Le
Liban enfin dans le circuit
du Tennis international masculin de l'ATP
Tournois "Future" du 1er au
9 Mai et du 8 au 15 Mai 2004
Dotation: 15000$ par tournoi
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Le
1er Mai 2004 s'inscrit dans l'histoire du tennis libanais.
En effet, pour la première fois depuis 1993 ou sont organisés
des tournois internationaux sur invitation à l'ATCL de
Jounieh, le pays du cèdre fait enfin son entrée
dans le circuit des tournois masculins ATP. Certes, il ne s'agit
encore que de la catégorie dite "future" qui
ne permet pas d'attirer les stars mondiales du tennis.Mais cela
va donner l'occasion aux meilleurs joueurs libanais de se frotter
à des joueurs professionnels classés entre 250
et 600 environ.
Il s'agit, pour la première fois au Liban, de tournois
placés sous l'égide de la fédération
nationale qui permettent l'attribution de points au classement
technique de l'ATP tour. On se souvient qu'en Septembre 2003,
un tournoi féminin ITF avait déjà été
organisé avec une dotation de 25000$ qui sera doublé
dès cette année!
Conformément au réglement, Mr Riad Haddad, le
secrétaire général de la fédération
libanaise de tennis a donc mis sur pied deux tournois successifs
qui se déroulent sur les courts de l'ATCL de Kaslik,
dans le cadre enchanteur de la baie de Jounieh.
Chacun des tournois offre une dotation de 15000$
Gageons que comme nous l'entrevoyions déjà l'été
dernier, cette organisation ne sera qu'une étape nécessaire
pour un passage ultérieur vers la catégorie supérieure
de tournois dit "Challenger" avec l'aide possible
de partenaires extérieurs tels que les organisateurs
de l'Open
Sainte Victoire d'Aix en Provence qui vient tout juste de
s'achever en France et qui a pu attirer dans son tableau plus
de 10 joueurs du top 100 mondial.
JMD
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Tournoi
Lebanon F1
Vainqueur:
Mattias Hellstroem (Suède)
bat en finale Victor Bruthans (Slovaquie) 6-2, 3-6, 6-3
|
La
Lebanese Canadian Bank, 21 agences au Liban, principal sponsor
des tournois de Tennis "ATP Future" au Liban
vous présente
le tableau final et
les résultats des tournois
au jour le jour
<<<
cliquez
sur la balle Future1
du 3 au 9 Mai
et Future2 du 10 au 16 Mai cliquez
sur la raquette >>>
|
Finale le 15 Mai:
Florin
Mergea (Rou)
bat
Augustin Gensse (Fra)
4-6 6-3 6-3
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Liste des principaux
joueurs inscrits:
1. Wesley Whitehouse (AfS),
247e mondial
2. Leonardo Azzaro (Ita), 279
3. Victor Bruthans (Slo), 289
4. Zbynek Mlynarik (Aut), 327
5. Harsh Mankad (Ind), 329
6. Jamie Delgado (G-B), 349
7. Dmitri Sitak (Rus), 400
8. Martin Slanar (Aut), 422
9. Florin Mergea (Rou), 445
10. Mattias Hellstrom (Suè), 505
11. Andrew Banks (G-B), 535
12. Alexander Hartman (Suè), 552
13. Diego Alvarez (Ita), 565
14. Alessandro Motti (Ita), 569
15. Jan Stancik (Slo), 586
16. Ivan Cerovic (Cro), 629
17. Karim Maamoun (Égy), 643
18. Alexander Jakupovic (Grè), 646
Le tennisman Patrick Chucri favori et vainqueur
du tournoi local de l'ATCL en 2003 et a marqué
ses premiers points ATP lors d'un tournoi en
Iran.
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Lire
l'interview de Patrick Chucri
dans le Daily Star (le 30 Avril 2004, en Anglais).
Suivez
ici chaque semaine le classement
des joueurs libanais du circuit ATP
Click above
for the weekly updated
follow-up
of the lebanese players ranking
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Le
Liban en Coupe Davis
Plus qu'à travers les
performances individuelles de ses meilleurs joueurs,
c'est la Coupe Davis qui propulse le tennis libanais
sur la scène internationale, une ou deux fois
par an, en attendant mieux.C'est justement en permettant
à ses meilleurs éléments d'entrer
plus souvent dans les tableaux de tournois individuels
tout au long de l'année, que l'équipe
libanaise aura davantage de chance de briller dans cette
compétition prestigieuse du tennis mondial.
> La
Fiche du Liban dans le site de la Coupe Davis
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Tennis - Tournoi international
à l’ATCL
Fédération Libanaise
de Tennis
Le président de la Fédération de tennis et secrétaire
général de l’Automobile et Touring Club du Liban (ATCL),
M. Riad Haddad
-en photo ci-dessus-, a tenu le 23 Avril 2004 une conférence
de presse à Jounieh pour annoncer officiellement
l’organisation de deux épreuves internationales pour
hommes qui se dérouleront sur les six courts du club
à Kaslik. Ces deux épreuves sportives, placées sous
l’égide du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.
Sebouh Hovnanian, s’inscrivent dans le calendrier Futures,
catégorie en dessous du niveau Challengers. Signalons
que le premier tournoi débutera le 3 mai (les qualifications
se joueront les 1er et 2 mai), alors que le coup d’envoi
du second tournoi sera donné le 8 mai (les qualifications
prendront lieu les 6 et 7 mai).
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Le
tirage au sort du premier tournoi international
organisé cette saison par l’Automobile et Touring Club
du Liban a eu lieu le Vendredi 30 Avril, dans les locaux
du club, sous la supervision d’une délégation de la
Fédération internationale de tennis et du ministre de
la Jeunesse et des Sports, M. Sebouh Hovnanian. Cette
compétition, qui se déroulera sur les six terrains de
l’ATCL, débutera par les rencontres de qualification
qui se joueront ce week-end, alors que la phase finale
ne commencera que lundi. À noter que 83 joueurs internationaux
et arabes, représentant 23 pays, ont déjà fait part
officiellement de leur participation à ce tournoi, qui,
rappelons-le, leur permettra d’améliorer leur capital
de points au classement ATP.C'est ainsi que le vainqueur
de chaque tournoi sera crédité de 18 points
au classement technique mondial.
Au 1er tour, le joueur libanais
le mieux classé à l'ATP, Patrick Chucri,
sera ainsi opposé à l'Autrichien Joseph
Huber
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La
Surface des courts pour le tournoi:
du Hard Tru vers
la terre battue traditionnelle
Pour pouvoir organiser les tournois de Tennis ATP au
Liban, l'ATCL a du aménager le plupart des courts,
auparavant en terre battue américaine appelée
"Hard Tru", en terre battue telle qu'on la
connait en Europe, comme sur les courts de Roland Garros
à Paris.
Connaissez les avantages de la
terre battue en cliquant ci-dessus sur le site de
l'association pour le développement de la
terre battue.
La surface Hard Tru
Elle est d'aspect verdâtre, plus dure qu'un court
en terre battue traditionnelle et donc un peu plus rapide
que la rouge que l'on connait habituellement en Europe.
Son origine:
En 1928, H.A.Robinson crée un court “fast dry” américain
avec de la pierre pilée verte appelé “har-tru” (terme
composé à partir des initiales de Robinson et du mot
true = vrai parce que le court est de la vraie couleur
-verte- des courts de tennis originaux).
Cette surface devient rapidement la préférée des Américains.
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Portrait-entretien avec
Patrick Chucri,
joueur de tennis libanais n°1
Agé
de 22 ans, Patrick Chucri est passé professionnel. C’est sur
les courts internationaux qu’il veut dorénavant défendre
les couleurs du Liban. Joueur numéro un du circuit libanais
et pilier incontournable de l’équipe de Coupe Davis: oui, mais
c’est en dehors du Liban que Patrick Chucri espère briller...
Les hommes s’adonnent au tennis par défi, pour maîtriser un
sport difficile, pour le plaisir, et, surtout, pour la satisfaction
et l’esprit de compétition. Les tennismen se battent pour accomplir
des progrès et recherchent la perfection. Mais leur grande motivation,
c’est la passion qu’ils ont pour ce sport et le désir qu’ils
éprouvent à bien le pratiquer. On peut aimer jouer au tennis
à des niveaux bien différents, depuis les rencontres amicales
jusqu’aux compétitions les plus importantes, pour défendre les
couleurs de son école, de son club ou même de son pays... Patrick
Chucri est passé par tous ces niveaux. Passionné de tennis dès
l’âge de 6 ans, il a appris à aimer la balle jaune en Belgique,
avant de s’envoler à 16 ans aux États-Unis afin de perfectionner
son talent. Un an plus tard, il remportait les championnats
du Liban hommes, devenant du coup le plus jeune champion de
l’histoire du tennis libanais. Depuis, il est devenu une pièce
incontournable au sein de la sélection nationale de Coupe Davis.
Âgé de 22 ans, Patrick Chucri a fait du tennis son premier objectif
en devenant professionnel. Dorénavant, c’est sur les courts
internationaux qu’il portera les couleurs du Liban, et où il
espère se faire une place. Gros plan sur la carrière de ce jeune
homme discret et lucide, qui dévoile à « L’Orient-Le Jour »
ses ambitions et son opinion sur l’avenir du tennis libanais.
« L’Orient-Le Jour »
: 22 ans seulement et déjà un palmarès assez étoffé. Pouvez-vous
nous raconter brièvement votre ascension dans ce sport ?
Patrick Chucri :
« J’ai tenu ma première raquette en Belgique, à l’âge de 6 ans.
Le club de tennis n’était qu’à 100 m de notre maison, j’allais
taper dans la balle chaque jour après l’école. Vers 8-9 ans,
j’ai commencé à disputer mes premiers tournois, à travers mon
club. Ce n’était pas les tournois qui manquaient en Belgique,
étant donné que le tennis est un sport très populaire. Dès mon
jeune âge, j’ai réussi à faire d’excellents résultats en remportant
avec mon club les championnats de Belgique des moins de 12 ans.
» « À 12 ans, justement, je suis rentré à Beyrouth. C’était
très difficile de suivre le même rythme d’entraînement. Je disputais
surtout des tournois estivaux, parmi lesquels les championnats
du Liban ou les championnats arabes, où je faisais d’excellents
résultats. C’est alors que j’ai réalisé que j’avais un potentiel
dans ce sport qu’il fallait que j’exploite. »
O-J : Et
c’est alors que vous décidez de voyager pour les États-Unis
et de vous inscrire dans une académie de tennis ?
P.C. :
« En effet. À 16 ans, j’ai eu la chance d’avoir le soutien de
mes parents, qui m’ont envoyé en Floride, à l’ITA (International
Tennis Academy). J’ai terminé mes études secondaires là-bas,
et j’ai participé à de nombreux tournois juniors. Grâce à mes
bons résultats, je suis parvenu à atteindre la 200e place mondiale
ITF, qui est le classement mondial junior. J’ai même reçu une
bourse me permettant de continuer mes études à l’Université
de Mississippi, une université que je représentais d’ailleurs
en tennis. En été, je rentrais à Beyrouth pour disputer les
tournois locaux et la Coupe Davis surtout. À 17 ans, j’ai remporté
les championnats du Liban hommes, devenant du coup le plus jeune
champion de l’histoire du tennis libanais, alors que j’évoluais
toujours en juniors. Finalement, j’ai reçu mon diplôme en International
Business en décembre 2003, et depuis je me donne à plein-temps
au tennis. »
O-J : En
parlant de Coupe Davis, vos plus belles victoires c’est là-bas
que vous êtes allé les chercher...
P.C. : «
C’est vrai. Le premier match que j’ai remporté en Coupe Davis
c’était en 2002, face à l’Indonésie, à Djakarta. On était en
groupe 1, et les rencontres à ce stade sont toutes difficiles
à gagner. Le joueur que j’ai battu à l’époque est classé 300e
mondial actuellement. » « Ensuite, j’ai fait de très bons résultats
en Iran, où j’ai gagné mes 3 matchs. Mais c’est le dernier qui
m’a laissé le plus beau souvenir, puisque je suis revenu de
5-2 lors du 5e set, pour finalement l’emporter 7-5 et donner
le point de la victoire au Liban. Puis on a battu l’Iran à nouveau,
et Hong Kong, où j’ai gagné une rencontre et perdu une autre
en 5 sets serrés. »
O-J : Vous dites que
vous avez fait depuis quelques mois du tennis votre premier
objectif, que vous voulez tourner pro. Comment ça se passe de
ce côté-là ?
P.C. :
« En fait, ça se passe pas mal du tout. En août 2003, j’ai disputé
mon premier Future en Iran, et dès ma première sortie, je suis
parvenu à remporter des points ATP. Les tournois Future sont
d’un cran inférieurs aux tournois Challenger, qui sont, à leur
tour, un cran inférieurs aux tournois ATP. Et tous les Future
du monde se disputent sur deux semaines, avec un tournoi par
semaine. » « En Iran, lors de la première semaine, je suis arrivé
en quarts de finale, ramassant du coup 3 points. En double,
j’ai remporté le tournoi, ce qui m’a donné 18 points. Lors de
la deuxième semaine, je suis sorti dès le second tour en simple,
ce qui m’a permis de récolter tout de même un point, et j’ai
également remporté le tournoi en double, donc 18 autres points.
Avec 4 points au total en simple, je suis classé 1 100e ATP,
et 36 points en double, je pointe à la 660e place. » « À Qatar,
il y a quelques semaines, j’ai fait une demi-finale en double,
et en simple j’ai perdu au dernier tour des qualifications.
»
O-J : Et donc vous disputez aujourd’hui
le troisième Future de votre carrière, à l’ATCL. Pensez-vous
aller aussi loin qu’en Iran ?
P.C. :
« Dans le tennis, rien n’est impossible. C’est vrai que je joue
plutôt mieux sur surface rapide que sur terre battue, mais j’aime
bien les terrains de l’ATCL. J’y ai déjà bien joué et j’ai fait
de bons résultats. Il faut dire que je m’adapte bien à presque
toutes les surfaces. Sans oublier que je joue dans mon pays,
et en plus dans mon club, puisque je suis membre ici. J’espère
donc avoir le soutien du public et aller le plus loin possible
en simple. En double, je suis associé au Suédois Alexander Hartman,
avec qui j’ai remporté les tournois en Iran. Alex est un très
bon copain à moi depuis Mississippi, et je pourrais d’ailleurs
être opposé à lui en simple (rires). »
O-J
: Après l’ATCL, quelles seraient vos prochaines
étapes ?
P.C. : «
En fait, il y a des Future qui se disputent chaque semaine un
peu partout dans le monde. J’ai fait actuellement un programme
dans la région, deux au Qatar, deux au Liban et deux en Arabie
saoudite. » « Mon but serait de ramener autant de points possibles
afin d’améliorer mon classement chaque année. Si je vois que
je réalise chaque saison une bonne marge de progression, là
ça deviendra intéressant. Mon rêve serait de rentrer dans le
top 200 et de disputer éventuellement des tournois ATP ou rentrer
dans les qualifications des grands chelems. » « Mais si je vois
que dans deux ans je fais du surplace, ou que je n’arrive pas
à atteindre le top 500, je pense que je laisserais tomber les
tournois internationaux pour commencer à travailler... »
O-J : Que pensez-vous de l’organisation
du Liban d’un tournoi Future, et en quelques mots, comment voyez-vous
l’avenir du tennis libanais ?
P.C. : «
Avoir un Future au Liban, et à l’ATCL surtout, ça montre un
très grand progrès de la Fédération libanaise, qui s’acharne
depuis un bon bout de temps pour l’organisation d’un tel tournoi.
Éventuellement, le Liban pourra accueillir plus tard un tournoi
Challenger, où figureront des joueurs du top 100 mondial. »
« Mais d’un autre côté, je pense que la Fédération libanaise
de tennis, comme la plupart des autres fédérations, a cruellement
besoin d’argent pour faire évoluer ce sport. C’est dommage,
car l’on est pas en train de développer le talent des jeunes.
Jouer au tennis coûte très cher, entre la location du terrain,
l’achat de balles et les honoraires d’entraîneurs... Personnellemnt,
si mes parents ne m’avaient pas envoyé aux États-Unis, je ne
serais jamais devenu ce que je suis maintenant. » « Pour remédier
à ce problème, les responsables devraient miser beaucoup plus
sur le tennis, afin d’encourager les jeunes à pratiquer ce sport.
De nos jours, tout l’argent et les efforts sont versés sur le
basket, ce qui est bénéfique quelque part pour le sport libanais.
» « Mais l’un n’empêche pas l’autre. Je ne vois pas pourquoi
la fédération ne construit pas un club uniquement pour le tennis,
où les cinq meilleurs joueurs libanais des différentes catégories
(moins de 12 ans, moins de 14 ans, moins de 16 ans, juniors,
hommes et femmes) pourront s’entraîner gratuitement. Il y aura
sûrement une super ambiance qui motivera les joueurs et qui
les aidera à progresser. » « Aujourd’hui, on n’a rien de tout
ça. Quand le Liban joue en Coupe Davis, il y a à peine une centaine
de spectateurs qui suivent les rencontres, contrairement aux
autres pays, où les stades sont plein à craquer. C’est vraiment
dommage, car c’est en voyant des stades pleins et une ambiance
folle en Belgique que j’ai décidé de jouer au tennis... »
O-J : Je pense que côté sponsor, vous
n’avez pas de problème ?
P.C. : «
Malheureusement, si. Je cherche en fait un sponsor. Il me serait
quasi impossible de disputer des tournois internationaux sans
sponsor. Une année de tennis de haut niveau coûte à peu près
50 000 USD, et je suis à le recherche d’un parrain. En ce qui
me concerne, je suis sûr que ça ne sera pas de l’argent perdu
puisque je suis le numéro un au Liban, j’ai un grand potentiel
et je représente le futur du tennis libanais. C’est frustrant
de ne pas trouver quelqu’un pour m’aider, alors que des sommes
considérables sont jetées un peu partout... Ça serait idéal
si je trouvais une grande compagnie ou une banque qui pourra
investir en moi. Il ne faut pas oublier que la plupart des tournois
internationaux et les rencontres de Coupe Davis sont retransmis
à la télévision. » Sportifs de tous bords, amateurs et passionnés
de tennis, sponsors et philantropes : magnez-vous, le tennis
libanais a besoin de vous...
Propos recueillis par Nadim MAKHOUL pour
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