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on parle d'elle ou de leur projet:
des "people" qui aiment le Liban

Les personnalités francophones des Arts et des spectacles ou des affaires dont on parle

au Liban
ou ailleurs...


Mr Boutros Assaker, bientôt à la tête de la
mission diplomatique libanaise à Paris...


Le Liban aurait été officiellement notifié le 16 Novembre 2006 de l'assentiment français à la nomination de M. Boutros Assaker, à la tête de la mission diplomatique libanaise à Paris, en remplacement de Mme Sylvie Fadlallah, qui a été nommée déléguée permanente du Liban à l'Unesco. M. Assaker suit de près depuis trois ans l'ensemble des dossiers franco-libanais, en tant que secrétaire général adjoint et directeur des affaires politiques au palais Bustros.


Patrick Renauld : "Je pars la mort dans l’âme"


Le chef de la Délégation européenne, artiste-sculpteur dans son temps libre,
se confie à la veille de son départ de Beyrouth vers Amman


L'affiche de l'exposition de sculptures de Patrick Renault

Cliquez pour accèder au dossier de presse complet

Après avoir passé cinq années à la tête de la Délégation de la Commission européenne (CE), Patrick Renauld achève sa mission au Liban fin Septembre 2006.
L’occasion pour le diplomate de dresser un bilan de ces années passées à Beyrouth en tant que représentant de l’Union européenne (UE). « Je pars en laissant beaucoup de moi-même », a confié M. Renauld dans une interview accordée conjointement à « L’Orient Le-Jour », au « Nahar » et au « Commerce du Levant ». C’est un constat en demi-teinte, empreint de beaucoup d’optimisme, mais aussi de beaucoup de déception, que dresse Patrick Renauld à la veille de son départ pour Paris, où il a prévu d’organiser une exposition de ses sculptures à l’Imprimerie nationale.
«J’ai vécu de grands moments de bonheur, mais aussi de grands moments de tristesse », a déclaré hier le diplomate aux journalistes venus recueillir ses impressions avant le grand départ. « Je laisse des amis, des gens remarquablement éduqués et intelligents. Chaque individu est une personnalité au Liban, c’est ce qui les rend tous attachants, mais aussi quelquefois agaçants. » Agaçants ? « Parce que lorsqu’on se sent proche de quelqu’un, on a envie de partager avec lui ce que l’on a de bon. Nous en Europe, nous sommes arrivés à une période de sécurité et de bien-être. Il y a vis-à-vis de l’avenir une certaine confiance que l’on aurait envie de partager avec les Libanais. »
Pour M. Renauld, les Libanais sont gâtés d’avoir un pays « tellement beau », et cette beauté les pousse à vouloir « fabriquer un paradis artificiel » tellement que « l’on se demande constamment non pas quand, mais comment cette bulle va exploser. Et ce qui est étonnant, c’est qu’elle n’éclate jamais là où on s’y attend ». Le chef de la Délégation de la CE explique qu’à son arrivée au Liban il y a cinq ans de cela, il s’attendait à ce que des problèmes sociaux ou économiques viennent déstabiliser le pays, or cela ne s’est pas passé. Au lieu de cela, il y a eu le conflit qui a opposé le Hezbollah à Israël.
Mais cela n’empêche pas le diplomate européen de noter un progrès considérable parmi les jeunes. « La jeune génération libanaise, jusqu’à 45 ans, a une capacité particulière de se projeter dans l’avenir. Les jeunes Libanais font preuve d’une maturité remarquable. »
Mais en contrepartie, Patrick Renauld ne note aucun progrès au sein de la classe politique. À cet égard, il se souvient d’une des premières réunions qu’il a eues avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et avec lequel il avait abordé alors la possibilité de réformer l’administration. Le président de la Chambre lui avait alors répondu : « Vous verrez qu’à votre départ, rien n’aura été fait », et M. Renauld, quelques heures avant la fin de sa mission, dresse effectivement ce bilan amer, qui l’a d’ailleurs poussé à contacter M. Berry pour lui dire au téléphone : « Rien n’a changé, vous aviez raison. »
L’UE aura néanmoins réussi à amorcer des changements au niveau des municipalités, en collaborant directement avec celles-ci. « Même si elles ont mis un an pour se décider », elles ont finalement pris conscience de la volonté de l’UE de collaborer avec elles afin de déclencher, au niveau local, un commencement de développement durable. Patrick Renauld estime à cet égard qu’il est primordial de continuer à « faire du lobbying pour les projets à venir qui sont prêts et dans les cartons afin d’aider les municipalités à finaliser la création de centres de développement local et d’assistance technique ». M. Renauld affirme que la Délégation de la CE est souvent la première à s’intéresser aux besoins des petits villages très éloignés de la capitale ; comme au Akkar où le diplomate européen s’était rendu pour superviser l’installation d’un pompe à eau, juste après les élections législatives. Le président de la municipalité de cette localité lui avait alors indiqué qu’il était « le seul et le premier à être venu dans un village du Akkar après les élections ». Il convient de noter à cet égard que la Délégation européenne collabore souvent avec le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) lorsqu’il s’agit de financer des programmes de développement local.
Sur un tout autre plan, le diplomate européen n’a pu s’empêcher de déplorer qu’aucune réforme dans le domaine de la justice n’ait pu être achevée jusqu’à ce jour.
Les conséquences de la guerre
Avec cette guerre, Patrick Renauld pense que les Libanais se sont rendus compte que l’UE portait un intérêt particulier pour le Liban.
« Et elle l’a montré, ajoute M. Renauld. Il est venu d’Europe un grand mouvement vers les Libanais et vers une prise de conscience qu’une solution régionale s’imposait d’elle-même. Au moins pour toutes les victimes qui sont tombées, il faut leur montrer que leur sacrifice n’aura pas été vain. »
De plus, pour le diplomate, « rien ne sera plus comme avant, parce que la classe politique européenne a pris la mesure de sa responsabilité à l’égard de la région, certainement grâce à la réaction des populations européennes à cette guerre ».
Aujourd’hui, il s’agit de « relancer l’économie de l’après-guerre ».
Interrogé sur le point de savoir si l’argent – qui a coulé à flot durant et après la guerre – n’était pas un élément positif pour le Liban, le chef de la Délégation de la CE a estimé que cela était « bon et mauvais à la fois. Bon parce que cela prouve l’intérêt de l’UE pour ce pays, mais mauvais car cela leur a fait croire que tout allait leur arriver tout cuit. Or, c’est une erreur. On ne peut pas laisser aux autres la responsabilité de construire ou de reconstruire ». Cependant, il faut garder à l’esprit que la mise en place d’un plan de reconstruction est extrêmement longue ; cela ne doit pas pour autant être un prétexte pour « bâcler la reconstruction pour parer à l’hiver qui approche. Il ne faut pas juger sur l’immédiat » en choisissant des solutions à court terme, a-t-il dit.
Interrogé d’autre part sur les négociations en cours entre l’UE et l’Iran concernant le dossier du nucléaire, Patrick Renauld s’est dit confiant : « Je suis persuadé que dans les semaines à venir, les résultats des négociations vont changer l’atmosphère actuelle et vont influer positivement sur la situation au Liban. » L’avenir du Liban, le diplomate le perçoit « à mi-chemin entre la Suisse et l’Italie ; un système bancaire efficace, et des petites et moyennes entreprises performantes ».
Et s’il avait un message à adresser aux Libanais, ce serait « de ne jamais cesser de croire dans le Liban » car lui-même « y croit beaucoup ». Preuve en est, M. Renauld avoue partir « la mort dans l’âme ».

Propos recueillis par Lélia MEZHER pour L'Orient-Le Jour


Dieudonné à Beyrouth en « soutien au peuple libanais »


L’humoriste français controversé Dieudonné, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2007, est attendu le 28 Août 2006 à Beyrouth pour une visite de trois jours en guise de « soutien au peuple libanais », a annoncé son bureau de campagne.
« Dieudonné arrivera à Beyrouth lundi 28 août en fin de matinée. Il restera trois jours et aura de nombreuses rencontres avec des personnalités politiques et culturelles du pays, dont des représentants de la Résistance », a indiqué son équipe dans un communiqué.
« Dieudonné entend ainsi manifester son soutien au peuple libanais et dénoncer le projet américain de remodelage du Moyen-Orient, dans lequel s’inscrit l’agression israélienne », conclut le communiqué.
Dieudonné Mbala Mbala, né de mère française et de père camerounais, a été condamné en mai dernier par un tribunal parisien pour des propos assimilant les « juifs » à des « négriers ». Ses prises de position contre les juifs lui ont valu plusieurs autres procès par le passé.


Le prix 2005 de la Francophonie à Serge Akl,
directeur de l’Office du tourisme libanais à Paris

Juin 2006- La Fondation de la francophonie, sous l’égide de l’ancien secrétaire général de l’ONU et de l’Organisation internationale de la francophonie Boutros Boutros-Ghali, a remis son prix 2005 au directeur de l’Office du tourisme libanais à Paris, Serge Akl.
Le prix a été remis à M. Akl par l’impératrice du Vietnam Phai Phung Vinh Tui, pour sa contribution « à la promotion de l’une des principales valeurs francophones qui est la connaissance et la compréhension de la culture et des spécificités de l’autre, à travers le développement du tourisme culturel », selon un communiqué de la Fondation.
M. Akl dirige depuis 6 ans l’Office du tourisme libanais à Paris.
La remise de cette distinction sonne donc comme une reconnaissance objective de la qualité de l'action de M.Akl au moment ou se trame depuis plusieurs mois la fermeture de l'Office du Tourisme du Liban à Paris. Gageons que cela donnera à réfléchir enfin sur le bien-fondé de ce curieux projet dont les motivations demeurent bien confuses...



Péri Cochin acteur du dialogue des cultures dans les médias


Portrait de Péri Cochin par Emanuele Scorcelletti

Si Péri Cochin, connue des télespectateurs de la TV française en tant que membre de la bande à Ruquier dans l'émission de France 2 "On a tout essayé", a du différer le lancement de son projet de festival du rire (voir ci-dessous) pour des raisons que lon imagine(les évènements au Liban depuis l'assassinat de Rafic Hariri), elle ne renonce pour autant pas à prendre des initiatives dans le champ audio-visuel entre la France et le Moyen-orient. Elle vient en effet d'acheter les droits de plusieurs émissions de la première chaine publique française afin de lancer leur adaptation pour le monde arabe à partir de Beyrouth. C'est ainsi qu'une version arabe de "Tout le monde en parle" de Thierry Ardisson devrait débuter dès la fin Février avec la collaboration de la NewTV et de la MBC. D'ici quelques semaines viendront également des adaptations de "Un gars, une fille", Union libre" et "Vivement Dimanche". Le premier enregistrement de cette émission est d'ailleurs prévu à Paris dès la fin Janvier avec Omar Sharif et Ricardo Karam comme premiers invités de marque. Péri a bien entendu confirmé que le ton et le contenu de ces émissions respecteraient les codes de l'univers culturel et religieux de l'espace moyen-oriental. Toutes ces émissions seront donc visibles du Golfe persique jusqu'au Maghreb, en langue arabe et via le satellite courant 2006.
Péri Cochin démontre ainsi de la meilleure des manières qu'elle est attachée à ses origines libanaises et qu'elle entend ainsi en profiter pour contribuer à la la construction d'un pont moderne entre les cultures.
Il faut dire que Péri est architecte de formation...
>> Le portrait de Péri Cochin dans Ruquier.com


Péri Cochin prépare un Festival du rire à Beyrouth

En véritable «bourgeoise rigolote», Péri Cochin a eu la merveilleuse idée d'organiser au Liban un Festival du rire. «C'est un concept qui existe au Canada depuis 20 ans, explique-t-elle. Il marche très bien puisqu'il réunit deux millions de personnes pendant 10 jours à Montréal. Il existe en français et en anglais. A Beyrouth, ça sera en plus en arabe. Des humoristes, des petites troupes de cirque qui sont exceptionnels y participeront. Les bienfaits du rire sont prouvés depuis longtemps sur le moral et la santé. Les gens qui rient huit minutes prolongent leur vie de 20 à 30%. Le rire est universel. Il touche tout le monde: les sérieux, les pas sérieux, les riches, les pauvres. Les prix seront à la portée de tout le monde. Il y aura des soirées de gala et des spectacles qui auront lieu dans la rue gratuitement ou dans les petits théâtres de la ville. Pour le moment, les réactions des sponsors sont plutôt positives.
Espérons que le projet verra le jour.»
Qui est Péri Cochin?
On a découvert son nom en goûtant à ses « tartes aux bonbons », des bonbons qui ont fait le tour du monde. Découvert sa voix lorsqu’elle a démarré, il y a quelques années, sur Europe 1 dans l’émission « On va se gêner » . Découvert son humour, ses humeurs et ses mots dans la page hebdomadaire qu’elle occupe dans France-Soir. Découvert enfin son visage quand elle a rejoint, en 2001, l’équipe de Laurent Ruquier pour l’émission « On a tout essayé » sur France 2. Aujourd’hui, Péri Cochin est au Liban pour quelques jours avec, dans ses bagages, un Festival du rire, le premier en son genre, spécialement pensé pour le Moyen-Orient et prévu pour mai 2005. «Le rire augmente la durée de vie, c’est scientifique ! » déclare le plus sérieusement Péri – Périhane – Cochin, née Chalabi, avec un grand sourire. Pour elle, le rire ressemble à une attitude naturelle, une langue qui vacille avec bonheur entre le français, l’anglais et l’arabe, et surtout un langage. Rire lui a réussi et rire lui va si bien. « Tu as un beau rire », lui répète régulièrement son public, ce qui lui donne un regard heureux et très photogénique. Péri a quitté cette semaine le petit écran qu’elle rejoint fidèlement les soirs, de 19 heures à 20 heures, pour mettre au point un projet qui lui tient à cœur, puisqu’il s’agit de rire, de faire partager des fous rires aux Libanais qui ont, précise-t-elle, un grand sens de l’humour. « L’idée est partie du Festival du rire, intitulé “ Juste pour rire ”, qui existe déjà au Canada. Un festival bilingue, français et anglais, qui a ses adhérents, deux millions de personnes qui le suivent, depuis 20 ans, durant le mois de juillet. » Péri pense alors créer au Liban un Festival du rire réunissant des artistes francophones, anglophones et, bien sûr, arabophones, un événement inédit au Moyen-Orient. « J’ai pensé qu’il y a un humour arabe qui n’est pas du tout mis en valeur. » Alors, pourquoi ne pas mettre en place quelque chose d’international dans lequel la langue arabe trouverait sa place ? pense-t-elle. Entre l’envie et l’impatience, le pas est vite franchi avec Péri. Elle débarque au Liban en février 2004 pour « tâter le terrain », rencontrer d’éventuels partenaires, des sponsors, l’ambassade de France et le ministère de la Culture. « Tous ont été très positifs. » Elle se dit alors, avec cette énergie qui la caractérise: « Banco, il faut foncer ! » Ce qu’elle fait depuis…
Un printemps souriant
Les grandes lignes sont inscrites, reste à finaliser les détails. Péri Cochin est donc revenue au Liban pour cette raison, avec son amie Andréa Albet, qui gère avec elle ce projet à Paris. Elle a pensé à tout, n’a oublié personne, à l’occasion de ce rendez-vous qui deviendra annuel, inchallah ! Un festival populaire qui réunirait durant 6 jours le plus grand nombre de gens de culture, de sensibilité et d’âge différents. « Nous espérons toucher les 5 à 99 ans, balayer le plus large possible. » Car l’humour est aussi une affaire de sensibilité. « Il y aura, nous confie l’organisatrice qui est, il faut le préciser, seule derrière ce grand projet, des artistes connus et variés, des mimes, des comiques, des musiciens. Il y aura des spectacles en salles, 4 à 5 sont prévus quotidiennement, des one-man-show, des animations dans les rues, un cours de yoga du rire, une école du rire, de même qu’un concours qui mettra en compétition, quelques mois avant le lancement du festival, de jeunes talents libanais, égyptiens, jordaniens, syriens, etc. La finale, qui aura lieu en direct à la télévision, le soir de la clôture, va couronner un futur grand humoriste. »
Des noms, à confirmer, circulent déjà: Pierre Richard, Anne Roumanoff, Charlotte de Turkheim, Jean-Luc Lemoine, Doureid Laham ou encore Mario Bassil.
Des salles sont proposées: le Saroulla, repris par la dynamique Nidal Achkar, le Palais des Congrès ainsi que les Thermes Romains au centre-ville. Des dates, enfin, six jours à la fin du mois de mai, « pour que les spectacles puissent avoir lieu en plein air, que les artistes profitent du Liban et reviennent ! » « J’aime bien découvrir tout et n’importe quoi. J’aime toucher à tout », conclut Péri Cochin, en retard, comme toujours, pour son prochain rendez-vous ! Tant que ce qu’elle touche se transforme en rire, tout le monde est heureux et c’est l’essentiel…


Périhane Chalabi Cochin,
plus connue sous le nom de Péri Cochin

Péri Cochin est arrivée en France à l'âge de 10 ans au début de la guerre civile libanaise. Architecte de formation, elle s'est essayée à tous les métiers avant de débarquer à la télé dans l'émission de Laurent Ruquier On a tout essayé sur France 2. L'Hebdo Magazine a rencontré cette franco-libanaise exceptionnelle qui ne mâche pas ses mots.
avec


Comment définissez-vous l'émission On a tout essayé?
Ce n'est pas une émission qui se prend au sérieux. C'est du divertissement. Nous décryptons quotidiennement les informations dans la presse et choisissons quatre sujets d'actualité, parmi les gros titres ou les faits divers. En général, nous évitons les gros problèmes. Quand nous recevons un homme politique pendant un quart d'heure, nous n'allons pas nous amuser à attaquer les problèmes de fond et attendre de lui une réponse qui dure 10 minutes. Le ton est varié d'un intervenant à l'autre: si l'un pose une question grave et sérieuse, son voisin posera une autre drôle. Le ton de l'émission est plutôt léger. Comme le titre de l'émission l'indique, nous essayons tout: nous allons voir tous les films, toutes les pièces de théâtre, nous lisons tous les livres et recevons toutes les personnalités.

Avez-vous une totale liberté d'expression?
Nous sommes aujourd'hui quasiment la seule émission à la télé en France qui aborde autant de sujets différents avec une vraie liberté de ton. Je dis exactement ce que je veux, à qui je veux et comme je veux. Nous ne sommes pas dans le politiquement correct, ce qui est rare à la télé. Nous ne nous prenons pas pour des journalistes, ni pour des critiques littéraires ou cinématographiques. Nous sommes représentants d'une frange de la société et nous disons ce que nous pensons au moment où nous le pensons. Le temps n'est pas découpé: quand un intervenant a quelque chose à dire, il prend la parole. Avant d'arriver sur le plateau, nous ne nous réunissons pas pour préparer ce que nous allons dire: tout est improvisé. Chacun a sa personnalité, ses idées politiques et son style spécifique. Moi, je représente la bourgeoise parisienne mondaine, mais rigolote. Mais pas la bourgeoise qui vient s'asseoir avec son collier de perles!

Qu'est-ce qui fait le succès de On a tout essayé?
C'est surtout le côté convivial de cette équipe parce que nous sommes comme une bande de copains. Et il est rare que les six soient d'accord. Chacun va défendre son point de vue et c'est ça qui intéresse les gens. Ils ont l'impression d'entrer dans l'intimité d'un groupe de personnes. Chacun de nous est sur le plateau comme ce qu'il est dans la vie. Notre émission marche très bien. Nous avons déjà signé pour l'année prochaine. Que les autres chaînes nous mettent Star Academy, notre audience ne change pas. Nous avons une grande clientèle de fidèles.

Que pensez-vous de la télé réalité ?
A mon avis, le phénomène a démarré parce que les gens avaient leurs propres soucis et n'avaient plus envie d'écouter les problèmes des autres. Il y a eu un ras-le-bol de société de tout ce qui était politique. Le public a eu le sentiment que les politiques se moquaient d'eux. Les gens n'ont qu'une envie le soir quand ils allument leur télé: se détendre. C'est comme ça qu'une émission de jeu comme le Big deal a duré 8 ans. Tout à coup, il y a eu ce phénomène de télé réalité qui permet d'entrer dans l'intimité des gens. La force de la télé réalité est là: le rêve du succès de la gloire facile, accessible à tous. Sur France 2, il n'y a pas d'émissions de ce type parce que c'est le service public qui est censé garder un certain standing culturel.

Comment gérez-vous votre double identité?
Quand j'avais 20 ans, c'était important pour moi de m'intégrer. A cette époque-là, je n'ai jamais mis en avant mon identité. Je m'étais fondue dans la masse. Chemin faisant, avec la maturité, j'ai pu affirmer mes origines, mon identité qui est indéniablement mélangée: je suis Libanaise, mais j'ai vécu en France. Je suis imprégnée de cette culture. Aujourd'hui, je mets beaucoup en avant le fait d'être Libanaise et trilingue. J'ai un public d'Orientaux.

Quelle a été la réaction de vos collègues vis-à-vis de votre religion?
J'ai la chance de travailler avec des gens ouverts d'esprit, intelligents, cultivés. Heureusement, ils savent respecter la différence!
Quand on me demande, je réponds: «oui je suis musulmane chiite»,

même si ce n'est pas politiquement correct de le dire en France surtout avec l'affaire du voile.

Justement, que pensez-vous de l'affaire du voile?
C'est un vrai problème aujourd'hui en France. Ce n'est pas juste la peur du 11 septembre qui se répercute sur les Français. Il y a une peur des extrémistes et de la montée de l'islam en Europe. C'est indéniable. Les jeunes musulmans français de la deuxième génération qui sont nés et ont grandi en France posent un problème parce qu'il y a 20 ans, on n'a pas su intégrer leurs parents. On les a laissés dans des ghettos. «Ce n'est pas grave si vous n'apprenez pas le français», leur a-t-on dit. Ils vivent en autarcie dans les cités de banlieue. Ils montrent un désintéressement total vis-à-vis de ce qui se passe en dehors de la cité. Les générations de femmes algériennes, marocaines et tunisiennes de 45 ans en France sont libérées. Elles ne mettent pas le voile. Ce sont les jeunes femmes de 20 ans qui portent le voile pour plusieurs raisons: elles affirment une identité, mais beaucoup d'entre elles y sont obligées essentiellement par leur famille pour éviter les problèmes avec les autres; il y a eu des maltraitances et des viols en série. Une fille a même été brûlée vive. Il y a des Françaises chrétiennes qui vivent dans ces HLM et qui mettent le voile pour sortir afin de ne pas avoir d'ennuis! En réaction, des femmes algériennes ont monté un mouvement «Ni putes ni soumises» pour dire que ce n'est pas parce qu'elles sortent sans voile et avec un pantalon qu'elles sont des prostituées. Et elles ne veulent pas non plus mettre le voile par soumission. Cette question du voile est extrêmement mitigée. Je considère que si les femmes ont envie de porter le voile, elles doivent pouvoir le faire, mais comment savoir si la jeune fille de 16 ans veut vraiment porter le voile ou si ce n'est pas son frère ou son père qui l'y a obligée. On est pris entre plusieurs feux et il est difficile de trancher.

Envisageriez-vous de revenir au Liban?
Je ne viens pas assez souvent pour répondre avec précision. Il y a des lieux dans ce pays que vous ne trouvez nulle part ailleurs, ni à Paris, ni à Londres ou à New York. Il y a une joie de vivre, une volonté étonnante d'aller de l'avant et une vraie qualité de vie. Malheureusement, j'ai l'impression que les Libanais sont un peu plombés et tirés vers le bas par des acquis sociaux, des références culturelles qu'ils trimbalent et qu'ils n'arrivent pas à dépasser.
Je sais également qu'il y a une vraie génération d'intellectuels qui cherche à s'ouvrir vers les autres et changer les choses.



Le " Buddha-Bar de Paris " ouvre ses portes à Beyrouth
Raymond Visan, concepteur des Buddah Bars
Après Paris, et avant Dubaï et New York, le célébrissime " monument " nocturne parisien élira domicile entre les murs (dorés à la feuille d'or) d'un ancien entrepôt dans le centre-ville de notre capitale ! Raymond Visan (notre photo ci-dessus) à qui la Ville Lumière doit également
le " Barfly " et le " Barrio Latino " cède sa licence pour son " buddha-bar "… à Beyrouth. Un gigantesque chantier fignolé à souhait selon les directives de pro de Raymond Visan, (qui veille jalousement sur son nouveau " bébé " en effectuant de fréquents allers-retours Paris- Beyrouth), se prépare à accueillir, fin juillet, le monde de la nuit, sous le regard bienveillant d'un " Buddha " japonais qui trônera sur un socle majestueux.
Des hauteurs de plafonds vertigineuses et une superposition des espaces ont réussi à transformer l'endroit, à l'instar de son homonyme parisien, en une véritable féerie tout droit sortie d'un conte des mille et une nuits.
Deux bars :
un premier réservé à l'accueil et à l'attente entre deux services, et un autre, exclusivement réservé pour les amateurs de Sushi (élément qui n'existe pas chez son confrère parisien), des tables disséminées de manière à maintenir une ambiance feutrée et cosy ; le chef cuisinier français venu droit de Paris ajoutera à son savoir-faire culinaire des plats libanais, inspirés par les ingrédients locaux, " revisités à la française ", qui figureront dans un quota de 20% dans la vaste carte du menu traditionnel du " buddha-bar " ( à majorité asiatique) ;
des DJ qui se relayent afin qu'aucune soirée ne ressemble à une autre, une capacité à contenir 1000 personnes…des équipes formées à Paris pour rester fidèle à une image de marque prestigieuse, et surtout, la magnifique promesse, pour les libanais, de soirées selects et interminables dans un cadre hors norme !


Beyrouth crée l'évènement de l'été 2004

Ouverture prochaine du 1er Buddah-Bar au monde en dehors de Paris!

Downtown Beirut - Beyrouth Centre-Ville

Beyrouth, 21 Juin 2004- On savait Claude Challe fanatique du Liban depuis plusieurs années. Plusieurs fois invité à se produire entre l'ex-Circus de la rue Monot et les plages libanaises organisatrices de chaudes soirées, il a rapidement lancé des jeunes mixeurs libanais en 2003 avec l'album REG Project.
Manifestement fasciné par la réceptivité du jeune, et même du moins jeune public libanais pour son type de musique, ses aventures beyrouthines vont cette fois aller beaucoup plus loin avec l'ouverture, le 12 Août 2004, du tout premier Buddah Bar en dehors de Paris.
Monsieur Raymond Visan, PDG du groupe de restauration GeorgesV, était d'ailleurs en visite à Beyrouth fin Juin 2004, afin de superviser la phase terminale de l'aménagement des lieux par son partenaire local.Ce dernier, le groupe Vera Moda, exercera l'exploitation du Buddah Bar sous forme de Franchise.La dernière phase de pré-ouverture sera dédié à la formation du personnel afin de donner une réplique fidèle à l'établissement pilote de Paris.
Il y avait celui de la Place de la Concorde à Paris, il faudra désormais se réferer au Bouddah-Bar du côté de la Place Riad El-Solh de Beyrouth.
Voilà à coup sûr de quoi véhiculer une image de capitale branchée en pleine renaissance et un vecteur de développement pour le tourisme franco-libanais.
La salle principale sera souterraine, ce qui conférera à ce nouvel espace de fête, n'en doutons pas, une dimension à la fois branchée et mystique.

LBV

Le Buddah-Bar de Paris: temple des branchés:

Un énorme bouddha trône sur les 700 mètres carrés de la salle à la décoration exotique et kitch, véritable nirvana pour gens à la mode et hommes d'affaires. L'escalier monumental mène aux petits salons dînatoires (250 places) où est servie une cuisine nippo-californienne:
crevettes sautées aux haricots noirs, sushis et sashimis. Vous êtes à deux pas du palace le Crillon et de la très chic Place de la Concorde, mais l'atmosphère est ici résolument zen et remplie d'encens. N'espérez cependant pas entrer en méditation profonde au milieu des noctambules et de la jet-set...


De Dieppe à Deir el Kamar,
Aline Lahoud, une future star de la chanson francophone?


Aline Lahoud lauréate du trophée Charles Trenet 2005
Déjà primée en septembre 2004 au Festival Megagit de la chanson méditerranéenne en Turquie, Aline Lahoud vient de remporter le premier prix de la chanson francophone au grand théâtre du Casino de Dieppe (Normandie). Réunissant trente pays francophones, la IXe édition du Tremplin international Charles Trenet a consacré Aline Lahoud meilleure chanteuse interprète francophone. Le jury, comprenant de nombreuses personnalités du spectacle et de la culture dont notamment Paul Lou Sullitzer, Jean-Jacques Debout, Eva Kowaleska (top-model), Bernard Menez (comédien), Pascal Bruner (présentateur) et présidé par Edouard Leveau, député-maire de Dieppe, a remis à la jeune chanteuse libanaise le trophée Charles Trenet (un buste en bronze du «fou chantant»). La jeune Libanaise a séduit le public et sa voix chaude a interprété une chanson baptisée "Quand tout s’enfuit", composée par Jad Rahbani et écrite par Roméo Lahoud. Cette chanson devait être présentée au grand concours de l’Eurovision, mais elle n’avait pas pu se rendre à Kiev pour y représenter le Liban.
En félicitant la lauréate, Paul Lou Sullitzer s’est adressé à elle en disant: «En vous écoutant, j’ai tout de suite décelé la graine de star qui pousse en vous… » Tandis que Jean-Jacques Debout (le mari de Chantal Goya) lui prédisait une carrière internationale digne des plus grandes chanteuses, Bernard Menez, lui, a avoué qu’il avait eu envie de voter quatre fois pour elle. Celle-ci a reçu d’autre part une offre de la compagnie Universal (celle qui produit la Star Academy) pour la réalisation d’un album musical doublé d’un vidéoclip. «C’est le plus beau jour de ma vie artistique, car j’ai toujours rêvé de chanter sur une scène française», a-t-elle confié à des journalistes qui l’interviewaient.
L’Associat
ion Charles Trenet, qui groupe de nombreuses personnalités du show-biz, a décidé de considérer Lahoud comme membre d’honneur de cette association. Après son succès triomphal en Normandie, Aline Lahoud sera à l’affiche des Estivales de Deir el-Qamar au sein du groupe Heartbeat, le 29 juillet prochain, où elle interprétera Quand tout s’enfuit, la chanson primée à Dieppe.



Sami Kronfol,

nouveau représentant permanent du Liban aux Nations-Unies
La diplomatie, une mission, un authentique sacerdoce...

>>> Le communiqué officiel de l'Onu

Nommé en août dernier représentant permanent du Liban auprès des Nations unies, M. Sami Kronfol assume ses fonctions au moment où l’Organisation subit de profondes transformations et connaît des divergences de vues concernant la guerre d’Irak. Il succède à l’ambassadeur Salim Tadmouri qui a quitté les États-Unis en mars dernier. Après six mois de vacances, le Liban a enfin son représentant permanent qui a présenté en septembre dernier ses lettres de créance au secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan. La tâche qui l’attend n’est guère aisée. Quel rôle le Liban espère-t-il jouer sur cet échiquier ? Par son entremise, la voix du Liban sera-t-elle entendue au sein de la communauté internationale ? C’est à la mission du Liban à l’Onu, faisant face à l’East River, que L’Orient-Le Jour l’a rencontré. « Il faut reconnaître que ce qui se passe au Moyen-Orient est très grave », confie-t-il. « En définitive, les pays de la région décideront de ce que sera l’avenir de cette partie du monde » qui fait l’objet de tant de « convoitises internationales ». « Les pays et le peuple de la région doivent préserver leurs intérêts et l’intérêt des générations futures, et contribuer au développement économique et social du monde. Le Liban passe par une période difficile. Il sait à quel point la région est en ébullition et craint qu’une défaillance ou une trop grande pression mène à des résultats encore plus difficiles à résoudre que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Nous faisons partie du Moyen-Orient et nous avons toujours un rôle important à jouer comme pays paisible et pacifiste et nous croyons que nous avons l’expérience de tous les malheurs que les autres pays de la région peuvent connaître. Voilà pourquoi l’avis du Liban peut être entendu, apprécié, parce que nous connaissons mieux que quiconque les dangers qui guettent cette partie du monde », précise-t-il. « Je crois que le rôle de toute délégation est de représenter son pays et d’être l’interprète de sa politique étrangère. Je ne veux pas dire que je serai seulement un simple exécutant mettant en application les directives que je recevrai du ministère des affaires étrangères. J’aimerais aussi pouvoir être celui qui fournira les données exactes et crédibles sur lesquelles on pourrait prendre une décision bien fondée, donc d’être un peu celui qui apportera aux hauts responsables libanais la vision qu’on a à New York des développements internationaux. » L’ambassadeur Kronfol a pris ses nouvelles fonctions au moment où les préparatifs de la 58e session du débat général de l’Assemblée générale battaient leur plein, une période particulièrement chargée avant l’arrivée des délégations de haut niveau représentant les différents États membres. Pourquoi donc le président Lahoud s’est-il abstenu de faire le voyage à New York ? « Je crois, dit-il, que le président Lahoud voulait être présent à ce débat pour prononcer le discours du Liban à l’Assemblée générale. C’était son vœu le plus cher, et je sais qu’il aimerait que sa venue puisse donner les résultats escomptés pour le pays et la région. Ce n’est pas chaque année qu’un président du Liban vient à New York. Et généralement, il vient lorsqu’il y a un problème d’une grande importance qui se pose au pays. » Quelles sont donc les raisons réelles de cette absence remarquée ? « Ce qui se passait au Liban en ce moment en est la véritable raison. Le pays est en voie de décider de son développement économique et social et la présence du président au Liban pendant cette période de rentrée est tout à fait nécessaire. » Travail d’une équipe À l’orée de la retraite, l’ambassadeur Kronfol, qui a eu une riche carrière diplomatique, pense qu’il est « toujours en train de faire carrière. En diplomatie, dit-il, on travaille jusqu’au dernier moment et bien au-delà pour pouvoir assumer le rôle et la mission. Lorsqu’on dit mission, ce n’est pas un emploi ou un travail, c’est un peu un sacerdoce auquel on s’est adonné depuis sa tendre jeunesse. C’est un élan qui a commencé et qui devrait se terminer pas un sprint final. Je peux dire que le clair de mon travail de diplomate a été celui que je fais, celui de la diplomatie multilatérale, c’est-à-dire, représenter le Liban auprès d’instances régionales et internationales bien que la partie bilatérale n’ait pas été négligeable. Par exemple, lorsque j’étais ambassadeur auprès du Maroc, le sommet arabe de Casablanca avait déjà lancé les grandes lignes des solutions démocratiques de la question libanaise. On avait préparé Taëf à partir de Rabat et l’intérêt que le Royaume du Maroc portait au règlement de la crise libanaise a été accentué par l’intérêt d’autres pays arabes dont l’Algérie et l’Arabie saoudite. D’un autre côté, le rôle que le Liban a pu jouer pour reprendre sa place au sein de l’Unesco et celui de la francophonie, ainsi que la position que nous avons eue pour assurer notre place au sein de la Ligue arabe, a permis aux Libanais de reprendre espoir dans l’avenir de leur pays et confiance dans le concert des nations. » Son succès ? Il l’attribue au travail d’équipe. « Je suis fier de vous dire que tous les ministres des Affaires étrangères avec lesquels j’ai travaillé ont un attachement indéfectible à défendre notre pays. Il y a dans notre ministère des affaires étrangères une équipe de diplomates qui, lorsqu’elle se met au service d’un nouveau ministre, fait tout ce qu’elle peut pour que notre politique étrangère réussisse. Ce n’est pas le travail d’un seul individu mais d’une équipe », affirme-t-il avec passion. Avant cette nomination, M. Kronfol était, depuis décembre 2000, ambassadeur du Liban au Caire, et, de 1999 à 2000, coordonnateur national pour le partenariat Europe-Méditerranée au ministère des Affaires étrangères à Beyrouth. De 1994 à 1999, il était représentant permanent du Liban auprès de l’Unesco à Paris, et département accrédité auprès de l’Agence internationale de la francophonie. Il a aussi été ambassadeur auprès de la Ligue des États arabes. M. Kronfol est entré au service des Affaires étrangères de son pays en 1965 et a été nommé pour la première fois à l’étranger en 1967, à l’ambassade du Liban en Arabie saoudite. Au fil des ans, il a occupé des postes de plus en plus importants en Union soviétique, au Koweït, au Maroc, en France et en Tunisie. Après son retour au Liban en 1985, M. Kronfol a assumé pendant deux ans les fonctions de chef de la Division des affaires arabes au ministère des Affaires étrangères, et en 1987, il a rejoint l’ambassade du Liban au Maroc où il est resté jusqu’en 1994. C’est en 1983 qu’il a été promu au rang d’ambassadeur. Né à Beyrouth en 1941, M. Kronfol est marié à sa cousine May Kronfol, et père de trois enfants, Salma, Nahmat et Omar. Il est titulaire d’une maîtrise en droit et en économie ainsi qu’en sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. En 1964, il a été admis à l’Institut national d’administration et du développement dont il est sorti diplômé en 1965.

Sylviane ZEHIL
Correspondante de l'Orient le Jour à New-York


Gabriel Essar

Si Tamim Mohammed, le représentant du Liban du 100 mètres fut rapidement éliminé, les libanais pourront se consoler grâce au talent de Gabriel Essar, Directeur Général du Comité d'Organisation des Championnats du monde d'Athlétisme qui viennent de se dérouler à Paris Saint-Denis.
En effet, ce jeune et brillant manager passioné de sports n'est sûrement pas étranger au grand succès populaire de cet évènement qui a pulvérisé tous ses objectifs avec plus de 500.000 spectateurs et près de 5 milliards de téléspectateurs assurant du même coup un résultat financier positif.
Mais ce qu'il faut surtout savoir, c'est que Gabriel Essar est né au Ghana de parents libanais et qu'il incarne donc à merveille les atouts que recèle l'émigration libanaise.
Polyglotte, ouvert aux diverses cultures et au brassage induit par un évènement mondial, nul doute que l'on reparlera de ce franco-libanais dans le cadre de la candidature de Paris pour les JO de 2012.
La France compte bien entendu s'appuyer sur le succès de ces championnats et sur la compétence de Gabriel Essar pour obtenir cette nouvelle médaille.


>>> Lire aussi l'article que lui a consacré le Magazine économique "Challenges"
en Août 2003


Un parcours sans faute pour cet "athlète de l'évènement sportif ".

35 ans
Directeur Général du GIP Paris 2003 Saint-Denis
* Ingénieur ESTP - MBA INSEAD (1996)
*1997-1998: Directeur du Centre International des médias de la Coupe du Monde de Football - France 98
*1999-2000: Directeur de 6 Compétitions Olympiques et de 8 Compétitions Paralympiques lors des Jeux de Sydney 2000
>>> Ecouter l'interview qu'il a accordé au
quotidien sportif L'Equipe au printemps 2003


Samih Barbir ou le défi des 5 milliards de $

L'Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) a un patron:
Samih Barbir.

Que sait-on de cet homme timide qui cache une capacité incroyable à résister aux pressions, acquise au contact des milieux boursiers, au début de sa carrière professionnelle? Nerfs d'acier, confiance inébranlable, sagesse et audace, autant de qualités que développent les golden boys de Wall Street, aussi habitués aux fortunes colossales qu'aux faillites spectaculaires. Samih Barbir, c'est un peu ça, moins la légende. Samih Barbir est né à Beyrouth, en 1965, dans une famille sunnite. Son père, Nabil Barbir, travaillait dans le secteur bancaire, avant de s'engager dans une société d'entreprise et de consultants arabe. Elève du collège Louise Wegman, le jeune Samih grandira d'abord à Beyrouth, puis à Paris, où sa famille immigre, pour fuir les bombardements sporadiques et l'insécurité qui règne au Liban. Pourtant, au moment de s'inscrire à l'université, il choisit l'Université américaine de Paris, avant de se rendre à Monaco, à la University of Southern Europe, pour se spécialiser en gestion. Il en est diplômé en 1990, cumulant le meilleur des deux cultures, française et anglo-saxonne, et il entame immédiatement sa carrière professionnelle en s'engageant comme contrôleur financier et consultant dans deux agences boursières américaines établies à Monaco, la Thomson McKinnon et la Dominick and Dominick. Il y gère des fonds privés et corporatifs, aussi bien sur les marchés boursiers européens et américains, que sur le marché des métaux et des changes. Parmi ses clients, des spéculateurs tentés par le gain rapide aussi bien que des investisseurs prudents cherchant à protéger leurs fonds. Ses engagements professionnels l'empêcheront de poursuivre sa maîtrise. Avec le retour à la normale, Samih Barbir choisit, en 1994, de rentrer au Liban, en plein chantier de reconstruction. Il y travaille d'abord pour le compte de la Banque mondiale et du Fonds de développement des Nations-unies (PNUD). Il entre ensuite à la banque Audi, mais en sort un an et demi plus tard, «pour incompatibilité d'humeur avec la routine bancaire». Il rejoint alors la World investment services, à Beyrouth, où il se sent davantage dans son élément, et où il retrouve les défis, les décisions rapides, les risques et l'enthousiasme de ses débuts. Sa désignation à la tête de l'Idal, le 22 janvier 2002, Samih Barbir la doit à des amis qui connaissaient bien son profil professionnel et lui proposent le poste. Il étudie la question, avant de répondre. Mais le défi, les difficultés de la tâche, au lieu de le refroidir, le stimulent. Il retrouve, là aussi, quelque chose de l'aventureux risque de l'investisseur, d'autant qu'il croit fermement à la politique de reconstruction et de développement du Premier ministre, Rafic Hariri. Et attirer des investissements au Liban, dans la conjoncture régionale, est une véritable aventure.


Notre page francophone sur l'IDAL

Un inconditionnel du projet de reconstruction
Bien entendu, la nature de l'investissement est différente, selon qu'il est public ou privé. Pourtant, l'Idal est une institution à la charnière du privé et du public, et fonctionnant plutôt comme un organisme privé. Créé en 1994, l'institut dépend directement du Premier ministre et n'est pas soumis à la loi sur les fonctionnaires. L'une des tâches de l'Idal est de pousser le secteur public à adopter les méthodes d'action du secteur privé. La tâche n'est pas simple. Mais doté d'une structure légère et d'un nombre réduit d'employés, l'institut est capable de s'adapter aux méthodes de gestion modernes. Ses contacts se font surtout avec le secteur privé, que ce soit au niveau des investisseurs ou à celui des conseils d'administration. Samih Barbir comprend donc sa mission comme étant un défi aux événements régionaux. Les investisseurs, il le sait bien, sont attirés par la stabilité et la conviction que leur argent leur assurera des rentrées sûres. Certains, qui aiment le risque, n'hésiteraient pas à investir aussi là où un certain danger existe, à condition que les rentrées y correspondent, et soient élevées. Mais, note-t-il, tous les investissements sont en recul dans le monde, après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World trade center de New York et le Pentagone. Mais il reste optimiste sur le moyen et le long terme. Déjà le flux de capitaux en 2002 était supérieur de 190% à 2001. Le défi est aujourd'hui d'augmenter ces investissements, en créant un climat plus sûr et plus adéquat, et en appliquant la législation qui les protège.

Objectif: faire du Liban un centre d'affaires incontournable
L'objectif de Samih Barbir: attirer au Liban, d'ici 2007, 5 milliards de dollars d'investissements. Il ne pense pas qu'atteindre ce chiffre est facile, mais il pense que sa réussite dépend de plusieurs démarches: le démarchage direct, qu'il compte renforcer à travers l'action de nos ambassades, d'abord dans les pays arabes, ensuite dans les pays européens. D'autres outils sont à la disposition du pays: ainsi la promotion du Liban par la participation à des congrès et à des foires, les publications sur support papier ou télématique, les jumelages d'affaires et les joint ventures que l'on peut proposer sur les réseaux informatiques. Le but d'Idal est de transformer le Liban en un centre d'affaires incontournable dans la région, de sorte que son importance ne soit pas à la mesure du nombre de ses habitants, mais du marché dans lequel il peut rayonner, un marché qui est, pour le moment, de 350 millions de personnes, et qui peut s'élargir encore plus, si l'on sait profiter du partenariat euro-méditerranéen. Cette perspective est prise au sérieux par les investisseurs, qui examinent l'avantage que représente Beyrouth par rapport à d'autres capitales, que se soit par la géographie, la législation fiscale et juridique, les ressources humaines, les compétences et la créativité. Bien entendu, le PDG d'Idal sait que le Liban a des concurrents sérieux, dont les Emirats arabes unis, et ne souhaite pas les concurrencer sur leurs points forts. Mais il estime que le Liban est toujours premier sur le plan de la créativité et des services secondaires, de l'hospitalité. Certes, nos prix sont élevés, mais la qualité du service est souvent d'un niveau européen, tout en étant moins chère qu'en Europe, souligne-t-il. Le Liban possède en outre d'importants atouts touristiques qui n'ont pas encore été bien exploités, comme la neige, la mer, la nature, les vestiges archéologiques, le climat ... Samih Barbir pense aussi que le Liban a de bons atouts sur le plan de l'industrie informatique et des multimédias. La présence libanaise dans ce secteur, au niveau mondial, est remarquable, note-t-il, et nul ne doute que l'on saura exploiter ce filon ou que les Libanais investiront leur compétence ou leur argent au Liban. On le voit, l'objectif du président d'Idal n'est pas fondé sur des projections chiffrées, mais sur des modèles passés susceptibles de se reproduire. Avec la loi 360 sur la promotion des investissements au Liban, passée en août 2001, avec les critères du contrat global qui ont été posés, il s'attend à des investissements de 1 milliard de dollars par an... Mais un jugement sur les performances actuelles d'Idal est prématuré. Il pourra se faire dans deux ou trois ans, et après la mise en route que quelque 30 ou 40 projets de quelque 2 milliards de dollars au total, afin qu'une évaluation crédible puisse en être faite. Mais les chances de succès sont du côté du Liban car la loi 360 n'a pas été inventée au Liban, mais inspirée de modèles qui ont fait leurs preuves dans de nombreux pays. Elle offre une base législative stable aux investisseurs. Par ailleurs, les pouvoirs exceptionnels qui ont été accordés à l'Idal pour encourager les investissements et appuyer les investisseurs contribueront certainement à renforcer le climat positif déjà existant.

Le temps, seul juge
Parmi les mesures spéciales adoptées par l'Idal, dans cette direction, figure le guichet unique, le «one stop shop» pour l'octroi de licences d'exploitation, sans le passage obligé par toutes les administrations et les ministères. Samih Barbir ne manque pas de souligner, toutefois, que pour bénéficier de ces extraordinaires avantages et s'épargner l'agonisante lenteur de la bureaucratie, les projets proposés doivent répondre à certains critères. En bref, la loi est là pour accorder des autorisations d'exploitation et assurer des avantages fiscaux, pour donner à l'investisseur le sentiment qu'il est sur terrain connu, et qu'il ne se heurtera à aucun obstacle insurmontable. L'Idal se ressent-il des tiraillements politiques en cours? «So far, so good», répond Samih Barbir, qui vient de transmettre au gouvernement, pour approbation, une série de projets d'un montant global de 313 millions de dollars, approuvés par le conseil d'administration. Le premier de ces contrats est celui du Metropolitan City Center du groupe Al-Habtour, dont un second projet, le Metropolitan Park, est à l'étude.

L'agriculture aussi
L'Autorité de développement de l'investissement au Liban est un organisme public dépendant directement de la présidence du Conseil, et dont la vocation est d'attirer les investissements et d'en faciliter la gestion. Le conseil d'administration de l'IDAL est formé de sept membres (Nizar Atrissi, Alain Bejjani ­ vice-présidents ­, Akram el-Zouhairi, Mady Mady, Maroun Chammas et Ramzi el-Hafez), auxquels s'ajoute le commissaire du gouvernement, en l'occurrence, Yasser Berry, ancien vice-président du CDR et frère de Nabih Berry, président de la Chambre. L'une des fonctions d'Idal est d'améliorer la qualité des exportations libanaises de produits agricoles. Elle fait la promotion des fruits et légumes frais du Liban dans des marchés traditionnels ou émergents, en améliorant leur qualité de manière à gagner la confiance des consommateurs et des exportateurs.

Red Alert et le tennis
Marié à Soraya Chéhab, Samih Barbir a trois enfants: Nabil (11 ans) Tarek (8 ans) et Tina (3 ans). En dépit de ses nouvelles fonctions, qui sont autrement plus stables que ses occupations antérieures, il dispose de peu de temps pour faire du tennis ou se pencher sur l'un de ses hobbies: l'électronique ou les jeux vidéos. Red alert est son jeu favori. Il songe qu'il pourrait revenir à la Bourse, mais pas maintenant. Après avoir repris son souffle. Et servi son pays.


Août 2003



Adriana Karembeu une marraine de charme pour le tourisme au Liban ou la francophonie slovaque sous son meillleur jour au Liban!

Adriana Karembeu au Liban pour la promotion du pays du cèdre...

C'est à l'initiative de Serge Akl, le directeur de l'Office du Tourisme du Liban à Paris qu'Adriana séjournera quelques jours au Liban à partir du 22 Juillet.
Elle tournera des séquences avec une équipe de la chaine de mode par satellite Fashion TV sur les sites de Byblos, Beyrouth-Centre Ville et Beit Ed Dine.

On se souvient qu'elle s'était déjà rendue dans notre pays l'an dernier pour un séjour de vacances avec son mari, le footballeur français champion du monde, Christian Karembeu, dont un ami de longue date réside dans un village du Sud-Liban.

Ce dernier ne nous en voudra pas, mais il ne déplaira certainement pas à bon nombre de nos comptatriotes qu'elle contribue à dévoiler les avantages du Liban et pourquoi pas un peu des siens à l'occasion de ce séjour en célibataire!



L'émission Superstar 2003 a couronné Diana Karazon

Roueïda Attié, Melhem Zein, Diana Karazon (de gauche à droite) :
un trio de choc pour la soirée finale. (Photo Marwan Assaf)

Cela faisait neuf longues semaines que les spectateurs de la Future TV suivaient avec passion les aventures télé-musicales des candidats de Superstar (la version arabe de l’émission britannique Pop Idol).
Depuis le 18 Août, on connaît enfin le nom de l’heureuse gagnante. Apres l’élimination surprise en demi-finale du Libanais Melhem Zein* , c’est Diana Karazon, la Jordanienne à la voix 24 carats et aux yeux verts pétillants de bonheur, qui a recueili les faveurs du public arabe. Ce dernier a eu l’honneur de la designer – avec 4,8 millions de votes par téléphone, SMS ou message Internet – comme la nouvelle voix du monde arabe. Avec Roueïda Attié, sa rivale syrienne en cette émission finale, elle a survécu au casting géant organisé en Égypte, aux Émirats, en Syrie, au Koweït, au Liban bien sûr… et auquel des milliers de candidats ont participé. Diana remporte donc le titre de superstar. À la clé, un contrat avec une maison de disques, un album, une tournée, une voiture et… le succès, sans aucun doute.
Tout est donc bien qui finit bien pour cette production de la Future TV qui a indiscutablement remporté un grand succès populaire à travers le monde arabe!

* On se souviendra que cette élimination provoqua une fin d'émission tumultueuse puis le déclenchement d'une quasi-émeute de ses partisans emportés par la passion dans les heures qui suivirent...


Sélectionné pour participer au «Tremplin international de la francophonie »
Fady :
chanteur romantique et homme de défis..
.

... s'est classé brillant second
Fadi le chanteur libanais a remporté la seconde position au concours qui a eu lieu en mars au Casino de Paris organisé par le Comité de Charles Trenet Association. Choisi parmi une centaine de participants étrangers, le jeune artiste a participé en tant que Libanais Francophone écrivain, compositeur et interprète. Fadi a fait un excellent travail, il a ébloui l'audience et le jury avec son unique performance, présence charismatique et sa créativité très fertile. Nous sommes reconnaissants à Fadi pour avoir prouvé que le Liban est toujours la terre des artistes talentueux. Grâce à lui un grand nombre d'artistes espèrent et ont toute la motivation de suivre ses pas. Fady est à présent occupé avec la préparation de son nouvel album qu'on attend impatiemment

Fady :

Concerts de Fady au Liban
15 & 16 Août 2003 au BIEL de Beyrouth
Renseignements et réservation au 03 501 306


>>> Entretien à ses débuts

un nom, un visage qui s’affichent depuis quelque temps sur les panneaux publicitaires. Et quelques refrains qui passent sur les ondes. Dont le fameux Je suis jaloux, une version française d’un tube de Assi el-Hellani (Bhebek W Bghar), et Tu m’as manqué, une de ses compositions romantico-orientales ...
Nouveau venu dans le paysage musical libanais, Fady intrigue et suscite la curiosité. Apprenant qu’il a été sélectionné par l’
Association Charles Trenet pour participer au « Tremplin international de la chanson francophone» (concours qui se déroulera du 16 au 24 février en Polynésie), nous l’avons rencontré.
Petit portrait d’un chanteur déterminé à suivre sa propre voie...
et à se faire un prénom.

Il vient d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, où sa famille s’est installée trois mois après sa naissance. La trentaine. Et la panoplie du parfait romantique : grands yeux bruns qu’il sait rendre langoureux, cheveux longs, bouc bien taillé encadrant un sourire ultrablanc. Il aime la variété française et, plus particulièrement, Claude Barzotti, Mario Pelchat et Enrico Macias, l’idole de sa jeunesse. Voilà qui situe le personnage ! Fady se raconte, d’une voix douce, avec sérieux et application, enchaînant les dates de sortie de ses albums, comme autant d’étapes décisives vers la réalisation de son rêve : être chanteur. Un rêve dont il a concrétisé une partie, mais qu’il est loin d’avoir accompli. Car Fady rêve en grand. En couleurs, diront ses détracteurs. En tonalités optimistes, certainement. « Je ne veux pas me contenter des scènes africaine et libanaise. Je veux investir le marché français, affirme-t-il avec assurance. Je pense qu’après la grande vague du raï, ce marché pourrait s’ouvrir aujourd’hui à la la mélodie romantique française sur fond oriental», le créneau dans lequel il se situe. Ce tendre rêveur est aussi un homme résolu. « Je suis du signe du Bélier, je suis fonceur et je n’aime rien tant que relever les défis», dit-il. Talent ou pas, ce qui est certain, c’est qu’il a de la détermination. Ce courage, nécessaire pour aller au bout de ses rêves, au risque de... déchanter un beau matin, mais qui peut aussi aboutir sur d’heureuses surprises. Et, c’est vrai que rien ne lui fait peur. Pensez-donc, il envisage d’enregistrer sa version – française, bien sûr – de la fameuse ritournelle d’Élias Rahbani, Hanna el-sekrane. « Qui deviendra Pierrot le fou », indique-t-il.
Quitte ou double
Sa vocation de chanteur, Fady l’a d’ailleurs déjà misée à quitte ou double. Une première fois, lorsqu’en 1989, à dix-neuf ans, il vend sa voiture et place toutes ses économies dans l’enregistrement de son premier album. « J’ai toujours aimé la musique. Enfant, j’ai appris à jouer de la guitare et du piano. Vers l’adolescence, je me suis mis à composer des chansons. Romantiques évidemment, car je suis très sentimental. En même temps, entre 15 et 19 ans, j’ai fais le DJ à Abidjan, où j’ai acquis dans ce domaine une certaine notoriété. Ça m’a donné l’envie d’aller plus loin. Et de chanter mes propres compositions (paroles et musique). Ce que j’ai commencé à faire, accompagné d’un groupe de musiciens. Mes parents, comme la plupart des parents, étaient contre le fait que je devienne un artiste. Je me suis alors dit que j’allais tenter le tout pour le tout en enregistrant un album. S’il marche, je me lance en professionnel, sinon cela voudrait dire que Dieu ne le veut pas. Je laisserais alors tomber la musique, pour rentrer dans le rang. » Le disque se vend – en Afrique – au-delà de ses espérances : «28000 copies », dit-il. Encouragé, il récidive avec un nouvel album en 1992. Ses mélodies romantiques en français sur fond de cordes et de percussions à l’orientale plaisent en Côte d’Ivoire. Mais Fady est ambitieux. Il veut plus. En 1995, il compose Je t’oublierai, une chanson qui passe sur les ondes de la Une, de Nostalgie et de RML l’année suivante, et qui le fera remarquer dans son pays natal. « Elle a été numéro un au Top ten de la Une et de RML », signale-t-il. Suite à ce succès, Fady vient au Liban pour se faire connaître du circuit musical local. Il passe dans des émissions télé (Music Show) et radio, et anime quelques soirées au Macumba, le restaurant du producteur André Éleftériadès. Mais c’est en pleine phase ascendante que le drame survient : son père tombe gravement malade. Durant quelques années, Fady arrête tout pour rester à son chevet. Et, après son décès, il reprend les affaires familiales. « Je continuais en parallèle à écrire des textes, juste pour mon plaisir.» Ce n’est qu’en 2001 qu’il reprend le chemin des studios. Il met en musique ses nouvelles chansons et les grave sur un CD, tout bonnement intitulé Fady. Disponible dans les bacs des disquaires libanais depuis septembre 2002, il comprend 12 chansons, aux titres explicites : Après toi, Elle est mon cœur, Mon amour... Produit, comme les précédents, par sa propre maison de production, ce CD, enregistré à Beyrouth (sous la direction artistique de Boudy Naoum, le compositeur de la musique de Jaloux), a retenu l’attention du comité d’écoute de l’Association Charles Trenet, à qui Fady l’avait envoyé en novembre dernier. Cette association organise régulièrement des concours permettant de faire découvrir des jeunes talents de la chanson francophone, dont le « Tremplin international de la francophonie » qui lance les auteurs et/ ou compositeurs, interprètes. « Dans un premier temps, explique Fady, je vais devoir, à l’instar des cinq autres lauréats sélectionnés, composer, en une semaine à Tahiti, une chanson, sur un thème qui nous sera communiqué sur place. Nos compositions seront ensuite soumises à un jury de musiciens et chanteurs professionnels, qui choisiront le vainqueur, lors de la finale qui se tiendra au Casino de Paris, le 24 mars prochain. » Fady, qui y représentera le Liban, est confiant dans ses chances de succès. «D’autant que je suis à la fois auteur, compositeur et interprète», fait-il remarquer. On lui souhaite bonne chance, car là aussi Fady joue son va-tout...

Avec le concours de Zeina Zalzal

Février 2003

Fady Production
BP 4023 Abidjan 01
Tel: 225 20 32 42 42
Fax: 225 20 32 83 43

email: fadyprod@yahoo.fr

Les rencontres francophones, d’une durée de deux semaines, se dérouleront en février 2003 en Polynésie.Elles réuniront les six artistes vainqueurs représentant divers horizons, Québec, Liban (le chanteur FADY), Belgique, Polynésie, Maroc et France.
Durant ce séjour, ils participeront à des ateliers destinés à la création d’œuvres inédites (cette année sur le thème de la Fraternité) et à l’adaptation de chansons de Charles Trenet.
Ils interpréteront leurs productions au Casino de Paris
La Finale Internationale aura lieu le 24 mars 2003 au Casino de Paris et mettra en présence ces six artistes qui y interpréteront leurs chansons en compétition. En deuxième partie, ils chanteront les titres composés lors de leur séjour en Polynésie ainsi que certaines titres de Charles Trenet.
A l’issue de cette soirée médiatisée, le vainqueur se verra remettre le « Trophée Charles Trenet » par une grande personnalité du monde musical qui parrainera ce gala.
Cette finale est répertoriée pour les évènements de la journée internationale de la francophonie le 20 mars 2003.

Association Charles Trenet 65, rue de Reuilly 75012 Paris Tel : 01 40 02 03 95 Fax : 01 40 02 05 99 E Mail : association-charles-trenet@wanadoo.fr

D'autres détails avec

du 7 Février 2003


Thierry Meyssan, l’auteur de « L’Effroyable imposture »,
expose sa thèse à Beyrouth à l'occasion du Salon du livre

Six mois après le désormais funestement célèbre 11 septembre, Thierry Meyssan publiait en France son ouvrage L’Effroyable imposture. Il ne fallut que quelques jours pour que la polémique naisse et enfle, la plupart des médias rejetant clairement la thèse développée par ce journaliste qui, en quelque 200 pages, remet en cause la présentation officielle des attentats contre les États-Unis. Le 11 septembre 2001, Thierry Meyssan était, comme la plupart d’entre nous, devant son écran de télévision à absorber les images, diffusées en boucle par les télévisions du monde entier, des avions-kamikazes s’encastrant dans les célèbres tours jumelles de Manhattan. Mais à la différence de la plupart d’entre nous, il n’a pas été satisfait de la version officielle des faits, de leur origine annoncée et de leurs conséquences. Un réflexe critique ou suspicieux dû, selon lui, à son implication dans le monde de la politique (il dirige le parti radical de Gauche) qui lui a appris que « la vie politique ne se limite pas à ce que l’on veut bien nous en montrer ». Un précepte que le président d’un site Internet rassemblant les écrits de journalistes et intellectuels attachés à la liberté d’expression, le « réseau Voltaire », maître de l’esprit critique, semble vouloir appliquer à toute information.
La première partie de son ouvrage, la plus médiatisée, s’attache à démontrer, à partir de documents de la Maison-Blanche et du département de la Défense, et des déclarations de dirigeants civils et militaires américains à la presse, qu’aucun n’avion ne s’est abattu sur le Pentagone. Les indices étayant cette thèse : le cafouillage des premières informations livrées au public, l’étrange incapacité des radars à détecter un appareil se dirigeant vers l’un des sites les plus protégés des États-Unis, et l’analyse des photos de la façade du Pentagone qui ne montre, selon lui, aucune trace d’impact dû à un Boeing. L’auteur révèle également la destruction d’un troisième bâtiment au sein du World Trade Center, dans l’après-midi du 11 septembre. Un bâtiment qui aurait abrité un centre de la CIA spécialisé dans l’espionnage économique. Passé sous silence aussi, un incendie qui aurait ravagé une aile de la Maison-Blanche et dont les images auraient toutefois été diffusées par la chaîne de télévision ABC. L’auteur rappelle également les déclarations du porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleisher, à la presse américaine, selon lesquelles les assaillants auraient envoyé des messages au Secret Service annonçant leurs intentions. Des avertissements crédités par les codes de transmission et d’identification de la Maison-Blanche. Or ces codes sont exclusivement détenus par un nombre restreint de responsables. À partir de ce faisceau d’indices, l’auteur réfute la présentation faite par l’Administration américaine des attentats, rapidement attribués à Oussama Ben Laden, et affirme que ces attaques meurtrières seraient le fait « d’un groupe présent au sein de l’appareil d’État américain qui a réussi à dicter une politique au président Bush ». En arrière-plan, le lobby militaro-industriel en mal d’ennemi pour faire tourner ses affaires. Après les nazis et les Soviétiques, le terrorisme est la nouvelle cible qui justifie l’augmentation des budgets militaires, explique l’auteur. L’accusation contre Ben Laden, soutenu par le régime des talibans, permettait en outre aux États-unis, après une opération militaire en Afghanistan à laquelle l’Occident ne pouvait s’opposer, d’installer un ami à Kaboul, Hamid Karzaï. Une situation optimale pour mettre en œuvre les projets américains de construction de pipelines.
Sur le plan intérieur, Thierry Meyssan relève la mise à mal de la démocratie dans le pays qui s’en veut pourtant le chantre. Après trois semaines de débats, le Congrès adopte le Patriot Act, une loi d’exception qui, quatre ans durant, doit donner à l’Administration américaine les moyens de lutter plus efficacement contre le terrorisme. Une loi qui permet, entre autres, de détenir au secret des suspects pendant six mois renouvelables sans limite. L’auteur s’inquiète également d’un déplacement du pouvoir des civils vers les militaires. Ainsi, en cas d’empêchement de gouverner du président et du vice-président, le pouvoir doit revenir au chef d’état-major interarmes, en l’occurrence le général Myers. Ce dernier, selon l’auteur, aurait argué de la haute nécessité d’être au courant de toutes les affaires de l’État afin d’être en mesure d’assurer la continuité du pouvoir pour intercepter toutes les communications du gouvernement. La thèse de Thierry Meyssan, du moins la première partie concernant l’origine des attentats, en énerve, voire en dégoûte plus d’un. Au-delà de cette thèse, il est toutefois intéressant de se concentrer sur les conséquences de ce 11 septembre. Tant à l’échelle internationale que sur la scène proprement américaine. Enfin et surtout, s’il est une question que cet ouvrage a le mérite de soulever, c’est celle de l’attitude du public vis-à-vis de l’information. Garder l’esprit critique est, à l’heure actuelle, plus qu’une nécessité, un véritable devoir.

Avec Emilie Sueur

12 Novembre 2002

 


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Rappel

Retrouvez dans le numéro de Juillet 2002, page 138, l'interview exclusive accordée à "Prestige" par
Mr JM DRUART, fondateur de LibanVision.com


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Sachez-le!

Noir Désir à l’Unesco : Le grand incendie du 6 Avril 2002


C’était le grand incendie samedi soir au palais de l’Unesco. Devant une salle toute acquise à leur cause, les Noir’dez ont mis le feu à l’enceinte. Emmenés par un très grand Bertrand Cantat, les rockers français, anticonformistes et décapants, fidèles à eux-mêmes, ont enflammé les mille personnes présentes. Faut dire que ce n’était pas gagné d’avance vu la disposition de la salle (fauteuils confortables, balcons...), mais les jeunes n’étaient pas dupes et se sont massivement pressés devant la scène et toute la salle se leva à l’entrée du groupe.
S’attendaient-ils à un tel accueil ? Toujours est-il que la salle les suivit dans leur délire, chanson après chanson. Pendant deux heures, la foule vibrait au rythme des Noir’dez avec à la clé un «gros pogo» sur le refrain espagnol de Tostaki ! Le tout supervisé par le portrait décalé du président... Imaginez le portrait de Chirac au-dessus de la scène du Zénith ! Des Écorchés, jusqu’au Vent nous portera, en passant par Ernestine, One trip one Noise, À ton étoile, Tostaki, l’Homme pressé, Le Fleuve, Le grand incendie lancé sur les ondes françaises le matin du 11 septembre (prémonition ?), Des armes, Des visages des figures... le public a été servi. Le public, très réceptif, appréciait visiblement les chansons qui reflétaient l’évolution musicale du groupe, sans être déboussolé. Sifflets, cris, poings levés, index et auriculaire pour certains, comme pour les concerts de hard-rock, reprise en chœur des paroles…
Bertrand Cantat, ce poète à la voix envoûtante, n’est pas du genre à rester coupé de la salle, de son public, et l’incite à réagir à ses propos, lui pose des questions…et rebondit sur les réponses. Arborant un «keffieh», Cantat a eu une pensée pour le peuple palestinien, dont il avait visité un camp l’après-midi même, mais aussi pour ceux qui sont pris en otages par la situation dans le camp adverse. Pas démago donc au vu des sensibilités de la région. Juste réagissant aux injustices de ce monde, lançant un mot pour la paix, à l’initiative de Denis Barthe, le batteur. Finalement, à la demande du public, le groupe offrit un Tostaki électrique. Cet échange, cette communion s’acheva de façon très intimiste, pas du tout star attendant les interminables rappels, avec une rengaine humaniste chantée sans micro, à l’avant de la scène, par tout le groupe et reprise en même temps qu’inventée par la salle. Une séparation entre amis. L’impression qui reste est que les Noir Désir prennent toujours autant de plaisir à jouer, se renouvellent aussi au contact d’autres cultures qui les déroutent parfois mais les intéressent assurément.
On ne peut que saluer l’initiative du Centre culturel français qui, en invitant ce groupe, nous a offert un pur moment de rock, de poésie (ah ! la chanson, un «Bouquet de nerfs»...) et de plaisir.

Raji GABRIEL- L'Orient le Jour 8-4-2002


28 Décembre 2002: Nouvelle élection de Miss Europe à Beyrouth

Qui succèdera à Elodie Gossuin?

Janvier 2002, retour sur Elodie, nouvelle Miss Europe
enchantée de son séjour au Liban
dans...

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Le 29 Décembre 2001, Miss France devient Miss Europe à Beyrouth !



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