhicule 
                  motorisé est plus encore au Liban qu'en France, « synonyme chez 
                  les jeunes d'émancipation et d'autonomie vis-à-vis des adultes 
                  ». L'absence d'espace privatif pour les adolescents libanais 
                  (appartements dont les surfaces rendent les coûts des loyers 
                  prohibitifs, surveillance familiale ou du voisinage souvent 
                  pathologique, tissus de relations sociales aux mailles extrêmement 
                  serrées rendant l'anonymat impossible) les conduit à utiliser 
                  les voitures pour connaître leurs premiers émois sexuels ou 
                  pour vivre, comme le soulignait un jeune réalisateur libanais 
                  dans l'émission « Dialogue des cultures » (NBN), toutes sortes 
                  de petits actes plus ou moins répréhensibles, voire interdits. 
                  Le véhicule devient un « moyen tangible d'affirmer la puissance 
                  », de « montrer sa virilité ». Mais, les utilisations détournées 
                  comme la conduite risquée (tuning ou défis motorisés comme il 
                  en existe sur certaines bretelles d'accès d'autoroutes libanaises 
                  à la tombée de la nuit ), les démarrages spectaculaires en scooter, 
                  manifestent davantage un souci identitaire de se sentir reconnus, 
                  admirés et respectés par les pairs. Le suicide, « deuxième cause 
                  de la mortalité », représente en France 17,4% du total des décès 
                  de jeunes hommes et 15,1% de décès de jeunes filles. Parmi les 
                  indicateurs de risques, souligne le Dr Pommerau, surviennent 
                  avant l'âge de 15 ans, « le cumul de conduites de rupture, violences 
                  agies, fugues, usages réguliers de substances psychoactives, 
                  troubles alimentaires, prises de risques répétées et conduites 
                  motorisées dangereuses ». En France comme au Liban, les antécédents 
                  suicidaires familiaux, les violences sexuelles subies, l'instabilité 
                  familiale, les biographies émaillées de secrets de famille ou 
                  de filiation, les grossesses non désirées, les « riches mariages 
                  d'amour » à la Libanaise, les difficultés d'affirmation ou d'orientation 
                  sexuelle, les questionnements identitaires majeurs constituent 
                  des facteurs de risque souvent masqués par des « événements 
                  déclenchants comme des ruptures sentimentales, des échecs scolaires 
                  ou des conflits familiaux » pour lesquels les psychanalystes 
                  ou les psychologues sont alors consultés . Mes éléments de clinique 
                  indiquent - il « faut rendre à César ce qui est à César et à 
                  Dieu ce qui lui appartient »- que le sentiment religieux, plutôt 
                  sous forme de croyance que de foi, vient considérablement réduire 
                  la mise en acte du suicide au Liban (voir à ce sujet l'article 
                  très intéressant du Journal « Le Monde » du 23 juillet 2002 
                  sur « Religion en baisse, croyances en hausse chez les jeunes 
                  Europ_éens »). Nombreux sont les patients qui se retiennent 
                  de commettre l'irréparable par « peur de l'enfer ». Sauvetage 
                  temporaire dont on peut saluer le mécanisme ponctuel mais dont 
                  il convient de mesurer la portée tout aussi névrotique dans 
                  un contexte plus général. Partant, des formes dérivées de suicide 
                  apparaissent : troubles alimentaires majeurs (« je me laisse 
                  mourir » me dit une patiente anorexique qui refuse pour des 
                  raisons indiquées à l'instant l'acte suicidaire), conduites 
                  à risques, dépression mélancolique à lente agonie, suicide familial 
                  ou « acting out » dans des meurtres collectifs qui ne parviennent 
                  qu'à peine à dissimuler la dimension suicidaire personnelle. 
                  Les difficultés d'affirmation et d'orientation sexuelles devant 
                  l'impasse de leur reconnaissance par la société libanaise ou 
                  du noyau familial qui préfère largement feindre de les ignorer, 
                  amènent nombre de mes patients à évoquer l'éventualité suicidaire. 
                  ./. L'impossibilité de dire, celle d'expliquer à l'autre, et 
                  de mettre des mots sur des souffrances inconnues rappellent 
                  que « le pubertaire est dans la confusion du langage » (selon 
                  Ferenczi cité par Philippe Gutton in Psychothérapie et adolescence, 
                  PUF 2000). Ceci pèse déjà comme facteur de risque auquel vient 
                  s'ajouter la difficulté de vivre sa sexualité, domaine en soi 
                  déjà marqué, comme les psychanalystes le savent, par l'incomplétude 
                  autant que par l'énigmatique (Freud, Psychologie de la vie amoureuse, 
                  1912 ; Lacan et ses concepts de « manque-à-jouir » et d'« impossibilité 
                  du rapport sexuel », voir aussi Catherine Millot, « l'injonction 
                  à la jouissance, histoire d'une libération entre désir et loi 
                  », in Dossier « sexe, sous la révolution, les normes », revue 
                  Mouvement, mars- avril 2002). L'usage des substances psychoactives 
                  connaît au Liban comme en France un essor aussi spectaculaire 
                  qu'inquiétant. Le « tabac est l'une des portes d'entrée dans 
                  la poly-consommation de produits psychoactifs » souligne le 
                  rapport Pommereau. Comme en France, la consommation de médicaments 
                  psychotropes est en augmentation et leur usage est plus fréquent 
                  chez les jeunes filles, selon des psychiatres libanais consultés. 
                  De l'usage du tabac au médicament, puis de celui-ci au passage 
                  aux drogues plus dures, le phénomène de l'assuétude prend sa 
                  source dans un conflit psychique lié à la recherche d'une rupture. 
                  Carence affective et déficit identitaire se combinent avec une 
                  quête de plaisir destinée à « oublier l'angoisse », à « ne plus 
                  souffrir ». Si la France se place malheureusement en tête des 
                  pays européens pour l'usage de médicaments psychotropiques dans 
                  les populations scolaires (12% pour une moyenne européenne de 
                  10% selon le rapport), les usages libanais en la matière n'ont 
                  rien à lui envier. La facilité déconcertante avec laquelle les 
                  jeunes en quête de ces substances se procurent dans « n'importe 
                  quelle pharmacie de quartier », ces médicaments, les mésusages 
                  familiaux qui peuvent en être faits sous la forme d'auto-prescription 
                  voire, comme la clinique m'en a apporté l'évidence, de prescriptions 
                  imposées aux enfants par leurs parents sans consultation des 
                  psychiatres, en disent long sur les habitudes médicamenteuses 
                  libanaises. Un de mes patients auquel je suis redevable de la 
                  petite anecdote en tête de cet article, m'a expliqué depuis 
                  que sa thérapie lui a permis d'abandonner - mais pour combien 
                  de temps ?- sa pratique psychotropique, les mécanismes qui ont 
                  présidé à sa première prise. Tout commence avec la première 
                  cigarette, puis rapidement avec la première prise de substances 
                  psychoactives, la « fiole » (nom désormais donné à ce cocktail 
                  de médicaments préparé par un groupe en vue de son absorption 
                  collective), vécue comme une cérémonie d'initiation en vue de 
                  l'appartenance au groupe auquel on souhaite adhérer. Notons 
                  au passage que la psychanalyse, bien que non consensuelle sur 
                  ce sujet, a elle-même tendance à considérer l'adolescence comme 
                  une conquête « tout à fait initiatique » de la génitalité à 
                  travers le réinvestissement des pulsions sexuelles (Philippe 
                  Gutton, Catherine Millot). Typique de l'adolescent en mal de 
                  vivre dans son environnement immédiat, cette démarche lui procure 
                  la référence existentielle. Le plus âgé dans le groupe veille 
                  ainsi à la fourniture régulière de doses adaptées au degré d'assuétude 
                  du preneur, organise les rencontres et distribue le mélange 
                  à la préparation duquel chacun a contribué. Perfection de la 
                  démarche identitaire de groupe. Mon patient résume ainsi son 
                  choix : « que faire de ma vie ?» m'a-t-il, un jour, déclaré. 
                  « Chercher un travail qui ne me satisfera pas, trouver une fille 
                  qui ne veut qu'une vie facile et sans souci économique, élever 
                  des enfants avec la question de l'incertitude de leur avenir 
                  ? ». « J'ai préféré opter pour l'oubli, et ne plus penser ». 
                  Même si des conflits psychiques préexistent à cette explication 
                  (problèmes de « père » en l'espèce), donnons-lui au moins acte 
                  de cette lucidité sur son environnement. Cette dernière se rapproche 
                  de la « désocialisation » telle qu'elle est entendue par le 
                  psychanalyste Patrick Declerck, c'est-à-dire « un ensemble de 
                  comportements et de mécanismes psychiques par lesquels le sujet 
                  se détourne du réel et de ses vicissitudes pour chercher une 
                  satisfaction ou, a minima, un apaisement dans un aménagement 
                  du pire ». Cette désocialisation constitue pour lui « le versant 
                  psychopathologique de l'exclusion sociale » (Patrick Declerck, 
                  Les naufragés, Plon, 2001). Après avoir blâmé les parents, consolons 
                  les un peu ! ils sont, comme le note le rapport Pommereau « 
                  trop impliqués ou trop proches » pour percevoir les difficultés 
                  de leur progéniture. Par ailleurs, l'évolution qui caractérise 
                  la prise en compte des phénomènes de l'adolescence tend à ne 
                  plus la considérer, contrairement à la pensée du psychanalyste 
                  Erickson, comme le « dernier stade de l'enfance » (Erick H. 
                  Erickson, Adolescence et crise, la quête de l'identité, champs 
                  Flammarion, 1978). ./. L'adolescence est devenue, au contraire 
                  un « objet psychanalytique à part entière avec sa spécificité 
                  propre rompant avec les caractéristiques somato-psychiques de 
                  l'enfance ou avec celles du sujet mature idéal » (Philippe Gutton 
                  et Annie Birraux, Psychopathologie des âges de la vie, in revue 
                  Psychanalyse, PUF, collection « fondamental » 1999). Le cadre 
                  dans lequel la pédopsychiatrie a fixé « administrativement » 
                  à l'âge de 16 ans le bornage supérieur de son intervention n'apparaît 
                  ainsi plus « adapté » selon l'avis du Dr Pommereau. A l'opposé, 
                  des psychanalystes, spécialistes de l'enfance et de l'adolescence 
                  comme Didier Dumas admettent aujourd'hui que jusqu'à 30 ans, 
                  les « jeunes » peuvent, par exemple, encore « chercher à définir 
                  leur orientation sexuelle ». Cette approche permet ainsi de 
                  considérer qu'un certain nombre de « transactions d'allure pathologique 
                  » sont autant « d'essais et d'erreurs qui permettent au jeune 
                  pubère de définir à terme son espace de santé » (Philippe Gutton 
                  et Annie Birraux). En ce sens, toutes les pathologies d'adolescence 
                  décrites dans le rapport Pommereau et livrées sur le divan des 
                  psychanalystes sont des expressions d'un clivage entre les mutations 
                  physiques imposées au corps par une irrémédiable réalité pubertaire 
                  et les capacités de compréhension, encore plongées dans l'infantile, 
                  que peut en avoir la psyché. C'est, toujours selon Gutton, « 
                  cette inconnaissance qui fait le clivage ». D'où l'importance 
                  - faut-il encore le rappeler - d'une communication sans faille 
                  et sans tabous sur ces sujets qui angoissent l'adolescent. Mais 
                  au Liban, où règne sans partage la déesse Image, où le « Moi 
                  » libanais est prisonnier du regard que l'autre lui porte et 
                  à la soumission duquel il n'a que peu de chance sans un effort 
                  surhumain d'échapper, le poids des traditions familiales, les 
                  pesanteurs confessionnelles et les pressions sociales rendent 
                  cette accession au pubertaire en soi conflictuelle aussi insupportable 
                  qu'un parcours du combattant dans l'entraînement de commandos. 
                  Freud dans son « étiologie sexuelle des névroses », expliquait 
                  qu'il « faudrait changer beaucoup de choses ». « Il faudrait, 
                  écrivait-il, vaincre la résistance d'une génération de médecins 
                  qui ne sont plus capables de se souvenir de leur propre jeunesse, 
                  triompher de l'orgueil des pères qui ne veulent pas s'abaisser 
                  à un niveau humain aux yeux de leurs enfants, combattre la pruderie 
                  déraisonnable des mères, mais surtout il faut donner une place 
                  à la discussion des problèmes de la vie sexuelle dans l'opinion 
                  publique. Il faudrait qu'il devienne possible de parler des 
                  choses sans être considéré comme un fauteur de trouble ou comme 
                  quelqu'un qui exploite les plus bas instincts. Et ici il y a 
                  assez à faire pour qu'au cours des cent prochaines années, notre 
                  civilisation apprenne à composer avec les exigences de notre 
                  sexualité ». c'était en 1898 et en Europe, plus d'un siècle 
                  déjà. 
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                 
                   
                   
                  
                  
                 
                   
                  
                  
                  
                 
                  
                   
                  
                  
                  
                  
                  
                  
               
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                  Pas nécessaire d'aller 
                  jusqu'au Tibet ou en 
                  Extrême-Orient pour trouver la Sagesse et le Bien-être; 
                  le Proche-Orient et le Liban en Particulier se prête merveilleusement 
                  à tout exercice de recherche et de développement 
                  personnel vers l'harmonie. 
                    
                  Kathakali : le yoga du théâtre indien 
                  Le théâtre-club de l’Iesav animé 
                  par Patricia Barakat et Christophe Cotteret  
                    
                   
                Le théâtre-club de l’Iesav? 
                   
                  Nouvelle et trop rare occasion de découvrir la vie culturelle 
                  des autres pays, des autres civilisations à travers leur théâtre, 
                  sous des formes ou avec des sonorités inhabituelles. L’occasion 
                  pour les curieux, les aventuriers de se laisser surprendre et 
                  de s’émerveiller. Patricia Barakat et Christophe Cotteret nous 
                  ont offert un voyage au cœur du kathakali indien. Kathakali, 
                  pour situer un peu, est un genre de théâtre né au XVIIe siècle, 
                  racontant les contes et les légendes populaires. Toute la magie 
                  est créée par une débauche de couleurs vives, de costumes et 
                  coiffes impressionnantes, de « grimaces », de gestes d’acteurs. 
                  Ainsi, petit à petit, s’est constituée une véritable symbolique. 
                  Pas de paroles, rien que des gestes, des expressions codées 
                  pour les initiés. Les acteurs principaux sont entourés de musiciens 
                  qui rythment l’histoire au fur et à mesure qu’elle se déroule 
                  au son de la voix du conteur chantant. Entre paroles, témoignages 
                  de vécu (Christophe a été en Inde) et projections de documentaires, 
                  on a appris que le kathakali tient du théâtre autant, voire 
                  peut-être plus, que de la danse, du moins si l’on adopte une 
                  catégorisation toute occidentale des formes d’expression artistique, 
                  qui n’est pas forcément pertinente ici. Le mot lui-même, il 
                  est vrai, signifie « histoire-jeu ». Comme la danse « mohini 
                  attam », il est né, s’est développé et est resté typique du 
                  Kerala, Etat du sud-ouest de l’Inde, jouxtant le Tamil Nadu. 
                  Son origine remonte au XVIIe siècle – on avance la date de 1657 
                  – et sa forme actuelle a été fixée par un certain Mahakavi Vallathol 
                  Narayan Menon, fondateur du Kalamandalam en 1927. Cette institution 
                  reste aujourd’hui la meilleure école de kathakali, mais aussi 
                  de « mohini attam » et de quelques autres danses. Le spectacle 
                  de kathakali débute le soir à la lueur des lampes à huile et 
                  dure toute la nuit, ne finissant qu’à l’aube avec la victoire 
                  des personnages « bons » sur leurs ennemis. Il est représenté 
                  par une troupe généralement composée d’une douzaine d’acteurs 
                  – tous masculins (rompant cette tradition, quelques femmes s’y 
                  sont distinguées), même ceux qui interprètent les rôles de femmes 
                  – de deux ou quatre chanteurs et de quatre percussionnistes. 
                  À la base de ce spectacle, une intrigue narrative tout droit 
                  venue des grandes épopées que sont le Mahâbhârata et le Râmâyana, 
                  ou bien inspirée par les traditionnels Purâna(s). Un récitant 
                  déclame l’histoire, accompagné de musique et de chant, tandis 
                  que les acteurs se consacrent entièrement à l’expression corporelle, 
                  gestuelle et mimique. Les mouvements des yeux, de la tête et 
                  des bras sont strictement codifiés. Les ressemblances avec la 
                  danse tiennent notamment à l’usage de gestes symboliques assimilables 
                  aux mudras et permettent de relayer la narration du récitant. 
                  Le costume à 
                  30 kilos  
                  « Les acteurs représentent des dieux, des démons, des rois, 
                  des héros et des humains, note Patricia Barakat. Tout ce qui 
                  se passe et que l’on voit sur scène revêt un caractère extraordinaire 
                  qui n’a aucun lien avec la vie quotidienne. Le maquillage qui 
                  couvre son visage entier déshumanise complètement la personnalité 
                  de l’acteur homme pour le rendre dieu. Chaque type de personnage 
                  a un maquillage qui lui est propre. Quand la base est verte, 
                  le héros est noble à haute valeur morale ; lorsqu’elle est rouge, 
                  le personnage est violent, passionné et égocentrique ; noire, 
                  elle désigne les démons, les êtres aux instincts primitifs ; 
                  et quand elle est ocre, cela veut dire qu’il s’agit d’un humain 
                  (femme, brahmane ou serviteur du peuple). » Les acteurs portent 
                  30 kilos de costumes et d’ornements. « À première vue, le costume 
                  de kathakali semble entraver le plus simple mouvement : jupe 
                  disproportionnée, couronne, etc. Cette impression disparaît 
                  dès que l’acteur commence à jouer. Le costume souligne chacun 
                  des mouvements en le gardant dans un halo divin. Il n’est que 
                  prolongation, amplification et complément du langage corporel. 
                  Chaque personnage a ses attributs, ses ornements et ses couleurs. 
                  Ce sont des divinités qui sont les plus chargées. Tout le jeu 
                  est antinaturel », poursuit Barakat. La position de base : l’acteur 
                  a les genoux fléchis, arqués vers l’extérieur, et il marche 
                  sur la tranche extérieure du pied, l’acteur joue la bouche toujours 
                  fermée et les yeux sont ouverts, exorbités et injectés de sang. 
                  Ce qui frappe le plus dans le kathakali, ce sont sans doute 
                  les costumes et les maquillages extrêmement élaborés et hauts 
                  en couleurs, pouvant rivaliser sur ces plans avec ceux de l’opéra 
                  chinois traditionnel. Ce sera d’ailleurs le thème de la prochaine 
                  conférence-projection du théâtre-club, le mardi 18 mars, à 18h30. 
                  En attendant, rendez-vous le 25 février pour un débat avec Roger 
                  Assaf et ses acteurs, Issam Bou Khaled et Fadi Abou Samra, sur 
                  leur dernière création autour du texte de Beckett, En attendant 
                  Godot.  
                  
                  Le BIEN-ETRE par le SOUFFLE  
                  Un nouvel atelier de  
                  SUDARSHAN KRIYA YOGA  
                     
                  Shri 
                  Shri Ravi Shankar fondateur de « L’Art de vivre » 
                  (homonyme du célèbre musicien)  
                   
                  La traditionnelle technique du 
                  souffle Sera donné à Beit Chaar sous la direction du  
                  Professeur. Philippe Gaudrat  
                  du 12 Août au 31 Août 2002. 
                   
                  L'atelier dure 18 heures reparties sur cinq jours. 
                   
                   
                  Si vous voulez vous débarrasser du stress, renforcer votre énergie, 
                  accroître votre bien-être mental et vous libérer des obsessions 
                  ou habitudes nuisibles, ceci vous concerne.  
                   
                  Lundi 12 Août, 18:30  
                  Conférence et inscription. (Entrée libre)  
                  Mardi 13 Août, 18:30  
                  Début du stage N.B.  
                   
                  Deux autres ateliers sont prévus 
                  les semaines suivantes qui seront précédés d’une introduction 
                   
                  les Lundis  
                  19 Août et 26 Août  à 
                  18h30,  
                  conférence et inscriptions 
                   
                    
                  Quelques Précisions? 
                   
                  C'est Quoi? 
                  Le Sudarshan Kriya yoga est une technique 
                  millénaire essentiellement basée sur le souffle. 
                  Il s'adresse aux adultes (a partir de 18 ans) et s'apprend aucours 
                  d'un stage de 18 heures environ, reparties sur quatre a cinq 
                  jours consecutifs et cela a l'issue de la conference d'introduction 
                  (libre). A l'issue de l'apprentissage vous êtes autonome, 
                  c'est a dire que vous pouvez le pratiquer seul. 
                   
                  C'est combien? 
                  La formation coute 100 dollars (50 pour les etudiants). Une 
                  prochaine introduction sera donnée par le Pr. Philippe 
                  Gaudrat ce lundi 12 a 18 heurs 30 a Beit Chaar. M. Gaudrat est 
                  un moniteur formé et agrée par la fondation 
                  "l'Art de vivre" une ONG reconnue d'utilite publique par l'Unesco. 
                   
                C'est 
                  ou exactement? 
                  A Beit Chaar qui se trouve a six kilometres à partir 
                  d'Antelias sur la route de Bickfaya ou un kilometre exactement 
                  après le nouvel echangeur de Rabieh (bifurcation a gauche 
                  au niveau du Centre Noufayli 700). L'intro et le stage se deroulent 
                  chez Guitta Saade, face a la pharmacie Mike a cent cinquante 
                  metres de l'eglise sur la place centrale du village. 
                   
                  
                 Pour 
                  tout renseignement complémentaire 
                  s'adresser à :  
                   
                  Jalal Khoury: 03/34 52 35  
                  jalalkh@inco.com.lb  
                  Oscar Eid: 03/74 16 43  
                  oscareid@yahoo.com  
                  Simon Constantine: 03/39 96 88  
                  msc@cyberia.net.lb 
                  May Zwein: 03/63 43 11  
                  Issam Tarabay: 03/23 53 55  
                   
                    
                   
                  En Savoir Plus? 
                Voici quelques extraits 
                  d'une conférence de 
                  Mr Ph. Gaudrat 
                  ----- 
                   " 
                  Le Sudarshan Kriya est une technique de souffle d’une extrême 
                  simplicité qui associe des rythmes spécifiques à des sons. En 
                  Sanskrit, sudarshan se décompose en su (meilleur) et darshan 
                  (vision, point de vue) ; quant à kriya, le terme vient de la 
                  racine Kr qui note l’idée de « faire ». De cette racine dérivent 
                  les termes symétriques, karman et kriya qui, tous deux, veulent 
                  dire action ; mais, alors que karman désigne une action qui 
                  conditionne (par les conséquences qu’elle entraîne - d’où l’idée 
                  de loi de cause à effet), kriya désigne plutôt une action qui 
                  délivre, déconditionne et purifie. Dans une application très 
                  concrète du terme, kriya désigne, en hatha yoga des techniques 
                  de nettoyage physique. Si l’on synthétise ces différentes données, 
                  l’expression signifie : une action libératoire qui conduit à 
                  une vision plus juste (de la vie). Comme beaucoup de techniques, 
                  tellement acclimatées aujourd’hui en occident qu’on en a oublié 
                  l’origine (sophrologie, accouchement sans douleur, rebirthing 
                  etc… ), le Sudarshan Kriya puise ses racines dans la tradition 
                  des yogas de l’Inde. C’est pourquoi, avant de développer les 
                  effets attestés comme le mode opératoire de cette technique, 
                  je voudrais vous dire un mot du Yoga. L’idée que l’on s’en fait 
                  en Occident –et, sur ce point, j’assimile sans réserve le Moyen-Orient 
                  à l’Occident- est tout à fait décalée par rapport à ce que l’Inde 
                  désigne par ce terme. Je prendrai, à titre d’exemple, trois 
                  idées toutes faites relatives au yoga, aussi répandues que contraires 
                  à la réalité. La première, sans doute la plus commune, consiste 
                  à n’y voir qu’une variété exotique de gymnastique propre à éviter 
                  la cellulite et la couperose. Il est vrai que dans sa forme 
                  physique, le Yoga comporte des exercices et des postures qui 
                  peuvent rappeler la gymnastique. Au demeurant, cet usage du 
                  corps est tellement caractéristique du Hatha Yoga -seul visible 
                  extérieurement- que les Grecs d’Alexandre avaient baptisé gymnosophes 
                  les yogis avec lesquels ils étaient entrés en contact. Mais 
                  il s’en faut de beaucoup que le Yoga se limite à cette seule 
                  discipline physique : l’essentiel du Yoga est invisible, intérieur. 
                  D’une manière plus péjorative, il n’est pas rare, non plus, 
                  que l’on présente le Yoga comme une doctrine asociale et égoïste 
                  qui prône l’indifférence au monde, le repliement sur soi et 
                  l’isolement. Rien n’est plus inexact. La retraite y a sa place 
                  parce qu’il est très difficile de prendre conscience des mécanismes 
                  qui se déroulent en nous tant que nous restons soumis aux sollicitations 
                  du monde ; mais se retirer du monde n’est nullement la finalité 
                  du yoga. Encore moins l’égoïsme. C’est même tout le contraire. 
                  Nous y reviendrons, textes à l’appui. Enfin, la présentation 
                  la plus ignorante, mais relativement fréquente ici, consiste 
                  à y voir une forme religieuse dont la pratique rendrait infidèle 
                  aux autres. Pour mesurer l’inexactitude de ces poncifs, il faut 
                  revenir à quelques idées simples et à l’autorité des grands 
                  textes qui recèlent l’essence de cette philosophie appliquée. 
                  "  
                  
                   
                  Le Site 
                  Canadien du 
                  Kriya Yoga d'Babaji  
                   
                  Babaji  
                  le maître de la tradition  
                  
                  D'autres adresses utiles au Liban? 
                   
                  Méthode 
                  André Van Lysebeth 
                   
                  ASSOUAD Denise  
                  BP 38 BROUMMANA LIBAN  
                  cours collectifs à BEYROUTH - ACHRAFIE et BROUMMANA  
                  04960201 03688419 01337091 0  
                   
                  NOHRA Claire BP: 70420 ANTELIAS LIBAN  
                  cours Individuels et en groupe 03-830651 04-4114905  
                  
                  
                   
                    
                 
                  
                 
                  
                   
                   
                   
                   
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                
                 
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