La
recherche universitaire:
un rôle majeur dans la compréhension de l'histoire du Liban et de sa société
un rôle majeur dans la compréhension de l'histoire du Liban et de sa société
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un rôle majeur dans la compréhension de l'histoire du Liban et de sa société |
Comment des étudiants sont-ils devenus, à la faveur d'un engagement partisan dans le temps de la jeunesse et dans un contexte sociopolitique singulier, des militants intellectuels? Quels sont les effets du cycle de contestation sur le changements politiques et culturels à long terme, ainsi que sur les trajectoires de ces enfants de la révolte?  C'est pour apporter des éléments de réponse à ces trois questions que, le 23 Décembre 2004, Agnès FAVIER, doctorante en Science Politique comparative à l'IEP Aix-en-Provence, lauréate de la bourse Lavoisier (1997-98) et chercheur au Cermoc de Beyrouth durant ces dernières années, a brillamment soutenu publiquement sa thèse à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme d'Aix en Provence. Elle a obtenu la mention maxima devant un public attentif et un jury généralement élogieux dans l'analyse que chacun de ses membres avait tiré de la lecture de ce précieux travail; Ce jury était composé de Mr Daniel Gaxie, professeur de Science Politique à Paris I, de Mr Henry Laurens, professeur au Collège de France dirigeant la chaire d'histoire du monde arabe contemporain, de Mme Anne Muxel, directeur de recherche au CNRS/CEVIPOF et de Mme Elizabeth Picard, directeur de recherche au CNRS/IREMAM. C'est Mr Yves Schemeil, lui-même d'orgine libanaise et professeur de Science Politique à l'IEP de Grenoble, qui a dirigé les travaux de recherche de Mlle Agnès Favier.  ACTIVITES DE RECHERCHE et SOUTENANCE de THESE sur le SUJET: Logiques de l'engagement et modes de contestation au Liban. Genèse et éclatement d'une génération de militants intellectuels (1958-1975). Préparée sous le direction de M. Yves Schemeil, cette thèse est consacrée aux mobilisations politiques dans le milieu universitaire libanais d'avant-guerre, génératrices par hypothèse d'une matrice générationnelle. Ce travail s'attache dans une première partie à faire une sociologie de quelques lieux de l'engagement : organisations partisanes, structures syndicales, mouvements associatifs, en analysant leur fonctionnement interne et en réseau, en fonction de la structure des opportunités politiques propre à la contestation étudiante des années 60 et 70 (structures institutionnelles et conjoncture politique, culture et idéologie). Le but est d'abord de montrer comment ces organisations se construisent comme expression d'une remise en cause des règles du jeu politique établies et comment ces expériences militantes sont productrices d'une même conscience de génération en rupture avec le passé. L'étude s'attache ensuite à retracer les trajectoires intellectuelles et politiques de jeunes militants d'avant-guerre situés dans le Liban des années quatre-vingt dix dans le champ intellectuel. L'analyse de ces parcours individuels est centrée d'une part sur les mécanismes d'entrée en politique de ces acteurs au cours des années 60 : événement fondateur, processus de conscientisation et d'identification, apprentissage de pratiques et de valeurs nouvelles; et d'autre part sur les processus de "dégagement" de ces mêmes individus face aux modes de militantisme prégnants dans les années 60 et leur passage à de nouvelles formes d'engagement politique. 
METHODOLOGIE Deux types de sources ont été utilisées : les archives écrites contemporaines de la période étudiée (statistiques du milieu universitaire, presse quotidienne et partisane, tracts et fragments d'archives internes aux organisations) ; et les souvenirs recueillis au moment de la recherche de terrain (soit entre 1995-2003) auprès d'ex-militants, soit par les entretiens menés par l'auteur, soit dans le matériau biographique publié ou radiodiffusé. L'usage de ces sources réintroduit au centre de la réflexion méthodologique la question de la mémoire d'une société au sortir d'une guerre civile.
L'IREMAM, |
