La poésie dans son élément
au Liban...
Nohad Salameh, Grand prix de poésie dautomne
Novembre
2007-
La Société des gens de lettres de France
vient dattribuer son Grand prix de poésie
dautomne au poète libanais francophone Mme
Nohad Salameh, pour lensemble de son uvre
et en particulier pour ses deux derniers recueils :
La revenante (éditions
Voix dencre), illustré par Mme Nadia Saïkali,
et
Baalbeck, les demeures sacrificielles,
bilingue, traduit en arabe par le Dr Antoine Maalouf (éditions
du Cygne).
Nohad Salameh, auteur dune quinzaine de recueils
et dessais, comme Rimbaud loriental et Proche-Orient,
la quête du lieu, réside à Paris après
une carrière dans la presse francophone de Beyrouth.
Elle a reçu précédemment le prix
Louise Labé pour Lautre écriture.
PATRICIA
ELIAS, DU SILENCE À LINFINI
Son monde est celui des mots rédempteurs, apaisants,
scintillants, fleuris. Des mots qui rendent la beauté
aux visages flétris, des mots qui revisitent les
rêves oubliés mais tenaces, des mots qui
ont presque perdu usage dans la stridence contemporaine.
En dautres termes, Patricia Elias, Grand Prix 2003
de la Société des Poètes Français
pour son premier recueil « Née du Silence
», a décidé de taquiner les muses.
Elle évoque (et invoque !) un monde virtuel, pour
reprendre une terminologie bien contemporaine, tissé
dabsolu et de transparence.
De
la poésie ? Encore de la poésie ? Oui
pour un monde aux vents ébouriffants, oui pour
un azur immuable, oui pour les vers sans métrique
précise, oui pour les rimes aux terminaisons
libres, oui à linspiration vagabonde, oui
aux remous intérieurs, oui à la magie
des mots et à leur secrète incantation
Cest tout cela la poésie, réservée
aujourdhui à un cercle de happy few dans
la course trépidante et effrénée
contre la montre. Et contre toute attente, et malgré
les lugubres augures des tristes Cassandre, la poésie
se porte bien et inspire non seulement les muses mais
ceux qui portent, à tort ou à raison,
les plumes
Patricia
Elias, Grand Prix 2003 de la Société des
Poètes Français pour son premier recueil
« Née du Silence » revient à
ses premières amours et publie un second opus
intitulé « Désir dInfini »,
préfacé par Jacques Salomé et agrémenté
dillustrations calligraphiques signées
Rudy Rahmé. En même temps elle refait revivre
lédition de la revue phénicienne,
fondée par Charles Corm, où ont vu le
jour de prestigieux auteurs tels Michel Chiha, Hector
Khlat , Elie Tyane
Une
sensibilité décorché vif
Soixante
et onze pages, largement mordues de blanc, pour une
quarantaine de poèmes, avec une écriture
certes moderne mais profondément teintée
de romantisme, telle se présente cette dernière
plaquette de Patricia Elias où le désir
et linfini sont clairement au singulier. Entre
ces pages aux mots choisis avec délectation et
délicatesse, une jeune femme livre, avec pudeur
et finesse, ses appréhensions de la vie et ses
aspirations les plus intimes, tout en nexcluant
pas une grande part de spiritualité et délévation.
Des mots touchants qui invoquent toujours la mansuétude
de Dieu et déclarent, haut et ferme, compassion
et attachement aux autres.
Un attachement doublé dun discret altruisme
agissant par une action humanitaire
et caritative de la part dune femme poète
qui observe la vie avec une sensibilité décorché
vif.
Cheveux
au vent, jeans moulant, chemisier près du corps,
yeux sombres en amende, traits fins, petits colifichets
au poignet et croix de Saint-Bernard au cou, Patricia
Elias parle en toute simplicité de son «
Désir dInfini ». Pourquoi au singulier
ce désir et cet infini quand les deux se répercutent
jusquà la fin du temps ? « Je ne
sais pas, dit-elle brusquement méditative, comme
surprise par cette question, Je ne saurais le dire
Mais
je sais que cest surtout un désir dêtre,
de se découvrir, à linfini
Ce
livre ma aidé à aller surtout vers
les autres et ma révélé ce
quest la stabilité. Avec les mots que jai
écrits javais un besoin de partager quelque
chose avec les autres : mes sentiments, mes résolutions,
ma révolte. Ce que je cherche ? Cest le
bonheur
et le bonheur cest de pouvoir se
lever tous les jours et dire je suis heureuse dêtre
à côté de lhomme que jaime,
de ma fille (Andréa, à qui est dédié
dailleurs louvrage), daller à
ma cuisine
Ce que jaime dans cet infini
cest surtout lidée du renouvellement,
je ne peux concevoir ce qui est stagnation ! La poésie
est essentielle car elle est lessence dun
être ; elle est ce qui habite en lui
»
Incorrigible
romantique
Férue
dAlfred de Musset, mais samusant tout autant
des « formidables excentricités »
de Prévert, tout en restant admirative du «
Toi et moi » de Geraldi, Patricia Elias est bien
entendu une incorrigible romantique. Une romantique
qui se voudrait une voyageuse sur des espaces sans frontières,
une sorte de « pèlerin », car dit-elle,
mon poème préféré est celui
où jécris : « je suis de nulle
part, vagabonde des terres lointaines, la route dessine
sous mes pas les sillons de mes rares demeures. Un ailleurs
sommeille en moi
»
La
poésie pour traduire les insaisissables remous
intérieurs de lêtre et ses aspirations
les plus inarticulées. Cest cela le verbe
de Patricia Elias, entre naïves romances et décisions
graves, à lécoute de son cur
et du monde.
Entre
emphase, formules fleuries, désuètes ou
heureuses (par exemple « Les gens qui saiment
ont dans les yeux la lumière des anges »
ou bien « Je tattends comme on attend sur
un quai endormi un train déjà parti »
)
les mots, dans leur parcours lisse comme un tain de
miroir, ont dans ces pages une résonance particulière,
un scintillement inattendu, une impudence enrobée
dembarras et de courage qui triomphe, avec grâce,
de toutes les timidités
Des mots pour redécouvrir
ce que la vie terrasse et arrache sans pitié.
par
Edgar Davidian
Poètes
sans frontières
" 100 poèmes pour la paix au Liban "
Opération réussie !
Merci à
tous pour votre généreuse participation
à notre action !
Notre
livre " 100 poèmes pour la paix au Liban "
vient de paraître, il est magnifique ! Il l'est
pour de multiples raisons mais surtout pour une raison
qui est essentielle : il est porteur de notre témoignage
commun et de notre idéal de paix dans l'amour fraternel
qui nous rassemble. Oui ! Merci à tous et particulièrement
à Patricia Elias,
notre déléguée pour le Liban!
Nous avons dû agir dans l'urgence au point que nous
recevons encore des poèmes que nous ne pouvons
évidemment plus retenir pour publication ! Mais
le geste n'en est pas moins important à nos yeux.
Et maintenant ?
Cette guerre que rien ne justifiait - mais est -il une
guerre qui puisse être justifiée !- a fait
à nouveau un carnage dans un pays qui ne demandait
qu'à vivre en paix :
- plus de 1000 morts et 3000 blessés, tous civils,
femmes, vieillards et enfants .
- un millions de personnes déplacées, en
d'autres termes, chassées de leurs maisons, des
enfants pour la moitié, qui vivent, comme nous
disons pudiquement, dans des conditions précaires.
- Des régions entières, routes et ponts
détruits, rendues inaccessibles et donc privées
de nourriture et de soins.
- Des villages à l'état de ruines : églises,
mosquées, écoles, hôpitaux, maisons
rasées
- Et la pollution : une gigantesque marée noire
sur des centaines de kilomètres
Là
est l'urgence !
Notre livre est en vente 15 € l'exemplaire (plus
si vous le souhaitez ou le pouvez) achetez-le et faites-le
acheter autour de vous Les fonds déjà recueillis
et ceux qui vont l'être sont en totalité
affectés à l'aide d'urgence au Liban, directement
versés par l'intermédiaire de Patricia ELIAS,
à la Croix rouge et au Croissant rouge libanais
à Beyrouth. Vos chèques strictement libellés
à l'ordre de " Poètes sans frontières
"
et adressés à :
Vital HEURTEBIZE, 21 Rue des Veyrières, 84100 ORANGE
France.
Vital Heurtebize,
Président de Poètes sans frontières.
Poètes sans frontières
APPEL
pour la Paix au Liban
Amis poètes,
Connaissez-vous
le Liban, ce merveilleux pays célébré
naguère par Lamartine et par Chateaubriand, terre
natale du grand Gibran Khalil Gibran ?
ce paradis
sur terre né des noces de la mer et du ciel ?
Vous ne le connaissez pas ?
Alors prenez vite un atlas et découvrez-en, au
moins en photos, les multiples beautés, depuis
ses blonds rivages baignés de lumière
jusqu'à sa profonde forêt de cèdres
qui couronne ses montagnes ! Découvrez-les en
sachant bien qu'elles ne seront bientôt plus qu'à
l'état de ruines
Car ce paradis sur terre a, de tous temps, été
convoité par ses puissants voisins et malgré
la volonté farouchement déterminée
de ses habitants, toutes religions confondues juive,
chrétienne, musulmane, de vivre en parfaite harmonie,
comme on venait d'en voir tout récemment la démonstration,
c'est, aujourd'hui encore la guerre qui le frappe, les
seigneurs, pardon, les saigneurs de la guerre ont repris
leur sale besogne. Nous ne voulons pas savoir quelles
sont leurs raisons ! Qu'ils ne sachent pas ni ne veuillent
régler leurs problèmes autrement que par
le feu et par le sang, témoigne d'une barbarie
qui est à elle seule déjà intolérable.
Mais que ces puissants prennent, les uns, pour cible
un pays qui n'y est pour rien, les autres, en otage
tout un peuple innocent, ne peut que révolter
notre conscience
Amis poètes, nous ne pouvons pas rester sans
réagir devant le massacre d'un pays qui ne demandait
qu'à vivre en paix
FAISONS
ENTENDRE NOTRE VOIX !
et
venons en aide, même avec nos faibles moyens,
aux populations déplacées qui sont aujourd'hui
plongées dans la misère
REJOIGNEZ-NOUS
Nous
éditons dans l'urgence
un recueil de poèmes sous le titre
100 poèmes pour la paix au Liban
Vous
pouvez participez en nous envoyant :
-
Un poème court (équivalent à 6
quatrains maximum) pour une page, soit un texte que
vous pensez pouvoir écrire tout de suite (mais
vite !), soit un texte que vous avez déjà
écrit et que vous estimez correspondre au sujet
( le Liban, la guerre, la paix etc
)
- Un chèque joint de 20 euros à l'ordre
de " poètes sans frontières "
(davantage si vous souhaitez et pouvez donner plus)
Le
tout adressé à :
" Poètes sans frontières " Vital
Heurtebize, 21 rue des Veyrières, 84100 ORANGE
Si nous n'atteignons pas le nombre suffisant de participants,
les chèques vous seront retournés mais
ce serait dommage !
Nous espérons au contraire que notre appel sera
entendu.
Les
fonds recueillis par cette opération qui peuvent
être important si nous nous mobilisons nombreux,
seront entièrement affectés à l'aide
aux familles en grandes difficultés au Liban,
par le canal de notre déléguée.
Vital
HEURTEBIZE, Président
Patricia ELIAS, Déléguée pour le
Liban
|
Deux concerts, les 18 et 19 novembre 2005,
au palais de lUnesco, à 21h
« Ma vie en poèmes et en chansons », de Georges
Moustaki
Georges Moustaki se produira en concert, à linitiative
dEléftériadès Productions
Georges
Moustaki se produira en concert, à linitiative
dEléftériadès Productions,
les vendredi 18 et samedi 19 novembre au palais de lUnesco.
Cest la quatrième fois quil vient au
Liban. Et à chacun de ses passages, il provoque
la même émotion chez son public fidèle.
Cest que Le métèque sait mettre une
ambiance intimiste et raconter sa vie en poèmes
et chansons.
Une vie émaillée de rencontres importantes
qui dAlexandrie, où ce grec dorigine
est né et a grandi, à Paris, où il
sest installé, feront de Youssef Mustacchi
le grand Georges Moustaki.
Parmi ces rencontres importantes: Georges Brassens, à
qui il montre ses premières chansons, à
peine débarqué dans la Ville lumière.
Cest fort de son encouragement quil se lancera
dans la chanson. Il choisira dailleurs son prénom
de scène en hommage à celui quil considère
comme son maître.
En 1958, sa route croisera celle dÉdith Piaf.
Il aura avec la môme une liaison tumultueuse, mais
lui écrira le fameux tube Milord. La chanson qui
le fera connaître!
Il deviendra ainsi le parolier de grandes vedettes, comme
Salvador, Montand, Barbara (La dame brune) et Serge Reggiani
(Ma liberté, Ma solitude
). Mais cest
au milieu des années soixante que sa carrière
dauteur-compositeur démarre vraiment. Une
période qui coïncide avec un retour à
ses origines grecques, qui vont lui inspirer son titre
le plus célèbre: Le Métèque.
Sauf quen 1966, quand il en propose la maquette
à sa maison de disques, celle-ci ny trouve
aucun intérêt.
Deux ans plus tard, en 1968, il fera ses véritables
débuts sur scène en remplaçant Barbara,
prise dun malaise lors dun récital
à Mulhouse, au pied levé.
Mais cest 1969 qui sera lannée décisive
dans sa carrière. Le Métèque, sorti
en 45 tours, le révélera au grand public.
Dans la foulée de ce succès, il enregistrera
un premier 33 tours où figurent Il est trop tard,
Le temps de vivre, qui reçoit le Grand prix de
lAcadémie Charles Cros.
À partir de là, sa vie sera celle dun
artiste voyageur, enchaînant les scènes et
les tournées. Durant ces mêmes années
soixante-dix, il tirera son inspiration de divers continents
où il se produit et, notamment, du Brésil,
dont les influences musicales se feront amplement sentir
dans les albums de cette époque. Il enregistrera
également un album-hommage à Brassens intitulé
Les amis de Georges.
Dans les années quatre-vingt, ce gratteur de guitare
sattaque à lapprentissage de laccordéon
En 2002, à 68 ans, il livre un premier bilan discographique
avec un coffret de dix CD. Celui qui, depuis plus de quarante
ans, chante tous les bonheurs et tous les plaisirs, a
été fait commandeur des arts et des lettres.
Une reconnaissance justifiée pour ce troubadour
des temps modernes, poète, chanteur mais également
peintre
Qui signera son dernier album, sobrement
intitulé Moustaki et dans lequel il reprend
avec des enregistrements nouveaux quelques-uns de ses
premiers titres comme Gardez vos rêves et Milord
ce vendredi 18 novembre, au stand Virgin du Salon
Lire en français, à 16h30.
Zena Zelzal pour l'OrientLe Jour
|
Hommage
poètique à Rafic Hariri
27 Mai 2005
Le Cercle des Poètes Francophones
présente
Un Récital- Concert et une Gerbe de poèmes sur la tombe de Rafik
Al- Hariri
Date 27 Mai 2005, à 18h. Lieu: Café- Restaurant: Place de L´Etoile,
lieu où Rafik Al- Hariri a pris sa dernière tasse de café, Beyrouth,
Centre ville, en face du Parlement.
Au programme:
Evelyne Accad chante ses poèmes, Ezza Agha Malak, Chantal Bennasar,
Daniel Lowers Amira Issa, Khal Torabully, Pirouz Eftikhari, Guy
Cloutier, Club des jeunes de Cameroun, Nadim Mrad, Ilham Chaarani,
Mahmoud Ziadé, Said Al-Welli,
Fouad Zouki, Ilham Slim,...
Les poètes francophones, arabophones et
anglophones qui souhaitent intervenir seront
bien -sûr les bienvenus.
La poésie, écrit Novalis, est la religion originaire de l´humanité.
Elle obéit à ce que l´on pourrait nommer un sacré de cohésion.
Elle est la voix du Verbe créateur, et à ce titre, la première
parole, la parole fabricante;elle est la voix de l´intime, la
voix confidente de l´âme, dispensatrice d´une énergie opératoire
qui favorise une élévation de la conscience. Les résonances de
la poésie nous permettent de constater que, si l´homme descend
à une certaine profondeur intime, il entre en contact avec le
sacré. Le rôle du poète, écrit Guillevic, est de donner à vivre
le sacré(...), la limite, poésie et sacré se confondent(...),
Le poète parce qu´il est l´homme du langage, a un rôle privilégié
dans cette invention perpétuelle. Le poète doit aider les autre
à vivre le sacré dans la vie quotidienne. Alors l´homme peut «
habiter poétiquement cette terre » dans la proximité essentielle
des choses.
Pour plus de renseignements contacter la
responsable de l´activité:
Amira Issa: 03 859957, 01 664366, email:
issamira@hotmail.com
Décembre 2004
Rencontre avec les poètes
Adonis
et Vénus Khoury-Ghata
Commencement des corps, fin de l'océan d'Adonis
traduit de l'arabe par Vénus Khoury-Ghata Mercure de France, 182
p., 14 €.
Il y a quelque chose d'inflexiblement doux, chez
Adonis. Son regard, sa voix. L'un ou l'autre. L'un et l'autre.
Menu, le visage rond et les lunettes cerclées, l'homme a une diction
fine, comme si chaque mot était poli. Son accent oriental les
fait pourtant rouler dans une langue soignée, apprise à l'Alliance
française de Tartous, à l'époque du protectorat français en Syrie,
dans les années 40, et dans les pages de Baudelaire, puis dans
le Paris des années 60. Ali Ahmad Saïd Esber est né, en 1930,
dans une famille paysanne, près de Lattaquié. «Dans mon enfance,
je n'ai jamais vu une voiture dans mon village.» Lorsqu'il a douze
ans, le président de la République se rend en visite dans un village
voisin – le jeune garçon parvient à lui lire ses vers et, impressionné,
le chef de l'Etat veille à ce qu'il entre au lycée. Il ne tarde
pas, aussi, à entrer en littérature, choisit Adonis comme pseudonyme,
fait accepter sous ce nom des poèmes qui avaient été refusés quand
ils avaient été adressés sous sa véritable identité. Après des
études au Liban, où il affirme la nécessité d'un renouveau de
la poésie, le poète dirige des revues poétiques. Un doctorat achevé
à Paris, la vie l'a fait sans cesse aller de sa terre de naissance
et de renaissance – le Liban – à Paris.
Entretien avec Adonis dans l'émission
«Tout arrive» sur France Culture,
lundi 20 décembre 2004 à 12
h.
Lorsque vous écrivez «Femme, tu es femme.
Et ce qui te voile de l'intérieur est dévoilé par ta nudité»,
c'est une parole de rébellion qui est la vôtre ?
Absolument. Mais il n'y a pas que l'islam qui déteste le corps,
tout court, pas seulement celui de la femme. Toutes les religions
révélées rejettent ce qui est physique pour mieux valoriser la
transcendance. Et vous voyez, dans ce recueil, que je suis du
côté du corps, de ce qui est humain. C'est l'être humain qui est
le centre de l'univers et non Dieu. Dieu est une idée abstraite,
lointaine. Cette séparation entre Dieu et l'homme a fondé un discours
sur le corps qui est anti-humain.
Dans Commencement
du corps, fin de l'océan, certains chapitres ont pour titre musique.
Est-ce une façon de retourner au tarab, la jouissance absolue
du son et de la parole ?
La musique, c'est-à-dire la voix, est fondamentale dans la poésie
arabe, qui a toujours été enracinée dans une certaine oralité,
même dans ce que l'on appelle le poème en prose. Comme on ne peut
pas séparer la voix du corps, la poésie est la plus haute expression
de ce qui est corporel, charnel. Il n'y a pas de poésie sans cette
dimension orale. La musique, quant à elle, est le rythme de l'être.
Ecrire de la poésie, c'est traduire un certain rythme de l'existence.
C'est pourquoi je ne saurais concevoir une poésie sans musique.
Entendons nous bien : il y a deux musiques, l'une traditionnelle,
répétitive, et une autre, qui crée le monde...
>>> d'autres
extraits grâce au Figaro littéraire
Vénus Khoury-Ghata, un poète traduit
l'autre
Quand on lui demande comment elle se définit, elle répond : «Écrivain,
tout court.» Mais cela ne suffit pas à cerner Vénus Khoury-Ghata
– Vénus, quel amour de prénom ! On lui connaît au moins trois
activités majeures : la poésie, le roman, la traduction, ce qu'elle
résume ainsi : «Ma vie, c'est l'écriture». On pourrait ajouter,
tant ce travail est chronophage, qu'elle (se) donne beaucoup à
la littérature : elle refuse rarement de se rendre à une conférence
au bout du monde pour évoquer un poète. Ou dans une école élémentaire
au fin fond de la province pour dispenser le goût de l'écrit aux
tout-petits. On peut aussi l'entendre lire de sa belle voix des
textes, les siens ou ceux des autres, comme ce fut le cas mardi
dernier, à Paris, où, en présence d'Adonis, elle a lu
"Commencement du corps, fin de l'océan", dans la traduction
française qu'elle a assurée,
le poète syrien lisant la version originale.
L'auteur d'Une maison au bord des larmes (Balland), sourit tout
le temps lorsqu'elle parle, mais ses paroles sont tristes. On
retrouve cette caractéristique dans le dernier recueil de textes
poétiques, coiffé d'un titre songeur, Quelle
est la nuit parmi les nuits (*). Sa plume trempée dans
l'encre de la nostalgie raconte son enfance veillée par sa mère
: «une vieille femme pliée jusqu'au sol arrache à mains nues l'ortie
qui a poussé sur la page, puis la lance dans la marge (...)».
Si la formule n'avait pas une nuance négative, on dirait que Vénus
Khoury-Ghata manie à merveille le double langage : la vie et la
mort, le réel et l'imaginaire. Le rêve et le cauchemar. Les mots
et le silence. Le sourire et la tristesse. Chez elle, les antonymes
se rencontrent ; ainsi est-elle capable d'écrire, dans son dernier
ouvrage : «il est des funérailles conviviales» !
Et, à propos de double langage, la romancière est intarissable
sur son travail de traduction, passant avec aisance de l'arabe
au français et vice versa. «Écrire ou traduire, c'est la même
chose. Quand je lis un poème en arabe, il faut que je le traduise
vite. Mes mains en frémissent», raconte la polyglotte. Son principal
tracas ? Les termes intraduisibles. Et il y en a beaucoup. Elle
compare ce vide linguistique à une taxe douanière : c'est le prix
à payer pour passer d'une langue à une autre. Elle dit aussi être
atteinte d'une drôle de maladie : le «strabisme culturel», qui
lui fait écrire de droite à gauche et de gauche à droite. Ou penser
indifféremment en arabe ou en français. Cette passeuse de mots,
d'une rive à l'autre, se révèle être une véritable militante de
la francophonie : «Dites-le bien, prévient-elle, l'index à l'appui
de son message, la langue française n'appartient pas qu'aux Français.
Elle appartient à tous ceux qui l'aiment.»
André Brincourt, son allié en francophonie – il est l'auteur de
Langue française, terre d'accueil, et un poème de Vénus lui est
dédié –, a écrit si justement que pour bien comprendre la romancière
libanaise, «il faut aller chercher ailleurs, et plus profondément,
la véritable motivation qui la pousse à soulever les voiles interdits,
à se mettre à l'écoute des voix intérieures, à reconnaître, à
travers le temps, l'écho des plaintes et des cris». Cela reste
encore vrai : Vénus traduit les maux. Pour la narratrice, «ailleurs»,
c'est d'abord «avant». «Mon regard, convient-elle, se retourne
toujours vers l'enfance». Et plus précisément vers son petit village
natal perché sur la montagne de Bécharé, au Liban, qui a également
vu vivre Khalil Gibran. Un endroit dont elle dit qu'il ne produit
même pas de caillou. Mais «là-bas, tout est beau, même le deuil».
Ce village lui colle tellement au coeur – l'expression vient d'elle
– que, bien que vivant en France depuis plusieurs décennies, Vénus
Khoury-Ghata puise son inspiration quasi exclusivement au-delà
de la Méditerranée. Lorsqu'elle vous parle de cet endroit où bruissent
les cascades, on a simplement l'impression qu'elle l'a quitté
hier.
Et pourtant : «C'est un village que je n'ai pas vu depuis trente
ans.» Partons-nous jamais ?
(*)Mercure de France, 132 p., 14,50 €.
Le Figaro Littéraire
PAR MOHAMMED AÏSSAOUI [16 décembre 2004]
Vient de paraître
début 2005
«Le rire de l’eau», recueil n° 5 de Nadine Ltaif
Une
œuvre du peintre Carlos Della Stella en
couverture du recueil de Nadine Ltaif
Son titre, Le rire de l’eau (aux éditions du Noroît),
sonne comme le cristal. Comme la rime de la «taquineuse»
de muse qui nous plonge là dans un univers imagé résonnant,
clair et tintant.
Écoutons plutôt la poétesse parler de sa recherche sur
le langage poétique. « Je vais, dit-elle, avançant plus
profondément dans la question identitaire, du rapport
de l’autre, à la Québécoise que je suis devenue, et aux
sentiments de la Libanaise que j’ai laissés en moi, libre
pourtant, et détachée de toute origine. Gardant de la
langue arabe ses sonorités pour musique et son souffle
pour inspiration.» Au fil de sa quête, située entre le
haïku japonais et le vers arabe moderne (Adonis), deux
Orients. «C’est une quête formelle du langage poétique
et affranchie de la figuration, allant pourtant de plus
en plus dans le réel et donnant une place essentielle
à l’imaginaire, qui fait aussi partie de la réalité. Je
cherche à livrer la parole poétique et revendiquer la
liberté, surtout en tant que femme orientale et libérée
de l’orientalité, comme exactement une Québécoise ou autre
écrivain qui voudrait se libérer des stéréotypes.
Je me libère aussi des genres masculin-féminin, qui nous
ont conditionnés, et cela depuis notre enfance.»
Et de conclure: «Ces vers dont les moments de silence
sont la respiration des poèmes et leur souffle: une ouverture
pour assister la chute des murs qui sépare les cultures
et les identités.» La poésie de Ltaif questionne l’amour,
l’amitié, la souffrance, la liberté. Dans ses poèmes,
elle fait souvent allusion à des figures mythologiques,
à des contes et fictions de tout genre. Ses vers ou proses
libres deviennent alors des manifestes pour l’oppression
sociale ou l’émancipation de la femme. Nadine Ltaif a
vécu au Liban durant les treize premières années de sa
vie. Elle habite Montréal depuis 1980. Elle possède une
maîtrise en études françaises de l’Université de Montréal.
Elle a publié quatre recueils de poésie dont Entre les
fleuves, finaliste pour le prix Émile-Nelligan. Depuis
un an, elle est assistante sur le film Les Passeurs, long-métrage
indépendant de Hejer Charf.
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Juin 2004
Eddé Sands
La Société des Poètes Français
La Mission Culturelle Française au Liban
ont présenté:
« La Mer en Poésie »
De gauche à droite :
Rudy Rahmé, Antoine Boulad, Thérèse Awad Basbous, Elham Zarifé,
Najat Sanjab, Samer Darwiche, Ronald Barakat.
En bas, de gauche à droite :
Patricia Elias, Yvette Helou Mitri, Fadia Karlitch et Madeleine
Eddé.
Concours de Poésie Francophone « La Mer en Poésie
»
Prix Poème de la Mer 2004
Le Jury : Zahida Darwiche Jabbour (Présidente du Jury),
Mariette Fayad, Maya Habchi El Achkar, David Corm et Antoine
Boulad.
Prix remis aux lauréats
Premier Prix Junior 1ère catégorie
: Tamara Saadé pour le poème « La Solitude » IC Ain Aar, 7ème.
Il a été remis à la lauréate, un certificat et une médaille
de la Société des Poètes Français, une médaille de la Mission
Culturelle Française et le livre « Les plus beaux récits de
voyage, éd de La Martinière » offert par M. David Charles Corm.
Premier Prix Junior 2ème catégorie
: Bertrand Jabre pour le poème « La Mer » Collège Notre Dame
de Jamhour, 10ème. Il a été remis au lauréat, un certificat
de la Société des Poètes Français, une médaille de la Mission
Culturelle Française et le livre « 190 poèmes pour louer la
vie, éd Bayard » offert par la MMO, Mme Zeina Tabet.
Deuxième Prix Junior 2ème catégorie
: Cedric Bou Zerdan pour le poème « La Mer » Lycée Moderne de
Beit Chabab, EB4. Il a été remis au lauréat, un certificat de
la Société des Poètes Français, une médaille de la Mission Culturelle
Française et la collection de livre « 101 poésies et comptines,
éd Bayard Jeunesse » offert par la MMO, Mme Zeina Tabet.
Premier Prix Senior : Samy Chaiban pour le poème « La
mer en poésie ». Il a été remis au lauréat, un certificat et
une médaille de la Société des Poètes Français, ainsi qu’un
livre de bibliothèque offert par David Charles Corm : Le Mont-Liban
de Fouad Debbas.
Deuxième Prix Senior : Myriam Sayah pour le poème « La
poésie en mer ». Il a été remis à la lauréate, un certificat
et une médaille de la Société des Poètes Français, ainsi qu’un
livre de bibliothèque offert par David Charles Corm : Le livre
des Livres du Xxe siècle, éd Prat/Europa.
Les participants au concours :
Junior : Tamara Saadé, Bertrand Jabre, Laetitia Khoury,
Cedric Bou Zerdan, Christian Boutros, Roy Sarkis, Sandy Sebaaly,
Nagham Nassar Boutros, Patricia Nakhlé, Marie-Ange Koussayer,
Charlotte Charbel, Lea Soubra, Martine Zaarour, Joanna Bou Debs,
Yasmine Fahel et Maya Berjawie, Basma Baydoun et Chirine Sabbah,
Rayane Abbas, Mounawar Abbouchi, Mohamed Miské, Mayssam Tannous.
Senior : Samy Chaiban, Elsa Hajjar, Joanna Haddad Khoury,
Jad Semaan, Paul Maouad, Jacqueline Petmezakis, Yolande Emmanuel
Beyrouthy, Myriam Sayah, Mona Moukarzel, Mohamed Ilay El Sahili,
Hoda Kerbage, Hourik Madénian, Marilyne Hage.
Extraits des poèmes des lauréats :
Tamara Saadé - La Solitude
Je suis seul dans cette chambre noire
Seul je n’ai plus d’espoir
La sueur glisse sur mon front
Mes larmes tournent en rond
Je rêve de la mer, des vagues bleues
Qui me rendent heureux, Je me sens déjà mieux
Quand je ferme les yeux
Quand je pense à toi
Quand je cris tout bas
J’ouvre les fenêtres de cette chambre
Voilà, c’est la mer ….
Bertrand Jabre - La Mer
Sur la plage, les coquillages éblouissent les
yeux
Les dauphins sautent de bonheur vers les cieux
Les goélands volent à tire-d’aile au-dessus des falaises
Les bateaux multicolores naviguent à leur aise
Les vagues s’élancent et dansent entre les rochers
Je me sens si bien devant ce spectacle, Emerveillé !
Cédric Bou Zerdan - La Mer
La mer est si belle
Elle est comme une chandelle
Elle est d’or et de dentelle
Elle a la couleur pastelle
Elle est au ciel fidèle
Elle est au soleil, parallèle
Je l’aime d’un amour éternel.
Samy Chaiban - La Mer en poésie ….
Moi, je plonge dans tes yeux
Et j’y découvre les cieux
D’un amour plein de soleil,
D’un amour fait de merveilles.
Je me rafraîchis le cœur
D’une goutte de bonheur,
Dérobée à l’océan
De tes yeux étincelants.
Je dors sur un lit de fleurs,
Sur un lac, mort de bonheur
Sur un tas de rêves fous
Enflammés mais tendres et doux. ….
Je meurs de pouvoir sentir
Se libérer tes désirs
Et se noyer dans mon âme,
Dans un océan de flammes.
Myriam Sayah - La poésie en mer ….
Si seulement je pouvais m’étendre
Sur ton lit de soleil, fondre
Telle une âme qui cherche repos
Sur tes îles de sable je laisse ma peau !
J’ai encore tant de choses à raconter
Dans tes profondeurs vivent les secrets
La guerre côtoie l’amour,
Tes trésors reflètent le jour… ….
Longtemps j’ai adoré écrire avec toi
Dans tes chuchotements, je puise mes dires
Tu emplis mon âme de joie, de foi
Ton eau m’encourage à tenir…
Tu m’as donné le secret pour réussir.
La mer m’a appris à écrire !
>>
Retour sur la présentation de
la manifestation
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Novembre 2003:
la Société des
Poètes français en visite au Liban
pour honorer les poètes libanais d'expression
francophone
La société des Poètes français
visite le Liban du 7 au 13 Novembre 2003.
Beyrouth, Bécharré et Byblos seront les principales étapes
du programme concocté par Patricia Elias Dagher, franco-libanaise,
déléguée de la Société pour le Liban
et récente lauréate du Grand Prix 2003 pour son recueil
"Née du Silence"
C'est au cours d'une superbe après-midi automnale que les
jeunes élèves des collèges de la région
de Jbeil ont fait étalage de leur talent déjà
bien affirmé et sans complexe devant les représentants
de la société des poètes
français qui étaient invités à
l'Eddé Sands** pour leur dernier jour de visite au Liban.
Un moment délicieux dans un cadre enchanteur ou toutes
les générations ont exprimé ce profond désir
de sérenité et de fraternité.
Rarement cadre fut autant en harmonie avec une manifestation culturelle
libano-francophone.
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La Poésie libanaise francophone
s'exprime dès le jeune age...
J'Appelle à la
Paix
Quand arrêterons nous les guerres?
Quand sauvons nous orphelins et mères?
Cessons de lancer obus et missiles
Est-ce une demande aussi difficile?
Si on sème toujours le malheur
C'est parce que qu'on n'a pas de pitié au coeur
On ne cherche pas le vrai bonheur!
On est de nature humaine
Et on ne connait que la haine
Je suis petite, il est vrai
Mais je vous en supplie, chers libanais
Lançons tous un appel à la Paix
Chantal Hanna
Elève de 6ème du
Collège des Soeurs des Rosaires de Byblos
Nous avons retenu ce poème parmi tant d'autres parce
qu'il est réellement porteur d'espoir sous la plume et
dans la bouche d'une jeune collégienne libanaise dont
le monde francophone tout entier peut être fier mais nous
n'en oublions pas pour autant tous les autres poèmes
préparés par les élèves avec l'aide
de leur maitre qui dénote tout l'enthousiasme et la vivacité
d'une société civile libaanise en pleine reconstruction.
Devant tant de sensibilité exprimée, le Président
de la Société des Poètes Français,
Mr Vital Heurtebize, a annoncé avec une perceptible émotion
que son séjour au Liban lui permettra de rapidement proposer
l'extension de son association centenaire au monde de la francophonie
méditerranéenne dont l'Olivier serait le naturel
emblême. Ainsi les poètes apporteront t-ils leur
pierre à l'édifice de la francophonie tout en
faisant souffler un indispensable air de Paix.
LBV 13 Novembre 2003.
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Après un passage au Salon du Livre "Lire
en Français" ou un spectacle intitulé Cacophonies Poétiques
sera donné le Samedi 8 à 20 heures, puis un séjour
à Bécharré avec une soirée offerte par le
Comité National Gibran à l'Auberge des Cèdres, la
délégation visitera le Musée dédié
à Gebran Khalil Gibran avant de redescendre vers Byblos ou lui
sera proposée le 12, une visite du site archéologique avant
une après-midi de lectures poétiques dans le cadre enchanteur
du tout nouveau complexe touristique Eddé Sands. Voilà,
à n'en pas douter, un itinéraire entre Ville Montagne et
cadre marin qui ne saurait manquer d'inspirer à travers ses saisissants
contrastes, la plupart des membres de la délégation.
Attendons nous donc bientôt à des textes inédits et
originaux transmettant bientôt cette richesse intérieure
que recèle le Liban, qui saisit le plus souvent, de manière
inattendue et subite, le visiteur qui se fie à ses premiers contacts
avec le monde du visible...
JM Druart / LBV
Nous remercions déjà Mr Vital Heurtebize qui a bien voulu
nous donner l'exclusivité de ses premières inspirations
poétiques à la veille de son départ du Liban:
BEYROUTH
Ou conduis tu, le soir, quand ton port s'illumine,
ton troupeau de maisons qui gravit tes collines
Un rayon de soleil est sorti des nuages
Comme un baiser de Dieu pour bénir tes rivages
A Suivre...
Le
programme détaillé de la manifestation au Liban
Le
Liban, la vie des Arts et de la Culture vue par la société
des poètes
Tout
le site de la Société des Poètes Français
** Journée
de rencontre francophone au Eddé Sands, Byblos à l’initiative
de la Société des poètes français
Dans
le beau cadre du Eddé Sands à Byblos, Alice Roger Eddé a transformé,
le temps d’un après-midi, ce lieu de loisirs balnéaires et culinaires
en espace culturel. Ainsi, elle a accueilli une centaine de
poètes, peintres et sculpteurs libanais regroupés par la Société
des poètes français (SPF) qui leur a organisé un programme touristique
dans différentes régions du pays. C’était une occasion pour
les poètes français de découvrir les jeunes poètes libanais
francophones. Au programme de cette journée où toutes ces personnes
ont joint l’utile à l’agréable: récitation de poèmes et de prose,
déjeuner offert par Alice Eddé, découverte de la région… Chacun
a pu apprécier les poèmes récités par Patricia Dagher Élias,
Salma al-Haffar Kouzbari, Sabine Farra, Elham Zarife, Samar
el-Hakim. Patricia Dagher Élias, «Grand prix 2003 des poètes
français» et représentant la société au Liban, pouvait ainsi
rassurer ses amis français (soucieux de contribuer à la diversité
culturelle et au maintien du niveau de la francophonie sur les
rives orientales de la Méditerranée) sur l’avenir de la poésie
francophone au Liban. Des écoliers de Byblos ont également participé
avec enthousiasme à cette manifestation, notant avec beaucoup
d’application les coordonnées des poètes qu’ils avaient l’honneur
de cotoyer. Certains caressant même le rêve de voir leurs poèmes
figurer un jour sur le site qui leur est consacré (www.societedespoetesfrancais.asso.fr).
De son côté, le président de la SPF, le poète Vital Heurtebise,
s’est exprimé pour évoquer, avec une éloquence touchante, le
Liban lieu de tolérance et de communion culturelle. Étaient
également présentes à cette rencontre, Mmes Latifé Lakiss, présidente
du Festival de Byblos, Madeleine Joseph Eddé, présidente des
librairies du Harf, Najwa Assaf, Jacqueline Jabre et Thérèse
Basbous, des femmes de lettres s’intéressant aux jeunes talents.
Alice Eddé
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Festival de Poésie de Beyrouth
en 2002
"
III ème Festival des Cèdres pour la Poésie
"
Lundi 18 février
18 heures : Ouverture du Festival.
Salle Montaigne - Centre Culturel
Français - Rue de Damas.
- Allocution du Ministre libanais de la Culture Ghassan
Salamé
- Allocution de la Mission Culturelle Française Alain Fouquet
- Hommage à Victor Hugo Pierre Brunel
- Lecture de poèmes choisis de Victor Hugo Charles-Hervé Faucon
- Récital de poésie Marie Etienne, Vénus Khoury-Ghata,
Jean Orizet, Jean-Baptiste Para et Lionel Ray.
Mardi
19 février
17 heures : Université Libanaise,
Section II.
Auditorium de la Faculté
des Lettres et des Sciences Sociales - Fanar.
" La poésie française contemporaine " Conférence de Pierre Brunel
- Lectures de poèmes de poètes libanais francophones avec leur traduction
en arabe: Salah Stétié et Fouad Gabriel Naffah.
- Récital de poésie Marie Etienne et Lionel Ray
Mercredi 20 février
15 heures : Université Libanaise, Section I.
Salle Nizar Zein, Faculté des Lettres et des Sciences
Sociales - Unesco.
- " Peut-on traduire la poésie ? " Table ronde avec
: Pierre Brunel, Jean-Baptiste Para, Vénus Khoury-Ghata
et
Patrick Kéchichian
- Lectures de poèmes de poètes libanais francophones avec leur traduction
en arabe : Nadia Tuéni et Charles Corm
- Récital de poésie Jean Orizet et Vénus Khoury-Ghata
Jeudi 21 février
18 h 30 : Université Saint-Joseph
de Beyrouth. U.S.J.
Campus des Sciences sociales - Rue de Damas
- Bâtiment C - 5e étage.
- " Quelle poésie pour le IIIe millénaire ? " Table
ronde avec : Pierre Brunel, Jean Orizet, Jean-Baptiste
Para
- Lectures de poèmes de poètes libanais francophones avec leur traduction
en arabe: Georges Schéhadé et Fouad Abizeid
- Récital de poésie Marie Etienne et Lionel Ray
Clôture du Festival
Dossier:
Panorama de la Poésie Libanaise
d'expression française, ouvrage
de Najwa Anhoury
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