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Histoire des relations France-Liban:
une thématique forte des rencontres scientifiques de la francophonie

Colloques à Lyon
de Juin 2002 à Juin 2003

France-Levant et Entretiens de la Francophonie

« Les relations franco-libanaises » retracées par Marc Baronnet

Eté 2008- Au moment où l’idée d’une Union pour la Méditerranée stimule la réflexion sur les liens entre l’Union européenne et les autres pays riverains de la grande bleue, il paraissait utile à Marc Baronnet, juriste (titulaire d’une maîtrise en droit, mais aussi diplômé de Sciences Po et ancien élève de l’ENA), de « rappeler l’histoire de plusieurs siècles de relations privilégiées entre la France et le Liban ».

Ce qu’il fait dans un petit livre qu’il vient de publier aux éditions Lulu.com (dans la collection du Chardon) et dans lequel cet ex-professeur de droit à l’Université Paris II Assas, qui connaît le pays du Cèdre pour l’avoir parcouru il y a une dizaine d’années dans le cadre d’une tournée dans le monde arabe, mais aussi à travers les enseignements de Ghassan Salamé à Sciences Po, retrace, dans une première partie, l’histoire des relations franco-libanaises jusqu’à la guerre de 1975 et poursuit, dans une seconde partie, en posant avec acuité « la question de la coexistence des cultures, la préservation de libertés menacées par la violence et l’engagement renouvelé de la part des Français et des Libanais de leur amitié mise à l’épreuve ».

L’exception libanaise
Il faut signaler cependant que ce texte – de moins d’une cinquantaine de pages – est ancien. Il a été rédigé en 1997. Certes, « la réalité libanaise a changé depuis, les projets franco-libanais ont évolué aussi mais, même si de l’eau a coulé sous les ponts, les événements du passé, eux, n’ont pas changé », soutient l’auteur, qui estime que ce travail même ancien peut donc intéresser des lecteurs.
Des Libanais curieux de l’histoire des relations de leur pays avec la France ou des Français ayant des liens avec le Liban : étudiants, intellectuels, politiciens, diplomates, journalistes, universitaires, etc. Cet ouvrage succinct, mais bien documenté, permet, à ceux qui désirent avoir une première approche globale des subtilités politiques du pays du Cèdre, d’aller au-delà de l’écume de l’actualité pour mieux comprendre la situation actuelle.
Une publication à travers laquelle Marc Baronnet veut rappeler l’existence « d’une précieuse et fragile “exception libanaise” ». Parce que le Liban est un pays qui lui tient à cœur, dit-il.
Article de Zéna Zalzal

* Les intéressés peuvent se procurer Les relations franco-libanaises de Marc Baronnet via Internet chez l’éditeur Lulu.com ou sur Amazon.



« Nouvelles approches historiques des relations France-Levant »,
aux éditions Geuthner

Novembre 2005- L’ouvrage intitulé France-Levant, de la fin du XVIIe siècle à la Première Guerre mondiale, paru aux éditions Geuthner, est le fruit d’un colloque organisé en juin 2002 à Lyon, temps fort du partenariat qui associe les chercheurs et les étudiants de l’équipe « religions, sociétés et acculturation » du laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes (CNRS-UMR 5 190 - Universités de Lyon 2 et 3) et de l’Institut des études islamo-chrétiennes de l’Université Saint-Joseph. Il s’agit de renouveler l’approche historique des relations qui se sont établies entre le Levant et la France.
Sans écarter les apports de l’historiographie ancienne, même quand elle vise à fonder la politique mandataire, trois thèmes de réflexion ou d’investigation sont proposés. Le premier concerne l’espace désigné par le mot « Levant », dans des acceptations des échelles, des limites qui varient selon les époques, les acteurs, les enjeux.

Le deuxième thème rassemble une série de recherches sur les politiques, les projets, la mise en place d’institutions susceptibles de ménager des zones d’influence ou de constituer des clientèles.

Enfin, le troisième thème met en valeur les échanges, les circulations, aussi bien des hommes que des idées et des objets. Il pose comme hypothèse que le Levant pourrait se concevoir comme un espace et un temps des sociabilités, des compromis, des transactions et divers accommodements. Autant de pratiques qui rendent suspectes à l’historien les conceptions européocentristes ou coloniales.
Elles ont souvent minimisé l’échange au profit d’une sorte d’impérialisme culturel, diffusé par un État-nation censé se mettre au service de la civilisation.


2002

Retour sur le Colloque France-Levant
( fin du XVIIème siècle à la Première Guerre Mondiale)

Dates: 13, 14 et 15 juin 2002
Lieu: Université Lyon 3
Responsables scientifiques:
M. Louis BOISSET
( Université St Joseph de Beyrouth)
M.Bernard DELPAL ( IHC, Lyon 3)
M.Claude PRUDHOMME
( Centre André Latreille , Lyon 2)
Renseignements et inscriptions: Institut d'Histoire du Christianisme
18, rue Chevreul
69362 Lyon Cedex 07

Tél: 04 78 78 71 65 ou 71 82 Fax: 04 78 78 74 26 Email: ihc@univ-lyon3.fr

Vu dans

du 14 Juin 2002


Colloque France-Levant :
Chercheurs et étudiants réunis depuis
le 12 Juin à Lyon


Hamadé : La France doit, dans un élan gaullien, servir de locomotive à l’Europe

«La France peut et doit s’affirmer comme la puissance capable d’engager les dialogues, de proposer les compromis et de trouver les solutions qui en feraient, avec l’Europe, la championne d’une paix juste et globale au Moyen-Orient. La France peut et doit, dans un élan gaullien, servir de locomotive à une Europe en mal de politique étrangère cohérente et crédible. »

Cette proposition figurait hier au cœur de la conférence donnée par M. Marwan Hamadé, ministre des Déplacés, au salon des conférences de l’hôtel de ville de Lyon, dans le cadre du colloque France-Levant qui s’est ouvert mercredi.
Le colloque constitue un temps fort du partenariat qui associe les chercheurs et les étudiants de l’ Institut d’histoire du christianisme (Université de Lyon 3), du Centre André Latreille (Université Lyon 2) et de l’Institut des études islamo-chrétiennes (Université Saint-Joseph, Beyrouth).

Devant un parterre de personnalités où figuraient le président et les membres du conseil général du Rhône, le recteur de l’Université Jean-Moulin, le recteur de l’USJ, le professeur Delpal et le P. Louis Boisset, directeur de la faculté des sciences religieuses de l’USJ, l’ambassadeur du Liban en France Élysé Alam, l’ancien ministre M. Michel Eddé, M. Basile Yared, conseiller de M. Rafic Hariri ainsi que le comité d’organisation du colloque, M. Hamadé a débordé « le cadre plutôt étriqué de la France au Levant pour l’élargir à celui de la France au Moyen-Orient ».

C’est à travers le prisme de « la date fatidique du 11 septembre » qu’il a scruté le passé de « la France impériale », pour mieux soupeser le poids de son présent et « l’hypothèse » du rôle que l’histoire pourrait lui impartir. Et au Liban avec elle. Sur la toile de fond de « la troisième guerre mondiale » déclenchée par les attentats du 11 septembre, M. Hamadé a commencé par constater que « des ruines de Manhattan à celles de Jénine en passant par Kaboul ou Mazar el-Charif (...) on redécouvre une constante que nous avons souvent, mais sans succès, souligné à tous les vents : à l’origine de tous ces maux, il y a une injustice perpétrée et perpétuée en Palestine. » Mais, ajoute-t-il, le monde arabe semble exclure la France du ressentiment nourri envers l’Occident et se montre au contraire sensible à ce que l’Europe laisse miroiter comme « promesse de frontières ouvertes (...) prises de conscience méditerranéenne ».
« C’est à partir de là, ajoute-t-il, que je souhaite vous soumettre une hypothèse qu’il nous reste, ensemble, à confirmer.

La France, impériale au Moyen-Orient après s’être débarrassée de son impérialisme, peut et doit s’affirmer comme la puissance capable d’engager les dialogues, de proposer les compromis et de trouver les solutions qui en feraient, avec l’Europe, la championne d’une paix juste et globale au Moyen-Orient. » Sans nier ou minimiser les difficultés , M. Hamadé soutient que « le Moyen-Orient , par sa géographie, ses ressources et ses affinités culturelles offre à l’Europe son premier vrai créneau de présence et d’autorité post-coloniale », estimant que « ce goût de l’effort, Paris seul peut le redonner à une Europe, un peu trop arrimée à l’Amérique (...) mais encore heureusement nostalgique de ses sources latines et de sa vocation méditerranéenne. »

Choc ou dialogue des civilisations?

Mais, ajoute M. Hamadé, au cas où cette troisième guerre mondiale qu’est « la lutte contre le terrorisme » se transforme en réalité, où se placerait la France ? « Les valeurs propres à la France, en gestion depuis les Philosophes, écloses en 1789, défendues depuis par les Républiques successives seraient-elles balayées par les nouvelles inquisitions? » On voit mal la France se complaire dans la diabolisation d’un milliard d’être humains, répond-il, « alors même qu’elle suggère, à travers la francophonie, d’inverser la donne de la mondialisation en proposant de garder, de conquérir ou de reconquérir l’excellence et en substituant à la culture imposée le dialogue des cultures. »

« À Beyrouth, en octobre prochain, le sommet de la francophonie retardé d’un an par l’attentat de Manhattan doit se pencher sur ce dialogue, en évaluer les chances, en renforcer les véhicules. Bien sûr, ce ne sera pas la langue seule, aussi séduisante soit-elle, que la France nous offrira en partage mais aussi et surtout l’image bien développée et contrastée d’une certaine forme de civilisation (...)
Cet humanisme concocté et diffusé par la France doit servir de passerelle d’accès vers un Moyen-Orient voire un monde arabe et islamique qui ne pourra plus se passer longtemps d’une perfusion démocratique. »
« C’est pourquoi, ajoute M. Hamadé, le “Je vous ai compris” du général De Gaulle resurgit, de nos jours, comme le véritable antidote du nouveau manichéisme mondial. Grâce à un homme qui lui-même n’a pas été toujours compris, et avec une politique qui, elle-même, n’a pas toujours été appliquée, la France peut voir grand et sauver aujourd’hui le monde. Oui, je dis bien sauver le monde d’un clash des cultures qui s’annonce comme une véritable ratonnade des peuples (...)

“La France au Moyen-Orient après le 11 septembre” n’est donc plus simplement le titre d’une causerie.
C’est un appel au rêve : c’est la quête d’une nouvelle spiritualité culturelle qui engendrerait une politique équilibrée, juste, compréhensive, qui entraînerait l’Europe, qui influencerait l’Amérique et qui freinerait de ce fait la déshumanisation de notre monde. » Du théorique, M. Hamadé passe ensuite au pratique, et propose à l’Europe de « maintenir avec l’Orient arabe et musulman l’indispensable dialogue et le nécessaire partenariat qui éviterait au monde un schisme explosif ».
Il plaide ainsi pour « un meilleur accès aux marchés arabes et musulmans » des entreprises françaises et européennes.

Dans ce grand ensemble, conclut le conférencier, il existe des affinités spéciales entre la France et un Liban qui a cessé d’être « une tête de pont chrétienne en Orient » pour devenir, selon les termes de l’Exhortation apostolique de 1997, « une heureuse montagne qui peut refleurir et répondre à sa vocation d’être lumière pour les peuples de la région et signe de la paix qui vient de Dieu ».

Lyon - De Fady Noun
pour l'Orient-LeJour

 

2003

Les " Deuxièmes Entretiens de la Francophonie "
de l'Institut pour l'Etude de la Francophonie et
de la Mondialisation

Le vendredi 23 mai 2003
à l'Université Jean Moulin Lyon 3 Amphithéâtre Huvelin -
15 quai Claude Bernard - 69007 Lyon


Vers la diversité culturelle et linguistique:
Les Unions géoculturelles et les législations nationales actuelles sont - elles suffisantes ?

Le programme détaillé >>>

A partir de 9h 00 Accueil des participants
9h30 -10h00 Ouverture des Entretiens Professeur Guy LAVOREL, Président de l'Université Jean Moulin Lyon 3
10h00 - 10h45 Conférences inaugurales
"Diversité culturelle et Economie de l'immatériel"
Monsieur Christian VALANTIN (Organisation Internationale de la Francophonie)

" Rôle des régions et des coopérations décentralisées dans les Unions géoculturelles "
Monsieur Thierry CORNILLET, Député européen, Président de l'Association Internationale des Régions Francophones, Vice Président de la Région Rhône - Alpes en charge des relations internationales.

10h45 - 11h00 Pause café

11h00 - 13h00 1ère TABLE RONDE
" Les Unions géoculturelles "

Modérateur : Recteur Joëlle LE MORZELLEC, Université d'Orsay(Paris XI)

" Les Unions géoculturelles et le dialogue solidaire des cultures : l'apport de la Francophonie. "
Professeur Michel GUILLOU, Directeur de l'Institut pour l'Etude de la Francophonie et de la Mondialisation

" La nécessité de nouveaux instruments nationaux, européens et mondiaux de diversité culturelle et linguistique "
Monsieur Albert SALON, Ancien Ambassadeur, Docteur ès Lettres

" Un projet de traité sur la diversité culturelle. Les travaux de la Francophonie et de l'UNESCO "
Professeur Daniel TURP, Université de Montréal, Canada.

" Francophonie, Union européenne : convergences et différences "
Professeur Christian PHILIP, Député, Professeur de droit public à l'Université Jean Moulin Lyon 3. Débats

13h00 - 14h45 Déjeuner

14h45
- 17h00 2ème TABLE RONDE
" Les législations linguistiques "

Modérateur : Professeur Joël JALLAIS, Université de Rennes

" De Villers - Cotterêts à la loi Toubon " Monsieur Jacques TOUBON, Ancien Ministre, Conseiller d'État.

" Les législations linguistiques dans les pays de l'Union Européenne : état des lieux et problématique "
Monsieur Bernard CERQUIGLINI, Délégué général à la langue française et aux langues de
France

" Le Français en Amérique du nord : la loi 101 du Québec "
Monsieur Clément DUHAIME , Délégué général du Québec à Paris

" Les langues et la pratique du multilinguisme en Europe "
Monsieur STURM, Directeur du Goethe Institut

" Francophonie et multilinguisme en Asie du Sud -Est : l'exemple du Vietnam "
Professeur Albert LOURDE, Doyen de la Faculté internationale des Droits d'Afrique francophone, ancien directeur du bureau Asie du Sud - Est de l'Agence Universitaire de la Francophonie
( 1995-2000).

" Le Français et les langues partenaires en Francophonie "
Professeur Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université Yaoundé 1, Cameroun

Débats

17h00 -17h30 Synthèse

17h30 Cocktail offert par Monsieur Guy LAVOREL, Président de l'Université Jean Moulin - Lyon 3, salle Boris Starck



Renseignements et Inscriptions



 


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