Seul, inconnu, enfermé entre quatre MURS, derrière ma petite fenêtre, je pense. Les jours ainsi que les nuits, je sens couler dans mes veines glacées je ne sais quel brouillard enraciné dans mes MURS.
MURS de solitude !!?? De peur !!?? D’incompréhension !? Je ne sais pas. Je rêve d’un monde sans frontières où il n’y a plus de MURS qui limitent sans être limités, je rêve d’un monde où les hommes font le MUR pour échapper aux contraintes d’ici-bas.
Dès lors je me suis retiré pour vivre seul avec mes pensées dans une campagne lointaine, où j’ai construit une petite cabane aux MURS épais. Ainsi, le dos au MUR, je me détournais du reste du monde, oubliant qu’il y a un MUR, ne sachant plus ce qu’il y a derrière le MUR ni même ce que c’est qu’un MUR.
Après un sommeil très profond je crois entendre une voix qui vient de loin, très loin, qui répète et répète le mot « MUR ».
La campagne, encore verte et riante mais defeuillée en partie et déjà presque déserte, offre partout l’image de MURS verticaux, s’élançant vers un ciel épais et lourd.
Maintenant, rien ne ressemble à ce qui a été, il faut pouvoir oublier qu’il y a des MURS, pouvoir écrire sur ces MURS comme on écrit parfois sur les murailles des prisons:
« Mûrir ?... Mourir ?... Murs… murs… »
SAMIRETTONY
Oui, c’est vrai, j’ai bien bâti des MURS dans ma vie, des MURS de plusieurs aspects, de diverses formes, et me voilà maintenant seul, dans cet endroit, loin de tout regard, en route vers l’au-delà des MURS.
Mon père, était architecte, un architecte qui m’aimait bien et dont le premier souci était de me construire la plus belle maison au monde pour y vivre heureux.
Eh bien ! Le père a disparu ne laissant que les MURS opaques de l’oubli...
Et l’architecture du père, s’est transformée en moi en une architecture de solitude, j’ai bâti des MURS et des MURS, construit des frontières, installé des barrières ,qui me séparent d’autrui.
MURS de désespoir, de peur, de malheur, d’illusion … .