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                      Présence française au Liban: 
                      Changer 
                      en 2012 ou assumer son déclin: 
                      un enjeu véritable pour la France au Liban 
                      LBV 
                      Août 2011- 
                       
                      Le déclin de la France au Liban est-il irreversible? 
                      La question peut paraitre cruelle et sinistre mais il faut 
                      bien dire que les 5 années qui viennent de s'écouler 
                      ne prête guère à l'optimisme. Si la 
                      guerre de l'été 2006 a mis à mal l'élan 
                      des relations entre le Liban et ses principaux partenaires, 
                      on ne peut pas dire que la France ait été 
                      capable de rebondir suite aux évènements. 
                      Et ce n'est sans doute pas l'issue de l'élection 
                      présidentielle de 2007 qui a favorisé l'amorce 
                      de cette tendance négative.  
                      Durant ce quinquennat, force est de constater que la relation 
                      franco-libanaise a été banalisée au 
                      plus haut niveau, l'exécutif français semblant 
                      plus "agile" à coopérer en milieu 
                      trouble pour tirer quelques ficelles à titre confidentiel 
                      qu'au grand jour dans l'interêt supérieur des 
                      relations séculaires entre les deux peuples... 
                       
                      Sur le plan culturel, on se demande bien ou en serait la 
                      coopération sans la ténacité de quelques 
                      fonctionnaires ultra-motivés et l'engagement indéfectible 
                      de certains libanais.  
                      Ce propos s'illustrent le mieux dans le mode de pérennisation 
                      du salon du livre de Beyrouth désormais piloté 
                      par les libraires libanais. Les coupes sombres dans les 
                      budgets du ministère des affaires étrangères 
                      n'ont pas épargné les allocations financières 
                      et humaines au niveau de la coopération culturelle 
                      de fond ou évènementielle au Liban ou le système 
                      D supplante trop souvent la mise en oeuvre d'une stratégie 
                      définie et efficace. 
                      Il ne suffit pas de s'enorgueillir d'une nouvelle ambassade, 
                      encore faut-il se donner d'autres moyens que la seule bonne 
                      volonté des acteurs locaux pour en être digne. 
                      La cause réelle de cette évolution négative 
                      est sans doute le manque d'implication et d'implusion élyséennes 
                      dans ce domaine. 
                      Qu'il parait lointain le temps ou l'on respirait ce lien 
                      fraternel entre la France et le Liban au plus haut sommet 
                      de l'Etat comme dans les rues de Beyrouth.  
                       
                      Dès 2005, nous prédisions le net recul des 
                      relations économiques entre la France et le Liban. 
                      les représentants français se targuaient d'être 
                      à la lutte avec l'Italie pour occuper le rang de 
                      premier partenaire commercial du Liban.  
                      Aujourd'hui au coeur de l'été 2011, les 
                      statistiques commerciales  
                      décevantes du mois de Juin sont tombées:  
                      la France occupe désormais la 4ème place, 
                      nettement distancée par l'Italie (7,3 millions de 
                      $) l'Allemagne (4,4 millions) et même la Chine (3 
                      millions). 
                      Il serait bien injuste de trouver quelque bouc-émissaire 
                      local que ce soit, nous préférons voir dans 
                      ce constat, l'illustration de l'affablissement général 
                      de la France qui ne semble même plus capable de défendre 
                      ses bastions. 
                      Il faut dire que le pétrole Lybien est pour certains 
                      beaucoup plus excitant que la complexité ou la subtilité 
                      libanaise.  
                      L'histoire de France ne saurait sacrifier plus longtemps 
                      la préciosité de son lien avec le Liban. La 
                      première étape de sa nécessaire reconstruction 
                      serait probablement un changement de locataire à 
                      l'Elysée avec une certaine idée du Liban et 
                      qui ne craint pas de passer une nuit à Beyrouth! 
                       
                      JM 
                      Druart  
                       
                      Bilan et perspectives mitigés 
                       
                      LBV, Janvier 2005- L'année 
                      2004 demeurera une année contrastée sur le 
                      plan de la présence économique française 
                      au Liban. 
                      Comment ne pas en effet commencer par souligner le choc 
                      constitué par le retrait de la filiale de France 
                      Télécom et du réseau Cellis au terme 
                      d'une procédure d'appel d'offre interminable et à 
                      rebondissements.  
                      Cet évènement a été largement 
                      minimisé mais n'en demeure pas moins hautement symbolique 
                      quelqu'en soient les raisons. 
                      On pourra certes se consoler grâce à la progression 
                      de la part de marché des marques automobiles françaises 
                      avec la belle percée de Peugeot en tête des 
                      ventes du dernier trimestre 2004. 
                      La fin de l'année fut aussi marquée par l'inauguration 
                      du premier hypermarché libanais aux couleurs du distributeur 
                      français Casino avec l'enseigne "Géant". 
                       
                      L'année 2004 fut églement marquée par 
                      l'opération  
                      "La France Expose" au coeur du centre-ville de 
                      Beyrouth, patronnée par l'Ambassade de France. Si 
                      celle-ci étala la visibilité des 
                      produits français et confirma 
                      leur popularité dans le coeur des libanais, au niveau 
                      des consommateurs comme des organisateurs de la manifestation, 
                      elle mis aussi en exergue une évidente carence dans 
                      la présence des PME françaises qui constituent 
                      pourtant le véritable réservoir des exportations 
                      françaises dans un pays ami et pourtant si proche. 
                       
                      Si dès 2005, une action d'incitation d'envergure 
                      n'est pas mis en oeuvre à leur égard, il y 
                      a fort à parier que beaucoup auront la gueule de 
                      bois lorsque la Chine devancera la France dans la hiérarchie 
                      des partenaires commerciaux du Liban. 
                      Malheureusement, cette échéance est sans doute 
                      plus proche qu'il n'y parait et les acquis seront bien difficiles 
                      à préserver 
                       
                      En conclusion, si tout n'est pas sombre, il convient de 
                      ne pas se tromper dans la définition des priorités 
                      et la situation est sans doute plus urgente que les apparences 
                      ne le laissent croire. 
                       
                      JM Druart 
                   | 
                 
               
               Alain 
                Ducasse et Patchi s'associent pour l'ouverture d'un restaurant 
                de desserts à Beyrouth  
                  
                Alain Ducasse au Liban avec l'enseigne "le 
                Tamaris"  
                LBV- 
                Novembre 2004- 
                Patchi et le Groupe du fameux restaurateur étoilé 
                Alain Ducasse inaugurent le 23 novembre 2004 à Beyrouth au Liban 
                :  
                " Tamaris, Restaurant de desserts ".  
                Situé au dernier étage de l'immeuble Patchi sur plus de 300m2, 
                Tamaris présente un univers dédié à la gourmandise. La carte est 
                volontairement courte et met l’accent sur le chocolat. Il compose 
                la moitié des plats de la carte. Les grandes références de la 
                pâtisserie française y sont présentes : macarons, mille-feuilles, 
                éclair, Saint Honoré, forêt noire, gâteau au chocolat. Mais aussi 
                des glaces et sorbets, des boissons chocolatées... Le restaurant 
                restera ouvert 7 jours/7 de 11 h à 2h du matin.  
                 
                L'entreprise d'Alain Ducasse qui compte environ 950 employés (dont 
                430 en cuisine),  
                a réalisé 21 millions d'euros de chiffre d'affairesen 2003, gère 
                une chaîne hôtelière de plus de 500 établissements, une école 
                de cuisine, une maison d'édition, et totalisera, à la fin de 2004, 
                pas moins de 20 restaurants à travers le monde, en Europe, en 
                Afrique, en Asie, en Amérique et au Moyen-Orient. Une réussite 
                et une ascension en forme de revanche pour celui que l'on surnomme 
                souvent "le miraculé" en référence 
                à l'accident d'avion dont il fut victime voilà vingt 
                ans et dont il fut le seul rescapé. 
                Une partie de sa légende va donc désormais s'écrire 
                à Beyrouth. 
                 
                >>> Pour mieux connaitre Alain Ducasse et son groupe: 
                alain-ducasse.com 
                 
                  
                Reconstruction du Liban: 
                le CDR présente son nouveau plan 
                triennal 2004-2006 
                L’infrastructure physique se taille la part du lion dans l'enveloppe 
                prévisionnelle de 2,5 milliards de dollars  
                 
                Beyrouth, Août 2004- 
                Le Conseil du développement et 
                de la reconstruction (CDR) a publié son programme pour la période 
                allant de 2004 à 2006. Le CDR prévoit un coût total de 2,5 milliards 
                de dollars pour l’exécution des travaux. Selon le rapport, les 
                projets d’intérêt national sont de l’ordre de 13 %, soit 429 millions 
                de dollars. L’infrastructure de base bénéficiera de 274 millions 
                de dollars (routes et autoroutes (74 %), télécommunications (15 
                %), électricité (11 %). Les secteurs productifs obtiendront 81 
                millions de dollars tandis que l’infrastructure sociale bénéficiera 
                de 53 millions de dollars (éducation – 50 %, développement socioéconomique 
                – 20 %, santé – 15 %). Enfin, les services de base recevront 21 
                millions de dollars, alloués essentiellement à l’eau potable. 
                Quant aux projets régionaux, ils se répartissent comme suit : 
                Mont-Liban 28 %, Nord 18 %, Sud et Nabatiyeh 17 %, Békaa 13 % 
                et Beyrouth 11 %. Globalement, il ressort du rapport que l’infrastructure 
                physique (routes, autoroutes, infrastructure) et la gestion des 
                eaux usées monopolisent à eux seuls 60 % des montants alloués, 
                soit 30% contre 34% des montants alloués entre 1992 et 2003 ; 
                suivie des adductions d’eau 29%, de l’eau potable et de l’irrigation 
                (12%), de l’éducation et de l’enseignement supérieur (8,5 %), 
                de l’agriculture et de l’irrigation (8,1%), du développement économique 
                et social (5%), de la santé publique (2,2%), du transport (2,1%) 
                et des installations sportives (0,8%). Parmi les projets les plus 
                marquants figure le projet du Litani, qui prévoit la construction 
                d’un tunnel et de réseaux qui vont couvrir les besoins en eau 
                de l’ensemble du Sud et d’une partie de la Békaa. Le coût total 
                de ce projet, qui s’étale sur cinq ans, est estimé à 500 millions 
                de dollars. Le CDR compte également construire, entre autres, 
                un grand campus pour l’Université libanaise, qui regroupera toutes 
                les facultés du Nord, une autoroute reliant Beyrouth à Masnaa, 
                une autre reliant Rayak à Baalbeck, des stations d’épuration des 
                eaux usées dans le Kesrouan et à Bourj Hammoud, et un boulevard 
                maritime à Antélias. 
                Financement 
                Le total du financement étranger obtenu jusqu’à présent s’élève 
                à 1,1 milliard de dollars. Le CDR prévoit également dans les trois 
                prochaines années un montant de 780 millions de dollars en financement 
                étranger, en plus de sommes spéciales affectées à la création 
                d’une station d’épurement de Bourj Hammoud (120 millions de dollars). 
                Le financement étranger couvrera alors 79 % des coûts du programme. 
                Dans son rapport, le CDR rappelle qu’entre 1992 et 2003, des contrats 
                ont été signés pour sept milliards de dollars, sur lesquels 5,6 
                milliards de dollars de contrats qui ont déjà été exécutés, tandis 
                que deux milliards de contrats sont toujours en cours d’exécution 
                dans différents secteurs : les secteurs productifs (228 millions 
                de dollars), les services de base (996 millions), les secteurs 
                socio-économiques (354 millions) et l’infrastructure de base (532 
                millions). Les principaux bailleurs de fonds sont surtout des 
                institutions régionales et internationales, mais également des 
                pays notamment, la Banque mondiale (15 %), le Fonds arabe pour 
                le développement (14%), la Banque européenne d’investissement 
                (11%), la Banque islamique de développement (10%), le Fonds koweïtien 
                et le Koweït (10%), le Fonds saoudien et l’Arabie saoudite (7%), 
                l’Union européenne (7%), la France et l’Agence française de développement 
                (6%), l’Allemagne (6%), suivie des différentes banques commerciales 
                (5 %). Les pays offrent souvent des dons alors que les institutions 
                accordent des prêts bonifiés à long terme avec un délai de grâce 
                de cinq ans et des taux d’intérêt assez bas (entre 2 et 5%). Le 
                CDR insiste dans son rapport sur l’importance des prêts à long 
                terme accordés par les institutions internationales, reflétant 
                une tendance de plus en plus marquée de recourir aux financements 
                extérieurs, alors que dans les années 1990, les projets étaient 
                financés à hauteur de 60 % par l’État.  
              Le Crédit Agricole abandonne 
                le contrôle de la BLF 
              7 Juin 2004- 
                Après le départ de France Télécom 
                de la gestion du réseau historique de télecommunication 
                cellulaire "Cellis", effectif depuis le 1er Juin, c'est 
                au tour du Crédit Agricole, actionnaire de la Banque Libano-Française 
                de tirer ou presque sa révérence! 
                En effet, la banque verte a ramené sa participation dans l’établissement 
                de 51% à 9%. C’est Farid Raphaël, PDG et principal actionnaire 
                de la BLF, qui a racheté les 42% détenus par le Crédit Agricole. 
                 
                Selon la presse libanaise, Farid Raphaël aurait l’intention de 
                rétrocéder les parts récupérées auprès du Crédit Agricole à un 
                groupe d’investisseurs en cours de constitution. La décision du 
                Crédit Agricole de se désengager de la BLF aurait été motivée 
                par le fait que la banque verte aurait été contrainte, selon les 
                règles prudentielles de Bâle II, de provisionner 100% de son investissement, 
                le Liban étant considéré comme un pays à risque. 
                L'avenir dira si ce second retrait de la scène libanaise 
                marque une nouvelle ère dans les relations économiques 
                franco-libanaises qui viennent tout de même de perdre deux 
                de leurs acteurs historiques. De quoi faire naitre quelques inquiètudes 
                ou questions légitimes à moins que d'autres secteurs 
                ne viennent rapidement suppléer ces défections brutales. 
                 
                  
                 
                France Telecom 
                ne gérera plus Cellis! 
                 
                7 Avril 2004- 
                Après des mois, des années devrait-on dire, de rebondissements, 
                le sort des compagnies historiques des réseaux cellulaires 
                au Liban, Cellis et Libancell semble cette fois définitivement 
                scellé au soir du 6 Avril 2004. 
                Le gagnant de l'adjudication, l'Allemand Detecon, ayant choisi 
                la gestion de Cellis, c'est la société koweitienne 
                MTC qui récupère celle de LibanCell... 
                Il sera sans doute politiquement correct de dire que cela est 
                normal, conforme aux procédures et aux règles de 
                la libre concurrence; notre point de vue ne s'inscrira pas dans 
                ce cadre poli.  
                Si France Telecom via sa filiale rebaptisée Orange, quitte 
                aussi piétrement le marché libanais, c'est que rien 
                n'aura été fait pour qu'il la conserve. Pour une 
                poignée de quelques millions de Dollars, c'est donc le 
                fleuron de la présence française au Liban qui s'en 
                va. 
                C'est aussi tout un symbole des relations économiques franco-libanaises, 
                une page qui se tourne après dix années d'implantation. 
                Certes, il se murmure que le Président Chirac est excédé 
                du non-respect des engagements liés à ParisII, tout 
                comme Patrick Renauld qui, de Beyrouth, ne pratique pas la langue 
                de bois sur le sujet. Car enfin, il suffisait que Français 
                et Allemands s'entendent pour qu'ils gardent la contrôle 
                des deux réseaux et que France Telecom se succède 
                en quelque sorte à lui-même pour la gestion de Cellis. 
                On remarquera d'ailleurs que l'issue de ce dossier fait la part 
                belle aux capitaux du Golfe puisque Detecom y est associé 
                à des partenaires...saoudiens! 
                Manifestement, les politiques ont cette fois laissé faire, 
                au moment ou il semblait crucial d'intervenir pour affirmer la 
                primauté de la chose politique sur l'économie. Certes, 
                Jacques Chirac semble, par les temps qui courent, davantage concentré 
                sur ses problèmes domestiques que par la présence 
                française au Liban... Peut-être n'est-ce là 
                qu'un mouvement d'humeur aux conséquences sans doute mal 
                évaluées: à deux mois de "La France 
                expose", voilà bien à court terme une indifférence 
                sans doute calculée mais à contre-courant, et surtout 
                à long terme, une funeste erreur. 
                Il sera en effet bien difficile de "vendre" aux patrons 
                français la place de Beyrouth comme rampe de leur présence 
                au Moyen-Orient lorsque le symbole de celle-ci abandonne sa position. 
                 
                Voilà la vraie dimension de l'enjeu qui était proposé 
                et que le Politique se devait de saisir: encore une occasion manquée... 
                 
                JM Druart 
                 
              Cellulaire: une page de l'histoire de la 
                téléphonie mobile au Liban est tournée Les 
                Allemands optent pour Cellis ; LibanCell aux Koweïtiens 
                 
                L'article de Michel 
                Touma de  
                  
                Le 
                suspense aura duré plusieurs mois. De très longs mois, marqués 
                par des guerres verbales, des manœuvres et des tiraillements qui 
                ont ébranlé, à plus d’une reprise, l’appareil de l’Exécutif. Le 
                suspense a pris fin hier – du moins pour cette phase de la privatisation 
                de la téléphonie mobile – avec l’annonce officielle de la décision 
                prise par la société allemande Detecon de porter son choix sur 
                le réseau Cellis pour la gestion du cellulaire pour le compte 
                de l’État, sur une période de quatre ans. Conséquence immédiate 
                et automatique de la décision allemande, c’est la société koweïtienne 
                MTC qui prendra en charge la gestion du réseau LibanCell (toujours 
                pour le compte de l’État et sur une période de quatre ans) du 
                fait qu’elle a été classée deuxième (derrière Detecon) dans l’adjudication 
                relative au réseau LibanCell. Du coup, la société française Orange, 
                filiale de France Telecom (classée deuxième, derrière Detecon, 
                dans l’adjudication relative au réseau Cellis) a été écartée. 
                Les Français étaient présents sur le marché libanais de la téléphonie 
                mobile depuis la mise en service du cellulaire au Liban, en 1994. 
                La société FTML, qui exploitait et gérait Cellis, était détenue 
                à 67 % par France Telecom. Le résultat annoncé hier a été accueilli 
                avec surprise et stupéfaction par une large fraction de l’opinion 
                publique. Les milieux locaux s’attendaient en effet (solidarité 
                européenne oblige) à une sorte de « gentleman’s agreement » franco-allemand 
                au terme duquel Detecon opterait pour le réseau de LibanCell afin 
                de permettre à Orange de prendre en charge la gestion du réseau 
                Cellis. Conformément au cahier des charges, c’est la société ayant 
                présenté le chiffre le plus bas pour chacun des deux réseaux qui 
                devait choisir elle-même lequel des deux réseaux elle désirerait 
                gérer. La décision de la société allemande (arrivée en tête de 
                chacune des deux adjudications) déterminait ainsi le choix du 
                second opérateur. La grande question qui se pose au stade actuel 
                est de savoir pour quelles raisons la solidarité européenne, et 
                plus particulièrement les relations privilégiées entre la France 
                et l’Allemagne, n’a pas joué dans le choix de Detecon (cette dernière 
                est une filiale de la société allemande T Systems, laquelle est 
                une filiale de Deutsche Telekom, et elle est associée à 49 %, 
                dans le cadre d’un consortium, aux deux groupes saoudiens FAL 
                et DETASAD).  
                Interrogé par L’Orient-Le Jour sur les raisons du choix de Detecon, 
                le vice-président de la société allemande, Dirk Munning (qui a 
                été reçu par le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi), 
                a affirmé que la décision de Detecon a été motivée exclusivement 
                par des considérations d’ordre commercial et technique (voir par 
                ailleurs). Il reste qu’en coulisses, certains hauts responsables, 
                ainsi d’ailleurs que de nombreux Libanais, espéraient quand même 
                que les autorités françaises et allemandes concernées entreprendraient 
                des contacts discrets pour partager le marché entre les sociétés 
                Orange et Detecon. Ce souhait était motivé non pas par un manque 
                de confiance quelconque envers la compagnie koweïtienne (qui possède 
                toute l’expérience et les qualifications requises pour gérer le 
                réseau), mais plutôt par une volonté de consolider et d’affermir 
                l’ouverture du Liban en direction de l’Europe. Confier la gestion 
                de l’ensemble du réseau cellulaire à deux sociétés européennes 
                aurait, certes, rendu l’exploitation du réseau plus cohérente, 
                mais cela aurait surtout constitué un « message fort » de la part 
                du Liban au niveau de son ancrage à l’Europe, d’autant que le 
                pays est lié à l’UE par un accord d’association s’inscrivant dans 
                le cadre du partenariat euroméditerranéen. Des sources dignes 
                de foi indiquent dans ce cadre que la société Detecon a pris sa 
                décision concernant le choix du réseau qu’elle désirerait gérer 
                dès le 1er avril. Le ministre des Télécoms avait été aussitôt 
                informé de ce choix, mais il aurait demandé expressément à la 
                société allemande de ne pas rendre publique sa décision et de 
                laisser passer un délai de quelques jours avant de révéler son 
                choix. Ce laps de temps (de près d’une semaine) aurait pu être 
                mis à profit par les Français pour entreprendre les démarches 
                nécessaires auprès des responsables allemands afin de permettre 
                à Orange de se qualifier pour la gestion de Cellis. À l’évidence, 
                rien n’a été fait à cet égard, entendu que le ministre des Télécoms 
                ne pouvait nullement prendre une quelconque initiative sur ce 
                plan. Maintenant que les dés sont jetés, une étape de transition 
                qui s’étalera sur tout le mois de mai est prévue afin que FTML 
                et LibanCell passent la main aux nouveaux opérateurs. Ces derniers 
                devraient donc être opérationnels au début du mois de juin. 
                Dans la pratique, quel sera l’impact direct sur les abonnés 
                ?  
                M. Cardahi espère, à court terme, obtenir de la part du Conseil 
                des ministres une décision visant à baisser le coût des communications 
                et des factures. Pour le ministre des Télécoms, il est en effet 
                normal et légitime que les utilisateurs puissent bénéficier de 
                l’économie que l’État enregistrera au niveau de la gestion du 
                réseau du fait de la dernière adjudication. M. Cardahi a déjà 
                saisi le Conseil des ministres d’une proposition en ce sens. Quant 
                à l’affiliation des abonnés à l’un ou l’autre des deux réseaux, 
                elle ne changera pas au cours des prochains mois. Interrogé à 
                ce sujet par L’Orient-Le Jour, M. Cardahi a indiqué que le ministère 
                prépare actuellement un nouveau plan de numérotation des lignes 
                téléphoniques, fixes et cellulaires, afin de mettre en service 
                des numéros à huit chiffres. Ce plan sera prêt à la fin de l’année. 
                C’est alors que les abonnés pourront – sans avoir à supporter 
                des frais supplémentaires – changer d’opérateur et choisir l’un 
                ou l’autre des deux réseaux, suivant leur préférence. Une page 
                est donc tournée dans la tumultueuse petite histoire de la téléphonie 
                mobile au Liban. Mais M. Cardahi n’en est pas pour autant au bout 
                de ses peines. Car plusieurs étapes doivent encore être franchies 
                pour mettre sur les rails le difficile processus de privatisation 
                du cellulaire et de l’ensemble du secteur des télécommunications 
                dans le pays. Reste à espérer que les petites manœuvres politiciennes 
                n’entraveront pas et ne retarderont pas, une fois de plus, la 
                tâche qui reste à accomplir dans ce domaine.  
                
               
             
            
La place des Libanais 
                dans l'économie Sénégalaise  
                Les «Sénégalais d'ethnie libanaise» détiennent 
                60% des PME-PMI du pays  
              L'Express-Dakar ( 08/03/2004 )- 
                Tous les matins avant l'aube, Moussa Sharara fait sa gymnastique: 
                assouplissements, pompes, abdominaux. Puis il rejoint son champ, 
                non loin de Dakar, où, parvenu à l'âge de la retraite, il a démarré 
                une carrière… d'agriculteur! A 93 ans, ce fringant grand-père 
                a de l'énergie à revendre. «Le travail, c'est la santé! Quand 
                je suis inactif, je m'étiole», s'exclame le vieil homme au tonus 
                d'acier dont la saga familiale, avec ses 155 membres, fait penser 
                à une version «made in Africa» de la série télévisée Dynasty. 
                 
                A l'automne 1937, le paquebot Champollion, parti de Beyrouth, 
                cingle sur une Méditerranée démontée, avec le jeune Moussa à son 
                bord. Un mois plus tard, après une escale à Marseille, ce villageois 
                du sud du Liban débarque à Dakar, la capitale de l'Afrique-Occidentale 
                française (AOF). Il y retrouve son cousin Souleymane, un grand 
                commerçant, tout comme lui de confession chiite, arrivé treize 
                ans plus tôt. Vendeur de cigarettes, puis négociant d'arachide 
                en brousse, il s'improvise photographe ambulant. Apprend le wolof 
                en huit mois. S'offre, avec ses premiers revenus, des cours de 
                grammaire et d'orthographe françaises. Le voici armé pour importer 
                du papier photographique, négoce qui fera sa fortune. Consécration 
                et symbole éclatant de sa réussite: il bâtit en plein centre-ville 
                «son» immeuble. Tous les appartements sont mis en location, à 
                l'exception d'un seul, que, par superstition, il habite toujours, 
                au cœur d'un quartier populaire: «Il faut rester fidèle aux lieux 
                qui vous ont porté chance.»  
                 
                Leurs trajectoires sont emblématiques de l'intégration réussie 
                des Libanais d'Afrique 
                Père de famille, il élève sa progéniture selon un principe intangible: 
                «Etudiez d'abord! Pour l'argent, soyez patients: il sera encore 
                temps d'en gagner plus tard…» Disséminés au Canada, en France, 
                en Belgique, au Liban, ses 13 enfants ont retenu la leçon. Avocat, 
                ingénieur, prof de lettres, psychothérapeute ou informaticien, 
                ils possèdent tous des situations enviables. 
                A Monaco, Farouk est ainsi le «kiné» attitré du prince Rainier 
                tandis que son frère Nabil, médecin généraliste, soigne le gotha 
                du Rocher. Quant à Kazem, Fayçal, Aboudé et Amoudé, restés au 
                Sénégal, leurs trajectoires sont emblématiques de l'intégration 
                réussie des Libanais d'Afrique.  
                Ancien conseiller de l'ex-président Abdou Diouf, Kazem, l'aîné, 
                âgé de 60 ans, est une figure locale bien connue. Avocat d'affaires 
                doté d'un solide carnet d'adresses, il défend les intérêts de 
                la First International Bank (américaine) et de la République populaire 
                de Chine. Sans oublier ceux de plusieurs ambassades: Brésil, Inde, 
                Koweït. Il possède en outre une entreprise informatique. Et, surtout, 
                un flair infaillible: «Quand Air Afrique a déposé son bilan, j'ai 
                immédiatement créé une compagnie charter, en joint-venture avec 
                l'américaine World Airways pour rétablir la [NDLR: très rentable] 
                liaison Dakar-New York.» Résultat, Kazem peut tranquillement continuer 
                à rendre visite à son fils Walid, étudiant à Manhattan. Le 11 
                septembre 2001, ce dernier - décidément cette famille a un destin! 
                - se trouve au pied du World Trade Center lorsque les avions percutent 
                les tours jumelles. Secouriste, il se joint aussitôt aux sauveteurs. 
                Aujourd'hui, Kazem brandit fièrement le «brevet de courage et 
                de dévouement» décerné par la mairie de New York à l'étudiant 
                et s'exclame, non sans malice: «Mon fils est certainement le seul 
                Arabe au monde à posséder un tel diplôme!»  
                 
                L'esprit de famille  
                Avec son menu international, La Fourchette est l'une des meilleures 
                tables de Dakar, fréquentée par une clientèle d'affaires. L'établissement 
                du cadet des Sharara, Amoudé, 38 ans, tourne bien. Du coup, ce 
                dernier a diversifié ses activités: traiteur, il organise désormais 
                des cocktails d'ambassade, des banquets privés et des événements 
                en tous genres. Un marché considérable. Sur la ligne d'arrivée 
                du Paris-Dakar, au bord du lac Rose, on peut voir ses buffets 
                dressés sur les dunes de sable, à l'ombre de tentes aux couleurs 
                de sponsors du rallye, ses clients. Prospère mais philosophe, 
                Amoudé n'a pas oublié ses débuts difficiles, qu'il évoque pudiquement: 
                «Dans l'adversité, mes grands frères m'ont toujours épaulé. Chez 
                les Sharara, on a l'esprit de famille. Quand c'est nécessaire, 
                les Libanais se serrent les coudes sans se poser de questions.» 
                 
                Capitaine d'industrie de la filière pêche, associé - ce qui est 
                plutôt rare - à des Sénégalais de souche, Fayçal, 52 ans, est, 
                lui, l'enfant prodige de la fratrie. Vice-président du patronat 
                sénégalais, c'est un homme en vue dont les avis sur les questions 
                socio-économiques sont très écoutés. Après avoir redressé plusieurs 
                entreprises, il dirige une conserverie de thon, les Pêcheries 
                frigorifiques du Sénégal, et une usine de filetage, Amerger Casamance, 
                deux unités ultramodernes qui représentent 2 000 emplois.  
                 
                On dit souvent, sous forme de boutade, que «libanais», ce n'est 
                pas une nationalité mais plutôt une profession. «Ce n'est pas 
                faux, sourit Fayçal. Très présents dans les professions libérales 
                et l'industrie, les Libanais sont les premiers investisseurs du 
                Sénégal. Ils possèdent 60% des PME-PMI. Et pèsent lourd en termes 
                d'emplois.» C'est la rançon du succès: ces talentueux businessmen 
                sont quelque peu jalousés. Et, du coup, accusés d'être à la source 
                de toutes les corruptions. «C'est bien connu: chaque Libanais 
                a un douanier et un policier dans sa poche», affirme sans nuance 
                un journaliste qui résume une idée répandue. Cependant, Babacar 
                Touré, président du groupe de presse Sud Communication, tempère: 
                «On utilise les Libanais comme bouc émissaire. Mais la corruption 
                est un mal national qui dépasse largement le cadre de telle ou 
                telle communauté. Dans les administrations, où ne travaille aucun 
                Libanais, les choses qui relèvent du droit s'obtiennent par des 
                passe-droits. Et on ne peut hélas que le constater: l'expression 
                courante “donner le prix de la kola”, qui désigne le bakchich, 
                est bel et bien africaine, non pas libanaise.» Une version des 
                choses confirmée par un inspecteur des impôts: «Sur 100 contribuables 
                d'origine libanaise, 95 en moyenne paient leurs taxes et impôts 
                rubis sur l'ongle. Mais cette proportion tombe à 40% parmi le 
                reste de la population…»  
                Citoyens «à part entière» mais aussi «entièrement à part», les 
                «Libanais» sont-ils des Sénégalais comme les autres? Fayçal Sharara 
                - qui «supporterait sans hésiter les Lions de la Teranga s'il 
                y avait un match de foot Sénégal-Liban» - revendique haut et fort 
                sa «sénégalité»: «Nous récusons l'appellation “Libanais”; nous 
                sommes bel et bien des Sénégalais d'ethnie libanaise! Car, si 
                nos parents étaient venus avec l'idée de faire fortune et de retourner 
                au pays, notre génération, elle, a coupé les ponts avec le Liban.» 
                Nombreux sont ceux qui, en effet, n'ont visité qu'une seule fois 
                la terre de leurs ancêtres.  
                 
                «Les Libanais partagent des aspirations 
                communes avec le reste de la nation sénégalaise»  
                Pourtant, les Sénégalais d'origine libanaise vivent, c'est 
                vrai, repliés sur eux-mêmes. «Le communautarisme libanais n'est 
                pas différent de celui des Sénégalais de New York ou des immigrés 
                du monde entier. Et n'oublions pas qu'au temps de la colonie Arabes 
                et Africains fréquentaient des mosquées distinctes: ce cloisonnement 
                obligatoire a influencé les rapports sociaux, c'est certain», 
                plaide Fayçal Sharara. Qui balaie une autre critique récurrente: 
                «On nous reproche l'absence de mariages mixtes. Mais l'intégration 
                ne se joue pas au niveau de la ceinture! Le fond du débat consiste 
                à savoir si les Libanais participent au développement du pays 
                et partagent des aspirations communes avec le reste de la nation. 
                La réponse est oui.»  
                Réputé pour sa stabilité, le pays de la teranga (mot wolof pour 
                hospitalité) n'est pas entièrement à l'abri de troubles intercommunautaires. 
                Les mini-émeutes de 1996, déclenchées par un fait divers, sont 
                encore dans les mémoires. Cette année-là, une employée de maison 
                est retrouvée assassinée au domicile d'un Libanais. Avant que 
                la police n'ait le temps de démasquer le criminel - un Nigérian 
                - la rue désigne spontanément la communauté libanaise à la vindicte. 
                Une foule hostile se masse dans le centre-ville. Avec l'aide de 
                certains médias, le mouvement est vite désamorcé. «Mais cet épisode 
                nous a profondément traumatisés. Ce fut un électrochoc», se souvient 
                Fayçal Sharara, qui décide alors, avec d'autres, de fonder l'Alliance. 
                L'objectif unique de cette association laïque est de rapprocher 
                les deux communautés, en remédiant au déficit d'image des Libanais. 
                Une conférence publique est organisée, pour briser tabous et non-dits. 
                «Il fallait mettre la “question libanaise” sur la place publique. 
                On m'a dit: “Tu es fou! ”; “Ne braquons pas les projecteurs sur 
                nous! ”, autrement dit: vivons cachés pour être heureux. A mon 
                sens, il faut au contraire sortir du ghetto et participer davantage 
                à la vie de la cité.» Depuis, l'Alliance a convaincu les Libanais, 
                ces abstentionnistes congénitaux, de la nécessité de sortir de 
                l'ombre en votant lors des élections, manière d'affirmer leur 
                citoyenneté.  
                Jusqu'à présent, rares sont les Libanais à s'être aventurés dans 
                les sables mouvants de la politique, hormis Kazem Sharara, ex-conseiller 
                du président Diouf, Fares Attyé, ex-militant socialiste, Samir 
                Abou Risk, aujourd'hui conseiller municipal de Rufisque, ou encore 
                feu Ramez Bourgi. Au vrai, ils ne s'y sentent pas les bienvenus. 
                «Pas un seul haut fonctionnaire, député ou ministre n'est d'origine 
                libanaise. Parmi 60 conseillers, le président Abdoulaye Wade n'a 
                pas daigné choisir un seul Libanais… Notre communauté comporte 
                pourtant des gens de talent qui, à l'instar des Corses en France, 
                estiment devoir être représentés au niveau de l'Etat», remarque 
                Samir Jarmache, vice-président de l'Alliance.  
                 
                Dans ce contexte, le cas de l'hyperactif Fayçal Sharara représente 
                une exception. Depuis peu, il préside l'Ipress, la caisse de retraite 
                du Sénégal. Jamais avant lui une telle fonction, d'intérêt public, 
                n'avait été occupée par un Sénégalais d'origine étrangère. La 
                nomination de ce gestionnaire probe et compétent fait la fierté 
                des Libanais. Et inspire cette réflexion à son neveu Moussa (fils 
                de l'avocat Kazem), 26 ans, expert-comptable chez Ernst & Young 
                à Dakar: «Mon oncle Fayçal montre la voie. J'espère qu'un jour, 
                un Sénégalais d'origine libanaise ira encore plus loin. Et deviendra 
                maire de Dakar ou ministre des Finances. On peut rêver, non? Là-bas, 
                en Amérique du Sud, plusieurs Libanais sont bien devenus présidents 
                de la République…»  
                
              Investissima 
                2004 à Lausanne 
                  
              Le Liban, pays charnière 
              entre l’Orient et l’Occident, est l’hôte d’honneur d’Investissima, 
              Salon suisse de l’investissement et de la prévoyance qui ouvre ses 
              portes demain.  
               
              Investissima reçoit cette année le Liban en tant qu’hôte d’honneur 
              de la manifestation qui ouvre le 27 Janvier à Lausanne pour 
              trois journées consécutives. 
              Cette présence pourrait se justifier par le simple fait que la Suisse 
              est le premier partenaire commercial de ce pays charnière du Proche-Orient. 
               
              L'AGEFI, 
              grand quotidien suisse de la finance est le principal partenaire 
              presse de cet évènement et a interrogé pour 
              l'occasion M.Marwan Hamadé, Ministre libanais du commerce 
              et de l'économie. 
              
              
                 
                  |  
                     Conférence 
                      13h15-15h30, salon Lausanne 
                       
                      LE LIBAN - Hôte d'honneur  
                      1) Son Excellence Monsieur Marwan 
                      Hamadé, Ministre de l'Economie et du Commerce de la République 
                      Libanaise 
                       
                      2) LE LIBAN, une économie ouverte et un secteur bancaire 
                      performant  
                      Adnan Kassar, Président de la Fédération des chambres de 
                      commerce, d'industrie et d'agriculture du Liban - représenté 
                      par M. Mansour Bteish, Directeur général adjoint Fransabank 
                      sal et directeur général Fransa Invest Bank sal 
                       
                      3) SOLIDERE : un concept d’investissement financier réussi 
                      de développement urbain Mounir Douaidy, Directeur général 
                      de SOLIDERE, The Lebanese Company for the Development and 
                      Reconstruction of Beirut Central District, s.a.l www.solidere.com 
                       
                       
                      4) IDAL : Le Liban économique Alain Bejjani, Vice-Président 
                      d’Investment Development Authority of Lebanon www.idal.com.lb 
                       
                      5) Le Contexte Général des Investissements au Liban" Dr 
                      Freddie Baz, Responsable de la Stratégie, Banque Audi sal 
                       
                       
                      16h00 Cocktail / plateforme de discussions  
                   | 
                 
               
              
              
              
              
                 
                   
                     
                      Le Tourisme au Liban est très 
                        sensible à l'environnement régional 
                        Illustration sur l'année 
                        2003... 
                         
                       Le Liban a franchi 
                        la barre du million de touristes fin 2003 pour la première 
                        fois depuis 20 ans!  
                         
                        Beyrouth 19 Janvier 2004- Le 
                        Liban a franchi la barre du million de touristes fin 2003, 
                        une première depuis environ 20 ans, selon les statistiques 
                        du ministère du Tourisme. Plus de 1 015 950 visiteurs 
                        ont été enregistrés en 2003 contre 956 464 en 2002, soit 
                        une hausse de 6,2 %. Ce taux reste toutefois loin de celui 
                        enregistré en 2002, qui a connu une hausse de 14 % du 
                        nombre de touristes. Selon les chiffres du ministère, 
                        les seules années où le nombre de visiteurs a dépassé 
                        la barre du million ont été en 1972 (1 028 798 de touristes) 
                        et en 1974 (1 423 950 de touristes). Ce bon résultat a 
                        été cependant assombri par les mois de mars, d’avril et 
                        de mai, sévèrement touchés par la guerre en Irak. L’arrivée 
                        des touristes a chuté respectivement de 32 %, 23 % et 
                        5 % par rapport à 2002. Par contre, les mois de juin, 
                        juillet, août, septembre et novembre ont enregistré une 
                        hausse de 4 %, 8 %, 23 %, 18 % et 27 % respectivement 
                        par rapport à l’année précédente. L’afflux des touristes 
                        a atteint son maximum en août avec 191 000 visiteurs. 
                        Le chiffre record de touristes enregistré l’année dernière 
                        malgré le contexte régional est dû notamment à l’afflux 
                        des touristes de la région, qui, depuis le 11 septembre, 
                        se détournent progressivement des destinations européennes 
                        et américaines. Les visiteurs arabes viennent en tête 
                        du classement des touristes par nationalités : 43 % du 
                        total des visiteurs fin 2003 (à 438 000), suivis de l’Europe 
                        (26,2 %), de l’Asie (13 %), des deux Amériques (11,8 %), 
                        de l’Océanie (3,2 %) et de l’Afrique (2,2 %). 
                        En octobre 2003, Newsweek avait souligné que Beyrouth 
                        se trouvait parmi les 12 capitales de la mode, aux côtés 
                        de Paris et de Los Angeles. Selon un autre numéro de la 
                        revue, la capitale libanaise est, à l’instar de Tokyo 
                        et de Rio de Janeiro, le meilleur endroit pour passer 
                        le réveillon du Nouvel An. 
                        Les ministères du Tourisme et de l’Économie comptent sur 
                        une bonne activité touristique en 2004, grâce notamment 
                        à une plus grande participation aux foires et aux salons 
                        internationaux de tourisme et à une campagne publicitaire 
                        d’un million de dollars sur CNN, qui sera lancée à la 
                        fin du mois de janvier.  
                        
                        Le nombre de voyageurs 
                        a augmenté de 5,5 % fin octobre Le Liban pourrait franchir 
                        la barre du million de touristes fin 2003  
                         
                        Le Liban pourrait franchir la barre d’un 
                        million de touristes d’ici à la fin de l’année. Selon 
                        des chiffres publiés par le ministère du Tourisme et repris 
                        par le Saradar Weekly monitor, le nombre de touristes 
                        a totalisé, sur les dix premiers mois de l’année 2003, 
                        environ 891 000 visiteurs, soit une augmentation de 5,5 
                        % par rapport à la même période en 2002. Ces statistiques 
                        ne comprennent pas les voyageurs syriens, palestiniens 
                        et libanais, précise le ministère. En octobre, le nombre 
                        de touristes a atteint près de 73 000, soit une augmentation 
                        de 4,2 % par rapport à octobre 2002. En septembre, ce 
                        chiffre a totalisé à 100 000 touristes, soit plus de 21,5 
                        % que la moyenne des visiteurs enregistrés à chaque mois 
                        de septembre entre 2000 et 2003. L’activité touristique 
                        en 2002 avait enregistré une croissance de 14,3 %, avec 
                        0,9 million de visiteurs. La guerre d’Irak a eu un impact 
                        négatif sur l’activité touristique en mars et avril 2003, 
                        mais elle a ensuite repris de juin à septembre, avec une 
                        croissance de 12,8 % par rapport à la même période de 
                        l’année dernière. Les pays arabes viennent en tête du 
                        classement des touristes par nationalités : 44,1 % du 
                        total des visiteurs, suivis de l’Europe (25,6 %), de l’Asie 
                        (13,4 %), des deux Amériques (11,6 %), de l’Océanie (3,1 
                        %) et de l’Afrique (2,1 %).  
                      Guerre d'Irak:  
                        Chute de 10% du nombre de touristes au Liban pour les 
                        quatre premiers mois de l'année 
                      Comme les professionnels du tourisme au 
                        Liban le pressentaient, la situation internationale et 
                        régionale n'a pas épargné le secteur. 
                        Le mois d'Avril, point d'orgue du conflit irakien a été 
                        marqué par une chute de 23% du nombres de visiteurs 
                        avec seulement 41165 contre 53452 en 2002. 
                        ce chiffre est d'ailleurs le reflet de l'activité 
                        de l'aéroport de Beyrouth dont le traffic passager 
                        a chuté de 13% et celui des avions de 26%! 
                        Ce sont les touristes en provenance de l'Europe de l'Ouest-28,3% 
                        du total-qui ont le plus évité le Liban, 
                        en recul de 13% par rapport au quatre premiers mois de 
                        l'année passée.Mais les touristes arabes-37,8% 
                        du total- ont également chuté de 12% et 
                        ceux de l'Asie-environ 17% du total- ont baissé 
                        quant à eux de seulement 7%. 
                        Au total ce sont 193000 visiteurs contre près de 
                        215000 en 2002, qui sont venus au Liban durant les quatre 
                        premiers mois de l'année. 
                        Il sera donc très difficile d'atteindre l'objectif 
                        de 800.000 touristes au Liban pour l'ensemble de 2003. 
                        Qu'à cela ne tienne, si l'on pouvait atteindre 
                        le million pour 2004! l'espoir fait vivre... 
                         
                        JMD -LibanVision 
                      mais 
                        la période d'été Juin-Septembre est 
                        bien partie pour compenser ces pertes si l'on se fie au 
                        trafic aérien de l'Aéroport de Beyrouth 
                         
                      
                         
                          |  
                             Au Liban, qui se 
                              débat lui aussi dans une crise économique aiguë, 
                              la bonne nouvelle est venue du tourisme. Le nombre 
                              de visiteurs a augmenté de 4,1% les huit premiers 
                              mois de l'année 2003 par rapport à cette période 
                              de 2002. "Le tourisme croît régulièrement et, cette 
                              année, il y a eu un boom malgré les effets négatifs 
                              de la guerre (en Irak) sur toute la région", a indiqué 
                              un responsable du ministère du Tourisme. Malgré 
                              un recul en début d'année, "nous avons réussi à 
                              remonter la pente grâce aux excellents chiffres 
                              de juin, juillet et août", selon lui. Le ministre 
                              de l'Economie Marouane Hamadé a indiqué que le flux 
                              des visiteurs arabes était dû aux mesures de sécurité 
                              renforcées en Occident après les attentats du 11 
                              septembre 2001, et à l'appréciation de l'euro qui 
                              a rendu chères les destinations européennes traditionnelles. 
                              Au total, 718.193 étrangers ont visité le Liban 
                              jusqu'à fin août, les visiteurs arabes représentant 
                              la part du lion, suivis par les Européens.  
                           | 
                         
                       
                      Pour l’aéroport de Beyrouth 
                        ou encore pour les compagnies d’aviation opérationnelles 
                        au Liban, l’été 2003 semble bien faste. Actuellement, 
                        ces entreprises se préparent aux grands départs et l’overbooking 
                        est roi, au point que certains agents rêvent de «pouvoir 
                        installer les passagers sur les ailes des avions ». De 
                        juin à septembre, des vols supplémentaires réguliers ont 
                        été prévus. D’autres vols appelés «extrasections», que 
                        les compagnies ajoutent à leurs horaires selon les besoins, 
                        figurent également au programme de plusieurs entreprises. 
                         
                        Qui sont les passagers qui ont emprunté les vols vers 
                        et à partir de Beyrouth? Des touristes arabes certes mais 
                        aussi et surtout des Libanais établis à l’étranger retournant 
                        au pays pour les vacances et en provenance notamment des 
                        États-Unis, du Canada, d’Amérique latine et d’Europe. 
                         
                        Pour les mois de juillet, d’août et de septembre, la 
                        MEA a ajouté à ses vols réguliers – qui affichent 
                        complet – 26 «extrasections», qui desserviront les lignes 
                        de Beyrouth-Ryad (4 vols réguliers par semaine), Beyrouth-Koweït 
                        City, Beyrouth-Dubaï et Beyrouth-Londres (trois destinations 
                        desservies chacune par un vol quotidien régulier) et Beyrouth-Paris 
                        (trois vols quotidiens en collaboration avec Air France). 
                        À la MEA, on n’omet pas de préciser que les vols qui empruntent 
                        d’autres lignes européennes et arabes, notamment les allers-retours 
                        vers Francfort, Düsseldorf, Amman et Le Caire, sont pleins. 
                        Certaines compagnies d’aviation arabes ont pratiquement 
                        doublé le nombre de leurs vols desservant Beyrouth. C’est 
                        le cas de Qatar Airways qui effectue tout au long de l’année 
                        un vol régulier de Beyrouth à Doha et vice versa. De juillet 
                        à septembre, la compagnie a décidé de desservir cette 
                        ligne avec deux vols quotidiens réguliers.  
                        La bonne humeur règne à la Saudi 
                        Airlines, laquelle affiche complet depuis le début 
                        de l’été. Et depuis le 10 août, ce sont les avions qui 
                        empruntent le chemin du retour vers les villes saoudiennes 
                        qui sont pleins à craquer. En basse saison, la compagnie 
                        saoudienne dessert le Liban avec 10 vols réguliers par 
                        semaine, 5 au départ de Djeddah et 5 autres au départ 
                        de Ryad. Du 15 juin au 30 septembre, une dizaine de vols 
                        réguliers hebdomadaires ont été ajoutés. Ainsi, depuis 
                        le début de l’été, tous les jours, deux avions atterrissent 
                        à Beyrouth, l’un en provenance de Djeddah et l’autre de 
                        Ryad. Les mercredis et samedis, un vol en provenance de 
                        Dammam se pose à l’AIB. À la fin du moins d’août, et si 
                        le besoin s’en fait sentir, la compagnie mettra à la disposition 
                        de ses passagers cinq vols supplémentaires.  
                        Les avions de la KLM, de 
                        la British Airways et d’Air 
                        France, en provenance ou en partance vers Amsterdam, 
                        Londres et Paris, affichent également complet. Auprès 
                        de ces compagnies, on vous parle surtout des émigrés libanais 
                        qui prennent l’avion de New York, Montréal, Rio, Bogota 
                        et beaucoup d’autres villes du Nouveau Continent, pour 
                        emprunter ensuite une connexion d’une capitale européenne 
                        vers Beyrouth. La KLM, qui avait allégé ses activités 
                        vers la capitale libanaise durant la guerre d’Irak, a 
                        repris ses vols quotidiens réguliers vers Beyrouth dès 
                        le mois de juin. Les avions sont pleins et selon le nombre 
                        des passagers, deux types de Boeing opèrent la ligne Amsterdam-Beyrouth. 
                        On précise également que du 25 août au 7 septembre, les 
                        avions de la ligne Beyrouth-Amsterdam sont surbookés. 
                        Même son de cloche à la British Airways, où l’on explique 
                        – comme partout ailleurs – que de la mi-juin à la mi-juillet, 
                        ce sont les avions qui arrivent à Beyrouth qui «font face 
                        à la pression». Au mois d’août, c’est le départ de la 
                        capitale libanaise qui devient difficile. Dès la fin de 
                        ce mois et jusqu’au 10 septembre, les avions de la British 
                        Airways sont surbookés. La plupart des passagers qui empruntent 
                        les 11 vols hebdomadaires Beyrouth-Londres (et vice versa) 
                        de la compagnie sont libanais. Ils effectuent des correspondances 
                        dans la capitale anglaise vers plusieurs destinations 
                        américaines.  
                        Air France a maintenu ses trois vols quotidiens vers 
                        Beyrouth, en collaboration avec la MEA. Pour l’été 2003, 
                        quatre extrasections, soit quatre vols supplémentaires 
                        ont été prévus. Deux sont assurés par l’entreprise française 
                        et deux autres par la compagnie libanaise. Les passagers 
                        des avions d’Air France, pleins depuis le mois de juin, 
                        ne viennent pas uniquement de Paris mais aussi de diverses 
                        villes d’Amérique du Nord et d’Amérique latine ainsi que 
                        des capitales africaines, Air France étant l’une des rares 
                        compagnies présentes au Liban à desservir les pays d’Afrique 
                        française.  
                         Plus de 350000 voyageurs (transit, 
                        aller et retour) ont emprunté, au cours du seul mois de 
                        juillet dernier, l’aéroport de Beyrouth. Selon les informations 
                        dispensées par l’AIB, ce chiffre est supérieur de 14% 
                        à celui enregistré en juillet 2002. Pour l’AIB et pour 
                        les compagnies d’aviation, l’été 2003 était bien faste. 
                        Une manière peut-être de couvrir les pertes occasionnées 
                        par la guerre d’Irak et sans doute d’effectuer des gains. 
                         
                         
                        Patricia Khoder - L'Orient-Le Jour 
                         
                     
                   | 
                 
               
                
              Un rapport alarmant du Pnud et du CDR: 
                le Liban s’appauvrit dangereusement vite 
                   
                scène quotidienne encore 
                impensable il y a quelques années au Liban...  
                 
                Présenté le 19 Novembre 2003 à la Maison 
                des Nations unies, un rapport conjoint publié par le Pnud et le 
                CDR aligne des chiffres troublants : plus de 35 % de la population 
                vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Selon une enquête plus 
                récente, la pauvreté s’est encore accentuée : 7, 1 % des ménages 
                subsistent dans l’extrême indigence et 2,5 % de la population 
                ne mangent pas à leur faim. Le coefficient Gini, utilisé pour 
                mesurer la pauvreté et variant entre 0 et 1 (0 pour les plus riches 
                et 1 pour les plus pauvres) se chiffrait, il y a quelques années, 
                au taux alarmant de 0,4. Par comparaison avec les pays européens, 
                cet indice ne dépasse pas 0,2. Ces chiffres qui ne sont pas tirés 
                d’une même étude méritent cependant d’être soulignés car ils montrent 
                que le Liban est bel et bien engagé sur la voie de l’appauvrissement. 
                 
                 
                Sept points précis sur la situation du développement durable au 
                Liban : la pauvreté, l’éducation, l’égalité entre les hommes et 
                les femmes, la mortalité infantile, la santé maternelle, le sida 
                et l’environnement. Et un huitième point : le partenariat entre 
                le Nord et le Sud en matière de développement. Tels sont les chapitres 
                du rapport libanais sur « les objectifs du millénaire », un document 
                publié conjointement par le Pnud et le CDR et qui présente, entre 
                autres, les défis fixés au cours du sommet qui porte le même nom, 
                tenu à New York en septembre 2000. *Afin de pouvoir relever ces 
                défis, un état des lieux fourni par chaque pays est nécessaire. 
                Hier donc à la maison des Nations unies, le rapport libanais sur 
                les objectifs du millénaire a été rendu public. Ce document, clair 
                et concis, a nécessité plus d’un an de préparation. Il ne présente 
                pas des études ou des chiffres nouveaux sur la pauvreté, l’éducation, 
                l’égalité entre les sexes ou encore les aides versées au Liban, 
                mais il traite ces points précis à la lumière de diverses études 
                de terrain et de sondages réalisés entre 1995 et 2002 (voir par 
                ailleurs), donnant ainsi une idée plus précise de la situation. 
                Il a fallu pour la rédaction du rapport la création de deux comités, 
                l’un consultatif et l’autre technique. Leurs membres sont formés 
                de représentants de divers ministères et administrations et de 
                délégués d’agences onusiennes. C’est que ce rapport est un document 
                national qui devrait englober tous les ministères et services 
                impliqués dans divers secteurs du développement (finances, santé, 
                éducation, environnement) ainsi que plusieurs agences onusiennes 
                présentes sur le terrain. Pour donner davantage de poids à ce 
                document, un représentant de la présidence du Conseil des ministres 
                figurait parmi les membres du comité consultatif. Le secteur privé 
                et les ONG qui tiennent généralement un rôle non négligeable dans 
                le développement durable n’ont pas participé à la création de 
                ce rapport national. Et probablement pour ne pas les marginaliser 
                entièrement, on a fait appel à un membre du Conseil économique 
                et social qui a eu sa place au comité technique. Même si le rapport 
                ne fournit aucun chiffre nouveau sur la situation du développement 
                au Liban, comme l’indice de pauvreté ou le volume de la dette 
                accumulée depuis plusieurs années, il n’en demeure pas moins intéressant 
                : chaque chapitre du livre présente un état des lieux sur un thème 
                donné, et en quelques pages les chiffres, les recommandations, 
                les points forts et les défis à relever sont traités. Beaucoup 
                de données, même si elles ne sont pas récentes, méritent d’être 
                soulignées : – La pauvreté qui progresse dans un pays qui était 
                connu au cours des années soixante-dix et quatre-vingt pour l’importance 
                de sa classe moyenne. – La disparité qui existe sur tous les plans 
                entre la capitale et les régions périphériques. Les chiffres présentés 
                mettent l’accent sur cette différence. – Et enfin la situation 
                économique du pays : les chiffres disponibles sur les échanges 
                commerciaux, la dette extérieure, le chômage des jeunes sont éloquents 
                même si le texte qui les accompagne a probablement été rédigé 
                pour minimiser leur impact sur le lecteur.  
                Plus de 2, 5 % de la population ne mange 
                pas à sa faim  
                Pour le premier thème relatif à l’éradication de la pauvreté, 
                c’est une étude qui avait fait grand bruit en 1995 qui a été utilisée. 
                Elle est accompagnée d’autres données, plus récentes. Au Liban 
                donc en 1995, 35 % de la population vivait au-dessous du seuil 
                de pauvreté, 6,3 % étant dans l’extrême indigence et 18 % subsistant 
                avec moins de 2,2 dollars par jour. Une étude plus récente, effectuée 
                en 1999, montre que la pauvreté n’a pas été réduite et que 7,1 
                % des ménages vivent dans l’extrême indigence. De plus, 17 % de 
                la population (soit 1/5) constituent 4 % du volume des consommateurs. 
                Une étude menée en 1996 montre également que le coefficient Gini, 
                utilisé pour mesurer la pauvreté et qui varie entre 0 et 1 (0 
                pour les plus riches, 1 pour les plus pauvres) est égal au Liban 
                à 0,435. Alarmant, selon les experts. Le texte souligne également 
                que plus de 2,5 % de la population libanaise ne mange pas à sa 
                faim. Et tout comme en 1995, en l’an 2000, 3 % des enfants libanais 
                étaient mal nourris. Ces chiffres méritent d’être revus selon 
                les régions. Les plus pauvres vivent dans les zones rurales et 
                les bidonvilles. 22,2 % de ceux qui sont dans l’extrême pauvreté 
                habitent le Hermel, 21,8 % Baalbeck, 19,4 le Akkar, 16,7 % Bint 
                Jbeil… alors que le taux national dans cette catégorie des plus 
                indigents se chiffre à 7,1 % et atteint ses niveaux le plus bas 
                au Kesrouan et à Aley (0,4 %), à Beyrouth (0,7 %), ainsi qu’au 
                Chouf et à Baabda (1,3 %). Tels sont quelques chiffres présentés 
                et commentés dans le premier chapitre du document. Les six autres 
                sections qui traitent de l’éducation, l’égalité entre les sexes, 
                la mortalité infantile, la santé maternelle, le sida, la malaria 
                et la tuberculose ainsi que l’environnement se poursuivent dans 
                le même esprit. C’est le chapitre huit, consacré au partenariat 
                entre le Nord et le Sud, qui détonne. Dans cette section, les 
                rédacteurs du texte vantent la mondialisation, la privatisation, 
                la libéralisation des marchés, la réforme structurelle. Ils soulignent 
                les points forts et les efforts louables déployés par le Liban 
                : accès massif à l’Internet et aux médicaments, prochaine adhésion 
                à l’OMC, entrée dans l’espace Euromed, Paris II…Ils vont même 
                jusqu’à rendre hommage « à la diaspora libanaise qui joue un rôle 
                significatif dans le développement du pays ». « Grâce à ses émigrés, 
                le Liban s’étend bien au-delà de ses frontières », indique-t-on. 
                Il est bien dommage que tous ces défis à relever, ces belles idées 
                et ces importants projets ne soient pas soutenus par des chiffres. 
                Et un tel document ne peut se suffire de prose. Quelques données 
                chiffrées ont été cependant glissées dans cette section et elles 
                ne collent pas beaucoup à l’image que l’on a voulu donner de ce 
                Liban esquissé dans le chapitre huit. En matière de finance et 
                de commerce, le rapport indique que l’exportation de biens se 
                chiffrait en l’an 2000 à 13 % du PIB. Ce taux a augmenté en 2001 
                pour atteindre 25 %. Évaluant la dette contractée depuis les années 
                quatre-vingt-dix, les auteurs rappellent qu’en l’an 2000, le déficit 
                budgétaire était estimé à 24 % du PIB et la dette publique avait 
                atteint les 23 milliards de dollars. En 2002, la dette publique 
                a encore augmenté pour atteindre quelque 30 milliards de dollars, 
                soit 173 % du PIB. Le service de la dette a également progressé 
                au cours des années précédentes. De 16,9 % du PIB en l’an 2000, 
                il était à 18 % en 2002, absorbant ainsi 80 % des revenus du gouvernement. 
                Faisant la lumière sur l’aide de la communauté internationale 
                après la guerre, le texte précise que le Liban avait reçu à la 
                fin de 2002 5,1 milliards de dollars d’aide divisée en 56 % de 
                crédits bonifiés et 44 % de crédits commerciaux. L’aide au développement, 
                elle, a atteint en l’an 2000 197 millions de dollars. Les auteurs 
                n’oublient pas de préciser que le chômage touche de plus en plus 
                les jeunes : 1/5 des personnes âgées entre 15 et 24 ans et 10 
                % des hommes âgés entre 25 et 29 ans sont sans emploi. « Le chômage 
                parmi les jeunes ne fait qu’augmenter l’émigration », relève le 
                texte. Le rapport prochain pourra sans doute vanter encore plus 
                la diaspora libanaise, présente partout et en augmentation constante. 
                Le deuxième rapport, mettant à jour ces mêmes données et mesurant 
                les progrès effectués, devrait être publié en 2007. 
                 
                Priorité à la mise en place d’une stratégie nationale 
                C’est lors d’une conférence tenue à la maison des Nations unies 
                hier que le rapport national sur les objectifs du millénaire a 
                été rendu public en présence de responsables de divers ministères, 
                de délégués d’agences onusiennes et de diplomates. Prenant la 
                parole, le représentant permanent du Pnud au Liban, Yves de San, 
                a présenté les objectifs du millénaire, soulignant que « plus 
                de 128 États membres des Nations unies se sont engagés entre autres 
                à éradiquer l’extrême pauvreté, assurer l’éducation primaire et 
                contrer le sida d’ici à l’an 2015 ». Relevant que le rapport libanais 
                est le fruit de la coopération entre le système des Nations unies 
                et le gouvernement, il a souhaité que le Liban puisse relever 
                les défis du millénaire. C’est ensuite le président du CDR, Jamal 
                Itani, qui a pris la parole pour rappeler que les chiffres utilisés 
                dans le rapport ne sont pas récents. Commentant les défis à relever, 
                il a appelé à la mise en place d’une stratégie de développement 
                national, soulignant la nécessité de fixer les besoins du Liban 
                à la lumière des recommandations du rapport. Zeina Ali Ahmed, 
                responsable au Pnud, Ziad Abdel-Samad, rédacteur du rapport et 
                Amal Karaki, coordinatrice des projets du Pnud au CDR, ont présenté 
                le rapport. Un débat a ensuite a été organisé. Nader Srage, conseiller 
                de presse auprès du CDR, a souligné l’importance d’impliquer les 
                jeunes, seuls facteurs de changement, dans le débat, alors que 
                Kamel Méhanna, président de l’association Amel, s’est demandé 
                pourquoi une stratégie de développement n’a pas encore été adoptée, 
                et pourquoi le texte ne fournit pas de chiffres sur la classe 
                moyenne qui régresse et ne met pas l’accent sur la corruption. 
                Au cours des mois de janvier et de février, des tables rondes 
                et des conférences seront organisées par le Pnud et le CDR sur 
                les divers thèmes traités par le rapport.  
                Éducation : 82 % du budget partent en 
                salaires… 
                Le Liban est l’un des pays les plus avancés de la zone en matière 
                d’éducation. Le deuxième défi du millénaire relatif à la scolarisation 
                primaire des tout-petits libanais n’est donc pas difficile à atteindre. 
                En l’an 2000, 98,3 % des enfants étaient inscrits à l’école primaire. 
                Un chiffre qui a progressé depuis 1996. Pour la tranche des Libanais 
                âgés de 15 à 24 ans, le taux d’alphabétisation s’élevait, en l’an 
                2000, à 97,5 %. Cependant, ces chiffres trop beaux sont contrés 
                par des données d’une autre étude. Celle-ci montre que parmi les 
                enfants qui fréquentent l’école primaire, 66 % uniquement ont 
                véritablement assimilé et acquis les matières enseignées. En 1999, 
                11 % du PIB était consacré à l’éducation. La part des dépenses 
                du gouvernement dans l’éducation s’élevait à 7 % en 1993, 6, 31 
                % en 1996 et 0,06 % en 1999. Il faut aussi savoir que 82 % du 
                total de la somme publique versée à l’éducation est utilisé pour 
                le paiement des salaires des enseignants et du personnel administratif. 
                Sur le plan des ménages, l’enseignement figure au troisième rang 
                des dépenses, après la nourriture et les transports. Dans ce cadre 
                aussi, il faut souligner les disparités entre les régions. Le 
                Akkar compte 30, 5 % d’illettrés, contre 7,7 % au Chouf. La scolarisation 
                varie elle aussi selon les régions. Pour l’année scolaire 1998-1999, 
                elle s’élevait à 82,5 % au Mont-Liban, 80,3 % à Beyrouth, 78,5 
                % au Liban-Sud, 74,3 % dans la Békaa et 74,1 % au Liban-Nord. 
                Égalité des sexes 
                : 
                lois, emplois et salaires discriminatoires 
                envers les plus faibles Certains experts qualifient de « catastrophique 
                » l’égalité entre les hommes et les femmes au Liban. Et ce n’est 
                pas uniquement à cause de quelques lois discriminatoires à l’encontre 
                des femmes, notamment la loi sur la nationalité et le code d’état 
                civil. Et pourtant, quand ils naissent, les petits Libanais et 
                les petites Libanaises ont le droit à la même scolarisation, voire 
                à une éducation meilleure pour les filles. Le taux d’abandon scolaire 
                des garçons qui s’enrôlent trop tôt dans la vie active (7,8 %) 
                est un peu plus élevé que celui des filles (5,5 %). Ces chiffres 
                de l’école primaire augmentent en suivant la même tendance jusqu’au 
                cycle secondaire. C’est avec le temps que tout se complique. Ainsi 
                même si elles travaillent, les femmes accèdent rarement à des 
                postes de responsabilité. En 1996, seulement 8,5 % des cadres 
                des entreprises étaient des femmes. À tâches égales, le salaire 
                des hommes est plus élevé. Ainsi en 1997, le salaire moyen d’un 
                homme se chiffrait à 606 000 livres contre un salaire variant 
                entre 300 000 et 500 000 pour la moitié de la population active 
                féminine. Seulement 11 % des femmes au travail gagnent plus d’un 
                million de livres par mois. Sur le plan de l’administration et 
                des postes de prise de décision, beaucoup d’effort reste à faire. 
                Le Parlement, par exemple, formé de 128 députés compte 3 femmes, 
                soit 2,3 % de la Chambre. Mais ne forment-elles pas la majorité 
                de l’électorat ? Côté illettrisme, on compte, selon la moyenne 
                nationale, 17,8 % de femmes adultes analphabètes contre 9,3 % 
                d’hommes qui ne savent ni lire ni écrire.  
                Environnement : beaucoup reste à faire 
                Le Liban a ratifié plusieurs conventions pour la protection de 
                l’environnement. Et le Parlement a même adopté un code de l’environnement 
                en août 2002. Mais nous sommes bien loin d’être un pays modèle. 
                En 1999, le Liban comptait 33 réserves naturelles, dont sept reconnues 
                par la loi. Pourtant ces zones ne constituent que 0,2 % du territoire. 
                De plus, on compte uniquement 888 hectares de côtes protégées. 
                Dérisoire pour un pays qui a une façade maritime d’environ 190 
                kilomètres. Et le Liban vert n’existe que dans l’esprit de ceux 
                qui le vantent : les forêts couvrent uniquement 13,3 % du territoire. 
                80 % des déchets solides sont enterrés dans des dépotoirs. Et 
                ce n’est pas tout. Seulement 37 % des habitations étaient reliées 
                en 1996 à des réseaux d’égouts. Le reste des ménages, notamment 
                dans les zones rurales, utilisaient les fosses septiques. Dans 
                ce domaine, il faut notamment souligner les disparités entre les 
                régions. À Nabatiyé, seulement 23,8 % des habitations sont reliées 
                à des réseaux d’égouts contre 98,3 % à Beyrouth.  
                 
                Un dossier 
                réalisé par Patricia Khoder 
                  
                 
                20 Novembre 2003 
                
                Le Développement de la 
                Grande Distribution:  
                Enjeux et Conséquences  
                Colloque organisé 
                à l'ESA le 10 octobre 2003  
                  
                Le Programme 
                et les Intervenants:  
                 
                Vendredi 10 octobre 
                - 8h30 Accueil et enregistrement des participants  
                - 9h00 Introduction : S.E. M. Marwan HAMADE, Ministre de l’Economie 
                et du Commerce, M. Roger OURSET, Directeur Général de l'ESA  
                - 9h30 Les nouveaux enjeux de la grande distribution dans le monde 
                - Conférencier : M. Marc DUPUIS (ESCP-EAP, CERIDICE)  
                 
                - 10h00 Le développement de la grande 
                distribution :  
                les nouveaux marchés à conquérir  
                - Modérateur : M. Claude OBADIA (ESCP-EAP)  
                Participants :  
                M. Abdelmajid AMINE (Université Paris 12) : le cas du Maroc,  
                Mme Nathalie PRIME (ESCP-EAP) : le cas de l’Inde,  
                M. Edouard MONIN (Ipsos Stat) : les évolutions dans la région 
                 
                 
                - 11h00 Pause-café  
                 
                - 11h30 Producteurs, importateurs et 
                distributeurs : 
                vers de nouvelles relations  
                - Modérateur : Mlle Sybille RIZK (L’Orient-Le Jour) 
                Participants :  
                M. Marco FABIEN (L’Oréal Liban),  
                M. Khalil FATTAL (Khalil Fattal & Fils),  
                M. Michel ABCHEE (ADMIC) 
                 
                - 12h30 Déjeuner 
                 
                   
                 
                - 14h00 Marques locales, marques mondiales 
                et marques de distribution : quelles strategies ?  
                - Modérateur :  
                M. Jean Jack CEGARRA (ESA, CRED)  
                Participants : M. Marc WAKED (Liban Lait), 
                M. Jean-Marc LANDRIAU (Almaza)  
                 
                - 15h00 Le mall : un nouveau centre de vie  
                - Modérateur : M. Nicolas SBEIH (Commerce du Levant)  
                Participants : M. Olivier BADOT (ESCP-EAP) : le réenchantement 
                des malls, M. Karim FADEL (ABC) : Beirut Mall, un nouveau concept 
                au Liban  
                 
                - 16h00 Pause-café  
                 
                - 16h30 La distribution sélective et 
                spécialisée :  
                perspectives d'évolution  
                - Modérateur : M. Ibrahim TABET (Agence DDB Stratégies)  
                Participants : M. Nabil KETTANEH (Kettaneh), M. Jihad MURR (Virgin), 
                M. Samir BOGHOS (Paris Gallery), M. Nabil FAWAZ (Socodile)  
                 
                - 17h30 Synthèse  
                - 18h00 Cocktail de clôture  
                 
                Samedi 11 octobre 
                - 10h00 Visite en avant-première du Beirut 
                Mall (ABC Achrafieh)  
                Avec la collaboration du CERIDICE et DDB / Strategies  
                -----------  
                Frais de participation : 90$ 
                TTC Tarif pour les diplômés de l’ESA : 65$ TTC Comprenant : Participation 
                à la journée de conférences, Pauses-Café, Déjeuner, Cocktail de 
                clôture, Actes du colloque, Visite du Beirut Mall (ABC Achrafieh) 
                 
                Modalités de Paiement : Chèque 
                en USD à l'ordre de : ESA, 289, rue Clemenceau B.P. 113-7318 Beyrouth, 
                Liban Tél : 01.373 373 Fax : 01.373 374  
                e-mail : esainfo@esa.edu.lb  
              Le site des Anciens de l'ESA 
                  
                Enjeux et conséquences du développement 
                de la grande distribution Modernisation et nouvelle répartition 
                des marges  
                -----------------------------  
                L’École Supérieure des Affaires 
                de Beyrouth organise le 10 Octobre un colloque sur les enjeux 
                et les conséquences du développement de la grande distribution 
                au Liban. Parrainée par le ministre de l’Économie et du Commerce, 
                Marwan Hamadé, la journée sera l’occasion de replacer cette évolution 
                dans un cadre plus général, grâce à l’intervention de spécialistes 
                qui parleront des évolutions mondiales du secteur de la distribution 
                et évoqueront les cas marocain et indien notamment. Le colloque 
                sera suivi, samedi, d’une visite en avant-première du Beirut-Mall, 
                le centre commercial développé à Achrafieh par l’ABC. Selon une 
                récente étude publiée par le cabinet d’experts immobiliers Ramco, 
                l’espace consacré au commerce de détail va quadrupler dans les 
                prochaines années pour passer à 500 000 mètres carrés environ, 
                soit une densité de 58 mètres carrés pour 1 000 habitants. Si 
                on considère la seule région de Beyrouth et du Mont-Liban, la 
                densité moyenne sera de 232 mètres carrés pour 1 000 habitants, 
                soit davantage que la moyenne européenne. Cette évolution sera 
                le fruit du développement de grandes surfaces, que ce soit des 
                supermarchés type Monoprix ou Spinney’s qui ont chacun prévu d’ouvrir 
                de nouveaux points de ventes, ou des hypermarchés, c’est-à-dire 
                de plus grands espaces encore. L’enseigne Carrefour devrait ainsi 
                faire son apparition à Dbayé, de même que Géant/Casino, à Nahr 
                el-Mott. Le premier est un projet du groupe émirati Majed al-Futtain, 
                l’autre fera partie du groupe Admic (Monoprix/BHV).  
                L’émergence de ces nouvelles enseignes ne changera pas seulement 
                le paysage urbain, elle s’accompagnera d’une redéfinition des 
                relations entre les principaux acteurs du circuit économique de 
                la grande consommation : producteurs, importateurs et distributeurs. 
                Car les nouveaux distributeurs sont appelés à contrôler une part 
                croissante du marché au détriment des petits commerçants, ce qui 
                les placera dans une position plus forte face à des importateurs 
                et des producteurs jusque-là habitués à traiter avec des clients 
                dispersés et fragmentés. Mais au-delà de ce nouveau rapport de 
                force, c’est le développement de tout un secteur qui est en jeu, 
                car l’introduction de la grande distribution bouleverse les habitudes 
                du secteur et conduit les uns et les autres à se moderniser au 
                profit du consommateur.  
                De nouvelles normes  
                « Il y a quelques années, les glaces étaient livrées aux détaillants 
                dans des glacières, pas dans des camions spécialement conçus pour 
                préserver la chaîne du froid », explique Michel Abchee, PDG d’Admic, 
                en guise d’exemple des améliorations que la grande distribution 
                introduit petit à petit. « Aujourd’hui encore, nous recevons des 
                bouteilles d’eau minérale en vrac, alors que nos entrepôts sont 
                conçus pour accueillir des palettes déchargées directement des 
                camions de livraison. » C’est que le grand chantier du développement 
                des circuits logistiques, de la gestion des stocks, etc. n’en 
                est encore qu’à ses débuts au Liban. Mais il est inéluctable pour 
                répondre aux nouvelles règles du jeu introduites, à coups de millions 
                de dollars, par les grandes surfaces modernes. « Nos magasins 
                sont aux normes européennes en matière de sécurité, de lutte contre 
                les incendies, de respect de la chaîne du froid, sans compter 
                le service que nous offrons aux consommateurs », fait valoir Michel 
                Abchee. Le directeur général de L’Oréal Liban, Marco Fabien, reconnaît 
                à la grande distribution ce rôle moteur, lié à sa capacité à attirer 
                des clients. « Nous sommes prêts à aider un circuit de distribution 
                dès lors qu’il est dynamique, c’est-à-dire qu’il contribue à développer 
                notre image de marque et à augmenter notre chiffre d’affaires 
                », dit-il. Khalil Fattal, président de Khalil Fattal&Fils, affirme 
                avoir applaudi à l’implantation de la grande distribution au Liban, 
                car « elle permet au consommateur final de bénéficier de prix 
                plus attractifs et d’une offre plus variée ». 
                Partage des coûts  
                Mais la première satisfaction générale passée, quand la grande 
                distribution est entrée dans une phase d’expansion géographique 
                qui nécessite de gros investissements, les relations entre fournisseurs 
                et détaillants ont commencé à se tendre. Les grandes surfaces 
                estiment en effet qu’elles doivent partager l’effort financier 
                avec les autres acteurs de la chaîne, ce qui fait bien entendu 
                grincer des dents. Spinney’s a pendant un certain temps reporté 
                sur ses fournisseurs une partie du financement de ses plans d’expansion, 
                abusant de l’absence de règlementation concernant les délais de 
                paiement. Le groupe a reconnu ses torts affirmant qu’il n’avait 
                pas été suffisamment capitalisé au départ. Mais au-delà de cet 
                épisode qui relève surtout de l’incident de parcours, c’est un 
                partage en bonne et due forme des coûts que souhaite la grande 
                distribution. « Nous avons investi dans un entrepôt central pour 
                tous nos magasins, ce qui se traduit par une réduction des frais 
                de livraison pour nos fournisseurs. En France, les distributeurs 
                négocient en échange des remises supplémentaires pour frais de 
                logistique. Ici, aucun fournisseur ne l’accepte », dit Michel 
                Abchee qui a donc décidé de demander une participation financière 
                sous une autre forme : le référencement payant.  
                Prendre à Pierre pour habiller Paul 
                La mesure qui est présentée par Monoprix comme une « simple adaptation 
                des habitudes européennes au marché libanais » a suscité une levée 
                de boucliers parmi les fournisseurs, qu’ils soient importateurs 
                ou producteurs. « Monoprix exagère », affirme par exemple Marco 
                Fabien de L’Oréal, même s’il juge les frictions actuelles normales 
                et estime qu’elles ne sont qu’une étape dans un partenariat appelé 
                à durer. Khalil Fattal met quant à lui en avant le fait que « 
                nous aussi sommes en train d’investir dans la logistique, la gestion 
                des stocks, l’informatique, la formation des vendeurs, etc. sans 
                demander à quiconque d’assumer une partie du coût ». Selon lui, 
                les importateurs représentant de grandes marques sont obligés 
                d’être à la pointe afin de rester compétitifs face à la libéralisation 
                des marchés, par la suppression de la protection des agences exclusives 
                promise par le gouvernement. « Nos marges sont déjà sous pession 
                », dit-il pour désamorcer l’appétit de la grande distribution. 
                Michel Abchee n’en démord toutefois pas : il affirme que certains 
                importateurs pratiquent des prix trop élevés et menacent ceux 
                qui ne sont pas compétitifs de les court-circuiter en important 
                directement les produits qu’ils représentent, comme la loi le 
                lui permet déjà pour les produits alimentaires. En fait, l’introduction 
                de la grande distribution entraîne inéluctablement une révision 
                du partage de la marge dans la chaîne. Sachant que, d’un côté, 
                la grande distribution est consciente qu’elle ne peut pas se substituer 
                entièrement aux importateurs, car cela représenterait un investissement 
                en matière de logistique et de stocks beaucoup trop important, 
                sans compter qu’elle n’a pas les moyens d’assurer le suivi commercial 
                et la promotion de tous les produits en rayon. Parallèlement, 
                les fournisseurs, qu’ils soient importateurs ou producteurs, sont 
                obligés de s’adapter à l’évolution des canaux de distribution 
                qui, par leur contact direct avec le consommateur, sont en position 
                de force. Les frictions qui accompagnent ce changement au Liban 
                sont amplifiées pour une raison bien simple. En période de stagnation 
                du marché, « on prend à Pierre pour habiller Paul », selon l’expression 
                de Marco Fabien, alors qu’en période de croissance, les transferts 
                sont plus indolores.   
                 
                 Sybille 
                Rizk  
                  
               
               
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              Le 12 Octobre,  
              journée 
              nationale de la Pomme au Liban 
                
                
              Le 
              président Emile Lahoud a montré l'exemple! 
               
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              Eté 2003 
              Le Liban chute encore au classement 
                mondial du  
                développement humain publié par le PNUD 
                 
                Que penser de cette 83ème 
                place du Liban sur quelques 175 nations ou les Nations-Unies étudie 
                le développement humain à travers trois critères 
                majeurs qui sont l'espèrance de vie, le niveau d'études 
                et d'instruction et le revenu par habitant?  
              Tout d'abord, il faut préciser que 
                cette chute est continue et sévère puisque le Liban 
                est passé de la 65ème à la 75ème place 
                entre 2001 et 2002 puis à la 83ème dans le rapport 
                2003. 
                Comment ne pas s'étonner alors des propos tant rassurants 
                de Mr Yves De San, le coordinateur résident des Nations-Unies 
                lorqu'il évoque par exemple le niveau de l'éducation 
                ou le Liban bénéficie d'une réputation enviable. 
                Il est certain qu'une infime partie de la population libanaise 
                est insensible à ces variations statistiques, mais quiconque 
                vit le Liban au quotidien dans toute la diversité de ses 
                composantes ne mettra pas en doute cette malheureuse régression. 
                Jusqu'à quand fera t-il bon vivre dans un si beau pays 
                que tant de ses jeunes cherche à quitter pour trouver un 
                mieux-vivre ailleurs? 
                Les acteurs qui ont jadis inondé le Liban de subsides pour 
                mieux diviser ses communautés sont-ils les mêmes 
                que ceux qui, aujourd'hui, tente de l'assécher économiquement 
                pour mieux profiter de son redressement demain? 
                Jusqu'ou laissera t-on tomber le Liban avant de commencer à 
                inverser cette courbe objectivement alarmante? 
                 
                Autant de questions cruciales que doit soulever ce rapport à 
                quiconque mêle la lucidité et la responsabilité 
                à un amour du Liban et de ses valeurs profondes. 
              JM Druart 
                 
             
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              Juin 2003 
              Project Lebanon: 
                un Pavillon 
                France bien trop pâle... 
              C'est un drapeau français 
                bien trop discret qui flottait sur Project Lebanon, le grand salon 
                inter-régional de la Construction. Il a même failli 
                nous échapper lors de notre visite alors qu'il fut si fièrement 
                annoncé voilà moins de deux mois!  
                Quatre entreprises* ont tout de même 
                tenté de dignement représenter le Pays qui parait-il 
                entretient des rapports séculaires avec le Liban... Les 
                absents sont-ils trop sûrs d'eux ou ont-ils eu peur de se 
                déplacer au pays du cèdre? et même si certaines 
                entreprises françaises étaient indirectement présentes 
                via leurs agents locaux, ceci ne saurait expliquer cela. 
                 
                En visitant Project Lebanon, nous avons cru que la Belgique était 
                vingt fois plus grande que la France, que l'Espagne brillait de 
                mille feux en Europe, que l'Allemagne partait à la conquête 
                de l'Orient après celle des pays de l'Est... 
                Il faut venir au Liban pour palper le dynamisme économique 
                des partenaires européens de la France pendant que cette 
                dernière est empêtrée dans ses réformes 
                et les grèves qui ne changeront rien au cours des choses. 
              Alors que la politique régionale 
                marque un tournant avec une offensive américaine tout autant 
                palpable, voilà que moins d'un an après les fastes 
                d'un sommet de la francophonie et du Forum francophone des Affaires, 
                nous donnons l'image d'un pays retombant dans ses vieux démons, 
                incapable de transformer concrètement les beaux discours 
                en actes concrets. 
              Bien sûr, les efforts 
                locaux de certains ont permis d'assurer un service minimum, mais 
                que dire des absents sinon qu'ils ont eu tort, comme toujours. 
                A ceux-là, nous osons dire qu'ils n'ont pas respecté 
                le Liban, son sens de l'hospitalité et son rôle de 
                porte d'entrée d'une région peut-être agitée 
                mais dotée d'un énorme potentiel.  
                Tant mieux pour ceux qui osent transcender les risques et tant 
                pis pour ceux qui préfèrent rester à la maison. 
              JM DRUART 
              * Matière 
                Sa, Airwell, Gate-Matic, TimberWood (Groupement des scieries françaises). 
             
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              Beyrouth crée une zone 
              de libre-échange avec six pays arabes Les exportations représentent 
              aujourd’hui 16,2 % des revenus  
               
              Beyrouth -26 Juin 2003- 
              Les exportations libanaises ont connu ces deux dernières années 
              une croissance sensible enregistrant une hausse de 24,5 % en 2001 
              et 17,5 % en 2002. Ce qui représente près de 16,2 % des revenus 
              alors qu’en 1998 ce pourcentage n’était que de 10 % à l’ombre d’un 
              déficit chronique de la balance commerciale. Le Liban officiel n’a 
              pas lésiné sur les moyens pour élargir la base de ses échanges commerciaux 
              avec les blocs économiques. Il a ainsi signé l’accord de partenariat 
              avec l’Union européenne, il y a presque un an, et a entamé récemment 
              des négociations multilatérales et bilatérales en vue de son adhésion 
              à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Beyrouth a par ailleurs 
              conclu des accords de coopération économique et commerciale avec 
              plus d’une trentaine de pays et créé une zone de libre-échange avec 
              six pays arabes qui sont la Syrie, le Koweït, l’Égypte, les Émirats 
              arabes unis, l’Irak et la Jordanie. Le Liban s’est engagé à mettre 
              en œuvre le programme pavant la voie à la création d’une zone de 
              libre-échange arabe prévue pour 2010 en plus de son engagement à 
              coopérer au niveau des normes et de la reconnaissance réciproque 
              des certificats d’origine avec la Syrie, l’Égypte, l’Irak et la 
              Jordanie. Lors d’un atelier de travail organisé sur l’état des exportations 
              libanaises, dans le cadre d’un séminaire organisé hier par la Fédération 
              des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Liban, 
              en coopération avec les ministères de l’Industrie et du Commerce 
              et la Fédération générale des Chambres de commerce, d’industrie 
              et d’agriculture des pays arabes, sur le thème « Les principes et 
              les moyens de développer les exportations arabes », Fadia Matar, 
              chef du département des exportations au ministère de l’Industrie, 
              a brossé un tableau du secteur basé sur des statistiques concernant 
              les partenaires du Liban à l’export, les problèmes de ce secteur 
              et les mesures adoptées par les autorités pour aplanir les obstacles 
              et élargir les marchés.  
              La répartition des exportations 
              La répartition des exportations sur les plus importants secteurs 
              industriels se présente comme suit : les machines et équipements 
              électriques 14 % ; les produits industriels chimiques 12,7 % ; les 
              produits agroalimentaires 12 % ; papiers et dérivés 11, 5 % ; perles 
              et pierres précieuses et semi-précieuses 10 %. Les difficultés que 
              rencontrent les industriels pour exporter leurs produits sont désormais 
              connues. Il s’agit notamment des coûts de production, de transport 
              et d’exportation élevés ainsi que du coût élevé du financement. 
              À cela, il faut ajouter les contraintes imposées aux exportateurs 
              libanais par certains pays en dépit d’accords signés entre leurs 
              gouvernements respectifs portant sur la libéralisation des échanges 
              commerciaux et la vigilance poussée à l’extrême dans l’application 
              des conditions d’ordre sanitaire et environnemental. 
              Incitations 
              Le gouvernement a tenté de réduire les coûts de production et d’améliorer 
              la compétitivité de l’industrie libanaise à travers l’adoption d’une 
              série de mesures. Il a ainsi aboli les taxes douanières sur toutes 
              les matières premières et tous les biens intermédiaires utilisés 
              dans l’industrie. Il a également révisé à la baisse les taxes portuaires 
              suivant la tendance baissière qui prévaut dans la région. La subvention 
              des intérêts servis sur les crédits accordés aux industriels est 
              passée de 5 % à 7 % alors que le montant des crédits subventionnés 
              est passé de cinq milliards de LL à quinze milliards de LL. 
               
              Liliane MOKBEL- L'Orient le Jour & le Commerce du Levant 
           | 
         
       
      L'INSEAD au Liban dès 
        le 1er Mars 2003 
      Insead 
        Liban , 
        après Fontainebleau en France et Singapour en Extrême-Orient, 
        la prestigieuse école de perfectionnement au Management s'implante 
        à Beyrouth! En effet, dès Mars 2003, des sessions de formation 
        s'adresseront aux cadres expérimentés agés de 30 
        à 38 ans.Le cadre des premières formations sera le Berytech 
        de Mkallès-Mar Roukoz.Certains concurrents n''auront pas intérêt 
        à s'endormir sur leurs lauriers...Consultez donc le site Web de 
        l'Euro-Asia Center de l'Insead. 
      --- 
      Un centre Commercial Géant 
        ouvira ses portes au Liban en 2004 avec les enseignes BHV et ...Géant 
        Casino comme moteurs! 
        
      C'est la société 
        Admic qui exploite déjà les enseignes BHV-Monoprix notamment 
        à Jnah qui est le promoteur de cetre opération qui peut 
        apparaitre autant gigantesque que risquée compte tenu des circonstances 
        économiques actuelles au Liban. 
        Cependant, comme le souligne son jeune et dynamique PDG, Michel Abchi, 
        l'emplacement choisi dans la zone de Dora à Jdeidé ainsi 
        que la marge de progression de la part d'achats réalisés 
        en grande surface au Liban - 35% contre 60% en France par ex. - atténue 
        largement ces risques et la faisabilité du projet est assez séduisante 
        pour avoir attiré un groupe d'investisseurs saoudiens à 
        hauteur de 10% de participation. 
        Même si la concurrence semble vive dans cette région avec 
        notamment la présence de Spinneys à Dbayé, le flux 
        des 200 000 véhicules par jour démontre la valeur stratégique 
        de l'emplacement contigu au stade Michel El-Murr le long de l'Autostrade. 
        
        Un "Géant" dans le sud de la France. 
      Ce ne sont pas moins qu'un 
        hypermarché de 11000 mètres carrés à l'enseigne 
        "Géant" bien connue en France mais aussi en Espagne, 
        en Amérique Latine ou en Californie, qu'un second BHV d'une superficie 
        de 18000 mètres carrés sans compter un grand espace de vente 
        Multimédia, une grande surface de Sport sur 2500 Mètres 
        carrés ou un complexe de huit salles de cinémas sans compter 
        de nombreux commerces, environ 90 répartis sur trois niveaux de 
        vente, qui garniront cet espace de quelques 175000 mètres carrés 
        qui pourra accueillir jusqu'à 2500 places de parkings. 
      Vous aurez donc tout le 
        loisir de regarder l'évolution des travaux si vous êtes bloqués 
        dans les embouteillages sempiternels de Dora côté Mer... 
        Ouverture prévue à la rentrée 2004... 
      ---- 
        15 Décembre 2002: Dossier Cellulaire, enfin vers l'épilogue... 
       L’appel d’offres pour la privatisation 
        peut désormais être lancé:  
        Après LibanCell, Cellis signe l’accord de transfert de propriété 
        du réseau  
      Comme prévu, le ministre des Télécommunications, 
        Jean-Louis Cardahi, et le PDG de la société FTML (Cellis), Salah Bou Raad, 
        ont signé samedi vers midi l’accord de transfert de la propriété du réseau 
        cellulaire à l’État. Un accord similaire avait été signé dans la soirée 
        de jeudi dernier avec le second opérateur, LibanCell. La signature de 
        ces deux documents pave ainsi la voie au lancement, dans les prochains 
        jours, de l’appel d’offres en vue de l’attribution de deux licences d’exploitation 
        de la téléphonie mobile pour une durée de 20 ans, sur base d’un cahier 
        de charges établi par la banque britannique HSBC.  
        La conclusion de ces deux accords de transfert de propriété du réseau 
        GSM à l’État est intervenue au terme de près de deux semaines de tractations 
        et de négociations fiévreuses entre le ministre des Télécommunications 
        et les deux sociétés chargées de gérer la téléphonie mobile pour le compte 
        du gouvernement jusqu’au 31 janvier 2003. Les deux opérateurs en question, 
        rappelle-t-on, exploitaient le réseau jusqu’au 31 août dernier, date à 
        laquelle la propriété du GSM est revenue officiellement à l’État. Mais 
        dans la pratique, ce transfert de propriété attendait la signature d’un 
        accord avec les deux opérateurs. Les principes de cet accord avaient été 
        définis par le Conseil supérieur pour la privatisation (CSP) et approuvés 
        le 28 novembre par le président Émile Lahoud et le chef du gouvernement, 
        Rafic Hariri, au cours d’une réunion tenue au palais de Baabda. Ils avaient 
        été avalisés le jour même par le Conseil des ministres. 
        Lors de cette séance du cabinet, M. Cardahi avait exprimé plusieurs réserves 
        concernant les principes du transfert de propriété définis par le CSP. 
        Le ministre réclamait, notamment, des garanties de paiement des mandats 
        de recouvrement d’un montant de 600 millions de dollars (300 millions 
        pour chacune des deux sociétés) que l’État réclame en compensation de 
        la violation des contrats initiaux en BOT en base desquels FTML et LibanCell 
        exploitaient le réseau GSM. Ces contrats en BOT avaient été résiliés unilatéralement 
        par le gouvernement en juin 2001. Les deux opérateurs avaient alors engagé 
        un arbitrage international pour contraindre l’État libanais à leur verser 
        des indemnités. Ce sont les détails de cette procédure d’arbitrage international 
        qui ont fait l’objet des dernières conditions posées par M. Cardahi à 
        FTML et LibanCell dans un document soumis aux deux opérateurs le mercredi 
        4 décembre.  
        En axant les négociations sur ces points de détails, M. Cardahi cherchait 
        ainsi à limiter les dégâts causés, selon lui, par l’accord avalisé le 
        28 novembre par le Conseil des ministres. De source proche de Baabda, 
        on précise que c’est à la demande expresse du président Lahoud que M. 
        Cardahi a posé certaines de ses conditions au sujet de la procédure d’arbitrage. 
        Dans un communiqué publié samedi à l’issue de la signature de l’accord 
        avec Cellis, le ministère des Télécommunications a indiqué que les deux 
        opérateurs avaient signé les documents sur le transfert de propriété conformément 
        aux conditions posées par le ministre dans le document du 4 décembre. 
        Le communiqué indique en outre que le ministère a transmis aux deux sociétés 
        une lettre en vertu de laquelle il s’engage à soumettre à l’arbitrage 
        international le litige concernant les mandats de recouvrement. Mais dans 
        le même temps, le ministère souligne que ces mandats de recouvrement ne 
        peuvent faire l’objet d’aucune prescription (ce qui garantit les droits 
        de l’État sur ce plan). 
        Notons qu’après sa rencontre, samedi, avec M. Cardahi, le PDG de FTML 
        s’est contenté de déclarer que l’accord signé avec le ministère des Télécommunications 
        était « équilibré ».  
        Signalons, enfin, que dans une déclaration à la presse faite hier, l’ancien 
        Premier ministre, Selim Hoss, a critiqué la teneur des accords de transfert 
        de propriété signés par le ministre Cardahi avec FTML et LibanCell. Il 
        a affirmé que ces accords ne garantissaient pas les droits de l’État, 
        « comme le réclamait le ministre lui-même », notamment pour ce qui a trait 
        aux « garanties bancaires que les deux sociétés auraient dû octroyer à 
        l’État en vue du versement des montants qui seraient décidés par les tribunaux 
        d’arbitrage ». M. Hoss a, d’autre part, déploré le fait que le gouvernement 
        ait renoncé à son droit d’émettre de nouveaux mandats de recouvrement 
        pour les infractions aux contrats en BOT à partir de l’année 2000 (les 
        mandats de recouvrement de 600 millions de dollars émis par le gouvernement 
        couvrent les infractions jusqu’en 1999). M. Hoss souligne qu’en renonçant 
        aux garanties bancaires (portant sur les 600 millions de dollars) et aux 
        nouveaux mandats de recouvrement, le gouvernement a ainsi bradé non moins 
        de 1,2 milliard de dollars.  
      5 & 6 Décembre 
        2002 
        Marseille 
          
         
          
         
      18 Octobre:  
        Intervention du Ministre des Télecoms Libanais au FFA 
      Privatisation : Le processus 
        sera amorcé fin décembre-début janvier Le marché des télécoms atteindra 
        3 milliards de dollars  
      Dans le cadre des Assises économiques francophones, 
        le panel sur les opportunités d’investissements au Liban a été l’occasion 
        hier tant pour le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, 
        que pour le secrétaire général du Conseil supérieur de la privatisation, 
        Ghazi Youssef, et le conseiller du ministre de l’Énergie et de l’Eau, 
        Georges Kamar, de dresser un état des lieux de la privatisation au Liban. 
        Une seule chose est certaine et a fait l’unanimité des intervenants : 
        le processus sera amorcé fin décembre 2002-début janvier 2003. Le ministre 
        des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, a affirmé que la privatisation n’est 
        pas une cession d’actifs par l’État. Il s’agit d’un transfert de la gestion 
        de certains services du secteur public au secteur privé en respectant 
        les règles du marché et la libre concurrence entre les sociétés. Il a 
        annoncé que les décrets d’application de la loi sur les télécoms seront 
        promulgués avant la fin de l’année, ce qui permettra la création de la 
        société « Liban Télécom » et de l’instance de régulation. « Le gouvernement 
        lancera dans les prochains jours des enchères publiques internationales 
        pour la conversion en licences des contrats en BOT de la téléphonie mobile 
        », a-t-il dit, ajoutant que « les licences, qui seront accordées, n’auront 
        pas un caractère monopolistique. Toute entité souhaitant obtenir une licence 
        pourra le faire si elle remplit les conditions dictées par la loi ». M. 
        Cardahi a réaffirmé qu’il ne permettra pas la création d’un monopole du 
        secteur privé. « Notre objectif de la privatisation est d’assurer d’une 
        part la croissance du marché des télécoms, dont le volume devrait atteindre 
        les 2 à 3 milliards de dollars, et d’autre part la création de nouveaux 
        emplois, et par suite une reprise de l’économie dans son ensemble ». Les 
        revenus du secteur des télécoms, rappelle-t-on, se sont élevés en 2001 
        à près d’un milliard deux cents mille dollars. Ces revenus sont importants 
        et devraient être utilisés comme un outil pour améliorer la situation 
        financière du Trésor. En réponse à une question sur les propositions avancées 
        par les deux opérateurs de la téléphonie mobile avant sa nomination à 
        la tête du département des télécoms, M. Cardahi a déclaré que les revenus 
        du secteur représentent plus de 40 millions de dollars nets par mois. 
        « Et c’est ce qu’il faudrait prendre en considération. Partant de là, 
        il n’y a pas eu d’occasion ratée pour le gouvernement. »  
        
      Youssef : Accroître 
        les investissements étrangers 
        De son côté, le secrétaire général du Conseil supérieur 
        de la privatisation, Ghazi Youssef, a souligné que la privatisation au 
        Liban s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale touchant les domaines 
        politique, économique et administratif et visant à développer l’économie 
        en général. « La prise en charge par le secteur privé de certains établissements 
        publics pavera la voie à l’investissement de capitaux étrangers, qui contribueraient 
        à dynamiser l’économie », a-t-il dit. Le cadre légal du processus de privatisation 
        est déjà en place depuis mai 2000. Concernant l’Électricité du Liban, 
        les activités de production et de distribution sont en cours de privatisation. 
        L’appel de manifestation d’intérêts a été lancé ce mois, fixant au 22 
        novembre le dernier délai pour le dépôt des documents auprès du Conseil 
        supérieur de la privatisation. « La transmission, vu son aspect stratégique, 
        fait l’objet d’une coopération avec les pays limitrophes et restera aux 
        mains du secteur public. Cela n’élimine pas la possibilité d’une gestion 
        concessionnaire par une partie privée », a précisé M. Youssef. Les consultants 
        BNP Paribas sont sur le point d’achever les préparations pour lancer une 
        enchère publique prévue pour la fin décembre-début janvier 2003. Selon 
        la loi n° 462 sur la privatisation de l’EDL, l’octroi d’une licence, rappelle-t-on, 
        se traduit par le droit d’investissement et d’opérations pour une durée 
        de 50 ans maximum, la part initiale accordée au secteur privé ne dépassant 
        pas les 40 % des actions. Pour ce qui est du secteur de l’eau, les concessions 
        des Offices des eaux de Beyrouth et de Tripoli ont été approuvées par 
        le gouvernement et ratifiées par le Parlement. La Société Générale a été 
        chargée à titre de consultant d’élaborer une étude sur la privatisation 
        de l’eau potable et usée sur tout le territoire libanais en forme de concessions 
        accordées à un ou plusieurs opérateurs internationaux.  
      Marché peu favorable 
         
        Dans le secteur du transport, une étude préliminaire a 
        été effectuée par une compagnie française de consultation, la BCOM, pour 
        la privatisation des ports de Beyrouth et de Tripoli. Abordant le thème 
        de la stratégie de la privatisation de l’EDL, le conseiller du ministre 
        de l’Énergie et de l’Eau, Georges Kamar, a indiqué que BNP Paribas a rédigé 
        un rapport présentant à ce stade différentes options stratégiques. Le 
        Conseil des ministres a approuvé le 19/9/2002 une proposition du Conseil 
        supérieur de la privatisation relative à la création de deux sociétés 
        anonymes, l’une pour la gestion de la distribution et de la production, 
        l’autre pour la gestion du transport. Les activités de distribution et 
        de production resteront groupées au sein d’une même société. Les rapports 
        des consultants techniques et économiques ont démontré qu’une séparation 
        des activités de distribution et de production, par rapport à l’étroit 
        marché local, ne serait pas efficace en terme de compétitivité. La compétition 
        sera introduite progressivement par le régulateur. « Le gouvernement et 
        son consultant attendent le résultat des publications des expressions 
        d’intérêts, en vue de finaliser la stratégie en terme de structure juridique 
        et de type de transaction, en prenant en compte les propositions qui seraient 
        faites par les investisseurs potentiels», a dit M. Kamar, qui a assuré 
        que les instances concernées présenteront aux investisseurs potentiels 
        un mémorandum d’informations au mois de janvier 2003 et espèrent finaliser 
        la transaction au cours du premier semestre 2003. Georges Kamar a estimé 
        que la conjoncture mondiale n’est pas favorable à la privatisation de 
        l’EDL. « Au moins trois chocs majeurs, a-t-il dit, affectent la situation 
        du secteur de l’énergie. La crise en Argentine, qui a ébranlé la confiance 
        des investisseurs dans les marchés émergents, la baisse des marchés boursiers 
        et la réorientation des grands groupes européens (ED, ENEL...) et enfin 
        l’effondrement d’Enron. » M. Kamar a souligné par ailleurs que les problèmes 
        du Moyen-Orient posent la question de la sécurité de l’investissement. 
        « Mais le Liban demeure attractif pour les investisseurs arabes .» Pour 
        toutes ces raisons, il a qualifié de « bonne stratégie », la privatisation 
        par étapes de l’EDL (40 % dans un premier temps). Ce procédé permettra 
        au gouvernement de limiter le manque à gagner dans la conjoncture actuelle 
        et de donner le temps à l’investisseur stratégique pour redresser l’entreprise 
        et valoriser les 60 % restants des actions. Afin de rassurer les opérateurs 
        internationaux, le gouvernement négocie avec la Banque mondiale la possibilité 
        d’obtenir des garanties du type « Partial Risk Guarantees » et « Partial 
        Credit Guarantees ».  
      Liliane Mokbel 
        pour 
          
         19.10.2002 
         
        
      2 Octobre 2002  
        et confirmé le 17 Octobre au FFA de Beyrouth 
      >>> Banques: Vers une 
        fédération francophone  
         
        Steve Gentili, le président de la Bred-Banque populaire et président international 
        du FFA (Forum francophone des affaires), 
        prépare dans la plus grande discrétion le lancement de la fédération internationale 
        des banques et institutions financières francophones.  
        Il réunira cinq cents chefs d’entreprise lors du sommet des chefs d’Etats 
        francophones qui se déroulera à Beyrouth du 18 au 20 octobre.  
        Une annonce sans doute destinée à faciliter la constitution d’un espace 
        économique et culturel francophone, projet cher à Jacques Chirac.  
       
        
      8 Août 2002 
         
        Le Feuilleton du Cellulaire 
        - Epilogue et synthèse - 
      Pour garantir la bonne marche 
        des opérations vis à vis du consommateur, il fallait trouver 
        un accord pour une prolongation de la gestion des deux réseaux 
        de téléphone cellulaire entre le 31 Août, date de 
        l'échéance du contrat BOT résilié par l'Etat 
        Libanais et le 31 Janvier prochain, date à laquelle les nouvelles 
        licences d'exploitation auront été attribuées.C'est 
        chose faite depuis ce soir et le dernier conseil des Ministres qui vient 
        d'entériner les accords. 
      Le gouvernement libanais a chargé jeudi 
        Cellis, une filiale de France Télécom, et LibanCell, les deux opérateurs 
        actuels de la téléphonie mobile, de gérer le réseau GSM jusqu'à la fin 
        janvier 2003 pour le compte de l'Etat, a annoncé le ministre de l'Information, 
        Ghazi Aridi. Cette décision est intervenue une semaine après l'adoption 
        en Conseil des ministres d'un plan prévoyant la récupération par l'Etat 
        des infrastructures et du réseau installés par Cellis et LibanCell à partir 
        de 1994, en vertu d'un contrat résilié unilatéralement par le gouvernement 
        en juin 2001.  
        Selon l'accord négocié par le ministre des Postes et Télécommunications, 
        Jean-Louis Cordahi, et entériné jeudi soir en Conseil des ministres, Cellis 
        et LibanCell recevront chacune dans un premier temps des compensations 
        de 36 à 38 millions de dollars. M. Aridi a indiqué que M. Cordahi avait 
        été mandaté pour poursuivre les négociations avec les deux firmes afin 
        de parvenir à un accord définitif. Cellis et LibanCell doivent, en contrepartie 
        d'un engagement de l'Etat à leur verser des indemnités qui seront calculées 
        par la société de consultants KPMG, présenter des garanties bancaires 
        de 20 M USD chacune. KMPG, agissant pour le compte du gouvernement, avait 
        émis une première estimation des compensations à 150 M USD pour chacune 
        d'elle.  
        Avant le 31 janvier, des appels d'offres seront lancés pour deux licences 
        d'exploitation sur 20 ans de la téléphonie mobile au Liban, sur la base 
        d'un cahier des charges établi par la banque britannique HSBC.  
        La récupération du réseau de la téléphonie mobile et sa privatisation 
        avait été au centre d'un conflit entre le président Emile Lahoud et le 
        Premier ministre Rafic Hariri, mais un accord a été conclu le 1er août 
        grâce à la médiation du président du Parlement, Nabih Berri. Les partisans 
        de M. Lahoud accusaient M. Hariri de favoriser les intérêts des deux entreprises 
        opérantes, en raison notamment de la participation de son beau-fils dans 
        LibanCell. Exaspéré, M. Hariri avait accusé ses détracteurs de vouloir 
        saboter son programme de privatisation pour l'évincer du pouvoir. Il avait 
        dit avoir mis fin prématurément aux contrats en juin 2001 afin de faire 
        taire les accusations, alors que M. Lahoud voulait que l'Etat récupère 
        les recettes de la téléphonie mobile, estimées à 750 M USD par an, ce 
        qui équivaut au moins au quart des revenus du Trésor public.  
        Les deux firmes ont qualifié d'"expropriation" la résiliation des contrats, 
        ce que M. Cordahi récuse totalement. Avant cette résiliation, l'Etat réclamait 
        600 M USD de pénalités, accusant Cellis et LibanCell d'avoir dépassé le 
        nombre autorisé de lignes, 250.000 dans le contrat, contre plus de 900.000 
        actuellement, ce que ces firmes contestent.  
        Cellis, dont 67% des actions sont détenus par France Télécom, a porté 
        plainte contre l'Etat libanais "pour rupture abusive du contrat" et l'affaire 
        a été portée devant le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale 
        (CCI) basée à Paris. France Télécom a également déposé un recours à Genève 
        devant une commission spécialisée des Nations unies contre cette expropriation 
        pour atteinte à la convention franco-libanaise de 1999 sur la protection 
        des investissements. M. Hariri a lancé des privatisations pour tenter 
        de réduire l'énorme dette publique, qui s'élève à 30 milliards de dollars, 
        soit 180% du Produit intérieur brut (PIB).  
        
      5 Août 2002: 
      Un Consortium Franco-libanais 
        en charge de la construction  
        du barrage du Haut-Kesrouan 
      Après 45 ans d’attente, le projet de construction 
        d’un barrage à Chabrouh, dans les hauteurs du Kesrouan, est entré désormais 
        dans le domaine du réel. 
        Lors d’une cérémonie en grande pompe, le chef de l’État, Émile Lahoud, 
        a donné le Samedi 3 août le coup d’envoi aux travaux de réalisation 
        du projet, pris en charge par le consortium franco-libanais 
        Dumez-Moawad-Eddé. Le barrage est prévu pour emmagasiner près 
        de 8 millions de mètres cubes d’eau par an, de sorte que les cazas du 
        Kesrouan et du Metn pourront bénéficier d’un approvisionnement en eau 
        potable de 60 000 mètres cubes par jour, et ce jusqu’en 2025. S’exprimant 
        lors de la cérémonie, M. Lahoud a souligné que la crise économique ne 
        signifiait nullement l’arrêt des projets productifs et assuré que l’État 
        était soucieux de développer les régions défavorisées du pays. L’inauguration 
        a été l’occasion pour les conseils municipaux de plusieurs localités du 
        Kesrouan de mobiliser tous leurs moyens pour réserver un accueil chaleureux 
        au chef de l’État, dont le convoi a effectué plusieurs haltes sur la route 
        de Chabrouh.  
      Cellulaire(suite)... 
      BEYROUTH, 5 août (Reuters) - Les deux opérateurs 
        de téléphonie mobile du Liban ont convenu d'entamer des discussions lundi 
        à propos de la gestion des réseaux mobiles du pays pour le compte de l'Etat 
        en prélude à une privatisation cruciale pour réduire un endettement public 
        de 28,8 milliards de dollars. "Ils ont convenu de négocier aujourd'hui 
        et demain", a confié une source ministérielle, qui s'est dite optimiste 
        quant à l'issue des discussions, tout en ajoutant qu'en l'absence d'accord, 
        le gouvernement pourrait trouver un troisième intervenant pour administrer 
        les réseaux dans l'intervalle. Cellis, une filiale de France Télécom et 
        LibanCell ont reçu en 1994 des licences de dix ans mais ils nourrissent 
        un contentieux avec Beyrouth au sujet notamment d'amendes pour non respect 
        présumé des contrats. Une porte-parole de Cellis a confirmé que les discussions 
        débuteraient lundi et des sources de LibanCell ont dit qu'il participerait 
        aussi à ces discussions. Le gouvernement a rompu les contrats l'an passé 
        dans la prévision d'une privatisation mais les deux opérateurs ont continué 
        de fournir leurs services, anticipant un dédommagement pour cette rupture 
        et le règlement d'autres contentieux juridiques. Des sources ministérielles 
        ont dit que Beyrouth proposait que les deux opérateurs gèrent les réseaux 
        jusqu'au 31 janvier 2003. Le ministre de l'Information Ghazi al-Aridi 
        avait avancé la semaine dernière la date du 31 août 2003. 
         
        A suivre... 
         
        2 Aout 2002: 
        Le Point sur le Dossier "Cellulaire" 
         
        Après de multiples rebondissements et tergiversations sous forme 
        d'imbroglio juridico-politique, il semble qu'à tout juste un mois 
        de l'échéance, une " ligne" définitive 
        ait été trouvée sur le chaud dossier de l'été: 
         
        "Le contrat en BOT avec Cellis et LibanCell vient à expiration le 
        31 août, date à laquelle le secteur de la téléphonie mobile devient propriété 
        de l’État, les recettes revenant entièrement au gouvernement. Dans l’attente 
        de la privatisation, qui devrait intervenir d’ici au 31 janvier 2003, 
        la gestion du réseau sera assurée, pour le compte de l’État, par Cellis 
        et/ou LibanCell ou, à défaut, par une autre entreprise internationale." 
         
         
        Voilà l'implication concrète pour l'utilisateur dans les...5 
        mois qui viennent.Au-delà, la visibilité est bien faible 
        d'autant que des recours d'arbitrage international ont été 
        entamés par les opérateurs actuels.Alors, d'autres rebondissements 
        probables sont susceptibles de se produire en fonction de la suite donnée 
        à un nouvel appel d'offres international. 
        L'encre et la salive n'ont certainement pas fini de couler... 
      JMD 
        
      22 Juin 2002: 
          
         
      Lancement 
        de la Procédure de la Détaxe au Liban 
        >>>Notre Dossier complet 
        
      25 Mai 2002: 
      Mr Jean-Claude Boulos, Nouveau 
        président de l'IAA, 
        l'Agence Internationale des Agences de la Publicité 
           
        JC Boulos entre Fouad Siniora et Issam 
        Farès 
      Nous ne pouvons que nous réjouir de l'élection 
        pour deux ans à la tête de l'IAA, de Mr Jean-Claude Boulos.II 
        est le troisième libanais élu comme responsable de cette 
        organisation professionnelle très représentative au niveau 
        international.Il est actuellement dirigeant de l'agence Inter-Régies, 
        affilié au groupe international Saatchi&Saatchi, et a été 
        PDG de Télé-Liban à la fin des années 90. 
         
         
        Le congrès de l'Agence Internationale de la Publicité vient 
        de réunir à Beyrouth, pendant trois jours, quelques 900 
        participants de 42 pays. Il a en outre récompensé Carlos 
        Ghosn, Franco-brésilien d'origine libanaise, et PDG de Nissan, 
        comme patron de l'année, ce qui est un choix logique compte tenu 
        des remarquables performances de son groupe dans l'environnement économique 
        mondial actuel. 
      Jean-Claude Boulos a fixé dès 
        son élection le développement de la publicité dans 
        le monde arabe comme un des premiers objectifs de son mandat, compte tenu 
        de la taille de ce marché qui présente l'intérêt 
        de combiner un énorme potentiel et des valeurs communes. 
      Voilà donc une bonne nouvelle pour le 
        Liban et la Francophonie du monde des affaires quand on connait l'attachement 
        du nouveau Président de l'IAA à la langue française 
        et à son utilisation dans le monde de la communication partout 
        ou celui-ci peut se justifier. 
      Jean-Michel Druart 
      Lien: Site 
        Web de la section libanaise de l'IAA 
      Avril 
        2002 : 
      Tensions au Sud, dégradation 
        de la note de la dette*, Hariri chez Bush le Mercredi 17 Avril: le risque 
        monétaire s'accroit dangereusement ! 
         
        *Dette - Standard and Poor’s dégrade la note du Liban  
        ------------  
          
         Edition du 12 Avril  
         
        L’agence de notation internationale Standard and Poor’s 
        a une nouvelle fois dégradé la note de la dette souveraine du Liban. La 
        note attribuée à la dette à long terme est ainsi passée à B- contre B 
        auparavant. Et la dette à court terme a été classée C au lieu de B. Ces 
        appréciations ont été assorties d’une évaluation négative des perspectives. 
        Dans un communiqué, l’agence explique son évaluation par «les inquiétudes 
        en ce qui concerne la capacité du gouvernement (libanais) à inverser la 
        croissance du poids de la dette publique, estimée à 178 % du PIB cette 
        année, de façon efficace et rapide». Navaid Farooq, l’analyste chargé 
        du Liban au sein de S&P, ajoute : «À moins que le gouvernement mette en 
        place rapidement une politique budgétaire crédible, la perspective d’une 
        aide financière de la communauté internationale reste incertaine et la 
        probabilité d’une restructuration de la dette augmentera». L’agence internationale 
        souligne que la Banque centrale du Liban a jusqu’ici réussi à défendre 
        le taux de change de la livre par rapport au dollar, mais que sa marge 
        de manœuvre diminue à mesure que ses réserves s’érodent. «Les réserves 
        de la banque centrale vont probablement poursuivre leur baisse à moins 
        que les difficultés budgétaires du Liban soient résolues de façon décisive». 
        L’introduction de la TVA en 2002 et les mesures destinées à réduire les 
        dépenses publiques sont des pas modestes dans la bonne direction, mais 
        ils sont insuffisants pour réduire le déficit budgétaire très élevé qui 
        est estimé à 16,8 % du PIB pour 2002, poursuit le communiqué. «Comme par 
        le passé, la dynamique politique complexe du Liban rend très difficile 
        l’adoption de mesures politiques décisives». Standard and Poor’s met aussi 
        en doute la capacité du gouvernement à satisfaire ses besoins de financement 
        budgétaires pour 2002 et 2003 sans recourir à une hausse significative 
        du service de la dette. La capacité de financement du secteur bancaire 
        libanais est liée à la croissance des dépôts. Or celle-ci a diminué progressivement 
        et sera minime cette année, poursuit S&P. «Face aux contraintes financières 
        intérieures croissantes, la mise en vente des actifs et l’obtention d’un 
        soutien financier international deviennent de plus en plus importants 
        pour permettre au gouvernement de gagner du temps afin d’adopter des mesures 
        d’ajustement structurel. La détérioration de l’environnement géopolitique 
        régional accroît la vulnérabilité de l’économie libanaise et rend les 
        réformes d’autant plus urgentes». 
        «La notation du Liban restera sous pression jusqu’à ce qu’une correction 
        budgétaire soit assez importante pour inverser la croissance de la dette», 
        conclut M. Farooq. «D’ici à la fin de l’année, il est crucial que le gouvernement 
        s’assure des recettes de privatisations substantielles et satisfasse les 
        conditions pour la réunion d’une deuxième conférence internationale des 
        donateurs à Paris». Selon un opérateur libanais, les marchés financiers 
        n’ont pas spécialement réagi hier au communiqué de Standard and Poor’s. 
         
        Sur le marché obligataire, la décote enregistrée par certains des principaux 
        eurobonds émis par la République libanaise tient déjà compte de la détérioration 
        de la situation. Certaines obligations enregistrent une décote de 5 à 
        6 % tandis que pour d’autres, la décote atteint les 18 %.  
       
        Solidere : Une 
        émission structurée par une filiale de la Bemo: 
        Succès de la première opération de titrisation au Moyen-Orient  
          
         édition du 4 Avril 2002 
        --------------------------------  
        La première opération de titrisation du Moyen-Orient a été réalisée 
        avec succès à Beyrouth pour le compte de Solidere, 
         
        a annoncé la Bemo Securitisation, une filiale de la Banque 
        européenne pour le Moyen-Orient. Riad Obegi, président de Bemo Securitisation, 
        et Maher Beydoun, vice-président de Solidere, ont signé hier l’accord 
        scellant l’opération. Celle-ci a consisté en la création d’un fonds, baptisé 
        Indigo Trust Fund, qui a acheté des actions Solidere avec une option de 
        vente et émis en contrepartie des obligations à capital garanti pour un 
        montant total de six millions de dollars. La maturité de ces obligations 
        est de trois ans et le taux d’intérêt annuel garanti, de 5,75 %. Ces obligations, 
        dont le montant nominal est de mille dollars, ont été entièrement souscrites, 
        a déclaré Jean Riachi, PDG de FFA, la société financière chargée de cogérer 
        la commercialisation des titres. 
        «L’opération est un succès car l’émission a été entièrement souscrite 
        malgré une conjoncture régionale particulièrement mauvaise», a-t-il expliqué. 
        Les souscripteurs sont essentiellement des investisseurs du Golfe ou des 
        Libanais de l’étranger. Il s’agit d’investisseurs intéressés par Solidere, 
        qui souhaitent profiter d’une éventuelle remontée du cours de son action, 
        sans toutefois prendre le risque d’une nouvelle baisse. L’action Solidere 
        A cotait 4 5/8 dollars hier soir à la clôture de la Bourse de Beyrouth. 
        L’obligation qui leur est proposée fonctionne selon le même principe qu’une 
        obligation convertible en action. À la souscription, elle vaut 1 000 dollars. 
        L’intérêt garanti sur trois ans est de 18,26 %, soit 5,75 % par an. Ce 
        qui signifie qu’en avril 2005, l’investisseur est assuré de récupérer 
        1 182,6 dollars ou, s’il le souhaite, d’obtenir 167 actions de Solidere. 
        Concrètement, si le cours de l’action Solidere est, à cette date supérieur 
        à 7,08 dollars (1 182,6 divisé par 167), l’investisseur a intérêt à demander 
        des actions, sinon, il est assuré d’avoir augmenté son capital de 18,26 
        %.  
        Montage breveté Ce produit financier n’est pas juridiquement une obligation 
        convertible en action, même si le principe est le même du point de vue 
        de l’investisseur. L’obligation est émise par un «véhicule monocédant» 
        (Special Purpose Vehicule), baptisé Indigo Trust Fund, qui est distinct 
        de la société Solidere. Ce montage financier a été imaginé et breveté 
        par Bemo Securitisation. Il se fonde sur la loi libanaise sur la fiducie, 
        en l’absence pour le moment d’une loi sur la titrisation. «La technique 
        que nous avons développée a reçu l’aval de la Banque du Liban, de la Bourse 
        de Beyrouth et de la Midclear qui agit comme dépositaire», précise Iyad 
        Boustany, vice-président de Bemo Securitisation. Le montage consiste à 
        créer un fonds qui a acheté à Solidere des actions au prix de 5,988 dollars, 
        ainsi qu’une option pour revendre ces actions dans trois ans au prix prédéterminé 
        de 7,10 dollars. En échange de ces titres, le fonds a émis 6 012 des obligations 
        dont la valeur nominale est de 1 000 dollars.  
        Ce montage vient d’un besoin de Solidere qui détenait environ cinq millions 
        de ses propres actions. La loi l’autorise à détenir jusqu’à 10 % de ses 
        titres à condition de ne pas les conserver pendant plus de 18 mois. La 
        société chargée de reconstruire le centre-ville a préféré ne pas vendre 
        directement ses titres sur le marché pour ne pas influer sur le cours 
        de l’action qui a déjà beaucoup chuté. Elle ne voulait pas non plus assortir 
        chacun des titres vendus d’une option de rachat et préférait effectuer 
        une seule transaction globale. C’est ce que l’opération de titrisation 
        a permis de réaliser. Ce montage financier a l’avantage d’offrir un produit 
        dont les risques sont clairement identifiés. «L’investisseur accepte un 
        risque structuré identifié, il évite tous les risques collatéraux qui 
        peuvent survenir dans d’autres opérations», explique Iyad Boustany. Dans 
        le cas présent, le seul risque encouru par l’investisseur porte sur la 
        capacité de remboursement de Solidere. Car tout le montage suppose que, 
        dans trois ans, si le cours de l’action reste bas, la société foncière 
        rachète elle-même les actions à un prix prédéterminé. «Or, ce risque n’est 
        pas très important au regard du bilan de Solidere», affirme M. Boustany. 
        Il fait valoir que l’endettement de la société ne représente que 25 % 
        de ses actifs tandis que le niveau de trésorerie dépasse les 100 millions 
        de dollars, alors que l’option d’achat porte sur environ sept millions 
        de dollars. 
        Étant donné le succès de la première opération de titrisation, Solidere 
        envisage d’en effectuer d’autres pour le reste des actions qu’elle détient 
        dans son portefeuille. La société foncière prépare en outre avec la Bemo 
        Securitisation une autre opération d’une envergure beaucoup plus grande, 
        puisqu’elle portera sur un montant avoisinant les 100 millions de dollars. 
        Il s’agira de titriser une partie des créances détenues par Solidere qui 
        a vendu des terrains à crédit sur cinq ans.  
       
         
        Février 2002 :   
         
           
            Accord de Coopération touristique 
entre le Liban et la Syrie 
                
               
 | 
 
 
 
 
Les Ministres libanais et Syriens du tourisme ont signé le 7 Février 
en présence de nombreux hauts responsables des deux cabinets ministériels, un 
accord de coopération renforcée entre les deux pays.  
Cet accord qui concerne la période de 2002 à 2004 vise à coordonner et à promouvoir 
non seulement les activités touristiques mais aussi les échanges d'expertise et 
les projets d'investissements. Il comporte bon nombre de mesures opérationnelles 
et concrètes visant à faciliter la promotion de la zone entant qu'entité géographique 
cohérente vis à vis des touristes potentiels comme l'illustre la complémentarité 
des nombreux sites archéologiques des deux pays par exemple.  
On notera par ailleurs que cet accord octroie une part non négligeable aux mouvements 
de la jeunesse entre les deux pays ainsi qu'aux activités touristico-sportives. 
Bon nombre de circuits proposés à l'étranger par les Tours-opérators associent 
déjà les deux pays et Mr Karam, ministre Libanais du Tourisme Libanais a émis 
le souhait que la Jordanie y soit également associée dans un proche avenir. Il 
faut dire que ce pays est lui aussi fréquemment inclus dans les programmes combinés 
de visites au Proche- Orient.  
Si certains affirmeront que cet accord s'inscrit dans la suite logique des accords 
de coopération entre le Liban et la Syrie depuis la signature en 1991 de leur 
traité-cadre de fraternité, de coopération et de coordination, d'autres y verront 
l'opportunisme d'un des acteurs visant à bénéficier de la tradition et de la grande 
expérience en matière de savoir-faire touristique de l'autre... Qu'importe finalement, 
tant que l'amélioration de la qualité du service profite en priorité aux touristes 
dont l'approche est de plus en plus internationale, et surtout que le climat politique 
général de la région ne fasse pas que toutes ces démarches louables ne restent 
lettres mortes dans la réalité.  
 
Jean-Michel DRUART  
et aussi... 
Vers 
la fin des Monopoles au Liban, mais sous protection... 
dans 
 
  
  
Alors que l'on 
vient d'apprendre que le projet de fusion entre la Banque Libano-Française 
et la Banque Saradar ne pouvait pour l'instant aboutir faute d'accord sur la parité 
à retenir notamment suite à un désaccord sur la valorisation 
de Saradar, voilà que les premiers résultats du secteur commencent 
à arriver, 
 
en droite ligne avec notre analyse du mois dernier... 
Lire 
Janvier 2002 
:  
le secteur bancaire reste le phare de l'économie 
Libanaise mais n'échappe pas à la morosité 
      Cette période de 
        l'année est généralement propice aux bilans et perspectives.Le 
        secteur bancaire et financier n'échappe particulièrement 
        pas à cette tradition. 
        Alors que la Banque du Liban vient d'officiellement annoncer que ses réserves 
        de changes avaient diminué de 20% au cours de l'année 2001 
        en raison essentiellement de la vente de Dollars pour soutenir la Livre, 
        un rapport du magazine Banker revèle que seules huit banques libanaises 
        font partie du Top 100 parmi les Banques Arabes en terme de fonds propres 
        en l'an 2000. 
        Cela signifie clairement une stagnation de l'activité du secteur 
        au Liban et une régression dans l'activité de prêts 
        et d'emprunts. 
      La banque de la Méditerranée 
        est la mieux classée en 35ème position. 
        Suivent la Banque Byblos, 49ème, la BLOM, 60 ème, la Banque 
        Audi, 62 ème, la Fransabank, 64ème, la Banque Libano-Française 
        au 70 ème rang, le Crédit Libanais 84ème et enfin 
        la Banque of Beirut and Arab Countries 98ème. 
      Si les 8 banques libanaises 
        représentent ensemble un total de capitaux propres pour à 
        peine 450 millions d'US$, le Top 3 des banques classées qui sont 
        Saoudiennes représentent à elles seules plus de 20 milliards 
        d'US$ de capitaux propres! 
         
        L'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis se taillent 
        la part du lion entête de classement et le rapport stipule que les 
        évènements du 11 Septembre aux Etats-Unis ont finalement 
        eu un impact limité sur le secteur bancaire, surtout à court 
        terme. 
      2001 aura vu la poursuite 
        du mouvement de concentration dans le secteur mais également de 
        l'érosion des profits et des cours de bourse du secteur qui malgré 
        sa solidité n'échappe pas à la stagnation de l'économie.La 
        Banque Libano-Française est sur le point d'absorber la Banque Saradar 
        et la Byblos Bank étudierait sérieusement la reprise des 
        activités du Crédit Lyonnais Liban. 
      Gageons donc que le pire 
        serait derrière nous et que le secteur sera tout de même 
        le mieux armé pour accompagner un éventuel redressement 
        de l'économie que tout le monde appelle de ses voeux.Néammoins, 
        la problématique de la Livre Libanaise reste d'actualité 
        donc le bien-fondé d'une purge préalable qui signifierait 
        flottement et dévaluation. 
      Catastrophe? Pas si sur 
        car le Liban n'est pas l'Argentine...et même si son secteur bancaire 
        n'a plus son lustre d'antan malgré ses gros efforts de restructuration 
        et d'adaptation, il n'en conserve néammoins de sérieux atouts 
        pour apporter une solide contribution à un scénario de relance 
        de l'économie en assumant logiquement son rôle responsable 
        et exemplaire de moteur. 
  
Décembre 2002:  
le temps des fusions...dans la Banque et l'Internet  
  
Vers une Fusion 
des Banques Libano-Française et Saradar?  
BEYROUTH, 11 décembre (Reuters) - Deux banques libanaises, 
qui comptent des groupes étrangers parmi leurs actionnaires, discutent actuellement 
en vue d'une éventuelle fusion qui donnerait naissance à l'une des banques les 
plus diversifiées du Proche-Orient, apprend-on mardi de source financière.  
Selon ces sources, la Banque Libano-Française, dont 51% appartiennent au Crédit 
Agricole , négocie pour reprendre la Banque Saradar, où International Finance 
Corporation et la Banque Nationale du Canada détiennent une participation minoritaire. 
"Il semblerait que l'accord soit en cours de finalisation", a dit à Reuters un 
responsable bancaire. "La banque privée et la banque d'investissement sont les 
spécialités de la Banque Saradar et viendront en complément de l'activité de la 
Banque Libano-Française, plus tournée vers la banque aux entreprises et aux particuliers", 
a-t-il ajouté.  
Aucun des deux établissements n'a fait de commentaires. La banque centrale du 
Liban incite les 65 banques libanaises à fusionner les unes aves les autres.  
Si la fusion entre la Banque Saradar et la Banque Libano-Française va à son terme, 
ce serait la première fusion entre deux banques comptant parmi les dix principales 
du Liban. 
La Banque Libano-Française affiche un total des actifs de $3,4 milliards et un 
rapport de fonds propres à l'actif de 5,7%. Elle a dégagé un bénéfice de $37 millions 
l'an dernier contre $10,7 millions pour Saradar. Saradar avait un total d'actifs 
de $1,7 milliard fin 2000 et un rapport fonds propres/actifs de 4,4%.  
  
  
Fusion annoncée de 
Data Management et Inconet :  
 
le Plus Grand Fournisseur d'Accès Internet au Moyen-Orient 
voit le Jour  
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       BEYROUTH, 12 Décembre 
        ( Naharnet )-Les Fournisseurs d'accès Internet Data Management et Inconet 
        ont fusionné mercredi donnant naissance au plus grand fournisseur d'accès 
        Internet au Liban et au Moyen-Orient.  
        Un communiqué de presse a indiqué que Lebanon Invest a orchestré et arrangé 
        la fusion. La nouvelle entité opérera sous le nom de Inconet Data Management 
        (IDM) et devrait voir le jour le 2 janvier 2002. Elle sera par ailleurs 
        la propriété à hauteur de 62% du groupe Inconet et à hauteur de 38% du 
        groupe Data Management. IDM servira un nombre important de Libanais et 
        mettra à leur disposition pas moins de 3000 lignes téléphoniques et 14 
        points de ventes couvrant la totalité du territoire libanais. Soixante 
        techniciens spécialisés et un lien satellite à l'Internet assureront le 
        bon fonctionnement du réseau Internet a ajouté le communiqué de presse. 
        "Nous sommes enthousiasmés par cette fusion. La satisfaction de la clientèle 
        est la clef de notre succès. IDM sera au service de la clientèle et lui 
        offrira une qualité optimale", a indiqué Maroun Chammas, directeur général 
        de Data Management. De son côté docteur Habib Torbey, président d'Inconet, 
        a noté que "la fusion entre les deux plus importants fournisseurs d'accès 
        Internet pave la voie au développement du secteur de l'Internet au Liban 
        et au Moyen-Orient".  
        
      Novembre 2001: 
        L'économie libanaise sous pression... 
      Déjà 
        le Printemps 2001 avait fait l'objet des plus folles rumeurs concernant 
        la monnaie nationale: elle ne pourrait pas passer l'été 
        au taux de 1500LL pour un Dollar. 
        Le Liban n'étant pas à un miracle près, une réunion 
        à Paris et quelques belles promesses de réformes économiques 
        et d'orthodoxie budgétaire ont permis que rien ne se passe et la 
        parité a pu être maintenue non sans quelques interventions 
        de la Banque du Liban. 
      Cependant, 
        nous voilà déjà au coeur de l'Automne et cela signifie 
        t-il que, malgré le réchauffement de la planète, 
        la Livre pourra passer l'hiver au chaud? 
       
        Le 11 Septembre est passé par là et la tenue avant la fin 
        de l'année d'une nouvelle conférence baptisée Paris2, 
        maintes fois évoquée et reportée semble bien avoir 
        du plomb dans l'aile. 
        Malgré le soutien moral et la bonne volonté affichée 
        par Paris, il semble bien délicat, dans l'environnement mondial 
        actuel, d'organiser cette réunion de sauvetage dans les plus brefs 
        délais. 
      En 
        effet, Beyrouth se retrouve, malgré lui, placé au carrefour 
        de la politique et de l'économie: il est manifeste que les puissants 
        lobbys d'Outre-Atlantique s'organisent depuis Septembre pour bombarder 
        le Liban de rapports autant désobligeants que lucides sur le plan 
        économique: 
      Ne 
        revenons pas sur le placement, depuis plusieurs mois, du pays dans la 
        liste noire du GAFI sur le blanchiment de l'argent sale. 
         
        A la mi-Octobre , c'est l'agence de notation Standard&Poors 
        qui intègre le Liban dans une liste de 15 Pays dont le système 
        financier est en proie à des tensions ou qui présentent 
        des signes annonciateurs de difficultés.Parmi ces pays figurent 
        ni plus ni moins, les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne, le Japon, l'Argentine, 
        la Turquie et l'Egypte.Quel honneur d'être le petit poucet d'une 
        telle liste ou sont également épinglés parmi les 
        petites nations l'Islande ou Chypre! 
        A la fin Octobre, c'est l'éminent FMI, Fond Monétaire 
        International, qui met en relief l'importance du cumul des déficits 
        des finances publiques, 24% du PIB en 2000 et encore près de 23% 
        en 2001 malgré les premiers efforts entrepris, mais aussi la détérioration 
        des réserves de changes et surtout l'augmentation du service de 
        la dette qui passera de 153% du PIB en 2000 ( dont 46% en devises ) à 
        176% probables en 2001.Ces éléments s'inscrivent, qui plus 
        est, dans un environnement économique mondial particulièrement 
        difficile et dégradé. 
      En 
        2000, la croissance libanaise fut nulle et le FMI commença à 
        sommer gentillement le Liban d'amorcer sérieusement et en profondeur 
        une restructuration budgétaire et de réduire les taux d'intérêt 
        afin de réduire la dette publique. 
        Certes, il a pris note d'un élan volontaire dans 
        la bonne direction en 2001 mais il faut avouer que le taux de croissance 
        atteindra peut-être 1%, que le programme des privatisations annoncées 
        a pris bien du retard et que la mise en place de la perception d'une TVA, 
        Taxe sur la Valeur Ajoutée, destinée à fournir de 
        nouvelles ressources à l'Etat ne doit commencer qu'au premier trimestre 
        de 2002. 
      Nous 
        ne pouvons nous empêcher de coupler ces considérations purement 
        économiques à la situation politique délicate du 
        Liban qui demeure sans aucun doute, particulièrement de la part 
        des Etats-Unis, sous observation notamment en matière de terrorisme. 
        Le scénario d'un chantage consistant à exiger 
        une purge économique avant d'envisager un programme sérieux 
        d'aide internationale ne peut donc être occulté. 
        Et dans le cadre d'une telle purge, une question refait 
        surface: 
        Comment pourra t-on éviter une dévaluation de la Livre Libanaise 
        qui permettrait une réduction mécanique de la dette publique 
        pour pouvoir repartir sur des bases assainies? 
      Certains 
        relativisent l'impact réel d'une telle mesure: même si l'économie 
        est hautement dollarisée - sans doute au delà des 70% à 
        ce jour - il ne faut pas minimiser le fait qu'elle toucherait en premier 
        lieu les couches sociales les plus défavorisées risquant 
        ainsi d'entrainer une instabilité sociale déjà latente. 
      Et 
        voilà comment pourrait se refermer le piège insidieux sur 
        le Liban à travers une arme bien plus discrète que les bombes 
        sur l'Afghanistan mais au moins autant efficace...Une fois de plus, sera 
        t-il suffisant de s'en remettre à JC ( Jacques Chirac ou Jésus-Christ, 
        à vous de choisir! ) pour pouvoir contourner l'obstacle? 
      Le 
        report du sommet de la Francophonie, outre les retombées économiques 
        directes et indirectes qu'il aurait du générer dès 
        l'Automne 2001, empêche un crédit d'image dont le Liban aurait 
        pu bénéficier sur le plan international; les satanés 
        évènements du 11 Septembre en ont décidé autrement 
        et ont différé l'évènement d'un an, Inch Allah!! 
      Il 
        faudra que la communauté francophone, hors sommet, se mobilise 
        cette fois au sommet pour sortir cette nouvelle épine du pied du 
        Liban. 
        En a t-elle vraiment la volonté et surtout les moyens dans les 
        circonstances actuelles? 
        Les semaines et les mois qui viennent nous aideront certainement 
        à y voir plus clair. 
  
Jean-Michel DRUART 
2.11.2001  
 
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