Saison 
        et Festival 2006
        
           
             
              « 
                Nen déplaise à certains, le Liban est et restera 
                le pays phare et le pionnier de la culture dans la région 
                », a affirmé le président du syndicat de la 
                presse, Mohammad Baalbaki, en soulignant les efforts déployés 
                par « Nora Walid bek Joumblatt et le comité du Festival 
                de Beiteddine, qui uvrent pour nous offrir chaque année 
                la meilleure sélection qui soit». Cétait 
                hier, lors de lannonce du calendrier des manifestations 
                de lété 2006 qui a été faite 
                à lOrdre de la presse en présence de la diva 
                Magida el-Roumi et de Maurice Sehnaoui, PDG de la SGBL, partenaire 
                de lévénement depuis sept ans. « Notre 
                programme est riche et varié », a souligné 
                la présidente Nora Joumblatt- en 
                photo ci-dessous- en rappelant que la star  
                Magida el-Roumi participe pour la sixième fois à 
                ce festival.  
                De léclectisme à gogo donc. De la pop latino 
                de Ricky Martin, à la danse classique et moderne de Sylvie 
                Guillem et Russel Maliphant, en passant par les rythmes colorés 
                africains dAngélique Kidjo et Cheikh Lô ; sans 
                oublier la scintillante Liza Minelli et la révélation 
                Souad Massi. 
                  
                 
                À noter la nouveauté de cette année : 
                une soirée jazz et blues où se suivront quatre formations, 
                dont la libanaise The Blues Quest. 
                  
                La Programmation de la saison 2006 
                 
                27 mai :  
                 Ricky Martin, 
                une belle gueule, un déhanchement à faire pâlir 
                de jalousie Fifi Abdo, des rythmes hot latinos, un Grammy Award 
                et 50 millions dalbums et de DVD vendus depuis la sortie 
                de Un, dos, tres en 1997 puis de Livin la vida loca en 1999. 
                Dans son dernier album paru en 2005, le latin lover abandonne 
                les mots espagnols mais pas la « caliente attitude ». 
                Objectif : faire danser les filles de la planète
 
                et du Liban, qui se trouve dans le cadre de sa tournée 
                mondiale. Sur son site officiel, Ricky Martin explique pourquoi 
                il a intitulé son album Life : « Je crois que la 
                vie ne se conçoit pas en une seule dimension. Pendant ma 
                longue absence, jai pris du temps pour voyager et échanger 
                des pensées avec des personnes du monde entier. » 
                Le chanteur sest inspiré de ses voyages au Brésil, 
                en Inde ou encore en Égypte. Comme il lexplique: 
                « Chaque musique et chaque texte décrivent ces expériences 
                vécues. »  
                16 
                  juillet :  
                  Létoile 
                  du Royal Ballet, Sylvie Guillem, et le jeune Russel Maliphant 
                  dans Push, la nouvelle production du théâtre Sadlers 
                  Wells.  
                  Sylvie Guillem est nommée, à seulement 19 ans, 
                  danseuse étoile par Rudolf Noureïev en 1984 à 
                  lissue de son interprétation du Lac des cygnes 
                  avec le double rôle dOdette/Odile. Une série 
                  de premiers rôles suivent cette nomination, parfois avec 
                  Noureïev lui-même comme partenaire. Elle quitte lopéra 
                  en 1989 pour se consacrer à une carrière internationale. 
                  Elle est actuellement « soliste invitée » 
                  au London Royal Ballet. Chorégraphe anglais, Russell 
                  Maliphant sest formé au sein de la prestigieuse 
                  École du Royal Ballet de Londres. Avec la compagnie de 
                  cinq danseurs, Russell Maliphant semploie à faire 
                  naître la danse du seul mouvement, cerné par la 
                  lumière, progressant en énergie et puissance avec 
                  la rigueur dun art martial.  
                23 
                  juillet :  
                  Liza Minelli, une diva au talent incontesté. Fille de 
                  Judy Garland et de Vincent Minelli, elle avait de fortes chances 
                  de devenir célèbre, mais elle était aussi 
                  capable de trouver son identité digne de la réputation 
                  de sa mère et de son père et de conquérir, 
                  grâce à son talent de chanteuse, dactrice 
                  et de danseuse, les plus hauts sommets du monde du cinéma, 
                  du théâtre et de la variété.  
                  Elle avait 19 ans lorsquelle a été décorée 
                  pour la première fois du prix Tony (Flora the Red Menace 
                  - 1965) quoiquelle se soit présentée dans 
                  le show-business bien plus tôt, à 2 ans, en jouant 
                  avec sa mère dans The Good Old Summertime et quelle 
                  ait commencé la conquête de Broadway à lâge 
                  de 16 ans.  
                  Elle a obtenu tous les prix de prestige, comme Academy-Award, 
                  Golden Globe, Tony, Emmy dont certains lui ont été 
                  décernés même plusieurs fois...  
                  Le XXIe siècle continue à considérer Liza 
                  Minelli comme lun des plus grands talents des 40 dernières 
                  années et lune des stars les plus brillantes du 
                  show-business américain. 
                26-29 
                  juillet :  
                  Après un succès retentissant en 1999, Stomp revient 
                  sur la scène de Beiteddine pour quatre représentations, 
                  avec seaux, balais, bidons, éviers, poubelles et briquets... 
                   
                  De ces objets ordinaires, les artistes de la troupe font naître 
                  une musique hallucinante, offrant un spectacle devenu culte. 
                  Entre scène de vie quotidienne détournée, 
                  pur fracas et humour décapant, Stomp nous fait découvrir 
                  le plaisir ancestral de lexpérimentation rythmique 
                  et offre un spectacle inoubliable aux chorégraphies époustouflantes. 
                  Comment ne pas succomber à la frénésie 
                  rythmique jubilatoire de cette troupe ? Stomp signifie taper 
                  du pied, danser, et devant la virtuosité de ces huit 
                  artistes sous haute tension, il sera bien difficile de résister... 
                   
                1er 
                  août :  
                  Angelique Kidjo et Cheikh Lô dans un double concert de 
                  rythmes africains. Né au Bénin dans le berceau 
                  du vodoo (culte qui a inspiré bon nombre de ses chansons), 
                  Angélique Kidjo est parmi les plus jeunes artistes africains 
                  les plus reconnus internationalement et la nouvelle reine de 
                  lafro-funk.  
                  Sensible aux problèmes de société quelle 
                  perçoit chaque jour, révoltée par la misère 
                  des pays du tiers-monde et dailleurs, elle écrit 
                  des textes engagés. Elle évoque le sort des enfants 
                  des rues au Brésil, Les enfants perdus, et dénonce 
                  le racisme en Occident, qui sévit encore et toujours. 
                   
                  Cheikh Lô est une personnalité. Né à 
                  Bobo Dialaso  une petite ville du Burkina Faso  
                  de parents sénégalais, Cheikh Lô a grandi 
                  dans un environnement pluriculturel. Adolescent, il apprend 
                  la guitare et la batterie en autodidacte, puis abandonne ses 
                  études pour devenir batteur. En 1978, il quitte le Burkina 
                  Faso pour Dakar et joue dans différents groupes sénégalais. 
                  Ensuite, en 1984, il se retrouve à Paris où il 
                  participera, entre autres, à quelques sessions pour Papa 
                  Wemba. Adepte de la confrérie musulmane des Mourides 
                  (dont le mot dordre est : « Travaille comme si tu 
                  ne devais jamais mourir et prie comme si tu devais mourir demain 
                  »), Cheikh Lô a le goût du travail acharné. 
                  Pour souligner son appartenance à cette confrérie 
                  très active au Sénégal, il en a adopté 
                  les signes de reconnaissance actuels: dreadlocks et habits colorés. 
                  Ses chansons, teintées de rythmes Mbalax et latins, sont 
                  profondément marquées par la religion.  
                4 
                  août :  
                  Ravi Coltrane et Shimekia Copeland avec le Blues Quest libanais. 
                  Le saxophoniste ténor et soprano Ravi Coltrane réussit 
                  à transcender laura de son illustre père 
                  John avec une musique jouxtant deux pôles : jazz aux accents 
                  bop et relectures aux arrangements singuliers de classiques 
                  du répertoire. 
                  Shimekia Copeland est la fille du guitariste de blues Johnny 
                  Copeland avec qui elle a forgé ses premières armes 
                  vocales. Elle est la nouvelle représentante dun 
                  blues non élitiste, sadressant à tous les 
                  fans de jolies voix féminines et puissantes qui aiment 
                  lauthenticité des répertoires blues et rhythmn 
                  blues.  
                  The Blues Quest est une formation libanaise née en janvier 
                  2005, sous la direction du guitariste Hani Alayli. Dun 
                  côté, il y a les vétérans comme Abboud 
                  Saadi (guitare basse), Émile Boustany (batterie), Hratch 
                  Kassis et Issa Goraieb (saxophones) et, de lautre, les 
                  jeunes talents confirmés comme Nidal Abi Samra (saxophone 
                  ténor), Mazen Siblini (piano), Philippe Abi Rached (guitare) 
                  et Giba Moufarrege (chant).  
                5 
                  août :  
                  Souad Massi, BBC artiste de lannée 2005 et Victoires 
                  de la musique en 2006. Jeune interprète, auteure et compositrice, 
                  elle est la nouvelle révélation de musique World. 
                  Originaire dAlgérie, lartiste puise son originalité 
                  dans la diversité de ses influences, entre chaâbi, 
                  funk et folk. 
                  Dès son plus jeune âge, Souad Massi baigne dans 
                  un univers artistique, entourée de frères et doncles 
                  musiciens. En 1999, elle est repérée lors du Festival 
                  « Femmes dAlgérie » ; quelques mois 
                  plus tard, Souad Massi quitte son pays pour sinstaller 
                  en France. Dans la foulée, elle enregistre un premier 
                  album, Raoui (Le conteur), qui lui permet de simposer 
                  en France. Forte de ce précédent succès, 
                  Souad Massi sort son deuxième album, Deb. Le troisième, 
                  Mesk elil, est sorti en 2005.  
                12 
                  août :  
                  Magida el-Roumi. Le poète Nizar Kabbani a sans doute 
                  le mieux cerné la personnalité de la diva qui 
                  a chanté son fameux ode à Beyrouth, Sitt el-Dounya. 
                  « Jai aimé ses pensées et son esprit 
                  avant de menticher de sa voix de velours, a dit Kabbani. 
                  Magida el-Roumi est comme moi : une rebelle dans lâme. 
                  Elle est très prometteuse : elle sent et comprend les 
                  paroles comme personne. Le Liban a grand besoin delle. 
                  Elle deviendra sans doute lambassadrice de tous les Libanais, 
                  au Liban et dans le monde arabe. » 
                16-17 
                  août :  
                  Carlos Acosta, star du Royal Ballet dans Tocororo, un conte 
                  cubain, un spectacle qui regroupe une trentaine dartistes. 
                  Le premier danseur cubain, formé dans la technique de 
                  lÉcole cubaine de ballet, fondée par Fernando, 
                  Alicia et Alberto Alonso, est, depuis 2003, linvité 
                  principal du Royal Ballet de Londres. 
                  Cela lui permet daccepter les demandes dautres compagnies 
                  internationales, de prendre part aux projets du Ballet national 
                  de Cuba et de se présenter dans son pays, où il 
                  compte dinnombrables admirateurs. 
                  Acosta a gagné la médaille dor lors du Concours 
                  international de danse de Paris en 1990 et, douze mois plus 
                  tard, il réitère lexploit à Lausanne. 
                  Ensuite, il est invité par des compagnies comme le Ballet 
                  de Houston et lAmerican Ballet Theatre (États-Unis). 
                  Tocororo est un spectacle surprenant, car sa mise en scène 
                  se fonde sur le ballet, la danse contemporaine, la danse-théâtre, 
                  le théâtre lui-même, la musique live (de 
                  Miguel Nuñez), les arts visuels (un remarquable travail 
                  du décorateur Salvatore Forino) et la culture populaire. 
                 
                Flash-Back 
                 
                         
                Le 
                Festival de Beiteddine 
                2005: du 7 juillet au 5 août 
                Sept 
                spectacles au nom de la variété et… de la résistance 
                   
                 Un 
                événement tragique après l’autre. Le Liban n’en finit pas d’enterrer 
                ses martyrs. La volonté de vivre, la force de continuer doivent 
                triompher. Respectant l’esprit du phénix, le Festival de Beiteddine 
                annonce ses couleurs. Le claviériste Chick Corea ; le sitariste 
                parrain octogénaire de la World Music Ravi Shankar et sa fille 
                Anoushka ; le groupe pop reggae UB 40, la star du flamenco Sara 
                Baras, Marcel Khalifé, Julia Boutros et l’incontournable Kazem 
                es-Saher sont au programme de l’édition 2005.  
                La conférence de presse, prévue hier à l’hôtel Le Bristol, pour 
                prendre les détails, a été annulée in extremis suite à l’annonce 
                de l’assassinat du journaliste Samir Kassir. Dans ces conditions, 
                « il faut bien du courage, de la ténacité et du dynamisme », comme 
                l’a si bien souligné la présidente du comité, Mme Nora Joumblatt. 
                 
                  
                 
                Marcel Khalifé, virtuose du oud, clôturera le Festival 2005 
                Ici, sur la scène de l'Unesco avec la chanteuse 
                Oumima el-Khalil.  
                (Photo Marwan Assaf)  
                 
                  
                Le programme de l'édition 2005 
                se présente comme suit :  
                 
                Le 7 juillet : Ravi Shankar et Anoushka Shankar  
                Ravi Shankar est le musicien emblématique de la tradition classique 
                de l’Inde du Nord. Né en 1920 à Bénarès, il a suivi l’enseignement 
                rigoureux de son gourou, Baba Allaudin Khan, qui lui a enseigné 
                toutes les subtilités du raga, cette musique qui « colore l’âme 
                ». Il a reçu, dans son pays, le titre envié de Pandit, ainsi que 
                l’estime de grands artistes venus de tous les horizons musicaux 
                de la planète, tels Yehudi Menuhin, Jean-Pierre Rampal, Philip 
                Glass, Zubin Mehta, John Coltrane ou son disciple George Harrison. 
                Ravi Shankar, maintenant âgé de 82 ans, demeure le maître incontesté 
                du sitar. Et dans le respect de la tradition, il a eu le souci 
                de transmettre ses connaissances musicales. Sa plus célèbre élève 
                n’est nulle autre que sa fille Anoushka, formée dès l’âge de neuf 
                ans, et qui aujourd’hui est elle aussi une sitariste virtuose. 
                Depuis 2001, le père et la fille partagent la scène et livrent 
                un raga inspiré, pour le plus grand bonheur des amoureux de cet 
                instrument aux sonorités uniques.  
                Le 16 juillet : UB 40  
                Le groupe pop reggae UB 40 a été formé à Birmingham en Angleterre 
                en 1978. Il est mené par les frères Robin (guitare) et Ali Campbell 
                (guitare/chant). C’est en 1983, avec Labour of Love, un album 
                de reprises de reggae, que le groupe est numéro un des charts 
                anglais avec le titre de Neil Diamond, Red Red Wine, relayé par 
                les radios américaines et devient un hit outre-Atlantique en 1988. 
                UB 40 enregistre alors Labour of Love II avec les reprises des 
                Temptations, The Way You Do The Things You Do, et d’Al Green Here, 
                I Am (Come and Take Me). Il participe à la musique du film Sliver 
                avec Sharon Stone en reprenant le titre d’Elvis Presley, Can’t 
                Help Falling In Love. UB 40 n’est plus un groupe engagé. En 1993, 
                il enregistre l’album Promises and Lies qui est numéro un des 
                charts anglais. En 1998, il sort Presents The Dancehall Album 
                puis Labour of Love III. En novembre 2000, The Very Best Of UB 
                40 est dans les bacs, ainsi que Cover Up un an plus tard. En 2003, 
                le groupe fait son come-back avec l’album Homegrown.  
                Le 23 juillet : Kazem as-Saher 
                 
                Devenu incontournable à Beiteddine, Kazem as-Saher fait chaque 
                année salle comble de cœurs chavirants. Le chanteur irakien, actuellement 
                entre les studios de Paris et du Caire, enregistre de nouvelles 
                chansons pour son prochain album. Kazem a récemment fini l’enregistrement 
                de deux nouvelles vidéos, l’une pour la chanson Ashko Ayaman tirée 
                de son dernier album, et la deuxième pour Hadid Kaser, qu’il avait 
                chantée il y a treize ans. Le nouvel album de Kazem, sorti récemment, 
                connaît un succès fulgurant chez les fans du monde arabe.  
                Le 28 juillet : Julia Boutros 
                 
                Ghabet Chams el-hak (Le droit, un soleil révolu) : les paroles 
                de la chanson de Julia Boutros résonnent encore dans les oreilles 
                des Libanais. Mais la jeune chanteuse, connue surtout pour ses 
                chansons engagées (la résistance, le Sud-Liban, possède également 
                dans son répertoire des airs piqués par Cupidon. 
                Le 30 juillet : Sara Baras  
                Née à Cadiz voici une trentaine de printemps, Sara Baras est aujourd’hui 
                une des plus belles danseuses de flamenco. Chorégraphe, elle a 
                monté sa compagnie pour raconter des histoires espagnoles : Jeanne 
                la folle, Bernarda Alba. Après son triomphe à New York et à Paris, 
                elle vient au Liban avec son dernier spectacle, Flamenco, un voyage 
                chorégraphique qui puise aux racines mêmes du genre flamenco. 
                Une heure et demie d’un spectacle où tous les rythmes et danses 
                du flamenco le plus pur, buleria, fandango, sevillana, solea... 
                seront au rendez-vous.  
                Le 2 août : Chick Corea 
                et Touchstone  
                Le claviériste Chick Corea (primé onze fois aux Grammy Awards) 
                et sa nouvelle formation électro-acoustique Touchstone prennent 
                la scène de Beiteddine pour une soirée jazz. Allers retours entre 
                formules acoustiques et électriques, entre répertoire original 
                et citations référentielles (Bartok, Dave Brubeck, T. Monk, Bud 
                Powell...) : depuis trente-sept ans, Armando Anthony Corea (des 
                origines siciliennes), alias Chick Corea, a souvent changé de 
                direction. À soixante-quatre ans, le voici à nouveau débordant 
                d’idées et d’une énergie nouvelles, invité par Beiteddine pour 
                son projet «Touchstone». Le pianiste originaire de Boston (de 
                racines siciliennes), emblème de la fusion et d’une certaine latinité, 
                commence à se faire un nom dès 1962 en jouant avec Mongo Santamaria. 
                En 1971, il forme le très fameux Return to Forever, avec Joe Farrell, 
                Stanley Clarke et le couple brésilien Flora Purim /Airto Moreira. 
                Chick Corea alterne dès lors sons acoustiques et électriques (voire 
                de plus en plus électroniques), l’abstraction et une volonté affirmée 
                de la mélodie. Le compositeur accentue encore la dimension latine 
                de sa musique. My Spanish Heart sort en 1976. Ce disque coloré, 
                chargé d’hispanismes, est considéré alors comme l’un de ses meilleurs 
                albums. Dans les années 80, il joue avec les plus grands musiciens 
                (Michael Becker, Eddie Gomez, Steve Gadd, Dave Weckl, John Patitucci...) 
                et crée bientôt sur les cendres de Return to Forever l’un des 
                groupes fusions les plus intéressants de l’époque : l’Elektric 
                Band. Parmi ses enregistrements des années 90, soulignons le très 
                bel hommage rendu à Bud Powell sur Remembering Bud Powell. 
                Le 7 août :  
                Marcel Khalifé 
                Marcel Khalifé, le grand musicien 
                libanais qui sait si bien faire vibrer les cours arabes en pinçant 
                les cordes de son oud. Depuis 25 ans, il compose ses propres crus. 
                Ou met en musique des paroles, comme celles du grand poète palestinien 
                Mahmoud Darwich. Et il fait le tour du monde, de Paris aux States, 
                en passant par les grandes capitales européennes ou nord-africaines. 
                 
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                Neuf 
                  évènements au programme de L'édition 2004 
                    
                  Le Palais de Beit Ed Dine, cadre 
                  exceptionnel du Festival 
                Le 4 Mai, à l’Ordre de la presse, 
                  la présidente du Festival de Beiteddine, Nora Joumblatt, a annoncé 
                  le programme de l’été 2004. Entourée du président de l’Ordre, 
                  Mohammed Baalbacki, du président-directeur général de la Société 
                  générale au Liban, Maurice Sehnaoui, et de Mansour Rahbani, 
                  qui présente sa nouvelle création, Mme Joumblatt a présenté 
                  les neufs événements qui se dérouleront du 2 juillet au 28 août. 
                   
                   
                  En commençant par la nouvelle production Rahbani, intitulée 
                  Hokom al Rou’yane (Le règne des bergers), commandée et produite 
                  par le festival et qui se déroulera les 11, 12, 13 et 14 
                  août  prochain : une satire grinçante, un pur cru de l’indétrônable 
                  famille régnante du royaume de la scène libanaise. Dans les 
                  rôles principaux, Antoine Kerbage, Ali Rafic Ahmed et l’actrice 
                  tunisienne Latifa. À la direction, Marwan Rahbani, et à la composition, 
                  Ghadi et Oussama Rahbani. Les aficionados de Fairouz ont découvert 
                  avec déception que la star sera absente du programme 2004.  
                   
                    
                   
                   
                  C’est avec l’opéra Turandot, de Puccini, que seront 
                  inaugurées les festivités, le 2 juillet : en droite ligne 
                  du Royal Albert Hall de Londres, la production présente, dans 
                  le rôle-titre, Ludmila Magomedova, soprano qui a fait l’affiche 
                  de l’Opéra de Berlin et au Bolchoï ; Akhmed Agadi, dans le rôle 
                  de Calaf qu’il a chanté au Royal Albert Hall en 2001 ; enfin, 
                  pour ne citer que les rôles principaux, Rosa Lee Thomas interprétera 
                  le personnage de Liù - comme elle l’a fait au Royal Albert Hall 
                  en 2001. Les chanteurs et l’orchestre seront dirigés par Alexandru 
                  Samoila, actuellement directeur musical de l’Opéra national 
                  de Turquie. Nouveau cirque et piano virtuose 
                  Les 7, 8, 9 et 10 juillet, place au cirque canadien Éloise, 
                  une des institutions les plus représentatives du « nouveau cirque 
                  » et fondée en 1993 par sept artistes de l’École nationale du 
                  cirque de Montréal. Il présentera Nomad, At Night, The Sky is 
                  Endless, créé en 2002. Au programme : danse, musique et acrobaties 
                  qui célèbrent l’âme errante de l’homme et sa quête de l’aventure. 
                   
                  Les 16 et 17 juillet, c’est le chanteur québécois Garou 
                  qui se produira en solo sur la scène du palais. L’inoubliable 
                  Quasimodo du musical Notre-Dame de Paris connaît aujourd’hui 
                  une carrière fulgurante.  
                  Le 24 juillet, le public libanais découvrira le pianiste 
                  turc Fazil Say, qui s’est formé auprès de David Levine et 
                  du Conservatoire de Berlin. À 24 ans, il commence une carrière 
                  professionnelle. Les plus grandes salles et orchestres l’ont 
                  accueilli (Wigmore Hall, théâtre des Champs-Élysées, philharmoniques 
                  de New York et Saint-Pétersbourg). L’interprète est aussi compositeur 
                  (Black Hymns, composé quand il avait 16 ans ; à 21, il joue 
                  son Concerto pour piano et violon et, à 26, son second Concerto 
                  pour piano) : son troisième Concerto pour piano a été créé en 
                  2002 à Paris, avec l’Orchestre national de France et, plus récemment, 
                  son oratorio Requiem pour Metin Altiok a été joué pour la première 
                  fois au Festival d’Istanbul. Passionné de jazz, il a collaboré 
                  au quartette de Kudsi Ergüner et a réorchestré de nombreuses 
                  partitions classiques pour le jazz. Pour son récital à Beiteddine, 
                  il interprétera des pages de Mozart, Ravel, Liszt ainsi que 
                  Gershwin. « Ustad », danse et architecture 
                  Le 30 juillet sera la soirée consacrée à la « Musique pour 
                  la paix » orchestrée,  
                  sur la même scène par Jordi Savall et son ensemble de musique 
                  médiévale ainsi que par l’ensemble  Kaboul. Jordi 
                  Savall n’est plus à présenter : c’est l’homme qui a remis au 
                  goût du jour la viole de gambe et son répertoire, qui va du 
                  Moyen-Âge au XIXe siècle. L’artiste assure la direction musicale 
                  de ces deux ensembles, qui seront accompagnés, côté occidental, 
                  par la soprano Montserrat Figueras et, côté oriental, par Ustad 
                  Mahwash, la première chanteuse à avoir reçu le titre d’« Ustad 
                  ». 
                  Le 31 juillet sera dévolu à l’incontournable artiste irakien 
                  Kazem as-Saher, qui, à la faveur d’un duo antiguerre d’Irak 
                  avec Lenny Kravitz en 2002, a fait le tour du monde pour revenir, 
                  pour la troisième fois, en artiste arabe victorieux sur la scène 
                  du palais de l’émir Bachir. 
                  Le 6 août, c’est Metapolis, Project 972, la curiosité de 
                  la programmation, qui sera présenté. Un spectacle témoin 
                  de la rencontre entre le chorégraphe français Frédéric Flamand 
                  et l’architecte irakienne Zaha Hadid, lauréate du prix Pritzker 
                  2004 Clichés du XXe siècle et navire culturel Voilà pour les 
                  spectacles intramuros. À signaler, et durant toute la durée 
                  du festival, l’exposition, au palais de Beiteddine, Mapping 
                  Sitting, réunissant des photographies prises par des artistes 
                  arabes au XXe siècle et réinterprétées par Walid Raad et Akram 
                  Zaatari, membres de la Fondation arabe pour l’image, à laquelle 
                  les clichés appartiennent.  
                  Les 27 et 28 août, en clôture de festival et en collaboration 
                  avec Solidere, accostera, à la Marina de Beyrouth, le 
                  navire Naumon pour l’art, la culture et l’éducation: 
                  La seconde curiosité de Beiteddine 2004 proposera donc, à bord 
                  et sur le quai, des activités et des spectacles gratuits, notamment 
                  des feux d’artifice, des shows laser et des acrobaties inspirées 
                  du mythe de Prométhée ; des expositions évoquant les cultures 
                  méditerranéennes et le parcours de La Fura Dels Baus ainsi que 
                  des ateliers destinés à sensibiliser le public à l’environnement. 
                   
                  Les billets de tous les spectacles seront mis en vente à 
                  partir du 14 mai.  
                  Renseignements : Virgin Megastore (01/999666).  
               
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        Beiteddine: 
          à la découverte de nouvelles cultures  
          Dès le début, Nora Joumblatt a fait ses choix: «Trois critères régissent 
          ce festival, dit la présidente du comité: la qualité, la créativité 
          et, enfin, un programme varié, avant-gardiste, pour atteindre le plus 
          large public. C’est après qu’on s’occupe de rentabiliser ou de joindre 
          les deux bouts.» Nora Joumblatt n’a pas d’états d’âme. Elle sait ce 
          qu’elle veut et ce qu’elle peut. Elle est secondée par une équipe de 
          douze membres (le comité exécutif) qui se répartissent les tâches sans 
          structure définie. Et le bureau du Festival de Beiteddine compte 4 salariés. 
          Ici, on tient à avoir les grands noms du show-biz, les grandes troupes. 
          Elle sait aussi que le Liban a un public restreint pour la musique classique. 
          Et al-Bustan en a fait sa spécialité. Alors elle se tourne vers les 
          méga-spectacles. Que fera-t-elle lorsque toutes les grandes stars seront 
          écumées? «À l’heure de la mondialisation, nous découvrons d’autres cultures, 
          d’autres musiques, d’autres personnes. Ce qui est très intéressant», 
          dit-elle. Nous sommes allés vers l’Inde et le Pakistan. Cette année 
          nous nous sommes tournés vers l’Afghanistan, l’Afrique du Sud, l’Amérique 
          du Sud. C’est passionnant». Comment s’opèrent les choix? «Il y a certes 
          les producteurs qui nous proposent des artistes et des spectacles. Nous 
          avons nos correspondants à l’étranger. Les dames du comité voyagent 
          beaucoup et sont à l’affût de toutes les nouveautés. À partir du bureau, 
          ici, nous sommes en contact permanent avec plusieurs festivals à travers 
          le monde et suivons quotidiennement ce qui se passe ailleurs», explique 
          Nora Joumblatt, qui considère que son festival a sainement évolué et 
          a grandi en passant par plusieurs étapes. Maintenant que les festivals 
          sont devenus de véritables industries, ne serait-il pas plus professionnel 
          de se doter d’un jeune directeur artistique qui connaisse toutes les 
          musiques? « Si on se spécialisait comme le Festival d’al-Bustan, oui, 
          répond Nora Joumblatt. Ce serait intéressant, mais les jeunes viennent 
          nous proposer des choses. Et nous sommes en contact permanent avec les 
          disquaires pour les goûts et les choix de cette catégorie de la population. 
          Mais voilà, notre festival n’est pas exclusivement consacré aux jeunes, 
          car nous avons des tranches d’âge variées.» La nouveauté de Beiteddine 
          est la délocalisation. Des spectacles au label du festival sont organisés 
          en dehors du Chouf. Il y a donc un changement avec l’intention d’organiser 
          quelque chose de différent. Maryah Carey au Biel, il n’y a pas longtemps, 
          et le show sur un bateau en juillet n’en sont que les premiers exemples. 
          Côté finances, Nora Joumblatt et son équipe ne dédaignent nullement 
          l’aide de l’État. Bien au contraire, mais encore faut-il que ce dernier 
          soit moins capricieux. C’est que personne ne sait quand la manne tombe. 
          C’est pourquoi, ici aussi, les sponsors sont d’un secours inestimable, 
          et Beiteddine développe sérieusement ce volet financier. Toujours est-il 
          que les problèmes demeurent, d’une année à l’autre. Nora Joumblatt fait 
          avec et ne s’arrête pas en si bon chemin.  
           
          Maria CHAKHTOURA 
        
           
             
               
                  
                    
                 
                Site web officiel: www.beiteddine.org 
                   
                   
                     
                
                   
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                       Un 
                        programme encore riche et varié malgré les 
                        difficultés... 
                         
                        La compagnie M de Maurice Béjart, 
                        Nigel Kennedy, " West Side Story " dans une production 
                        de la Scala de Milan, Kazem el-Saher et Sarah Brightman, 
                        Goran Bregovic et son orchestre, et les indémodables Feyrouz 
                        et Ziad figurent notamment à l'affiche du Festival de 
                        Beiteddine 2003 dont le programme a été rendu public hier 
                        par la présidente du comité organisateur, Mme Nora Joumblatt, 
                        au cours d'une conférence de presse tenue à l'Ordre de 
                        la presse libanaise. En présence des dames du comité, 
                        du président de l'Ordre, M. Mohammed Baalbaki, et de M. 
                        Maurice Sehnaoui, PDG de la Société Générale, principal 
                        sponsor de l'événement, avec MedGulf. Et Shakira ? La 
                        chanteuse colombienne d'origine libanaise avait reporté 
                        les dates de sa tournée au Moyen-Orient en raison des 
                        événements en Irak. Elle doit normalement être au Liban 
                        fin septembre-début octobre. La situation régionale a 
                        d'ailleurs influé sur la programmation de cette année. 
                        " Il a été difficile de convaincre certains artistes, 
                        a indiqué la présidente du festival. Quelques-uns ont 
                        carrément refusé de s'aventurer vers l'Europe. Que serait-ce 
                        chez nous ? " En dépit de ces difficultés et des critiques 
                        de certains journalistes qui regrettent l'absence de stars 
                        pouvant intéresser un public plus jeune, force est de 
                        constater que le Festival de Beiteddine a quand même réussi 
                        à garder une constance et un niveau incontestables. Mais, 
                        apparemment, la gageure est plus importante que cela. 
                        Mme Joumblatt a, et sans doute pour la première fois depuis 
                        la tenue du festival, abordé la question financière. Répondant 
                        aux questions des journalistes, elle a indiqué que le 
                        Festival de Beiteddine, contrairement à d'autres festivals 
                        libanais, ne bénéficie pas d'une subvention consistante, 
                        ou même constante, de l'État. Le Festival de Baalbeck 
                        aurait - selon les déclarations à la presse d'un membre 
                        de son comité - obtenu en 2002 une aide de 500000 $. Alors 
                        que Beiteddine attend toujours d'avoir son maigre 30000$. 
                        Enfonçant le clou encore plus loin, le ministère des Finances 
                        a décidé la semaine dernière d'imposer une nouvelle taxe 
                        municipale de 5 % (en plus de la TVA). Et, bien entendu, 
                        il était trop tard pour modifier les prix des billets 
                        en conséquence.  
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                  retour sur  
                  Fairouz à  
                  Beiteddine  
                  en 2000... 
                 
                    
                  
                ...et lors du Concert  
                  en Août 2002 
                  
               
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                        Festival de Beiteddine 
                          2003 
                          
                          Fairouz en clôture du 
                          Festival 2003, 
                          les 21 & 22 Août 
                           
                            
                          Le Pré-Programme 
                           
                          Maurice Bejart's - Compagnie M 
                           
                          West Side Story direct from La Scala  
                          Toufic Farroukh  
                          Kazem Al Saher  
                          Goran Bregovic  
                          Nigel Kennedy  
                        SHAKIRA 
                          en Automne... 
                           
                            
                        Conférence de Presse 
                          29 Mai 2003 
                          
                           
                          10 et 
                          11 juillet :  
                          La compagnie M, de Maurice Béjart et Marica Haydée, 
                          dans Mère Teresa et les enfants du monde. Ce spectacle, 
                          créé en octobre 2002 au théâtre Beaulieu de Lausanne, 
                          a marqué la naissance de cette compagnie composée de 
                          quinze jeunes (de 16 à 18 ans) - à l'exception d'un 
                          danseur de 22 ans - tous formés à l'école Rudra de Lausanne. 
                          Jeunesse et dynamisme donc pour une leçon de vie et 
                          d'amour.  
                          19 juillet 
                          :  
                          Le groupe Bond composé de quatre filles très " hype 
                          ". On pense tout de suite aux Spice Girls. Même côté 
                          clinquant, même plastique. Le Girl Power est là, mais 
                          il paraît que ces drôles de dames ont fait leurs premières 
                          gammes dans le classique. Au programme de la soirée 
                          : des morceaux de " chill out " style compilation Bouddha 
                          Bar, mêlant l'oriental, l'asiatique et l'irlandais. 
                          Il y aurait également du tango et… tenez-vous bien, 
                          un adagio d'Albinoni.  
                          Du 23 au 27 juillet :  
                          West Side Story, de Leonard Bernstein, dans une production 
                          de la Scala de Milan. West Side Story est la transposition 
                          musicale et l'actualisation du classique shakespearien 
                          Roméo et Juliette. Tous les ingrédients de la tragédie 
                          sont présents : le coup de foudre, la scène du balcon, 
                          l'amour contrarié, le dénouement dramatique... Avec, 
                          en prime, l'une des plus belles partitions de toute 
                          l'histoire du théâtre musical.  
                          30 juillet :  
                          Toufic Farroukh et l'Absolut Orchestra. Soirée jazz 
                          avec le compositeur et saxophoniste libanais installé 
                          à Paris. Il est l'un des fers de lance de la nouvelle 
                          génération de musiciens libanais. À une trame jazz solide, 
                          il incorpore des instruments traditionnels (oud, nay) 
                          et crée un univers à la fois nostalgique et actuel. 
                           1er et 2 août :  
                          Kazem el-Saher, la star de la chanson arabe, en duo 
                          avec Sarah Brightman (la fameuse Christine de Phantom 
                          of the Opera). Après avoir remis à l'honneur la prestigieuse 
                          poésie de Bagdad, celle qui a enfanté les musiques arabes 
                          les plus raffinées ainsi que de nombreux poèmes lyriques 
                          dont ceux de Nizar Kabbani, le chanteur de charme irakien 
                          a chanté la paix avec l'Américain Lenny Kravitz.  
                          9 août :  
                          Goran Bregovic et son orchestre de 40 musiciens. Salué 
                          par la grande presse comme le compositeur le plus prolifique 
                          de musique populaire. À la fin des années 80, c'est 
                          en composant la musique du film-culte du cinéaste Emir 
                          Kusturica, Le temps des gitans, que le musicien yougoslave 
                          accède à la gloire internationale. Suivent alors des 
                          années fastes marquées par les succès planétaires des 
                          musiques de films qu'il compose pour Emir Kusturica, 
                          encore, Arizona Dream, Underground mais aussi pour Patrice 
                          Chereau, La reine Margot. Depuis 1997, il se produit 
                          avec un succès extraordinaire à la tête de son Orchestre 
                          des mariages et des enterrements, regroupant des musiciens 
                          et chanteurs virtuoses des traditions balkaniques et 
                          tziganes.  
                          Les 13 et 15 août :  
                          Nigel Kennedy. Le violoniste british propose un programme 
                          classique, le 13, où il sera accompagné du Polish Chamber 
                          Orchestra. Pour la soirée du 15, il s'attaquera au répertoire 
                          de Jimi Hendrix, en compagnie du Jarek Smietana Quartet. 
                          Ce violoniste et compositeur anticonformiste est considéré 
                          par un grand nombre de critiques comme l'un des premiers 
                          virtuoses du violon depuis plus de 25 ans. Il est également, 
                          sans aucun doute, l'un des violonistes les plus importants 
                          de toute l'histoire de la musique anglaise. Sa personnalité 
                          désinhibée, son talent prodigieux et son célèbre charme 
                          ont apporté au monde de la musique de nouvelles perspectives. 
                           
                           
                          Last but not least, Feyrouz 
                          et Ziad Rahbani, un duo devenu incontournable 
                          à Beiteddine, viennent de donner leur accord pour en 
                          principe les deux dernières soirées du festival, 
                          les 21 et 22 Août 
                           
                            
                           
                          * Billets en vente au centre 
                          Starco, centre-ville.  
                          De lundi à samedi, de 10h à 18h30. Tél. : 01/365174, 
                          01/365186 et 01/372666. Et au Virgin Megastrore (centre-ville) 
                          et BHV-Jnah. De lundi à jeudi, de 10h à 24h, vendredi 
                          et samedi de 10h à 1h du matin.  
                          Dimanche de 10h à 24h.  
                       
                     | 
                   
                 
                    
                  Retour sur  
                  Le Festival de Beiteddine 2002:  
                  « Cats », Ute Lemper, José Carreras et 
                  Rima Tawil, Khaled, Hakim, Feyrouz, Fadia Tomb el-Hage, Youssou 
                  N’Dour et Simon Shaheen  
                   
                  Le Festival 2002 clos, nous vous proposons un reportage - portrait 
                  de Rima Tawil 
                  , Soprano libanais de renommée internationale 
                     
                  Bien qu’elle ait déjà été l’invitée du très 
                  éclectique Festival al-Bustan, le public libanais a réellement 
                  découvert Rima Tawil, cet été, à Beiteddine, où elle s’est produite 
                  en duo avec le grand José Carreras. Le soprano libanais de renommée 
                  internationale, qui vit à Paris, a attendu d’avoir fait ses 
                  preuves sur les plus grandes scènes d’Europe avant de venir 
                  partager « un grand moment d’émotion avec ma famille et mes 
                  amis, dans ce cadre magnifique », dit-elle. Fidèle à ses racines, 
                  elle s’est également produite sur la scène de l’Usek, il y a 
                  deux ans, à l’occasion du 30e anniversaire de la fondation de 
                  la faculté de musique, dont elle est diplômée. Cantatrice « 
                  up to date » – comme toute la génération présente, elle n’a 
                  rien d’une Castafiore –, Rima Tawil est, à la ville, une mince 
                  jeune femme, en jeans dernier cri, mariée et mère de deux enfants. 
                  Hors scène, point de grandiloquence et d’airs tragiques, elle 
                  s’exprime posément, calmement, sans en rajouter dans le mythe 
                  de la chanteuse d’opéra astreinte à une discipline de vie et 
                  d’immenses sacrifices pour sa carrière. « Il y a des contraintes, 
                  certes, mais quand on est soutenue et aidée, moralement et physiquement, 
                  on y arrive quand même, explique-t-elle. À titre d’exemple, 
                  deux semaines après la naissance de ma fille, j’étais à nouveau 
                  sur scène en train de répéter Turandot. J’allaitais mon nouveau-né 
                  dans la loge, entre deux répétitions. J’essaye cependant de 
                  vivre le plus normalement. Je refuse de sacrifier ma vie privée 
                  et celle de ma famille. Bien sûr, à quelques heures d’un concert, 
                  je préfère ne pas bavarder ni rester dans une ambiance enfumée, 
                  je me couvre la gorge, etc. Mais ce sont des choses que je fais 
                  normalement, sans tomber dans les extrêmes. »  
                  
                   
                  Lauréate du concours de la Scala Pianiste de 
                  formation, Rima Tawil a presque la musique dans les gènes. Ses 
                  parents, mélomanes avertis, ont encouragé leurs quatre enfants 
                  à développer leurs dons musicaux. « Mon frère est violoniste, 
                  ma sœur aînée est pianiste, et j’ai une autre sœur qui est violoncelliste 
                  », signale-t-elle. Rima, la benjamine, commence des études de 
                  piano à six ans. Très tôt, elle intègre le Conservatoire national 
                  de musique de Beyrouth. À l’âge de 16 ans, influencée par son 
                  père, « grand amateur d’opéra », elle entame des cours de chant 
                  avec Jeannette Kouyoumjian. Une formation musicale complète 
                  qu’elle poursuit à l’École normale de musique de Paris, avant 
                  de conclure par des études de musicologie à l’Université de 
                  Kaslik. Son diplôme en poche, elle s’envole pour Milan, bien 
                  décidée à remporter le fameux concours de la Scala. Primée avec 
                  deux autres candidats parmi 200 participants, elle s’installe 
                  sur place, pendant deux ans, pour y perfectionner sa technique 
                  vocale (avec Giulietta Simionato et Maria-Luisa Cioni ) ainsi 
                  que sa présence sur scène. Laquelle inclut des cours de comédie, 
                  parce que, comme le rappelle la cantatrice, « il faut absolument 
                  être une très, très bonne comédienne pour mettre en valeur le 
                  personnage que l’on incarne». Outre les vocalises, il faut donc 
                  travailler son rôle. « Tout est une question de technique, mais 
                  il y a aussi la préparation du rôle, qu’il faut peaufiner jusqu’à 
                  avoir le personnage dans la peau ». Des personnages qu’elle 
                  a campés avec ferveur, elle cite : Salomé de l’Hérodiade du 
                  compositeur français Massenet. « J’ai non seulement chanté le 
                  rôle mais j’ai également interprété la danse des sept voiles 
                  », dit-elle avec une satisfaction non dissimulée . Tour à tour 
                  Desdemone (dans Othello), Aïda chez Verdi, Madame Butterfly, 
                  Manon Lescaut, La Tosca chez Puccini, La Dame de pique ou Eugène 
                  Onéguine chez Tchaïkovski... Rima Tawil passe avec un égal bonheur 
                  du français à l’italien, au russe et à l’allemand, même si elle 
                  avoue une prédilection pour la langue italienne, la chantante 
                  par excellence, et celle de sa formation. Parmi les professeurs 
                  de renom, rencontrés par le biais des nombreux concours qui 
                  parsèment avec succès son parcours, on peut aussi citer Placido 
                  Domingo. Et Bill Schumann, sous la houlette duquel elle travaille 
                  actuellement sa technique vocale à New York. Tandis que ses 
                  coachs à Paris sont respectivement Robert Kettelson et Michèle 
                  Voisinet. Au bout de quinze ans de métier, Rima Tawil avoue 
                  avoir toujours le trac. « Ce n’est plus la peur des débuts qui 
                  fait perdre les moyens, mais cette pointe d’émotion, d’excitation 
                  lorsqu’on est en forme, et une petite angoisse lorsqu’on n’est 
                  pas au meilleur de sa forme. On s’inquiète alors de sa voix, 
                  de sa possibilité à faire tous les effets, les mi-voix, les 
                  nuances, de pouvoir sortir les pianissimis, etc. » Loin de dormir 
                  sur ses lauriers, Rima Tawil, qui alterne les concerts durant 
                  en moyenne sept mois par an, a également à son programme l’enregistrement 
                  d’un CD en Autriche, avec l’orchestre philharmonique de Vienne, 
                  sous la direction de Manfred Mussauer. Puis, elle entamera une 
                  série d’opéra, dont le Faust de Gounod et toujours Madame Butterfly, 
                  en Allemagne, en Autriche, en France et à Miami. Un calendrier 
                  qui enchante cette artiste à la fois douée d’une grande sensibilité 
                  et de beaucoup de détermination, sous une apparence très délicate. 
                  Elle assure non sans une pointe de légitime fierté : « Il m’a 
                  fallu me battre pour arriver. Rien ne m’a été offert. Personne 
                  ne m’a jamais aidé. Tout ce que j’ai fait, je l’ai accompli 
                  seule. » Motivée par sa passion de la musique. Qu’elle a d’ailleurs 
                  transmise à son tour à sa fille, âgée de quatorze ans, qui est 
                  harpiste, et à son fils de dix ans, qui est violoniste. Et surtout 
                  par« un réel plaisir à affronter le public », dit-elle en conclusion. 
                   
                  Zéna ZALZAL 
                    
                  22 Aôut 2002 
                   
                  ------  
                 
                Rappel de la Programmation de la dernière 
                édition 
                  
                Du 3 Juillet au 10 Août 2002: 
                un large tour d’horizon de divers genres musicaux 
                  
                 
                Le Sénégalais 
                Youssou N'Dour: La francophonie en action!  
                  
                  
                   
                   
                    
                  La comédie musicale Cats d’Andrew Lloyd Weber ;  
                  la magnifque Ute Lemper ; 
                  le ténor José Carreras en duo avec la soprano libanaise Rima 
                  Tawil ;  
                  Fadia Tomb el-Hage ; 
                  le roi du raï, Khaled ; 
                  le lion d’Égypte, Hakim ;  
                  Simon Shaheene… 
                  figurent notamment à l’affiche du Festival de Beiteddine 2002 
                  dont le programme a été rendu public, le 14 Mai , par la présidente 
                  du comité organisateur, Mme Noura Joumblatt, au cours d’une 
                  conférence de presse tenue à l’Ordre de la presse libanaise. 
                   
                  En présence des dames du comité, du président de l’Ordre, M. 
                  Mohammed Baalbacki, et de M. Maurice Sehnaoui, PDG de la Société 
                  Générale, principal sponsor de l’événement.  
                  Le festival propose un large tour d’horizon de divers genres 
                  musicaux. 
                 
                  
                  Tout le Programme: 
                   
                  – Du mercredi 3 au lundi 8 juillet, 
                   Cats, la comédie musicale 
                  la plus jouée dans l’histoire des «musicals» et qui possède 
                  à son actif 7 Tony Award, 50 millions de spectateurs et 22 ans 
                  de carrière ininterrompue. Elle a fait le tour de 150 villes 
                  et a été interprétée dans 14 langues différentes. Billets à 
                  185000, 150000, 120000, 90000 et 45000 LL. 
                  – Vendredi 12 et samedi 13 juillet 
                  : dans la charmante cour intérieure du palais, un spectacle 
                  de Zad Moultaka créé spécialement 
                  pour le festival, avec la participation de la chanteuse 
                  Fadia Tomb el-Hage.  
                  Mouashah al-Haramlek est un hommage aux chants et poèmes arabo-andalous. 
                  Le compositeur, arrangeur et pianiste revisite une douzaine 
                  de «mouashah» …  
                  Quelques-uns au piano ( variations sur des classiques tels Ya 
                  Bahjat el-rouh, Housnou Badren...) et d’autres pour piano, oud 
                  et chant (Ya Ghazali) et certains pour piano, oud, chant et 
                  percussion (Zarani el-Mahboub). Billets à 90000, 60000 et 38000 
                  LL. 
                  – Lundi 15 juillet : soirée 
                  placée sous le thème de «Sahara and Arabian Rhythms». Avec Khaled, 
                  le roi du raï ; Hakim, le 
                  lion d’Égypte et maître de la chanson populaire ou «cha’abi» 
                  ; accompagnés du oudiste et violoniste Simon 
                  Shaheen et sa troupe intitulée Qantara. 
                   
                  Ce show, un mélange détonant de raï, de «cha’bi» à l’égyptienne 
                  et de rythmes orientaux, a fait ses preuves lors d’une tournée 
                  réussie aux États-Unis. Billets à 120000, 90000, 75000, 60000 
                  et 38000 LL.  
                  – Mardi 16 juillet : le 
                  maître du oud et du piano Simon Shaheen 
                  et sa troupe Qantara, une nouvelle sonorité mêlant 
                  l’oriental au jazz et au blues dans une fusion innovatrice. 
                  Soulignons que l’album Blue Flame de Shaheen a reçu 11 nominations 
                  aux Grammys. Billets à 90000, 60000 et 38000 LL.  
                  – Vendredi 19 juillet 
                  : Tabla Beat Science. 
                  C'est quoi? De la «world music» avec sept grands noms aux commandes. 
                  Zakir Hussain (tabla), Bill Laswell ( basse), Ustad Sultan Khan 
                  ( sarangi et chant), Pundit Hariprasad Chaurasia (flûte), Karsh 
                  Kale ( batterie et percussions), DJ Disk ( turntablism) et Gigi 
                  ( chant). Les recettes de cette soirée seront versées au Croissant-Rouge 
                  palestinien. Billets à 120000, 90000, 60000 et 38 000 LL. 
                  – Mercredi 24 juillet : 
                  un duo lyrique pour une nuit à l’opéra avec le ténor José 
                  Carreras et la soprano libanaise 
                  Rima Tawil, lauréate du 
                  Scala de Milan Award. Ils sont accompagnés par l’Orchestre concert 
                  de Budapest dirigé par David Gimenez. Billets à 300 000, 225 
                  000, 150000, 120000, 75 000 et 45000 LL.  
                  – Samedi 27 juillet : de 
                  Weimar à Paris, un voyage musical dans le temps avec la divine 
                   Ute Lemper. Au programme, 
                  un best of de Kurt Weil, Marlene Dietrich, Édith Piaf et Jacques 
                  Brel. Connue tout aussi bien pour sa remarquable présence sur 
                  scène que pour son répertoire Cabaret des années 20, Ute Lemper 
                  a fait de nombreuses apparitions dans des films, dans un show 
                  à Broadway, dans des concerts symphoniques et un one-woman show 
                  à Londres et à Paris. Billets à 150000, 105000 et 45000 LL. 
                   
                  – Jeudi 1er août : Youssou 
                  N’Dour, inventeur et artisan d’une musique africaine 
                  pop et moderne. La star africaine porte une double casquette 
                  de chanteur traditionnel et de chanteur international. L’hymne 
                  de la Coupe du monde du football, c’était lui et Axelle Red 
                  en 98, et ce sera lui dans deux semaines en Corée du Sud et 
                  au Japon. Billets à 120 000, 90000, 60000 et 38 000 LL. 
                  – Vendredi 9 et samedi 10 août 
                  : Last but not least, Feyrouz. 
                  Elle revient avec Ziad Rahbani 
                  aux commandes pour interpréter ses grands classiques ainsi que 
                  des nouveautés. Billets à 225000, 135000, 90000, 60 000 et 30 
                  000 LL.  
                   
                    
                   
                  *Les billets sont en vente à partir du Lundi 20 Mai au 
                  centre Starco ( rez-de-chaussée) du lundi à samedi, de 
                  10h à 18h30. Tél. : 01/365174- 365186-372666, et au Virgin 
                  Megastore de lundi à jeudi, de 10h à minuit. Vendredi et 
                  samedi de 10h à 1h. Dimanche de 11h à 0h.  
                  Le transport par bus est assuré à partir de l’hôtel Cavalier 
                  (Hamra), Centre Sofil (Achrafieh) et centre Starco. Le dernier 
                  pullman quitte à 18h.  
                 
                    
                   
                   Dossier réalisé 
                  en collaboration avec: 
                    
                  Article paru le 15 Mai 2002 
                  
                    
                   
                  Plus d'infos? 
                    
                 
                   
                   
                   
               
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