Il
était une fois la Liberté ...
confisquée puis retrouvée!
MTV Liban
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Reprise
des émissions de la MTV le 31 Mars 2009
Michel Gabriel Murr
: La MTV sera une chaîne citoyenne, non partisane,
engagée dans la défense des libertés
Le
PDG de la MTV, Michel Gabriel Murr, a annoncé hier, au
cours dune rencontre empreinte démotions et
de souvenirs des instants historiques de 2001 et 2002, la reprise
des émissions de la chaîne le 31 mars 2009,
après plus de six annéss dinterruption forcée.
Le
temps des retrouvailles, un moment de souvenirs
et démotion
!
Telle est latmosphère dans laquelle ont été
plongées les nombreuses personnes qui se sont rendues hier
au siège de la MTV, à Naccache, pour sassocier
à lannonce officielle de la réouverture de
la chaîne qui était, plus particulièrement
en 2001 et 2002, à lavant-garde des défenseurs
du courant souverainiste et des libertés publiques à
lépoque de loccupation syrienne et de la répression
implacable des « services » inféodés
à Damas.
Avant que le PDG de la MTV, Michel Gabriel Murr, ne prenne la
parole devant un large parterre de journalistes, damis et
de représentants de la société civile, rassemblés
dans lun des studios de la chaîne, pour confirmer
la reprise des émissions le 31 mars prochain, un documentaire
vibrant démotions sur la période de 2001 et
2002 a été diffusé, au grand bonheur de lassistance.
Ceux qui ont vécu cette période sen souviennent
sans doute. Lorsque les 7 et 9 août 2001, après la
réconciliation de la Montagne conduite par le patriarche
maronite et le leader du PSP Walid Joumblatt, les forces de lordre
de la période de tutelle ont brutalisé, parfois
même carrément piétiné, les jeunes
du courant souverainiste (étudiants aounistes, Forces libanaises,
base Kataëb, PNL, en sus des indépendants), la caméra
de la MTV était là pour témoigner, filmer
et dénoncer la répression. Lassistance réunie
hier à Naccache a pu ainsi revivre ces instants historiques
filmés, notamment, lors du sit-in organisé un certain
9 août devant le Palais de justice pour protester contre
les rafles organisées deux jours plus tôt dans les
rangs des jeunes aounistes, des Forces libanaises, des Kataëb
et du PNL (en réaction, semble-t-il, à la visite
du patriarche Nasrallah Sfeir au Chouf).
Le documentaire de la MTV diffusé hier a également
permis à lassistance réunie à Naccache
de revivre les instants, non moins historiques et émouvants,
de la fameuse partielle du Metn, en 2002, qui avait débouché
sur la victoire de Gabriel Murr, candidat de ce qui était
à lépoque lopposition chrétienne.
Et lon a pu revoir ainsi cette foule débordant denthousiasme,
rassemblée devant le bâtiment de la MTV, donnant
un premier avant-goût de ce que sera, moins de trois ans
plus tard, la révolution du Cèdre. Cette foule de
2002 constituait mais personne ne sen doutait
lindice précurseur du phénoménal rassemblement
citoyen du 14 mars 2005, à la place des Martyrs, qui sonnera
le glas de trente ans doccupation syrienne du Liban.
Tous ces moments historiques, la MTV y a été dune
façon ou dune autre étroitement associée
car elle avait eu laudace, et le mérite, de se faire
le porte-étendard de la majorité silencieuse, de
la société civile, dans son combat pour se libérer
de la tutelle et préserver des valeurs reflétant
les spécificités libanaises. Et cest cette
même mission que la MTV affirme aujourdhui vouloir
reprendre, après plus de six ans dinterruption forcée,
comme la souligné hier Michel Gabriel Murr en annonçant
la réouverture de la chaîne. « Nous voulons
être une chaîne citoyenne, porte-parole de la majorité
silencieuse, non partisane », a souligné M. Murr.
Sadressant à lassistance, il a notamment déclaré
: « Malgré sa longue suspension, la MTV nest
pas morte car cest vous qui lavez maintenue dans votre
mémoire. Cest avec vous et grâce à vous
quelle continuera à défendre les libertés,
à être la voix de la majorité silencieuse.
»
Soulignant que la chaîne se refuse dêtre un
instrument de propagande au service dune quelconque faction
partisane, Michel Gabriel Murr a relevé que « lorsque
la MTV défendait les libertés, il ny avait
ni 14 Mars ni 8 Mars ». « Nous sommes soucieux de
sauvegarder notre objectivité et notre professionnalisme,
a-t-il précisé. Nous donnerons la parole à
toutes les parties. Lespace de liberté chez nous
est très grand. Cela ne signifie pas pour autant quon
ne donnera pas notre point de vue sur tous les sujets dactualité,
allant des problèmes de la circulation à la stratégie
de défense. Nous serons concernés par tout ce qui
se passe dans le pays. »
Cette indépendance, M. Murr souligne quelle sétend
aussi au plan financier. « Nous relançons la chaîne
grâce à nos propres ressources, a-t-il indiqué.
Tout ce qui se dit sur des financements extérieurs est
totalement erroné. Les actionnaires sont toujours les mêmes
et le conseil dadministration est toujours le même.
Nous avons prouvé par le passé que nous pouvons
faire beaucoup avec relativement peu de moyens. Nous misons surtout
sur les ressources humaines beaucoup plus que sur les grands moyens
techniques. Au cours de cette longue période dinterruption,
nous avons, certes, beaucoup perdu, mais nous navons pas
perdu notre détermination ».
À quelques mois des élections législatives,
la relance dune chaîne télévisée
indépendante, non partisane, se positionnant comme le porte-étendard
de la majorité silencieuse, mais « concernée
par les développements dans le pays », représente
sans conteste une démarche cruciale dans le contexte présent.
Mais M. Murr précise que la réouverture de la chaîne
nest nullement motivée par léchéance
électorale puisquelle était prévue
en septembre 2006 mais a dû être reportée en
raison des événements qui avaient ébranlé
la scène locale.
Force est de relever que lhistorique rassemblement du 14
mars 2005 avait été surtout luvre de
la majorité silencieuse, une initiative citoyenne salvatrice
qui avait soulevé des montagnes. Aujourdhui, cette
même majorité silencieuse, à la base de «
lesprit » de la révolution du Cèdre,
est appelée aussi plus que jamais à sexprimer
et faire entendre sa voix pour imposer ses choix nationaux, loin
des calculs et des tiraillements politiciens.
16 Août 2005
Le Parlement
vote à une écrasante majorité l’amendement de l’article 68 : la
MTV est à nouveau libre…
Le PDG de la MTV, l’ancien député Gabriel Murr,
entouré de ses enfants et de ses proches collaborateurs, célébrant
la victoire de la liberté retrouvée.(Photo MTV)
Après la loi d’amnistie de Samir Geagea, le 14 mars et le 26 avril
continuent de tenir leurs promesses et de réparer, l’une après
l’autre, de scandaleuses injustices : hier, la Chambre a voté
à une écrasante majorité l’amendement de l’article 68 de la loi
électorale. En un mot comme en cent, la MTV est désormais libre,
et la liberté de la presse renforcée, maintenant que les médias
n’ont plus au-dessus de leur tête le balancier constant d’une
insensée épée de Damoclès. Même Michel Murr a voté l’amendement,
soulignant que « la fraternité est plus forte que les haines ».
Une belle journée pour la démocratie, une belle journée également
pour le système parlementaire, qui continue, depuis quelques semaines,
de montrer aux yeux du monde une salutaire souveraineté retrouvée.
Après trois années d'écran noir, la MTV va
enfin pouvoir venir compléter le paysage audiovisuel libanais
auquel elle manquait tant:
« Depuis 1994, la MTV a mené une lutte permanente pour l’indépendance
et la complète souveraineté du Liban. Pour que cette nouvelle
dynamique, définitivement enclenchée par le rassemblement du 14
mars, aboutisse, et pour que la souveraineté s’enracine, il faut
que cette lutte se poursuive », affirme Gabriel El-Murr. « Cette
lutte, la MTV va la poursuivre, comme elle l’a fait par le passé.
J’espère que ce qui a été basé sur le 14 mars ne sera pas perdu.
Il est très important pour la jeunesse libanaise que le Liban,
sa patrie, soit fondé sur des bases solides et non sur des interrogations.
Le Liban n’a jamais été une erreur de l’histoire, il faut en finir
avec cette thèse. Le Liban a 6 000 ans d’existence », souligne
M. Murr.
C’est dans le cadre du rétablissement des institutions et de la
reconstruction de l’État que Gabriel Murr conçoit désormais le
rôle de la station. « Pour bâtir une nation, il faut qu’il y ait
un État de droit et des institutions, comme nous avons entendu
le président de la République l’affirmer pendant sept ans.
Sauf que, pendant sept années, ils étaient en train de démolir
les institutions et l’État de droit. Il y a une lutte à mener
pour rebâtir le Liban, et c’est là que la MTV devra jouer un rôle
primordial. J’espère que nous serons à la hauteur, parce que c’est
une lutte très difficile et longue », souligne-t-il.
La victoire obtenue appartient, pour l’ex-député, à « chaque employé
de la MTV, et notamment ceux, nombreux, qui souhaitent réintégrer
l’équipe ». Il faudra pour cela attendre encore « quelques mois
». « Reconstituer une équipe de 500 personnes prend du temps,
cela ne peut être fait en quelques jours.
La MTV sera probablement de retour sur les écrans après la
fin de l’année »
Lire
une interview de Gabriel Murr accordée à
suite au vote de la chambre du
16 Août 2005
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Septembre 2004: déjà deux ans!
L’Ucip appelle à la réouverture de la MTV et
de Radio Mont-Liban
Beyrouth, 6 Sept. 2004 - À l’occasion de
la commémoration du deuxième anniversaire de la fermeture de la MTV et
de Radio Mont-Liban, l’Union catholique internationale de la presse au
Liban (Ucip) a appelé, dans un communiqué, les autorités à revenir sur
leur décision de fermer ces médias, de manière à sauvegarder les libertés.
L’Ucip a également invité les responsables à adopter une nouvelle loi
sur l’audiovisuel qui mettra un terme au clientélisme politique et au
confessionnalisme dans l’octroi des permis. Le texte précise que « la
fermeture de la MTV et de Radio Mont-Liban constitue un point noir dans
l’histoire des libertés politiques au Liban et a eu des retombées négatives
sur les médias dans le pays, qui ont peur, depuis, de faire l’objet de
telles décisions si jamais ils irritent le pouvoir ». « Les médias ne
jouent plus leur rôle d’observateur en évaluant la performance du pouvoir
», relève le texte. « À cause de la fermeture de ces deux chaînes, le
Liban a perdu sa place de leader dans le monde arabe en matière de médias.
Sur le plan de la liberté de la presse et de l’audiovisuel, il a aussi
chuté de la 106e à la 166e place », souligne en conclusion le communiqué
de l’Ucip.
23
Décembre 2003
Ultime recours pour la réouverture
de MTV?
Proposition de loi de Salah Honein Les députés pourront, s’ils
le veulent, ressusciter légalement la MTV
Il y a sept mois, le jugement était tombé, comme un couperet,
aucune porte de sortie n’avait été préservée : la MTV restera
fermée. Totalement et, surtout, définitivement. Depuis, plus rien.
Sauf qu’hier, Salah Honein a rallumé une toute petite flammèche
d’espoir, avec sa proposition de loi, revêtue d’un caractère de
double urgence, visant à l’amendement de l’article 68 de la loi
électorale.
Quelques semaines avant ce jugement sans appel, le député de Baabda
avait trouvé la solution imparable, qui aurait permis la réouverture
immédiate du média prohibé pour des raisons clairement politiques
: retirer l’affaire des mains de la justice et la déposer dans
celles du Législatif. Il avait entendu le patriarche maronite,
qui voulait un résultat concret « sans vainqueur ni vaincu »,
il avait écouté ses collègues place de l’Étoile – les baassistes,
les KC, les RPC, les hezbollahis, les joumblattistes, les lahoudiens,
les berryistes, les haririens et les autres – assurer jour après
jour, sans se mouiller plus que cela, qu’il était « plus que nécessaire
» d’amender l’article 68 de la loi électorale. Le député de Baabda
avait ainsi fait une proposition de loi visant à amender cet article
68, « avec effet rétroactif, tel que le stipule le code pénal
». Si le chef du Législatif l’avait voulu (ou pu ?), à l’époque,
si cette proposition de loi avait été acceptée, l’effet rétroactif
en question aurait entraîné la réouverture immédiate et inconditionnelle
de la chaîne de télévision de Gabriel Murr. Mais Nabih Berry s’était
engoncé dans son confortable et assourdissant silence, et le jugement
définitif avait vite fait d’enlever tout espoir aux 500 familles
mises au chômage forcé par l’État, et qui avaient vu dans la proposition
Honein l’ultime recours. Simplement parce que l’article 3 du code
pénal stipule que « toute loi qui modifie les conditions de l’incrimination
dans un sens favorable au prévenu s’applique aux infractions commises
antérieurement à sa mise en vigueur, sauf dans le cas où une condamnation
définitive a été prononcée ». Cela n’a pas empêché Salah Honein,
membre du bloc Joumblatt et de Kornet Chehwane, de revenir, sept
mois plus tard, à la charge.
Pour que 500 familles puissent de nouver toucher un salaire à
la fin de chaque mois et pour tenter de ressusciter, au Liban,
les libertés publiques et la démocratie, galvaudées de jour en
jour un peu plus. Le député a ainsi repris sa proposition de loi
visant à l’amendement de l’article 68 de la loi électorale – une
proposition modifiée (jugement définitif oblige) et revêtue, cette
fois, du caractère de double urgence. Que dit la proposition Honein
? Son article premier souligne que durant la campagne électorale
exclusivement comprise entre la convocation dominicale des électeurs
et le déroulement des élections jusqu’à l’annonce des résultats
définitifs, l’ensemble des médias audiovisuels ainsi que la presse
écrite non politique n’ont absolument pas le droit de faire de
la publicité électorale pour tel ou tel candidat. Et s’ils passent
outre, ils risquent une interdiction de diffusion ou de parution
pendant trois jours au maximum, sur décision du tribunal des imprimés.
L’article 2 de la proposition Honein concerne les jugements prononcés
avant l’entrée en vigueur de la loi, et qui ont imposé à un média
donné une fermeture dont la durée n’a pas été déterminée. « Cette
durée ne doit pas dépasser le mois, à partir de la date de fermeture
décidée par le tribunal », dit l’article 2. Dans son exposé des
motifs, le député de Baabda évoque d’abord le préambule de la
Constitution : « Le Liban est une république démocratique parlementaire,
basée sur le respect des libertés publiques, à commencer par la
liberté d’opinion... » Il s’intéresse ensuite à l’article 13 de
la Loi fondamentale : « La liberté d’opinion – que celle-ci soit
orale ou écrite –, la liberté d’imprimer, la liberté de se regrouper
et de créer des associations sont toutes garanties dans le cadre
de la loi. » Salah Honein rappelle ensuite que la sanction se
doit d’être proportionnelle à la faute commise : « On ne condamne
pas à mort un voleur, par exemple », précise-t-il, avant de souligner
que la fermeture totale dont parle l’article 68 « ne signifie
aucunement une fermeture définitive ». Pour preuve, le député
cite l’article 35 de la loi sur l’audiovisuel, « qui ne fait absolument
pas état d’une sanction dont écoperait un média et dont la durée
ne serait pas prédéfinie ». Enfin, le député remet au bon souvenir
de tous que les pouvoirs au Liban ont une mission fondamentale
: « protéger le citoyen, ses libertés, et assurer son quotidien
». Ce qui veut dire qu’il serait totalement inadmissible qu’un
pouvoir, quel qu’il soit, « puisse disposer à sa guise du revenu
de plusieurs centaines de Libanais ».
La proposition Honein, revêtue du caractère de double urgence,
a été inscrite au secrétariat de la Chambre. Elle doit être en
principe examinée au cours de la prochaine séance parlementaire
plénière, prévue – toujours en principe – fin mars, après le débat
budgétaire. À condition, bien entendu, que Nabih Berry ne décide,
d’une façon ou d’une autre, de conserver cette proposition dans
les tiroirs de la place de l’Étoile, ad vitam aeternam. Ou qu’«
on » ne lui « conseille » de le faire. Sauf que pour aller jusqu’au
bout, pour contribuer à la résurrection des libertés publiques
et permettre à des centaines de personnes de retrouver un travail,
la proposition Honein a besoin non seulement d’un indispensable
battage et lobbying médiatico-populaire, mais aussi, et surtout,
de la bonne volonté des décideurs – fussent-ils libanais ou syriens.
Les députés trouveront là une belle (et rare) occasion d’assumer
– devant les écrans de télévision, devant celles et ceux qui les
ont élus – leurs responsabilités – à commencer par le premier
d’entre eux, qui se mêle depuis des années, sans même plus se
cacher, bien plus d’Exécutif que de Législatif. En votant cette
proposition, entre autres, ils prouveraient qu’ils sont capables
de faire autre chose que d’assister à des enterrements et à des
mariages, autre chose que d’approuver des projets de loi élémentaires
à la simple marche d’un pays. Sans compter qu’ils auront de nouveau
une antenne de plus – ultrapopulaire – pour faire les paons de
pacotille. Ziyad MAKHOUL
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23 Avril 2003
MTV: le rejet du dernier recours
entérinait à priori la fermeture définitive.
BEYROUTH, 23 avr (AFP) - Le tribunal
libanais chargé des délits de presse a rejeté mercredi un dernier
recours présenté par les avocats de la chaîne de télévision privée
antisyrienne MTV pour obtenir sa réouverture, a-t-on appris de
source judiciaire. La décision de la chambre de cassation du tribunal
des imprimés, pourtant prise contre l'avis de son président, le
juge Afif Chamseddine, mais avec les voix de ses deux assesseurs,
est "définitive et sans appel", a-t-on précisé. Le rejet du recours,
le troisième présenté par les avocats de cette chaîne depuis sa
fermeture le 4 septembre 2002, a notamment été justifié par le
dépassement du délai légal, a-t-on indiqué. Il avait été recommandé
sur cette même base par le procureur général Adnane Addoum. Deux
premiers recours avaient été rejetés pour vice de forme. Un avocat
de la défense, Me Chakib Cortbaoui, a fait état de "fautes graves"
dans le libellé du texte de la décision de la cour. "Ces fautes
légales graves permettent d'engager des poursuites contre l'Etat
du fait du travail de ses magistrats", ce qui pourrait mener à
l'annulation de la décision, a-t-il déclaré à l'AFP. Il a précisé
que la décision d'engager ou non cette procédure ne serait prise
qu'après d'ultimes consultations notamment avec son client. MTV
et la radio RML ont été sanctionnées pour avoir porté atteinte
"aux relations avec un pays frère" (la Syrie) et "à la dignité
du chef de l'Etat" Emile Lahoud, ainsi que "pour avoir violé les
dispositions de la loi électorale" qui interdisent aux médias
de se livrer à une propagande partisane lors d'une élection partielle
en juin 2002. L'élection à cette occasion du propriétaire des
deux médias, l'opposant Gabriel Murr, avait été invalidée en novembre
2002 par le Conseil constitutionnel pour infraction à la procédure
électorale. De nombreux députés de l'opposition avaient dénoncé
la fermeture de cette chaîne, y voyant une décision "purement
politique". La fermeture de MTV a été critiquée par les Etats-Unis,
la France et l'Union européenne, ainsi que par la Fédération internationale
des droits de l'Homme (FIDH) et Reporters sans frontières.
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5 Janvier 2003
Rafic Hariri
appellerait à la réouverture de la chaîne anti-syrienne MTV
BEYROUTH, 05 jan (AFP) - Le Premier ministre
libanais Rafic Hariri a riposté à la levée des sanctions qu'il avait
imposées à la chaîne de télévision privée NTV, en appelant à la réouverture
d'une autre. M. Hariri a demandé samedi la réouverture d'une chaîne
de télévision privée fermée en septembre, Murr Television (MTV), dont
le propriétaire est un féroce critique du gendre du président libanais
Emile Lahoud, a indiqué le bureau du Premier ministre.
Le ministre des Télécommunications Jean-Louis Kordahi, un proche de
M. Lahoud, a autorisé samedi New Television (NTV) à reprendre sa diffusion
satellitaire, alors que M. Hariri se trouvait à Paris. M. Hariri, qui
entretient d'étroites relations avec l'Arabie saoudite, avait ordonné
de couper le relais satellitaire de cette chaîne alors qu'elle s'apprêtait
à diffuser une émission sur la situation dans ce pays. Cette sanction
devait rester en vigueur jusqu'à la prochaine réunion du Conseil des
ministres, le 9 janvier. Mais elle a été levée après le retour d'une
visite privée à l'étranger du président Lahoud, souvent en conflit avec
son Premier ministre.
"Les ministres concernés doivent demander à la chaîne privée Murr Television
(MTV), fermée le 4 septembre, de présenter aux forces de la sécurité
intérieure un engagement similaire à celui présenté par NTV pour obtenir
le même droit de reprise de la diffusion, afin de préserver les libertés
publiques", a affirmé M. Hariri. La MTV, chaîne privée anti-syrienne,
a été fermée en dépit de trois recours en appel devant la justice. Elle
est considérée comme la voix principale des opposants chrétiens à l'influence
de la Syrie, qui maintient quelque 20.000 soldats au Liban. La NTV avait
annoncé, à la reprise de sa diffusion satellitaire samedi, que "le chef
de l'Etat a regagné le pays et la loi est à nouveau appliquée".
"Le ministre des Télécommunications est revenu sur son erreur et le
Premier ministre ne peut plus prendre seul les décisions ni violer les
lois", a-t-elle ajouté dans un communiqué lu sur l'antenne.
Liberté (Paul Eluard)
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches...
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon Sur les
ailes des oiseaux
Sur les marches de la mort J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaitre Pour te nommer Liberté
Affaire
MTV: Revue de Presse Libanaise dans le journal "le Monde"
Si les médias
audio-visuels sont restés en France assez discrets sur
le sujet, la presse écrite à l'image du Monde
a été un peu moins timide...
>>> A la Veille d'un examen en recours
devant la Cour d'Appel de Beyrouth prévu le 21 Octobre
2002,
L'UPF dénonce la fermeture de médias d'opposition
- Paris, 18 oct (UPF)
-
L'Union internationale de la presse francophone
(UPF) a dénoncé "le caractère brutal du jugement" qui a
décidé la fermeture totale de la chaîne de télévision " MTV
" et de la station " Radio Mont Liban ", dans un communiqué
diffusé aujourd'hui depuis Beyrouth, où se tient le 9e Sommet
des chefs d'Etat et de gouvernement de la Francophonie. L'U.P.F.
qui "rappelle qu'un état de droit s'appuie sur une presse libre
et une justice indépendante", dénonce dans cette décision de
fermeture "un mauvais coup" porté à la liberté d'information
et de communication en contradiction avec les valeurs de la
Francophonie.
Mais, le Maintien de la fermeture de la chaîne
libanaise anti-syrienne MTV a été prononcé
le Lundi 21
Arrêt de Justice
ou de Mort?
Le Tribunal
des imprimés, compétent au Liban pour les poursuites contre
les médias y compris audiovisuels, a rejeté lundi un recours
contre la fermeture de la chaîne privée anti-syrienne MTV, a-t-on
appris de source judiciaire. Le Tribunal, qui a pris sa décision
à la majorité et non à l'unanimité, a décidé de "rejeter le
recours introduit par la MTV et radio Mont-Libanet maintenir
la mesure de fermeture" appliquée depuis le 4 septembre. MTV
et RML, qui appartiennent au député opposant Gabriel Murr ont
été sanctionnés pour avoir "porté atteinte aux relations avec
la Syrie, à la dignité du chef de l'Etat Emile Lahoud et pour
avoir violé les dispositions de la loi électorale" qui interdisent
aux médias de se livrer à de la propagande partisane au cours
des consultations électorales. Selon les avocats de MTV, un
recours est possible en deuxième instance, mais ils ont émis
dans une déclaration à la presse la crainte que la cour d'appel
entérine le jugement de première instance. La MTV, qui appartient
à l'oncle du ministre de l'Intérieur pro-syrien, Elias Murr,
avait été l'un des instruments de la victoire de son propriétaire
contre sa nièce, Myrna, soeur du ministre, aux élections législatives
partielles de la région chrétienne du Metn. La fermeture de
la MTV et les mesures contre l'opposition libanaise anti-syrienne
ont été dénoncées à l'époque par les Etats-Unis et l'Union européenne
(UE) et récemment, en marge du sommet de la Francophonie qui
s'est clos dimanche à Beyrouth, par la Fédération internationale
des droits de l'Homme (FIDH).
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Le Film des étapes juridiques
avant une hypothètique réouverture
>>> 28 Octobre:
La MTV se pourvoit en cassation, l’ultime recours qui lui
resterait...
>>> 27 Décembre
2002:
La Cour d'appel rejette le recours présenté par les avocats
de la MTV
AFP-27 Déc 2002- La Cour
d'appel des imprimés, instance chargée des délits de presse
au Liban, a rejeté vendredi le deuxième appel contre le maintien
de la fermeture de la chaîne privée anti-syrienne MTV, a-t-on
appris auprès des avocats de la défense.
Dans leur second recours présenté le 28 octobre et examiné par
la Cour, les avocats réclamaient l'annulation de la décision
du Tribunal des imprimés qui avait rejeté pour vice de forme
une semaine plus tôt leur premier recours contre l'arrêt frappant
la MTV et Radio Mont-Liban (RML), des médias appartenant à l'opposant
Gabriel Murr.
La Cour a estimé que la fermeture décidée le 4 septembre par
le Tribunal des imprimés était "un verdict pénal et non une
décision administrative". "Ce qui implique qu'il fallait dans
ce cas faire appel contre la décision du 4 septembre, et non
du 21 octobre, dans le délai légal" de 30 jours, a indiqué un
avocat de la défense. "Cela veut dire qu'en principe les stations
devraient rester fermées, mais nous allons voir ce que nous
pouvons encore faire", a-t-il ajouté. Selon lui, "les délais
sont des prétextes. Ils nous occupent avec des problèmes de
procédure parce qu'ils ne veulent pas aborder les vrais problèmes.
Ceci est un conflit politique". La direction de la MTV a déploré
le verdict du tribunal dans un communiqué. "Le danger de fermer
la MTV de cette manière arbitraire ne porte pas uniquement atteinte
à cette station et aux centaines d'employés mis à la rue, mais
dans le fait qu'elle prouve que la justice a sombré au Liban",
a-t-elle estimé. "Ce qui fait encore plus peur, c'est l'image
du Liban aux yeux de ses citoyens et ceux du monde. Cette patrie
a-t-elle une autre raison d'exister si elle perd la liberté,
la démocratie et le pluralisme qui la distinguent de ceux qui
l'entourent en Orient?", ajoute le texte.
Les verdicts de la Cour d'appel des imprimés ne peuvent faire
l'objet de recours. Un premier recours devant le tribunal de
première instance avait été rejeté le 21 octobre. MTV et RML
ont été sanctionnées pour avoir "porté atteinte aux relations
avec la Syrie et à la dignité du chef de l'Etat Emile Lahoud
et pour avoir violé les dispositions de la loi électorale" qui
interdisent aux médias de se livrer à la propagande partisane
au cours des consultations électorales.
La fermeture de MTV a été dénoncée par les Etats-Unis et l'Union
européenne, ainsi que par la Fédération internationale des droits
de l'Homme et Reporters sans frontières.
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Nous n'avons guère l'habitude
de nous laisser entrainer dans les polémiques internes
au Liban et nous voulons ici placer notre message sur le terrain
de la philosophie et des valeurs essentielles et... constitutionnelles
du Pays du cèdre et de la Frrancophonie.
Accessoirement, est-il besoin de rappeler
que la Francophonie est également victime de la situation
puisque la MTV était la chaîne qui par ses accords
officiels avec TF1 et France TéléVision, diffusait
le plus de programmes français, notamment les journaux
d'information et des variétés et magazines en
seconde partie de soirée.
Un mois avant le grand Rendez-vous du
Sommet de la Francophonie de Beyrouth, nous souhaitons donc
que la situation rentre au plus vite dans l'ordre, nous voulons
dire le bon ordre, celui de la Liberté et des libertés
fondamentales.
TEXTE
de L'APPEL POUR UNE MANIFESTATION POUR LA DEFENSE DES LIBERTES
FONDAMENTALES AU LIBAN
Dimanche 15 septembre 2002 à 16 heures
Place Victor Hugo – Paris 16ème
Le
4 septembre dernier, le pouvoir à Beyrouth a décidé la fermeture
définitive de la télévision (MTV) et de la Radio Mont Liban
(RML) . Il s’agit d’une décision politique arbitraire même si
elle émane de la justice dont sa dépendance directe du pouvoir
politique est patente . Ces médias d’informations reflétaient
la réalité socio-politique du Liban et les aspirations de son
peuple en matière de démocratie, de liberté,de justice et des
droits de l’Homme.
Cet espace de liberté permettait aux libanais libres de respirer
et de garder l’espoir alors que le régime sur place tente d’étouffer
toute voix libre pour imposer sa pensée unique.
A Beyrouth, des jeunes sont descendus dans la rue et des manifestations
de solidarité avec la MTV et RML se sont multipliées. « Un congrès
pour les libertés » a rassemblé des politiques, des écrivains,
des syndicalistes et des journalistes. Le président de l’ordre
des avocats a été malmené par des députés pro-syriens.
L’association « Reporters sans frontières » a condamné cette
décision et a exprimé sa solidarité avec les journalistes libanais.
Des réactions d’approbation et d’inquiétude sont venues des
associations de défense des droits de l’Homme (telle que la
FIDH, Cedar watch…) , ainsi que de la communauté internationale
et principalement des Etats Unis et de la France . D’ailleurs
le pouvoir libanais a critiqué les positions officielles américaine
et française en convoquant leurs ambassadeurs respectifs.
Par cette décision brutale, les dirigeants libanais ont montré
clairement leur mépris pour les valeurs universelles alors que
le Liban a signé récemment un accord d’association avec l’Union
européenne dans lequel il s’engageait à respecter les libertés
d’expression, de pensée et de manifestation. Ces libertés sont
par ailleurs garanties par la constitution libanaise.
Beyrouth se prépare à accueillir le sommet de la Francophonie
en octobre prochain ! Quelle crédibilité peut-on donner au message
de la francophonie quand ses principales valeurs de respect
des droits de l’Homme et de liberté de conscience sont à ce
point méprisées et piétinées par le pays d’accueil de ce sommet
?
C’est pour la défense des libertés
fondamentales au Liban qu’une manifestation qu'a eu lieu dimanche
15 septembre à 16 heures place Victor Hugo (Paris 16ème) à l’appel
de plusieurs associations et mouvements franco-libanais.
Affaire
MTV: l'influence de la Syrie vue par la presse libanaise
un article du Monde de Septembre 2002
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