Déczmbre 2009
La France reporte dun an loctroi dun prêt lié
aux réformes
Le Liban aura désormais jusqu'à décembre
2010 pour libéraliser le secteur de la téléphonie
mobile et privatiser le secteur de l'électricité afin d'obtenir
la seconde tranche de 225 millions de dollars de l'aide française
consentie à Paris III.
La
ministre française de l'Économie Christine Lagarde a annoncé
le 18 décembre 2009 avoir reporté d'un an l'octroi d'un
prêt de 225 millions d'euros consenti en 2007 au Liban et conditionné
à la mise en place de réformes économiques.
« La France va étendre pour une période d'une année
le prêt qui a été consenti dans le cadre des accords
de Paris III pour la reconstruction du Liban », a affirmé
à la presse Mme Lagarde, en visite à Beyrouth.
Cette prolongation jusqu'à décembre 2010 « permettra
au Liban de réaliser dans un délai supplémentaire
d'un an les conditions à la libération de la deuxième
tranche qui est due (...) : la libéralisation du secteur de la
téléphonie mobile et la privatisation du secteur de l'électricité
», a ajouté la ministre, à la tête d'une délégation
de 23 chefs d'entreprise français.
La conférence Paris III, tenue en janvier 2007 après la
guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah en juillet
2006, a permis de réunir 7,6 milliards de dollars d'engagements
en faveur du Liban.
La France, qui avait alors promis 500 millions d'euros, a débloqué
275 millions d'euros mais doit encore faire de même pour la seconde
tranche de 225 millions d'euros sous forme d'aide budgétaire.
Mais la libération de cette somme est conditionnée par les
réformes que doit mener le nouveau gouvernement d'union dans les
secteurs de l'électricité, troisième poste de dépenses
de l'État, et les télécoms, où l'État
exerce un monopole.
« L'extension pour une année de cet accord de prêt
est un double symbole », selon Mme Lagarde. « C'est le symbole
de la confiance exprimée par le gouvernement français au
gouvernement d'unité nationale libanais et c'est la confiance que
les conditions nécessaires vont être envisagées et
réalisées dans les meilleurs délais dans le domaine
de la téléphonie et de l'électricité »,
a-t-elle ajouté.
La ministre a en outre exprimé la « détermination
» de la France à soutenir les efforts du Premier ministre
Rafic Hariri « pour un meilleur rayonnement et développement
(de l') économie libanaise », saluant au passage la politique
de supervision bancaire qui a permis au Liban d'échapper aux conséquences
de la crise financière mondiale.
Elle a rappelé en outre que la France était « le premier
partenaire économique du Liban, son premier fournisseur, un de
ses grands investisseurs, puisque 80 entreprises françaises sont
présentes sur le sol libanais ».
Lors
de cette visite, Madame Lagarde a également assisté à
l'inauguration du bureau d'études de la filiale d'ADP (Aéroport
de Paris), ADPI Middle East ainsi que d'une boutique Christian Dior dans
le centre-ville de Beyrouth.
Septembre 2007
Bilan de la conférence Paris III
: 3,4 milliards de dollars
900 millions de dollars supplémentaires prévus avant la
fin de lannée
Un rapport du ministère
des Finances publié à la mi-septembre a fait état
dun « progrès significatif » dans la mise en
uvre du programme de Paris III, indiquant que des accords financiers
dun montant dépassant 3,4 milliards de dollars ont déjà
été signés par le Liban. Dautres accords
dune valeur de 900 millions de dollars devraient êtres signés
avant la fin de lannée portant ainsi le montant total des
engagements tenus à plus de 4,3 milliards de dollars, soit plus
de la moitié des promesses de Paris III qui sélèvent
à 7,6 milliards de dollars.
Le rapport a souligné que des résultats meilleurs auraient
pu être réalisés "si la situation interne était
normale et ladoption des projets de lois nétait pas
entravée par la fermeture du Parlement"
Toujours selon le rapport, les aides signées seront affectées
à trois missions différentes :
le soutien des réformes et la réduction de la dette, le
renforcement du secteur privé et le financement des programmes
de développement.
À ce jour, 1,327 milliard de dollars ont été
signés dans le cadre du premier objectif.
Sur le plan des réformes, un prêt de 100 millions de dollars
a été signé avec la Banque mondiale, conditionné
à la réforme du secteur de lélectricité,
ainsi quun don de 250 millions de dollars des États-Unis.
Concernant le rééchelonnement de la dette, la Malaisie
et les Émirats arabes unis ont accordé respectivement
deux prêts de 500 millions de dollars et 300 millions de dollars,
alors que lArabie saoudite a fait don de 100 millions de dollars.
Le FMI a approuvé loctroi dun prêt de 77 millions
de dollars au Liban au titre de laide durgence postconflit.
Par ailleurs, le Liban négocie un prêt de 75 millions de
dollars pour le développement social avec la Banque mondiale,
un autre prêt de 150 millions de dollars avec le Fonds monétaire
arabe ainsi quun troisième de 375 millions de dollars qui
attend toujours laccord du Parlement français. De son côté,
le commissaire européen chargé des questions monétaires
a renouvelé lengagement de lUE à approuver
un don de 80 millions de dollars avant la fin de lannée.
Pour ce qui est du renforcement du secteur privé, sur les 1,36
milliard de dollars promis lors de la conférence Paris III, 729
millions de dollars de prêts avantageux ont déjà
été signés. Actuellement, un prêt de 100
millions deuros est en cours de négociation avec la Banque
européenne dinvestissement (BEI). En plus de la BEI, le
Fonds monétaire arabe, le Fonds arabe pour le développement
économique et social ainsi que les États-Unis et la France
restent les principaux contributeurs à ce deuxième objectif
de la conférence Paris III.
Enfin, des aides destinées au financement des programmes de développement,
totalisant 1,064 milliard de dollars, ont déjà été
signées ou reçues par le Liban. Parmi ces aides figurent
notamment 260 millions deuros de la BEI pour le financement entre
autres de projets dapprovisionnement en eau potable, 105 millions
deuros de lUE destinés principalement à la
reconstruction ainsi que 245 millions de dollars de la Banque islamique
pour le développement visant la construction dhôpitaux,
décoles et dautres projets.
De Paris 2 à Paris 3 ou 5 années de
surplace...
Soutien
concret du monde au Liban à la conférence Paris
III
sous légide de Jacques Chirac
La communauté internationale promet 7,6 milliards de dollars
au Liban
Trente-six
pays, et quatorze organisations et organismes internationaux,
réunis le 25 Janvier 2007 à Paris sous la présidence
de Jacques Chirac, ont apporté au Liban sous diverses formes
une aide de plus de sept milliards six cents millions de dollars.
Ces chiffres illustrent et résument parfaitement le succès
de Paris III, un succès nullement terni par les incidents
auxquels on a assisté au même moment dans les rues
de Beyrouth.
Clôturant la conférence, M. Chirac a évoqué
ces incidents en réponse à une question de LOrient-Le
Jour lorsquil a dit : « Jai appris ce qui sest
passé, et cela nous confirme que la violence na jamais
été une solution. Jai entendu des appels au
calme et jespère quils seront entendus. »
Laide promise dépasse largement les 4,2 milliards
de dollars (dont 2,4 milliards effectivement déboursés)
quavait obtenus le Liban lors de la précédente
conférence de ce type à Paris en 2002.
Tout en soulignant que laide promise était destinée
à tous les Libanais sans distinction politique ou religieuse,
les participants à la conférence nont pas
ménagé leur appui au Premier ministre, Fouad Siniora.
« Toute la communauté internationale apprécie
vivement votre leadership », lui a notamment déclaré
la secrétaire dÉtat américaine, Condoleezza
Rice, tandis que le secrétaire général de
lONU, Ban Ki-moon, lui exprimait son « admiration
et (sa) gratitude ».
Le résultat constitue un indéniable succès
diplomatique pour M. Siniora, et M. Chirac a parlé dun
« résultat très positif sur les plans politique
et financier ».
LArabie saoudite, représentée par son ministre
des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal,
a promis à elle seule 1,1 milliard de dollars daide.
LUnion européenne, que ce soit ses institutions ou
ses États membres, contribue pour 40 % de lensemble,
soit 2,9 milliards de dollars (2,4 milliards deuros), a
souligné le président de la Commission européenne,
José Manuel Barroso.
Les États-Unis ont promis 770 millions de dollars, plus
120 millions daide privée, la France un prêt
de 650 millions de dollars (500 millions deuros).
Les sommes sont constituées dengagements très
divers dons, prêts, aides humanitaires, soutien à
des projets de reconstruction, assistance budgétaire, etc
dont la mise en uvre sera largement conditionnée
par lévolution du pays.
« Il appartient maintenant aux Libanais de montrer quils
peuvent travailler avec la communauté internationale »,
a ainsi déclaré le chef de la diplomatie saoudienne,
le prince Saoud al-Fayçal.
Des déceptions sont également venues du Japon, avec
seulement 1,67 million de dollars, et de plusieurs riches pétro-monarchies
du Golfe (Koweït, Qatar, Bahreïn) qui nont rien
annoncé de précis.
« Plusieurs participants à la conférence ont
aussi adressé un message indirect aux voisins du Liban.
Ban Ki-moon les a ainsi appelés à respecter totalement
son unité, son indépendance et sa souveraineté.
»
«
Soutien déterminé au Liban uni, souverain et démocratique
»
La conférence sur la reconstruction du Liban sétait
ouverte à 10 h (11 h heure de Beyrouth), au centre de
conférences de lavenue Kléber, par un discours
de bienvenue de Jacques Chirac, organisateur et animateur de
ce grand rassemblement en faveur du Liban.
Au cours de la réunion, M. Siniora a présenté
aux participants leffort de réhabilitation et de
reconstruction engagé par le Liban à la suite
du conflit de lété dernier, avec laide
durgence mobilisée notamment lors de la conférence
de Stockholm du 31 août 2006, et exposé le programme
de modernisation économique et sociale adopté
par le gouvernement le 4 janvier.
« Lensemble des participants ont réaffirmé
leur soutien déterminé à un Liban uni,
souverain, indépendant et démocratique, et son
attachement à la pleine mise en uvre des résolutions
du Conseil de sécurité, dans lintérêt
des Libanais et de la région tout entière »,
indique un communiqué de lÉlysée.
« Au cours des débats, les délégations
ont exprimé leur plein soutien au programme de réformes
adopté par le gouvernement libanais visant à renforcer
la croissance, restaurer les grands équilibres financiers,
tout en répondant aux besoins sociaux de lensemble
des Libanais, dont elles ont salué la cohérence
et lambition », ajoute le communiqué.
Elles ont « souligné limportance des mesures
déquilibrage des recettes et des dépenses,
damélioration de la gestion des finances publiques
et du programme de privatisation. Elles ont noté que
la réussite du programme supposait un appui financier
sur les cinq années à venir, à commencer
par une aide spécifique pour lannée 2007.
Les financements des institutions financières ainsi que
les contributions annoncées durant la conférence
sélèvent au total à plus de 7,6 milliards
de dollars, sajoutant aux fonds débloqués
lors de la conférence de Stockholm ».
« Cette aide importante sera fournie à la fois
sous forme daide budgétaire et de financement de
projets, dans le cadre des priorités retenues dans le
programme de réformes, et des mécanismes de coordination
et de transparence mis en place par le gouvernement libanais.
À cette fin, le gouvernement libanais travaillera en
coordination avec les institutions financières internationales.
Laide sera articulée dans le temps de manière
à répondre aux besoins économiques et sociaux
du Liban, préserver la dynamique des réformes
et contribuer au mieux à leffort de réduction
de la charge de la dette », précise le texte.
Entretiens
Chirac-Rice et Siniora-Ban
Telle était la substance de cette journée de solidarité
en faveur du Liban, dont les travaux ont été menés
dune main de maître et avec beaucoup de conviction
par Jacques Chirac, qui a donné lui-même la parole
aux dizaines de représentants des pays, organisations
et organismes venus des quatre coins du monde pour exprimer
leur soutien au Liban, les uns concrètement et les autres
sous forme dengagements non chiffrés.
Mêlant le ton officiel aux remarques et observations teintées
dhumour, Jacques Chirac a réparti des temps de
parole en attribuant trois minutes à chaque intervenant.
Mais une heure plus tard, se rendant compte du nombre impressionnant
de participants ayant demandé la parole et ne layant
pas encore obtenue, et que tous les intervenants dépassaient
ces délais, il a proposé que lon se conforme
au temps sous peine dannuler la pause déjeuner.
Cest finalement grâce à la réduction
à une minute du temps de parole que les conférenciers
ont pu déjeuner avec un décalage de plus de deux
heures, et reprendre les discussions au cours dune seconde
et dernière séance plus compacte.
La conférence de presse de clôture a permis à
MM. Chirac et Siniora, entourés de Condoleezza Rice,
de José Manuel Barroso, du prince Saoud al-Fayçal
et de Ban Ki-moon, de se féliciter des travaux de la
conférence et de réaffirmer, chacun à sa
manière et sous des angles différents, leur soutien
au Liban.
À lheure des questions-réponses, M. Chirac
a exprimé sa grande satisfaction pour le travail accompli
durant cette journée, la plaçant dans le contexte
de ses laborieux préparatifs et de ce qui reste encore
à faire. M. Siniora a de son côté réitéré
lengagement du Liban à réaliser les réformes
et à concrétiser tout ce qui figure dans le programme
présenté à Paris III qui portera désormais,
a-t-il dit, le nom de « Conférence Paris III Rafic
Hariri », en mémoire de son initiateur.
Les questions des journalistes ont porté également
sur des sujets politiques, les responsables interrogés
soulignant presque tous que les résolutions de lONU
devaient être appliquées dans leur intégralité,
et que cela assurerait au Liban et à la région
la stabilité, la prospérité et un avenir
meilleur.
En fin de journée, M. Chirac a tenu, toujours au centre
de conférences de lavenue Kléber, une réunion
avec la secrétaire dÉtat Condoleezza Rice
pour discuter, selon le porte-parole de lÉlysée,
de la situation au Liban, et dans dautres points chauds
de la région et du monde. Quant à M. Siniora,
il rencontrait le secrétaire général de
lONU.
Avec
le concours d'Élie MASBOUNGI
>>
Appel
de l'opposition à la grève générale
avant l'ouverture de la conférence de Paris III sur le
Liban que Jacques Chirac présidera de bout en bout.
Le soutien déterminant de Jacques Chirac
La réunion ministérielle de Paris doit beaucoup
à l'intérêt personnel du chef de l'État
pour le Liban.
POUR
JACQUES CHIRAC, la conférence internationale sur le soutien
au Liban doit marquer un temps fort de la fin du quinquennat.
Avant la grande réunion sur le climat, la semaine prochaine,
et le sommet Afrique-France de Cannes, à la mi-février,
le président de la République a fait de Paris III
une de ses priorités. Une démonstration de solidarité,
nécessaire à ses yeux pour tenter de restaurer l'équilibre
économique et politique d'un pays qu'il juge essentiel
sur l'échiquier régional.>>
Lire
la suite...
Selon Jacques Chirac
« La conférence Paris III se présente de manière
positive »
Le président Jacques Chirac
a affirmé le 11 Janvier que la conférence Paris
III « se présente de manière positive »,
faisant état sur ce plan dune large mobilisation
au niveau de lEurope, des États-Unis et du Moyen-Orient
afin dassurer le succès de cette conférence.
Dans
une brève déclaration à LOrient-Le
Jour, au cours de la cérémonie de présentation
des vux de la presse, hier à lÉlysée,
le chef de lÉtat français a indiqué
que la réunion préparatoire du « Core Group
» qui a eu lieu mardi à Paris a été
« très positive ». Le président Chirac
a réaffirmé limportance que le Liban représente
pour la France et lengagement du gouvernement français
à participer à la conférence Paris III
pour que cette conférence soit « un succès
et aboutisse à une aide permettant au Liban de se redresser
». Le chef de lÉtat français sest
notamment déclaré « relativement optimiste
» sur la réussite de cette conférence. Il
a assuré quil « fera le maximum » pour
quelle réussisse.
« Je suis relativement optimiste, on sest tous beaucoup
mobilisés : le Moyen-Orient, lEurope, les États-Unis.
Je ferai le maximum pour que ça réussisse, on
en a besoin », a déclaré M. Chirac en répondant
à une question.
Le président français avait cité Paris
III dans son allocution devant les représentants de la
presse venus lui présenter leurs vux traditionnels
du Nouvel An. « La conférence sur le Liban se présente
dune manière positive », a dit le chef de
lÉtat qui citait Paris III au nombre des initiatives
qui lintéressent particulièrement.
Par ailleurs, des sources proches de lÉlysée
et du Quai dOrsay se sont estimées satisfaites
des préparatifs de la conférence du 25 courant,
rappelant que tous les pays importants seront présents
et que le document présenté par le gouvernement
libanais est maintenant clair et bien perçu par la quarantaine
de participants à la conférence.
Dans la journée de jeudi, le gouverneur de la Banque
du Liban, M. Riad Salamé, a poursuivi ses contacts avec
M. Jean-Pierre Jouyet (grand coordonnateur de Paris III) et
son équipe pour examiner avec eux divers aspects des
préparatifs de la conférence et notamment lingénierie
des aides requises par le Liban et du rééchelonnement
de la dette publique. Les contacts ont également porté
sur la création dun fonds spécial pour recueillir
les aides demandées par le Liban, point qui avait été
recommandé la veille par certains participants à
la réunion préparatoire.
Avec
le concours d'Elie Massboungi, correspondant de L'Orient-LeJour
Vers un Taef bis avant ou dans la foulée de Paris III?
Les chefs libanais seraient bientôt
invités à dialoguer
ensemble en Arabie Saoudite
Paris III envers et contre tout,
soulignent Siniora et Azour
Beyrouth,
27 Décembre 2006-
Le Premier ministre Fouad Siniora a mis laccent sur le
fait que, malgré le blocage total sur la scène
nationale, le gouvernement déployait tous ses efforts
pour la tenue de la conférence Paris III, à
la date prévue, le 25 janvier 2007
et qui exprimera un soutien international au cabinet.
M. Siniora, qui a reçu hier les rédacteurs en
chef des différents quotidiens au Grand Sérail
dans le cadre de sa politique douverture vis-à-vis
de lopinion publique, a indiqué que le programme
de réformes sera soumis au Conseil des ministres dans
les jours qui viennent. Au plan politique, le Premier ministre
multiplie les signes douverture, mais à en croire
les sources du Grand Sérail, lopposition continue
à se montrer intransigeante. Il nen reste pas
moins quil est question sérieusement dune
nouvelle initiative saoudienne visant à accueillir un
« Taëf bis », en loccurrence une conférence
nationale de dialogue, semblable à celle qui sétait
tenue à Taëf en 1989, en vue daboutir à
une solution radicale et durable à la crise.
Lidée en est encore à ses premiers balbutiements
mais elle commencerait à faire son chemin et M. Nabih
Berry uvrerait en coulisses dans le sillage de cette initiative
saoudienne. De là à faire le lien avec son allusion
à une autre médiation qui ferait suite à
celle de Amr Moussa, il ny a quun pas que certains
observateurs
nont pas manqué de franchir.
Pour en revenir à la conférence Paris III, le
ministre des Finances, Jihad Azour, a confirmé que le
programme de réformes, qui doit être soumis à
la communauté internationale lors de Paris III, a été
finalisé, et quil sera soumis au Conseil des ministres
dans les jours à venir. Avec ce programme, les dirigeants
libanais tenteront de séduire les bailleurs de fonds
réunis dans la capitale française, le 25 janvier
prochain, afin de récolter les capitaux nécessaires
pour relancer léconomie libanaise.
Dans les grandes lignes, ce programme sur cinq ans vise à
faire face aux problèmes structurels qui minent léconomie
du pays, à redonner au Liban son potentiel de croissance
et à assainir les finances publiques.
Élaboré depuis plus dun an et amendé
après la guerre de juillet, ce plan a reçu laval
des institutions internationales. Il a également été
soumis, avant loffensive israélienne, à
toutes les forces politiques du pays, dans le but dobtenir
un consensus autour du programme, sans quoi il serait impossible
de le mettre en uvre. Mais lunanimité ne
peut pas se faire sur tous les détails, souligne M. Azour.
Pour lui, il suffit dobtenir laccord le plus large
possible sur les principaux points. Et cet accord, M. Azour
estime lavoir obtenu, dabord parce que les grandes
lignes du programme reposent sur la déclaration ministérielle,
ensuite, parce que des ministres, aujourdhui dans le camp
de lopposition, ont participé à son élaboration.
Ainsi, le volet relatif à la privatisation du secteur
de lénergie, par exemple, reprend le programme
de réforme mis en place par le ministre démissionnaire
issu du Hezbollah, Mohammad Fneich. Quant au Courant patriotique
libre, il propose un programme économique très
proche de celui du gouvernement.
Dun point de vue purement économique, le programme
de réforme ne devrait donc pas faire lobjet de
controverses, estime M. Azour. Mais cest sans compter
le climat politique actuel. « Si ce programme est utilisé
à des fins politico-politiciennes, comme cest le
cas actuellement, le Liban risque de passer à côté
dune chance unique de se redresser », souligne-t-il.
Et cette chance, il faut la saisir immédiatement. «
Cette conférence était déjà prévue
en décembre 2005. Depuis, elle a sans cesse été
reportée en attendant le moment propice. Aujourdhui,
on ne peut plus le faire », dit-il. Dune part, léconomie
libanaise, durement éprouvée par la guerre de
juillet, ne peut plus attendre. Et, dautre part, M. Azour
craint que lintérêt et la solidarité
dont fait preuve la communauté internationale ne samenuisent.
« Aujourdhui, les éventuels donateurs sont
toujours mobilisés et disposés à soutenir
le Liban. Mais si les Libanais laissent passer cette occasion,
ils nen auront pas dautres », affirme le ministre
des Finances.
Paris III est une nécessité
En plein préparatifs à la conférence de Paris
III censée se tenir le 25 janvier 2007,
le ministre Jihad Azour a reçu des diplomates français
pour discuter de l'agenda du sommet à l'issue duquel le
gouvernement libanais espérerait rassembler quelques milliards
de dollars en prêts privilégiés, pour assurer
la reconstruction du pays et mettre en application le nouveau
projet de réforme économique du Premier ministre
Siniora.
En dépit
de la période de troubles sur la scène politique
libanaise, notamment les manifestations de l'opposition qui
tente de freiner le programme gouvernemantal, Azour affirme
que "la conférence de Paris III n'a rien à
voir avec la discorde politique régnante, mais qu'elle
est une nécessité pour soulager les Libanais du
problème économique par lequel passe le pays".
"Le
comité formé du Premier ministre Fouad Siniora,
dirigé par le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé,
et composé du président du Conseil pour le développement
et la reconstrucion Nabil Jisr, et du ministre de l'Economie
Samir Haddad, a complété l'agenda pour ce prochain
sommet" a-t-il ajouté.
Azour a
tenu à prévenir que si ce sommet devrait être
encore ajourné, ceci peut avoir de graves répercussions
sur l'économie du pays. Il a finit par dire que l'économie
doit être la principale préoccupation de tout dialogue
national, avant les questions politiques, afin de préserver
la santé financière du pays. Azour n'a pas oublié
d'affirmer que les manifestations de l'opposition ne vont pas
affaiblir la coalition du 14 mars.
Néammoins, compte tenu de la confusion régnant
à Beyrouth en décembre, il faudrait un petit miracle
pour que cette conférence ait lieu à la date prévue,
à moins qu'elle ne se transforme en rencontre internationale
avec un objet tout autre que la simple aide économique
à un pays ou la poplation risque de bientôt s'asphyxier
si la crise perdure.
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Après
l'attentat qui a visé la journaliste de télévision May Chidiac,
la communauté internationale au chevet du Liban
Beyrouth : [01 octobre 2005] A
l'image de la commissaire européenne chargée des relations extérieures,
Benita Ferrero-Waldner, en visite pour la première fois hier à
Beyrouth pour épauler «le changement historique» en cours au Liban,
la communauté internationale offre un soutien tous azimuts au
pays du Cèdre. Déployée sur les fronts judiciaire, sécuritaire,
politique et économique, cette aide apparaît à de nombreux Libanais
comme une bouée de sauvetage à laquelle ils se raccrochent, faute
de pouvoir compter sur un gouvernement déchiré par ses divisions
internes et incapable d'arrêter la vague d'attentats qui secoue
le pays.
Le ministre de l'Intérieur, Hassan Sabeh, a donné la mesure du
sentiment d'impuissance ressenti face à l'insécurité en déclarant
que le Liban était confronté à un «fantôme terroriste». Mutilée
par un attentat à la voiture piégée dimanche dernier, May Chidiac,
une journaliste vedette de la chaîne télévisée LBC, est la dernière
victime en date d'une série de quatorze explosions qui a commencé
en octobre dernier et s'est poursuivie depuis l'attentat contre
l'ancien premier ministre, Rafic Hariri, le 14 février.
Si le rapport de la commission d'enquête internationale chargée
d'élucider cet assassinat est attendu fin octobre, peu de progrès
semblent en revanche avoir été réalisés concernant les autres
explosions. Le PDG de la LBC, Pierre Daher, a pressé le gouvernement
de réclamer à l'ONU la création d'une autre commission internationale
sur la tentative d'assassinat de la présentatrice vedette de la
chaîne. Selon le quotidien Al-Hayat, les Nations unies n'excluent
pas de répondre favorablement à une telle demande, afin de prévenir
de nouveaux attentats. En attendant, le Conseil de sécurité a
«encouragé les Etats membres à répondre positivement à toute demande
d'assistance» émanant du Liban pour les besoins de l'enquête.
«La communauté internationale ne permettra pas aux responsables
de tels crimes de mettre en danger la stabilité, la souveraineté
et l'unité nationale du Liban», lit-on dans un communiqué de la
présidence. * C'est en tout cas avec une célérité inhabituelle
que le premier ministre Fouad Siniora a demandé l'intervention
du FBI américain pour enquêter sur l'explosion de la voiture de
May Chidiac. «Nous n'épargnerons aucun moyen pour gagner la lutte
contre le terrorisme», a-t-il déclaré à l'issue d'un Conseil des
ministres houleux, jeudi soir, au cours duquel le représentant
du Hezbollah a exprimé les «réserves» de son parti face à ce qu'il
considère comme une «ingérence» américaine. Considéré comme un
mouvement terroriste par Washington, le parti de Dieu est visé
par la résolution 1559 de l'ONU, qui réclame son désarmement.
Recevant son homologue iranien, le président du Parlement libanais,
Nabih Berri, a également dénoncé «l'hégémonie que tentent d'imposer
certaines parties sur le Liban». «Nous ne remplaçons pas une tutelle
par une autre, le temps des tutelles est révolu», a rétorqué le
premier ministre, répondant au Hezbollah et à tous ceux qui se
désolent de l'incapacité des Libanais à s'autogouverner.
* Car le retrait des troupes syriennes fin avril n'a pas suffi
à créer un consensus politique national. Cette incapacité à s'unir
se traduit par des tiraillements au plus haut sommet de l'Etat,
entre le président de la République, Emile Lahoud, dont le mandat
avait été prorogé sur injonction de Damas il y a un an, et une
partie des représentants de la nouvelle majorité parlementaire.
Malgré l'urgence, le dernier Conseil des ministres n'a pas été
en mesure jeudi d'adopter le plan de lutte antiterroriste à l'ordre
du jour.
De même, alors que le pays semble plus que jamais «ouvert à tous
vents», selon l'expression du quotidien francophone L'Orient-Le
Jour, les autorités ne parviennent pas à combler le vide à la
tête des services de sécurité et de renseignement, depuis l'arrestation
de quatre généraux, accusés d'implication dans l'assassinat de
Rafic Hariri. Au-delà des problèmes sécuritaires, le Liban surendetté
(à plus de 200% de son PIB) doit pourtant relever un autre défi
majeur, celui de son redressement économique et financier. Là
encore, la communauté internationale manifeste clairement sa disposition
à lui venir en aide. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza
Rice, a organisé à cet effet une réunion au plus haut niveau à
New York, en marge de l'assemblée générale de l'ONU.
Echaudés par une précédente tentative de renflouement du pays
(Paris 2 fin 2002), les bailleurs de fonds potentiels insistent
cependant cette fois pour que le gouvernement présente un plan
détaillé de réformes assorti d'un calendrier précis.
Sibylle Rizk pour Le Figaro
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25 Septembre 2005
Première réunion technique
des pays donateurs à Washington
( États-Unis, France, Angleterre, Italie, Arabie saoudite
et Égypte)
Les
ministres des Finances des pays donateurs ont tenu hier à Washington,
au siège du FMI, une première réunion technique de deux heures
au cours de laquelle ils ont examiné les besoins des secteurs
à réformer au Liban. Cette réunion survient quelques jours après
la conférence des chefs de la diplomatie tenue à New York en présence
du Premier ministre, Fouad Siniora. Le ministre des Finances,
Jihad Azour, qui a pris part à la réunion d’hier, a expliqué
la teneur du programme de réformes entreprises par le Liban.
Quelles
vont être les modalités de l’aide internationale ?
« Le
processus se fait généralement progressivement. Personne ne vient
au départ dire : voici le montant qu’on va vous donner. C’est
un processus interactif. Nous allons présenter un menu de solutions
ayant pour objectif de réduire la dette et d’améliorer la situation
économique. Chaque pays aura des modalités différentes en fonction
de sa situation financière et de sa législation. Elles vont être
discutées dans les prochaines rencontres. Et nous sommes ouverts
à toutes les propositions. On veut faire en sorte que cette contribution
soit substantielle pour permettre au Liban de sortir une fois
pour toutes du problème de la dette. » Prévisibilité, stabilité
et ajustement Et le ministre Azour de préciser : « Après cette
première réunion de travail d’aujourd’hui, le Liban va préparer
dans le détail son projet de programme et le faire circuler aux
uns et aux autres. Mais auparavant, il l’aura présenté aux Libanais
parce que les Libanais vont faire la plus grande partie de l’effort.
L’assistance de la communauté internationale ne peut remplacer
l’effort des Libanais et cette assistance ne viendra que si les
Libanais sont maîtres de leur destinée. On a dit aux Libanais:
on veut votre programme, on ne vous imposera pas un programme,
on veut vos réformes, on ne vous imposera pas des réformes, on
veut vos conditions, on ne vous mettra pas de conditions. Ça ne
veut pas dire qu’on ne doit pas réformer parce que la communauté
internationale ne l’exige pas. Il faut montrer qu’on croit aux
réformes, à la préservation de la stabilité au Liban. Et cela
est dans notre intérêt et pour notre avenir. Il faut changer notre
méthode de travail. » Le ministre souligne la nécessité des réformes,
« d’ailleurs voulues par les Libanais qui réclament un État plus
efficace et une situation économique plus saine. Ils veulent une
prévisibilité. La prévisibilité vient avec la stabilité, laquelle
passe par un effort d’ajustement ». Et de conclure : « Il faut
capitaliser sur le nouveau Liban. Actuellement, il y a un intérêt
pour le Liban. Il faut savoir comment se comporter avec cet intérêt.
On doit être ouvert et vigilant.
Ouvert pour profiter de cet appui international et vigilant pour
préserver les intérêts du Liban. »
19 Septembre 2005
Le
premier ministre libanais entouré de Mme Condolezza Rice
et de Kofi Annan, le 19 Septembre à l'ONU
La conférence internationale d’appui au Liban se tiendra à Beyrouth
avant la fin de l’année La communauté internationale a affirmé
avec éclat, son appui au Liban, manifestant sa confiance préférentielle
dans l’action du Premier ministre Fouad Siniora, sommant la Syrie
de cesser ses ingérences et reprochant au Hezbollah le maintien
de son option de violence. C’était à la conférence internationale
de soutien au programme de réformes politiques et économiques
du Liban, qui s’est tenue au Palais de Verre à l’initiative des
États-Unis et de la France, en présence de M. Siniora, au moment
même où le président Lahoud prononçait son allocution devant l’Assemblée
générale de l’ONU. Résumant les travaux de la conférence, le secrétaire
général de l’Onu Kofi Annan a invité « tous ceux qui veulent soutenir
le Liban » à participer avant la fin de l’année à une conférence
internationale destinée à « discuter des moyens pour la communauté
internationale de contribuer aux réformes du Liban et à ses efforts
de développement ». M. Siniora a noté que la conférence, initialement
prévue en novembre à Washington, se tiendrait finalement à Beyrouth.
Il n’a pas précisé de date
La
veille, à la tribune de l’ONU, M. Douste-Blazy avait souligné
au nom de la France que « la situation au Liban illustre ce que
peut produire une mobilisation internationale résolue, appuyée
sur la volonté courageuse d’un peuple ».
Mars 2004
Les effets de Paris II sur les taux d'intérêt bancaires
Beyrouth, Mars 2004: Les taux ne sont plus
si élevés que cela: après une période excessive dans les années
1994-1998, les taux sur les bons du Trésor ont connu une baisse
considérable, en dollars comme en livres, passant, pour la livre
par exemple, d'un pic de 40% à des taux proches de 15%, voire
moins. Quant aux taux sur les bons en dollars, disons simplement
qu'ils sont aujourd'hui plus bas que ce qu'ils pourraient être,
au sens où des pays comparables au nôtre, avec une situation des
finances publiques comme la nôtre, paieraient beaucoup plus. Certes,
il y a des raisons politiques derrière cela, illustrées par des
phénomènes comme «l'effet Paris II». Mais ne nous y trompons pas:
Paris II en lui-même n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Car la survie entre 1996 et 2002, nous ne la devons à personne
d'autre que nous-mêmes, nos capitaux émigrés, notre secteur bancaire,
sa crédibilité et sa capacité à attirer les capitaux arabes. Certes,
avec l'appui des pouvoirs publics, et presque en «pool» avec eux
(voir les accords passés entre les banques et la Banque centrale
après Paris II). Mais il y a fort à parier que dans tout cela
les pouvoirs publics libanais ne font que surfer sur une vague
préexistante, comme le feraient bien d'autres. Certains banquiers
à Paris et Londres n'hésitent d'ailleurs pas à le dire. L'effort
de modernisation du secteur bancaire a également porté sur l'aspect
technologique et informatique. On en connaît les aspects apparents
(Internet, cartes bancaires) qui sont évoqués dans un article
ci-contre. Mais on ne sait pas assez combien les banques ont investi
en technologie pour se mettre à niveau, et combien la Banque centrale
les y a poussées. Si on compare avec d'autres pays, non seulement
arabes mais aussi européens, on constate que les Libanais, malgré
tous leurs problèmes, ont beaucoup fait. Enfin, les banques ont
largement investi et dépensé pour attirer au Liban de jeunes cadres
libanais compétents. Et, on le sait, les ressources humaines libanaises
sont au top niveau, en particulier dans la banque.
Ainsi, on serait presque tenté de dire qu'il est dommage que la
reprise ne soit toujours pas là, car nous avons un secteur bancaire
rutilant, prêt à embrayer sur cette reprise et à tourner à plein
régime.
Lu dans l'Hebdo Magazine du 27 Février
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Reçu à l’Élysée Hariri évoque la possibilité
d’un Paris III
Paris-26 Août 2003 - Les engagements pris
par le Liban lors de Paris II sont loin d’avoir été tous honorés. Il
n’en demeure pas moins qu’on parle déjà d’un Paris III. Le chef du gouvernement,
Rafic Hariri, n’a pas exclu, en effet, la tenue d’une troisième réunion
internationale d’appui au Liban, au terme d’un entretien, hier à Paris,
avec le président français Jacques Chirac. Le Premier ministre a été
reçu à 13h, heure de Beyrouth, à l’Élysée, où il a eu un entretien de
deux heures et demie avec M. Chirac qui l’avait accueilli sur le perron
du palais présidentiel. Les deux responsables ont passé en revue la
situation dans la région, ainsi que les efforts déployés par le Liban
pour assainir ses finances publiques, conformément aux engagements pris
à Paris II. Interrogé par la presse à sa sortie de l’Élysée, M. Hariri
a réaffirmé le soutien de la France au Liban, soulignant que « Paris
prend en considération les circonstances traversées actuellement par
le pays ».
« Nous avons discuté des relations bilatérales, notamment en ce qui
concerne Paris II et Paris III », a poursuivi M. Hariri, précisant que
la France a pris connaissance « avec intérêt » du point de vue et des
remarques du Fonds monétaire international sur le Liban et qu’elle encourage
Beyrouth à poursuivre l’application des mesures promises à Paris II.
Prié de dire si une troisième réunion internationale en faveur du Liban
est prévue, le chef du gouvernement a répondu par l’affirmative avant
de déclarer : « Nous avons soulevé cette question, mais tout dépend
du Liban et du progrès qu’il peut réaliser pour mettre en application
toutes les mesures promises à Paris II. » Il a cependant affirmé qu’aucune
date n’a été avancée pour un éventuel Paris III.
Bilan et perspectives
de l'économie libanaise dressés par la mission
du FMI,
huit mois après les accords de Paris II
La mission recommande d’assouplir le taux de change et
épingle les banques commerciales et la BDL
30 Juillet
2003 Voici de larges extraits du rapport de mission
rédigé par des experts du Fonds monétaire international dans
le cadre des consultations annuelles au titre de l’article IV
de la charte. La stratégie de Paris II visait à renverser la
dynamique de la dette (...). Les opérations de financement liées
à cette stratégie ont été appliquées de façon presque complète,
conformément aux prévisions, à l’exception notable de la contribution
incombant aux banques commerciales. L’esseniel des engagements
de Paris II ont été débloqués (2,4 des 3,1 milliards de dollars)
et la BDL a converti ou annulé 3,6 milliards de dollars de dette
publique, comme prévu. La contribution des banques, quant à
elle, est toujours en cours, mais son ampleur est beaucoup moins
importante que prévu. Le montant de l’opération a été réduit
à 3,6 milliards de dollars au lieu de 4,2 milliards et seulement
15 % des bons nouvellement émis par le gouvernement seront échangés
contre des titres de dettes portant un intérêt élevé. Ce ratio
est beaucoup plus faible qu’annoncé. Le premier semestre a été
marqué par des retards au niveau des privatisations et, à un
degré moindre, de la consolidation budgétaire (...). En conséquence,
la tendance à l’amélioration de l’environnement macroéconomique
a ralenti (...).
Prévisions à court
terme
Les éléments d’information récents suggèrent que l’activité
économique restera molle. Bien que l’activité touristique et
les exportations continuent de croître, la demande d’importations
et les emprunts du secteur privé ont continué de stagner, suggérant
une croissance faible de la consommation et de l’investissement.
(...) La mission s’attend à un taux de croissance de 2 à 2,5
% sur l’année 2003. Si les efforts budgétaires persistent, le
budget devrait dégager un excédent primaire de 5,6 % du PIB
en 2003. Ceci représente une amélioration par rapport à 2002
(2,25 % du PIB), mais elle reste en dessous (à hauteur de 0,7
% du PIB) des prévisions de la mission fondée sur le programme
budgétaire de Paris II. L’ajustement prévu pour 2003 résultera
principalement d’une hausse des recettes fiscales et d’une baisse
du coût des salaires et traitements de la fonction publique,
mais il sera difficile de compenser le manque à gagner surout
dû au fait que le gouvernement n’a pas adopté certaines mesures
fiscales (comme la loi sur la régularisation des biens-fonds
maritimes), mais aussi à une hausse moins importante des recettes
et à des dépenses plus fortes que prévu. Ces manquements, combinés
à un service de la dette plus élevé que prévu, ont empêché la
baisse du ratio de la dette publique au premier semestre. La
hausse des tarifs des abonnements à l’Électricité du Liban devrait
contenir les pertes opérationnelles de l’entreprise publique,
et réduire le montant des transferts du Trésor. Le niveau des
réserves en devises de la Banque centrale devrait se stabiliser
à court terme. Les transferts restants dus aux engagements de
Paris II, le lancement de l’opération de titrisation des recettes
de la régie des tabacs et la poursuite des entrées de capitaux
privés assureront des liquidités en devises soutenant la hausse
de la masse monétaire dont la croissance devrait être de 10
% sur une base annuelle. Mais ces entrées de capitaux ne devraient
pas se traduire par une hausse des réserves, car la Banque centrale
devra couvrir une partie des besoins de financement du Trésor
et assurer les devises nécessaires au paiement d’une échéance
d’eurobonds prévue en septembre (...).
Scénario à moyen terme
La mission a préparé un scénario à moyen terme destiné à évaluer
les vulnérabilités et l’évolution de la dette (...). Sur la
base de ses hypothèses, la réduction du ratio de la dette devrait
être limité. Il baissera de façon substantielle en 2004-2005
reflétant les principales opérations de privatisation. Mais
après cela, la baisse ralentira en raison de la hausse des taux
d’intérêts internationaux (et donc des taux libanais de façon
indirecte). La dette augmentera en valeur absolue à 34,3 milliards
de dollars en 2007 bien que le ratio par rapport au PIB passera
de 181% du PIB (au moment de Paris II) à 156 % en 2007. Le solde
des opérations courantes s’améliorera (...) et les réserves
nettes en devises continueront d’augmenter pour se stabiliser
autour de trois milliards de dollars.
|
Recommandations de la
mission
La mise en œuvre de la stratégie de Paris II a
eu des résultats mitigés. À court terme, la restructuration de
la dette et la baisse des taux d’intérêt a considérablement amélioré
les prévisions en matière de financement du Trésor et réduit les
risques liés au remplacement de la dette. La mission prend note
des efforts du gouvernement pour maintenir la dynamique de l’ajustement
fiscal et tenir les engagements pris à Paris II. Cependant, le
retard des privatisations et l’incertitude concernant la poursuite
des réformes économiques pourraient empêcher un renforcement de
la confiance limitant ainsi l’ampleur de la baisse des taux d’intérêt.
Ces facteurs, combinés à une baisse substantielle de la contribution
effective des banques à la réduction du service de la dette et
à quelques revers en matière d’ajustement budgétaire en 2003,
auront pour conséquence une hausse du ratio d’endettement en 2003.
Le niveau exceptionnellement élevé du stock de la dette représente
un élément de vulnérabilité très important. Dans le scénario de
moyen terme décrit ci-dessus (cf encadré), le ratio d’endettement
passera de 182 % en 2003 à 156 % en 2007, tandis que la dette
augmentera en valeur absolue. Avec un tel ratio, la vulnérabilité
à la crise reste très forte, d’autant plus que les besoins de
financement bruts continuent de représenter une proportion de
60 % du PIB (...). Même si les objectifs budgétaires sont atteints
entièrement et que les privatisations génèrent le montant de recettes
annoncé à Paris II, la dette représentera 130 % du PIB en 2007.
L’ajustement budgétaire réalisé au cours des dernières années
est important en soi, mais la dynamique contraire de la dette
continuera de prévaloir tant que ne seront pas réalisés entièrement
les objectifs fixés à Paris II en matière de budget et de privatisation
(...) L’orientation de la réforme fiscale est bonne (...). Les
mesures fiscales (telles que la hausse de la TVA en 2004) seront
mieux acceptées si elles s’accompagnent d’une réforme du secteur
public pour augmenter sa productivité et réduire les dépenses.
Maîtriser les dépenses ne sera pas possible longtemps sans une
réforme du système des retraites privées et publiques. Une réforme
du système de sécurité sociale est nécessaire simplement pour
arrêter l’hémorragie et réduire l’exposition de l’État. Le budget
reste également exposé à des pertes des entreprises publiques
assimilables à des dépenses budgétaires, comme l’a montré le besoin
supplémentaire de subventions accordées cette année à EDL. La
mission recommande aux autorités de ne pas persister dans le système
des transferts sans fin à EDL et de préférer un programme de restructuration
suivant un calendrier précis pour que l’EDL ne dépende plus du
soutien du budget. Mais il faut clarifier le fait que le Trésor
assumera les dettes de la compagnie si celle-ci doit être privatisée.
(...) La mission salue les efforts de restructuration de la dette
(...) et enjoint les autorités de prendre des initiatives nécessaires
à la réduction de la dollarisation de la dette. Elle suggère aussi
à la Banque centrale de transférer la gestion de la dette au ministère
des Finances afin que la fixation des taux d’intérêts dépende
davantage des conditions du marché. Il faut clarifier de façon
urgente la stratégie du gouvernement en matière de privatisation
(...). La Banque centrale devrait promouvoir une baisse des taux
d’intérêt. La politique monétaire a été guidée par le désir de
la Banque centrale de reconstituer ses réserves en capitalisant
sur le regain de confiance suscité par Paris II. Face à cet objectif,
la Banque centrale n’a pas trouvé la marge de manœuvre nécessaire
pour poursuivre la baisse des taux d’intérêt au premier semestre
2003, surtout en raison des tensions régionales et des incertitudes
politiques locales concernant la poursuite des réformes. Les réserves
ont aussi augmenté grâce à l’émission de certificats de dépôts
spéciaux à trois ans qui lui ont apporté deux milliards de dollars,
mais à un coût très élevé. La mission considère qu’il n’est plus
nécessaire de continuer à émettre ces certificats spéciaux à ce
stade. Les avantages que constitue le renforcement des réserves
doivent être contrebalancés par les conséquences négatives que
représente la vente de ces CD pour le budget (sous forme de baisse
des bénéfices de la BDL), pour la dynamique de la dette et la
croissance. Les pertes que devra subir la BDL à la suite de ses
opérations sur les CD est estimée à 3 % du PIB sur les deux prochaines
années. La mission conseille à la BDL, au cas où elle devrait
encore assécher les liquidités à l’avenir, de le faire à un moindre
coût, à travers des instruments monétaires à court terme (...).
La mission recommande aux autorités d’assouplir sa politique de
taux de change afin de mieux se prémunir contre des chocs futurs
éventuels. Le niveau renforcé des réserves en devises pourrait
se révéler insuffisant pour maintenir le taux de change si la
balance des paiements évolue de façon défavorable ou si la confiance
est atteinte. Davantage de flexibilité serait un signal que le
taux de change actuel n’est pas éternel, ce qui découragera le
gouvernement et le secteur privé d’augmenter leur exposition au
risque de change. Le moment semble approprié pour assouplir la
politique de change en raison de l’amélioration de la balance
des paiements et de la confiance qu’a inspirée la livre dernièrement.
Sortir de la politique de change fixe en position de force relative
(qui ne pourrait pas se représenter de sitôt) faciliterait l’utilisation
de cet instrument d’ajustement si le besoin s’en fait sentir à
l’avenir. La contribution des banques à la restructuration de
la dette est inférieure à ce qui était prévu à Paris II en termes
de bénéfice net transféré au gouvernement. De plus, les banques
vont bientôt être en mesure de récupérer l’essentiel de leurs
pertes sur les opérations de swap de bons du Trésor en achetant
des certificats de dépôts à rendement élevé et en transférant
une partie du coût au secteur privé (comme en témoigne l’élargissement
du différentiel entre les taux débiteurs et les taux créditeurs).
Sur cette base, il est possible de renforcer la contribution des
banques à l’ajustement budgétaire. Globalement, si la composante
financière de la stratégie de Paris II a été largement réalisée,
certaines des mesures d’accompagnement manquent à l’appel (...).
Ce n’est que s’il redouble d’efforts que le Liban réduira la vulnérabilité
macroéconomique liée au niveau élevé de sa dette.
|
Principales hypothèses du scénario
Le rapport de la mission est
fondé sur une hypothèse de croissance est de 2 % en 2003 et
de 3 % en 2004. L’augmentation de l’excédent primaire suppose
une hausse de l’assiette fiscale plus rapide que la croissance
nominale du PIB qui passe notamment par des mesures fiscales
telle que la hausse du taux de la TVA en 2004 et l’introduction
de l’impôt global sur le revenu en 2006 ; la concrétisation
des revenus de titrisation et de privatisation ; un effort important
de réduction des dépenses (...) Le scénario table sur des recettes
de privatisations et de titrisation de 4,5 milliards de dollars
entre 2003 et 2007, soit la moitié de ce qui a été prévu dans
le document de Paris II. Ces recettes se répartissent comme
suit : 550 millions de dollars de la titrisation des recettes
de la régie en 2003 ; deux milliards de dollars de la privatisation
ou de la titrisation des licences du cellulaire en 2004 ; 1,5
milliard de la privatisation des deux tiers de Liban Telecom
en 2005 et 500 millions de dollars de la privatisation complète
d’EDL en se fondant sur l’hypothèse que le gouvernement reprendra
à son compte la dette de l’entreprise (...) Les taux d’intérêts
sont liés à l’évolution du Libor dont le FMI prévoit la hausse
à moyen terme. La marge les taux versés sur les dépôts en dollar
et le Libor devrait passer de 200 points de base actuellement
à 100 points de base d’ici à 2007. Tousles autres taux d’intérêt
sont liés au taux versé localement sur les dépôts en dollars
en se fondant sur le différentiel d’intérêt en vigueur en 2003
qui reflètent des marges d’intermédiation bancaire inchangées.
La croissance de la masse monétaire doit ralentir progressivement
à un taux annuel de 5 % (...)
|
Une convention de prêt de 500 millions
d’euros
L’aide française débloquée fin Février
Poignée de mains chaleureuse
entre le Ministre Siniora et le Président de l'AFD, Mr
Séverino
LBV 1er Mars 2003 - Chose
promise, chose due. La France a prêté 500 millions d’euros au
Liban pour l’aider à restructurer sa dette publique, conformément
à l’engagement qu’elle avait pris lors de la conférence de Paris
II.
Les fonds ont été débloqués hier à l’occasion de la cérémonie
de signature d’une convention de prêt organisée au Grand Sérail
en présence du Premier ministre Rafic Hariri et de l’ambassadeur
de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier. Le prêt est octroyé
par l’Agence française de développement dont le président, Jean-Michel
Sévérino, était hier à Beyrouth. Il s’agit d’un crédit sur 15
ans doté d’une période de grâce de trois ans, avec un taux d’intérêt
annuel de 5 %. Ces conditions sont similaires à celles consenties
par les autres bailleurs de fonds réunis en novembre dernier
à Paris pour venir au secours du Liban, a précisé le ministre
des Finances, Fouad Siniora. Lors d’un point de presse, le ministre
a remercié la France pour son soutien et rendu hommage au président
français Jacques Chirac qui n’a pas ménagé ses efforts, a-t-il
dit, pour venir en aide au Liban.
Pour des raisons liées à sa législation, Paris a préféré passer
par l’intermédiaire de l’Agence française de développement pour
octroyer ce prêt au Liban.
« Ce concours décidé par le président français est un témoignage
de l’amitié profonde qui unit la France et le Liban. Nous sommes
aux côtés du Liban quand il éprouve des difficultés », a déclaré
M. Sévérino. « Les premiers résultats du plan de réformes présenté
par le gouvernement sont prometteurs, et nous avons confiance
» pour la suite, a-t-il ajouté, précisant que l’activité de
l’Agence française de développement au Liban ne se limitait
pas à ce prêt. L’AFD finance aussi des projets d’infrastructure,
dans le domaine de l’eau par exemple, à Tripoli ou à Jezzine
notamment. « Notre coopération concerne le secteur public et
le secteur privé. »
Sybille Rizk - L'Orient-Le Jour
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L’aide promise par la France au Liban lors de la conférence
de Paris II a été débloquée le 28 Février 2003, a-t-on
appris de source autorisée. Cette aide prend la forme d’un crédit de 500
millions d’euros octroyé par l’Agence française de développement qui signera
une convention de prêt avec le gouvernement libanais. Pour l’occasion,
l’AFD a levé des fonds sur les marchés internationaux avec la garantie
de l’État français. L’objectif est de financer le Liban à des conditions
avantageuses que la qualité de sa signature ne lui permet pas d’obtenir
seul. Cette aide portera à 1,45 milliard de dollars le total des crédits
débloqués jusqu’à présent par les bailleurs de fonds réunis en novembre
dernier à Paris, sous l’égide du président Jacques Chirac. La contribution
de la France intervient après celle de la Malaisie, du Koweït, des Émirats
arabes unis et d’Oman. Celle de l’Arabie saoudite, qui porte sur 700 millions
de dollars, devrait suivre dans les prochains jours, a déclaré hier Jihad
Azour, conseiller du ministre des Finances, lors d’une conférence organisée
par Data Investment Consult. Au total, les bailleurs de fonds ont promis
un peu plus de trois milliards de dollars d’aide financière destinée à
alléger le service de la dette libanaise. Une enveloppe supplémentaire
d’un milliard de dollars est destinée à financer des projets de développement.
Lors d’une allocution consacrée à l’examen des répercussions de Paris
II sur la situation libanaise, Jihad Azour a énuméré tous les indicateurs
monétaires et financiers qui témoignent de l’impact positif de l’événement
sur le marché libanais. De la baisse des taux d’intérêt à l’augmentation
des réserves en devises de la Banque centrale, en passant par l’excédent
de la balance des paiements, tous les voyants sont verts, a-t-il dit,
ce qui représente une « véritable opportunité pour le Liban qui commence
à entrevoir le bout du tunnel ». De fait, la conférence des donateurs
et les apports financiers locaux qui l’ont suivie ont mis à la disposition
de l’État libanais une contribution totale de 11 milliards de dollars,
a expliqué M. Azour. Cette somme est l’addition des 3,1 milliards de Paris
II, des 3,6 milliards de dollars apportés par la Banque centrale (1,8
milliard de dollars sous forme d’annulation de dette et 1,8 milliard sous
forme de souscription obligataire) et des 4,3 milliards de dollars de
liquidités fournies par les banques commerciales. La contribution des
banques se fait sous forme de souscription à des bons du Trésor à taux
zéro à hauteur de 10 % du total de leurs dépôts. « Plus cet apport proviendra
des bons du Trésor précédemment souscrits par les banques, plus l’impact
sera fort sur le service de la dette en 2003 », a précisé Jihad Azour.
L’accord conclu par l’Association des banques et la Banque centrale laisse
le choix à chaque banque de mobiliser les ressources qu’elles veulent
pour souscrire à des bons à zéro coupon. En mobilisant des liquidités,
elles ne contribuent pas directement à la baisse du service de la dette.
Sybillle Rizk
5 Janvier 2003
Le suivi de Paris II au coeur de la rencontre Chirac-Hariri à
l'Elysée le 4 Janvier
"Les
choses avancent" dira J.Chirac ( photo AFP)
Le président français Jacques Chirac
s’est dit satisfait de l’évolution favorable de la situation au Liban
et de la bonne application par les autorités libanaises des résolutions
émanant de la conférence de Paris II, tenue le 23 novembre dernier dans
la capitale française. Ce satisfecit a été donné par le chef de l’État
français au chef du gouvernement, Rafic Hariri, qu’il a reçu durant
près de trois heures samedi au palais de l’Élysée, dont les bâtiments
et les jardins étaient recouverts d’un tout récent manteau de neige.
L’entretien a débouché également sur une similitude de vues entre MM.
Chirac et Hariri à propos de la situation au Proche-Orient, dans les
territoires palestiniens occupés ainsi qu’en Irak. L’entretien de travail
en tête à tête a duré près d’une heure trois quarts. Il a été suivi
d’une brève réunion élargie à leurs collaborateurs, puis d’un déjeuner
à nouveau en tête à tête.
La porte-parole de l’Élysée, Catherine Colonna, a indiqué, à l’issue
de la rencontre, que les deux dirigeants ont évoqué de façon détaillée
la situation économique et financière du Liban après la réunion de Paris
II. « Manifestement, les choses avancent et se passent bien », a ajouté
la porte-parole, rapportant l’opinion du président français. Réunissant
des représentants de 17 pays, dont ceux du G7, de l’Union européenne,
et de sept institutions financières internationales, la conférence de
Paris II s’était tenue à l’Élysée autour de Jacques Chirac et Rafic
Hariri. Plus de 4 milliards de dollars de crédits avaient été accordés
au Liban par les grands bailleurs de fonds pour soutenir les efforts
de redressement économique engagés.
À l’isue de son entretien avec le président français, M. Hariri a lui
aussi fait écho de la concordance de vues avec M. Chirac, lors d’une
rencontre avec les journalistes. Il a indiqué avoir constaté une grande
satisfaction française tant à l’égard des résolutions et des recommandations
de la conférence de Paris II qu’à propos des réactions « positives »
du Liban. Parmi ces réactions, il a cité notammment la réduction des
taux d’intérêt, la hausse des investissements des Libanais et l’augmentation
des dépôts dans les banques du pays. « Nous avons évoqué la situation
au Liban où le climat est très positif sur les plans politique, économique
et financier », a ajouté le Premier ministre. « Les taux d’intérêt,
pour le gouvernement, ont baissé de 40 à 45 pour cent. C’est vraiment
formidable et j’espère que les choses, pendant l’année, vont aller pour
le mieux. Je suis certain que le Liban va sortir du tunnel dans lequel
nous vivons depuis quelques années », a-t-il dit. Prié de dire si son
entretien avec M. Chirac et d’autres réunions similaires pourraient
être un substitut à la tenue d’un Paris III évoqué par le président
français à l’issue de la conférence de novembre, M. Hariri a répondu
qu’une troisième conférence internationale de solidarité avec le Liban
n’était pas à écarter, mais qu’il s’agissait encore pour le moment d’appliquer
les résolutions de Paris II. « Nous avons déjà encaissé certains fonds
» promis lors de cette réunion, « à savoir les 300 millions (de dollars)
attribués par la Malaisie et les 50 millions du sultanat d’Oman. Nous
attendons les autres fonds dont l’arrivée est retardée en raison de
certaines procédures, notamment le prêt français de 500 millions qui
doit se concrétiser dans les prochaines semaines », a-t-il poursuivi.
« J’espère que si tout marche bien, s’il n’y a pas de problème, le budget
de 2005 pourra être équilibré », a-t-il encore dit.
D’autre part, MM. Chirac et Hariri ont eu un échange de vues au sujet
de l’interdiction faite à la chaîne New Television (NTV) de diffuser
mercredi une émission sur la situation en Arabie saoudite qui donnait
notamment la parole à l’opposition saoudienne en exil. Le Premier ministre
a évoqué devant le président français les raisons pour lesquelles il
a pris cette décision, a fait savoir Mme Colonna. Le Quai d’Orsay avait
exprimé jeudi sa « préoccupation » à la suite de cette décision du gouvernement
libanais, en invoquant l’attachement de la France à « la liberté d’expression
et la liberté de la presse partout dans le monde et donc au Liban ».
Elie Massboungi, correspondant permanent
à Paris
Après bien des rebondissements et multiples reports notamment
dus à l'environnement politique international, Paris II s'est
bien tenu le 23 Novembre 2002 sous l'impulsion de Jacques Chirac qui
mit encore une fois tout son poids dans la balance pour en assurer à
la fois la préparation et le succès tout en sachant exiger
en contrepartie, de la part des autorités libanaises, la confiance
et la crédibilité nécéssaires dans leur
engagement de réalisation de réformes .
Voilà qui clôture une année faste pour le Liban
sur la scène internationale, même si de nombreux soucis
demeurent à l'intérieur, principalement sur le plan des
équilibres et de la relance économiques et du respect
"approximatif" de certaines libertés de nature à
fragiliser le climat social.
entretien préparatoire à Paris II, le 28
Octobre à l'élysée- Photo
AFP-
Petite Revue de Presse Libanaise
avec l'AFP-Beyrouth
Paris II reflète la "confiance" internationale
dans le Liban
La réussite de la réunion à Paris samedi des bailleurs
de fonds du Liban "Paris II" reflète "la confiance internationale" dans
le Liban, estiment la plupart des journaux libanais.
An-Nahar, principal quotidien du
pays, estime que le Liban "a réussi à obtenir la solidarité de la communauté
internationale et son soutien au niveau des réformes financières, en
échange d'un engagement sérieux du Liban pour l'application des réformes
sous la supervision du Fonds monétaire international" (FMI). Le journal
relève en outre "les positions européennes et américaines ayant (...)
souligné l'importance du soutien financier au Liban comme facteur de
stabilité dans le pays et la région."
Pour le journal Al-Kifah al-Arabi,
Paris II a lancé "le compte à rebours de la fin de la crise économique
au Liban". Il souligne toutefois qu'une grande responsabilité pèse désormais
sur le Liban "après que quelques Etats eurent exprimé leur disposition
à participer (à l'aide financière) dans la mesure où le Liban coopère
avec le FMI". De son côté, le quotidien Al-Mustaqbal, propriété du Premier
ministre Rafic Hariri, considère que "le Liban a réussi à réunir un
grand lobby international en faveur des réformes financières engagées
par le gouvernement", soulignant que la réussite de Paris II représente
un "message de confiance dans le Liban".
Le journal Al-Charq affirme quant
à lui que "Paris II a établi des bases solides pour sortir le Liban
du marasme financier et économique". La réussite de Paris II reflète
"la confiance arabe et internationale dans le Liban", estime Al-Charq.
Le journal Al-Anwar met l'accent
sur le fait que le Liban "doit savoir exploiter l'opportunité" offerte
par la réussite de Paris II.
Seul le journal Ad-Diyar,
farouchement opposé à la politique de M. Hariri, a critiqué Paris II
estimant que la réunion "sert à couvrir la mauvaise gestion qui a conduit
le pays à accumuler une dette importante" qui dépasse les 30 mds USD.
Le Liban a obtenu plus de 4 milliards de dollars de crédits de la part
de plusieurs pays et institutions financières internationales lors de
la conférence Paris II qui a réuni les "amis du Liban" sous l'égide
du président français Jacques Chirac.
Interview
de l'économiste Charbel Nahas dans "Libé" du
25 Novembre 2002
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LA FRANCE FIDELE A ELLE-MEME
Par le professeur Pascal MONIN*
Une fois de plus, la France, fidèle à elle-même, à son
histoire, à son humanisme et à ses amitiés, s'est montrée solidaire
du pays du Cèdre. Sans les incessants et exceptionnels efforts du président
français conjugués à ceux des autorités libanaises, la conférence de
Paris II ne se serait pas tenue, ni n'aurait eu le succès escompté.
Il en est de même concernant le choix de Beyrouth pour le dernier Sommet
de la francophonie. Quel formidable acte de confiance dans l'avenir
du Liban et le rôle des Libanais!
Pour la France, le Liban demeure le pivot et le trait d'union entre
l'Orient et l'Occident. Il doit donc retrouver sa stabilité et poursuivre
sa reconstruction. Ainsi, le renforcement de l'action politique et diplomatique
de la France et le retour de son influence sur l'échiquier du Moyen-Orient
depuis 1995, date de l'arrivée de Jacques Chirac à l'Élysée, ont contribué
à la prise en compte, au niveau des relations internationales, non seulement
des intérêts du Liban, mais de tous les pays de la région. Souvenons-nous
des dernières positions françaises sur l'Irak ou le problème palestinien.
Dans le cadre de cette "politique arabe " de la France, si chère au
Général De Gaulle, le Liban est redevenu l'axe de ce déploiement politique,
économique et culturel français. Est-il nécessaire de rappeler tous
les efforts déployés par la diplomatie française, sur recommandations
du président Chirac, lors de l'opération " Raisins de la colère " menée
par Israël contre le Liban en avril 1996 ? Est-il nécessaire de rappeler
la densité des relations culturelles, économiques, commerciales et financières
franco-libanaises depuis la fin de la guerre? Est-il nécessaire de rappeler
les puissants liens et la sincère affection qui existent entre les peuples
français et libanais ? Les quatre visites de Jacques Chirac à Beyrouth,
son soutien constant au Liban sur la scène internationale demeurent
le signe éclatant de cette amitié séculaire et indéfectible et de la
pérennité des relations franco-libanaises. "Rien ne ressemble à la relation
franco-libanaise. Que Libanais et Français se retrouvent, et c'est le
cœur qui parle… La France aime le Liban et sera toujours avec lui, pour
travailler à la paix, à la coopération et à la prospérité…". Prenons
exemple sur ces remarquables paroles du président Chirac, sur ce message
du cœur, pour reprendre espoir et s'engager tous ensemble dans cette
lourde tâche de reconstruction du pays du Cèdre. Comme Jacques Chirac,
le Liban, nous y croyons… et définitivement.
* Professeur à l'Université Saint-Joseph
de Beyrouth, membre du Comité scientifique du réseau d'Observation du
français et des langues nationales dans le monde de l'AUF.
Au Fil du Temps...
24 Novembre 2002
Un total de 4,4 Milliards: le succès
apparent pour le Court Terme constituera t-il une élément
determinant pour une solution à Long Terme? On parle déjà
de Paris III pour l'Automne 2003!
Pour le Premier ministre Rafic Hariri, la conférence
de Paris II représente un véritable point d’inflexion plaçant le pays
sur la longue et périlleuse voie du redressement économique, après une
dure période de marasme et de crise. Certes, M. Hariri n’a pas obtenu
le plafond de cinq milliards de dollars de garanties de crédit et de
prêts à taux réduits qu’il espérait atteindre pour optimiser l’opération
de restructuration de la dette et de réduction du service de la dette.
Mais il n’en reste pas moins qu’il peut malgré tout capitaliser dans
son entreprise de sauvetage sur les 3,1 milliards de dollars d’argent
frais octroyés par Paris II au Trésor pour la restructuration de la
dette ainsi que sur le montant de 1,3 milliard de dollars alloués
par la Banque mondiale, l’Union européenne et divers fonds arabes en
vue de l’exécution de nouveaux projets d’infrastructure à des taux d’intérêt
réduits (ce qui permettra au gouvernement d’éviter de contacter
de nouveaux emprunts à des taux prohibitifs). Pour que cette salutaire
bouffée d’oxygène provoque l’effet escompté au niveau de la résorption
de la dette et du déficit budgétaire, M. Hariri doit faire face désormais
à un double défi : assainir le climat interne et accélérer les réformes
économiques structurelles, d’une part, et relancer les négociations
avec le Fonds monétaire international, d’autre part. Au plan interne,
les tâches à accomplir sont multiples. Aussi bien M. Hariri que son
ministre des Finances, Fouad Siniora, ne cessent d’affirmer que Paris
II n’est qu’un premier pas, un des éléments d’un package qui constitue
la pierre angulaire de l’entreprise de redressement, le gros du travail
devant être fait au Liban et par les Libanais eux-mêmes. Cela implique
qu’il est plus que jamais nécessaire de concrétiser rapidement les privatisations,
de mettre un terme définitif au gaspillage et à l’utilisation des fonds
publics pour des considérations politiciennes et clientélistes, de respecter
le plus possible les prévisions du déficit budgétaire et, surtout, de
créer un climat de stabilité politique interne dans le pays. Les tiraillements
et les dissensions entre les pôles du pouvoir, l’irrationnelle chasse
aux sorcières continue et systématique lancée contre le courant de l’opposition
ainsi que la perte de crédibilité de l’appareil judiciaire ne peuvent
que semer le doute et l’inquiétude dans l’esprit des pays donateurs
et des organismes internationaux de financement, qui ne peuvent agir
et préserver leurs investissements que dans un contexte d’État de droit,
loin des pratiques propres aux républiques bananières (comme c’est très
souvent le cas au Liban depuis quelques années). Le régime et l’équipe
de M. Hariri se doivent donc de mettre de côté leurs querelles pour
mener, ensemble, la barque à bon port, de même qu’ils sont appelés à
veiller à juguler les dérapages des services et des forces occultes
dont le comportement ne peut qu’entretenir un climat et d’instabilité
chronique dans le pays.
Le dossier du FMI
C’est également au niveau des rapports avec les FMI que de gros efforts
restent à faire. Les débats qui ont marqué la rencontre de samedi à
l’Élysée ont apporté la preuve qu’un accord entre le gouvernement et
le FMI est incontournable si le Liban souhaite réellement aller au-delà
de la bouffée d’oxygène donnée par Paris II et accélérer résolument
son opération de redressement économique. Dans la pratique, l’Exécutif
paraît ne disposer que de quelques mois pour régler ses différends avec
le FMI. Dans certains milieux proches de Koraytem on souligne que les
acquis importants enregistrés à Paris II pourraient faciliter la tâche
du gouvernement et renforcer quelque peu sa position dans ses futures
négociations avec le FMI, en vue d’aboutir avec ce dernier à un accord
qui tienne compte des impératifs propres au Liban. Cela suppose, à l’évidence,
que le Liban respecte les engagements qu’il a pris au niveau des réformes
économiques structurelles. Dans ce contexte, le gouvernement pourrait
bénéficier d’ores et déjà d’un atout non négligeable. L’Institut national
français de la statistique et des études économiques (INSEE, chargé
par le gouvernement de fournir son assistance technique pour l’établissement
des comptes économiques du Liban) a adressé le 20 novembre dernier une
note au ministre de l’Économie, Bassel Fleyhane, pour confirmer que,
selon ses premières estimations,
le « Revenu national brut disponible » du Liban pourrait être de 20
à 25 pour cent supérieur au PIB. Une constatation que M. Hariri
n’a pas manqué de relever lors de la conférence de Paris II. La note
de l’INSEE souligne que « mis à part les comptes pour les années 1994-1995
publiés par l’Administration centrale de la statistique, les chiffres
qui circulent sur les comptes sont des estimations très grossières,
sous-représentant vraisemblablement l’économie libanaise ». « Même les
comptes nationaux de 1994-1995, ajoute l’INSEE, comportent, d’après
les notes publiées, des lacunes et des estimations approximatives, notamment
en ce qui concerne les chiffres du secteur des services, secteur qui
occupe une place importante dans l’économie. » L’INSEE souligne aussi
dans sa note qu’en se basant sur les différentes études statistiques
effectuées au Liban depuis 1997, il serait possible d’aboutir à « une
meilleure représentation du secteur des services et à une estimation
révisée du PIB ainsi qu’à un calcul des agrégats plus pertinents pour
représenter la vraie dimension de l’économie libanaise, à savoir le
Revenu national brut (Gross national income) et le Revenu national brut
disponible (Gross national disponible income) qui intègrent les transferts
courants de l’extérieur » et qui sont « recommandés par les Nations
unies et ses organismes spécialisés ». « Seul le calcul de l’agrégat
du Revenu national brut disponible et son complément, l’Épargne brute
de la nation, peut expliquer l’importance des dépenses intérieures en
consommation et en investissement », conclut l’INSEE. Autant d’arguments
que le gouvernement pourrait avancer dans ses prochaines discussions
avec le FMI. Une partie difficile que l’Exécutif se prépare déjà à mener.
Et qui devra aller de pair avec l’indispensable bataille sur le front
interne.
Michel Touma
21 Novembre 2002
La conférence aura, dans le cas où l’objectif
de 3 milliards est atteint, « une attestation de crédibilité accordée
au Liban
À deux jours de
la conférence d’aide internationale au Liban, dite Paris II, qui s’ouvre
samedi à 10 heures, heure de Beyrouth, au palais de l’Élysée, le caractère
décisif de cette réunion, pour l’avenir du pays, n’échappe plus à personne.
Au moins une demi-douzaine de chefs de gouvernement doivent participer
à cette réunion de bailleurs de fonds, qui vise à éviter une grave crise
financière au Liban. Le président de la Chambre, Nabih Berry, estime
que Paris II pourra être considéré comme un succès, si le Liban parvient
à obtenir une aide de « trois milliards de dollars et plus » en crédits
préférentiels, afin d’alléger le service de sa dette. La différence
entre les taux d’intérêt servis actuellement (14 % en moyenne) et ceux
que le Liban espère obtenir permettra au Trésor de faire des économies
annuelles de 300 à 500 millions de dollars. Pour suivre de près les
derniers préparatifs de la réunion, le Premier ministre, Rafic Hariri,
a décidé de rester à Paris.
14 Novembre 2002
Paris II - Le document de travail destiné aux États et organismes
donateurs a été distribué aux ministres Des perspectives excellentes
à partir de 2005,
selon le gouvernement
La présidence du Conseil a distribué hier aux ministres
le document de travail que le Liban compte présenter aux États et aux
organisations financières internationales qui seront représentés, le
23 novembre, à la conférence de Paris II. Formé de 30 pages, le texte,
qui sera examiné aujourd’hui en Conseil des ministres, a été établi
en anglais. Il dresse un état des lieux financier et économique du Liban
et précise les raisons pour lesquelles Beyrouth sollicite une aide internationale
à la réduction de sa dette publique. Il expose aussi la politique officielle
en matière de redressement économique et financier, ainsi que les objectifs
fixés à long terme par le gouvernement. La présidence du Conseil a distribué
dans le même temps à la presse le préambule du document intitulé Au-delà
de la reconstruction et du redressement... vers un développement durable,
dont nous reproduisons de larges extraits ci-dessous : « Lorsque le
gouvernement actuel a été formé vers la fin de 2000, le Liban était
confronté à une situation difficile née de l’accroissement d’une dette
qui est la conséquence d’une décennie consacrée à la reconstruction,
après 15 ans de guerre (...). Une entente nationale autour des moyens
de résoudre le problème de la dette croissante faisait défaut, ce qui
a retardé l’adoption des mesures de règlement. Le déficit budgétaire
et la dette publique ont atteint des taux insupportables et l’économie
a sombré dans un marasme. À l’occasion de Paris I, en 2001, le gouvernement
libanais a pu exposer sa stratégie pour rétablir un équilibre financier,
à travers trois éléments principaux : un redressement financier visant
à réduire le taux de croissance de la dette, la privatisation pour diminuer
le volume de la dette et des réformes structurelles et institutionnelles
pour jeter les bases d’un développement. Le gouvernement a aussi sollicité
un appui international qui compléterait ses efforts et qui déclencherait
un cercle vertueux dont les effets se traduiraient par une réduction
du déficit budgétaire, une régression de la dette et une réduction des
taux d’intérêt (...) ». Le texte expose ensuite les efforts déployés
depuis Paris I jusqu’aujourd’hui : « Le déficit budgétaire a été réduit,
à tel point que les recettes sont devenues supérieures aux dépenses,
si l’on en exclut le service de la dette, les grandes opérations de
privatisation sont sur le point d’être lancées et la plupart des réformes
structurelles sont prêtes. » « Mais la dette (30 milliards de dollars)
a continué son ascencion à cause des taux d’intérêt élevés qui absorbent
environ 80 % des revenus de l’État. L’appui externe est donc la maille
manquante et nécessaire pour obtenir un cercle vertueux. Le gouvernement
sait que le soutien qu’il sollicite ne sera pas assuré dans sa majorité
en termes de dons et de prêts bonifiés. Il requiert une aide extérieure
pour modifier la structure de la dette, réduire son coût et étendre
les échéances de remboursement grâce à des outils tels que des garanties
de prêts, les souscriptions des gouvernements et des Banques centrales
aux nouvelles émissions de bons du Trésor libanais en devises et d’autres
mesures qui permettraient au Liban d’obtenir, sur les marchés financiers
des pays qui le soutiennent, des prêts à taux réduits. Ces sommes serviront
exclusivement à remplacer la dette actuelle, à court terme et à taux
d’intérêt élevés, par une dette extérieure. Ce phénomène débouchera
sur une baisse sensible des taux d’intérêt intérieurs et, par voie de
conséquence, sur une réduction supplémentaire du déficit budgétaire
global et des besoins de financement du gouvernement. Il permettra aussi
de jeter des bases solides pour un développement qui sera dirigé par
le secteur privé. » Dans ce document, « le gouvernement affirme son
engagement à appliquer son programme de redressement financier, le processus
de privatisation et la réforme structurelle ». « Un échec du programme
global, dû à une absence de soutien étranger, est de nature à ébranler
la stabilité économique et sociale au Liban. Aussi, le gouvernement
se félicite de l’initiative du président français, Jacques Chirac, qui
a convoqué Paris II et de la réponse favorable des amis du Liban dans
le monde », poursuit le texte. Enrichi de tableaux explicatifs et détaillés
sur les objectifs du gouvernement et l’ensemble des mesures qu’il met
en application, le document expose les prévisions officielles, excessivement
optimistes, pour les cinq années à venir : « Avec la tenue de Paris
II, le Liban était exposé au risque de voir sa stabilité économique
ébranlée, indépendamment du programme de redressement et des réformes
lancé depuis la fin de l’année 2000, sous la pression de sa dette (...).
La concomitance de l’appui extérieur, dont le pays bénéficiera vers
la fin de 2002 et le début de 2003, et de la mise en application du
programme du gouvernement pour un redressement financier déboucheront
sur une baisse continue du service de la dette et sur une régression
des taux d’endettement à partir de 2003. À partir de 2005, le budget
de l’État se rééquilibrerait et l’on serait parvenu à couvrir presque
l’ensemble du déficit financier. Le pourcentage du déficit par rapport
au PIB aura diminué de plus de moitié, toujours par rapport au PIB,
en comparaison avec les chiffres de 2002 et la majorité des services
d’infrastructure auront été pris en charge par le secteur privé. Le
gouvernement aura cessé de réclamer des prêts extérieurs bonifiés ou
un financement de la Banque centrale. Il n’aura plus besoin d’absorber
la majorité de épargnes pour satisfaire ses besoins financiers qui auront
reculé. Les taux d’intérêt auront sensiblement diminué. Les investissements
privés se seront développés considérablement parce que la course entre
les secteurs privé et public à l’endettement aura pris fin et que les
réformes structurelles auront été réalisées. Le commerce extérieur et
les services se seraient développés dans un climat commercial libre
caractérisé par des relations solides avec l’Union européenne. Les hommes
d’affaires auront de nouveau repris confiance (...). Le PIB ainsi que
les revenus per capita auront connu une croissance régulière, et en
axant sur ses fonctions principales et ses programmes sociaux, le gouvernement
aura stimulé une évolution socio-économique permanente. Il y aura de
fortes chances que les revenus per capita reviennent à ce qu’ils étaient
avant la guerre, à partir de 2010. »
13 Novembre 2002
Les représentants de 17 États et de huit institutions
financières internationales devraient participer le 23 novembre, à Paris,
à la réunion des principaux bailleurs de fonds du Liban. La visite-éclair
effectuée hier en France par le Premier ministre Rafic Hariri aura donc
permis entre autres de se faire une idée plus précise des participants
à cette conférence, qualifiée aussi de « soutien politique au Liban
» par le chef du gouvernement. Celui-ci a notamment rencontré au palais
de l’Élysée le président Jacques Chirac et M. Michel Camdessus, chargé
de coordonner les préparatifs de la réunion de Paris II.
A l’issue de cette réunion, le bureau de presse de M.
Hariri a communiqué la liste des États et des organisations qui devraient
participer le 23 novembre à la conférence de Paris II. Ces pays sont
: l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark,
l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie,
le Japon, la Malaisie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes
unis, le Koweït, Oman, Qatar, ainsi que le Fonds monétaire international,
la Banque mondiale, la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement,
les Fonds saoudien, koweïtien et arabe pour le développement ; et le
Fonds monétaire arabe. Notons que si MM. Hariri et Salamé ont
regagné Beyrouth, le ministre Fleyhane est resté à Paris afin de poursuivre
les contacts entamés avec les responsables des institutions et des États
européens qui comptent participer à la réunion de Paris II. Dans ce
cadre, et selon certaines informations de presse, le niveau de représentation
à cette conférence d’un certain nombre de pays sera élevé. Y assisteraient
ainsi les Premiers ministres espagnol, italien et canadien, José Aznar,
Silvio Berlusconi et Jean Chrétien, ainsi que le secrétaire général
des Nations unies, Kofi Annan.
L'enjeu en chiffres:
une enveloppe d'au moins 5 milliards de $ de prêts à
taux bonifiés équivalente aux recettes du programme
de privatisations, pour permettre une réduction substantielle
du service de la dette.
La conférence internationale d'aide
au Liban aura bien lieu fin novembre
La conférence internationale d'aide financière
au Liban, dite Paris II, aura lieu le 23 ou 24 novembre à Paris,
a annoncé mardi le Premier ministre libanais Rafic Hariri. "La
date pour la conférence de Paris II sera le 23 novembre (...),
peut-être ce sera le 24, mais ce sera entre ces jours là", a
dit M. Hariri à la presse à l'issue d'un entretien d'une heure
et demie avec le président Jacques Chirac au palais de l'Elysée.
Il a précisé que le choix entre ces deux dates dépendait encore
de quelques pays.
Le Liban, qui croule sous le poids d'une dette publique estimée
à plus de 31 milliards de dollars soit environ 180% du
PIB, espère obtenir de cette réunion cinq milliards de dollars
de crédits préférentiels afin d'alléger le service de sa dette.
La conférence doit réunir les principaux pays bailleurs de fonds
du Liban et les grandes organisations financières internationales.
Elle se tiendra à Paris, au palais de l'Elysée, a dit M. Hariri.
Le Premier ministre libanais était accompagné des ministres
de l'Economie et de celui des Finances, ainsi que du gouverneur
de la Banque du Liban. L'ancien directeur général du Fonds monétaire
international, Michel Camdessus, qui a été chargé de préparer
la conférence, a également pris part à la réunion de l'Elysée.
Celle-ci "a permis de faire le point détaillé et précis de la
préparation de Paris II", a dit la porte-parole de l'Elysée
Catherine Colonna.
Selon M. Hariri, elle doit réunir, outre
la France et le Liban, les pays et organisations suivants:
Allemagne, Italie, Belgique, Espagne,
Grande-Bretagne, Canada, Malaisie, Japon, Etats-Unis,
le Liban, ainsi que le FMI, la Banque
mondiale et l'Union européenne.
Mme Colonna a précisé que chaque pays décidera de son niveau
de représentation, la France étant pour sa part représentée
par M. Chirac.
La première conférence "Paris I" s'était tenue le 28 février
2001 à l'Elysée sous l'égide de Jacques Chirac, avec notamment
le Premier ministre libanais Rafic Hariri, la Banque mondiale,
la Banque européenne d'investissement (BEI) et le président
de la Commission européenne Romano Prodi.
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L'interview
de Freddy Baz à
Sybille Rizk de
31 0ctobre 2002
Paris II permettrait
d’économiser automatiquement 1 000 milliards de livres...
Si elle réussit
à remplir les objectifs affichés, la conférence de Paris II,
convoquée pour la fin novembre, devrait avoir des « effets positifs
mécaniques » sur les finances publiques, sans compter un « effet
multiplicateur » sur l’ensemble de l’économie, estime Freddie
Baz, conseiller du président de la Banque Audi. Il intervenait
hier à l’occasion de la publication des résultats trimestriels
du groupe. Dans l’hypothèse où les bailleurs de fonds apporteront
une aide de trois milliards de dollars, qu’il s’agisse d’une
aide directe ou de garanties pour un emprunt à de meilleures
conditions, le gouvernement pourra économiser au moins « 1 000
milliards de livres sur le service de la dette, ce qui représente
11 % des dépenses budgétaires et 4 % du PIB », a-t-il dit. Ce
scénario suppose, selon Freddie Baz, que les trois milliards
de dollars sur lesquels le Liban pourrait obtenir de meilleures
conditions de financement serviront à rembourser les bons du
Trésor détenus par la Banque centrale et les échanger contre
des emprunts en devises. Le différentiel d’intérêt serait d’environ
10 %, ce qui représente une économie d’environ 300 milliards
de livres, explique M. Baz. Parallèlement, si le rachat du portefeuille
de bons du Trésor de la Banque centrale se fait en dollars,
les réserves en devises de la BDL seront augmentées d’autant
ce qui devrait conduire le gouverneur à décider d’une baisse
des taux d’intérêt sur la livre. « L’ampleur de cette baisse
serait d’au moins 2,5 %, ce qui permettrait de conserver une
marge importante entre les taux versés sur le dollar et ceux
versés sur la livre, tout en entraînant une économie supplémentaire
sur le service de la dette de 700 milliards de livres. » Les
deux effets combinés représentent une économie de 1 000 milliards
de livres. Pour le responsable de la planification stratégique
au sein de la Banque Audi, ceci aura pour conséquence essentielle
« de, au choix, renforcer l’immunité ou diminuer la vulnérabilité
» financière du Liban. En soi, cela ne signifie pas qu’on aura
résolu les problèmes du pays, mais le gouvernement aura un an
et demi à deux ans de répit pour prendre les mesures nécessaires,
ajoute-t-il. « Il faut profiter de la dynamique positive enregistrée
au cours du troisième trimestre », déclare Freddie Baz. Cette
dynamique a conduit, selon les estimations de la banque, à une
croissance réelle de 1 % fin septembre. Plusieurs améliorations
notées au troisième trimestre dans l’économie réelle (production
d’électricité, livraisons de ciment, dérivés pétroliers, etc.)
se sont traduites par un renversement de tendance à divers niveaux.
En ce qui concerne, par exemple la balance des paiements, le
déficit cumulé de 752 millions de dollars enregistré au second
semestre a été réduit à un déficit de 236 millions de dollars
à la fin du troisième trimestre. Le portefeuille de bons du
Trésor détenu par la Banque centrale (qui traduit le phénomène
de monétisation de la dette) est tombé à 7 900 milliards de
livres fin septembre, après avoir atteint un pic de 9 345 milliards
de livres en mai. Il reste toutefois supérieur aux 7 328 milliards
de livres comptabilisés fin 2001. De même, la Banque centrale
a racheté des dollars sur le marché des changes pour l’équivalent
de 920 millions de dollars entre mai et septembre. Enfin, autre
indicateur du « climat positif », les capitaux qui sont entrés
au Liban au cours des trois mois d’été sont supérieurs de 92
% par rapport à ceux entrés pendant la période correspondante
de l’année dernière. Ceci est un « excellent préalable » à Paris
II, estime Freddie Baz, selon qui la véritable mesure de l’efficacité
de la politique économique du gouvernement sera sa capacité
à mobiliser les ressources productives du secteur privé. « Selon
les estimations du FMI, le taux d’utilisation des capacités
ne dépasse pas les 55 % », explique-t-il. Et de conclure : «
En pourcentage, les efforts demandés semblent importants, mais
en valeur absolue, les chiffres sont assez faibles, car le Liban
est un petit pays et il ne suffit pas de grand-chose pour relancer
l’économie. » À condition, bien entendu, d’utiliser le délai
fourni, le cas échéant, par Paris II pour adopter des politiques
efficaces.
|
Une image que nous reverrons
fin Novembre...
sauf imprévus de dernière minute...
Préparatifs accélérés
dans le Golfe puis en France pour le 1er Ministre libanais
29.10.02 Le
Premier ministre, Rafic Hariri, a affirmé Lundi soir, au terme
de ses entretiens à Abou Dhabi, qu’il n’avait aucun doute quant
à la réussite de la conférence de Paris II qui se tiendra le
mois prochain. Les préparatifs de cette réunion seront évoqués
au cours de l’entretien que M. Hariri aura ce matin à l’Élysée
avec le président Jacques Chirac. Il devrait regagner Beyrouth
ce Mardi en soirée.
Le Premier
ministre Rafic Hariri a déclaré hier soir que toutes les assurances
que le Liban a reçues indiquent que le succès de la conférence
de Paris II sera « éclatant ». La réunion de Paris II, qui devrait
se tenir le mois prochain dans la capitale française, regroupera
les pays amis et les organismes internationaux appelés à aider
le Liban dans ses efforts visant à surmonter la crise économique
et financière dans laquelle il se débat. Les préparatifs de
cette réunion seront passés en revue au cours d’un entretien
que M. Hariri aura ce matin à l’Élysée avec le président Jacques
Chirac, en présence des ministres Fouad Siniora et Bassel Fleyhane
et du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Le chef
du gouvernement devait arriver dans la nuit d’hier à Paris à
bord de son avion privé. Il était accompagné du ministre des
Finances. MM. Fleyhane et Salamé devaient le rejoindre à Paris.
C’est à l’issue d’une courte visite aux Émirats arabes unis
que le Premier ministre s’est rendu, tard dans la soirée d’hier,
en France. M. Hariri était arrivé dans l’après-midi à Abou Dhabi,
troisième étape d’une tournée dans les pays du Golfe, précédée
lundi dernier d’une visite en Arabie saoudite. La tournée dans
le Golfe, entamée à la fin de la semaine dernière, a englobé
le Koweït et Bahreïn. M. Hariri a eu à Abou Dhabi un tête-à-tête
d’une heure avec cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane. Il a, en
outre, examiné avec le prince héritier, Khalifa ben Zayed al-Nahyane,
« les perspectives de coopération économique entre les Émirats
et le Liban », comme l’a indiqué une source officielle aux Émirats.
À l’issue de ses entretiens à Abou Dhabi, le Premier ministre
a déclaré qu’il avait trouvé auprès de cheikh Zayed « un soutien
clair et encourageant avec une promesse ferme que les Émirats
arabes unis se tiendront aux côtés du Liban à la réunion de
Paris II qui aura lieu le mois prochain ». « Lors de notre tournée
dans les pays du Golfe, a ajouté le chef du gouvernement, nous
avons demandé le soutien des pays frères du Golfe qui ont souligné
leur volonté d’aider le Liban au cours de cette étape que nous
considérons cruciale. » « L’importance de cette étape, a-t-il
déclaré, équivaut à l’arrêt de la guerre et au retrait israélien
du Liban-Sud. » Et M. Hariri d’ajouter : « Je n’ai aucun doute
quant à la réussite de Paris II. Bien au contraire, toutes les
assurances que nous avons reçues indiquent que le succès de
cette réunion sera éclatant et que la participation à la rencontre
sera d’un niveau très élevé, tant sur le plan politique qu’économique
et financier. » Il convient d’indiquer qu’avant son départ pour
Paris, M. Hariri s’est rendu au siège de la Chambre de commerce
et d’industrie d’Abou Dhabi où il a conféré avec le ministre
de l’Information des Émirats, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane,
le ministre du Transport, Obeid Nassiri, et un groupe d’hommes
d’affaires et de banquiers émiratis et libanais. Au cours de
cette rencontre, le Premier ministre a donné son aval à une
proposition du président de la Fédération des Chambres de commerce
et d’industrie des Émirats, Saïd Seif ben Jaber Soueidy, visant
à ouvrir à Abou Dhabi un centre pour les produits libanais.
Prenant la parole devant les hommes d’affaires émiratis et libanais,
le chef du gouvernement a réaffirmé que la situation au Liban
est stable. Soulignant que « les pays arabes traversent une
phase particulièrement délicate et dangereuse », M. Hariri a
déclaré que le Liban serait, dans les circonstances présentes,
l’un des pays qui subira le moins de retombées négatives en
cas d’attaque américaine contre l’Irak. Le Premier ministre
a, par ailleurs, déclaré que « les Arabes et les musulmans sont
la cible d’une offensive ». « Nous devons adopter une attitude
ferme à l’égard de ce qui se passe », a-t-il souligné. En conclusion,
M. Hariri a dénoncé l’action terroriste perpétrée par les rebelles
tchétchènes à Moscou, précisant que de tels comportements «
poussent le monde à se retourner contre les Arabes et les musulmans
».
Les garanties des pays du Golfe
« La majorité des pays du CCG
(Conseil de coopération du Golfe), dont les Émirats arabes unis,
se sont mis d’accord pour fournir des garanties pour aider le
Liban à surmonter le problème des dettes », avait déclaré le
ministre des Finances dans la nuit de lundi à mardi, avant de
quitter Abu Dhabi pour Paris. « Nous devons recevoir des garanties
pour un prêt s’élevant à 5 milliards de dollars », avait-il
ajouté. On rappelle que M. Hariri, qui s’est déjà rendu en Arabie
saoudite, à Oman, au Koweït et à Bahreïn, a eu des entretiens
lundi avec le président émirati Zayed ben Sultan al-Nahyane,
avant de se rendre en France.
Du
côté des USA
30 Oct - Hariri
poursuivra sa tournée préparatoire à PARIS
II aux Etats-Unis ou il se rendra dès le dimanche 3 Novembre
pour rencontrer en particulier le directeur du FMI, Mr Horst
Koehler ainsi que d'autres donateurs.
6-11-2002 Hariri compte toujours
sur une aide de 5 milliards de dollars Le « oui...mais » du
FMI ne compromet pas Paris II
L’année
probatoire à laquelle le FMI compte soumettre le Liban, dans
le but de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique,
n’a pas désarçonné le Premier ministre, Rafic Hariri. Ce dernier
se félicite de ce que les dirigeants de l’instance financière
aient estimé, dans le communiqué qu’ils ont publié à l’issue
des réunions de travail avec la délégation libanaise à Washington,
qu’une « amélioration » a été enrégistrée au niveau de l’économie
libanaise. Les milieux proches du Premier ministre poussent
l’optimisme jusqu’à souligner qu’en dépit du « oui...mais »
du FMI et de la prudence de l’Administration américaine, le
gouvernement parviendra à lever les 5 milliards de dollars qui
lui sont nécessaires pour restructurer sa dette.
18-11-2002 Coopération - Le chef
du gouvernement s’est entretenu samedi avec Bachar el-Assad
avant son départ pour Washington; Hariri sera reçu aujourd’hui
par Bush
20 Nov
2002 : Paris II - Ultimes contacts de Hariri avec la BM et le
FMI Les États-Unis appellent le Liban à accentuer ses réformes
économiques
Le chef du gouvernement est attendu aujourd’hui
à Beyrouth, après avoir achevé sa mission américaine par une
série d’entretiens avec les dirigeants de la Banque mondiale
et du FMI, dans une ultime tentative de les persuader, quatre
jours avant la tenue de Paris II, d’apporter un soutien plus
soutenu aux efforts de redressement financier du Liban. Dans
le même temps, l’Administration américaine appelait le Liban
à approfondir ses efforts de réforme économique. « Les États-Unis
saluent les mesures positives prises par le Liban pour répondre
à ses problèmes financiers et d’autres sujets structurels critiques.
Mais il est nécessaire que le Liban fasse d’autres pas. Cela
fera sans doute partie des discussions de Paris II », a déclaré
hier le porte-parole adjoint du département d’État, Philip Reeker
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