Visite
autour d'un lieu symbolique de la frontière au Sud-Liban depuis
le 25 Mai 2000
La Porte de Fatima à Kfar Kila |
La partie nord de Ghajar, qui se trouve actuellement en territoire libanais, est toujours occupée par lÉtat hébreu. Ce village minuscule, qui abrite des Bédouins (comme son nom lindique en arabe) de confession alaouite et qui se sont avec le temps sédentarisés, sétait en effet développé pendant la durée de loccupation du Liban-Sud, transgressant petit à petit la frontière libanaise. Mais au regard du droit international, ce problème spécifique ne concerne pas la frontière libano-israélienne, puisque lannexion israélienne du Golan syrien nest pas reconnue par la communauté internationale. Sil y a litige frontalier, il serait donc en théorie entre le Liban et la Syrie, et non entre le Liban et Israël. Il en est de même des fermes de Chebaa, un secteur également occupé par lÉtat hébreu mais qui, aux yeux de la communauté internationale, constitue toujours un territoire syrien en labsence dun accord entre Beyrouth et Damas sur le tracé de la frontière ayant été occupé par Israël dès 1967 avec le reste du Golan. Cela
étant dit, quand on parle de frontières libanaises, il
faut savoir que, tant du côté syrien que du côté
israélien, elles nont jamais véritablement existé
matériellement avant le marquage de la ligne bleue, qui a commencé
en mai 2000 avec le retrait israélien de la bande frontalière
occupée. Cest cette même ligne frontalière de 1923 qui a été adoptée en 1948 par lÉtat israélien et qui est devenue lune des lignes darmistice (entre Israël et ses voisins) en 1949. Elle devait être une ligne provisoire... jusquà la signature déventuels accords de paix. En
2000, avec le retrait israélien, cest ce premier tracé
des frontières de 1923 qui a été pris en considération
pour sassurer de cette ligne de retrait, baptisée ligne
bleue, en référence aux couleurs des casques de la Force
intérimaire des Nations unies pour le Liban-Sud (Finul) qui se
sont chargés de vérifier le départ des troupes
de lÉtat hébreu de la bande frontalière. Aujourdhui,
il reste cependant treize points contestés par le Liban, alors
quIsraël estime que la ligne bleue correspond entièrement
à la frontière entre les deux pays. Ces
treize points ne se rapportent pas au domaine maritime et nincluent
pas de ce fait le bloc 9 de la zone économique exclusive libanaise
qui, selon Beyrouth, relève entièrement du Liban, ce quIsraël
conteste. Il
nempêche quen 2000, lONU sous pressions israélienne
et américaine a tenté une manuvre pour sauter par-dessus
la frontière internationale et darmistice en proposant
un tracé amputant le territoire libanais au niveau de plusieurs
régions dun total de 18 millions de mètres carrés,
offrant à Israël les positions dont elle aurait besoin lors
de ses agressions ultérieures.
C'est
un véritable mur de béton ou de grillage qui longe la
ligne bleue sur plus de 80 kms, tout le long de la frontière
Libano-Israelienne depuis le retrait de la milice de l' Armée
du Liban-Sud ou ALS et de son encadrement Israelien le 24 Mai 2000.
Si
le calme domine la plupart du temps, le regain de tension régionale
fin 2002 engendre parfois quelques débordements qui nécéssitent
et justifient encore la mission de la FINUL ou UNIFIL, force intérimaire
des Nations-Unies au Liban.
D'un côté une route goudronnée ou l'on peut flaner pour s'imprégner de l'atmosphère d'une " vraie frontière ", de l'autre les vergers des Kibboutz et les maisons pré-fabriquées de le Haute Galilée.
Les photos parlent d'elles mêmes...Ci
dessous la tour de surveillance de l'armée israelienne que celle-ci
a entouré d'un grillage pour se protéger des jets de pierres
permettant à la jeunesse Libanaise de se défouler après
22 années d'occupation humiliante.Notons toutefois que ces manifestations
se sont heureusement estompées au fil du temps et que l'atmosphère
est le plus souvent désormais assez paisible sur les lieux,
Les barbelés installés par l'armée Israelienne ne peuvent empêcher l'évocation d'autres endroits sinistres...
La fierté de la liberté retrouvée s'exprime souvent devant le drapeau du Hezbollah Libanais qui fait figure de Libérateur...La joie de poser sur des lieux chargés d'Histoire et de souffrances.
La tension n'est pas si forte qu'on le croit.Seuls les blindés israeliens( notre photo) et ceux des forces de l'ONU(FINUL ou UNIFIL) se font face le plus souvent pour assurer une simple mission de surveillance.
C'est sûr, nous y étions! l'occasion nous est d'ailleurs donnée de remercier Monsieur Nabil Serhan et sa famille, originaire de Kfar-Kila , non seulement pour nous avoir guidés avec un sens de l'hospitalité locale que vous pouvez imaginer mais encore et surtout pour nous permettre de vous faire connaitre un lieu comme celui-ci chargé d'une atmosphère unique et de sensations multiples; à l'image du Liban tout entier, jusque sur le lieu de ses limites extrêmes! 29 Décembre 2001... La FINUL met fin à une violation israélienne de la frontière avec le Liban KFAR KILA (Liban), 29 décembre (AFP) --- La Force intérimaire des Nations-Unies au Liban (FINUL) a mis fin samedi à une violation israélienne de la frontière libano-israélienne, en déplaçant des blocs de béton installés par l'armée israélienne en territoire libanais, a constaté un correspondant de l'AFP. Une unité de la FINUL équipée d'une grue a déplacé de quelques mètres cinq blocs de béton qui coupaient une route asphaltée courrant le long de la frontière près du village libanais de Kfar Kila, qui se trouve en face de l'agglomération israélienne de Metoulla, a constaté le correspondant de l'AFP. Les blocs de béton, installés il y a une semaine par Israël, empiétaient sur le territoire libanais et les Casques bleus se sont chargés de les replacer en territoire israélien au delà de la ligne verte tracée par l'ONU, qui sert de frontière entre le Liban et Israël depuis le retrait de l'armée israélienne du Liban sud en mai 2000, a indiqué à l'AFP un officier de la Des officiers libanais et israéliens ont assisté à l'opération de part et d'autre de la frontière, ce qui sous-entend que les deux parties y avaient donné leur accord. Les blocs de béton visaient apparemment à empêcher des infiltrations en territoire israélien.
--- Enfin,
une balade entre Naqoura et Marjayoun grâce à... |