Tyr et sa région:
" au coeur de l'histoire et de lafrancophonie
au Sud-Liban"
Bienvenue
à Tyr - Sour au Sud-Liban
Tyr,
Sour en libanais, joyau du Liban-Sud, est connue pour
sa riche histoire et ses sites touristiques. Elle est
lune des plus anciennes villes toujours habitées
au monde. Depuis 4.700 ans, elle a été peuplée
par les grandes civilisations anciennes de Méditerranée,
telles que les Phéniciens, les Romains et les Francs
qui ont laissé derrière eux des monuments
historiques encore visibles aujourdhui.
Tyr
d'après-guerre: entre reconstruction et compensation À
Tyr, certains commerces renaissent des décombres,
d'autres sont dans lattente.
Trois semaines après lentrée en vigueur
du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, on
est allé à la rencontre des commerçants
de la ville côtière durement touchée
par la guerre.
L'Unesco
place 34 sites culturels au Liban sous
"protection renforcée provisoire"
L'Unesco a annoncé
le 18 novembre placer sous "protection renforcée
provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés
par les bombardements israéliens, et octroyer une
assistance financière d'urgence pour sauver le
patrimoine de ce pays.
Ces sites "bénéficient désormais
du plus haut niveau d'immunité contre les attaques
et les utilisations à des fins militaires",
selon le communiqué de l'organisation de l'ONU
dédiée à la science, la culture et
l'éducation.
Deux
élus locaux de Tyr tués le 18 novembre 2024
dans une frappe israélienne sur l'Office des eaux
La grande ville du Sud-Liban se retrouve
sans eau courante > Lire...
Tyr
sous le feu des bombes d'Israel le 23 Octobre 2024
Le quartier résidentiel
d'Al Hawsh a fait partie des cibles
Tyr
à nouveau frappé et martyrysé le
28 octobre 2024
des bombes à 200 mètres
de ses sites archéologiques et en particulier de
son fameux hippodrome
Abbassieh,
dans la périphérie immédiate de Tyr,
pris pour cible le 24 septembre 2024 par l'aviation israelienne
Crédit
photos 24/09/2024 : Hassan Fneich / AFP
Eté
2024: les commerçants de Tyr, victimes collatérales
du conflit
Les plus de neuf mois de conflit
au Liban-Sud ont des répercussions incontestables
sur léconomie de la ville de Tyr. Alors que
la saison touristique bat normalement son plein, comment
les commerçants font-ils face à une situation
qui semble séterniser?
Tyr
en 2024 n'est malheureusement pas qu'une carte postale
exhibant ses vestiges millénaires ou ses plages
populaires; Sour est aussi depuis octobre 2023 la base-arrière
du front d'une guerre qui ne dit pas son nom
À Tyr, les enfants déplacés séchappent
de la guerre par lart-thérapie
Théâtre, dessin ou cours de photo, lassociation
Tiro pour les arts offre aux enfants ayant fui les
villages frontaliers du Sud un espace dévasion
momentanée.
Un
espace et des programmes pour les enfants déplacés
du Sud-Liban
Tiro
Association pour les Arts L'Association Tiro pour les Arts
renforce le secteur culturel libanais Depuis 15 ans,
l'Association Tiro pour les Arts (TAA) crée
des sanctuaires culturels au Liban, pays où ils
n'existaient quasiment plus. Ils rénovent d'anciens
cinémas abandonnés et les transforment en
lieux de rencontre où ils organisent des festivals,
des spectacles et des ateliers pour les jeunes. Ce faisant,
TAA offre aux jeunes de lespoir, une compréhension
mutuelle et une perspective alternative sur leur existence.
Découvrez Tanit by Phenicity, signe de reconnaissance phénicien
&
symbole de la déesse protectrice de la fécondité
et de l'enfant
Fête
de la musique: Tyr, symphonie de la diversité
La ville côtière de Tyr au Liban a célébré
la fête de la musique le 24 juin 2023.
Lévénement, organisé en partenariat
avec lInstitut Français et des acteurs locaux,
a attiré une foule de résidents et de visiteurs
désireux de célébrer la musique sous
toutes ses formes. Lévénement a également
mis en valeur la richesse culturelle de la ville grâce
à des stands dexposition dartisans
locaux, ainsi quune exposition dédiée
à un projet architectural qui met en valeur le
patrimoine archéologique de la ville. Ce festival
a été loccasion pour les talents locaux
de briller et a souligné lattrait touristique
de Tyr qui se prépare à larrivée
de nombreux visiteurs.
Eté
2023 prometteur à Tyr, une première depuis
la pandémie
Tyr, située à 80 kms au sud
de Beyrouth est considérée pour beaucoup
comme la ville offrant les plus belles plages du Liban
sans parler de son patrimoine archéologique.
Dans son ambiance bien à elle, cette ville à
la population multiconfessionnelle est une étape
incontournable lors d'un séjour culturel ou touristique
au pays du cèdre, notamment en été.
Pour la première fois depuis le début de
la pandémie de Covid-19, la municipalité
de Tyr a renoué avec les activités estivales.
La principale rue des cafés, est redevenue piétonne.
Chaque week-end à partir du vendredi soir, les
piétons, nombreux, profitent dune atmosphère
animée alors quils explorent les boutiques
locales, découvrent des produits locaux exposés,
savourent des repas dans les cafés et sengagent
dans des interactions sociales.
Les
phéniciens, grands contributeurs du patrimoine
libanais: l'exemple
du Murex et de la Pourpre de Tyr /P
Juin
2023-
La pourpre de Tyr, également appelée pourpre
impériale, ou pourpre antique, est une teinture
rouge violacée découverte par les Phéniciens,
considérée comme un des produits de luxe
du monde méditerranéen antique. De toutes
les cités phéniciennes, Tyr était
la plus renommée par la production de la pourpre
à partir du murex, à un tel point que
ce coquillage devient lemblème de la cité.
>
Lire l'article en entier...
1er Février 2008 à 20h50
Liban,
la mer pour survivre Un
reportage de Sophie Bontemps et Olivier Bonnet
Une production France 3 Thalassa Tyr,
cest la plus grande ville du sud Liban. Le port le plus
ancien du monde, fondée par les phéniciens il
y a près de 6000 ans.
La ville ressemble à un immense chantier : entre les
sites archéologiques en friche et les immeubles bombardés,
une visite de Tyr se transforme en visite de vestiges.
Un an et demi après la guerre de lété
2006 qui a opposé le Hezbollah a larmée
israélienne, nous avons voulu comprendre comment on y
vivait à aujourdhui.
Nos guides, nous les avons rencontrés sur les quais du
vieux port. Ils sappellent Kamal, Hassan et Shadi, trois
copains qui pêchent ensemble et essaient de vivre de la
mer. Comme avant, les communautés chrétiennes
et musulmanes cohabitent et travaillent ensemble. Mais aujourdhui,
la Méditerranée ici est particulièrement
pauvre, dévastée par la pêche à la
dynamite. Cette vieille technique qui remonte aux années
de la guerre civile est illégale mais toujours pratiquée
par les pêcheurs du Liban. Une économie de survie
pour des prises de plus en plus maigres.
Parfois aussi la pêche devient même dangereuse quand
les bateaux de Tyr saventurent près de la frontière
avec Israël... car dans cette zone limitrophe surveillée
par les vedettes israéliennes, les eaux sont les plus
poissonneuses
Festival
de Tyr 2005 Du
7 au 24 juillet à l’amphithéâtre romain À Tyr, une programmation
faite de spectacles des pays de la région
C ’est en présence de Mme Nada Sardouk, directrice générale
du ministère du Tourisme, de MM. Omar Halablab et Hassan Falha,
respectivement directeur général de la Culture et directeur
général de l’Information, que le comité du Festival de Tyr a
donné une conférence de presse le 14 Juin 2005 au ministère
du Tourisme (en l’absence de Mme Randa Berry, sa présidente),
pour annoncer le programme des spectacles de cette année qui
se dérouleront entre le 7 et le 24 juillet. C’est Nada Sardouk
qui, la première, a pris la parole prononçant le mot de bienvenue.
Elle a mis l’accent sur la détermination du comité d’organiser
le festival cette année malgré les dures épreuves que le pays
a connues: «Il fallait marquer la volonté des Libanais de rebondir,
et le 7 juillet, a-t-elle dit, sera une date à marquer d’une
pierre blanche pour Tyr, ville au riche passé culturel.» À son
tour, et avant de donner le programme des activités, Ghazi Kahwaji,
membre du comité du festival, a pris la parole pour, d’abord,
rendre hommage au peuple libanais résistant, attaché à ses racines
et à sa culture. Il a insisté également sur le rôle de ces manifestations,
qui sont autant d’expériences pour les artistes libanais et
arabes dans ce qu’ils apportent comme diversité. Il devait aussi
expliquer pourquoi aucune production internationale n’est prévue,
soulignant que c’était déjà là une gageure d’entreprendre ce
projet cette année et qu’il était entré en contact avec un producteur
italien, sans donner d’autres précisions.
Le programme se présente comme suit: Jeudi 7 juillet:
inauguration avec l’Orchestre symphonique national libanais,
dirigé par le Dr Walid Gholmieh, et la soprano Hiba Kawas. Vendredi 8 juillet: spectacle de marionnettes avec la
troupe de Karim Dakroub. Samedi 9 juillet: soirée soufie
avec une troupe marocaine. Jeudi 14 juillet: «Koulthoumiyate», l’Égypte à l’honneur
avec la troupe nationale égyptienne sous la direction du maestro
Salim Sahab. Vendredi 15 juillet: soirée libanaise animée par la chanteuse
Soumaya Baalbacki. Samedi 16 juillet: une nuit des Émirats,
animée par la troupe nationale des arts populaires sous la direction
de Fayez al-Saïd. Vendredi 22 juillet: soirée poétique avec Chawki Bazi
(Liban), Wafa’ el-Omrani (Maroc), Monsef el-Wahabi (Tunis),
Farouk Choucha (Égypte). Samedi 23 juillet : la troupe nationale syrienne Anane,
avec des tableaux de danses.
Enfin le festival clôturera sa saison le
dimanche 24 juillet
avec le fameux mariage collectif traditionnel aura .
Visitez le
pays de Tyr: le port, la ville mais aussi Cana, Naqoura...
Le
phare,
une
lumière pour les pêcheurs et un appel au rêve. La prison de Tyr,
le seul bâtiment public à l’allure pimpante, parce que bien
rénové. La grotte de Cana,
un symbole d’humilité et de piété à 8 kms au Sud-Est
de Tyr .
D’abord, il y a la mer, d’un bleu si intense
qu’il emplit les yeux et le cœur. Au point de faire oublier
l’urbanisme sauvage et le béton si triste et si envahissant
qu’il semble dévorer la ville. Malgré ses faubourgs sans grâce
et son centre désordonné, Tyr reste un joyau qu’il faut aimer
et préserver, une destination obligatoire pour ceux qui veulent
vraiment se replonger dans le Liban des Phéniciens et des marins,
ce Liban si proche de la mer qu’il est en lui-même une invitation
au voyage. Longtemps classée parmi les zones à risques du Liban,
Tyr, la ville du bord de mer, a pâti de cette mauvaise réputation.
Au point que les dépliants touristiques du Liban d’aujourd’hui
oublient d’en parler, se contentant de concentrer les atouts
du pays du Cèdre dans le centre-ville reconstruit de Beyrouth,
dans la montagne où on peut faire du ski, à Baalbeck et Byblos.
Alors que dans le Sud profond, la presqu’île que forme Tyr mérite
le détour. Pour les citadins que nous sommes, le trajet peut
paraître long, mais qu’est-ce que deux heures, dont une heure
trente d’autoroute, lorsqu’au bout, il y a douze kilomètres
de sable lumineux, léché par des vagues chaudes comme des caresses
? Mais avant d’arriver à la plage, il faut passer par la ville
proprement dite. L’entrée peut paraître rébarbative, et les
bâtiments publics assez quelconques, notamment le siège de la
municipalité dans un immeuble on ne peut plus anonyme et sans
caractère. Heureusement, l’amabilité et le dynamisme de l’attachée
de presse de la municipalité, Nisrine Khadra, rendent les lieux
moins tristes. D’ailleurs, le seul bâtiment public un peu gai
est curieusement la prison, proche de la mer, avec ses grandes
fenêtres et ses volets gris et marron. Le vieux port est par
contre une véritable merveille, avec ses bateaux aux noms évocateurs
et ses pêcheurs au teint buriné et à la plaisanterie facile.
Ici, tout le monde se connaît et s’apostrophe à tue-tête. Quant
à l’étranger, il est toujours bien accueilli, sans curiosité
ostentatoire, mais avec un intérêt bienveillant. Le visiteur
est immédiatement invité à prendre un petit bateau pour se rendre
dans les deux petites îles au large de Tyr, devenues la destination
touristique préférée des amateurs de dépaysement façon Robinson
Crusoé, le danger en moins. « La hara »,
un quartier au charme envoûtant
Jouxtant le port, c’est le quartier chrétien, « la hara », comme
on l’appelle ici, qui équivaut pratiquement au vieux Tyr. Des
maisons coquettes aux fenêtres fleuries longeant des ruelles
étroites où il fait bon flâner, l’air étant sans cesse rafraîchi
par la brise marine. Construit de façon désordonnée dans un
dédale incroyable de rues, le quartier se termine par Notre-Dame
de la Mer, une vieille église en pierre – dont la voûte a été
toutefois refaite – qui reste un lieu de sérénité et de paix,
dans un environnement parfois violent. Dans ce quartier ramassé
sur lui-même, la vie semble s’écouler au rythme lent des vagues.
On dirait que rien ne se passe et que rien ne change. Les échoppes
ont l’air de sortir d’images d’il y a deux siècles et le quotidien
paraît doux et sans surprises. Pourtant, il n’en a pas toujours
été ainsi. Les chrétiens de Tyr sont partis en grand nombre,
d’abord à cause des Palestiniens, puis à cause de la suite des
événements. Et pour la poignée qui sont restés, la situation
n’a pas été toujours rose. Dans plusieurs cas, c’est le mouvement
« Amal » qui les a protégés, eux qui ont longtemps constitué
la majorité des habitants de cette ville. Mais c’était à une
autre époque. Aujourd’hui, ils sont heureux d’être encore chez
eux et ne semblent pas avoir de crainte particulière pour leur
avenir. Leur quartier est l’un des plus prospères, avec ses
petits restaurants où tous les habitants se précipitent pour
un petit-déjeuner de « foul », la spécialité de la ville. À
treize heures, l’heure du « foul » étant passée, les restaurants
ferment leurs portes et les propriétaires paressent au soleil
le reste de la journée. D’autres, bien sûr, sont des restaurants
traditionnels, qui servent plusieurs repas et ont des cartes
à base de poisson. D’ailleurs, comment faire autrement à Tyr,
où la mer et ses bienfaits semblent être la raison d’exister
de cette ville au charme si prenant ?
Certes, il
y a aussi les vestiges, l’hippodrome romain où se tient désormais
en été le Festival de Tyr, mais aussi la route maritime, un
lieu incroyable où les vieilles colonnes semblent descendre
jusqu’à la mer. C’est un paradis pour ceux qui veulent méditer
sur l’avenir des civilisations et la marche du monde. Un endroit
où on se sent si petit mais tellement en harmonie avec l’univers.
Aux amateurs d’émotions fortes, Tyr réserve plus d’un bonheur,
mais la félicité absolue reste la marche au bord de la mer sur
les neuf kilomètres de plage de sable blanc. Depuis que ce cadeau
du ciel a été décrété réserve naturelle, l’exploitation de la
plage est strictement réglementée. Les 59 paillotes ouvertes
sur les lieux, grâce à des autorisations accordées par la municipalité,
ne peuvent pas avancer sur le bord de mer, afin de laisser un
vaste espace aux baigneurs et aux promeneurs. Car la plage est
en grande partie publique. Et c’est sans doute la seule au Liban,
où l’on ne vient pas pour s’exhiber. Ni maillots dernier cri,
ni plastiques parfaites. Ici, on vient pour profiter de la mer,
tout simplement. Assourdissant, le bruit des vagues est là pour
faire oublier les soucis, ainsi que la sonnerie des téléphones
portables, et le sable chaud est aussi rassurant qu’une présence
humaine. Tyr, c’est la plage de Deauville qu’on voit dans les
films, la chaleur en plus, la mode en moins. Une eau limpide,
un sable propre, peu de badauds et quelques femmes en maillots.
La simplicité et l’authenticité restent maîtresses des lieux.
Un endroit réellement béni qu’on quitte avec un pincement au
cœur. avec l'aide de Scarlett Haddad de L'Orient-LeJour
Tyr
est jumelée avec la ville de Perpignan en Catalogne française
depuis 1997 >>
Voir
la fiche de Sour dans le site de la municipalité
«
Les noces du port de Tyr » 25,
26 et 27 Juin 2004
Festival et Animations
Artisanat, musique, parades, théâtre d’ombres, ciné-caravane…
Sur le vieux
port de Tyr, un festival de rue où artisanat local, concerts,
parades, jongleries, acrobaties sont au rendez-vous pour transformer,
le temps de trois nuits magiques (du 25 au 27 juin), la ville
millénaire en espace festif et bariolé. Les animations débutent
au coucher du soleil (à partir de 19h30). Des produits du terroir
(huile d’olive, savons, eau de rose, miel, etc.), confectionnés
par les habitants de la région, garniront les achalandages.
Côté musique, deux concerts sont prévus: un du groupe de rap
libanais Aks’ Seir et un autre d’Élie Rizkallah (chant), accompagné
de Ziad Sahhab (oud) et Ahmad el-Khatib (percussions). Également
au programme: une exposition d’œuvres d’artistes libanais, des
projections de longs-métrages (dans le cadre de ciné-caravane),
une danse de dabké à la manière sudiste. Des troupes françaises
(Nagarythe, Tyr Na Nog, Tempradura et Reversi) assureront l’animation
des rues. Spectacles et parades de feu, ombres chinoises, mimes,
acrobaties, trapèze, déambulations sur échasses… Le programme de ces festivités de rue
se présente comme suit: De 19h30 à 19h50, quatre membres de la compagnie Nagarythe
se lancent dans une parade placée sous le thème de «Shine»,
costumes colorés, masques d’inspiration vénitienne. De 19h40 à 20h15, quatre membres de la compagnie Tempradura
et des mimes attaquent les ruelles et le quartier des artisans,
avant de retrouver la parade «Shine» à 19h50, sur le port. De 20h15 à 20h55, la compagnie Tyr Na Nog présente son
spectacle Les marins. Au programme: mimes, automates, ombres
chinoises, acrobaties et jongleries. De 20h45 à 21h25, quelques membres de la troupe Tempradura
enfilent leurs échasses et déambulent le long du port. De 21h25 à 21h40, Tyr Na Nog et Tempradura se rejoignent
dans une procession en musique qui mène jusqu’au lieu du spectacle
de lumière. De 21h40 à 22h10, les compagnies Reversi et Nagarythe
font une parade dans les ruelles puis le long du vieux port
avant de rejoindre les Tempradura dans une parade de feu qui
mène, à 23h, à un spectacle de feu final comportant des danses
tribales, orientales, des combats de bâtons, des jongleries
et autres acrobaties.
Ce festival, pour
sa 1ère édition, est organisé par l'Association d'Aide au Développement
Rural, en collaboration avec la Mission Culturelle Française,
le Centre Culturel Espagnol et la Municipalité de Tyr.
Sa conception et la direction artistique sont assurées par la
société UFO Productions.
Se loger à Tyr Hôtels : Rest House (07.74.06.78) , Murex (07.34.74.44)
, Elissa Beach Club (07.34.75.51) , Al-Fanar (07.74.11.11) ,
Abou Dib (07.36.02.50) .
Contact
organisation: Wafa Khochen ou Marie-Thérèse Baraday
au 07 742806
Naqoura traîne
son spleen de mal-aimée
Mais il y a encore d’autres lieux à découvrir dans le coin.
Naqoura la mal-aimée, par exemple, qui traîne son spleen depuis
que la Finul a réduit le nombre de ses Casques bleus qui viennent
désormais de pays du tiers-monde, et ne peuvent donc pas faire
de grosses dépenses au Liban. Pourtant, à part le village qui
s’étend vers la montagne, la rue principale de Naqoura a été
entièrement conçue en fonction des Casques bleus. Des petites
buvettes aux noms imaginés selon les nationalités des soldats
de la Finul, des magasins qui vendent de tout, de l’appareil
photo aux serviettes et sous-vêtements, ainsi que les articles
de sport et les bijoux. Un véritable commerce s’est ainsi développé.
Mais depuis la libération du Sud en mai 2000, les Casques bleus
sont devenus moins nombreux et les mieux payés d’entre eux peuvent
désormais se rendre à Tyr et même à Saïda et à Beyrouth, boudant
ainsi les échoppes et les restaurants de Naqoura. Les habitants
se plaignent d’ailleurs d’être les oubliés de la libération,
même si le petit port de pêche est en train d’être réaménagé.
Curieusement, la mer si bleue et si limpide dans ce coin est
ignorée par les baigneurs et aucun promoteur immobilier ne s’est
encore intéressé à cette région, qui mérite pourtant le détour
tant la vie y est encore simple et l’espace préservé. Reste
encore Cana, village devenu tristement célèbre à cause du massacre
de civils qui s’y est déroulé en avril 1996, à la suite d’un
bombardement israélien. Mais Cana, c’est aussi le village du
premier miracle du Christ, le site ayant été aménagé par le
ministère du Tourisme. Peut-être en raison de la rareté des
visiteurs ou parce qu’il est situé au cœur du Sud, dans une
région aux courbes si douces, avec ses vallées et ses collines
sur lesquelles se dressent des oliviers bibliques, le lieu est
merveilleux. Au point même qu’avant d’atteindre la grotte où
Jésus s’est retrouvé avec ses disciples, on est déjà imprégné
de la sérénité du cadre. On croirait presque voir ces personnages
sculptés dans la pierre et dont la mémoire est ainsi préservée.
Il y a, sur ce site, un climat de spiritualité qui touche le
cœur de l’être le plus indifférent. Dans ce silence uniquement
troublé par le bourdonnement des abeilles, on se sent presque
touché par la grâce. Mais l’impression s’évanouit rapidement
lorsqu’on reprend le chemin de la capitale avec la circulation,
les bruits et les agressions constantes.
Toutefois, après Tyr, Cana et Naqoura, c’est un peu comme si
on avait fait le plein d’oxygène. Une bouffée d’air frais, dans
un quotidien pollué.
Tyr est un site phénicien
par excellence, cette vue générale en noir et blanc nous
rappelle que cette cité est un authentique berceau de notre civilisation,
comme l'explique si bien le site Phéniciens.com
Atmosphère de vacances
sur les plages du Tyr moderne...
(photo Ismail Sabraoui)
Le
cachet du quartier
chrétien de Tyr
C’est
le port qui délimite le quartier chrétien de la ville ; le seul
secteur ayant préservé son cachet ancien avec ses bâtiments
à deux étages, ses maisons à poutres construites au début du
siècle dernier, et ses ruelles étroites dont certaines sont
uniquement piétonnes. Depuis des années, bien avant la guerre
du Liban, Tyr, l’une des premières terres christianisées du
monde, a été désertée par ses chrétiens, à majorité grecs-catholiques.
C’est bien dans cette cité cananéenne que le Christ s’était
rendu pour prêcher et c’est à quelques kilomètres de là, à Cana,
qu’il avait fait son premier miracle. Mais comme toutes les
régions périphériques du pays, la ville a plusieurs manques
à gagner, notamment sur le plan de l’éducation, de l’emploi
et des loisirs. Ceux qui ont décidé de s’installer ailleurs
et de revenir dans leur ville natale l’espace d’un week-end,
d’un été, d’un mariage, ou d’un enterrement sont initialement
partis pour assurer des études scolaires et universitaires et
un meilleur avenir à leurs enfants. Dans cette ancienne cité
phénicienne du Liban-Sud, l’on affirme que jamais chrétiens
et musulmans ne se sont disputés pour des raisons politiques
ou religieuses. Et la plupart se souviennent d’un évêque grec-catholique,
Georges Haddad, originaire du Metn, qui avait sauvé tous les
habitants de la ville du désastre, en 1982, à l’issue de l’invasion
israélienne. Prévenu que Tyr et ses habitants allaient être
bombardés l’armée israélienne, l’évêque, équipé uniquement d’une
grande croix de procession, a marché jusqu’au premier tank et
négocié des heures durant. Il a réussi à persuader les généraux
d’Israël à revenir sur leur décision en trouvant un compromis:
en l’espace de deux heures, la ville a été vidée de ses habitants
qui ont trouvé refuge sur l’immense plage; au lieu de détruire
toute la cité, les soldats israéliens se sont contentés de perquisitionner
quelques maisons. À Tyr, ville tolérante du Sud, on célèbre
d’une manière particulière la fête de la Sainte Croix. Il y
a bien longtemps, le 14 septembre marquait la fin de l’été.
Les habitants de la ville côtière faisaient donc leurs adieux
à la mer. Actuellement, même si on se baigne jusqu’à la mi-novembre,
la tradition est préservée. La veille du 14 septembre, tout
le monde se retrouve sur la plage de galets, située dans le
quartier chrétien de la ville, pour faire la fête. On se baigne
en pleine nuit, l’on jette des fleurs dans les flots dans l’espoir
de retrouver la mer l’année suivante et l’on prie pour le repos
de l’âme de ceux qui ont été à jamais emportés par la grande
bleue. Une grande bleue qui a fait toute la puissance et la
splendeur de Tyr dans l’Antiquité. Sur les rivages de la cité,
on teintait les étoffes de pourpre, et l’on embarquait, entre
autres, le bois de cèdre pour d’autres destinations. Avec ce
noble matériau, les bâtisseurs de Tyr s’étaient rendus à Jérusalem
pour construire le temple de Salomon. Ce petit lopin de terre
a donné son nom au vieux continent ; Europe n’était autre qu’une
princesse de la ville ensorcelée et enlevée par le puissant
Zeus. Trêve d’histoire ancienne et de vestiges qui ont été appréciés,
à leur juste valeur, en 1980: la ville du Liban-Sud fait partie,
depuis 22 ans, du patrimoine mondial de l’Unesco. Actuellement,
Tyr, bercée par les vagues, se repose paisiblement face aux
flots. Une autre forme de splendeur qui vaut peut-être autant
que la gloire du passé.
Quelques
Liens Utiles sur Tyr et ses environs immédiats Tyros,
la page du site réalisé
par un Ingénieur Libano-Canadien originaire de la cité
Phénicienne.
Abbassieh, une page de LibanVision sur ce village mi-agricole
mi-urbain qui complète l'agglomération de Tyr.
L'
Association d'Aide au Développement Rural - ADR - Un
acteur de type ONG, devenu incontournable dans la région
du Sud-Liban à travers ses multiples programmes d'aide
au développement rural et socio-économique de
la région de Tyr mais aussi de l'ex zone occupée
avec l'aide de nombreux partenaires internationaux comme l'Union
Européenne, la région Ile de France, la Coopération
Espagnole, l'ONG Première Urgence ou encore la région Provence Alpes Côte d
'Azur avec laquelle un accord-cadre de coopération
a été signé en Novembre 2002..
Des
Hôtels pour un séjour
Rest
House de Tyr ,
Le Sud ne fait plus peur, sa cote et ses plages, encore sauvages,
sont vraiment magnifiques.Prions qu'elles puissent le rester
compte tenu de l'afflux possible d'investisseurs et de fréquentation...En
attendant ce complexe moderne et convivial est pour l'instant
un peu seul! Piscines, Cabines,Plage privée, Restaurant,
Soirées, c'est un des endroits en vue surtout pour les
nombreux émigrés de passage en été.
Hotel
Murex,
Pas facile de trouver dans le Sud une adresse qui réunit
à la fois le calme, le confort, la propreté et
le modernisme à des prix accessibles.Enfin, nous avons
trouvé ce qui conviendra aux touristes qui veulent passer
une nuit ou davantage dans cet Hôtel de Tyr, face
à la mer et à deux pas de la ville , de ses sites
archéologiques sans oublier, bien sûr, les jolies
plages!!
23 chambres climatisées, un bar, et deux restaurants
très cosy dont un panoramique, composent cet ensemble
vraiment séduisant dont le nom et l'emblème sont
celui d'un coquillage bien connu.Enfin, l'accueil est irréprochable
et les cartes de crédit sont acceptées.Un site
internet est encore en construction, mais vous pouvez toujours
tel au 961-7-347111 ou bien adresser vos mails pour demande
d' informations ou réservations encliquant
ICI.
L’église
Saint-Thomas des grecs-catholiques, une véritable œuvre d’art.
Tyr
ou Sour,
pas de site institutionnel pour cette grande
municipalité incontournable du Sud-Liban, en tant que
site touristique grâce notamment à ses sites archéologiques.Classés
par l'UNESCO comme patrimoine mondial, nous vous proposons donc
la page consacrée à cette ville dans le site web
de l'institution internationale qui est le principal acteur
de la défense de son patrimoine.Dans le même esprit,
Il convient également de citer les efforts de
l'Association Internationale pour la Sauvegarde de Tyr,
présidée par Mme Maha Chalabi.On pourra aussi
consulter un site personnel bien illustré enPhotos de Tyr.
Soha
Bechara,
l'Héroine
du Sud-Liban, un article de Al-Ahram Hebdo lors de la sortie
de son livre en 2000, "Résistance",
suite à la libération du Sud-Liban.La cinéaste
libanaise Randa Chahal Sabbag, primée à la Mostra
de Venise en 2003, réalisa en 2002 un moyen-métrage
sur ce personnage-symbole de la résistance.
Petites
excursions à proximité de Tyr:
Au
Nord,
à une dizaine de kms, une flânerie dans les
vergers "on dit Boustan ici " s'impose. L'hôtel
Abou Deeb ou Abu Dib, situé à Qasmieh, au
bord du Litani sera un but de promenade pour apprécier
la beauté des champs de bananiers, l'odeur de fleur
d'oranger et le bruissement du fleuve.
Au Sud, également
à une dizaine de kms, aller jusqu'à la falaise
de Bayada sera l'occasion de découvrir la route
côtière menant à Naqoura, dernière
ville avant la frontière avec Israel. Cette côte
aux rochers souvent plats, est restée l'une des
plus sauvages et préservées du Liban. On
y croisera souvent des pêcheurs isolés au
lever ou au coucher du soleil. Magnifique...
Une
plage qui s’étire sur douze kilomètres de sable blond;
Tyr, un bout de paradis bercé par les flots Les
filets sèchent au soleil. La nuit, certains pêcheurs prendront
la mer
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plage etc...
Douze
kilomètres de sable blond. Une mer limpide aux couleurs qui
changent selon les heures de la journée. Et une plage où l’on
marche des dizaines et des dizaines de mètres vers l’horizon
sans jamais perdre pied. Cela n’est pas de la fiction et l’on
est bel et bien au Liban, à 85 kilomètres au sud de Beyrouth,
exactement.
Marchand de maïs et de fèves.
Assis au bord de l’eau vous succomberez à la tentation
Tyr,
une ville «comblée et alourdie au cœur des mers», selon le prophète
Ézéchiel. Tyr, ville tolérante et tranquille, vit au rythme
des vagues et des saisons. C’est bien à Tyr, sur cette plage,
comparable à un bout de paradis, que l’on apprend la meilleure
leçon de tolérance. C’est là que l’on assiste, une fois n’est
pas coutume dans ce pays, à un véritable brassage de la population.
Riches et pauvres, cultivés et analphabètes, en bikini ou en
foulard... Bref, tout le monde vient se baigner, vivre et respirer
sur cette baie immense qui s’étend, on ne le répétera jamais
assez, sur douze kilomètres. Parfois, il suffit de peu pour
être heureux. Allez donc à Tyr apprécier les plaisirs simples.
Il vous faut une chaise longue et un parasol (si vous tenez
à protéger votre peau) que vous pourrez louer aux cabanons qui
ont poussé sur une partie de la plage, une grande serviette
uniquement si le soleil et le sable ne vous gênent pas, et des
flotteurs, des seaux, des pelles et des râteaux si vous décidez
de débarquer avec vos enfants. Ils seront aussi ravis que vous
de passer des journées entières au bord de la grande bleue.
Ici la mer est propre et, depuis le mois dernier, petites et
grandes méduses ont quitté les plages sablonneuses du Sud. Certains
racontent, à Beyrouth et ailleurs, que les eaux de Tyr sont
dangereuses à cause de leurs courants. D’ailleurs, vous trouverez
toujours quelqu’un, avant d’aller sur place, pour vous relater
la triste histoire d’un noyé. Méfiez-vous des racontars, et
sachez par exemple que les courants marins ne peuvent pas emporter
des hommes, des femmes ou des enfants qui barbotent dans l’eau.
Il faut bien s’éloigner du rivage pour risquer – rarement –
d’être emporté par les flots. Accessible en voiture à partir
de la vieille ville, la plage de Tyr vous émerveillera. Attention
cependant, ne choisissez pas le parking bondé pour assouvir
votre besoin de dépaysement. En tout cas, cette dernière sensation
vous viendra tout de suite, vous prendra à la gorge, quand vous
atteindrez la plage. Une étendue immense où la ville de Tyr
avec ses constructions anarchiques au nord et le cap de Ras
Naqoura au sud paraissent bien loin. Encore une fois, avant
d’étaler votre serviette sur le sable blond, méfiez-vous des
idées reçues. Ici, il n’est pas interdit de boire de l’alcool
et les soirées bien arrosées peuvent se prolonger jusqu’à une
heure tardive de la nuit sur le sable ou dans l’eau. Les gérants
de certains cabanons vous serviront le dîner. Optez pour des
fruits de mer et du poisson pêchés au large de Tyr. Si les crabes
et autres petits animaux qui sortent du sable la nuit ne vous
effraient guère, vous pouvez dresser une tente et dormir sur
la plage. Revenons maintenant à votre serviette étendue sur
le sable, sous le soleil. Ici on ne sent pas le temps passer
et le coucher du soleil avec ses couleurs rose et orangée arrivera
malheureusement beaucoup trop vite. Ici, une baignade de quelques
minutes se transformera en trempette d’une heure. Et ce n’est
qu’à contrecœur que vous quitterez la sensation de l’eau imprégnée
de sable sur votre peau. Une fois au soleil, installés un peu
loin des vagues, vous serez merveilleusement éblouis par une
luminosité qui n’existe nulle part ailleurs sur la côte libanaise.
Si vous vous promenez sur la plage, vous ferez bien des rencontres:
diseuses de bonnes aventures, marchands de fèves, de maïs ou
de barbe à papa que vous solliciterez inévitablement. Attention
cependant, une partie de la plage, une réserve naturelle protégée
par le gouvernement, n’est pas accessible au public. L’espace
est le domaine de divers plantes et d’animaux, notamment les
tortues de mer, qui viennent y cacher leurs œufs. Et il semble
que cette année, environ 700 bébés tortues verront le jour et
prendront le large à partir de l’immense étendue de sable blond
du Liban-Sud. Tyr a toujours été une ville de pêcheurs et de
marins. Les stèles de la nécropole antique en sont témoins.
Et le goût du poisson frais de Tyr est inégalable. Une promenade
au vieux port de la ville, «navire d’une parfaite beauté», toujours
selon Ézéchiel, est de rigueur. Le jour et la nuit vous rencontrerez
des marins qui plient et déplient leurs grands filets avant
de prendre le large et qui proposent à la vente de la marchandise
fraîche.
L’idée
leur est venue il y a quatre ans quand des touristes européens,
qui n’avaient pas trouvé de chambre vide dans l’unique hôtel
de Tyr, ont passé la nuit chez eux. Les Salha, Raymond, Amal
et leur fils Walid, ont décidé de transformer leur vaste maison
en auberge. Bâtie initialement sur deux étages au cours de la
deuxième moitié du XIXe siècle, la demeure fait face à la mer
et à l’ancien phare de la ville, construit sous le mandat français.
Bien des choses ont changé depuis la visite des premiers touristes
qui avaient dormi au salon, dans leur sac de couchage. L’auberge,
située dans le quartier chrétien de Tyr et baptisée al-Fanar
(le phare), a ouvert ses portes en l’an 2000. Elle compte sept
coquettes chambres (une quinzaine de lits) et deux restaurants,
dont l’un est situé sur une terrasse donnant directement sur
la mer. Un pub, installé dans les anciennes caves de la maison,
ouvrira prochainement ses portes. En retapant les caves, les
Salha ont découvert d’authentiques meurtrières dans les murs
et un impressionnant puits. Des constructions qui dateraient
de l’époque des croisés. Depuis l’ouverture de l’auberge, la
maison, avec ses six mètres de hauteur sous plafond, ses balustrades
en vieux fer forgé, ses escaliers en pierre, fait peau neuve.
Et les projets vont crescendo. Raymond et Amal ne se sont jamais
installés définitivement hors de Tyr, se déplaçant entre leur
maison au Liban-Sud et leur appartement de Beyrouth. Le record
d’exil battu remonte à juin 1982 : ils ont été bloqués trois
semaines dans la capitale au début de l’invasion israélienne.
Leur fils, Walid, qui a suivi des études d’architecture à Paris
et qui a travaillé durant huit ans à Beyrouth, est finalement
rentré dans sa ville natale en 1997. Un an plus tard, il a installé
un cabanon sur la plage sablonneuse, qui s’étend sur douze kilomètres.
L’endroit, ouvert jusqu’aux heures tardives de la nuit, est
principalement fréquenté, notamment en week-end, par des étrangers
et des Beyrouthins. Tout a fonctionné par le bouche-à-oreille.
De petites publicités dans des guides touristiques étrangers
et un site Internet ont également fait l’affaire. Les restaurants
et les chambres d’al-Fanar reçoivent aussi des groupes de touristes
d’importantes agences de voyages libanaises. L’auberge, ses
lits et ses restaurants, le cabanon, ses chaises longues et
ses tables affichent complet en fin de semaine. Et une réservation
pour l’abordable et charmant Bed and Breakfast est de rigueur.
De plus, au bord de la mer ou à la maison, vous serez très bien
accueillis.
Pour plus d’informations, contactez l’adresse Internet alfanar@ville-tyr.comou les numéros de tel.suivants : 07/741111 – 03/665016.
Tyr, « comblée et alourdie au cœur des mers ». Le vieux port
avec ses anciennes bâtisses délimite le quartier chrétien de
la ville.
Avec
le concours de Patricia
KHODER
édition du 13 Septembre
2002
Remarques ou Suggestions? email/courriel:
Tyr, grand site
archéologique...à protéger
Les
immeubles construits durant la guerre
encerclent souvent la zone archéologique.
Tyr,
la phénicienne du sud Liban est
jumelée avec Perpignan,
la grande ville catalane du sud de la France.
Archéologie:
à
partir de 2004 et pour une période de cinq ans Tyr sera la star
de la dernière campagne internationale de l’Unesco
Réhabiliter le site de Tyr et l’intégrer
dans la ville
est une priorité de l’État libanais et de l’Unesco.
Pour
les cinq années à venir, Tyr, cette ville chargée d’histoire,
portera haut le nom du Liban dans le monde. Classée par l’Unesco
sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, elle sera
«la star» de la dernière campagne internationale de l’Unesco
pour la préservation et la sauvegarde des sites archéologiques
et historiques. Une équipe d’experts s’est rendue au Liban pour
suivre de près les études et dresser le plan d’action. M. Azedine
Beshaouch, conseiller scientifique à l’Unesco et directeur de
la campagne internationale de Tyr, a expliqué à «L’Orient-Le
Jour» les différentes démarches prévues, les enjeux politiques
et économiques, et le rôle que doit jouer le Liban.
L’Unesco a suspendu depuis quelques années les campagnes internationales
qu’elle avait l’habitude de mener pour les sites menacés ou
souffrant d’un manque de fonds. Tyr est toutefois une exception.
«Le comité international de l’Unesco a décidé de lancer en 2004
sa dernière campagne internationale et elle sera dédiée à la
ville de Tyr et sera exceptionnelle, explique M. Azedine Beschaouch.
M. Beshaouch, conseiller scientifique
à l’Unesco et directeur de la campagne
internationale pour la sauvegarde de la ville sudiste de Tyr
(Sour en arabe).
Le
projet existe depuis les années 80, mais la guerre l’avait entravé.
Aujourd’hui, il n’y a plus de raison de l’ajourner, poursuit-il.
La campagne est d’une durée de 5 ans. C’est un appel lancé à
la communauté internationale pour aider la ville de Tyr. Un
fonds spécial sera créé, certains pays peuvent y déposer de
l’argent alors que d’autres peuvent participer en finançant
le voyage de spécialistes ou l’envoi du matériel nécessaire»,
assure-t-il. Dans l’objectif de remettre le projet sur les rails,
une délégation d’experts de l’Unesco a visité le Liban il y
a quelques jours. Constituée du directeur de la campagne, de
deux architectes-aménageurs et de deux archéologues spécialistes
en recherches et conservations, ce comité scientifique – désigné
par l’Unesco en accord avec le ministère libanais de la Culture
– avait pour mission de suivre les études d’aménagement et d’intégration
des sites archéologiques et de la ville historique. Les experts
de l’Unesco ont, à ce titre, rencontré les architectes, ingénieurs,
archéologues… qui les ont tenus au courant des différentes démarches
suivies et prévues pour la réhabilitation des sites archéologiques
et historiques dans l’ensemble urbain de Tyr. Ces études ont
été financées en grande partie par le prêt de la Banque mondiale
pour la restauration et la modernisation de cinq cités historiques
(Tyr, Saïda, Tripoli, Baalbeck, Jbeil). «Les études sont menées
sérieusement, avec une grande vigueur scientifique et dans d’excellentes
conditions techniques, affirme M. Beshaouch. Mais le plus extraordinaire
est la coordination existant entre les différents ministères
et administrations. La collaboration entre les Directions générales
des antiquités et de l’urbanisme avec les ministères et la municipalité
va garantir la réussite des projets de réhabilitation et de
mise en valeur des sites archéologiques et de la ville historique.
Tyr sera alors aménagée pour recevoir et capter des milliers
de touristes», poursuit-il. Théoriquement, la ville de Tyr sera
une merveille dans quelques années, mais elle est sujette à
de terribles enjeux politiques et religieux. Les défis que doivent
relever les différentes administrations sont difficiles, surtout
que la loi sur les antiquités est souvent bafouée.
Les sites menacés par une déformation paysagère
Les deux sites archéologiques de Tyr souffrent d’une déformation
paysagère majeure. Des immeubles, hauts de plus de cinq étages,
encerclent l’hippodrome romain et la nécropole byzantine. Les
constructions illégitimes déforment la baie et bloquent l’horizon
du site de la mer. Certes, ces édifices construits et habités
durant la guerre constituent actuellement la ville nouvelle
de Tyr, il est par conséquent impossible de les raser. Ce sont
les profondes séquelles de la guerre que la ville historique
doit endosser. Les architectes et les archéologues travaillent
actuellement à l’intégration des sites archéologiques dans le
complexe urbain et à l’aménagement paysager de l’ensemble de
la ville. Leurs efforts risquent toutefois de tomber à l’eau
si les habitants de la ville se remettent à construire dans
les périmètres de protection des sites. Ainsi, l’année passée,
une maison, élevée durant la guerre dans les alentours de l’hippodrome
romain, s’est dotée d’un troisième étage! Quelques mois plus
tard, c’est une instance chiite qui décide d’édifier une école
religieuse de plus de 2000 m2, à une dizaine de mètres du site
de la mer, dans le périmètre de protection fixé par l’Unesco…
Le plus triste demeure cependant l’impuissance totale du pouvoir
législatif dans cette affaire. Les forces de l’ordre ne sont
pas intervenues pour arrêter les travaux. Les lettres de protestation
envoyées par la Direction générale des antiquités et le ministère
de la Culture ont disparu sans être lues. Celles de l’Unesco
ont connu malheureusement le même sort. «La protection du site
de Tyr, de la ville jusqu’aux monuments, n’est plus l’affaire
de l’Unesco et du Liban uniquement, mais celle de la communauté
internationale, explique M. Beshaouch, outré par ce dont il
a été témoin à Tyr. Ce site est classé sur la liste du patrimoine
mondial de l’humanité. Il n’appartient plus seulement à son
pays. C’est à prendre sérieusement en considération, sinon à
quoi sert le classement? Les multiples lettres envoyées disant
que le site est “maltraité” n’ont pas été prises en considération,
et la construction du bâtiment a continué», déplore-t-il.
M. Beshaouch comprend parfaitement les enjeux politiques cachés
derrière le paravent religieux, mais à la différence des Libanais,
il refuse d’accepter cet état de fait. «Nous avons demandé la
démolition de cette école, poursuit-il. Cela n’aura certainement
pas lieu, mais nous exigerons alors l’arrêt immédiat des travaux
et la mise en place d’une étude paysagère visant à “diluer”
cet énorme édifice dans l’environnement. Il est important de
rappeler que si les habitants de la ville ne se rendent pas
compte de l’unicité de leur cité et continuent à bafouer les
lois, ils seront en train de mettre leur ville en péril. La
communauté internationale peut classer Tyr patrimoine mondial
menacé. Ce sera alors la fin d’un bon début. Car la sauvegarde
de l’identité et de l’authenticité de cette ville signifie son
développement économique. Le patrimoine rapporte, il faut bien
le comprendre», explique M. Beshaouch.
Dans ce XXIe siècle où le tourisme est considéré comme un pilier
de l’économie mondiale, il est indispensable de promouvoir le
Liban à l’échelle internationale, par des campagnes de publicité,
la distribution de brochures et la publication de livres. «Le
pays du Cèdre a plus à offrir que le shopping, indique M. Beshaouch.
Ses sites archéologiques et historiques sont d’une beauté exceptionnelle.
Ses cités côtières présentent des intérêts culturel et patrimonial
uniques. Un aménagement créatif, simple et discret de l’entourage
direct du site de la mer, un café-trottoir, une échoppe de souvenirs
assurent aux habitants du quartier un certain revenu mensuel.
Le touriste est là pour dépenser, et les Libanais sont d’excellents
hommes d’affaires», dit-il. Une évidence: pour un développement
économique décentralisé et équilibré du pays, la sauvegarde
et la préservation des sites archéologiques ne sont pas un luxe
mais un must.
Joanne FARCHAKH - 30 Juillet 2003
Mise en garde contre les atteintes aux richesses archéologiques
de Tyr
Réunie
sous la présidence de Mme Maha Khalil Chalabi, l’Association
internationale pour la protection de Tyr a mis en garde contre
la construction de complexes touristiques dans la zone classée
patrimoine international. Citant une série de récentes découvertes
récemment dévoilée par la presse, notamment l’existence de sept
sources d’eau potable au large de la ville et la mise au jour
d’un temple romain à Borj el-Chémali, ainsi que de nombreux
sites archéologiques en proie aux déprédations et au pillage
systématique, l’association a rappelé ses mises en garde précédentes,
assurant que « le seul but de notre campagne de sensibilisation
est de protéger les trésors historiques que recèle Tyr, qui
aurait pu devenir la perle de la Méditerranée orientale en raison
de la richesse de son patrimoine ». « La préservation du patrimoine
ne peut se faire à l’aide de slogans creux, mais en appliquant
les résolutions du Comité scientifique pour Tyr dont les membres
ont été désignés par l’Unesco », a ajouté un communiqué publié
à l’issue de la réunion qui a réclamé l’arrêt de la construction
de sites touristiques dans les zones classées.
Novembre 2003
Tyr,
fiche technique Le
nom vient d’un mot araméen qui signifie un roc, et cela ressemble
bien à Tyr, ville côtière, véritable presqu’île à l’extrême sud
du pays. Située à 80 km de la capitale, Tyr abrite entre 80 000
et 120 000 âmes, selon les saisons. Mais elle comporte de nombreux
vestiges, romains et phéniciens essentiellement, notamment l’amphithéatre
et le vieux port. Il y a aussi des vestiges moins célèbres mais
tout aussi intéressants, car à Tyr, l’histoire et la mémoire sont
à chaque coin de rue. Ville de tolérance, ses habitants sont multiconfessionnels,
chiites, sunnites, maronites, grecs-catholiques et grecs-orthodoxes
notamment. Et la ville n’a jamais connu de luttes religieuses,
les communautés y vivant en harmonie, même si de nombreux chrétiens
sont partis pendant la guerre. La municipalité actuelle, qui est
une formule amendée de la précédente et qui regroupe 21 membres,
est sous la houlette du mouvement Amal. Avec un budget de 7 milliards
de LL, elle a de nombreux projets pour la ville, multipliant les
activités artistiques et culturelles, pour promouvoir la ville
et y attirer les visiteurs. D’ailleurs, à Tyr, l’alcool peut être
consommé dans tous les restaurants et lieux publics et les femmes
s’habillent comme elles le souhaitent, les foulards islamiques
côtoyant les jupes courtes. L’économie de Tyr, qui aurait dû reposer
sur le tourisme, est actuellement basée sur l’agriculture, la
pêche et les travaux d’artisanat. Mais les habitants croient ferme
à un retour rapide des touristes.
Page en construction éternelle
& continue comme Tyr !