La Rue MONOT à Beyrouth
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Réanimation
de la rue Monnot
Septembre
2005- Suite à
la récente explosion qui a paralysé l’activité à la rue Monnot,
cœur de la vie nocturne beyrouthine, Smart a pris l’initiative
de réanimer le quartier et d’y ramener ses fans qui l’avaient
momentanément déserté. Des voitures Smart redécorées pour l’occasion
ont été lâchées dans les rues de la ville, diffusant les tubes
du moment et transportant des jeunes filles distribuant des prospectus
pour inviter un maximum de personnes à se rendre à Monnot pour
une soirée inoubliable. Un énorme événement s’est déroulé sous
le patronage du ministre du Tourisme Joe Sarkis. Avec la participation
de Smart, une grande estrade a été montée et plusieurs groupes
et artistes libanais ont animé la scène : Soap Kills, Khanito
Dance Academy, Iwan, Ghassan Rahbani et les Four Cats. Les DJ’s
de Radio One se sont ensuite succédé aux commandes et l’ambiance
de fête s’est poursuivie toute la soirée.
Automne 2003- Entre travaux et fermetures
Monot semblait paralysé. Les travaux d'infrastructure d'une durée
de plus d'un an et l'ombre de la fermeture qui hantait la soixantaine
de pubs risquaient de paralyser le quartier Monot, cœur de la
vie nocturne d'Achrafié. Cela n'est plus qu'un mauvais souvenir
et la rue peut à nouveau se hisser à la hauteur
de la légende qu'elle incarne pour les amateurs de sorties
nocturnes.
Avec un ou deux "N", elle incarne la vie nocturne beyrouthine
à la puissance N depuis quelques années au point
de se faire une réputation internationale, d'être
l'objet de tous les fantasmes.
Alors, ce qui n'est finalement qu'une ruelle très longue,
en légère descente...et plutôt étroite
assumera t-elle encore longtemps ce statut à mi-chemin
entre le mythe et la réalité? Son animation, concentrée
dans sa partie basse et quelques impasses adjacentes peut-elle
bénéficier ou pâtir d'un aménagement
piéton à l'européenne, d'un certain redéploiement
de quelques établissements au Centre-Ville finalement assez
proche? Sa clientèle en perpétuel
rajeunissement aujourd'hui la transformera t-elle demain en un
lieu de promenade du Dimanche pour jeunes parents ébahis
devant leur progéniture? Que de questions existentielles
pour cette ville de Beyrouth en pleine renaissance et concentré
de tant d'énigmes et de paradoxes à l'image de cette
rue fétiche.
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21 Octobre 2003: la rue Monnot enfin
rénovée et réouverte au trafic
Après plus d’un an de travaux
d’infrastructure qui ont requis sa fermeture au trafic, la rue
Monnot, rénovée, a été inaugurée hier sous le patronage du Premier
ministre Rafic Hariri, qui a fait un bref passage sur les lieux,
avant de se rendre au Conseil des ministres. Pavé, réverbères
à l’ancienne et infrastructure rénovée sont le résultat de ces
nombreux mois de travaux, sans que la rue ne soit devenue piétonne
pour autant, à la demande des habitants. Selon les informations
du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), qui
était chargé de ces travaux ainsi que de tous ceux qui se déroulent
dans la capitale, la rue Monnot est de 620 mètres de long. Une
rénovation complète de l’infrastructure y a été opérée : des
canalisations d’évacuation d’eau de pluie, des réseaux d’égouts,
des canalisations d’eau potable, des réseaux électriques souterrains
et aériens, le remplacement de l’asphalte par du pavé, la réhabilitation
des trottoirs, le reboisement de la rue... Le budget était de
1300 000 dollars, financé à 90 % par un prêt du Fonds arabe
pour le développement économique et social et à 10 % par l’État
libanais. Le retard a été dû, selon certaines sources, au fait
que les excavations ont révélé des canalisations d’eau potable
dans un tel état de vétusté qu’il a fallu entamer tout un nouveau
processus pour les remplacer. Selon d’autres sources, M. Hariri
cherchait à retarder intentionnellement les travaux dans cette
rue, connue pour ses pubs, afin de privilégier le centre-ville
tout proche. C’est cette accusation que le député Michel Pharaon,
qui représentait hier le président du Conseil des ministres
à la cérémonie, a catégoriquement réfutée en qualifiant la fin
des travaux de « réalisation majeure ». Une célébration qui
a eu lieu en plein air en présence de nombreux députés et personnalités,
et au cours de laquelle des écussons ont été offerts à MM. Hariri
et Pharaon, ainsi qu’à Jamal Itani, président du CDR, Yacoub
Sarraf, mohafez de Beyrouth, Abdel Menhem Ariss, président du
conseil municipal de la capitale, Jamil Taleb, ingénieur, et
Riad el-Assaad, l’entrepreneur qui a exécuté les travaux. «
La fin des travaux de la rue Monnot est une réponse à tous ceux
qui ont insinué que ce projet était dirigé contre la rue, ses
habitants et ses institutions », a affirmé M. Pharaon, qui a
rendu un vibrant hommage au Premier ministre. « Aujourd’hui,
le quartier Monnot possède une infrastructure moderne », a-t-il
ajouté. Pour sa part, M. Ariss a assuré que « la réhabilitation
du secteur a été réalisée selon les critères mondiaux ». Quant
à M. Itani, il a prononcé un mot improvisé dans lequel il s’est
excusé auprès des habitants et des commerçants de la rue pour
le temps mis à réaliser les travaux, soutenant que « les causes
du retard étaient indépendantes de notre volonté ».
Sécurité, musique et mœurs
M. Pharaon a soulevé un autre problème qui est au centre des
préoccupations des habitants du quartier, celui de « la sécurité
la nuit et de la musique tonitruante qui se dégage de certains
établissements ». « Nous promettons de trouver une solution
très prochaine à ces sources d’ennui, a-t-il assuré. Nous envisageons
de créer un poste de police dans la rue, et de prendre des mesures
contre les restaurants qui ne respectent pas le droit des habitants
au repos. » Cette question est importante aux yeux de nombreux
habitants de la rue qui ont signé une pétition en ce sens. «
Les améliorations au niveau de l’infrastructure sont une bonne
nouvelle, a estimé Ziad el-Hajj, du comité des habitants de
Monnot, mais le principal problème reste celui de la sécurité
et de la musique qui nous dérange jusque chez nous. Nous ne
sommes pas ici pour applaudir aux discours des responsables
mais pour soulever ce problème. » Plusieurs habitants réunis
sur place ont cité des histoires de drogue, de bruits insupportables,
de mœurs légères... tout en soutenant que « l’action des forces
de l’ordre n’est pas des plus efficaces ». « Tout ce que nous
exigeons, c’est que le secteur touristique dans cette rue soit
organisé », précise l’un d’eux. Répondant à ces affirmations,
Michel Nasr, moukhtar d’Achrafié et président du comité des
restaurateurs de Monnot, assure que « seuls trois au quatre
pubs sont irrespectueux des normes en vigueur, alors qu’il y
en a une centaine dans le quartier ». « Nous poursuivons nos
contacts avec eux et, s’ils ne se conforment pas aux règles,
des mesures seront prises contre eux », a-t-il ajouté. « Nous
sommes favorables à l’organisation du quartier, pas à la fermeture
d’établissements qui sont une source de revenus pour des dizaines
de familles. » Pour sa part, Charbel Ghosn, propriétaire d’un
pub à Monnot, a réfuté les rumeurs sur certaines mœurs, soutenant
qu’il s’agissait simplement de « jeunes qui s’expriment à voix
haute ». Il s’est étonné que « les propriétaires de pubs et
de restaurants n’aient pas été invités à participer à l’inauguration
de la rue ».
Suzanne Baaklini, L'Orient-Le Jour
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Les repères "basics"
de la Rue Monnot...
Le Rai,
un lieu de caractères!
avec
sa bonne musique mixte, orientale et électronique
Le Pacifico,
le feu du Mexique au Liban
A l'intérieur
ou autour des tables dressées dans l'mpasse ou vous cotoierez
la clientèle des établissements voisins, voilà
un endroit qui illustre à merveille le mélange
et la promiscuité. Il faut dire que l'ambiance Latino
et la musique orientale font bon ménage au Liban.
Le Théâtre
Monnot,
Rue Monot côté culture
Tout le programme ici
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5 Mai 2003
Les Travaux progressent:
Pavement, éclairage, la rue Monnot sera une rue pilote
d'un nouveau style à Beyrouth d'ici Août 2003.
La rue Monnot enfin
fraîche et pimpante en Août prochain?
Que faut-il pour effectuer des travaux
d’infrastructure au Liban ?
Théoriquement, une rue à réhabiliter,
un organisme chargé de développement et de reconstruction,
un consultant, un entrepreneur et…un plan détaillé que
l’on ne modifie pas en cours de route. La présence d’un
office public capable de coordonner le travail entre
tous les services concernés par la réhabilitation (Office
des eaux, Électricité du Liban, ministère des Télécoms,
brigade de la circulation…) serait la bienvenue. Mais
tel n’est malheureusement pas le cas. À entendre les
plaintes de certains entrepreneurs, la réhabilitation
de quelques rues de la capitale serait une tâche aussi
laborieuse que les douze travaux d’Hercule. Il serait
également convenable de méditer le titre d’une bande
dessinée, Les douze travaux d’Astérix, où l’intrépide
Gaulois se perd entre les étages de la « maison qui
rend fou » pour effectuer des formalités administratives…
L’ancienne ligne de démarcation. La rue Monnot presque
invivable durant la guerre et vibrante en temps de paix.
Actuellement bien prospère, la rue est depuis des mois
en cours de réhabilitation. Les travaux qui ont commencé
en octobre 2002 et qui devaient s’achever en avril dernier
se poursuivent. Heureusement, ils ne se prolongeront
pas éternellement… À la fin du mois d’août prochain,
exactement le lundi 25 août 2003, les riverains, les
habitués et les commerçants de la rue Monnot la découvriront
toute belle et toute neuve. Longue de 630 mètres et
large de 5,5 mètres, c’est une rue pavée, pourvue d’élégants
trottoirs, qui émergera de la poussière. Trente-sept
réverbères décoratifs hauts de 5,5 mètres veilleront
sur les noctambules et les habitants. Rien n’a été laissé
au hasard et les entrepreneurs, Le Sud pour la Construction,
(South for Construction), n’ont pas oublié de doter
la voie de poubelles décoratives en acier galvanisé
et de petits poteaux empêchant, à certains endroits,
les voitures de stationner. Après la mise en place de
nouvelles canalisations pour l’écoulement des eaux usées,
l’eau potable et l’eau pluviale – chantier entamé en
octobre dernier –, ce sont les travaux d’infrastructure
électrique qui sont en cours, actuellement. L’embellissement
de la rue, avec pavés et réverbères, suivra.
Une expérience ubuesque
À tous ceux qui se demandent pourquoi le chantier de
la rue Monnot n’a pas été achevé en avril, le moukhtar
de Saïfi, Michel Nasr, énumère les problèmes rencontrés
depuis le mois d’octobre. Dans le cadre des travaux
d’infrastructure par exemple, les canalisations d’eau
potable n’étaient pas initialement prévues. Ce n’est
qu’en décembre que l’entrepreneur a été mis au courant
des travaux à effectuer. Et il fallait, une fois les
canalisations prêtes et les formalités effectuées, creuser
à nouveau la rue Monnot. La même opération se répète
actuellement pour les travaux d’infrastructure relatifs
à l’électricité. Relatant les péripéties pour la réhabilitation
de la rue Monnot, le moukhtar de Saïfi appelle à la
mise en place d’un organisme capable de coordonner les
travaux entre divers bureaux de l’État et rend hommage
à plusieurs responsables qui ont facilité les travaux,
en s’impliquant personnellement pour écourter les délais,
notamment en matière de formalités administratives.
On entend le même son de cloche chez South for Construction.
Le PDG de l’entreprise, Riad Assaad, et son équipe racontent
en bref leur expérience – ubuesque - à la rue Monnot.
Heureusement pour la compagnie, le cas de cette rue
ne s’est pas présenté dans d’autres chantiers de la
capitale pris en charge par South for Construction,
notamment à la rue Grégoire Haddad (rue Barbour), dont
les travaux ont été entamés simultanément avec ceux
de la rue Monnot et qui sont sur le point d’être achevés.
« Pour réaliser des gains, un entrepreneur doit respecter
les délais prévus initialement par l’appel d’offres.
Ce n’était pas le cas à la rue Monnot ; le plan des
travaux à achever a été modifié en cours de route »,
indique M. Assaad, soulignant : « Il ne nous restait
plus qu’à patienter pour voir ce qui allait être décidé
par les diverses administrations. » L’équipe de l’entreprise
donne l’exemple, dans ce cadre, des canalisations d’eau
potable, où il a fallu attendre des semaines durant
la décision de l’Office des eaux de Beyrouth – qui avait
déjà décidé bien après le lancement des travaux de mettre
en place de nouvelles canalisations d’eau potable –
qui hésitait entre l’installation de tuyaux en fonte
ductile ou en polyéthilène… Autre exemple : l’argent
était prêt pour l’installation de l’infrastructure électrique
de la rue, mais tout travail était pratiquement impossible
sans l’existence matérielle des dits câbles électriques.
Et il a fallu attendre encore que les câbles que l’Électricité
du Liban compte mettre en place soient disponibles…
Ces péripéties vont sans compter la paperasse. Il semble
que des tonnes de messages écrits et de circulaires
sont nécessaires pour n’importe quel travail de réfection.
Et l’entrepreneur chargé de la réhabilitation d’une
impasse, d’une rue, ou d’une avenue au Liban se retrouve
inévitablement en train de traiter avec une dizaine
de personnes et de services représentant l’État, notamment
la municipalité, le mohafez, l’Office des eaux, l’EDL,
le ministère des Télécommunications, le moukhtar et…
les policiers chargés de régler la circulation d’une
rue en pleine mutation. Mais trêve d’histoires à dormir
debout ! Sachez que la rue Monnot fera peau neuve en
août prochain et que le coût de l’opération, pour son
rajeunissement et sa réhabilitation, se chiffre à un
peu plus d’un million deux cent mille dollars.
Patricia Khoder - L'Orient
le Jour
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Le Conseil pour le développement
et la reconstruction (CDR) a annoncé hier sa volonté, suite
aux directives du Premier ministre Rafic Hariri, de faire de
la rue Monnot une des ruelles exemplaires de la ville de Beyrouth.
C’est dans ce but qu’il poursuit actuellement les travaux d’infrastructure
du périmètre Monnot à l’instar d’autres axes de la capitale,
et qu’il envisage d’asphalter la rue de manière provisoire au
cours de la première semaine de Mars, si toutefois le
temps s’y prête. Cette opération précédera la pose de pavés,
qui donneront au quartier un cachet particulier. Aussitôt, précise
le communiqué du CDR, les travaux engloberont l’éclairage de
la rue, l’enfouissement des câbles de basse tension, le remplacement
des câbles de moyenne tension dans tout le périmètre de la ruelle
ainsi que le remplacement du réseau d’eau potable. Et de préciser
que ces travaux devront être exécutés simultanément, afin d’éviter
de creuser de nouvelles excavations, à l’avenir, qui dérangeraient
les citoyens. Le CDR s’excuse donc auprès des habitants du quartier
de tout dérangement que ces travaux pourraient occasionner,
ajoutant qu’il s’engage à les exécuter le plus rapidement possible.
Quant au retard accumulé jusque-là, il serait indépendant de
sa volonté. Vu l’emplacement stratégique de la ruelle, ses nombreux
restaurants et l’importante activité économique et touristique
qu’elle draine, le CDR déclare avoir pris l’initiative, avant
d’entamer les travaux et après concertation avec les entreprises
publiques concernées, de garder celle-ci ouverte durant la durée
des travaux, afin de ne pas en paralyser l’activité. Mais il
ajoute s’être vu contraint de procéder à des excavations préliminaires,
vu l’absence d’un plan d’infrastructure de la ruelle. Par ailleurs,
poursuit le communiqué du CDR, de nombreuses embûches ont retardé
l’exécution des travaux, notamment l’apparition de canalisations
d’eau potable pourries et de câbles électriques abîmés, sans
compter les nombreuses exigences des différentes directions
qui n’ont pas manqué de freiner le déroulement des travaux et
d’en retarder l’exécution. En date du 20 février 2003, 40 %
des travaux ont déjà été exécutés. Quant à la date prévue pour
la fin des travaux, elle est normalement prévue pour août 2003.
Visitez le site web
dynamique de la Rue Monot
"Monotstreet.com"
L'annuaire -anglophone- et le Hit Parade du
"secteur Monot"
avec
MonotStreet.com
C'est sans conteste le lieu central,
le précurseur de la fameuse Night Life de la Rue Monot;
Avant-gardiste depuis sa création, le Circus a allégé
sa carte de restauration pour se concentrer sur l'essentiel,
la musique et la programmation des spectacles.C'est ainsi qu'il
révèle très souvent des talents dans le
secteur du Jazz, de la House Music et des Arrangeurs.
...Bonne
humeur, spectacles et sensations...
Monot. Une Rue .Une ambiance.
La semaine, ruelle banale coincée entre Huvelin
et Sodeco, Monot se transforme les samedis soirs en nymphe de
la vie de nuit beyrouthine. Ambiance enchanteresse d'une rue
qui, dans un mouvement d'harmonie inexplicable, embrasse toutes
les contradictions. Ça fait plus de 30 minutes que nous sommes
bloqués dans la petite ruelle d'Achrafieh. Et comme il ne sert
à rien de rechigner, mieux vaut faire contre mauvaise fortune
bon coeur, ouvrir la fenêtre et patienter, le temps d'arriver
à trouver une place pour se garer dans l'un des parkings bondés
de la rue Monnot. Pas facile, pour un samedi soir. Pas désagréable
non plus. Il est parfois amusant de voir à quoi on ressemble
quand, à l'entrée d'une boite, on attend impatiemment son tour
pour rentrer. Quoique… Cette fille aux cheveux oranges à la
rasta qui se promène en soutien-gorge en paillette par cette
nuit froide, je n'y ressemble pas tellement. D'ailleurs elle
ne va sûrement pas veiller au même endroit que cette autre BCBG
qui, perchée sur ses talons aiguilles, se cramponne au bras
de son copain pour ne pas trébucher. Les habitués de Monot ,ils
sont nombreux ! Tiens, un ancien copain de fac…la fenêtre s'ouvre:
"Hé! Qu'est ce que tu fais là?". "La même chose que toi !" réplique
l'autre jovialement. Lui, c'est un habitué. Ça fait deux ans,
que tous les samedis, il fréquente le même pub. Question de
principe, quoi! D'ailleurs avec son costume cravate, il a de
grandes chances de finir en ratatouille dans un endroit comme
cette boîte qui (comme son nom ne l'indique que trop) suggère
un trou dans le mur, et devant laquelle s'impatiente un groupe
de jeunes de 18/20 ans, cheveux sur les épaules et piercing
au nez. "Regarde ce môme qui déambule, cigarette coincée entre
les lèvres, il a peine 14 ans!..." " Tu ne devrais pas etre
au lit ,toi ?" Je n'ai même pas terminé ma refléxion que le
conducteur qui précède ouvre sa fenêtre et lance cyniquement:"Tu
ne devrais pas être au lit, toi?" Lui et beaucoup d'autres d'ailleurs.
La tranche d'adolescents qui fréquentent la rue Monot devient
de moins en moins négligeable. Ce qui d'ailleurs n'est pas pour
plaire à tout le monde. "Pour Liz, jeune femme de 24 ans " L'ambiance
frise la juvenilité. Parfois j'en ai marre et je préfère continuer
avec des copains autre part. " Enfin, un parking avec places
disponibles ! Comme les autres, on déambule dans les rues..
L'enfant fleuriste accourt vers un groupe de jeunes filles:
Des fleurs de la part du monsieur dans la voiture noire, là
au coin!" Leurs rires fusent et coquettement, elles se retournent
vers ce dernier et lui lancent un merci condescendant. Sans
plus. Apparemment, elles n'ont que faire. C'est une soirée entre
filles qu'elles projettent là! À la sortie de l'un des "nights",
une jeune fille peine à soutenir son copain. Il a un malaise.
Probablement, un des cas d'éxcès de consommation d'alcool. Dans
un autre contexte, on aurait dit: il est déjà minuit trente.
À Monot, il n'est encore que minuit trente et la nuit ne fait
que commencer avec ses surprises, la diversité de ses acteurs
et son charme particulier. Il n'est que minuit trente et la
nuit ne fait que commencer ! Un copain essaie de nous trouver
une place dans l'une des boîtes à la mode. " Désolé, Monsieur,
mais impossible! Pas moyen pour une souris de s'y infiltrer."
Je me lance à mon tour dans la même aventure. Cinq minutes après,
on était dedans écrasés les uns contre les autres. Privilège
de femme, quoi! Quand a trois heures du matin, nous sommes sortis,
les choses s'étaient considérablement calmées. Le mec de 14
ans est probablement rentré se coucher. La dame du balcon aussi.
Monot retrouve peu à peu sa banalité. Cendrillon revêt ses haillons.
Lundi matin, les enflammés du Samedi soir retourneront à Monot,
leurs livres en main. Ils passeront indifféremment devant ces
boîtes qu'ils courtisaient tant il y a quelques heures pour
se diriger hâtivement vers ces petits coins -librairies. " Yalla!
Vite Stp! J'ai besoin de ces photocopies! Le cours commence
dans 20 minutes… ".
Sanaa Azzi
Etudiante au DESS Journalisme de l'USJ
Des Suggestions, des Nouveautés?
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