Le
secteur de la publicité:
un poids certain dans l'économie libanaise et un apport notable
à la créativité arabe
Fête
de la Publicité Francophone à
Beyrouth-Liban:
Mondial de la Publicité Francophone
et Nuit des Publivores:
Médias:
Un marché de 95 millions de dollars
Les dépenses publicitaires ont augmenté de 16 % en 2004 Beyrouth,
23/02/05 -
Selon l’étude annuelle du marché de la publicité dans le monde
arabe réalisée par le magazine ArabAd et la société Ipsos-Stat,
les dépenses publicitaires réelles ont totalisé 95 millions de
dollars au Liban en 2004, un chiffre en hausse de 15,8 % par rapport
aux 82 millions de dollars annoncés en 2003.
La télévision a absorbé 40 millions de dollars à elle seule, soit
une part de marché de 42,1 %, selon ArabAd, cité par le Lebanon
Weekly du groupe Audi-Saradar.
La presse arrive en deuxième position, avec une part de marché
de 29,5 % qui représente 28 millions de dollars.
Elle est suivie par les panneaux d’affichage, qui représentent
19,5 % du marché, soit 18,5 millions de dollars, les radios, avec
sept millions de dollars (7,4 % du marché) et les cinémas, avec
1,5 million de dollars, soit 1,6 % du marché. Les dépenses ont
augmenté en 2004 dans chacune des cinq catégories de supports
publicitaires. Ce sont les cinémas qui enregistrent la hausse
la plus forte, avec une augmentation de 50 % des dépenses par
rapport à celles de 2003.
La hausse annuelle est de 21,2 % pour les télévisions, de 19,1
% pour la presse, de 7,7 % pour les radios et de 2,8 % pour les
panneaux d’affichage.
Il
existe au Liban une Association des Publicitaires Francophones.
Elle
est présidée et animée par Mr Ibrahim
Tabet (photo ci-contre). Son objectif est de promouvoir
et veiller sur la francophonie dans le secteur de la publicité
au Liban. Il faut dire que la poids des médias
francophones n'est pas négligeable en termes budgétaires.
En termes de revenus publicitaires, la LBCI est la première
chaîne de télévision ; Sawt al-Ghad la première radio ; an-Nahar
le premier quotidien, al-Waseet le premier hebdomadaire et Mondanité
le premier mensuel. En ce qui concerne les annonceurs, les secteurs
qui affichent les plus fortes dépenses publicitaires sont le divertissement
et les loisirs. Ils sont suivis par les marques des produits de
beauté et d’hygiène ; puis les boissons non alcoolisées ; les
vêtements et accessoires ; les médias et publications ; la nourriture
; les produits d’entretien, la banque, les services puis les boissons
alcoolisées. Transmed reste le premier annonceur, suivi par Khalil
Fattal & Fils, Nestlé, SMLC, Unilever Levant, L’Oréal Liban, GA
Group, the National Beverage Company, Obegi Consumer Products,
and Vincenti & Fils. En termes de marques, le palmarès des dépenses publicitaires
est le suivant : Pepsi Cola arrive en tête tous médias confondus,
suivi de Lipton, Ariel, Always, Coca-Cola, Head & Shoulders, GMA,
Pantene Pro-V, Nescafé, et Pert Plus. Il est intéressant de noter
qu’aucune banque ne figurait en 2004 au top 10 des annonceurs,
tandis que les festivals de Beiteddine et de Baalbeck en sont
également sortis l’année dernière. Impact BBDO est la première
agence publicitaire en terme de dépenses, tous médias confondus,
suivie par H&C Leo Burnett, Grey Worldwide, Publicis Graphics,
Fortune Promoseven, TMI/JWT, Saatchi & Saatchi Beirut, Memac Ogilvy,
TBWA/Rizk et TeamYoung & Rubicam.
Selon Ipsos-Stat, le marché libanais représentait 11 % des dépenses
publicitaires du monde arabe en 2004, contre une part de 13 %
en 2003. Il se situait en quatrième position, après les chaînes
de télévision panarabes par satellite qui représentent 41 % du
marché, les Émirats arabes unis (16 %) et l’Arabie saoudite (14
%).
Hiver 2004, l'heure
des récompenses pour les publicitaires libanais
par Carla Henoud de l'Orient-le
Jour
Cérémonie des Phénix
2004
Nadine Labaki, la femme en rouge
C’est elle, la
grande gagnante des Phénix de la pub 2004. Une belle jeune femme
de moins de trente printemps, épanouie comme une fleur, rose rouge,
émue mais point intimidée, particulièrement heureuse d’être «officiellement»
reconnue par le milieu – pas toujours tendre – de la publicité
avec non moins de… sept de films qu’elle a réalisés, et qui ont
été récompensés. Qu’elle se la joue coquine, décidée ; star en
couverture de magazine, réalisatrice à la tête d’une équipe de
tournage ou encore actrice, elle a participé à des ateliers de
travail au cours Florent, à Paris, et joué dans le dernier film
de Ghassan Salhab, dans le court-métrage de Wissam Smayra et Ghassan
Koteit, Non-métrage libanais, ou dans The 7th Dog, de Zeina Dourra,
dont le tournage vient de se terminer à New York, cette femme
des années 2000, en jeans et bottes en cuir, foulard et look soixante-dix-ard,
est bien dans sa peau. «J’ai toujours eu le courage de dire ce
que je sais et ce que je peux faire, et d’y croire» dit Nadine
Labaki, concernant le secret de ce succès. Les autres raisons
se résument en un mot: le talent. Une sensibilité affichée sur
écran, une direction et un judicieux choix d’acteur, visibles
dès ses débuts, et déjà, lors de son projet de diplôme présenté
à l’Iesav, en 1997; 11 rue Pasteur a donné le ton, léger, humain
et réaliste de son style. «J’observe beaucoup l’attitude des gens
dans la rue, partout, et je m’en inspire dans mes films. J’aime
que l’interprétation soit vraie, naturelle, qu’elle aille droit
au cœur. Les gens se reconnaissent et peuvent en sourire.» Après
trois années en tant que productrice de télévision à l’agence
de publicité IMPACT BBDO à «voir comment ça se passe dans les
coulisses de la pub», Nadine réalise un premier spot publicitaire
contre l’abus des enfants. «Il n’y avait pas de budget et puis
le film était pour une bonne cause.» Son travail est présenté
au Phénix de la pub 1999. «J’ai pensé, alors: je peux, maintenant,
peut-être…» devenir réalisatrice à son propre compte. C’est chose
faite. Le succès
«Le film de la Banque Audi, Help Desk, a signé le début de ma
carrière. Un gros succès que je dois beaucoup à Béchara Mouzannar,
directeur créatif de l’agence H&C Leo Burnett, qui a très vite
cru en moi.» Un nouveau style est né, «un courant un peu plus
populaire, une autre façon de voir les choses» plus libanaise,
plus accessible, traduite dans une ambiance, un décor, des personnages
et même des costumes si proches de la vie. «C’était ma manière
de faire un petit film.» Elle rajoute: «J’ai osé dire que j’étais
réalisateur, quand je n’avais que mon instinct. J’ai beaucoup
appris, depuis. Je n’ai pas arrêté de travailler.» La jeune réalisatrice
multiplie projets, réalise… 60 films publicitaires en quelques
courtes années, tournés « à sa manière.» «Tout en respectant la
stratégie de l’agence, j’essaie d’interpréter les choses différemment,
pour que ce soit un travail que j’ai envie de faire, moi. Je ne
veux pas seulement exécuter l’idée des autres.» Après la pub,
Nadine est sollicitée par le monde de la musique. «Je n’avais
pas planifié de tourner des clips; la musique arabe ne me tentait
pas vraiment, mais je n’étais pas satisfaite du niveau des clips
tournés. Alors, j’ai pensé que ce serait un nouveau défi pour
moi d’essayer de faire quelque chose de meilleur.» Elle va donc
signer un premier clip, «un très petit budget», précise-t-elle,
pour la chanson Ya Tayr el-Gharam de Pascale Machaalani et se
faire remarquer en réalisant le clip de Katia Harb, Ma Fina. Suivront
des grands noms au style différent, Nancy Ajram, Carol Samaha,
Nawal el-Zoghby et les autres… «J’ai pensé que si le spectateur
n’aime pas ce qu’il entend, il peut aimer ce qu’il voit et commencer
alors à aimer ce qu’il entend. J’ai davantage de liberté dans
les tournages de clips et plus de temps, pour raconter une histoire.
Je dois vendre un personnage, le faire aimer par le public, ce
qui est plus proche du cinéma.» Le cinéma, parlons-en, justement.
«Avant, c’était un rêve. J’ai attendu de ressentir l’urgence,
qui est arrivée ! Bientôt, je vais m’y mettre.» Bientôt, quand
elle pourra dire non à tous ces projets qui pleuvent. Et qu’elle
aura pleinement savouré le bonheur de cette consécration vécue
à la cérémonie des Phénix 2004. «C’était euphorique.» Et d’ajouter:
«Je me remets tout le temps en question pour être, toujours, une
personne meilleure. Je suis quelqu’un de très persévérant. Je
crois en mes rêves, je crois surtout que tout est possible.»
And the winner is, certainement, Nadine Labaki.
Les
Pikasso d’or 2003 au Biel
L’affiche « Cedars Forever » qui a remporté le nouveau prix
« L’Afficheur Citoyen ».
C’est évidemment sous une bannière
jaune, sa couleur porte-bonheur, et sous un ciel particulièrement
bleu, que notre Pikasso national, artiste de son état, mais
surtout afficheur de renom, a présenté hier la onzième édition
des Pikasso d’or. L’allée qui mène à l’entrée du Pavillon Royal
du Biel est parsemée d’indices. Des affiches au cadre facilement
reconnaissable, heureuses, car victorieuses. Elles se laissent
ainsi découvrir, en même temps qu’elles annoncent la couleur
de leur succès. Jaune bien sûr ! Pikasso, « jaune et partout
», comme le dit son slogan, est donc le maître de cette cérémonie
de remise des trophées, pour les meilleures affiches de l’année
2003. Et c’est normal. L’afficheur qui osait, timidement, il
y a presque 20 ans, imposer un art nouveau dans un pays et un
environnement pas encore préparés, devient aujourd’hui un label
– de qualité –, du Liban à la Syrie et jusqu’en Jordanie. Professionnel
et perfectionniste, mais également passionné par son métier,
Pikasso – en la personne du trop discret Antonio Vincenti –,
inspiré par le Grand Prix international d’affichage, a lancé
le Pikasso d’or au Liban, en 1988. Pour sa onzième édition,
avec une interruption en 1995 et 1996, et comme chaque année,
sous la présidence du grand Alain Weill, expert en art contemporain
et en création publicitaire, un jury, formé cette année de Karam
Annab, directeur général de Intermarkets (Amman-Jordanie), Gérard
Jean, cofondateur et directeur de création de l’agence Jean
et Montmarin (France), Andrew Rawlins, président et CEO, Epica
Awards (Grande-Bretagne) et enfin Philippe Skaff, CEO et Directeur
de création de Grey Worldwide (Beyrouth-Liban), s’est réuni
à Paris le 16 janvier 2004, afin de juger 72 affiches (39 campagnes)
présentées par 12 agences. Pour la première fois cette année,
outre les cinq prix normalement décernés, le prix « L’afficheur
Citoyen » a été créé, honorant la meilleure campagne d’intérêt
public ou de grande cause. Un afficheur comblé
La cérémonie de remise des trophées a été lancée par un court
discours d’Antonio Vincenti, qui a préféré aller directement
vers l’essentiel, devant des invités du monde de la publicité,
directeurs d’agences, créatifs, commerciaux, des annonceurs,
des photographes, souvent oubliés, des graphistes et des personnalités
politiques. Élias Skaff, Gébrane Tuéni, Antoine Choueiri ont
été repérés parmi les habitués de ces manifestations. Rejoint
par le président du jury, Alain Weill, un personnage en soi,
un passionné d’affichage, qui a pris la parole, précisant :
« Je suis heureux de me retrouver à Beyrouth, comme chaque année,
heureux que l’aventure que nous avons commencée il y a longtemps
soit une chose qui progresse. Avec les membres du jury et notamment
Gérard Jean, nous sommes ravis que les Pikassso d’Or soient
une campagne d’une intelligence difficile à reproduire en France
aujourd’hui. Fiers enfin de l’affichage et de savoir qu’il se
situe dans ce qu’on fait de meilleur dans le monde. Le millésime
2003 est excellent. Bravo, continuez et continuons ! » Après
une petite intervention du ministre Skaff également fier des
Libanais, toutes professions confondues, mais hélas souvent
en dehors du pays, Alain Weill lance : « Maintenant vient la
remise des prix. » Dans la catégorie « L’afficheur Citoyen »,
Grey Worldwide remporte le trophée pour Cedars Forever. Le prix
« Unipoles » qui s’adresse aux affiches 14x4 a été remporté
par Impact BBDO pour an-Nahar. Grey Worldwide et sa campagne
GS a gagné le prix « Multivisuels ». « Le “Pikasso de bronze”,
reprend le président du jury, pour une très belle campagne qui
va dans le sens de ce que nous voulons, a été décerné à H&C
Leo Burnett pour la bière Almaza. Le “ Pikasso d’argent ” revient
à l’agence Euro RSCG - Sharp Pencil pour Hershey’s. Et maintenant
le “ Pikasso d’or ” pour l’année 2003. Il sera remis à H&C Leo
Burnett pour la Banque Audi, une campagne d’une grande pertinence,
dans un secteur très difficile. » La remise des trophées fut
donc ponctuée d’applaudissements également brefs, voire pudiques,
à l’image d’une cérémonie qui s’est voulue discrète et professionnelle.
Et qui a récompensé des affiches belles, insolentes, cohérentes
ou drôles, mais où le message était clair. « Il suffisait d’y
penser », a beaucoup répété Alain Weill, qui a également animé
un séminaire sur la créativité de l’affichage, organisé par
les Affichages Pikasso en septembre 2003 à Beyrouth et Amman
ainsi que 7 conférences – diapos, en janvier, ayant pour thème
: « Les meilleures affiches du monde entier de l’an 2003. »
« La cérémonie étant close, conclut-il, le déjeuner peut commencer
! »
Filmographie
de Nadine Labaki Court-métrage de fiction
:
11 rue Pasteur (1996), vidéo de 14 minutes.
A remporté le premier prix au Beirut Film Festival (1997)
et à la 5e Biennale du cinéma arabe, à l’Institut du monde
arabe (1998). Clips musicaux :
Ma Fina (Katia Harb). A remporté le Murex
Award 2002 Akhasmak Aah (Nancy Ajram) Ya Salam (Nancy
Ajram) Yey (Nancy Ajram) Habib Albi (Carol Samaha) Tallaa’
Fiyé (Carol Samaha). Films publicitaires primés au Phénix
de la publicité 2004 :
Banque Audi, Help Desk ; Tanmia, Light
; Banque Byblos, Retirement Plan ; Virgin, Generations
; Einstein, Einstein (qui a également obtenu le Phénix
d’argent); Marroush London, Restaurant ; et Yes, Little
Girl.
La publicité francophone cherche à résister, dans
sa diversité, à la suprématie anglo-saxonne Réunis dans la capitale
libanaise, les professionnels francophones tentent de dynamiser les
échanges au sein de leur large communauté.
>>> Par Florence Amalou pour LeMonde.fr du 5.12.2002
La Nuit des Publivores
aura lieu à Beyrouth
Palais de l'UNESCO
Présentation de l'évènement
par Yann Rotil de
Précision:
"La Nuit des Publivores"
du 23 Novembre,
a une organisation propre
et indépendante de celle
du " Mondial ".
Programme
préliminaire du 16eme Mondial de la Publicité Francophone
22 novembre :
Arrivée des délégués des pays francophones
23 novembre : Assises du mondial sur le thème : " La francophonie
au-delà des mots "
comprenant des conférences, des ateliers, une exposition et
des projections sur la communication visuelle dans l'espace
francophone
24 novembre :
Visite touristique Soirée de Gala : Cérémonie de remise des
trophées du concours
25 novembre :
Départ des délégués
Dernier délai d'inscription
du concours : 15 août 2002 Réunion du Jury :
à Paris début Octobre
Autres activités : Sondage
auprès des étudiants en communication sur l'image de la francophonie
Emission spéciale sur TV5 consacrée au Mondial Publication
d'un CD
" 10 ans de créativité au Liban " à travers les prix publicitaires
Sybille Rizk-11 Novembre 2002
Beyrouth accueille les 23 et 24 novembre
la 16e édition du Mondial de la publicité francophone.
Cet événement, qui est né en 1986
à l’initiative de publicitaires français et québécois, a pour
objectif de promouvoir l’utilisation du français dans la publicité
et de développer les relations culturelles entre le Nord et
le Sud.
Pour donner du piment à cette rencontre internationale des professionnels
de la communication et des médias, un concours publicitaire
récompensera les meilleures campagnes. Une dizaine de pays participent
à l’événement. Il s’agit de ceux dans lesquels le français est
utilisé réellement, car dans la plupart des pays membres de
l’Organisation internationale de la francophonie, la langue
de Molière n’est pas un outil de communication de masse.
Le thème choisi cette année pour le Mondial de la publicité
s’intitule : « La francophonie, au-delà des mots ». Sa connotation
est double. D’une part, il s’agit de mettre en relief l’esprit
et les valeurs de l’appartenance à la francophonie, qui ne se
limite pas à une langue commune. D’autre part, ce thème reflète
une évolution récente dans le monde de la publicité qui est
gagnée par la culture de l’image et repose de moins en moins
sur des mots. « La nouvelle tendance, ce sont des jeux de mots
visuels que le consommateur doit décoder », explique Ibrahim
Tabet, président de l’Association libanaise des publicitaires
francophones. Un exemple parmi d’autres de cette nouvelle vague
: une publicité qui montre une canette de Pepsi-Cola écrasée
contre un presse-citron, sans commentaire. L’organisation du
Mondial de la publicité francophone à Beyrouth intervient alors
que le secteur de la publicité libanaise traverse une période
difficile, liée à la récession économique. Résultat, le Liban
a peu d’espoir de remporter l’un des prix par catégorie du concours.
Il existe plusieurs prix par catégorie mettant en concurrence
l’ensemble des pays et, pour tenir compte des différences de
niveaux de développement, des prix nationaux qui départagent
les campagnes publicitaires d’un même pays. Cette année, sept
agences libanaises différentes ont présenté 30 campagnes publicitaires
au concours, tous médias confondus. Le Liban n’a pas gagné de
prix par catégorie depuis trois ans, malgré un grand nombre
de candidatures. Difficile en effet pour un pays comme le Liban
qui a des dépenses publicitaires de 25 dollars par habitant
de concurrencer des pays européens où la dépense publicitaire
est de 180 dollars par habitant, selon les chiffres de Arab-Ad
et Future TV.
Mais, pour Ibrahim Tabet, « le recul de la créativité libanaise
», dû à la crise qui provoque l’émigration des talents, se mesure
surtout par rapport à « la progression phénoménale du Maroc,
par exemple, qui, avec peu de campagnes en compétition, a réussi
à remporter des prix par catégorie ». Concernant l’aspect plus
spécifique de la publicité en français, il ressort de la dernière
étude de Stat-Ipsos au Liban que la langue de Molière est de
moins en moins perçue comme un vecteur efficace pour la communication.
Tous médias confondus, 34 % des campagnes
sont en anglais, 25 % en français et 40 % en arabe. «
Il y a un paradoxe entre la bonne santé du français en tant
que langue de lecture et d’enseignement et la faiblesse de son
utilisation comme vecteur d’une culture populaire », commente
le président de l’Association libanaise des publicitaires francophones.
Du
22 au 25 Novembre 2002:
le site officiel
16ème édition du Mondial
de la
Publicité Francophone à Beyrouth
sur le thème:
La Francophonie en Images:
"Au delà des mots"
Rencontre Internationale
desprofessionnels
francophones de la communication, le Mondial de la Publicité
Francophone organise sa 16ème édition à
Beyrouth-Liban à l'occasion du Sommet de la Francophonie
Une nouvelle orientation Nord-Sud pour
un enrichissement mutuel Né
en 1986 a l'initiative de publicitaires francais et québécois,
le MPF aujourd'hui repris par la France avec le soutien de l'AACC
(Association des Agences Conseil en Communication), prend une
nouvelle orientation pour renforcer la valorisation de la création
publicitaire francophone dans le monde et développer activement
les échanges Nord-Sud entre les 55 pays francophones. Les différentes
communautés culturelles qui animent le MPF sont ainsi autant
de sources d'inspiration et de motivation au renforcement de
son rôle.
Autour d'un thème fédérateur:
la
Francophonie en images
La Francophonie a t-elle une image au-delà des mots publicitaires
de ses affiches, pub télévision, magazines… ? Cette année, la
parole est donnée aux directeurs artistiques, aux réalisateurs,
photographes, illustrateurs, aux peintres… ainsi qu'aux techniciens
de l'image afin d'éclaircir cette question originale et fondamentale.
En référence à Jean-Luc Godard, le Suisse, à Ben, le belge…des
conférences permettront de mieux comprendre la culture de fond
francophone, de nombreuses projections permettront de la visualiser,
tandis que la découverte de court-métrages, les ateliers menés
par des directeurs artistiques de notoriété, des personnalités
de la photo et du cinéma et les débats avec les acteurs du monde
de la presse magazine et de l'affichage permettront d'en discerner
la spécificité.
Un
Concours pour
récompenser les meilleures créations
Le mondial de la francophonie
est aussi un concours qui désigne les meilleures créations
publicitaires de l'année qui deviendront les ambassadrices
de la création francophone à travers le monde.
Car cette manifestation d'ampleur
sert également de tuteur pour aider à hisser toutes les créations
du monde francophone au niveau des grands prix internationaux
et de défendre la créativité francophone à l'international.
Sommet de la Francophonie et Mondial de la Publicité
Francophone:
un intérêt mutuel Depuis
16 ans, le MPF met tout en œuvre pour défendre avec vigueur
la culture francophone à travers le monde. Il reflète également
une activité économique importante, la communication, à laquelle
les chefs d'Etat des pays francophones ne peuvent rester insensibles.
Aussi, le Mondial de la Publicité Francophone dispose des arguments
essentiels pour s'inscrire légitimement dans le programme du
Sommet de la Francophonie.
Aujourd'hui
le mondial de la publicité francophone est une vitrine
fondamentale de la Francophonie
La Créativité Publicitaire
au Liban et dans les pays Francophones Journée
du 23 novembre :
SOMMAIRE
- Le mot de S.E. M. Ghassan Salameh,
Ministre de la Culture
- Le mot de M Alain Caysac, Président
de l'AACC
- Le mot de M Walid Azzi, Président
de l'IAA (Liban)
- La francophonie au delà des mots Par
Vincent Malone, Président du Mondial
de la Publicité Francophone
-16 ans de pub francophone à travers les campagnes primées
au Mondial Si différents, tellement pareils Par Jean
Jacques Strelisky, Président du jury du Mondial
- Les agences face aux nouveaux défis de la communication
Par Jacques Bille, Secrétaire Général
de l'AACC
- La contribution de l'IAA à la promotion de la diversité
culturelle Par Jean Claude Boulos,
Président mondial de l'IAA
- Publicité, langue et culture au Liban
Par Ibrahim Tabet, Administrateur
de l'APF au Liban - La mort des mots :Tendances créatives Print dans le
Monde Par Alain Weill, Président
du Jury du Pikasso d'Or
- Tendances créatives TV dans le Monde Par Jean
Marie Boursicault, Président de la Nuit des Publivores
- Tendances créatives dans le Monde Arabe Par Farid
Chehab, Président de Leo Burnett Moyen Orient - Le Liban pôle de la production de film Publicitaire au
Moyen Orient Par Jean Pierre Sikias,
Président de Laser Film - La Créativité en France Par Vladimir
Donn (CB News et Culture Pub), Vice Président du Mondial
- La Créativité au Maroc et au Maghreb Par
Ali Bakali, Président de Régies
3 - La Créativité en Afrique Par
Anne Marie Konan Payne - La Créativité au Québec Par Jacques
Chalifour, AAPQ - La Créativité en Belgique Par Siglinda
Paquay, Creative club of Belgium - La Créativité Suisse Par Olivier
Girard,
Mondial pub -suisse
Contacts
et renseignements:
En France, AACC
Jacques Bille, Françoise Asséré
40, Boulevard Malesherbes 75008 Paris
Tel: 33(0)1 41 42 13 42
Fax: 33(0)1 42 66 59 90
Au Liban, APF
Ibrahim Tabet
961 (0)1 481 005 / 481201
Plus
d'infos?
Cette
Page Web est encore en construction...
Inauguration
« La Nuit des publivores » samedi et dimanche
soirs, à partir de 20h, au palais de l’Unesco Six heures de projection
pour les beaux yeux de la pub
21 Novembre 2002
Vingt-deux ans après la création de
la « Nuit des publivores » par Jean-Pierre Boursicot, cet événement,
unique en son genre – plus de cinq heures de projection en continu de
spots publicitaires venus du monde entier –, sera célébré à Beyrouth
samedi 23 et dimanche 24 novembre, au palais de l’Unesco. Tarek Sikias,
directeur de Magic Box, la société qui a pris en charge l’organisation
locale, a convaincu sans difficulté Jean-Pierre Boursicot de lui donner
les droits pour le Liban, mais aussi la Syrie (soirée prévue les 18
et 19 janvier 2003), la Jordanie et l’Égypte : « Ce sera une première
pour Beyrouth, dans sa version complète », explique-t-il. Et qui dit
version complète dit fête : grâce aux sponsors et aux participants à
l’événement, les 1100 spectateurs de la salle du palais de l’Unesco
sera ouverte au public dès 18h. Après achat du billet, des gourmandises,
des ballons, des sifflets et autres cadeaux seront offerts au public
qui pourra réagir spontanément aux spots publicitaires diffusés : «Parmi
les 500 films projetés, une centaine est répertoriée par thèmes, et
ces derniers varient chaque année, selon l’actualité», précise Tarek
Sikias. Au programme de la sélection 2002, et entre autres, « New York
dans la pub » et « Yves Saint-Laurent». Petite précision intéressante
: les cassettes ont fait un sans-faute dans l’œil du cyclone de la censure,
si bien que la « Nuit des publivores » sera présentée dans sa version
originale. Collectionneur Quant au fondateur de l’événement, Jean-Marie
Boursicot, qui est arrivé hier à Beyrouth, il semble aussi enthousiaste
qu’au premier jour, c’est-à-dire celui du début de sa passion pour les
films publicitaires, alors qu’il avait 10 ans : « Je faisais les poubelles
des cinémas de quartier, j’écrivais aux agences, raconte-t-il. Les premiers
films que j’ai obtenus sont ceux de Treets (ancêtres des M&M’s) et de
Miko. » Lorsqu’il rentre en 1978 (il a alors 25 ans) à l’agence Publicis,
il possède plus de 5 000 bobines. Très vite, il saute le pas et démissionne
pour devenir collectionneur, à part entière. Il crée sa propre société,
Cinémathèque JMB, qui suscite un intérêt limité : « Le seul moyen d’avancer,
explique-t-il, c’était de faire partager ma passion à travers une soirée
payante. » En 1980, il lance, à la salle parisienne Kinopanorama, «
Friandises » (le premier nom de la «Nuit des publivores »), dans le
concept qui ne prendra plus une ride : six heures de projection de films
publicitaires du monde entier, choisi par le seul Jean-Marie Boursicot
– sans aucune pression des sponsors lorsqu’il y en a, les États-Unis
exceptés –, qui s’intéresse « uniquement au côté esthétique, même si
certains spots montrés sont laids mais recèlent une émotion particulière.»
Depuis 22 ans, la « Nuit des publivores », c’est 42 pays et 160 villes
par an avec près de 400 films choisis sur près de 25 000 visionnés sur
12 mois. La Cinémathèque, véritable coffre-fort de la pub, est abritée,
jusqu’à nouvel ordre, dans 700 m2, dans les toits du cinéma parisien
Le Grand Rex. C’est la moindre des choses pour 600 000 films répertoriés
depuis 1898 jusqu’à aujourd’hui, avec une moyenne d’augmentation de
20000 pellicules par an. 39 ans de passion que Jean-Marie Boursicot
vient partager ce week-end avec les « publivores » libanais. Une nuit
entière consacrée à des petits bijoux de créativité, d’humour et d’efficacité
— il ne reste plus que la soirée de dimanche, puisque la séance de samedi
affiche complet —, à ne pas manquer.
Des pauses de 20 minutes seront effectuées entre chaque séquence, d’une
durée de 75 minutes.
La nuit promet d’être longue, sous le signe de la pub.