Le
Liban à la Une...
dans
les Médias Francophones
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Janvier
2007
Réveillon
au Liban-Sud pour Alliot-Marie
La
ministre française de la Défense, Michèle
Alliot-Marie, se rendra le Samedi 30 Décembre au Liban
pour une visite de 48 heures et passera le réveillon
du Nouvel An avec les soldats du contingent français
de la Finul au Sud. À loccasion de sa visite, la
ministre doit également sentretenir avec plusieurs
membres du gouvernement, dont son homologue Élias Murr.
Sa dernière visite au Liban remontait au 24 Septembre
dernier, peu de temps après le déploiement de
la plus grande partie de la contribution de l'armée française
à la force internationale de maintien de la paix.
Ce choix symbolique de la ministre des armées du gouvernement
de la France souligne une fois de plus l'engagement indéfectible
du pays envers le Liban et le courage et le sens des valeurs
d'une femme tentée de concurrencer Nicolas Sarkozy et
Ségolène Royal dans la course à l'Elysée.
Peut-être ce court séjour Libanais aidera t-il
MAM (son surnom en France...) à dévoiler sa décision
sur le sujet dès son retour.
JMD/LibanVision
Septembre 2006
Festivals: un bilan désastreux,
mais le flambeau brûle toujours...
Feyrouz chantera à Beyrouth avant la fin de lannée
En
guise de festivals internationaux, le Liban naura connu
cette année quun festival de feu et de sang. Après
une éprouvante année 2005 et un difficile début
dannée 2006, les Libanais sapprêtaient
à goûter cet été aux plaisirs des
spectacles, des concerts et autres manifestations artistiques
de qualité. Ils ont cependant dû subir un autre
genre de programmation. Imposée et inattendue.
Pour les trois grands festivals du pays, le bilan des pertes
enregistrées durant cette guerre est lourd. Tant sur
le plan financier que moral. Des programmes entièrement
annulés, des billets remboursés, des frais de
logistique assumés (aménagements des sites, installation
des gradins, publications des catalogues, campagnes publicitaires,
personnel daccueil, etc.), sans compter les avances sur
cachets définitivement empochées par certaines
stars et la résiliation des contributions de certains
sponsors... La charge financière est importante et pourrait
ne pas être couverte par les subventions quaccorde
généralement lÉtat aux festivals
en fin de saison, lui qui croule sous le poids des indemnités
à reverser aux victimes directes de cette guerre.
Moralement, cest aussi le capital confiance qui est largement
entamé. Il faudra redoubler dardeur pour convaincre
les artistes de venir se produire au Liban.
Dautant que la tâche nétait déjà
pas aisée ces deux dernières années au
vu des turbulences quavait connues le pays. Mais comme
lexplique Nayla de Freige, vice-présidente du Festival
de Baalbeck: «Il y a deux catégories dartistes.
Certains ne sont que des artistes commerciaux, dautres
réagissent avec leur cur et leur sensibilité.
Ces derniers pourraient venir se produire au Liban par esprit
de solidarité.»
Les témoignages de solidarité de la part des artistes
étrangers, qui sétaient déjà
ou devaient se produire dans le cadre des grands festivals de
lété,
nont dailleurs pas manqué.
Certains ont immédiatement remboursé lintégralité
des sommes perçues en avance sur leurs émoluments,
dautres se sont engagés à venir se produire
au Liban à la première occasion. Dautres
encore, comme certaines grosses pointures venues à Beiteddine
au cours des saisons précédentes, ont proposé
de participer à des spectacles ou des concerts qui seraient
organisés dans une capitale européenne en faveur
du Liban.
En dépit cependant de toutes ces bonnes volontés,
limpact négatif de la guerre de juillet restera
sans doute dans les annales des festivals. Ces festivals, qui,
comme le précisent aussi bien Nayla de Freige que Nora
Joumblatt, ne sont pas des sociétés à but
lucratif, mais des structures de promotion de la culture et
du tourisme, ont été touchés de plein fouet,
car aucun deux mis à part Byblos
na pu entamer le calendrier des représentations
de cette saison.
Remboursements des billets
Le site de Baalbeck, qui devait accueillir une élite
artistique à loccasion de la célébration
du cinquantenaire de son festival international, naura
connu que la musique dissonante des drones et des bombardements.
Louverture de ce jubilé dor, prévue
avec Feyrouz le 13 juillet, aura malheureusement coïncidé
avec le début de la guerre. Annulées donc les
performances des Deep Purple, Eifman ballet-théâtre
de Saint-Pétersbourg, Diane Shuur et le Dizzy Gillespie
All Star Big Band, lOpéra de Donizetti (en collaboration
avec les Choregies dOrange): cest un festival réduit
à néant qui aura marqué les célébrations
de son demi-siècle dexistence. Les billets de toutes
ces soirées ont été et continuent à
être remboursés. «Mais une petite faction
des spectateurs na pas récupéré le
prix de ses billets et en a fait don au festival.»
Lévaluation chiffrée des pertes encourues
ne pouvant pas encore, à ce stade, être calculée
avec précision, Nayla de Freige préfère
ne pas avancer de montant. Dautant que rien nest
encore arrêté définitivement en ce qui concerne
le paiement de la subvention de lÉtat ou les contributions
des sponsors, «qui nont pas, envers le festival,
une attitude purement commerciale, mais sinvestissent
avec un esprit de mécénat pour promouvoir la culture»,
souligne de Freige.
Par ailleurs, le Festival de Baalbeck, qui, outre les spectacles
«importés», a financé cette année
deux grosses productions libanaises, Sah el-Nom, la comédie
musicale de Feyrouz et Ziad Rahbani, et Lopéra
du village, un ballet-théâtre signé Caracalla,
vient juste de prendre la décision de rembourser les
tickets du ballet Caracalla à partir du 5 septembre.
«Et en ce qui concerne le spectacle de Feyrouz, nous allons
le présenter avant la fin de lannée à
Beyrouth. Les dates et le lieu nont pas encore été
fixés. Ils seront communiqués ultérieurement
par voie de presse. Tous les détenteurs de billets qui
viendront les échanger bénéficieront de
places prioritaires.
Et ceux qui le désirent pourront se faire rembourser
à partir du 5 septembre auprès de tous les points
de vente Virgin.»
Des gestes élégants de
la part de nombreux artistes
À Beiteddine, létoile du Royal Ballet, Sylvie
Guillem, devait ouvrir les festivités le 16 juillet.
Le 12 juillet, sa troupe et ses techniciens sapprêtaient
à prendre lavion pour Beyrouth lorsque les hostilités
ont éclaté. Hormis le concert, en avant-première
et hors les murs de Ricky Martin, présenté fin
mai au Biel, aucun des huit autres spectacles programmés
cet été à Beiteddine naura lieu.
Premier bilan des pertes: «Quelque 350000 à 400000
dollars», estime Nora Joumblatt. Il sagit de frais
dorganisation, de communication, daménagement
des lieux (installation des gradins, éclairages, systèmes
sonores, etc.), de logistique (billets davions et réservations
dhôtels) ainsi que des sommes prélevées
par les artistes pour de menus frais déjà
engagés sur le pourcentage de cachet qui leur
avait déjà été payé. «Et
quils nous ont, pour la plupart, restitué avec
beaucoup délégance.»
«Magida el-Roumi a, par exemple, remboursé lintégralité
de son cachet. La chanteuse béninoise Angélique
Kidjo également. Sylvie Guillem na, quant à
elle, retenu quune petite somme pour couvrir les frais
techniques quelle avait déjà engagés»,
indique Wafaa Saab, responsable de la communication du Festival
de Beiteddine.
Lannée dernière déjà, le Festival
de Beiteddine avait, à cause de linstabilité
de la situation, enregistré des pertes. Les bombardements
de juillet auront été la cerise «amère»
sur le gâteau. Mais pour le dynamique comité de
Beiteddine, ce nest que partie remise. Si la situation
se stabilise, le Festival de Beiteddine rouvrira ses portes
lété prochain. «On va sen remettre»,
assure Nora Joumblatt avec espoir et conviction.
Des
sponsors qui se sont désistés
Le seul à avoir amorcé la saison 2006, le Festival
de Byblos, dont deux soirées, sur les cinq prévues,
avaient eu lieu avant la fatidique date du 12 juillet, affiche
lui aussi une perte sèche allant de «200000 dollars
au bas mot à un demi-million de dollars, si lÉtat,
occupé par dautres priorités, décide
de ne pas payer les subventions quil accorde habituellement
aux festivals», indique le producteur Nagi Baz.
«Les rentrées des deux concerts qui ont eu lieu,
ceux de Francis Cabrel et de Barbara Hendrix, ont juste couvert
les cachets des artistes», souligne la présidente
du Festival de Byblos, Latifé Lakkis. Laquelle énumère
toute une série de coûts techniques: préparatifs
de scène, installation des gradins, nettoyage, éclairages,
salaires des équipes de placeurs, daccueil, parkings,
campagnes publicitaires, frais de déplacements... Sans
compter les sommes qui avaient été déjà
versées aux artistes.
Et les remboursements (jusquau 30 septembre) des billets
des spectacles
qui nont pu avoir lieu.
«Sean Paul, qui était sur le point de prendre lavion
avec ses musiciens la veille du jour où la guerre a éclaté,
na plus pu venir. Il a néanmoins reçu la
totalité de son cachet.
Par contre, Gad Elmaleh, qui avait reçu une avance, a
contacté le producteur
pour la restituer.»
Philippe Abi Akl, responsable de la communication au sein du
comité du festival, signale par ailleurs qu«une
grande partie des sponsors se sont dégagés de
leur promesse de contribution». Et dajouter: «Au-delà
des pertes financières, il y a les pertes morales à
prendre en considération.» Y aura-t-il un Festival
de Byblos en 2007? La question reste posée. Dautant
que, pour le producteur Nagi Baz, «sans garanties politiques
et financières du gouvernement vraiment sérieuses,
je nenvisagerais personnellement de prendre aucun risque.»
À Baalbeck, par contre, le comité du festival
semble déterminé à uvrer contre vents
et marées pour maintenir la flamme de lart et de
la culture allumée dans les temples millénaires.
«Nous avons un message à délivrer, considère
Nayla de Freige.
Et nous faisons partie du programme de la reconstruction au
niveau culturel
et touristique», dit-elle en conclusion.
Zéna
ZALZAL pour L'Orient-Le Jour
8 Novembre 2005
Le prix de la libre expression
de la presse francophone
décerné à la journaliste libanaise May
Chidiac
Le Prix de la Libre Expression 2005 de l'Union internationale
de la presse francophone (UPF) a été décerné
à la journaliste libanaise May Chidiac, grièvement
blessée dans un attentat à la voiture piégée
à Beyrouth en septembre dernier.
Le
comité international de l'UPF, réuni à
Lomé pour les 37-èmes assises de la presse francophone,
estime que May Chidiac, présentatrice vedette à
de la chaîne LBC, a été visée à
cause de ses "analyses courageuses" et ses "commentaires
sans détour" sur la présence syrienne au
Liban.
Le Prix de la Libre Expression, accordé par l'UPF avec
le concours de l'agence internationale de la francophonie, de
TV5 et de RFI, avait été créé en
1991 pour récompenser un journaliste francophone, un
directeur de publication, de radio ou de télévision
qui se serait "distingué pour avoir, dans un environnement
difficile, maintenu, contre vents et marées, l'indépendance
de sa ou de ses publications, de ses émissions de radio
ou de télévision, malgré les pressions
et les atteintes à ses installations ou à sa personne".
Le Prix est constitué d'un trophée et une dotation,
soit financière, soit en matériel technique pour
marquer à la fois l'estime et la solidarité de
la profession.
En 1994, le Prix de la Libre Expression de l'UPF avait été
décerné aux deux quotidiens ivoiriens "Le
Patriote" et "24 heures" dont les locaux avaient
été saccagés et incendiés par les
"jeunes patriotes", fidèles au président
Laurent Gbagbo.
Les 37-èmes assises de la presse francophone, qui se
tiennent depuis vendredi à Lomé sur le thème
"liberté et responsabilité des journalistes",
prendront fin mardi matin.
L'Union internationale de la presse francophone est la plus
ancienne association francophone. Sa création avait été
décidée en 1950 à Limoges (France), à
l'initiative du journaliste canadien Dostaler O'Leary.
L'UPF regroupe désormais plus de 3.000 journalistes,
responsables et éditeurs de la presse écrite et
audiovisuelle, répartis dans 110 pays.
22
Octobre 2005
Mort
du sculpteur ARMAN, l'auteur du mémorial de la guerre
civile
qui se dresse depuis 1996 à Baabda, sur les hauteurs
de Beyrouth
Né
à Nice le 17 novembre 1928, Armand Pierre Fernandez appartenait
au mouvement artistique des Nouveaux Réalistes. Il avait
transformé son nom en 1973 en Armand Pierre Arman. Il
avait la double nationalité franco-américaine.
Le
sculpteur Arman, mort à New-York (Etats-Unis) à
l'âge de 76 ans, était devenu le témoin
critique de la société de consommation au travers
d'une oeuvre qui avait privilégié, dès
les années cinquante, le détournement et les accumulations
d'objets
les plus divers.
Découpant,
empilant et entassant, transformant et assemblant fourchettes,
fers à repasser, vélos, masques à gaz,
voire, à Beyrouth, chars et canons décomposés
ou assemblés, Arman a largement contribué à
la prise de conscience de la production de masse dans la société
contemporaine.
Sa plus grande sculpture en volume avait été réalisée
en 1995 au Liban: une accumulation de chars et de canons dans
du béton, atteignant une trentaine de mètres de
hauteur et pesant 6.000 tonnes.
Il s'agissait cette fois de symboliser les désastres
d'une guerre qui ravagea ce pays quinze années durant.
Arman, fait officier de la Légion d'honneur par Jacques
Chirac en juin 2001, partageait son temps entre ses ateliers
de Vence et de New-York.
Février 2005
De
l’économie à la vie sociale au pays du Cèdre »
Un second cahier spécial Liban a été publié le
4 Février par
l’hebdomadaire français « Paris Match »
Si
nous étions plus que réservés sur le ton
de la publication de l'automne 2004, celle-ci nous a paru traitée
avec un ton général nettement plus sérieux.
On restera tout de même un peu sceptique sur les véritables
motivations qui peuvent se cacher derrière une seconde
parution aussi ostentatoire dans un des magazines français
généralement considéré comme un
des plus populaires au Liban.
Si ce type d'initiative a le mérite de faire parler du
pays notamment à l'extérieur, on ne saurait passer
sous silence que beaucoup de thèmes sont abordés
de façon un peu superficielle semblant parfois justifier
un ponctionnement dans le marché publicitaire local.
Cela permet au moins à certains de se montrer et aux
autres de rester dans l'ombre...
Voici
un résumé du dossier paru dans le quotidien L'Orient-le
Jour
La publication de deux spéciaux consacrés au Liban en moins
de six mois dans une revue aussi prestigieuse que Paris Match
montre de manière évidente l’intérêt que soulève notre pays
dans les pays occidentaux et notamment en France. Sous le titre
« Liban : du tourisme à la communication au pays du Cèdre »,
un premier volet a été traité dans la livraison du 3 octobre
dernier. « Liban, de l’économie à la vie sociale au pays du
Cèdre » est la seconde et dernière partie de ce dossier, publié
dans l’édition de l’hebdomadaire français de cette semaine.
Pour cela, il a fallu du professionnalisme et de la détermination.
Ce qui n’a pas manqué à Monique Pothron, directrice générale
de l’Icep, la régie publicitaire de Paris Match, qui a effectué
plusieurs séjours au Liban pour mener à bien son initiative.
Ainsi, la boucle est bouclée, ou presque, dans la mesure où
un tour d’horizon n’est complet que lorsque tous les acteurs
y participent... En tout cas, le message de ce spécial est clair.
Des credo se dessinent à travers les interviews et les reportages,
réalisés par Sybille Rizk et Jeanine Jalkh, autant de témoignages
sur la vitalité des différents secteurs dans le pays. Des libanais
qui veulent toujours y croire malgré les séquelles d’une terrible
guerre pas encore oubliée et malgré les souffrances, les interrogations
et les doutes qui demeurent partie intégrante de leur quotidien.
Ils disent que « le Liban a fait le choix de l’ouverture » ;
que « reconstruit, il veut relever le défi de la performance
économique » ; que « les banques libanaises ont une ambition
régionale ». Mais aussi que les ONG de toutes sortes ne désarment
pas et participent activement à améliorer ce qui peut l’être
parce que « le capital humain est un investissement sûr à long
terme » ; que l’initiative privée maintiendra ce pays en vie
envers et contre tout et tous ; elle ne l’a que trop prouvé.
Enfin que « le tourisme de santé (est) une industrie en plein
essor », et « la diaspora libanaise, un symbole de réussite
».
Ce sont là quelques titres, parmi d’autres, à découvrir dans
ce spécial synonyme d’espoir pour ce petit pays comme pour les
investisseurs intéressés par tant de dynamisme.
Côté officiel, « l’électricité est un secteur en voie de convalescence
», affirme le ministre de l’Énergie, Maurice Sehnaoui. Pour
lui, « le service public est une stratégie de réforme ». Consciente
des problèmes de son département, Leila Solh Hamadé, ministre
de l’Industrie, sait qu’elle ne peut pas faire de miracles,
mais elle s’accroche. Pour sa part, le Dr Riad Salamé, gouverneur
de la Banque du Liban, rappelle que son institution « est la
garante de la stabilité monétaire ». Des propos qui n’ont rien
de la langue de bois et qui reflètent plutôt la réalité.
Ce spécial Liban proposé par Paris Match révèle tout simplement
la volonté de reconstruire pour les uns et, pour les autres
(commerçants, industriels, financiers ou entrepreneurs),
la détermination de montrer le savoir-faire et le franc succès
de leurs entreprises sur le plan local et à l’étranger.
Que manque-il donc au Liban pour aller au bout de ses rêves
et de ses ambitions ? Une question que lui rappellent, au besoin,
ceux qui s’intéressent à ce pays et à sa formule unique de coexistence...
Octobre 2004
Le
Cahier de 12 pages dans le Paris-Match du 7 Octobre
soulève quelques critiques...
Le Liban est-il dans une position
qui lui permettre un tel usage de l'auto-dérision?
Malheureusement,
nous ne le pensons pas et une telle approche pourrait bien atteindre
un objectif contraire au seul qui doive être recherché:
donner l'envie au touriste ou homme d'affaires de venir à
la découverte du pays du cèdre. Assurément,
cette fois, la cible est manquée! réduire le Liban
à une assemblée de boutiquiers, même sur
fond de temple de Jupiter à Baalbeck, véhicule
certes le message de contraste
souvent
utilisé pour décrire le pays mais ne saurait être
présenté d'une manière aussi ostensible
et brutale même sur un ton humoristique.
De plus, ce cahier spécial se réduit avant tout
à un catalogue publicitaire de grosses sociétés
ou projets et les quelques lignes vantant la diversité
des richesses touristiques du Liban sont souvent illustrées
de la manière la plus sommaire qui soit.
On nous dit q'un second cahier de communiqués de ce type
est en projet mais que les ressources publicitaires sont un
peu difficiles à trouver au Liban dans le contexte actuel.
Rien ne presse vraiment pour réediter une telle production
qui n'est pas à la hauteur d'un Hebdomadaire français
de renom, qui plus est, parmi les plus distribués au
Liban.
Il est concevable que certaines personnes rêvent d'un
autre Liban mais donner un tel ton de frustration dans un document
visant à le mettre en valeur ne parait vraiment pas la
meilleure méthode pour y parvenir.
Interrogés sur leur implication dans cette réalisation,
l'Office du Tourisme du Liban à Paris et l'Agence Adonis
Evasion de Byblos nous ont assuré n'avoir collaboré
à cette opération que pour en faciliter, à
la fin du Printemps dernier,
sa réalisation sur le terrain au plan logistique et pour
en alléger les coûts, sans en connaitre le contenu
réel.
. Heureusement, tout n'est pas si sombre: Serge Akl, directeur
de l'OT du Liban nous annonce la parution d'un numéro
spécial Liban du Magazine "Art de Voyager"
avec en marge une version sous forme de cahier qui pourra faire
office de brochure distribuée aux agences de voyages
et touristes attirés par le Liban.
Nul doute que cette production très réussie, celle-là!,
contribuera à atteindre l'objectif de 100.000 touristes
français au Liban et largement conforter de cette manière
la 1ère position, hors pays arabes, de la France comme
première origine de touristes étrangers.
JMD
Août 2004
Le
célèbre Hebdo français vante la destination
de Beyrouth...
Beyrouth: Le passé recomposé
Après ses longues années de guerre, la capitale du Liban revient
à la vie, mais peine à retrouver sa véritable essence. Celle
qui fit la fierté de ses habitants. Ils y rêvent avec mélancolie
et observent sa reconstruction impétueuse, écho assourdi à la
violence de sa destruction. Rencontres...
>> Cliquez sur le logo de L'Express pour lire tout
l'article
de Michel Faure, avec Scarlett Haddad
Le
Liban, Joyau du Moyen Orient, A lire dans...
Le Liban ne
fait pas la une que des magazines les plus célèbres;
ainsi, à peine deux mois après sa création
Lemagazine.info uniquement présent sur le
Net consacre déjà sa rubrique voyage au
Liban avec une certaine finesse. Son but est de suivre
l'actualité à un rythme hebdomadaire et ses articles
ont pour ambition de traiter l'information avec le plus
d'ouverture possible sur le monde, de manière décalée
mais sérieuse. Le choix du Liban ainsi que la manière
de le présenter accrédite cette profession
de foi.
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Amin Maalouf : "Le modèle français est libérateur pour l'individu"
La série d'entretien du
Journal "Le Figaro"
"Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui ?" a débuté
le 15 Juin avec Amin Maalouf qui établit des parallèles
entre la vie en France et celle au Liban,
Né au Liban en 1949, Amin Maalouf vit en France depuis 1976.
Lauréat du prix Goncourt pour son roman Le Rocher de Tanios
(Grasset, 1993), l'auteur de Léon l'Africain (Lattès) et le
pourfendeur des Identités meurtrières (Grasset) porte sur la
singularité française un regard littéraire, inspiré par les
thématiques de l'identité et de l'exil.
Propos recueillis par MARIE-LAURE GERMON et ALEXIS LACROIX,
publiés dans le Figaro le 15 juin 2004
- Que représente pour vous
l'identité française ?
Pour moi, l'identité française n'est ni une page blanche, ni
une page déjà écrite et imprimée. C'est une page en bonne partie
écrite mais encore ouverte. Celui qui vient d'une autre société
doit commencer par assimiler ce qui existe déjà – l'histoire,
la langue, les symboles de reconnaissance, le mode d'existence,
les valeurs essentielles, telle la laïcité ; ensuite seulement,
il a le droit – et même, dirai-je, le devoir – d'apporter sa
propre contribution, d'imprimer sa marque.
- Votre dernier ouvrage (Origines - Grasset) raconte précisément
l'histoire de votre enfance vécue dans un Liban où des identités
multiples et parfois contradictoires se faisaient face. A la
lumière de cette expérience, quel regard jetez-vous sur la montée
du communautarisme en France ?
Je suis certes inquiet, mais non encore alarmiste. La France
n'est tout de même pas encore un agglomérat de communautés.
Même s'il y a une certaine dérive. Ce qui m'a toujours séduit
dans le modèle français, c'est qu'il s'adresse à des citoyens,
non à des communautés. En théorie, on demeure attaché à ce principe
; dans la pratique, on se laisse aller à accepter l'idée que
des autorités communautaires peuvent être des intermédiaires
entre les citoyens et l'Etat. Parce que j'ai souffert de voir
mon pays natal déchiré par le communautarisme, certaines dérives
françaises m'inquiètent. Mais parce que j'ai côtoyé le communautarisme
au Liban, je peux vous dire que la France en est encore loin.
- Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer ?
Nous avons une histoire si différente ! La France incarne le
prototype de l'Etat nation ; le Liban, en revanche, s'est construit
par le regroupement de communautés persécutées qui, toutes,
cherchaient un pays refuge où elles puissent continuer à cultiver
leurs différences. Pour chacune de ces "confessions", l'appartenance
religieuse est l'élément central de l'identité. Forcément, le
combat pour la laïcité ne pouvait revêtir le même contenu. En
France, il s'agissait de séparer l'Eglise de l'Etat ; au Liban,
il s'agissait de maintenir un certain équilibre entre les diverses
"Eglises", pour éviter discrimination et oppression. Malheureusement,
on s'est installé dans une logique de quotas qui s'est avérée
débilitante. En France, les risques ne sont pas de même nature,
même s'il ne faut pas les prendre à la légère. Je les définirais
comme suit : dans un monde où les clivages identitaires ont
remplacé les clivages idéologiques, dans un monde où la définition
de l'identité est souvent religieuse, transnationale et violente,
le risque existe qu'une société où se côtoient des personnes
de toutes origines devienne un champ d'affrontement. La France
du siècle qui commence doit parvenir à désamorcer ces tensions.
Sinon, elles interféreront de plus en plus dans la vie du pays
et finiront par menacer le fonctionnement même de sa démocratie.
- Pouvez-vous préciser ?
"Construire", si j'ose dire, des citoyens est indispensable
au maintien de la bonne santé d'une démocratie. Mais cela suppose
qu'un citoyen se sente appartenir à la communauté nationale
plus qu'à sa communauté religieuse. Au Liban, on n'a jamais
réussi à libérer les citoyens du carcan communautaire et le
pays l'a payé très cher. Cela dit, il n'a jamais été facile,
nulle part, de faire vivre ensemble, de manière harmonieuse,
des gens différents. Tout au long de l'Histoire, aucun processus
d'intégration ne s'est déroulé sans violence et sans contraintes.
Le rôle d'un Etat moderne n'est pas d'assurer une représentation
des communautés ; il est de faire en sorte que toute personne,
quelles que soient ses origines, ait le sentiment d'appartenir
pleinement au pays, d'être représentée totalement par ses institutions,
par ses dirigeants, par ses forces politiques. Pour cela, il
faut savoir manier les lois, les idées, les symboles.
- La nation française souffre, à en croire certains, de l'unitarisme
du creuset républicain. Qu'en pensez-vous ?
Ce n'est vraiment pas ce que je pense ! Vous noterez que j'ai
parlé de personnes, de citoyens, et pas de communautés ni d'ethnies.
Pour moi, "le droit à la différence" est un slogan d'apartheid.
Donner des droits à des communautés, c'est rendre les citoyens
prisonniers de leurs communautés. Si le modèle français a un
sens, c'est justement parce qu'il est libérateur pour l'individu,
homme ou femme. Cela dit, il est vrai qu'il y a un déclin, et
je le déplore. Tous ceux qui "ont le français en partage" -
selon une formule que je fais volontiers mienne - souffrent
de voir la place de leur langue se réduire à vue d'oeil. Je
voyage souvent pour mes livres dans divers pays européens, et
je constate d'une année à l'autre que, même dans les pays proches
comme l'Espagne ou l'Italie, mes interlocuteurs en langue française
sont de plus en plus rares et de plus en plus âgés.
- Que déduisez-vous de ce recul de la langue française ?
Le déclin n'est pas seulement linguistique. Parce qu'une langue
est moins désirée, sa littérature est moins appréciée. Le terrain
perdu pourra-t-il être reconquis ? Pas totalement, hélas ! Mais
comme beaucoup de francophones de la "périphérie", j'ai tendance
à être, en la matière, quelque peu volontariste.
- Justement, l'identité française est-elle sauvée par les
écrivains français
du "grand large"?
Si le français n'aura probablement plus jamais la possibilité
de supplanter l'anglais en tant que "lingua franca" mondiale,
il a vocation à être le chef de file de la diversité linguistique
dans le monde. Ce qui est, de mon point de vue, un combat bien
plus important, et surtout un combat d'avenir... Et s'agissant
d'un autre déclin dont on a beaucoup parlé, celui de la France
en tant que nation et en tant que puissance, je dirais à peu
près la même chose : si les rêves impériaux ne sont plus de
mise, il me semble que la France peut encore jouer un rôle de
premier plan dans la conception du monde de demain.
- Vous avez pu écrire que naître au Liban, c'est naître à
la coexistence et, partant, à l'exil. Avec les défis qui l'attendent,
la France peut-elle apprendre de cette
tradition de "coexistence" ?
Je ne suis pas venu vers la France avec une attitude revendicative.
J'ai toujours pensé que, comme migrant, je devais prendre et
donner. Et observer, analyser, comprendre ; quelquefois juger.
Si les pays d'Europe sont devenus des terres d'immigration,
ils ne le sont pas par vocation, comme les pays du continent
américain. C'est une différence majeure. J'ai constamment le
sentiment que l'attitude européenne face à ce phénomène est
encore faite d'étonnements, de tâtonnements, d'hésitations...
- Vous avez d'ailleurs écrit le livret d'un opéra (L'Amour
de loin, composé par la Finlandaise Kaija Saariaho) où la place
de la langue française est prépondérante...
Je me suis éloigné du Liban par refus de la guerre. Tant que
je reste loin, je garde intact dans mon esprit le Liban idéal
que je me suis façonné, mélange de celui que j'ai connu et de
celui dont j'ai rêvé. Pour en revenir à l'opéra, il s'agit d'une
passion récente, mais qui prend de plus en plus d'importance
dans ma vie d'écrivain. Après L'Amour de loin, j'ai écrit un
deuxième livret, toujours pour le même compositeur, et qui devrait
être créé à la Bastille en 2006. Il s'intitule Adriana mater,
il parle de violence, d'identité et de maternité, et se situe
dans un pays en guerre, qui n'est jamais nommé mais qu'on devine
être du côté des Balkans. Sur ces deux projets ont travaillé
des personnes venues d'horizons fort divers : Kaija Saariaho
est finlandaise ; Peter Sellers, le metteur en scène, est américain
; Gerard Mortier, qui a commandé le premier opéra du temps où
il dirigeait le Festival de Salzbourg et le second lorsqu'il
a pris en main l'Opéra de Paris, est belge ; le concepteur du
décor est russe ; et parmi les chanteurs, certains viennent
de Norvège, de Russie, du Canada, des Etats-Unis, du Royaume-Uni,
de la République tchèque. Tous réunis pour un opéra chanté en
langue française. A aucun moment, je n'ai senti de «fossé culturel»
entre ces personnes d'origines diverses. Je dois même avouer
que je me suis retrouvé parfaitement à l'aise, parfaitement
moi-même, dans cette Babel des identités...
o-o-o
6 Juin 2004
Paris >>> Beyrouth en vélo:
Ils ont débarqué à Baalbeck
après cinq semaines de périple
Partis
le 1er mai 2004 de Paris, quatre cyclistes français âgés de
38 à 54 ans sont attendus dimanche à Baalbeck, après avoir traversé
douze pays à vélo. Jérôme Saunier « l’initiateur », Michel Gojon
« le sage », Bruno Gonnon « le sportif », et Frédéric Lhermitte
« l’imperturbable » entendent véhiculer un message de paix aux
divers pays qu’ils ont visités durant ces 35 jours. C’est Jérôme
Saunier, professionnel de la géodésie et de la cartographie,
époux d’une Libanaise de Baalbeck, qui a eu l’idée de départ.
Il a toujours rêvé de parcourir à vélo le chemin qui sépare
leurs deux cultures, « une vitesse idéale pour appréhender l’évolution
». « Mieux se connaître pour mieux s’aimer, une démarche que
devraient suivre aussi nos deux pays d’origine », indique-t-il
dans son itinéraire. Depuis la France, Jérôme et ses camarades
ont traversé l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, l’Italie, la
Slovénie, la Croatie, la Serbie-et-Monténégro, la Bulgarie,
la Turquie et la Syrie, avant d’atteindre leur destination finale,
le Liban, par Tripoli, au terme de 4 500 km de route et de 130km
par jour. Au cours de leur périple, les quatre cyclistes ont
franchi les Vosges, traversé la plaine d’Alsace et grimpé la
montagne de la Forêt-Noire en Allemagne. Ils ont ensuite longé
les rives sud du Lac de Constance en Suisse, avant d’attaquer
une succession de cols en Autriche pour franchir l’arc alpin
et faire une petite incursion en Italie. C’est par la vallée
de la Gail qu’ils ont atteint la Slovénie, en suivant principalement
la vallée de la Sava qui les a conduits droit sur Zagreb. Longeant
la frontière nord de la Bosnie, ils se sont autorisé un petit
détour en Serbie pour longer les rives du Danube. La traversée
des Balkans en Bulgarie a permis à la petite équipe de profiter
du relief. À Istanbul, ils ont franchi le détroit du Bosphore,
pour entrer dans le continent asiatique. Les hauts plateaux
turcs, le Lac salé, la Cappadoce et Antioche ont été les dernières
étapes avant de retrouver la côte méditerranéenne en Syrie.
C’est par Tripoli qu’ils devraient entrer au Liban, aujourd’hui,
avant d’entamer l’ascension des Cèdres et de redescendre vers
la Békaa pour un repos bien mérité à Baalbeck, où ils seront
accueillis par la belle-famille de Jérôme, avant de continuer
leur périple vers Beyrouth. Les quatre cyclistes resteront au
Liban jusqu’au 13 juin et sont sponsorisés par le ministère
de la Culture, la MEA ainsi que l’hôtel Palmyra de Baalbeck.
Soyez rassurés, ils rentreront en effet en avion...
Pour de plus amples renseignements,
consulter le site Internet suivant : Paris-beyrouth.fr.vu
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Du 13 au 20 Mai 2004
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RENAISSANCE D'UNE VILLE CHAOTIQUE
Beyrouth, la belle écervelée
Coup
de coeur et
voyage de la semaine
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Une
longue histoire d'amour lie la journaliste et écrivaine espagnole
Maruja Torres à la capitale libanaise. Promenade en sa compagnie
sur les lieux de son dernier roman, Hombres
de lluvia [Hommes de pluie].
" Si l'on me demandait pourquoi j'aime tant
Beyrouth, je répondrais ceci : elle m'a appris que rien ne dure
et combien il est important de se sentir vivant, tant qu'on en
a la possibilité. J'ai mis la ville - du moins une vision de la
ville, pas même la mienne mais celle des personnages - dans mon
nouveau roman.. "
>>>
Lire la suite
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Printemps 2004:
bilan très positif pour la 1ère année du
partenariat FRM-Oliviers&co
et l'exportation de l'huile d'olive libanaise
On voit ici Mme Nayla Moawad, entourée
d’un groupe de journalistes français, dans le nouveau pressoir.
Le marché français,
vrai tremplin vers le marché mondial?
19 Avril 2004- Le hasard fait parfois bien les choses. Pour les
individus, mais aussi pour les pays où l’on est amené à compter
davantage sur un heureux concours de circonstances que sur une
politique bien pensée qui fait cruellement défaut. Une anodine
visite effectuée par Mme Nayla Moawad, députée de Zghorta, dans
un des magasins d’Olivier & Co à Paris, va bouleverser la vie
des cultivateurs d’olives libanais et jeter les bases d’une coopération
libano-française, qui se concrétisera par l’exportation de milliers
de litres d’huile d’olive vers la France. Voici le récit d’une
belle aventure au titre on ne peut plus éloquent: «Redonner ses
lettres de noblesse à l’huile d’olive». Tout a donc commencé le
jour où Mme Moawad constate, étonnée et navrée, lors d’un passage
dans un magasin d’Olivier & Co, l’absence d’huile d’olive
libanaise parmi les bouteilles provenant de l’ensemble des pays
du bassin méditerranéen. Et lorsqu’elle prend contact avec Olivier
Baussan, fondateur d’Olivier & Co, c’est pour s’entendre dire
que l’huile libanaise a été éliminée, au même titre que celle
provenant de trois autres pays de la région, parce qu’elle entre
dans la catégorie des huiles difficiles, non appréciées par le
consommateur français. «Que devons-nous faire pour en améliorer
la qualité»? demande alors Mme Moawad. La députée voit déjà les
bouteilles d’huiles libanaises exposées sur les étals des magasins
français. Pour elle, une telle entreprise s’inscrit parfaitement
dans le cadre des projets de développement basés sur des principes
démocratiques, lancés par la Fondation René Moawad et censés
maintenir les agriculteurs dans les zones rurales. Ce projet lui
tient d’autant plus à cœur que l’olivier est chargé de nombreux
symboles. Arbre plusieurs fois millénaire dans la région du bassin
méditerranéen, l’olivier, explique Mme Moawad, est un symbole
de paix, de coexistence entre les peuples et les trois religions
monothéistes «et il fallait lui redonner ses lettres de noblesse»
en le plaçant dans son contexte culturel et historique. Un expert,
Jean-Marie Baldassari, est aussitôt envoyé par Olivier & Co au
Liban pour dresser un état des lieux et proposer une sorte de
plan de travail, après une étude du sol et des variétés plantées
au Liban. «Il a été émerveillé par la qualité et la beauté de
nos oliviers, mais il a été catastrophé par la manière avec laquelle
les arbres et leurs fruits sont traités. Il y avait en effet beaucoup
à faire», raconte Mme Moawad. Et c’est le début de la coopération
entre la Fondation René Moawad et Olivier & Co et de la réalisation
d’un projet de longue haleine à l’effet boule de neige, puisque
plusieurs régions du pays, du Nord au Sud, vont progressivement
profiter du know-how acquis par les experts de la FRM et inculquer
aux agriculteurs de ces régions les méthodes appropriées d’extraction
de l’huile d’olive. Deux ingénieurs agronomes sont engagés par
la fondation. Un premier pressoir (ou moulin) moderne est installé
à Kfifane. «Lorsque la USAid décide de financer un projet agricole
à Batroun, nous nous sommes jetés en plein dedans. Beaucoup de
terrains étaient abandonnés dans cette région, ce qui représentait
un avantage, car cela favorisait les cultures organiques, sans
compter que le micro-climat de Batroun est favorable aux oliviers»,
explique encore Mme Moawad. On apprend aux cultivateurs comment
cueillir les olives – au peigne et non pas à la gaule – et élaguer
les arbres. On leur inculque surtout le procédé d’extraction de
l’huile. Le Liban a une longue tradition dans ce domaine. Une
tradition millénaire dont il tire sa fierté et qui était d’ailleurs
en vigueur dans de nombreux pays du bassin méditerranéen, mais
qui ne correspond plus malheureusement aux exigences du consommateur
occidental. «Les pressoirs sont généralement vieux et sales et
les olives sont laissées des heures durant dans des sacs avant
d’être apportées aux moulins, ce qui altère le goût de l’huile,
qui devient forte et difficile à goûter», explique M. Baussan,
de passage à Beyrouth, à l’invitation de la FRM. «Dans le passé,
on appréciait l’huile extraite suivant les méthodes traditionnelles,
mais le marché a changé. La demande internationale a évolué vers
une huile un peu plus verte et plus fruitée», ajoute-t-il. «Le
critère de base d’une bonne huile est qu’elle doit être un jus
de fruit qu’on n’obtient que lorsque les olives sont pressées
une heure après leur cueillette, alors qu’elles sont encore fraîches.
Il ne faut surtout pas extraire l’huile d’olives tombées et ramassées
par terre», ajoute-t-il.
« Un caviar libanais »
Avec la Fondation Moawad, le travail principal s’est articulé
autour de ce point. M. Baussan se dit favorable à l’installation
de plusieurs petits moulins dans une région, ce qui facilite l’extraction
de l’huile dans l’heure qui suit la cueillette. «L’année dernière,
nous avons obtenu une première récolte suivant le nouveau procédé
appliqué. Nous avons obtenu 1000 litres d’huile, ce qui n’était
pas énorme mais qui s’est avéré très encourageant. Nous avons
mis en vente les bouteilles à Olivier &Co. Le consommateur a goûté
l’huile et l’a aimée. Nous leur avons raconté l’hitoire de l’huile
du Liban et leur réaction a été la suivante: “L’huile du Liban,
c’est un peu comme le caviar”. Nous avons tout vendu et nous sommes
passés à la vitesse supérieure», raconte Olivier Baussan. L’idée
de base, ajoute-t-il, est qu’il ne faut pas se contenter du marché
assuré par les magasins Olivier & Co, mais qu’il faut parvenir
à obtenir une huile capable de s’exporter et de rapporter des
revenus plus substantiels. Les médias, surtout français, ont joué
un rôle fondamental dans la promotion de l’huile libanaise auprès
des consommateurs français. Un groupe de journalistes avait été
en effet invité l’été dernier à Beyrouth, pour mieux connaître
le pays et prendre connaissance, sur le terrain, de la coopération
établie entre la FRM et Olivier & Co. Selon la Fondation René
Moawad, ce sont 15000 tonnes qui sont aujourd’hui exportées vers
la France. L’huile d’olive libanaise a également trouvé son chemin
vers d’autres pays. Dans le quartier de Soho, à New York, le stock
de ce que M. Baussan appelle «un jus de fruits» a été épuisé en
quatre jours, indique Mme Moawad. Une question se pose cependant:
l’huile libanaise peut-elle concurrencer celle qui est produite
et exportée par d’autres pays du bassin méditerranéen? «On ne
peut pas être compétitif sur le plan de la quantité. Cela est
sûr, mais il y a quand même une niche pour le Liban. Elle concerne
les produits de haute qualité et c’est à ce niveau que nous pouvons
être compétitifs», assure-t-elle, en expliquant que la Fondation
René Moawad a commencé avec l’aide de l’Union européenne le processus
de mise en route d’une AOC (appellation d’origine contrôlée),
qui sera en quelque sorte le passeport officiel de l’huile d’olive
libanaise vers l’Occident, puisqu’elle permet d’éviter la fraude
et de rassurer le consommateur étranger. Mme Moawad fait montre
d’une confiance à toute épreuve. Une confiance contagieuse puisqu’elle
a réussi à la passer à tous ceux qui ont voulu copier son modèle
et l’appliquer dans leurs régions respectives. Au Liban-Sud, dans
le Akkar, à Bsous, de nombreux propriétaires d’oliveraies suivent
les nouveaux procédés d’extraction de l’huile d’olive. «Nous avons
réussi à redonner foi aux agriculteurs. Ils savent maintenant
qu’il y a un marché mondial pour les produits de qualité et cela
les encourage à poursuivre la production et à demeurer dans leurs
terres», déclare Mme Moawad.
Tilda ABOU RIZK
pour L'Orient-Le Jour
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La Cuisine Libanaise à
l'honneur dans Madame Figaro
n°1016 du 14 février
Le "Figaro" s'accompagne, chaque
semaine, de suppléments dans lesquels se retrouve la bonne bourgeoisie
française et francophone, même celle qui ne partage pas les
options politiques et sociales du quotidien, et ne se juge pas
, a priori, "bien pensante". Madame Figaro, l'un de ces suppléments
(que l'on retrouve en kiosque sous le titre Madame) en date
du 14 février consacre un long article à la Cuisine libanaise,
accompagné de photos splendides, il offre "Un savoureux tour
d'horizon des richesses traditionnelles et classiques d'une
des meilleures cuisines du monde". Qu'ajouter de plus, sinon
qu'à Paris, désormais, on rêve d'aubergine farcies à l'orientale
et de fattouch aux grenades, deux des recettes offertes à la
gourmandise des lecteurs et que certains plutôt que de retourner
chez Fauchon ou chez Dalloyau, aimeraient goûter les créations
de Nicolas Audi, "le traiteur de Beyrouth" En complément, Chantal
Lecouty, œnologue gastronome, ancienne responsable de la Revue
des vins de France (RVF, ainsi que disent les passionnés de
viticulture), propose quelques vins pour accompagner les plats.
Ils viennent de …. La Beqaa, comme il se doit… d'où une formidable
envie d'ouvrir un Cabernet Sauvignon 2000 de chez Ksara au "nez
intense et mentholé, comme imprégné d'essence de bois odorant,
eucalyptus et pin d'Alep".
Synthèse réalisée
par D.Dubarry
Elie Gharzouzi, décorateur
célèbre, mais plus célèbre encore, s'il se peut, pour les dîners
somptueux qu'il organise et par sa passion pour la cuisine de
son pays.
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Quelques photos, faites au hasard
d'une promenade gourmande à travers le Liban, dont, sur celle
du haut, moghli, moha, labieh et ochtalieh, repensés par Nicolas
Audi.
Rima Husseini, du Palmyra,
le mythique hôtel de Baalbeck.
Nadia el Khoury, créatrice
des Artisans du Liban.
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En
Février, Géo c'est plus de 50 pages à découvrir
sur le Liban!
ou nous avons aimé plus particulièrement le reportage
de M.Pierre Sorgue, intitulé
"Beyrouth retrouve le sourire"ainsi
que l'analyse géopolitique du Liban par M. Aymeric Chauprade.
LIBAN : UNE EXCEPTION
AU MOYEN-ORIENT
Pour les Français qui
ont vécu à l'époque du mandat, c'était la "Suisse du Proche-Orient".
Pour une autre génération, le théâtre d'une guerre fratricide
avec les images terribles de Beyrouth détruit, au cœur d'une aire
régionale bouleversée, entre Syrie et Israël... Aujourd'hui, malgré
les difficultés d'une reconstruction, y compris intérieure, les
Français redécouvrent le Liban. Un pays à la diversité géographique
impressionnante, eu égard à sa modeste superficie, un peuple qui
en contient plusieurs : les dix-sept communautés historiques sont
toujours représentées, chiites, maronites, druzes, etc.
|
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REDECOUVRIR
LE LIBAN
C'est un pays mythique, au carrefour de la Méditerranée et de
l'Orient arabe. Un pays d'exception, où cohabitent dix-sept
communautés. Un pays fragile aussi, meurtri par la guerre et
prisonnier des enjeux régionaux. GEO revient au Liban, pour
explorer et comprendre l'ancienne perle de l'Orient. (...)
Du nord au sud, sans
quitter la mer
Le littoral libanais, berceau de l'antique Phénicie, a nourri
les rêves des voyageurs épris d'Orient. Notre journaliste l'a
parcouru de la frontière nord à la porte d'Israël. Avec de belles
surprises...
Beyrouth
retrouve le sourire
L'image de Beyrouth dévasté n'est plus d'actualité. Les traces
de la guerre civile y sont encore visibles. Mais la capitale
a retrouvé son aura frivole et prospère...
Dix Libanais, dix destinées
Chiites, orthodoxes, druzes… des Libanais de toute appartenance
livrent leurs doutes et leurs espoirs. (...)
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Paris, capitale de la création,
remercie les créateurs venus d'Orient
LBV Paris 24 Janvier- En cette fin janvier, Paris
concentre les regards et l'attention des créateurs. Pas moins
de 7 salons concomittants confirment le titre dont la la Ville
des bords de Seine tire une partie de son prestige, celle de
Capitale Mondiale de la Création. Ces salons couvrent tous les
champs,depuis les Arts de la maison jusqu'aux Bijoux et à la
Maroquinerie, en passant par le Streetwear et la Lingerie, sans
oublier la mode féminine. A ce titre, notre correspondant parisien
n'est pas peu fier d'avoir recueilli un interview de Gemy Malouf
qui, en dépit d'une lourde activité, l'a reçu au salon du prêt
à porter. Nous mettrons très prochainement cet interview en
ligne. Mais le feu d'artifice de la beauté avait débuté avant
ces salons destinés à un large public d'amateurs de belles choses.
Cette mi janvier est aussi la période des défilés haute couture,
cérémonies sopmptueuses autant qu'héphémères auquelles n'assistent
que les grands de ce monde et nous ... par l'intermédiaire de
la télévision. Cette année, dans cette grande fête, le Liban
est particulièrement à l'honneur, grâce à Elie Saab et Zuhair
Murad, aux cotés de Georges Chakra. Leurs talents n'ont laissé
insensibles ni l'élite de la société libanaise venue spécialement
pour l'occasion, ni les commentateurs parisiens, ni les élégantes
du monde entier réunies pour quelques jours dans l'ombre de
la Tour Eiffel.
Le journal Le Monde en rend compte et place désormais
Elie Saab aux cotés de Jean Paul Gauthier, de Guy Lacroix et
de Karl Lagerfeld. Grâce à ses créateurs,
le Liban retrouverait-il donc peu à peu son lustre d'antan?
D. Dubarry
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L'offensive des créateurs venus d'Orient
LE MONDE | 23.01.04 • Fourreau aux éclats
d'argent, robes longues en mousseline safran, soie mandarine, organza
vanille, rehaussées de perles, strass et paillettes d'or : les mannequins
Georges Chakra sont des bijoux animés. Le Libanais, qui défile depuis
quatre saisons à Paris, a rempli la salle du palais Brongniart transformée,
pour l'occasion, en sérail des Mille et Une Nuits. Une partie de la
clientèle très aisée du couturier (les trois quarts vivant au Proche-Orient)
s'était déplacée à Paris pour l'événement, ainsi que l'épouse du premier
ministre libanais et la moitié de l'ambassade de Paris. Les créateurs
orientaux font cette année une offensive remarquée. Elie Saab, comme
membre "invité" de la chambre de la couture, clôturait la semaine des
collections, tandis que les autres défilaient ces jours derniers en
"off", c'est-à-dire de leur propre initiative. Comme le Libanais Khaled,
30 ans, présent pour la deuxième fois, et son compatriote, Zuhair Murad,
31 ans, pour la cinquième fois, ces jeunes couturiers profitent de la
présence des journalistes et caméras du monde entier pour gagner en
notoriété. Venus avec armes et bagages (un petit atelier de couture
pour les retouches), ils reçoivent mannequins et clientes dans les suites
de palaces parisiens. Paris, disent-ils, s'impose comme "la capitale
mondiale de la mode".
JUSQU'À 90 % DE LA COLLECTION
A la rencontre de l'Orient et de l'Occident, les jacquards, voiles,
velours et dentelles du Géorgien Irakli Nasidzé, 30 ans, marient les
univers. Une réinterprétation délibérément contemporaine d'un patrimoine
culturel millénaire que l'on retrouve chez la créatrice turque Dilek
Hanif, 41 ans, dont c'est la première apparition sur les podiums parisiens.
Sa sultane des temps modernes porte une veste masculine des années 1920
sur une jupe sarouel, et une robe bustier, piquée de symboles ottomans
sur des leggings stretch. Le pionnier, Elie Saab, 39 ans, venu pour
la première fois en 2000, et qui à l'époque avait installé son atelier
dans une suite du George-V, devait présenter, jeudi 22 janvier, pas
moins de quarante-neuf pièces, des ensembles du soir pour la plupart,
et cinq robes de mariée, cousues de fils d'or et d'argent. "Je travaille
beaucoup pour les émirats, confie le Libanais, les princesses achètent
plusieurs pièces à la fois, certaines commandent jusqu'à 90 % de la
collection." Elie Saab, qui dit admirer "Karl Lagerfeld et Valentino",
remporte aussi les suffrages des Californiennes (40 % de sa clientèle).
Fort d'un atelier-showroom aux Champs-Elysées, le Libanais vend aujourd'hui
600 robes "couture" par an, des modèles à 15 000 € (au moins) pièce.
Un succès qui fait rêver ses compatriotes.
Véronique Lorelle
L'huile d'olive et
le vin libanais mis en valeur dans la presse européenne...
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Le Figaro
succombe à l'huile d'olive de la Fondation Moawad
Renaissance d'une huile d'olive libanaise de haute gastronomie.
La récolte est terminée. le mois de janvier est consacré à la
dégustation des huiles nouvelles. Les amateurs attendent, avec
impatience, le moment d'apprécier la qualité des huiles récemment
préssées.
Cette impatience, si l'on en croit le Figaro ( grand quotidien
parisien) du 3 janvier, concerne en particulier l'huiles de
haute gastronomie libanaise. Sa production renaît dans la vallée
de la Douma, par la volonté d'hommes de talent et grace à l'énergie
et au dévouement d'une femme, Madame Nayla Moawad, inspiratrice
de la Fondation René Moawad.
Grâce au réseau de magasins "Oliviers & Co", bientôt, chaque
ville de France pourra profiter, un peu plus, de la douceur
et des senteurs du pays des cédres.
>>> Lire tout l'article
ci-dessous
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La Revue oenologique
In Vino Veritas charmée par le Kouroum Kefraya
La Cave de Kourom : la naissance
de grands crus.
La vigne ne pousse pas en Belgique. En dépit (ou à cause) de
cela, les Belges sont connus pour compter parmi les meilleurs
amateurs de vins au monde. Ils disposent de revues de haute
compétence, dont In Vino Véritas, connue comme l'une des rares
chez qui les budgets publicitaires n'influencent pas le contenu
rédactionnel. Philippe Stuick en est le directeur fondateur.
Comme nous, il connaît la qualité de la Cave de Kouroum, dont
Libanvision a dit les mérites à l'occasion de Vinexpo (Bordeaux
- Juin 2003). Il en parle dans le dernier numéro de sa revue.
Disons le franchement, nous aimerions que Philippe revienne
au Liban. A lire l'introduction de son article, nous avons le
sentiment qu'il n'a pas pu vraiment découvrir le pays, et sans
même évoquer les hauts lieux historiques - Balbeck aussi est
dans la Beqaa, nous aimerions qu'il découvre ce qu'est une promenade
dans ruelles de la vieille Saïda ou qu'il prenne le temps d'une
pose, pour contempler, en léger contrebas, le port de Byblos.
En revanche, nous faisons confiance à ses qualités d'oenologue
lorsqu'il souligne la qualité des récents millésimes de Kouroum.
A le lire, nous ressentons l'expression des fruits et la belle
longueur des tannins légers mais fins.
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Du 15 au 19 Décembre, le Liban
est la destination voyages sur
A écouter, la rubrique de Thierry
Beaumont...
"Le Liban A cette période de l’année,
il y a probablement de la neige sur les sommets du Mont Liban et les
amateurs de glisse doivent avoir accès aux pistes des stations. Il fait
plus doux sur la côte. Climat méditerranéen oblige, les températures
se situent plutôt entre 15 et 20°. Ce sont justement les villes côtières
que je vous propose de visiter aujourd’hui et tout d’abord Tripoli,
au nord du Liban, à 85 km de Beyrouth. La seconde ville du Liban mérite
amplement un séjour car elle possède de nombreux vestiges parmi lesquels
une quarantaine de monuments datant pour la plupart du 14 e siècle.
Une balade dans les souks de tripoli est un beau voyage dans le temps.
Tailleurs, bijoutiers, parfumeurs et fabricants de savon y sont installés
depuis le Moyen Age. Le château domine la ville de sa masse imposante.
Dans la vieille ville vous visiterez églises, mosquées, hammam et caravansérail
superbes. Face à Tripoli se trouve plusieurs îlots dont le plus important
est l’île des Palmiers ou des Lapins. C’est désormais une réserve naturelle
fréquentée par les tortues et les oiseaux migrateurs. Entre Tripoli
et Beyrouth, Byblos compte parmi les villes
les plus anciennes du monde et fut toujours habitée. C’est aujourd’hui
une ville moderne qui a conservé son vieux port, sa vieille ville avec
des ruelles typiques et les restes de maisons construites 3000 ans avant
JC. Réservez vous un moment pour vous installer sur le port et déguster
une friture de poisson fraîchement pêchée. Passons Beyrouth, nous y
reviendrons dans une autre chronique, pour atteindre Sidon,
à 48 km au sud de la capitale. Dominée par la citadelle du Château de
la mer, la ville s’ouvre sur la méditerranée grâce à son port. A voir
à Sidon les souks, le caravansérail, la grande mosquée et les deux châteaux."
Chez les voyagistes, vous trouverez des formules de circuits à partir
de 694 € pour une semaine. OFFICE DU TOURISME
DU LIBAN : 01 43 59 10 36
STI Voyages : 01 40 68 78 25 ASIA
: 01 44 41 50 10
VOYAGEURS DANS LE MONDE ARABE :
01 42 86 17 90
Hiver 2003-2004
Beyrouth sous l'objectif
du Monde daté du 11 Décembre 2003
Beyrouth, d'arcades
en balcons
LE MONDE | 10.12.03 |
Cafés, restaurants, boutiques, la capitale du Liban a repris
goût à la vie. Il fait bon y déambuler.
Texte Alain Beuve-Méry,
Photos Fouad el Khoury
Selon la légende, la capitale du Levant a été sept fois détruite
et sept fois reconstruite. Ville Phénix, Beyrouth renaît de
ses cendres. Tel l'oiseau fabuleux d'Ethiopie, elle s'est de
nouveau embrasée avec les événements du 13 avril 1975, début
de la funeste guerre civile.
Aujourd'hui, elle se redéploie dans les airs et même gagne du
terrain sur la mer.
D'un côté, il y a le projet pharaonique de reconstruction du
centre-ville, baptisé "Solidère", porté par l'initiative privée
et, surtout, placé sous la haute main de Rafic Hariri, homme
d'affaires milliardaire et premier ministre, sunnite. De l'autre,
celui de son rival politique, le prince libano-saoudien Al-Walid,
qui vient de cofinancer un complexe touristique Mövenpick, avec
marina et plage privée, sur la Corniche, le front de mer qui
demeure la fierté des Beyrouthins.
Là, sur l'avenue des Français, qui se prolonge en avenue du
Général-de-Gaulle, à toute heure du jour et de la nuit se croisent
flâneurs solitaires ou en grappes, joggeurs, jeunes filles en
minijupe ou jeunes barbus. Il y a des signes qui ne trompent
pas. Michelle a décidé de mettre en vente sa maison dans la
montagne, pour ne conserver qu'un appartement dans Beyrouth,
à Sioufi, à l'est de la ville, proche de la place Sassine, le
Trocadéro local, qui donne sur des artères résidentielles et
commerciales.
En règle générale, les Libanais ont pourtant toujours eu deux
maisons, voire trois, pendant les événements, "comme Cadet Rousselle",
précisent-ils ironiquement. Il y a la maison de base, située
à flanc de montagne sur les hauteurs qui encerclent la ville,
et celle dans Beyrouth. Pour Jocelyne, jeune guide, c'est la
première qui est partie en fumée, détruite par les bombardements.
"Je n'ai plus de photos de moi bébé. Je suis d'une famille qui
a tout perdu pendant la guerre, y compris ses souvenirs intimes.
" Depuis la pax syriana, bien réelle pour les Libanais, la vie
a repris - tourisme, affaires,construction -, même si l'économie
demeure convalescente et l'Etat lourdement endetté. Personne
ne sait au juste le nombre de grues en action dans Beyrouth.
Partout dans la ville se juxtaposent des immeubles gruyères
et de nouveaux buildings rutilants, aux tons ocre jaune et aux
toits rouges. Il n'est pas rare de trouver côte à côte deux
maisons jumelles, la première rénovée et la seconde encore laissée
dans l'état de l'immédiat après-guerre.
Une jeune Guide:
"Je suis d'une famille qui a tout perdu pendant la
guerre, y compris ses meilleurs souvenirs".
|
A droite de la place des Martyrs,
aussi appelée place des Canons, lorsqu'on regarde en direction
de la mer, le quartier résidentiel Saïfi a des allures de petit
Beaubourg reconstruit. "La forme d'une ville change hélas plus
vite que le cœur d'un mortel", écrivait Baudelaire face aux
transformations du Paris haussmannien. Il en va de même pour
les vieux Beyrouthins, avec leur centre historique à jamais
disparu. On parle désormais de Beyrouth downtown. La place de
l'Etoile a certes recouvré son horloge, construite par les Français
et mise à l'abri pendant les événements. Ici, le "façadisme"
a été pratiqué à une vaste échelle.
Comme au temps du mandat français, les rues au cordeau, avec
les immeubles faits de pierres sablonneuses, avec arcades et
balcons, ont été soigneusement restaurées. Leurs terrasses sont
investies par des cafés huppés, des restaurants et des boutiques
de mode comme Aïshti, réputée la plus snob et la plus chère
du Liban. Les immeubles ont aussi changé d'objet : l'Opéra est
devenu le Virgin Megastore, le Théâtre français, fermé, rouvrira
en grand magasin ou en galerie commerciale. Comme un qui préside,
la carcasse grise du vieux cinéma en rotonde, maintenant surnommé
"la Boule", gloire ultramoderne des années 1950, trône sur la
place des Martyrs, véritable cœur dénudé de la cité. On y tourne
des clips et il sert de décor de cinéma.
Derrière lui passe l'ancienne route des francs-tireurs, la voie
rapide qui relie l'ouest à l'est de la ville. C'est de cette
place, qui célèbre les martyrs de l'indépendance de la période
ottomane, que se sont élancés à la mi-octobre les coureurs du
premier marathon, qui ont dévalé les différents quartiers de
la capitale levantine et de ses banlieues est et sud.
A Beyrouth, les rues sont
sûres, même la nuit.
Pas question, certes, de rentrer dans les camps palestiniens
de Sabra et Chatila sans y être convié. Mais, même dans la banlieue
sud, surnommée par certains "Iranland", il est possible de se
promener. Seule la présence d'un garde en faction, armé et cagoulé,
signale l'entrée d'une des milices du Hezbollah. "Les Libanais
sont over-protective", explique Jocelyne dans un passage du
français à l'anglais caractéristique du parler libanais, si
l'on ajoute en plus l'arabe. Le choix de la langue s'ajuste
sur la recherche de l'expression ou de la tonalité la plus musicale.
"C'est tellement petit ici que tout le monde se connaît", renchérit
Paul, un Libanais de 35 ans, qui dirige avec son frère une entreprise
de services de 60 personnes qui va des systèmes de sécurité
au multimédia.
Beyrouth renaît et le doit pour l'essentiel à la vitalité de
ses habitants. La magie de la vie citadine s'inscrit aussi dans
le temps. Des tours seventies de Verdun, quartier qui a pris
pour le commerce la succession d'Hamra, les anciens Champs-Elysées
beyrouthins, aux villas cossues de la rue Sursock, en passant
par les échoppes traditionnelles de la rue Gouraud, qui traverse
Gemmayze, quartier construit au début du XXe siècle. L'escalier
Saint-Nicolas, en pierre, relie ces deux dernières artères,
au charme indicible et révolu. Là, le Café de Verre a retrouvé
son lustre d'antan et ses joueurs de dés ou de backgammon, tandis
qu'à Verdun, chez Goodies, les étals de fruits et légumes sont
une invitation à la consommation. Le dynamisme de Beyrouth repose
aussi sur l'assurance d'avoir connu un long passé prestigieux.
Ses étudiants déambulent dans les rues des quartiers anciens
ou reconstruits.
La ville n'a pas moins de six universités, avec des jeunes qui
viennent de tous les pays du Golfe, inscrits soit à l'American
University of Beirut, qui détient de loin le plus vaste campus,
située à l'ouest, en dessous d'Hamra - rouge féminin en arabe
-, soit à l'université Saint-Joseph, en plein cœur du secteur
chrétien d'Achrafieh. La cité phénicienne n'a pas oublié qu'elle
avait été un centre de rayonnement culturel. Le Salon du livre
français, qui a fermé les portes de sa douzième édition en novembre,
a pour la première fois dépassé les 100 000 visiteurs.
Et, qui sait ? Beyrouth retrouvera peut-être un jour les fondations
de son école de droit, qui fit sa réputation, jusqu'au Ve siècle,
avant que celle-ci ne soit détruite par un tremblement de terre
puis engloutie par un raz de marée, en l'an 551. Car, de leur
ville, les Beyrouthins disent volontiers que c'est "la montagne
qui descend dans la mer".
"Aller à Monot"
Etroite, sinueuse et légèrement
pentue, elle court du haut d'Achrafieh vers le nouveau centre-ville.
La rue Monot est le quartier général de la nuit beyrouthine.
"On va à Monot", telle est l'expression consacrée par les étudiants
de l'université Saint-Joseph (tenue par les jésuites), située
à deux pas. Naguère, elle faisait partie de la ligne verte,
la fameuse ligne de démarcation qui séparait les quartiers en
guerre. Aujourd'hui, elle concentre dans un périmètre assez
restreint toutes les variétés inimaginables de bars, boîtes
et restaurants, un éventail de cuisine du monde, japonaise,
mexicaine, irlandaise, italienne, et bien sûr moyen-orientale.
Signe d'un univers nocturne en mouvement, la rotation des enseignes
y est assez fréquente, ainsi le bar Ciao a-t-il cédé la place
au Shah Lounge, et la brasserie Monot au Red.... La plupart
des lieux sont divisés en deux niveaux, avec un bar branché
au rez-de-chaussée, pour l'apéritif et les fins de soirée, et
un restaurant à l'étage.
Depuis peu, la tendance est à la musique cubaine, ce qui redonne
du lustre au Pacifico, le premier établissement ouvert, il y
a quinze ans, au bas de la rue Monot : mais celle-ci donnait
alors sur un vaste no man's land.
Entre Décembre 2003 et Février
2004, les Cendres du Phénix sur les Télévisions
du monde:
- A Paris, le 8 décembre, la
première française à l'Institut du monde arabe.
- Du 11 au 15 décembre, la 1e série de diffusions télévisées
couvertes par LBCI, LBC sat, Télé Lumière, KTO, Beur TV.
- La troisième projection, qui sera donc la première américaine,
aura lieu aux Etats -Unis, à Saint-Louis, en janvier.
- En février, aura lieu la grosse diffusion française avec TV5
monde
et, entre-temps, la sortie DVD début 2004.
Liban, le pays des cèdres
Samedi 22 Novembre, le Liban célèbrera les 60 ans de son indépendance.
Presque 15 ans après la
fin d'une guerre qui l'a déchiré, où en est le pays des cèdres
?
Regards sur un pays complexe et terriblement attachant. >
>>> Lire tout l'article-reportage
du quotidien gratuit
avec les interviews de Georges Corm et Antoine Sfeir par Jenny
Lafond
Promotion du Tourisme au Liban
AU ROYAUME DU CEDRE par Emmanuel Hecht
Article paru dans le quotidien
de l'économie "Les
Echos" le 7 Novembre 2003,
suite à un récent voyage de presse organisé
à l'initiative de l'Office du Tourisme du Liban à
Paris et sur place, par l'Agence Adonis Travel à Byblos
/ Jbeil
Visite
au Liban, pays du cèdre, ce "témoin
des ages écoulés" disait Lamartine
J'invite à découvrir le Liban. Il n'y a rien à craindre.
Selon Interpol, c'est l'un des pays les plus sûrs au
monde. »
Dans le palais présidentiel de Baabda, le chef de l'Etat
libanais, Emile Lahoud, bon enfant malgré un mauvais
rhume, cherche à convaincre ses interlocuteurs. Il en
va de l'avenir du tourisme, un secteur d'avenir espère-t-on
ici. A condition de se départir de cette image tenace
de pays en guerre civile, malgré une paix de quinze
ans. Hélas, les échauffourées au sud-Liban entre les
miliciens du Hezbollah et les soldats de Tsahal, répercutées
par les télévisions du monde entier, gâchent l'ambiance
et dépriment les professionnels du loisir. « Quel itinéraire
conseilleriez-vous à un ami français ? », demande-t-on
à Emile Lahoud, qui endosse de bonne grâce ce rôle temporaire
de guide touristique. « Je lui suggérerais d'aller d'ouest
en est, de la mer vers la montagne, de Byblos ou Tyr
vers les stations de ski, les Cèdres, répond le chef
de l'Etat. C'est le meilleur moyen de saisir la nature
du Liban : la diversité dans l'altitude. »
Chalet suisse au mont
Liban
« Diversité dans l'altitude » : la formule ressemble
à un slogan politique, il faut plutôt y voir une feuille
de route. Dans la cour du palais présidentiel, le drapeau
libanais flotte : un fond blanc - comme la neige -,
barré par deux bandes rouges - le pourpre des souverains
phéniciens - et un cèdre. Le cèdre « doit être le drapeau
que tout Libanais portera le front haut et pour lequel
il tressaillera de fierté et de joie lorsqu'il le verra
flotter sur le sommet des colonnes et sur les façades
des habitations, et sacrifiera, si c'est nécessaire,
ses biens et sa vie ». On doit cette envolée nationaliste
à un certain Pierre Raphaël, auteur du « Cèdre du Liban
dans l'histoire ». Cet ouvrage, il est vrai, est sorti
de l'imprimerie Gédéon de Beyrouth en 1924, l'année
où le Liban, alors sous mandat, se donnait un drapeau.
Direction : les Cèdres, donc, pour tester « la
diversité dans l'altitude ». A près de 2.000 mètres
d'altitude, les Cèdres dominent la Vallée sainte des
maronites, la vallée de la Kadisha, qui fut leur refuge
depuis le milieu du VIIe siècle. Aujourd'hui, les Cèdres
sont une station de ski réputée. On y dévale les pentes
du Dahr el-Katib, contrefort du Quornet el-Saouda, la
Corne noire (3.088 m), point culminant du Liban d'où
l'on peut voir la Syrie, l'Anti-Liban, une partie de
la Bekaa et, par très beau temps, Chypre. Le grand hôtel
de la station, l'Auberge des Cèdres, ressemble à un
grand chalet alpin. Le « Liban, Suisse du Moyen-Orient
» prend tout son sens, pas seulement financier. La brochure
d'accueil confirme ce que l'on s'était laissé dire au
palais présidentiel : « Le Liban est un pays de montagnes.
Dès que l'on s'écarte de la côte, c'est pour monter.
» Dont acte. L'atmosphère helvétique est confirmée par
de charmants petits chalets individuels, dénommés «
cottages rustiques » à l'intention de la clientèle anglophone,
et la présence, au menu, de raclettes et de fondues.
Fort opportunément, la venue, la nuit tombée, d'une
danseuse du ventre - chaperonnée par une mère faisant
aussi office de vestiaire, le long ciré noir de sa fille
à la main - rappelle au trekkeur qu'il est plus proche
du chemin de Damas que du canton d'Appenzell.
L'émerveillement
de Lamartine
Aux Cèdres, on compte environ 300 arbres du même nom.
Une douzaine d'entre eux auraient plus de mille ans,
les autres de deux cents à mille. L'arbre en impose
avec son tronc massif, parfois avec ses troncs multiples,
et ses branches étagées. Le cèdre est un sacré gaillard,
pourvu d'une bonne constitution de montagnard. Il prospère
sur les terrains rocailleux désertés par les autres
plantes. Il supporte des hivers froids et des étés chauds.
Mais il peut avoir soif. Alors, il prospère sur le versant
ouest du mont Liban, là où la remontée des brouillards
augmente l'humidité. Avec l'âge, il cesse de grandir
et prend en épaisseur, c'est son côté humain. Sa cime
évoque un chapeau plat, style Charles VII. On parle
de son « port tabulaire », on dit aussi qu'il « fait
la table ». Son bois est de couleur jaune clair à rosée.
Il est odorant. Sa floraison reste une énigme pour les
botanistes, car il libère son pollen en septembre, au
lieu de mai comme les autres conifères. L'une des explications
possibles : originaire de l'hémisphère austral, il «
confondrait » les saisons. Pour admirer les cèdres de
près, il faut aller à quelques kilomètres de là, à Bcharré,
village chrétien sur les hauteurs de Kadisha. C'est
là que se trouve la plus fameuse cédraie du Liban. Lamartine,
qui s'y rendit en 1832, eut le souffle coupé devant
les « monuments naturels les plus célèbres de l'univers
» . Il n'était pas le premier. Bien avant lui, le prophète
Ezéchiel s'extasiait : « Aucun arbre du jardin de Dieu
ne l'égale en beauté. » Euphorisé par l'altitude, Lamartine
a laissé libre cours à son lyrisme pour saluer, dans
son « Voyage en Orient », ces arbres qui « nous raconteraient,
s'ils pouvaient parler, tant d'empires, de religions,
de races humaines évanouies (...) ». Oui, mais les cèdres
ne parlent pas. D'autres s'en chargent, avec bonheur,
comme Alain Pontoppidan, auteur d'un bon livre sur le
sujet. Les deux plus vieux arbres de Bcharré, explique-t-il,
auraient trois mille ans, une dizaine d'entre eux plus
de mille. Certains ont donc « vu » défiler les Phéniciens,
les Grecs, les Romains, l'ermite Maron. Le cèdre est
remarquable. Par sa taille, il incarne la puissance
et la pérennité. C'est l'arbre des arbres, inégalé,
inégalable, le modèle à suivre. « Mon bien aimé a une
aussi belle prestance / Que celle du mont Liban », dit
la jeune mariée dans le Cantique des Cantiques, « et
il se distingue entre les autres / Comme les cèdres
parmi les arbres » . Chacun l'idéalise. Les Sumériens
(3.500 av. J.-C.) logent dans une forêt de cèdres Ishtar,
leur déesse multicartes : de l'amour, de la fertilité
et de la guerre. La Bible le cite 77 fois. Le cèdre
est au monde végétal ce que l'éléphant est au monde
animal. Celui-ci incarne la sagesse, celui-là symbolise
la haute tenue morale, l'incorruptibilité. Le cèdre
ne pourrit pas, dans tous les sens du terme. « Faire
de cèdre les poutres de nos demeures, c'est préserver
l'âme de la corruption », affirmait Origène, père de
l'église grecque. Fondamentalement bon, le cèdre ne
peut qu'être doté de vertus médicinales. Jadis, on en
tirait un goudron transparent, la cédraie, pour combattre
les gelures, les empoisonnements, les morsures de serpents
et, quand la prescription n'avait pas été la bonne,
pour embaumer les corps. Quant à la résine, elle favorisait,
disait-on, la digestion. Universel cèdre. Si les Anglais
en ont fait des armoires à vêtements à partir du XVIIIe
siècle, les premiers à exploiter les forêts ont été
les Phéniciens, pour la construction de leurs navires
et le commerce avec leurs voisins égyptiens et hébreux.
Les poutres taillées dans le tronc servaient de charpentes
aux édifices religieux. Le temple d'Artémis à Ephèse,
l'une des sept merveilles du monde, aurait été en bois
de cèdre, comme le temple de Jerusalem, bâti par Salomon.
Le bosquet le plus sacré est à 1.925 m d'altitude, à
quelques heures de marche du village de Bécharé. Son
nom : Arz al-Rabb, « les Cèdres du Seigneur » ou « trône
de Dieu ». Dans la tradition maronite, c'est ici, et
non au mont Thabor, qu'eut lieu la Transfiguration du
Christ et, chaque année, le 6 août, les villageois célèbrent
l'événement. Avec d'autant plus d'attentions que le
cèdre est menacé. Il n'en resterait plus que 2.400 hectares,
l'équivalent de trois Bois de Boulogne, et la forêt
de Bécharré compterait à peine 350 arbres, dont certains
seraient malades. Lamartine, déjà, se lamentait que
« ces arbres diminuent chaque siècle » . Cette fois,
l'alerte est sérieuse, à en croire le Comité international
pour la sauvegarde du cèdre du Liban (CISL).
La vallée de
la Bekaa
« Diversité dans l'altitude » : il faut savoir
redescendre sur terre. Il est temps de rejoindre la
plaine de la Bekaa. L'arrêt à Baalbeck, un séjour bref
même, s'impose. C'est l'un des sites romains les mieux
conservés. Le temple de Vénus, le temple de Bacchus
: des splendeurs. Lamartine, toujours lui, en resta
bouche bée : « Nos guides nous le montraient du doigt
et s'écriaient : Baalbeck, Baalbeck ! C'était en effet
la merveille du désert, la fabuleuse Balbek, qui sortait
tout éclatante de son sépulcre inconnu, pour nous raconter
des âges dont l'histoire a perdu la mémoire. » Il faut
hâter le pas. Saïd Tanios Touma et sa famille nous attendent
dans leur domaine, le Clos Saint-Thomas (devise : «
Il faut le boire pour le croire ») : 50 hectares, dont
cinq de blanc répartis sur les côteaux de Kab-Elias,
Taanayel, Mansoura, Kherbé et Ayta. La table est dressée.
Visite des caves. Dégustation. Une mention particulière
pour le Château Saint-Thomas (cabernet, sauvignon, grenache),
médaille d'argent à Montréal en 2002. Déjeuner de mezzés
en écoutant un jeune chanteur accompagné d'un oud, instrument
inventé, dit-on, par Lamek, le fils d'Adam : « Par la
branche, par les feuilles / Par celui qui a rayé / Par
celui qui t'a bercé ». Départ pour les montagnes du
Chouf, nuit à Beiteddine, fief du clan druze des Joumblatt,
retour à Beyrouth le matin : en quelques jours, on peut
avoir une première idée du Liban, pas plus vaste que
notre département de la Gironde. Ultimes regards pour
les cèdres, « ces vieux témoins des âges écoulés, qui
savent l'histoire de la terre mieux que l'histoire elle-même
», comme disait Lamartine. Qui, décidément, ne savait
pas faire sobre.
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Les bonnes adresses
> Se renseigner
Office du tourisme libanais, 124, rue du Faubourg Saint-Honoré,
Paris 8e. Tél. : 0143591036.
> Y aller
Directours
propose des vols secs à partir de 325 euros(HT), ou
un grand week-end (3 nuits) à partir de 595 euros (HT).
Vols au départ de Paris, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse
; hôtel Mövenpick (5 étoiles) sur la plage de Beyrouth.
Location de voiture avec chauffeur : 80 euros par jour.
90, avenue des Champs-Elysées, tél : 01.45.62.62.62,
75008 Paris. www.directours.com. Sur place, à Beyrouth,
pour des excursions l'agence Adonis Evasion, Rond point,
Jbeil, POB 22, Liban, tél : 961 9/949599.
> Se loger A Beyrouth,
l'Hôtel Albergo, le seul
hôtel de charme, un Relais et Châteaux superbe tenu
par Michel Chardigny, gratifié par un journal du titre
d'« ambassadeur de France-bis au Liban ». Tél : 01.33.97.97
; e-mail : albergo@relaischateaux.com ; www.albergobeirut.com.
> Pour dîner
En montagne,
L'Auberge des Cèdres, tél : 961 6/78888 ; www.smresorts.net
; e-mail : res@smresorts.net.
Pour avoir une idée du Beyrouth « branché »,
le restaurant Centrale, tenu par un jeune chef
français, Stéphane Loison. Rue Mar Maroun Saifi (tél.
: 961 3/915925).
> Tester
Pour une dégustation
de vins libanais de qualité : le Clos Saint-Thomas SAL
Kab-Elias, Rue principale, vallée de la Bekaa, Liban.
Tél. : 961 8/500812/813, www.clostthomas.com ; e-mail
: info@closstthomas.com
> A lire
« Liban », Guide Bleu
Evasion.
« Le Cèdre », d'Alain Pontoppidan, 85 pages, Actes Sud.
> Le Liban Sur le Net
ot-liban.com
et libanvision.com , vous y
êtes!
|
Le foisonnement fiévreux du cinéma libanais à Montpellier
par Par Jacques Mandelbaum paru dans l'édition
du Monde, datée du 1er Novembre 2003.
Le 25e Festival du cinéma méditerranéen
se termine le 1er novembre. Il a permis de voir 38 films récents
d'un Liban en renaissance, du documentaire au dessin animé en
passant par la fiction . La vingt-cinquième édition du Festival
du cinéma méditerranéen de Montpellier, qui se tient jusqu'au
1er Novembre...
> en savoir plus sur le cinéma libanais dans les festivals
de cinéma méditerranéens
LES INTELLECTUELS DU MOYEN-ORIENT
EN VOGUE
"ELLE" et "Vogue" dominent la presse
féminine internationale.
"Vogue Homme" est, si faire se peu, encore
plus "haut de gamme", au bon sens de l'expression. Nous sommes
d'autant plus fiers que cette revue ait choisi de consacrer
son numéro de fin d'année aux intellectuels du Moyen-Orient.
En quelques 250 pages (y compris les inévitables mais luxueuses
publicités), elle soulignent leur mérite et présente leur talent
à un lectorat international très exigeant, particulièrement
diversifié et éclectique.
En fait, le numéro comporte deux éléments distincts :
Les portraits, photographiques et biographiques, d'une
douzaine d'intellectuels ou artistes. Ainsi le grand écrivain
égyptien Naguib Mahfouz, la romancière Sorour Kasmai, le cinéaste
palestinien Elia Suleiman, la comique pakistanaise Shazia Mirza,
l'architecte libanais Bernard Khoury ou les DJ, bien connus
de Beyrouth, Clotahaire K et Mohamed Kochen.Ainsi que quelques
artistes photographes, représentés par une de leurs oeuvres.
Puis, le magazine se souvient qu'il est essentiellement une
revue de mode,
et suscite une complicité entre six photographes célèbres et
les intellectuels de six grandes villes, telles Le Caire, Beyrouth,
Istambul ou Ramallah, pour présenter la mode telle que la vit
le Moyen-Orient.
A Beyrouth, Fouad Elkoury fait poser Bernard Khoury, Mohamed
Kochen, Rabib Kayrouz, Lena Khatez, Lamia Joreige, Sandra Dagher
et quelques autres ....
un peu de patience, nous vous montrerons prochainement quelques
extraits.
|
Le Liban au coeur des Rencontres du
14ème Festival International de la Géographie
de Saint-Dié dans les Vosges sur le Thème
" Eau et Géographie
"
LES GEOGRAPHES SE PENCHENT SUR L'EAU
http://xxi.ac-reims.fr/fig-st-die/
Curieuse aventure que celle de Saint Diè,
petite ville dans l'est de la France, au coeur des Vosges (
www.ville-saintdie.fr).
Chaque année, pendant près d'une semaine,
elle est livrée, et se livre, aux Géographes. Son festival,
le 14° en ces jours, est considéré comme le plus grand rassemblement
de la discipline dans le Monde. Rencontre scientifique de haut
niveau, avec des communications qui font autorité, c'est aussi
une fête.
Tous les aspects de la géographie sont pris en compte, depuis
les nouvelles technologies - dernière nouveauté les cartes et
atlas consultables sur des portables - jusqu'à la gastronomie,
en passant par l'audiovisuel et les innovations pédagogiques.
Ses récompenses sont enviées, notamment le "prix des thèses"
créé cette année qui couronnera un jeune chercheur d'une université
française (Espérons que, dès l'an prochain, il sera ouvert à
toutes les univerités totalement ou partiellement francophones).
Sous la présidence de Michel Camdessus, ancien directeur général
du FMI et gouverneur honoraire de la Banque de France, la manifestation
se focalise sur l'eau. Ce vaste domaine transversal est abordé
sous tous les angles. Celui de la géographie physique comme
celui de la géographie humaine, Les risques naturels comme les
conflits politiques, le tourisme comme l'inflence sur les arts.
Le Moyen-Orient y tient sa place. Les fleuves et la mer ont
fait naître les civilisations. L'eau y est souvent l'enjeu caché
de violents antagonismes.
Plusieurs communications abordent les problèmes géopolitiques
qui intéressent plus particulièrement le Liban :
- "L'Enjeu politique du contrôle des ressources hydrauliques
entre le Liban, la Syrie et Israël", par François Boedec de
l'Institut catholique de Paris.
- " L'eau, nouvelle puissance énergétique au Proche-Orient,
au Maghreb et dans la péninsule arabique" par Antoine Sfeir,
directeur des Cahiers de l'Orient.
- " L'eau, source de guerre au Proche Orient" par Franck Debié
et François Mancebo, professeurs des universités françaises.
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