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Le Monde Proche-Orient:
"une expérience unique de délocalisation du quotidien français de référence"
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édition Proche-Orient
Le Monde Proche Orient
chez votre libraire chaque Vendredi
est édité par EMO Sarl
23, rue Trabaud - Achrafieh-Beyrouth
Tel 01- 200 100 - Fax 01- 200 101
Directeur responsable de la Publication:
Mr Lucien George


Le printemps libanais sur France-Culture
Sa mort aura peut-être été plus utile que sa vie", nous dit Iman Younes, sociologue, auteure de Villes à vif (Verticales). La jeune femme figure parmi les invités de la semaine que France-Culture consacre au Liban. Elle parle bien sûr de la mort de Rafic Hariri, ex-premier ministre victime, le 14 février, avec 17 autres personnes, d'un attentat à la bombe qui a aussi fait quelque 200 blessés. Le cratère de l'explosion reste aujourd'hui béant, devant l'hôtel Saint-Georges, jadis haut lieu de la vie mondaine beyrouthine, dévasté lors de la guerre civile qui ravagea le pays quinze ans durant (1975-1990) et dont les conséquences restent redoutables. Paradoxalement, la déflagration du 14 février a provoqué un espoir. Les Libanais se sont retrouvés près d'un million dans le centre de Beyrouth, chrétiens et musulmans sunnites, pour protester contre l'assassinat, exiger le départ de l'armée syrienne et réclamer une nouvelle donne politique. Malgré la crainte de nouveaux attentats (trois, depuis le 14 février), musulmans et chrétiens continuent, ensemble, de défiler sur la tombe de Hariri. Des représentants de la société civile ont eu un rôle dans ce "printemps libanais", et dans la remise en cause du confessionnalisme qui fonde les partis politiques et la vie sociale en général. Intellectuels, artistes, militants entendent desserrer le carcan qui empêche la modernisation du pays.
"CHANGEMENT EN TOUT"
L'aspect culturel du mouvement populaire justifie donc l'opération de France-Culture ­ prévue avant la mort de Hariri, précise Laurence Bloch, directrice adjointe de la radio ­, semblable à ce que France-Culture a réalisé à Sarajevo, en Algérie, au Sénégal ou au Mali. Depuis lundi 28 mars, "La nouvelle fabrique de l'histoire", "A voix nue", "Les chemins de la connaissance", "Mémorables", "Double culture" et "Surpris par la nuit" ont été quotidiennement voués au Liban. Et samedi 2 avril, "Concordance des temps" et "Le bien commun". Dimanche seront rediffusées deux émissions, l'une sur le poète Khalil Gibran, l'autre sur les réfugiés palestiniens au Liban. Plus tard, Emmanuel Laurentin diffusera une "Promenade historique dans Beyrouth" sur les traces de la guerre, pour le 30e anniversaire de son déclenchement, le 13 avril 1975. Mais l'événement de la semaine aura lieu samedi 2 avril, en direct de 15 à 18 heures. Lors de "Radio libre", Laurence Bloch et Marc Kravetz présenteront "Un printemps au Liban". Pour expliquer l'actualité et évoquer l'avenir. Des hommes politiques tels que Marwan Hamadé, député de l'opposition, ancien ministre, Samir Frangié, auteur du "Manifeste de Beyrouth" l'an dernier, et Hussein Hassan, député du Hezbollah, se confronteront à des universitaires, à la cinéaste Danielle Arbid et à un militant écologiste, Ziad Moussa, entre autres. Le débat est prometteur. Ziad Moussa interpelle les "politiciens", qu'il accuse de vouloir "se faire un lifting" en profitant d'un mouvement "essentiellement animé par la société civile". Ce trentenaire leur reproche de n'avoir "pas de vision pour demain" et de s'apprêter à "jouer une nouvelle partie avec d'anciennes règles". Ce chrétien qui a dû se marier à Chypre pour épouser une musulmane voit leur démarche relever davantage du "confessionnalisme" que du "professionnalisme". Parmi les musiciens, les jeunes Soap kills devraient intervenir dans le même sens. Yasmine est chiite, Zeid est druze. Tous deux modernisent avec succès des chansons arabes anciennes. Souvent avec ironie. "Nous voulons le changement en tout", dit Zeid. Ce lutin malicieux, qui voudrait qu'"on fasse l'amour" en écoutant ses créations, prône le "métissage" en musique mais pas seulement... Et d'affirmer : "Le mouvement populaire actuel et notre expression artistique qui secoue les convenances, tout ça, c'est lié".

Francis Cornu Article paru dans l'édition du Monde du 02.04.05



Finale du 19 Décembre 2004


Magda Choueiri (scolaire) et Élie Gemayel (senior) lauréats de l’édition 2004 présentée au « Music Hall » par Bernard Pivot

Une dictée qui s’exporte

Bernard Pivot s’est rendu à Beyrouth, capitale du Liban, pour faire plancher juniors et seniors sur une de ses fameuses dictées bien connues des téléspectateurs français.
TV5 proposera à ses fidèles de suivre cette dictée enregistrée au Music Hall de Beyrouth
le mardi 25 janvier à 14h30.

Un présentateur qui n’est plus à présenter – Bernard Pivot –, trois « bienfaiteurs » – Lucien George, fondateur du Monde édition Proche-Orient, Raya Raphaël Nahas, secrétaire générale de la Libano-Française, et Jean-François Roland, représentant d’Air France au Liban, deux télévisions – LBC et TV5 – et une institution – la Mission culturelle française au Liban : voilà de quoi garantir la « Dictée du Liban » et rassurer les francophones amateurs de défis de syntaxe et de vocabulaire. Les organisateurs ont, pour cette quatrième édition (qui en annonce d’autres, selon des sources sûres, afin de court-circuiter la rumeur selon laquelle Bernard Pivot aurait fait, hier soir, sa dernière « Dictée »), choisi de quitter les fastes du Grand Sérail pour les faux ors et le kitsch du music-hall. Alors, puisque l’un des lieux les plus en vogue de la capitale a choisi pour nom ce mot composé en prenant d’assaut l’ancienne salle de cinéma du centre Starco, autant y tourner la remise des prix. Le clan Éleftériadés, propriétaire du Music Hall, a donc été l’hôte d’un Bernard Pivot toujours en verve et qui n’attendait qu’une chose : mettre au défi public, spectateurs et personnalités (Jean Éleftériadés, Wadih Safieddine, Zeid Hamdane, Tony Sfeir, Tania Saleh, Frédéric Clavier, Nayla de Freige, Christine Farjallah, lauréate de la « Dictée du Liban » 2003 et du Trophée de la Dictée de Paris, et Jean-François Roland), de réussir la gageure du « zéro faute ».

Côté scolaire, que des filles à l'honneur: Magda Choueiri, Marlène Karam, Chérine Atat et Muriel Skaff.

Après une dictée truffée, comme chaque année, de pièges, les six gagnants sont nommés : du côté des scolaires, Magda Choueiri, du collège de Nazareth, remporte un billet aller-retour pour Paris, de même que la deuxième lauréate, Marlène Karam, du Collège protestant, ainsi que les troisièmes gagnantes, ex aequo, Chérine Atat et Muriel Skaff. Du côté des seniors, Élie Gemayel, avec quatre fautes, remporte 2 000 $, un billet aller-retour pour Paris, tandis qu’Antoine Koniski, deuxième, remporte la somme de 1 500 $ et que Joumana Kassab, troisième, remporte, elle, seulement 1 000 $. Bernard Pivot, impeccable dans sa panoplie de capitaine de revue de music-hall, a également reçu sur le plateau l’ancien directeur de L’Olympia, Jean-Michel Boris, venu spécialement de Paris pour l’enregistrement en direct de la « Dictée » filmée par la LBC.



Du 25 Novembre au 4 Décembre 2004
Epreuves de Sélection pour la 4ème édition de la Dictée de Bernard Pivot au Liban
présentée par:

et



Programme des éliminatoires

Scolaires: à 11h dans les centres culturels français suivants:
Liban-Nord/Tripoli le 25 Novembre
Mont-Liban-Sud/Deir El Kamar le 26 Novembre
Mont-Liban-Nord/Jounieh le 29 Novembre
Liban-Sud/Saida le 30 Novembre
Bekaa/Zahlé le 1er Décembre
Beyrouth le 2 Décembre
Infos au 01 200100 ou par courriel à: dictee@mondepo.com

Adultes: à 17h, le Samedi 4 Décembre, à la salle Montaigne
du CCF de Beyrouth
Infos au 03 791332 ou par courriel à: dictee@eblf.com



Les partenaires de la Dictée de Pivot 2004
Transport: Air France
Production: Equipage
Co-production et Diffusion: LBCI et TV5
Sur la scène du Music Hall et avec le concours de
la Mission Culturelle Française au Liban


Octobre 2004

Jean Guidoni chante au Levant
Le chanteur a bénéficié, en septembre, d'une résidence à Beyrouth pour créer la version scénique de son album "Trapèze", sorti début octobre. "Le Monde" l'a accompagné sur les traces du massacre de Sabra et Chatila, en 1982. A l'époque, il donnait à Paris le récital "Crime passionnel".

Jean Guidoni n'est pas voyeur, mais il est à Beyrouth et il veut voir. Dépasser les activités nocturnes de la rue Monnot, le clubbing affairé de la ville reconstruite et nantie. Il est heureux au Café Hawet, aussi nommé Chatila, fief de l'intelligentsia musulmane, avec ses jardins de bord de mer et ses cafés blancs à la fleur d'oranger. Jean Guidoni est prêt à la danse orientale au Café Vitré, un haut lieu du jeu d'oud et du tric-trac en quartier chrétien. Il n'aime pas voyager, mais par hasard, à la mi-septembre, par le biais d'une résidence financée par l'Association française d'action artistique (AFAA), il s'est retrouvé au cœur d'une ville en équilibre instable pour y créer Trapèze, un spectacle issu d'un album, rock et beau, paru début octobre. Un matin, on le convainc que Beyrouth a non seulement une corniche, promenade de bord de mer exemplaire, où la collégienne portant voile peut donner la main à une copine en short et en rollers, mais aussi des camps palestiniens puissamment ancrés dans l'imaginaire moderne : Sabra et Chatila. Avant répétition, Jean Guidoni découvre la Cité sportive, un stade fraîchement repeint des quartiers sud de Beyrouth, qui domine le camp de Chatila. D'en haut, le général Sharon, qui commandait en 1982 les troupes israéliennes entrées au Liban, avait assisté à l'entrée de ses commandos dans les ruelles étroites, puis à la tuerie des civils, femmes et enfants, par des phalangistes chrétiens.
Jean Guidoni n'est pas un activiste. C'est un interprète, avec ce côté passif, perméable, pour autant qu'on l'habille avec des costumes à sa taille. " Je suis arrivé avec mon répertoire brumeux dans une ville inconnue et méditerranéenne, et je me demandais comment cela allait se passer sous le soleil, dit l'enfant de Toulon et de la Corse - il vient de Luciana, près de Bastia. Je suis ici en déséquilibre, mais je suis débarrassé de la culpabilité, du devoir. Je m'étais perdu. Mais j'ai une sorte d'obsession pour ce métier. Je ne suis pas dans un état de chance permanent, je dois tomber, recommencer." Jean Guidoni est un inconditionnel de la chanteuse et diseuse Marianne Oswald (1901-1985), créatrice de La Chasse à l'enfant (Prévert/Kosma) : "Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !/Qu'est-ce que c'est que ces hurlements ?/Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !/C'est la meute des honnêtes gens/Qui fait la chasse à l'enfant." D'elle, il a chanté Toute seule.
Jean Guidoni, un passionné de music-hall qui débuta dans la coiffure à Marseille, a découvert à la fin des années 1970, au Pigall's, une esthétique radicale avec Ingrid Caven, une chanteuse de la nuit et de l'indéfini qui avait épousé le cinéaste Rainer Fassbinder. En 1982, tout un Paris souterrain vivait en liberté la révolution Querelle : marinière rayée, casquette et explosion gay. Ce film de Fassbinder est inspiré de Querelle de Brest, de Jean Genet, saint martyr et voyou, supporter des Blacks Panthers et des fedayins palestiniens. L'époque est à la fascination : la mort n'est pas écartée, ni la dangerosité humaine. Jean Genet avait été subjugué par Eugène Wiedmann, six assassinats sur la conscience, dont celui de la danseuse américaine Jean de Koven. De tout cela, l'interprète Jean Guidoni, le compositeur Astor Piazzola et le parolier Pierre Philippe avaient fait, en 1982, une chanson, Wiedmann - paroles fleuves, dramaturgie sombre.
UNE AFFICHE, DES DRAPEAUX
Septembre 1982. A Beyrouth, Jean G., écrivain français, accompagne son amie Leila Shahid, alors présidente de l'Union des étudiants palestiniens. A Paris, Jean G., chanteur, présente aux Bouffes-du-Nord Crime passionnel, un récital de treize chansons en forme de conte métaphysique où les assassins flirtent avec l'amour et les paradis artificiels. La nuit du 16 septembre, à Sabra et Chatila, c'est un massacre - entre 1 500 et 5 000 morts selon les sources. Jean Genet écrira Quatre heures à Chatila, publié par la Revue d'études palestiniennes. Douze ans plus tard, Sabra a disparu à la suite de la "guerre des camps". Chatila est devenu un bidonville en dur, avec ses Palestiniens apatrides et privés par la loi libanaise du droit d'exercer soixante-douze emplois, ses Libanais et Syriens pauvres, ses émigrés sri-lankais. Il y a, à l'entrée, un cimetière : un terrain vague, où les corps furent empilés, une affiche géante d'une femme en pleurs, des drapeaux palestiniens et du Hezbollah. Ailleurs, par terre, il y a des seringues usagées. Jean Guidoni n'a pas lu Un captif amoureux, Mémoires "palestiniens" de Jean Genet. Pas de pèlerinage donc. Pas de commentaire immédiat. Du silence. Le soir : "Ces gens subissent la folie du monde, ils sont plaqués devant l'éternité, sans qu'on puisse rien changer. Ces gamins avec une vie à zéro. Et le massacre, c'est laissé là, montré, comme un cauchemar, comme une vengeance ? Comme une vérité ? Mais eux y sont, dedans." Choqué ? Oui, par cela : " Il y avait, m'a-t-on dit, un terrain vague entre le camp et la Cité sportive où les mômes jouaient au foot. Très vite, on a posé des grillages pour enfermer un peu plus." En allumant une cigarette, il enchaîne : "Enfant, j'étais à Marseille, sans sortie de secours. Puis, coiffeur dans un salon, je raconte à ma patronne que j'ai signé un contrat pour un disque ; elle me dit : "Mais vous n'avez pas du tout un physique de chanteur !".
"LE SENS DU SYMBOLISME"
Il y a toujours quelqu'un pour se charger des barbelés. Jean Guidoni voulait être comédien, mais il était trop "prolo". Il construira une drôle de carrière, où le maquillage, les apparitions en bas résille, en tutu, en smoking aristocrate, en homosexuel précieux, en amoureux déchiré servent de préparation aux albums, et non l'inverse. Trapèze est une exception à cette règle. Le disque est terminé et, à Beyrouth, le voilà qui remet tout en question. Explosion sur la corniche. Le matin du 30 septembre, Marouan Hamadé, ancien ministre druze, manque de sauter dans sa voiture : un mort, deux blessés. La résolution 1559 de l'ONU exige le retrait des troupes syriennes du Liban. Certains prédisent le retour du chaos. La guerre est vraie, et la poésie la trouble. "Aujourd'hui, dit Jean Guidoni, le public prend tout au premier degré. Je chante "Si je mens, qu'on me coupe la tête", il me voit avec la tête coupée. On a perdu le sens du symbolisme. La violence musicale passe bien, pas la violence verbale." La grande chanteuse Fayrouz a une maison sur la corniche, face à la grotte aux Pigeons, volets clos, rideaux tendus. Les milliardaires du Golfe reviennent au Liban plutôt qu'à Saint-Tropez. Le pays a accumulé 40 milliards de dettes en douze ans d'après-guerre. Sur la ligne verte, démarcation entre l'Est musulman et l'Ouest chrétien, Jean Guidoni marche. La lune est pleine, on a laissé des maisons témoins désossées, criblées de balles. Un soir de 2002, au Théâtre Silvia-Montfort, tout tourne mal. C'est Beyrouth, comme disent les enfants du punk pour expliquer un instant musical chaotique. La sono est mauvaise, Jean Guidoni force, se casse la voix. Trapèze est sa reconstruction, sa pacification.
Véronique Mortaigne- Le Monde 12 Octobre 2004



La dictée de Pivot 2004
Lundi 15 mars
Dictée de Francophonie à la Cité des Sciences de la Villette
3 jeunes libanais : Alexandre Haddad Leila Ghoussoub Salim Baz et 2 séniors :
Martine Hochar Christiane Fargialla représentent le Liban...


informations: CARLOT Marie Cécile equipage@equipagemedia.com
responsable de la production tv

Beyrouth sous l'objectif du Monde daté du 11 Décembre 2003

Beyrouth, d'arcades en balcons
cliquez sur la coupure pour lire tout l'article...

Le Monde édition Proche Orient, acteur essentiel de la diffusion d'une culture francophone de qualité dans toute la région


La Dictée de Pivot popularise la francophonie chez les grands comme les plus jeunes:

Le nombre de candidats dans les centres de province a doublé!
la palme revient au CCF de Deir el Qamar dont les candidats ont triplé par rapport à l'édition 2002

2003: 3ème année consécutive au Liban pour la
La Dictée de Bernard Pivot,

une opération LeMonde Proche-Orient

Avec

la Banque Libano-Française,
partenaire exclusif au Liban

Réalisation et Diffusion sur LBC Intl & TV5

* LBC: dimanche 7 décembre, 21h 45
* TV5: France, Belgique, Suisse, jeudi 11 décembre, 14h 30
* Europe, vendredi 12 décembre, 14h 30
* Orient, samedi 13 décembre, 14h 30

et le concours de la Mission Culturelle Française au Liban

Eliminatoires:
>>> pour les scolaires entre le 17 et le 21 Novembre 2003,
renseignements auprès de votre école
>>> pour les Adultes le Samedi 23 Novembre
à 18h au CCF de Beyrouth
rue de Damas

Finale:
la dictée sera effectuée par Bernard Pivot en personne le Dimanche 30 Novembre au Grand Sérail à Beyrouth
retransmission sur la LBC Intl le 17 à 21h30, par TV5 Orient le 20 à 19h15 et par TV5 Europe le 22 à 17h30 - heure de Beyrouth-

inscription Adultes
avec vos Noms, Prénoms, Adresse, et Tel
à la BLF info@eblf.com
ou au MondePo mondepo@inco.com.lb

L’animateur français présente la finale pour la troisième année consécutive au Grand Sérail
La Dictée de Bernard Pivot : un vrai "must ".

Pour un événement francophone, c’en est un. « La Dictée de Bernard Pivot », organisée pour la troisième année consécutive par Le Monde édition Proche-Orient et la Banque Libano-Française, a réuni près d’un millier d’amoureux de la langue de Molière. Après de sévères éliminatoires, les 112 premiers de la classe se sont retrouvés hier soir au Grand Sérail pour écouter, mi-anxieux, mi-tremblants, les corrections des accords retors, des mots-pièges et autres chausse-trappes linguistiques. Les personnalités présentes au premier rang, cette année de couleur résolument culturelle et artistique, en ont profité pour tester, avec plus ou moins de bonheur, leur niveau de grammaire et d’orthographe françaises. Avec l’ironie discrète qu’on lui connaît, l’animateur n’a pas manqué de constater qu’à Beyrouth « la Dictée est un must ». Samir Kassir, Ziyad Makhoul, Jean-Claude Boulos, Elyssar Caracalla, Joe Kodeih, Paul Mattar, Nadine Mokdessi, Farid Rapahël, Antoine Messarra, Patrick Renauld, Mansour Labaky et Danièle Yazbeck, senior Liban de la Dictée 2002, pour la plupart, ont eu à affronter le roi incontesté des questions à la fois naïves et assassines. Il va sans dire que Mansour Labaky a remporté la joute verbale haut la main.

Difficile donc de ne pas ressortir la tête remplie de mots inconnus qui ne le sont plus, de redressements orthographiques et grammaticaux, opérés grâce aux trucs lestés par l’imperator de la Dictée, et de petites anecdotes savoureuses accrochées à chaque phrase, histoire de faire avaler la douloureuse pilule de l’erreur d’inattention ou de l’hésitation fatale.
C’est donc Lucien George, journaliste, directeur de l’édition Proche-Orient du quotidien Le Monde et organisateur de la Dictée au Liban, et Raya Nahas, secrétaire générale de la Libano-Française, qui sont montés sur l’estrade auprès de Bernard Pivot pour la remise des prix. Deux ex æquo pour le deuxième prix des juniors : Salim Baz (Collège protestant français) et Leyla Ghossoub (Notre-Dame de la Paix) ; et un premier prix pour Alexandre Haddad, de Notre-Dame de Jamhour. Après la pléiade de bons élèves seniors, à savoir, pour les troisièmes ex æquo, Joumana Kassab, Elham Azouri, Bechara Mouzannar et Élie Gemayel, il a fallu départager, par un test express, les deux lauréates ex æquo qu’ont été Martine Hochar et Christiane Fargialla. C’est cette dernière qui a remporté la toute dernière manche. Avis aux concurrents de la Dictée 2004 : Bernard Pivot n’a pas dit son dernier mot.


Diala GEMAYEL


Retour sur l'Edition 2002 >>>

" L'Erreur serait de ne pas y participer..."


Photo Sami Awad

et ils ont eu raison d'y participer... les heureux et brillants lauréats
qui ont gagné un voyage à Paris ainsi que des récompenses allant de 2 000 à 5 000 euros.

Catégorie Scolaires : 1- Margarita Abi Zeid Daou 2-Georges Achi
3-Laura Abi Chakra

Catégorie Adultes : 1-Danièle Yazbeck (zéro faute!) 2- Bechara Mouzannar
3-Eliane Koniski.

 

En 2003, Le Monde PO est partenaire du XIIème Salon Lire en Français


Liban :
progression pour le Salon du livre français de Beyrouth. La 12e édition du Salon du livre de Beyrouth, qui s'est tenue du 31 octobre au 9 novembre, a vu sa fréquentation dépasser les 100 000 visiteurs.
Source : LE MONDE DES LIVRES 13 Novembre 2003

 

A la Découverte du Monde Proche Orient
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Accès à l'actualité en direct
du Proche-Orient avec

Nous vous proposons donc ici le lien direct avec le site de l'édition Française ou, au fil des jours, vous pourrez retrouver les articles retenus dans l'édition locale, qui s intéresse logiquement et en priorité à l'actualité de la région.


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L'Equipe:

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Mr Lucien George
Directeur artistique de l'édition PO: Joanna Lasserre
Secrétaire Général de Rédaction:
Mr Alain George
Secrétaires de Rédaction:
Joumana Abourousse Moufarège,
Georges Estéphane
Service Technique:
Rima Aboul Khoudoud

La Déchirure,
Le Cahier Spécial
sur le Proche-Orient dans...

L'éditorial du Monde
SOS au Proche-Orient
23.08.03



Pénible impression de "déjà vécu"; terrible sentiment de savoir à l'avance comment va évoluer la situation ; désespérant aveu de l'impuissance politique face à la violence. Ainsi va le conflit israélo-palestinien. La "feuille de route", qui prévoit d'aller par étapes vers un Etat palestinien d'ici à 2005, paraît avoir l'avenir des accords d'Oslo : l'effondrement progressif.
... extrait...
L'idée commence à poindre d'une formule qui consisterait à placer les territoires sous mandat onusien, garanti par le déploiement d'une force internationale, comprenant évidemment les Etats-Unis. C'est dans le cadre de cette tutelle – un peu comme au Timor ou au Kosovo – que serait conduite la lutte contre les organisations terroristes, mené le démantèlement des implantations et le retrait militaire israélien, enfin créé l'Etat palestinien. Après tant d'échecs, une majorité d'Israéliens et de Palestiniens souscriraient à cette approche.

Paru dans le Monde PO du 29 Aout 2003


Crée à l' Automne 1999, "Le Monde PO" ne possède pas encore de site internet propre pour son édition hebdomadaire éditée localement chaque Vendredi et qui propose une sélection des meilleurs articles parus dans le journal Français durant la semaine écoulée, agrémentés d'articles et d'annonces produites localement.

Vous retrouverez des feuillets spéciaux sur l'économie, l'informatique, les livres ou la culture... Il faut noter qu'il s'agit de l'unique édition decentralisée du Monde à l'initiative des Editions du Moyen-Orient-EMO- et de son animateur bien connu Mr Lucien Georges. Le tirage hebdomadaire moyen se situe autour de 8000 exemplaires. Pour les Français, il s'agit là d'une illustration de la qualité de la Francophonie ambiante qu'ils pourront trouver au pays.

LibanVision se devait donc, à sa manière, de permettre à cet Hebdo d'être présent à part entière sur Internet.

En Projet:
bientôt les principaux titres de l'édition locale
le Jeudi en avant-première - format pdf -

Un Diplôme Universitaire
en Géostratégie au Liban

Université Saint-Joseph
Beyrouth




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Vous pouvez aussi retrouver au Quotidien a l'édition du "Journal Le Monde"
de Paris dans tout le Liban


>>> L'Internet Francophone au Liban
dans Le Monde PO du 1er Novembre 2002
supplément du "Salon LireenFrançais"



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A Lire par exemple, dans le Monde PO

Le malaise persistant des juifs de France

"Rupture", "choc", "fissure": les juifs de France cherchent les mots pour exprimer le changement qui est intervenu dans leur vie depuis le début de la deuxième Intifada, il y a trois ans. Ce malaise diffus est alimenté par la peur face aux actes de violence antisémites, vécus comme autant de remises en cause de leur appartenance à la nation. Il se traduit par une forme de repli communautaire, ou par la tentation de l'exil, en Israël pour l'alya (la "montée" vers l'Etat hébreu), mais aussi en Amérique du Nord. Des reproches sont également adressés aux médias, jugés partiaux dans le traitement de la crise du Proche-Orient. Depuis le printemps, les actes antijuifs ont diminué, mais les organisations demeurent vigilantes face aux agressions émanant plus désormais des jeunes musulmans que de l'extrême droite.
Inquiétude ? Mal-être ? Malaise ?
Voilà maintenant trois ans que le diagnostic fait débat. Trois ans que les juifs de France, ces 500 000 à 600 000 personnes hâtivement regroupées sous l'appellation "communauté juive", s'interrogent sur la nature du sentiment qui les habite. Selon qu'ils soient parisiens ou provinciaux, originaires d'Europe de l'Est (ashkénazes) ou du bassin méditerranéen (séfarades), exposés ou non à l'antisémitisme, ils ne l'éprouvent pas avec la même acuité. A l'heure où la situation se détériore à nouveau en Israël, nombre d'entre eux, y compris parmi les intellectuels, s'accordent cependant à dire que "quelque chose" a changé dans leur vie de Français depuis le début de la deuxième Intifada, en septembre 2000. Quelque chose qui a trait à la fois à Israël et à leur place dans la France d'aujourd'hui. Définir ce sentiment n'est pas chose facile. Il se nourrit de peur face aux violences antisémites ; de rancœur à l'égard de la gauche, accusée, en son temps, de passivité ; de reproches aux journalistes, critiqués pour leur traitement du Proche-Orient... Sans oublier des interrogations à long terme : l'avenir de la laïcité et de la République. Une enquête effectuée à la demande du Fonds social juif unifié (FSJU) auprès de 1 132 chefs de famille avait mis ce phénomène en évidence dès l'automne 2002. Mais avec la guerre en Irak la peur a gagné du terrain. Les écoles n'ont pas été épargnées, les universités non plus. Des manifestations d'extrême gauche ont viré à l'antisionisme, voire à l'antisémitisme. La communauté s'en est inquiétée, comme l'ont montré divers colloques organisés à Paris : "Quel avenir pour les juifs de France ?" (au Sénat), ou "Communautarisme : vers un ghetto imposé ?" (à l'Espace Rachi).

"MENTALITÉ D'ASSIÉGÉS"

Beaucoup ont vécu ces événements comme "un choc", voire comme une remise en cause de leur appartenance à la nation. D'où cette impression d'être devenus des citoyens à part, mis au ban d'une société qui avait auparavant effectué un important travail de mémoire sur la Shoah. "Il y a eu un ébranlement, une fissure, précise David Saada, directeur général du FSJU. Cela n'a pas touché que les 30 % de personnes engagées dans la vie communautaire, mais aussi, ce qui est nouveau, des gens éloignés du centre actif." Les organisations communautaires, à commencer par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le disent à mots plus ou moins prudents, mais la crainte ne vient pas, cette fois, de l'extrême droite. Elle émane plutôt de certains jeunes musulmans, sensibles à la cause palestinienne et prompts à s'afficher "antifeuj" (juif, en verlan). Ce phénomène, s'il ignore les clivages droite-gauche, est particulièrement perceptible chez les séfarades, majoritaires (70 %) et toujours prêts à rappeler que la République avait fait d'eux des citoyens français en 1870 avec le décret Crémieux. Nombre d'entre eux, qui vivent dans l'appréhension d'un nouveau déchirement près de cinquante ans après la décolonisation de l'Afrique du Nord, s'estiment délaissés au profit des musulmans. Bien des discussions aboutissent à des démonstrations chiffrées, sur le thème "ils (les musulmans) sont 6 millions, nous ne sommes que 500 000 à 600 000". "A raisonner de la sorte, on finit par avoir une mentalité d'assiégés", regrette David, commerçant à Paris. Au printemps, l'issue rapide du conflit irakien et les espoirs de paix au Proche-Orient ont pourtant eu un effet apaisant. En dépit d'une rechute au cours de l'été, les actes de violence antijuifs ont diminué. L'accalmie a gagné le front politique : le président du CRIF, Roger Cukierman, souvent taxé de populisme et de maladresse par ses adversaires, s'est réconcilié avec les socialistes et les Verts, mais pas avec l'extrême gauche altermondialiste. La crise est-elle pour autant terminée ? Certains veulent le croire, à l'image du président du CRIF Rhône-Alpes, Alain Jakubowicz, selon lequel le sujet n'est "plus d'actualité". "Le sentiment d'abandon est jugulé", insiste la présidente de l'organisation de défense des droits de l'homme B'nai B'rith, Edwige Elkaïm. Le responsable du CRIF Marseille-Provence, Clément Yana, réputé pour son sens du dialogue, se montre également optimiste. "La tendance est à l'apaisement, constate-t-il,mais il faut rester vigilants, en isolant les extrémistes de tout bord. Nous devons dialoguer sans mettre un couvercle sur les problèmes." Pour beaucoup d'autres, le mal persiste, même s'il est moins aigu qu'il y a quelques mois. Si les statistiques manquent, tout indique que la tentation de l'exil est réelle, que ce soit vers Israël ou l'Amérique du Nord. "On n'est pas encore sortis de la période de malaise", estime David Saada, de la FSJU. "La communauté est dans une situation post-traumatique, elle ne s'attendait pas au retour de bâton antisémite", précise Patrick Klugman, ex-président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF, proche de la gauche), aujourd'hui membre du comité directeur du CRIF. "La fracture que l'on pouvait craindre n'a pas eu lieu, mais l'amour pour la République n'est plus aussi fusionnel qu'auparavant."
"RÈGNE DE L'ENTRE-SOI"
D'après M. Klugman, connu pour stigmatiser à la fois les "antifeujs" et les extrémistes juifs, le climat s'est "fortement détérioré" dans certaines universités où s'expriment, selon lui, les "frustrations accumulées depuis des dizaines d'années par la communauté maghrébine". Dans ces conditions, les juifs n'auraient-ils pas tendance à se replier sur eux-mêmes ? "Mais nous sommes les victimes de cette communautarisation ! s'insurge Roger Cukierman. On se replie sur nous-mêmes parce que nous sommes attaqués ! Nous n'avons jamais agressé quiconque. Nous respectons la loi républicaine, l'hymne national, le drapeau français. Vous savez, j'étais aux Etats-Unis il y a quelques semaines. Vue de là-bas, la France est antisémite, c'est l'horreur absolue. Nous n'en sommes pas là, heureusement. La France n'est pas antisémite." Le président du CRIF poursuit : "Notre problème est circonscrit à quelques éléments marginaux. L'immense majorité des Français se comporte normalement et nous sommes en dialogue avec les responsables musulmans." Le repli communautaire est malgré tout indéniable dans une partie de la jeunesse. "A Sarcelles ou à Créteil, certains vivent en Israël dans leur tête", constate M. Klugman. A ses yeux, cette situation est révélatrice d'une crise qui dépasse les seuls juifs. "Toute une frange de la population est en rupture, assure-t-il. Cela vient du fait qu'on a cassé le moule républicain, qui a si bien fonctionné pendant cent cinquante ans. Ce pays, qui a tant fait pour les juifs, ne se reconnaît plus lui-même." D'où une affirmation identitaire de plus en plus marquée. A Marseille, par exemple, Emmanuel Nidam, le responsable local de l'UEJF, explique : "Le repli est énorme, on ne peut pas le nier. Ici, il y a maintenant des boîtes pour les Arabes, des boîtes pour les Juifs ! C'est le règne de l'entre-soi. Il est difficile de sortir de cette logique. Les gens ont pris des postures et s'y tiennent. Heureusement, il y a aussi des signes de rapprochement. Nous y travaillons sans cesse." Les voix dissonantes ont pourtant du mal à se faire entendre. Toute critique du gouvernement d'Ariel Sharon est vite perçue comme de la défiance. Toute contestation de la direction du CRIF est ressentie comme une trahison. "Ecrivez bien que nous n'avons pas tous les mêmes opinions !", lance Valérie, étudiante en droit à Paris. Et tant mieux, car ce serait le triomphe du communautarisme !" "Toute la difficulté, conclut-elle, est de montrer aux juifs que ce qui leur arrive, les agressions, la violence, l'hostilité, arrive à tout le monde. En d'autres termes, ce n'est pas uniquement notre problème, même si nous le ressentons avec une sensibilité particulière, mais celui de la République dans son ensemble. Et jusqu'à preuve du contraire, la France reste notre pays."
Philippe Broussard

Ruée vers les écoles communautaires
De la maternelle au lycée, l'enseignement juif est en plein essor en France. Le Fonds social juif unifié (FSJU) recense 251 établissements sous contrat avec l'Etat sur l'ensemble du territoire. Pour l'année scolaire 2002-2003, ils accueillaient 25 884 élèves, auxquels il convenait d'ajouter environ 4 000 élèves scolarisés dans des établissements hors contrat. Selon le FSJU, les effectifs ont connu une hausse de 31 % au cours des dix dernières années. 71 % de ces élèves sont scolarisés en Ile-de-France. Les chiffres de la rentrée 2003 ne sont pas encore connus mais ils devraient connaître une hausse d'au moins 3 %. David Saada, directeur général de la FSJU, affirme avoir constaté une "forte demande". Selon lui, "il devient difficile de trouver une place disponible dans une école juive".

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION NATIONALE DU 20.09.03