Internet
:
le Liban ne fera plus partie des pays les plus chers au monde
24 Août 2011- Le Conseil des ministres
vient d'approuver un décret destiné à réduire
en moyenne de 80 % les tarifs Internet.
Quand et comment cela aura-t-il lieu ?
Explications avec le ministre Nicolas Sehnaoui.
C'est
probablement dès octobreprochain au plus tard, que les
Libanais pourront enfin bénéficier dune
baisse des tarifs Internet et dune meilleure vitesse de
connexion après avoir cohabité pendant plusieurs
années avec lun des rapports qualité-prix
les plus précaires au monde.
Entériné mardi en Conseil des ministres, ce projet,
visant notamment à réduire de quelque 80 % les
prix appliqués aux services Internet, devrait permettre
de booster la productivité des particuliers et des entreprises,
voire, à terme, dattirer des compagnies étrangères,
découragées jusque-là par des prix exorbitants
et une infrastructure brinquebalante.
« Il sagit dun pas important sur la voie de
la réforme de ce secteur (...) », souligne demblée
le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, au
cours dun entretien avec LOrient-Le Jour. «
Cette baisse concernera les ventes en gros (destinées
aux Data Service Providers DSP) ainsi que les ventes
en détail (destinées aux Internet Service Providers
ISP), et sappliquera aussi bien aux offres du ministère
quà celles des prestataires privés, explique-il
à cet égard.
Concrètement, le prix de 1 mégabit/seconde passera
de 115 000 à 24 000 livres, ce qui représente
une chute de 79 % », précise le ministre, ajoutant
toutefois que la comparaison avec les anciennes offres est difficile
à effectuer en raison du changement des formules ou packages
offerts sur le marché. « Il nexistera plus
doffres comportant les vitesses de connexion de 128, 250
ou 512 kb/s (...) Le seuil minimal sélèvera
à 1 mégabit/s tandis que la vitesse optimale atteindra
désormais 8 mégabit/s », ajoute-il.
Le consommateur pourra ainsi profiter dune vitesse de
connexion supérieure à un prix inférieur
en payant, à titre indicatif, 24 000 livres pour une
vitesse de 1 mb/s contre 35 000 livres pour 128 kb/s actuellement.
« Dans ce cas, la vitesse est multipliée par huit,
tandis que le prix est en baisse de 33 % en valeur absolue.
» Mais il ne sagit pas uniquement de vitesse de
connexion ; dans certains cas, la capacité de consommation
sera multipliée par deux (2 à 4 gigabytes),
Le Liban dispose désormais dune capacité
globale de 330 gigabits/seconde
Cette baisse des tarifs, accompagnée dune amélioration
de la vitesse de connexion, risque toutefois de créer
une congestion au niveau du réseau, qui souffrait déjà
de nombreux problèmes à ce niveau en raison dune
infrastructure caduque. Une hypothèse catégoriquement
réfutée par le ministre selon lequel « le
Liban dispose désormais dune capacité théorique
de 330 gigabits /seconde, amplement suffisante pour mettre à
exécution ce plan (...) Dailleurs, nous navons
exploité que 10 gb/s des 120 gb/s réservés
au Liban par le biais du câble Imewe », indique-t-il
à ce sujet.
Rappelons quen 2007, le pays du Cèdre sest
lancé avec neuf autres pays dans le projet
de construction du câble sous-marin Imewe lun
des plus importants au monde qui relie lInde à
lEurope en passant par le Liban. Inauguré fin 2010,
ce projet, dun coût total denviron un demi-milliard
de dollars, a permis au Liban, qui y a investi à hauteur
de quelque 50 millions de dollars, délargir sa
capacité de bande passante jusquà 120 gb/s,
contre moins de 3 gb/s actuellement. Le pays du Cèdre
profite, en parallèle, dun autre câble sous-marin
le reliant à Chypre baptisé Cadmos
qui lui assure une capacité théorique de 210 gb/s.
Le Liban a été épinglé au cours
des dernières années par plus dun rapport
international sur la situation précaire de son secteur
Internet. Dans son dernier rapport, lUnion internationale
des télécommunications (UIT) a classé le
pays à la 100e place à léchelle mondiale
et 10e parmi 17 pays de la région du Moyen-Orient et
de lAfrique du Nord (MENA), en termes de taux de pénétration
de lInternet haut débit (Broadband).
Un
service de « profiling » des internautes est désormais
disponible
Le webmarketing se développe
Beyrouth,
Mai 2006-
Seuls 10 % de la population sont connectés à Internet
dans le monde arabe, contre plus de 50 % de la population en
Europe. Ce potentiel explique lappétit des entreprises
du secteur pour un marché où tout reste à
faire. Pour le conquérir, certaines sinstallent
au Liban qui présente quelques avantages, notamment au
niveau des ressources humaines. « Plus de 60 % des internautes
arabes ne parlent pas langlais », explique Nicolas
LHelgoualch, directeur chez Ebizproduction,
une agence conseil en développement Web et en webmarketing,
créée en France en 1998. « Les sites doivent
donc être édités en arabe, mais leur élaboration
nécessite des recherches en anglais et parfois en français.
Or les ingénieurs libanais sont trilingues et bien formés.
» Cet argument a été décisif dans
le choix dEbizproduction de quitter la France en 2003
pour sinstaller au Liban, à Berytech, aux cotés
dautres avantages comme le coût de la main-duvre,
la « flexibilité du travail » et la proximité
culturelle. Ces avantages combinés contrebalancent la
médiocrité des infrastructures des télécommunications,
souligne M. LHelgoualch, tout en insistant sur la
nécessité daméliorer la qualité
des services de connexions à Internet, et surtout den
réduire le coût.
Avec une croissance de son chiffre daffaires de plus de
30 % en 2005, Ebizproduction est aujourdhui pionnière
dans les prestations de webmarketing (marketing sur Internet)
au Liban, et travaille de plus en plus avec le reste des pays
arabes.
Outre lintérêt de promouvoir limage
de lentreprise sur la toile, un site Internet est source
de revenus grâce au commerce en ligne et aux publicités.
Selon M. LHelgoualch, si la publicité sur
Internet ne représente encore au Liban quenviron
300 000 dollars par an, elle est en croissance annuelle de plus
de 50 %. Le commerce en ligne est également en pleine
expansion, notamment pour les produits alimentaires libanais
à destination de la diaspora et des Arabes.
Mais le nombre de visiteurs du site conditionne son succès.
Pour cela, Ebizproduction propose du conseil en stratégie
de webmarketing, loptimisation des sites et le positionnement
de sites pour les moteurs de recherches, ainsi que des solutions
de fidélisation des visiteurs. Le référencement
du site est central, il permet dinclure le site parmi
les premiers résultats dune recherche sur un moteur
de recherche.
La compagnie affirme que les résultats obtenus par la
mise en place dune stratégie Internet permettent
une multiplication moyenne du nombre de visiteurs uniques, sur
un an, par quatre.
Mais aujourdhui, un partenariat noué avec la société
Weborama, leader de la mesure daudience sur Internet en
France, permettra daller encore plus loin en établissant
le profil des visiteurs, et savoir si la cible visée
est effectivement atteinte. Outre le temps de visite, le nombre,
lorigine géographique et le parcours des visiteurs,
les entreprises peuvent connaître aussi leur genre, leurs
tranches dâges et leurs catégories socioprofessionelles.
Il devient ainsi plus simple de mesurer le retour sur investissement
dune campagne.
Jeudi 19 mai 2005, à 19h00
Dans le
cadre des activités du Master Information et Communication et
à l'occasion de son passage au Liban et de son séminaire intitulé
"L'information : enjeu stratégique" M. Olivier Da Lage, Journaliste
(Rédacteur en Chef à RFI) et écrivain, donne une conférence
publique
sur le thème :
Le paradoxe Internet : outil d'émancipation
ou arme de guerre?
Entrée
libre
Lieu
:
Salle polyvalente, Bâtiment C, 5e étage Campus des sciences
humaines Rue de Damas B.P. 17-5208 - Mar Mikhael Beyrouth 1104
2020
Contact : Tél : +961 (1) 611 456
ext 5305 Fax : +961 (1) 611 360
E-mail : flsh.socio@usj.edu.lb
Compte-rendu
(source l'Orient-le Jour):
Une conférence publique a été organisée dans le cadre des activités
du master information et communication de l’Université Saint-Joseph
à l’occasion du passage au Liban de M. Olivier Da Lage, journaliste
(rédacteur en chef à RFI) et écrivain. La conférence avait pour
thème : « Le paradoxe Internet : outil d’émancipation ou arme
de guerre ? ». M. Da Lage a donné aux étudiants en master info
et com un séminaire intitulé « L’information : enjeu stratégique
». Le professeur Pascal Monin, responsable du master information
et communication, a introduit le conférencier et posé la problématique
de la conférence en rappelant les chiffres de pénétration d’Internet
au Liban et dans le monde arabe et se demandant si « au bout
du compte Internet n’était pas à la fois autant un outil d’émancipation
qu’une arme de guerre ou même un moyen d’asservissement »...
Pour M. Da Lage, « cela fait près d’une dizaine d’années qu’Internet
est sorti du cercle restreint de ses utilisateurs professionnels
initiaux, militaires et universitaires, pour gagner progressivement
la sphère du grand public, mais de façon, certes, inégale ».
« La fracture numérique, sans se réduire stricto sensu à une
opposition Nord/Sud, est une réalité porteuse de tensions géopolitiques,
souligne M. Da Lage. Mais des millions d’utilisateurs, de par
le monde, se sont appropriés ce nouvel outil comme instrument
d’information (dans les deux sens), de propagande, voire de
révolte ou de subversion, obligeant les acteurs institutionnels,
notamment étatiques, à abandonner une grande partie des instruments
de contrôle dont ils disposaient sur l’information et à remettre
en cause leurs circuits traditionnels de réaction aux événements.
»
Pour Da Lage, « défiés sur leur terrain, les médias eux-mêmes
ont tenté d’investir le champ d’Internet sans nécessairement
disposer d’une stratégie bien définie, accroissant leurs dépenses
pour ne pas perdre des parts de marché, tandis que, pour un
coût dérisoire, de nouveaux acteurs (associations ou simples
particuliers) leur font désormais concurrence ».
À chaque média sa guerre
« À chaque média sa guerre, souligne Da Lage. La radio est devenue
majeure avec la Seconde Guerre mondiale. La guerre du Vietnam
a été la première guerre américaine couverte par la télévision.
La guerre du Golfe de 1991 a marqué la montée de l’information
en continu sur le câble. La guerre en Irak, quant à elle, a
souligné le rôle d’Internet. L’année 2003 a vu l’irruption des
“blogues”, à mi-chemin entre le journal intime et le carnet
de route, que postent quotidiennement sur la Toile des dizaines
de milliers d’internautes. Certains de ces “blogues” ont acquis
une notoriété et une fréquentation qui feraient envie à bien
des journaux ayant pignon sur rue », a-t-il ajouté. Da Lage
précise que « l’irruption d’Internet a réussi à court-circuiter
l’essentiel des dispositifs de censure imposés par les gouvernements
autoritaires ». Pour lui, Internet permet à présent aux opposants
de s’affranchir de pratiquement toutes ces contraintes. En premier
lieu « la dématérialisation de l’écrit s’accompagne d’une déterritorialisation
: les opposants n’ont plus besoin d’imprimer ou d’acheminer
sur place, puis de distribuer leurs pamphlets et libelles, avec
tous les risques que cela comportait à chaque étape du processus,
sans compter le coût financier de l’opération de diffusion des
pamphlets. Il est désormais possible de diffuser les messages
sur la Toile ou de les envoyer par e-mail ». Parmi les exemples
cités sur ce plan : « Des journaux tunisiens ou burkinabés qui
ont été régulièrement mis en ligne depuis l’étranger jusqu’à
ce que les pouvoirs publics à Tunis et Ouagadougou cèdent à
la pression.
Dans le Golfe, les opposants saoudiens et bahreïnis, entre autres,
ont su tirer habilement parti de ces méthodes nouvelles à partir
des années 1994-1995, au grand dam des autorités de Ryad et
de Manama qui ne sont pas parvenues à endiguer les flots de
propagande hostile émis depuis Londres. »
L’islam
et Internet
Évoquant les mouvements politiques et religieux de différents
horizons qui ont également investi la Toile et les forums de
discussion, Da Lage a ajouté : « Le Vatican a inauguré son site
Internet en août 1998. Mais Internet s’avère bien plus utile
encore pour les courants de pensée décentralisés, ce qui est
notamment le cas de l’islam qui, contrairement au catholicisme,
n’est pas structuré de façon pyramidale. De nombreux sites musulmans,
institutionnels ou non, ont vu le jour, sur lesquels les fidèles
peuvent trouver les textes sacrés et leur exégèse, la jurisprudence
islamique tout comme les fatwas des différents muftis, ou encore
une explication des différences entre les diverses écoles de
pensée. Certains religieux ont leur site personnel (et leur
émission de télévision) comme le célèbre cheikh égyptien Youssef
al-Qaradhawi, qui vit au Qatar et dispose d’une émission régulière
sur al-Jazira. Son site Internet connaît une importante fréquentation.
» « Il faut ajouter, précise Da Lage, les nombreux sites associatifs
musulmans de toute obédience (en arabe, anglais, français ou
autres), du plus modéré au plus extrémiste, y compris les sites
qui permettent aux mouvements de la mouvance el-Qaëda de diffuser
leurs mots d’ordre et de revendiquer leurs attentats. Cet ensemble
extrêmement actif constitue ce qu’Olivier Roy a pu qualifier
d’“oumma virtuelle” au sein de laquelle se redéfinissent les
influences, au détriment des ulémas traditionnels et au profit
de communautés d’étudiants, vivant souvent aux États-Unis ou
en Europe, et de penseurs relativement marginaux qui n’auraient
jamais acquis leur ascendant sans Internet. »
En
conclusion, Olivier Da Lage a insisté sur le fait
qu’Internet n’est pas le panacée vanté par les technophiles.
« Il n’est pas davantage, a-t-il souligné, l’arme fatale qui,
abolissant temps et espace, mettrait par là même un terme à
l’histoire et sonnerait le glas de la démocratie. Les changements
qu’il induit sont considérables, mais dans ce domaine, comme
ce fut souvent le cas par le passé, la technique est davantage
un facteur, même primordial, qu’une cause, et joue avant tout
un rôle d’accélérateur d’évolutions existant indépendamment
de celle-ci. » Pour le conférencier, Internet représente une
technologie qui, en complément et parfois à la place des autres
techniques de communication, a profondément remodelé en quelques
années les modes de production et les rapports de pouvoir, substituant
une logique de l’horizontalité et de la mutualisation aux rapports
pyramidaux et hiérarchiques traditionnels. « Du moins pour ceux
qui ont matériellement accès aux TIC, il a été et demeure encore
un formidable instrument de communication et d’influence pour
ceux qui ont su se l’approprier, au détriment de tous les autres.
»
Internet
à Beyrouth: impressions de spécialistes de passage...
Nouvel ordinateur?:
évitez le cauchemard
|
Beyrouth,
Décembre 2004
Deux
heures de Wardriving [1] dans Beyrouth et ses environs
et 180 réseaux Wi-Fi [2] détectés plus tard, il ne fait
aucun doute que la capitale Libanaise est passée au Wi-Fi.
Ce qui ne fait aucun doute, c'est également l'absence de sécurisation
élémentaire (SSID triviaux, absence du protocole WEP, etc) pour
80% des réseaux Wi-Fi (particuliers et entreprises) que H. El-Khoury
et S. Castro ont constaté alors qu'ils se rendaient à Berytech
pour animer le séminaire Wireless Lan Security and Telephony
Fraud lors de la dernière semaine du mois de Novembre 2004 [voir
l'article ci-dessous].
Les participants se sont vus présenter les protocoles de la
suite 802.11x et les standards y afférent sous un angle sécurité
(faiblesses du WEP et attaques envisageables, sécurisation des
réseaux Wi-Fi, présentation du 802.1X et du nouvellement ratifié
IEEE 802.11i).
A suivi une démonstration "hands-on" de diverses attaques sur
la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des réseaux
sans-fil avec des portables sous Microsoft Windows (tm) et Linux
Knoppix [3].
Le séminaire a ensuite abordé les mécanismes d'attaque et de
défense relatifs aux infrastructures téléphoniques d'entreprise
(risques d'intrusion sur PABX et modems, de mise sur écoute,
de rebonds, etc.).
Ainsi, deux possibilités de portes dérobées au système d'information,
jusqu'alors insoupçonnées, ont pu être dévoilées. En espérant
qu'elles seront correctement barricadées... afin de tendre vers
des systèmes d'information plus sûrs.
[1] : Action de se déplacer (en voiture le plus souvent)
dans un périmètre donné dans l'objectif de collecter passivement
des informations sur les réseaux Wi-Fi rencontrés.
[2] : Acronyme de Wireless Fidelity. Norme employée pour
certifier des équipements employant les technologies 802.11x
de communication par radio.
[3] : http://www.knopper.net/knoppix/index-en.html
Un site internet constitue une véritable mine d'informations
mais nécessite parallèlement la mise en place
d'outils de sécurité en évolution permanente.
Existe t-il des méthodes
fiables et durables pour rendre compatibles ces deux objectifs?
LibanVision publie ci-après
sur ce sujet, la fort intéressante contribution de spécialistes
et reste à votre disposition pour tout conseil ou information
sur les moyens à déployer pour réaliser une telle analyse.
"Quand
marketing et sécurité convergent"
|
Responsable
marketing :
Etudiez le comportement de vos lecteurs pour mieux les servir
Responsable sécurité :
Mettez un terme aux actions malveillantes tant qu'elles sont
embryonnaires
Les
serveurs Web ont la possibilité de fournir des traces ou journaux
sous divers formats (en fonction de la technologie employée)
regorgeant d'informations fort intéressantes pour tout responsable
marketing ou communication de l'entreprise. Ces informations
incluent, entre autres, l'adresse IP publique acheminant la
requête du visiteur (dans le cas où il n'utiliserait pas un
proxy anonymisant), les pages visitées, les références HTTP
dont émane la requête de l'utilisateur, souvent celles de moteurs
de recherche (ce qui par conséquent permet de connaître les
mots-clés utilisés).
Ces informations, au delà de leur forte utilité en termes de
marketing, permettent la détection d'attaques dites "de reconnaissance"
ciblant le serveur Web, la localisation de requêtes malformées
tentant de remonter frauduleusement une arborescence ou d'accéder
à des documents sensibles en devinant leurs noms. Les requêtes
étant construites à partir des noms déjà utilisés. Il est fortement
conseillé d'analyser finement les traces laissées par les internautes
lors de leur visite sur un site Web.
Les outils de type Webalizer ou Urchin n'offrent pas une
granularité suffisante et échouent fréquemment à localiser correctement
l'origine géographique du visiteur.
Tout responsable de site, spécialement dans le monde des médias,
se doit d'être attentif à son audimat et au bon référencement
de son site sur Internet. Ainsi, il attend plusieurs niveaux
de granularité en fonction de la périodicité de ses consultations
:
-une analyse quotidienne assez sommaire comme celle remontée
par Webalizer;
-une analyse hebdomadaire très détaillée remontant le maximum
d'informations horodatées; celle-ci pourrait d'ailleurs lui
être communiquée par le Responsable de la Sécurité des Systèmes
d'Information de son entreprise qui lui se doit de la consulter
quotidiennement (dans le cadre d'une veille sécurité sur les
journaux d'erreur).
-la possibilité d'effectuer des recherches multicritères dans
ces résultats et être à même d'assujettir ces données à divers
filtres en fonction de ses desideratas (pays, nombre de pages
visitées, durée et profondeur de la visite, mots-clés utilisés,
centres d'intérêts, etc.).
D'où la nécessité de pouvoir conserver ces traces dans une base
de données ou dans des fichiers plats faciles à parcourir. Les
prestataires de service type cabinets de conseil seraient friands
de tels relevés. La consultation des mots clés employés pour
atteindre leur site permet en effet de révéler les types de
prestations recherchées par le visiteur. Ainsi, ils pourront
davantage mettre l'accent sur certaines prestations lors de
leur prochain séminaire ou tournée de prospection. Ils seront
alors à même d'intégrer les tendances du moment en appuyant
les offres "à la mode". En poussant plus loin,
la consultation des traces d'un serveur Web pourra constituer
une sorte d'accusé de réception à un message électronique de
prospection adressé à un client donné.
Les responsables marketing ou communication externe de l'entreprise
ont souvent tendance à inviter leur correspondant à se rendre
sur leur site Web pour obtenir de plus amples informations sur
les prestations ou produits qu'ils proposent. Au delà de cela,
il leur suffirait d'inclure dans la signature de bas de page
de leur message l'URL du site Web. Ainsi, le client potentiel,
à la réception de ce message, sera très probablement tenté de
visiter le site Web de cette entreprise qu'il ne connaissait
pas encore. Sa visite laissera une trace horodatée au niveau
du serveur Web que le responsable marketing s'empressera de
relever pour étudier les comportements de ses lecteurs, visiteurs,
prospects afin de mieux les servir dans le futur. Ceci est d'ailleurs
effectué, pour des causes certes moins nobles, par les spammeurs
et autres personnes malveillantes utilisant les techniques d'ingénierie
sociale …
Une contribution de:
Hadi El-Khoury* helkhoury@entreelibre.com
et Simon Castro scastro@entreelibre.com
Consultants en Sécurité des Systèmes d'Information
* Hadi El-Khoury donnera une conférence sur ce sujet
au Berytech de Beyrouth entre les
23 et 26 Novembre 2004.
> Inscriptions
Etude sur l'Internet et l'Offre d'Information au Liban
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Arabe: Maghreb-Machrek
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