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France 24 (ex-CFII) pour le monde entier,
Médi1 Sat pour la Méditerranée:
"2006/2007: le déblocage tant attendu !"
Télévisions francophones vues du Liban

Depuis le 2 Avril 2007, France 24 émet aussi en arabe

>> lire le dossier de presse

15 Mars 2007

Participez à l'opération France 24-Observer / LibanVision

L'election présidentielle française vue du Liban et/ou par les libanais
5 Février 2007
Le président de la chaîne d'information en continu dévoile les premiers résultats d'audience.
Pouzilhac : "France 24 a d'ores et déjà démontré son utilité"

LE FIGARO. - France 24 a été lancée le 6 décembre sur Internet avant d'être accessible par câble et satellite. Quels sont les premiers résultats de la chaîne sur le Web ?
Alain de POUZILHAC. - Ils sont au-delà de nos espérances. Plus d'un demi-million de visiteurs ont suivi France 24 sur Internet dans les premières vingt-quatre heures et près de trois millions au total en provenance du monde entier à la fin 2006. Deux mois après son lancement, la chaîne a réussi son pari : porter sur l'actualité internationale un regard neuf et indépendant, mettant l'accent sur la diversité des opinions dans un environnement dominé jusqu'ici par les chaînes anglo-saxonnes et arabophones. Les résultats d'audience de Nielsen portant sur neuf pays (France, Angleterre, Allemagne, Italie, Suisse, États-Unis, Brésil, Australie, Japon) en décembre montrent que la chaîne s'est imposée comme le troisième site le plus visité derrière ceux de CNN et BBC News qui comptent respectivement 26 et 13,2 millions de visiteurs uniques.

Quels sont les pays où France 24 a le plus séduit ?
Le nombre de visiteurs uniques atteint plus de 1,2 million en France, ce qui la place au premier rang des chaînes d'information internationales. Plus important encore pour le développement de France 24, son audience Internet totale est plus forte en dehors de l'Hexagone. 52 % de l'audience est réalisée hors pays d'origine contre 9 %, par exemple, pour CNN. La chaîne devance ses concurrentes au Japon. Elle occupe le troisième rang en Grande-Bretagne et en Allemagne. Avec 343 000 visiteurs uniques, elle réussit aussi à s'imposer au quatrième rang aux États-Unis, derrière al-Jezira. En extrapolant ces performances sur 200 pays où les Internautes consultent la chaîne, c'est près de 4 millions de visiteurs qui fréquenteraient le site.

Disposez-vous déjà de chiffres d'audience sur le câble et satellite ?
Nous ne disposerons de résultats qu'en décembre lors de la publication de l'étude EMS (The European Media & Marketing Survey) consacrée aux médias paneuropéens. Mais nous avons mis en place, dès janvier, avec TNS Sofres un baromètre international de suivi de France 24. Conduite sur cinq pays (France, Royaume-Uni, Italie, Algérie et Sénégal), la première vague de cette étude a été réalisée auprès de 500 leaders d'opinion, la cible que nous visons. Ce sont des cadres d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des journalistes, des universitaires, des artistes. Cette enquête confirme le positionnement de France 24. Soixante-quinze pour-cent des sondés français considèrent que « l'idée que la France lance sa propre chaîne d'information internationale » est « utile ». Ce score est encore plus fort en Algérie (85 %) et au Sénégal (84 %).
En notoriété spontanée, la chaîne arrive déjà au quatrième rang en France, avec un score de 24 %, derrière CNN International (63 %), BBC World (36 %) et al-Jezira (33 %). En notoriété globale, elle affiche une moyenne de 50 %. Dans tous les pays étudiés, entre 20 et 40 % des leaders d'opinion l'ont regardé au moins une fois. Ce qui la place systématiquement devant al- Jezira International et Deutsche Welle. Les indices de satisfaction à l'égard de France 24 sont aussi très encourageants. Les téléspectateurs reconnaissent son ouverture sur le monde, son respect des diversités, son honnêteté... Son attractivité est forte. Sur l'ensemble des pays, elle s'impose toujours devant CNN.

La chaîne a-t-elle déjà engrangé des recettes publicitaires ?
Bien sûr. Nous avons le droit à 9 minutes par heure. Comme les décrochages régionaux sont interdits à la chaîne, nous diffusons des campagnes de publicité internationales en langue française et anglaise. Nous visons un objectif de 15 millions d'euros en 2008. Patrice Bégay, transfuge de France Télécom, nous rejoint d'ailleurs pour prendre la direction générale de France 24 Advertising, notre régie.

Certains députés souhaitent fusionner France 24 et RFI. Cette recommandation freine-t-elle votre enthousiasme ?
Nous avons travaillé avec acharnement durant plus d'un an pour créer cette chaîne. Ses premiers résultats sont exceptionnellement bons. France 24 répond à une véritable attente. Elle remplit une fonction - le regard de la France sur l'actualité internationale partout dans le monde - qui n'était pas assurée avant.

Propos recueillis pour Le Figaro par PHILIPPE LARROQUE.


C'est parti depuis le 6 Décembre 2006
la chaine internationale de l'info!

FRANCE 24 est la chaîne de toutes les « premières »
Jacques Chirac en visite dans les studios de France24, le jour de son  lancement
« Diversité, sens du débat et art de vivre »

Première chaîne lancée en avant-première sur Internet.

Première chaîne diffusée en deux langues dès son démarrage (français et anglais)
puis en trois en 2007 avec le canal arabe prévu en Juin, l'espagnol étant programmé dans les trois ans à venir.
FRANCE 24 présente la particularité d'avoir deux langues de diffusion et de travail mais un seul langage qui ne change pas en fonction des cibles géographiques couvertes ou visées :
le contenu des journaux est le même, les images identiques, les sujets et les reportages créés à part égale en anglais et en français.
FRANCE 24 n'est pas une chaîne française traduite en anglais ou en arabe.


>> France 24 et le Liban: les visages libanais de la rédaction
parmi 170 journalistes de 28 nationalités!


Pour l'Histoire: la vidéo du lancement

Première chaîne qui met en place une totale convergence en abolissant
dès sa fondation la frontière entre brodcast et Internet.

Tout le temps
FRANCE 24, diffuse ses émissions 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, les journaux de l'heure et de la demi-heure étant renouvelés jour et nuit
sur les deux canaux.

Tout le regard français
Conformément à sa mission, FRANCE 24 porte sur l'actualité internationale un regard spécifiquement français, fait de diversité des opinions, de débat, de contestation, de confrontation, de défense du multilatéralisme, de laïcité, de solidarité, de respect, de liberté de ton, d'art de vivre, de culture, de mode, de gastronomie...

Toute la rigueur
FRANCE 24 est une chaîne fondée sur des valeurs, des ambitions et des exigences, synthétisées dans une charte signée par chacun des journalistes.Cette charte sert de référence aux hommes et aux femmes qui, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, ont à conserver leur exigence et leur rigueur malgré les pressions et les tensions de l'actualité.

Toutes les images
Outre bien sûr celles du flux mondial des grandes agences et des organismes internationaux, FRANCE 24 dispose de son propre réseau pour produire ses propres images, avec ses journalistes reporters d'images et ses correspondants privilégiés
dans une trentaine de pays.

Toute la souplesse
Lisible et structurée, la grille de FRANCE 24 reste totalement souple et modulable afin de laisser la place à l'un des maîtres mots de la chaîne, la réactivité :
- Breaking news imposées par l'actualité.
- Emissions spéciales déclenchées par la rédaction.

Tous les supports
Diffusée sur le satellite, sur le câble, sur Internet et demain par téléphone ou videocast, FRANCE 24 participe pleinement à la révolution des canaux de diffusion de l'information.


Stanislas Leridon, directeur internet de la chaîne d’actualité internationale:
"le web et la vidéo au coeur de la stratégie de France24".

Toutes les convergences
FRANCE 24 incarne pleinement toute la modernité de la notion de convergence :
Convergence entre les hommes et les compétences, avec une rédaction polyvalente et totalement plurimédias.

Convergence des médias, avec l'abolition de toute frontière entre la télévision et Internet.

Convergence technologique, avec une chaîne technique intégralement informatisée, de la captation des images jusqu'à la diffusion.

Toutes les exigences
FRANCE 24 vise en priorité la cible des leaders d'opinion :
Les leaders d'opinion traditionnels des mondes de la politique, de l'économie, des organisations internationales, des médias, des universités...

Les nouveaux leaders d'opinion, dont les attentes ont pu être spécifiées par des études préalables et qui apparaissent très demandeurs d'information internationale, grands utilisateurs de nouvelles technologies et de convergence entre les médias, très sceptiques sur une vision unilatérale du monde, fortement en recherche
d'opinions contradictoires...


LA GRILLE

Le temps d'antenne de FRANCE 24 est partagé à peu près également entre l'actualité, les reportages et le décryptage, avec la singularité de proposer des programmes actualisés 24h/24. Le contenu des programmes est identique dans les différentes langues de diffusion, avec exceptionnellement le recours à la traduction simultanée.

Les sujets d'antenne ou les reportages sont indifféremment créés en français, en anglais ou bientôt en arabe, puis adaptés dans les autres langues avec le même angle éditorial. FRANCE 24 n'est pas une chaîne traduite mais unique dans son contenu éditorial.

FRANCE 24 est organisée autour de deux prime-time :
6H/9H - 19H/23H

La réactivité et la souplesse
Le maître mot de FRANCE 24 étant la réactivité, la grille, évolutive et souple, peut être très facilement modifiée selon les exigences de l'actualité ou les choix stratégiques de la rédaction.

Outre les éditions speciales imposées par l'actualité, la rédaction pourra créer son propre agenda, organiser des journées spéciales, décider des retransmissions en direct d'évènements majeurs...

Le décryptage de l'information
De multiples émissions quotidiennes et hebdomadaires permettent d'aller plus loin pour décrypter l'actualité et dévoiler la face cachée de l'iceberg.

Des focus sur des régions du monde (Proche et Moyen-Orient, Afrique, Asie, Amérique, Europe, France).

Des chroniques spécialisées.

Des magazines thématiques (environnement, humanitaire, technologies, santé...).

Une émission hebdomadaire dédiée à la politique, considérée sous un angle international.

Les débats
Chaîne de débat et de confrontation, FRANCE 24 ouvre très largement ses deux antennes à des invités.

Chaque jour, dans les deux langues, un débat entre trois personnalités, un talk-show des correspondants et un entretien avec un invité.

Chaque vendredi, le Talk de Paris, réunissant un invité prestigieux, des contradicteurs et
des grands témoins.


France 24:
Démarrage le 6 Décembre 2006 sur le web!



Exclusif: les premières images-tests depuis le 8 Novembre



Un clip de présentation sur le thème: au-delà de l'info/beyond the news


Plus de 190 millions de personnes sont assurées de recevoir la chaîne française internationale d'information dès son lancement


C'est ce qu'ont annoncé les responsables de cette chaîne au marché des programmes audioviosuel (MIPCOM) de Cannes.
France 24 sera reçu en clair dans 90 pays sur 145 millions de personnes et, via une offre commerciale, par 45 millions. La chaîne devrait démarrer sur le cable et le satellite "la première semaine de décembre" 2006.
Dans un premier temps, elle aura un lancement en trois langues sur internet dès la fin du mois de novembre.
Ces informations on été données par Gérard Saint-Paul, membre du directoire et chargé de la politique éditoriale.
La chaîne sera reçue en clair sur l'Europe, le Proche-Orient et le Moyen-Orient, l'Afrique et dans les villes américaines de New York et Washington DC.
Les satellites qui la diffuseront sont Hotbird7, Astra1, Atlantic Bird2, Eurobird, Arabsat 3A, Nilesat 102*, NSS 7 Bande C.
La diffusion commerciale se fera grâce à des accords de contractualisation es accords en cours de contractualisation avec Cyfra + (Pologne), Nova (Grèce et Chypre), TV Vlaanderen et Coditel (Belgique), CanalDigital (Belgique) et Naxoo (Suisse).
France 24 sera intégrée au bouquet de base de Canalsat dès le 19 décembre.
Pour l'Allemagne, France 24 intègre l'offre de Kabelkiosk, et en
Grande-Bretagne, elle a intégré la grille de lancement des chaînes sur le bouquet Sky. En Afrique francophone, elle a finalisé un accord avec Media Overseas pour la reprise de la version française de la chaîne au sein du bouquet CanalSatellite horizons distribué dans une quinzaine de pays.
La version anglaise de la chaîne sera disponible en Israël au sein du bouquet satellite Yes et aux Emirats arabes unis sur le réseau câblé E-vision (Etisalat).
La chaîne sera aussi diffusée au sein de l'immeuble des Nations unies, à New York, et à la Banque mondiale, à Washington.
Présentée à Cannes, à l'occasion du MIPCOM 2006, l'équipe rédactionnelle est dirigée par quatre Français: Grégoire Deniau, directeur de la rédaction (ex-France 2), Agnès Levallois, directrice adjointe (issue de RMC Moyen-Orient), Jean Lesieur, directeur adjoint (ex-L'Express, Le Point) et Albert Ripamonti, directeur adjoint (ex-France 3).

* en gras, les satellites permettant la réception au Liban et Proche-Orient


France 24 se dote d'une charte fixant ses "valeurs"
Des journalistes libanais ont été recrutées par la chaine


Alain de Pouzilhac, président du directoire de France 24, et l'équipe de direction de la chaîne ont présenté, mardi 10 octobre, à Cannes (Alpes-Maritimes) lors du Mipcom, le Marché international des programmes, la charte de la nouvelle chaîne d'informations internationales, qui sera lancée,
début décembre, sur le câble et le satellite.

Soumise à la signature des 170 journalistes qui composent la rédaction, cette charte a été réalisée à partir de plusieurs études quantitatives menées en France et à l'étranger, et d'une étude qualitative auprès de dix-neuf personnalités issues de différents secteurs d'activité.

Parmi elles, Claude Allègre, ancien ministre de l'éducation nationale, Stéphane Diagana, ancien champion du monde d'athlétisme, Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale de France, MC Solaar, chanteur de rap, ou Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes.

Rappelant que la chaîne a pour mission de "véhiculer partout dans le monde les valeurs de la France", la charte indique que chaque journaliste s'engage à mettre en avant, en plusieurs langues, "la diversité des opinions et de pensée", "le sens du débat, de la confrontation et de la contradiction", ainsi que "la tradition de la culture et de l'art de vivre à la française".

Parmi les "valeurs" qui devront être développées par France 24, se trouvent "l'honnêteté", "l'indépendance", "la rigueur", "le respect", "l'écoute", "l'esprit d'équipe", "l'humilité", "la modernité" et "l'exigence".

"Nous voulions nous démarquer de nos concurrents, explique M. de Pouzilhac. Les valeurs que nous défendons nous différencient de celles des Anglo-Saxons". La présentation de cette charte a été aussi l'occasion, pour la direction de France 24,de dévoiler les nouveaux accords de distribution signés avec plusieurs pays.

Ainsi, l'Allemagne diffusera la chaîne sur Atlantic Bird 2, un bouquet satellite destiné à prèsde 140 câblo-opérateurs, la Grande-Bretagne la proposera sur le bouquet Sky et l'Afrique francophonesur le bouquet CanalSatellite Horizons distribué dans une quinzaine de pays africains.

La version anglaise de France 24 sera aussi disponible en Israël sur le bouquet Yes et aux Emirats Arabes Unis sur le réseau câblé E-vision.

Par ailleurs, la chaîne a conclu un accord pour sa distribution au sein de l'ONU.
Les dix-sept nouveaux présentateurs et présentatrices de la chaîne étaient également présents à Cannes.

Parmi eux, quelques journalistes Français, comme Sylvain Attal (ex-France 2, LCI et Public Sénat), Arnaud Rivoire (ex-France 3), Stéphanie Brillant (ex TV5 et i-Télé), ainsi que les journalistes recrutés à l'étranger (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Liban).

DANIEL PSENNY

Article du monde édition du 11 Octobre 2006


France 24 a signé ses conventions de diffusion avec le CSA
France 24 (ex-CFII), future chaîne française d'information internationale, a signé le 28 juillet ses conventions avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), c'est-à-dire les textes autorisant sa diffusion, a-t-on appris vendredi auprès de la chaîne et du CSA.
La nouvelle chaîne, qui sera diffusée en trois langues, dispose de trois conventions différentes, pour le français, l'anglais et l'arabe, a-t-on précisé de mêmes sources.
Ces trois textes ont été signés par Dominique Baudis, président du CSA, Patrick de Carolis, président du conseil de surveillance de France 24, et par Alain de Pouzilhac, président du directoire de la chaîne, a indiqué le CSA.
Diffusée sur le câble et le satellite, France 24 doit être lancée entre le 25 novembre et le 5 décembre. Elle émettra dès son lancement sur deux canaux,
l'un entièrement en français, l'autre à 75% en anglais et 25% en français.
Des programmes en arabe seront diffusées à partir de juillet 2007 sur un troisième canal, qui proposera aussi des émissions en français et en anglais,
a expliqué une porte-parole de France 24.
La future chaîne est détenue à 50/50 par le groupe public France Télévisions (présidé par Patrick de Carolis) et le groupe privé TF1.
AFP 25.08.06 | 16h56
Pour plus d'information sur la réception de France 24
via les satellites Hotbird d'Eutelsat:

Contacts FRANCE 24
Nathalie Lenfant Tel: +33-1-40-93-85-77
nlenfant@france24.com


Liens utiles pour suivre 'historique du projet & les préparatifs

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(blog en Anglais)
La page de France 24 sur Wikipédia

from jparker, salon milia

La CNN à la française baptisée "France 24"
C'est officiel, la future chaîne de télévision française d'information internationale s'appellera "France 24" ou "F24". "Ce nom a l'avantage d'avoir une simplicité de prononciation dans tous les pays, explique son président, Alain de Pouzilhac.
Il souligne le côté informatif vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et il marque l'indépendance de la ligne éditoriale de la chaîne."

5 Juillet 2006- Cette décision a été prise, vendredi 30 juin, par le conseil de surveillance, présidé par le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, qui a fait son choix dans une liste de cinq appellations parmi lesquelles il faisait figure de favoris avec"Version française" . Le sigle CFII n'était pas destiné à devenir définitif, précise-t-on à la direction de la chaîne. Par ailleurs, ce sigle a déjà été déposé à l'Institut national de la propriété industrielle par un particulier.

UNE DIFFUSION À PARTIR DE NOVEMBRE 2006

La future chaîne d'information internationale, voulue par Jacques Chirac pour faire contrepoids à CNN, aura son siège à Issy-les- Moulineaux (Hauts-de-Seine) et sera dotée d'un budget de 80 millions d'euros pour sa première année de fonctionnement. La diffusion des programmes devrait commencer entre le 25 novembre et le 5 décembre 2006.

Elle émettra dès son lancement sur deux canaux, l'un entièrement en français, l'autre à 75 % en anglais et à 25 % en français, selon les désirs de Jacques Chirac. Dans un premier temps, on ne pourra la regarder qu'en France, en Europe, au Maghreb, en Afrique et au Proche-Orient. Puis, dans un deuxième temps, en Amérique du Nord, en Asie et en Amérique du Sud. La chaîne entend toucher, dès son lancement, 76 millions de foyers, soit 200 millions d'individus.

Le Dossier spécial  sur le web avant la dernière ligne droite du lancement de F24

Lancement officiel de Medi 1 Sat !

Le 1er Décembre 2006 à 14 heures locales
visible en clair sur le satellite Hotbird 7A (13.0E) - 12673.00 V
DVB-S - QPSK - 27500 3/4 - NID: 4369 - TID: 1 - Txp: 98 - Faisceau: Europe
audio: 2051 français; 2052 arabe


Medi 1 Sat, démarrage reporté à l'automne 2006

Finalement, Medi 1 Sat, seule chaîne de télévision autorisée à émettre par la HACA, lors de la première vague des licences audiovisuelles accordées, ne diffusera pas, comme prévu, à partir de fin juillet.
Selon des sources bien informées, ses équipes ont été contraintes de revoir leur calendrier et de reporter d’au moins deux mois le lancement de la chaîne. C’est donc en septembre, si tout va bien, que la chaîne tangéroise commencera à émettre.
Ces sources avancent des problèmes d’ordre technique, sachant que le contenu déjà en boîte permet de couvrir jusqu’à trois mois de diffusion. A ces aspects s’ajoutent des difficultés au niveau du recrutement des profils.


Enfin une alternative crédible à la CII
envers la zone du Moyen-Orient:

Médi1 Sat, une grande chaine de télévision arabofrancophone
bientôt sur le satellite?


Beyrouth, 21 Juillet 2004- La "radio du grand Magheb" devrait donner naissance, autour de la fin 2004, à une nouvelle chaîne de télévision à capitaux franco-marocains-libanais.
Le terrain est déjà acquis, les installations sont en cours et des informations sur les futurs programmes commencent à filtrer. Face à la confusion qui prévaut dans le projet de la CII, la zone du Proche et Moyen-Orient pourrait donc à court terme bénéficier d'une alternative à dominante informative et, qui plus est, à format bilingue. Celui-ci a un avantage certain: il a déjà fait ses preuves au Maghreb au niveau de la radio;

Avec 23 millions d'auditeurs, la radio franco-marocaine Médi 1, basée sur un format bilingue Arabe-Français, est aujourd'hui la radio leader du Maghreb.
En Algérie, elle dépasse même les chaînes nationales, s'accaparant une audience de plus de 40%. La France, désireuse d'étendre son rayonnement au champ télévisuel, a naturellement été tentée de capitaliser sur cet acquis.
Présenté à l'origine comme une chaîne tout-info, le projet Medi1 Sat a progressivement changé de nature, pour se muer en chaîne généraliste… avec tout de même une prééminence de l'information.Dans sa partie marocaine, le capital de Médi 1 Sat sera détenu par le banquier Othmane Benjelloun (déjà actionnaire de la radio) à hauteur de 23%. Côté français, la participation du financier Bernard Esambert, ancien conseiller de Jacques Chirac et président du cercle d'amitié franco-marocain, a été confirmée. Celle de l'inamovible Pierre Casalta, patron de Médi 1, aussi.
Mais le tour de table n'est pas encore complet. Hormis quelques bruits de couloirs, la prospection se fait dans le secret le plus absolu. On parle de Aziz Akhennouch, président du groupe Afriquia comme de Mustapha Amhal, président du groupe Oismine. Impossible, cependant, de confirmer encore quoi que ce soit là-dessus.Déjà fin 2003, au terme d'une de ses nombreuses visites en France, Pierre Casalta s'est envolé vers Beyrouth pour y rencontrer le Premier ministre libanais, Rafiq Hariri. Ce dernier, propriétaire de la chaîne libanaise Future TV, serait aussi un actionnaire potentiel de Médi1 Sat. Aucun écho au Maroc, bien sûr, mais des professionnels libanais de la télévision assurent que Hariri investira à titre personnel, indépendamment de sa chaîne. La France serait-elle pour quelque chose dans le ralliement de ce nouvel actionnaire ? Probable. Le Premier ministre libanais, proche ami de Jacques Chirac, détient le record de la personnalité politique étrangère la plus souvent reçue par le président français. Ardent défenseur de la francophonie au Moyen-Orient, Hariri tire, entre autres, les ficelles de la station française Radio Orient. Avec une présence libanaise dans le tour de table, Médi 1 Sat s'assurerait une passerelle vers le champ audiovisuel moyen-oriental. Ce qui cadre parfaitement avec les objectifs stratégiques des promoteurs de la "francophonie audiovisuelle".Les responsables de Médi 1 Sat ont déjà acquis un terrain dans la zone franche de Tanger (à environ 12 km de l'aéroport). Selon nos sources, les travaux d'installation seraient bien avancés. Les informations qui filtrent déjà sur les programmes sont alléchantes. Les promoteurs de Médi1 Sat auraient ainsi contacté les plus grandes sociétés de productions de l'Hexagone : Ardisson et Lumières (producteur de la célèbre émission de France 2 "Tout le monde en parle"), Endemol France (dirigée par Arthur, et à laquelle on doit Star Academy) et Reservoir Prod (de Jean-Luc Delarue, animateur du talk show à succès "Ça se discute"). Bref aperçu de ce qui se prépare, une Star Academy version sportive. Le reality show mettrait en concurrence de jeunes talents footballistiques en provenance du Maroc, de la Tunisie, de l'Algérie et de quelques pays d'Afrique subsaharienne.
A combien sont estimés les fonds nécessaires à cette aventure ?
Au moins 2,5 millions d'euros, estiment des professionnels français que nous avons contactés.À quand le lancement de la chaîne ? "Aujourd'hui, on ne peut rien affirmer", s'excuse le ministre marocain de la Communication, Nabil Benabdellah.
Mais dans les couloirs de l'Assemblée nationale française (qui suit de près le projet), l'échéance fin 2004 revient souvent.
L'arabofrancophonie tient-elle enfin son grand média audiovisuel couvrant l'Europe du Sud, le grand Maghreb et le Machrek dont le Liban constitue son pivot historique?
Rendez-vous d'ici fin 2004 pour le dénouement!

LibanVision

Un peu d'histoire...


Le projet de création d'une télévision francophone au Liban ressort régulièrement du tiroir lorsqu'on évoque les supports nécessaires d'une francophonie pérenne au Moyen-Orient et au Liban en particulier.
LibanVision entend servir pour que ce projet voit le jour, sans doute pas demain mais pourquoi pas...après-demain? Encore faut-il que cela soit dans de bonnes conditions assurant la viabilité et la popularité d'une telle entreprise.
C'est pourquoi notre site, situé au coeur de cible d'un tel média, a lancé début Octobre 2003, une consultation à travers un sondage visant en particulier à cerner et affiner le meilleur format possible d'une telle chaine. Rien ne dit en effet, que le meilleur choix soit du 100% francophone comme on aurait peut-être trop tendance à le penser ou à l'entendre.
Nous soumettrons donc aux décideurs politiques et économiques le résultat et les réflexions engendrées par celui-ci pour que la meilleure solution soit mise en oeuvre mais aussi afin de sensibiliser,convaincre et rassembler tous les acteurs qui pourront oeuvrer à cette démarche ambitieuse et moderne.
Nous sommes en effet convaincus que ce projet peut être viable à la condition expresse de le concevoir de façon solide et en phase avec la réalité de la Francophonie d'aujourd'hui et surtout de Demain.

JM Druart
LibanVision


Le dossier CII, chaine d'information internationale
Le projet CII présenté par la direction du développement des médias
Services du Premier ministre


La chaîne d'information internationale enfin sur les rails?
[15 février 2005]
Le gouvernement vient de transmettre à Bruxelles le dossier de lancement de CII, la future chaîne d'information internationale. La Commission européenne devra vérifier si l'argent que l'Etat va donner à CII ne dissimule pas des subventions indirectes à TF 1 et Francetélévisions, partenaires à parité dans la chaîne. Le budget de 70 millions d'euros sera, en effet, intégralement financé par l'Etat, le temps pour CII de dégager son autonomie financière. Sans plus attendre, les responsables du projet mènent des réflexions sur la future équipe dirigeante du nouveau média. Ils sont à la recherche d'un président disposant d'une forte notoriété sur le plan international. Un nom se dégage parmi les prétendants, celui de Jean-Pierre Elkabbach. Ancien président de Francetélévisions, chroniqueur sur Europe 1 et conseiller d'Arnaud Lagardère, ce dernier offre une notoriété à même de conforter le lancement de la chaîne. Il pourrait être secondé par Jean-Pierre Paoli, conseiller auprès du président de TF 1, qui occuperait les fonctions de directeur général adjoint de CII, en charge des questions administratives et financières. De son côté, Alain de Chalvron, grand reporter à France 2, occuperait le poste de directeur de l'information. L'organigramme serait donc presque arrêté si Michèle Cotta, directrice générale d'AB groupe, n'était, elle aussi, rentrée dans le jeu. La présidence de CII se jouera donc entre Michèle Cotta et Jean-Pierre Elkabbach. A ce jour, il n'y a qu'une seule certitude : la chaîne commencera à émettre au premier trimestre 2006. Et elle émettra 24 heures sur 24.

REBONDISSEMENT dans la PROJET
de la CII OU CFII
Octobre 2005- Le nouveau PDG de France Télévisions Patrick de Carolis s'est exprimé mardi au sujet de la future chaîne française d'information internationale. Il s'est prononcé en faveur d'une société détenue à 100% par l'Etat. Il a par ailleurs soutenu l'idée d'une diffusion sur le territoire français.
La raison semble à nouveau l'emporter comparée au projet initial fondé sur une mixité privé/public et qui prévoyait surtout de priver le télespectateur métropolitain d'un droit essentiel...


Les raisons du retard à l'allumage

(Mars 2006 au lieu de fin 2004...) et de la polémique dans certains milieux professionnels
voir en bas de page

La «CNN à la française» sur le point d’être constituée


Le gouvernement est sur le point d’annoncer la constitution de la société CFII, à part égale par le groupe privé TF1 et le groupe public France Télévisions, après une réunion à Matignon avec les PDG des deux groupes. L’ancien PDG de Havas, Alain de Pouzilhac, est pressenti pour prendre la tête du directoire de la chaîne internationale. Patrick de Carolis a obtenu la direction opérationnelle de la future chaîne, et la présidence permanente du conseil de surveillance de la société.


Cette fois, en principe, la naissance officielle de la CFII devrait être annoncée sous peu : le gouvernement a fini par trouver un terrain d’entente entre les deux groupes qui se disputaient la présidence de la société de la «CNN à la française». Les dirigeants de France Télévisions et de TF1 devaient apposer lundi leur signature au bas du contrat, une «signature technique», d’après Matignon.

Le capital de la société doit être constitué à part égale entre la holding publique et la filiale du groupe Bouygues. Patrick de Carolis, patron de France Télévisions, s’était fait le chantre d’une chaîne d’information internationale 100% publique. Il a dû accepter le principe imposé par l’Elysée, d’une participation à 50-50 entre le groupe public et TFI. En compensation, il n’y aura pas de présidence tournante comme le prônait TF1, et France Télévisions assurera seule la direction opérationnelle de la future chaîne d’information internationale. Patrick de Carolis, le président de France Télévisions, a obtenu également la présidence honorifique et permanente du conseil de surveillance de la société. Alain de Pouzilhac, ancien PDG de Havas, devrait prendre la tête du directoire de la chaîne ; et, outre le président, le directoire comprendra un représentant de France Télévisions et un représentant de TF1.

La CFII diffusée sur le territoire national par le câble et le satellite

Avec un budget de 65 millions d’euros -prévu dans le projet de loi de finances 2006-, auxquels s’ajouteront les 30 millions d’euros provisionnés en 2005, la CFII, destinée en priorité à l’étranger, devrait également être diffusée sur le territoire national par le câble et le satellite. On ignore encore toutefois si la future chaîne pourra disposer d’un canal pour être présente parmi les chaînes gratuites de la télévision numérique.

Le 28 novembre était en effet la date butoir fixée par les députés, irrités de voir le projet sans cesse ajourné par de multiples tergiversations. Cette date limite avait été déterminée en fonction des règles comptables, sachant que le gouvernement risquerait de perdre les crédits de 30 millions d’euros prévus pour le lancement de la chaîne dans le budget 2005, si l’annonce de la constitution en société n’était pas faite avant.


Les télés arabes prisent les émissions françaises

Intervilles" à l'antenne, cet été, d'une chaîne du golfe Persique ! Ce pourrait être l'une des conséquences du Show Case, le mini-Salon organisé, les 14 et 15 février, à Dubaï (Emirats arabes unis) par Télé France International (TVFI), l'organisme chargé de la promotion des programmes français à l'export.


L'inoxydable jeu télévisé franco-français devrait être diffusé l'été prochain par la chaîne koweïtienne Al-Raï. Il ne sera pas le seul programme français retransmis par les chaînes de la région. D'année en année, le Show Case séduit de plus en plus. En 2006, ce Salon a attiré un tiers de visiteurs et d'acheteurs de plus qu'en 2005. Des petits distributeurs aux plus grands opérateurs régionaux, tout ce qui compte dans l'audiovisuel du Moyen-Orient avait fait le déplacement de Dubaï. Ils étaient ainsi plus de quatre-vingts cette année, contre une soixantaine il y a un an.

Au premier rang, les deux grands rivaux, le Libanais MBC, premier opérateur de télévision du monde arabe, éditeur notamment de la chaîne d'information en continu Al-Arabyia, ou Al-Jazira, sa concurrente du Qatar.

Cette année, l'afflux d'acheteurs supplémentaires devrait générer mécaniquement une croissance du chiffre d'affaires des ventes de programmes français à l'export dans cette région. Petit marché, le Moyen-Orient connaît une expansion rapide. Le Show Case, qui se tenait jusque-là à Beyrouth, s'est déplacé à Dubaï depuis 2005. En 2004, les ventes de programmes français dans cette région du monde ne représentaient que 3,5 millions d'euros, sur un total d'exportations de programmes de 108 millions d'euros, mais elles affichaient une progression de 9,4 %.

De leur propre aveu, les chaînes régionales arabes recherchent "un autre point de vue que celui des Américains", comme l'indique Zina M. Khair, directrice des achats de la société de production syrienne Al-Sayyar. Emmanuelle Erbsman, responsable du service droits audiovisuels d'Arte, confirme que ses clients "apprécient le ton différent des programmes français". Pour l'heure, les genres les plus prisés restent les films d'animation et les documentaires. Les ventes de dessins animés ont totalisé, en 2004, 1,6 million d'euros, et 1,4 million d'euros pour le documentaire. La fiction est le parent pauvre, avec un chiffre d'affaires de seulement 540 000 euros. La raison : "Les acteurs français ne sont pas très connus dans le monde arabe", souligne Zina M. Khair.

Les exigences des chaînes du golfe Persique sont très précises. "Aujourd'hui, nous recherchons des documentaires sur la recherche, le social, les sciences et l'économie", précise Zaidoun M. Albadri, directeur des programmes d'Al-Jazira. La chaîne info du Qatar est devenue une fidèle cliente des producteurs français. "Depuis 1999, nous avons acheté des documentaires - plus de vingt - à des sociétés françaises de production", se félicite M. Albadri.

L'APRÈS-PÉTROLE

La société 03, filiale de production et d'achat de programmes du groupe libanais MBC, se fournit aussi en productions françaises. Elle recherche surtout des "documentaires d'actualité, notamment sur la politique et l'histoire du Moyen-Orient et du monde", confie Safa Abu Rizik, directeur des acquisitions de 03. A Dubaï, Al-Jazira et O3 ont surenchéri pour acquérir les droits de diffusion de Saddam Hussein : histoire d'un procès annoncé, un documentaire commercialisé par Arte. Une rivalité fructueuse pour la chaîne franco-allemande. Al-Jazira l'a emporté avec une offre à 10 000 dollars (plus de 8 300 euros), soit le double du prix habituel.

A Dubaï, la polémique autour de la publication des caricatures de Mahomet n'a pas freiné les acheteurs des chaînes arabes. "Pourquoi juger toutes les sociétés pour une affaire qui ne regarde que les journaux ?", confie le directeur des programmes d'Al-Jazira. Un pragmatisme confirmé par Véronique Chalandar, directrice déléguée de Dargaud Distribution, un des leaders du secteur de l'animation, avec plus de 1 000 heures de programmes. "Aujourd'hui, nous ne ressentons aucune réticence à travailler avec des Français", explique-t-elle. Dargaud compte comme clients Al-Jazira Children, chaîne jeunesse d'Al-Jazira (conçue par Lagardère Active), et E Junior, une des télévisions du groupe MBC.

Le Moyen-Orient est ainsi en passe de devenir "une des zones importantes pour les producteurs et les chaînes françaises", estime Mme Chalandar. Le secteur de l'audiovisuel est en plein boom. Deux chaînes sont créées chaque mois dans la région, et près de 200 télévisions arabes sont déjà diffusées en clair par satellite.

Un dynamisme renforcé par la volonté de Dubaï, qui parie sur l'audiovisuel pour l'après-pétrole. L'émirat a créé, en janvier 2001, Media City, une zone franche dédiée à l'audiovisuel. Elle regroupe déjà plus de 155 chaînes de télévision, et les américaines Show Time ou CNN y côtoient MBC ou Geo TV, une chaîne du Pakistan.

Guy Dutheil - Le Monde du 22 02 2006



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Le projet CII:
la position de l'observatoire des médias

Le président de la République a souhaité la création d’une chaîne internationale d’information, d’une CNN à la française. L’idée est séduisante de concurrencer l’information “ made in USA ” et de donner au monde une autre vision de son état et de son évolution. Alors que l’Assemblée nationale avait créé un groupe de travail pour étudier la faisabilité d’une telle chaîne, l’Elysée, de son côté, missionnait un député de l’UMP, Bernard Brochand, maire de Cannes et ancien publicitaire. Aujourd’hui, les raisons de ce choix élyséen éclatent au grand jour : la CII ne sera pas une chaîne publique. Elle sera confiée à une structure privée associant TF1 et France télévisions, et échappant à la tutelle du CSA. Son président sera désigné d’un commun accord par les actionnaires ; elle ne sera pas visible en France pour ne pas concurrencer LCI. Son budget étant modeste (et irréaliste), M. Brochand propose de créer un club de partenaires, gros annonceurs, ayant accès au conseil d’administration, et disposant donc un droit de regard sur les destinées d’une chaîne au contenu éditorial sensible. Enfin, pour dégager des crédits, le rapport du député dela majorité préconise curieusement l’arrêt des structures propres d’information de TV5 et d’Arte pour les mettre à la disposition de la CII. Les pouvoirs publics préparent clairement un “ remake ” de la création du bouquet de chaînes par satellite TPS. Celui-ci, à sa création, associait également TF1 et le service public. Aujourd’hui, après que France télévisions eut supporté l’essentiel du budget de lancement, le service public a été prié de se retirer et de laisser la conduite de TPS à TF1, dès lors que l’équilibre en était assuré. Aujourd’hui, M. Le Lay, le président de TF1, claironne sans retenue qu’il ne mettra pas d’argent dans la CII, mais qu’il en maîtrisera la direction éditoriale. Comment peut-on laisser une filiale du groupe Bouygues, lié par contrat à de (trop) nombreux gouvernements antidémocratiques, contrôler l’information internationale à la “ française ”. En outre, le montage préconisé par le rapport Brochand est choquant : peut-on imaginer une chaîne payée par le contribuable français mais invisible sur le territoire national. L’aide apportée par les pouvoirs publics au secteur audiovisuel du groupe Bouygues pose un véritable problème de démocratie. L’audience de TF1 connaissant une érosion constante, le groupe cherche des solutions pour asseoir son développement et assurer sa pérennité. Ses tentatives de rachat d’une partie du groupe allemand Kirch en faillite ayant échoué, le gouvernement français lui vient en aide en lui offrant une chaîne lui donnant une dimension internationale. Pour l’Observatoire français des médias (OFM), la CII ne peut être qu’une chaîne publique, associant toutes les composantes de l’audiovisuel public (télévision et radio) et de l’AFP, dont les potentiels sont sans équivalent dans le monde. Le gouvernement doit abandonner le rapport Brochand et étudier les solutions préconisées par l’Assemblée nationale et par les personnels du service public.


www.observatoire-medias.info


Le résultat du sondage
réalisé entre Octobre 2003 et Janvier 2004
Que Pensez-vous d'un Projet de Chaine de Télévision Francophone au Liban?

Commentaires:


Vous avez été plus de 85% à répondre directement à la question.
Compte tenu du grand nombre de réponses, ces résultats paraissent donc fiables et correspondre au pouls de l'opinion des francophones libanais!

La surprise réside surtout dans le faible écart relatif entre les deux principales propositions, c'est à dire entre l'opportunité d'une chaine "tout francophone" ou de type mixte ou panaché.

Voilà qui confirme que le public libanais francophone est en tous les cas ouvert et prêt à faire quelques concessions linguistiques.

Quoi de plus logique puisque la quasi intégralité est bilingue et pratique alternativement le français et surtout l'arabe dans son quotidien...

Les politiques plaident souvent le tout francophone mais la réalité économique et celle de l'opinion de la cible directement concernée pourrait les inciter à apprécier subtilement la teneur d'un tel projet dont le besoin semble bien réel.


Que pensez-vous d'un Projet de Création de Chaine de Télévision Francophone au Liban?

725 réponses du 1er Octobre 2003 au 21 Janvier 2004


Une chaine 100% francophone est indispensable

47,4%

Une chaine mixte 50-50% en Français-Arabe est préférable car plus réaliste
38 %

Les enjeux et priorités pour le Liban sont vraiment ailleurs...
8,9%

C'est un Rêve, n'est-il pas déjà trop tard!
4 %

Cela m'indiffère, je regarde très peu la TV!
1,5%



Les Questions-clés

Les choix à faire pour le format
contenu, langue(s)...

Les sources possibles de Financement

Quel objectif réaliste de calendrier
pour son lancement?

Quels partenaires?


Le débat reste ouvert
mais le besoin est urgent!...


Opinion
Télé-Liban, la diaspora et la francophonie

La presse a fait état récemment du renouvellement du protocole prévoyant la diffusion de la grille des programmes de TV5 Orient sur le Canal 9 de Télé-Liban. Les signataires ont en outre confirmé d’autres protocoles portant sur le développement de ce canal. On ne peut qu’être satisfait de cette action, tout en soulignant les aléas possibles de ces accords dans le futur.
À savoir :
– le précédent qui consiste à rediffuser le contenu d’une grille de programmes d’origine extraterritoriale sur le réseau hertzien de Télé-Liban, chaîne libanaise officielle (réf. polémique MBC vs Télé-Liban) ;
– l’absence du droit de regard quant à la préparation et au contenu de la grille des programmes de TV5 Orient (réf. incident Arabsat vs CFI) ;
– le droit d’exploitation publicitaire n’étant pas autorisé dans le cadre de TV5 Orient, Télé-Liban est privée de rentrées substantielles provenant de la vente du temps sur le Canal 9.

Il serait utile de savoir si les protocoles ont été débattus et approuvés avant leur prorogation par la commission parlementaire libanaise de l’Information, le CNA, les deux ministres de tutelle et le commissaire d’État auprès de Télé-Liban. L’État libanais pourrait-il s’y opposer, voire s’engager, dans le contexte politique actuel, dans une polémique sans créer un incident diplomatique avec des pays amis ou alliés autour d’une demande de rediffusion d’une grille de programmes, intégrale ou partielle par exemple, celle de la chaîne américaine controversée « al-Hourra » ou de la chaîne iranienne « al-Aalam », genre CNN arabophone, etc., sur les canaux de la télévision officielle ou tout autre canal autorisé par l’État libanais ? Et pourtant, des propositions et des solutions ont été soumises aux représentants des États libanais et français, comportant diverses formules pour l’établissement, entre autres, d’une société d’exploitation d’une chaîne commerciale francophone mixte groupant des intérêts publics et privés franco-libanais, financièrement indépendante des contraintes budgétaires des États concernés, et dont la spécificité dans l’espace libanais, voire dans le Moyen-Orient arabophone, servirait d’exemple à l’ouverture du Liban à un multiculturalisme adapté aux goûts, aspirations et valeurs des Libanais. À ce jour, ces propositions sont restées sans réponses. Maintenant que le Canal 9 est en place, il est suggéré aux deux ministres de tutelle, dont le dynamisme et la rigueur déployés pour maintenir Télé-Liban en vie est certainement méritoire, de trouver un créneau convenable pour asseoir définitivement la raison d’être et le rôle de cette chaîne nationale, « l’enfant pauvre » des régimes qui se sont succédé depuis le début de la télévision en 1959. De l’avis unanime, ce nouveau créneau ne peut être attribué qu’à la diaspora libanaise, qui n’a droit actuellement qu’aux programmes contraignants des chaînes locales et satellitaires dont le contenu est sans rapport avec le message que leur mère patrie est supposée leur faire parvenir. Couvrir la diaspora et l’audience arabophone et francophone locale représente un défi de taille que les ministres de tutelle devraient relever. L’effort devrait porter sur l’assurance des ressources financières, humaines et techniques, objectif national dont la priorité devrait primer tout autre projet d’importance secondaire.

Claude SAWAYA
Ancien directeur à la Télévision libanaise


Eté 2004: le projet de chaîne française d'information internationale
déjà dans l'impasse?
Le format "Brochand" a du plomb dans l'aile...
Paris, journal Le Monde du 31 Juillet 2004 - Le ministre des affaires étrangères a reconnu qu'il ne disposait d'aucun budget pour la mettre en œuvre. En 2002, Jacques Chirac avait plaidé pour la création d'une "CNN à la française".
Le ministre des affaires étrangères, Michel Barnier, vient de susciter un bel émoi dans le petit monde audiovisuel. Entendu le 21 juillet par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il a indiqué qu'il ne disposait, pour l'heure, d'aucun moyen budgétaire pour mettre en œuvre la chaîne française d'information internationale (CII), cette "CNN à la française" pour laquelle Jacques Chirac avait plaidé, sitôt réélu en 2002. Un appel d'offres avait été lancé au printemps 2003. Le 9 janvier, le chef de l'Etat avait réitéré le souhait que la chaîne soit "lancée en 2004".
Auteur du rapport de la mission d'information qu'il avait présidée sur ce thème, au printemps 2003, François Rochebloine (UDF, Loire) a interpellé le ministre le 21 juillet. "Cette chaîne verra-t-elle le jour ? La Commission européenne a-t-elle été saisie ? Dans l'affirmative, quand doit-elle donner sa réponse ? Le financement de cette chaîne est-il prévu dans le prochain budget ?", a-t-il demandé. M. Barnier a réaffirmé que ce projet constitue "une de -ses- priorités". Mais, a-t-il ajouté, le gouvernement "souhaite se donner le temps de la réflexion". Il a reconnu que "la Commission européenne n'a, pour l'heure, été saisie que de manière informelle". Autrement dit, la "priorité" ne revêt plus un caractère d'urgence. Les propos de M. Barnier ont d'autant plus alerté les députés que le ministre n'a donné aucune indication budgétaire pour 2005, ni pour 2006. Il a même présenté le projet qui semblait avoir l'aval du gouvernement - une société anonyme détenue à parts égales par TF1 et France Télévisions - comme une simple proposition parmi d'autres. La solution retenue faisait, il est vrai, l'objet de fortes critiques. Inspiré par un rapport de Bernard Brochand (UMP, Alpes-Maritimes) remis en décembre 2003, le projet, qui contredisait les conclusions de la mission parlementaire, était jugé trop soucieux des intérêts de TF1. La future chaîne internationale aurait dû être dotée, pour sa première année de fonctionnement, d'un budget de 70 millions d'euros et employer environ 200 personnes. Mais, afin de ne pas concurrencer LCI, la chaîne "tout info" de TF1, elle n'aurait pas été visible sur le territoire français. M. Rochebloine déplore que, "dans cette affaire, on -ait- trompé tout le monde". Il y voit confirmation des craintes qu'il avait émises quant au montage retenu. "Quel gâchis ! Que de temps perdu !" tempête-t-il.
"PAS DE MOTEUR"

"Le projet se heurte à un problème budgétaire mais n'est pas abandonné", affirme-t-on au ministère de la culture et de la communication. Dans un entretien à l'Agence France-Presse (AFP), mercredi 28 juillet, Renaud Donnedieu de Vabres a expliqué que la préparation de la CII nécessitait de "voir comment s'orchestre cette chaîne et autour de quel périmètre". Le ministre a ajouté que "le souci est que tous les acteurs, qui sont déjà des intervenants sur le plan de la diffusion internationale, soient bien au cœur du processus. Cela concerne l'AFP, Radio France internationale -RFI-, Euronews et TV5". M. Donnedieu de Vabres devrait rencontrer M. Barnier après les vacances. Du côté des opérateurs, TF1 et France Télévisions, aucun responsable de ce dossier n'a souhaité répondre aux questions du Monde. Pour sortir de cet imbroglio, certains relancent la piste de la chaîne Euronews, détenue par un consortium de 19 chaînes publiques européennes qui pourrait accueillir la CII. Dans cette hypothèse, le rôle de TF1 serait remis en cause.
Christian Kert (UMP, Bouches-du-Rhône), qui avait été rapporteur de la mission parlementaire, voit dans ce nouveau rebondissement la preuve qu'"il n'y avait pas de moteur dans cette opération". Du retard pris, il espère qu'il pourra être mis à profit pour "mettre de nouveau tout le monde autour de la table et revenir à une chaîne publique, quitte à mettre en place un partenariat avec le privé, qui puisse être vue par le public français". "Si rien ne se passe, ajoute-t-il, je prendrai une initiative parlementaire."
Daniel Psenny et Patrick Roger

CII une chaine d'infos en Français pour le monde entier, sauf pour la France!

Bernard Brochand dévoile l'architecture du projet de la CII française

Le projet CII, pour lequel le premier ministre devrait donner son feu vert d'ici la fin du mois de Janvier, est doté "d'un budget annuel de 70 millions d'euros annuels et emploiera 196 équivalents temps plein".
"Il ne s'agit pas seulement de lancer un media supplémentaire mais de donner naissance à une nouvelle marque mondiale française comme peuvent l'être aujourd'hui Airbus, l'Oréal ou encore Danone", affirme Bernard Brochand, ancien président d'un groupe de publicité mondiale devenu député-maire de Cannes, qui revendique d'avoir donné dans "ce dossier, un éclairage utile car différent et pragmatique".

A propos des travaux communs remis par TF1 et France Télévisions actuellement examinés par les services du premier ministre, M. Brochand souligne qu'il est "complet et équilibré". "Force est de constater qu'ensemble ces deux groupes offrent indéniablement les meilleurs moyens humains (...) et techniques (...) en France et sur le plan international", fait remarquer Bernard Brochand pour qui "la présence d'un acteur privé donnera une garantie d'indépendance à la chaîne, et donc de crédibilité à l'étranger". Ainsi dit-il, "c'est dans le cadre d'une société anonyme que le conseil d'administration nommera, sans intervention du gouvernement, les responsables de la chaîne". A propos de la répartition des pouvoirs, il explique que "le Président nommé pour deux ans, appartiendra alternativement à l'un des deux groupes". Le pouvoir exécutif sera détenu par le Directeur général et le directeur général adjoint assumera la direction de la rédaction".

La chaîne commencera à émettre "dans un délai de 9 à 12 mois après la signature du contrat constitutif par le Premier ministre qui suivra l'approbation des conseils d'admnistration de TF1 et de France Télévisions. "J'ai bon espoir que Jean Pierre Raffarin signe ce document d'ici la fin du mois, ce qui permettrait de respecter la promesse du Président de la République qui a souhaité que la chaîne voit le jour en 2004".

Elle sera reçue "dans un premier temps dans toute l'Europe occidentale, centrale et orientale, sur tout le continent africain, au Proche et Moyen orient, ainsi que dans la ville de New York, siège des Nations Unies". "Dans un premier temps, elle s'exprimera en français, en arabe et en anglais".

La chaîne qui ne sera pas diffusée sur le territoire national
,
"sera diffusée 24h/24 et proposera un journal à l'heure pleine et un autre à la demie". (...) L'AFP et RFI seront, à travers leurs correspondants notamment, mis à contribution et des partenariats seront noués avec TV5, Arte, Euronews, Public Sénat et LCP-AN", ajoute Bernard Brochand.
Le président du groupe public de télévision, Marc Tessier, "pourrait assumer, le premier, la fonction de président de la chaîne d'information internationale" qui associera "toutes les socités publiques de l'audiovisuel", déclare Bernard Brochand, maître d'oeuvre de la future CII française, dans une interview à paraître le lundi 27 Janvier dans le quotidien français Le Figaro.

La chaîne d'information internationale en débat
à l'Assemblée nationale


18 Mai 2004- La chaîne française d'information internationale (CII) a peu de chances de voir le jour avant la fin de 2004. Le PDG du groupe TF1, Patrick Le Lay, et le président de France Télévisions, Marc Tessier, associés à parité dans ce projet, l'ont implicitement reconnu, mardi 18 mai, devant les commissions des affaires étrangères et des affaires sociales de l'Assemblée nationale, qui les auditionnaient.
Pourtant, lors de la cérémonie des vœux de la presse, le 9 janvier, Jacques Chirac avait souhaité que cette chaîne "soit lancée en 2004". Peu après, Jean-Pierre Raffarin avait donné son feu vert au projet et engagé les procédures auprès de la Commission européenne. La mise en œuvre ne pourra toutefois être concrétisée qu'après l'accord de la Commission, ainsi que le précisait la lettre d'engagement du premier ministre. Aucune décision de financement ne figure dans le projet de loi de finances pour 2004. "Il est probable qu'il y aura un décalage par rapport au calendrier initial", a admis M. Tessier. MM. Le Lay et Tessier se sont efforcés, face aux parlementaires, de dissiper les inquiétudes que soulève le projet. D'aucuns se sont interrogés sur la singularité du montage. Deux partenaires, un public et un privé, créant une société de droit privé financée par des fonds publics, émettant en direction d'un public étranger et placée sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel. "Les imaginations n'ont pas été prises en défaut, a relevé Didier Mathus (PS, Saône-et-Loire), puisque la solution retenue n'avait été envisagée par personne." François Rochebloine, député UDF de la Loire, a déploré qu'il n'ait pas été tenu compte des recommandations de la mission parlementaire de mai 2003, qui préconisaient, pour une telle chaîne, une collaboration de toutes les entités du service public de l'audiovisuel, notamment. Pour M. Le Lay, "il n'y a pas l'ombre d'un problème dans l'association entre deux entreprises qui font le même métier", et il rappelle qu'elles avaient déjà participé au lancement du bouquet satellitaire TPS en 1996... avant que France Télévisions ne cède ses parts à TF1 cinq ans plus tard. Plusieurs députés se sont étonnés "que les téléspectateurs français ne puissent voir une chaîne financée avec leur argent", ainsi que l'a souligné Christian Kert (UMP, Bouches-du-Rhône).
70 MILLIONS D'EUROS DE BUDGET
Pour la première année de fonctionnement, la future chaîne internationale devrait être dotée d'un budget de 70 millions d'euros sur une zone limitée à l'Europe, l'Afrique, le Proche et le Moyen-Orient. Les documents prévisionnels distribués aux députés font état de 110 millions d'euros annuels pour faire face au déploiement mondial de la chaîne, "après une montée en charge de cinq ans". Les recettes publicitaires ne devraient pas excéder, selon M. Tessier, "4 % ou 5 % du budget total". M. Le Lay rejette catégoriquement l'idée que le projet CII, qu'il définit comme "plutôt francophonique que français", soit accessible au public français, estimant que cela aurait pour effet de le "gauchir par rapport à l'objectif initial". "Comprenez, a rétorqué Michel Françaix (PS, Oise), que le contribuable français puisse se poser quelques questions sur une chaîne qu'il ne pourra pas voir." A ceux qui, à l'instar de Michel Herbillon (UMP, Val-de-Marne), s'inquiétaient de l'audience potentielle de CII, les deux présidents ont répondu que ce point était secondaire au regard du "prestige" et du "rayonnement" que pouvait conférer une telle chaîne internationale.

Patrick Roger • ARTICLE DU MONDE PARU DANS L'EDITION DU 21.05.04


Pourquoi ne pourra-t-on pas la recevoir en France ?

Question posée par "Le Figaro" à Bernard Brochand lors de son entretien paru le 26 Janvier 2004

Je vous ferai observer tout d'abord que ni BBC World, ni CNN International, ni la Deustche Welle ne sont diffusés au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en Allemagne. La BBC comme CNN proposent chacune, un programme spécifique destiné à leur marché intérieur. Outre le problème de concentration qui pourrait découler d'une telle diffusion sur le territoire national, on imagine aisément que les journaux télévisés de TF 1, de France 2 et de France 3 (sans parler d'Euronews, d'i télévision ou de LCI) perdraient une partie de leur intérêt, si les informations, images et scoops qu'ils retransmettent étaient déjà diffusés instantanément par la chaîne d'information continue. Pour autant, cette chaîne aura de nombreux partenaires publics, mais aussi privés, qui reprendront en partie ses programmes. Ses versions arabes et anglaises seront également diffusées en France. Par ailleurs, la chaîne sera visible via Internet.

Doit-on se satisfaire de telles explications?
LibanVision lancera le débat d'ici quelques semaines...

La chronomogie du projet CII
Une "CNN à la française" voulue par M. Chirac


Après sa réélection en 2002, Jacques Chirac souhaite la création d'une "CNN à la française". Un appel d'offres est lancé au printemps 2003, auquel répondent France Télévisions, qui travaille déjà sur un projet de chaîne tout info piloté par Paul Nahon et Bernard Benyamin, TF1 associée à LCI, et Canal+ avec i-télévision.

En mai 2003, la mission parlementaire pour la création d'une chaîne française d'information internationale (CFII) remet un rapport d'étape au gouvernement, dont les conclusions sont adoptées à l'unanimité par ses membres.
En juin 2003, Jean-Pierre Raffarin demande à Bernard Brochand, député et maire UMP de Cannes, un rapport sur la faisabilité de cette chaîne.
En août 2003, dans un prérapport, M. Brochand indique que le seul projet viable est la réunion de TF1 et France Télévisions. Les deux groupes s'engagent alors à faire un projet unique et à parité.
Fin septembre 2003, le gouvernement choisit officiellement France Télévisions et TF1 comme opérateurs.
Le 14 octobre, la mission parlementaire met fin à ses travaux. Le premier ministre indique qu'il ne tiendra pas compte de ses recommandations.
Le 8 décembre, TF1 et France Télévisions remettent à M. Brochand un dossier commun.
Le 18 décembre, M. Brochand remet son rapport de faisabilité au premier ministre, qui devrait donner son feu vert avant...
fin janvier 2004.