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               ASSABIL 
                & les "CLACS*" 
                 
                Réseaux de Bibliothèques Publiques au Liban 
                 
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                  Eté 
                  2008 
                    
                   
                  Après 
                  Bachoura en 2001 et Geitawi en 2004, voilà la troisième 
                  bibliothèque publique municipale de Beyrouth qui vient 
                  douvrir ses portes rue Monot. Elle est gérée, 
                  comme ses consurs, par Assabil  les Amis des bibliothèques 
                  publiques. Cette association non gouvernementale vient aussi 
                  de lancer un bibliobus qui devrait permettre aux habitants de 
                  plusieurs quartiers de la ville davoir accès aux 
                  services dune bibliothèque publique
 ambulante. 
                  En attendant, et cest lobjectif final, la création 
                  de douze bibliothèques municipales à Beyrouth. 
                   
                  La bibliothèque de Monot entre donc dans le cadre de 
                  lélargissement de ce réseau de bibliothèques. 
                  « Elle est le fruit de la collaboration entre Assabil 
                  et la municipalité de Beyrouth, et elle est généreusement 
                  cofinancée par le Conseil régional dÎle-de-France 
                  (CRIF) », indique Michèle Wardé-Fawaz, présidente 
                  dAssabil.  
                  Explications : « Avec la municipalité de Beyrouth, 
                  nous avons développé depuis huit ans un plan de 
                  partenariat, pionnier en son genre, entre une instance publique 
                  et une association non gouvernementale, qui permet à 
                  la municipalité de mettre en place des bibliothèques 
                  publiques dans la capitale. Un tel accord permet aux deux partenaires 
                  de profiter mutuellement de leurs expertises et positions institutionnelles, 
                  indispensables à la réalisation du projet. Bien 
                  que la municipalité ait à sa disposition un large 
                  éventail de possibilités et de droits dinitiation 
                  et dimplémentation de projets, elle 
                  bénéficie de lexpertise, de lenthousiasme 
                  et des ressources humaines dune ONG. LONG, de son 
                  côté, bénéficie du statut de la municipalité 
                  pour créer des bibliothèques qui sont véritablement 
                  publiques  des bibliothèques non seulement 
                  au service du public, mais qui appartiennent au public. Le format 
                  de partenariat public-privé pour la gestion et la création 
                  de projets publics comme des bibliothèques municipales 
                  est donc particulièrement attractif. »  
                  Avec des objectifs bien nobles comme encourager la lecture, 
                  créer des bibliothèques publiques, engager les 
                  instances publiques dans le développement des projets 
                  culturels et coopérer avec les associations, les centres 
                  culturels, les universités pour promouvoir les bibliothèques 
                  et les livres, Assabil a réalisé une étude 
                  de mise en place du réseau de 12 bibliothèques 
                  municipales, sur demande de la municipalité et grâce 
                  à un financement de ce partenaire de choix quest 
                  le Conseil régional dÎle-de-France. Le document 
                  offre un aperçu global du projet et définit les 
                  objectifs généraux, le choix des sites et les 
                  besoins génériques des bibliothèques de 
                  quartier. Il est accompagné de 10 études de quartier 
                  commissionnées par Assabil afin dévaluer 
                  les besoins et demandes de chaque quartier.  
                  « Les nouvelles bibliothèques publiques seront 
                  à thèmes, précise Mme Fawaz. Les quartiers 
                  suivants ont été choisis pour les accueillir : 
                  Aïcha Bakkar, Badawi, Carracas, Karm el-Zeitoun, Mar Élias, 
                  Musée, Monot, Sanayeh, Sassine et Tariq el-Jdideh. Lespace 
                  restreint dune petite bibliothèque limite sa capacité 
                  doffrir de grandes collections. Pour cela, nous avons 
                  décidé que chaque bibliothèque aura une 
                  collection de base ; sy ajoutera une sélection 
                  de livres sur un thème particulier. » À 
                  Monot, par exemple, ce sont des ouvrages sur les arts qui ont 
                  la primeur. « Ce lieu fraîchement rénové 
                  (et qui a pris la place de lancienne Maison du livre) 
                  a pour ambition de devenir plus quune petite bibliothèque 
                  publique de quartier, ajoute la présidente dAssabil. 
                  Elle est entourée dinstitutions culturelles importantes 
                  : lUSJ, lUniversité pour tous, une branche 
                  du Conservatoire national, la Bibliothèque orientale, 
                  le Musée de la préhistoire et, bien entendu, le 
                  théâtre Monnot qui est juste à côté. 
                  »  
                  Les deux bibliothèques déjà existantes 
                  constituent deux espaces publics visités par environ 
                  100-150 personnes chaque jour. Plus de 30 000 documents (livres, 
                  périodiques, vidéos, etc.) y sont mis à 
                  la disposition de 1800 abonnés, sans compter les nombreux 
                  simples visiteurs. Les bibliothèques accueillent diverses 
                  activités culturelles ou citoyennes : lectures de contes, 
                  ateliers décriture, de théâtre et 
                  darts plastiques, expositions pédagogiques, débats, 
                  ciné-clubs, soirées musicales et littéraires, 
                  initiation à linformatique, contribution aux événements 
                  nationaux consacrés au livre, et prennent part aux efforts 
                  de solidarité dans les périodes de conflits. « 
                  Bien que de nombreuses personnes habitant à Beyrouth 
                  ne soient pas familières avec le concept de bibliothèque 
                  publique, notre expérience a montré quune 
                  fois les bibliothèques établies, elles deviennent 
                  des espaces publics vibrants et animés pour les résidents, 
                   
                  (notamment les enfants) des quartiers avoisinants ainsi que 
                  pour les étudiants »,  
                  conclut Michèle Wardé-Fawaz.  
                  Et de trois, donc ! Monot, cette fameuse rue qui senflamme 
                  la nuit, senrichit le jour dune enseigne culturelle 
                  qui vient sajouter aux prestigieuses institutions académiques 
                  voisines. Cérébrale le jour, fêtarde la 
                  nuit, cest Monot version 2008. 
                   
                « 
                  Kotobus » sur les routes 
                  Sur la corniche de Manara, un bus multicolore attire lattention 
                  des promeneurs. Non, il ne sagit pas dun « 
                  revival » des cafés-express dantan qui proposaient 
                  aux passants moult boissons caféinées et autres 
                  sodas. Ce véhicule avenant aux portes grandes ouvertes 
                  propose une nourriture autrement plus intellectuelle. Il sagit 
                  du premier bibliobus dAssabil. Cette bibliothèque 
                  mobile est un don de lambassade de France. Sa rénovation 
                  et sa modification ont été subventionnées 
                  par lambassade du Canada. Un deuxième bus, un don 
                  du Conseil régional dÎle-de-France, est en 
                  cours de préparation. Il prendra la route vers la fin 
                  de lété. Les fonds de livres et les frais 
                  de maintenance de ces véhicules sont subventionnés 
                  par le ministère de la Culture, le Fonds canadien, lambassade 
                  de France, la Fondation Anna Lindh, lOpen Society Institute 
                  et Première Urgence.  
                  Le bureau régional de lUnesco a mis à la 
                  disposition dAssabil un lieu de stationnement et un local 
                  pour disposer les livres. Les bibliobus circuleront entre Beyrouth 
                  et ses banlieues, plus précisément entre Tarik 
                  el-Jédidé et Bourj el-Brajneh, et entre Karm el-Zeitoun 
                  et Bourj Hammoud. À présent, un véhicule 
                  se trouve les mardis et jeudis au jardin de Sanayeh (de 10h00 
                  à 17h00) et, sur la corniche de Ain el-Mrayssé, 
                  les vendredis (de 10h00 à 17h00) et les samedis (de 10h00 
                  à 13h00).  
                  Il convient de préciser que, comme dans toutes les bibliothèques 
                  dAssabil, les lecteurs pourront consulter, à partir 
                  du « Kotobus », le catalogue informatisé 
                  commun où sont classés 42 500 ouvrages.  
                Rappel 
                  Assabil est une association non gouvernementale, à but 
                  non lucratif, fondée en 1997 pour créer et développer 
                  des bibliothèques publiques au Liban, gratuites et ouvertes 
                  à tous, et fonctionnant selon les principes du manifeste 
                  de lUnesco sur la lecture publique (1994). Gérée 
                  par un comité administratif de 7 membres, Assabil uvre 
                  à créer des bibliothèques dans la capitale, 
                  à développer les services et les activités 
                  des bibliothèques régionales et à renforcer 
                  le réseau de bibliothèques publiques dans tout 
                  le pays.  
                Horaires 
                  dété 
                  Les bibliothèques publiques municipales de Beyrouth sont 
                  ouvertes en août du mardi au samedi. Bachoura et Geitawi 
                  accueillent les visiteurs de 9h00 à 13h00 et de 15h00 
                  à 17h00. Les samedis de 9h00 à 13h00. Heures de 
                  contes : les vendredis à 16h00. Monot est ouverte du 
                  mardi au vendredi de 10h00 à 18h00, les samedis de 10h00 
                  à 13h00. Les soirées de performances de théâtre 
                  à Monot jusquà 20h00. 
                  Maya GHANDOUR HERT pour 
                  L'ORIENT LE JOUR 
                 
                  Du 2 au 15 mai 2007  
                  de Beyrouth à Nabatieh, 
                  Hasbaya, Zahlé et Halba 
                  Festival itinérant du livre jeunesse 
                    
                   
                  Placé 
                  sous le patronage du ministère de la Culture et avec 
                  le soutien du Fonds de solidarité prioritaire « 
                  édition jeunesse », le premier Festival itinérant 
                  du livre jeunesse est organisé par la Maison du livre 
                  du 2 au 15 mai dans les villes et localités suivantes 
                  : 
                  Beyrouth (palais de lUnesco) : du mercredi 2 au samedi 
                  5 mai. 
                  Nabatieh : lundi 7 et mardi 8 mai. 
                  Hasbaya : mercredi 9 et jeudi 10 mai. 
                  Zahlé : vendredi 11 et samedi 12 mai. 
                  Halba : lundi 14 et mardi 15 mai. 
                  Les 
                  éditeurs jordaniens sont les invités dhonneur 
                  de cette manifestation qui comprendra une exposition-vente de 
                  livres sélectionnés par Qiraat Saghira ; 
                  une exposition dillustrateurs de livres de jeunesse et 
                  des finalistes du concours  
                  « Illustrer pour la jeunesse » ;  
                  des animations et des rencontres avec des dauteurs, ainsi 
                  que des lectures... 
                  Pour plus de renseignements, appeler la 
                  Maison du livre, rue de lUniversité Saint-Joseph, 
                  tél. : 01/203104.  
                   
                    
                  Automne 2006 
                  « Bibliobus », la 
                  promotion de la « lecture-plaisir » et une troisième 
                  bibliothèque municipale sont les priorités dAssabil 
                  Le livre, pour une meilleure compréhension de lautre 
                    
                   
                  Nawal 
                  Traboulsi (en photo ci-dessus), vice-présidente et directrice 
                  dAssabil, a tenu une conférence de presse le 28 
                  Septembre 2006, à la bibliothèque municipale de 
                  Bachoura,  
                  pour une mise au point des projets de cette association des 
                  amis des  
                  bibliothèques publiques, née en 1997.  
                  Sadressant aux représentants des bibliothèques 
                  de son réseau, venus de différentes régions 
                  libanaises, Mme Traboulsi a déclaré: «Nous 
                  sommes là, réunis un mois après la fin 
                  de la guerre au cours de laquelle nous avons ouvert et nos curs 
                  et nos bibliothèques aux victimes du conflit, pour dire 
                  quune autre voie est possible, avec nos différences, 
                  que le dialogue est possible et que la vie ensemble est possible. 
                  Nous sommes ensemble pour travailler autour dun même 
                  projet qui concerne le développement de notre pays.» 
                  Rappelons quAssabil, en association avec le collectif 
                  Samidoun, avait mis en place, pendant la guerre, une cellule 
                  de soutien psychologique et humanitaire pour les déplacés, 
                  leur proposant des activités danimation, profondément 
                  convaincus que le droit au savoir et à la connaissance 
                  est un droit pour tous. «Cest en lisant, en nous 
                  informant, en rencontrant les autres et en dialoguant dans les 
                  espaces ouverts que sont les bibliothèques publiques 
                  que nous pouvons apprendre à nous connaître, à 
                  nous développer et à vivre ensemble», note 
                  la directrice dAssabil qui indique que lassociation 
                  articule son action autour de trois projets prioritaires: la 
                  création de Bibliobus dans le Sud et dans la banlieue 
                  sud, «ces bibliothèques mobiles, vivantes, qui 
                  iraient de village en village et décole en école 
                  conter des histoires, présenter et prêter des livres, 
                  faire des animations
»; le lancement dune action 
                  intitulée «La bibliothèque publique eu sein 
                  de lécole», «ce travail dinitiation 
                  à la lecture-plaisir et à la recherche 
                  documentaire a été réalisé lan 
                  passé avec huit écoles publiques et il a remporté 
                  un franc succès. Nous espérons le réaliser 
                  cette année avec la participation de 16 écoles 
                  publiques et 10 bibliothèques»; et last but not 
                  least,  
                  Assabil prévoit louverture dune troisième 
                  bibliothèque municipale 
                  (après Bachoura et Geitawi), dans lespace Monnot. 
                   
                  Un quatrième projet, encore en veille, concernerait la 
                  redynamisation de trois bibliothèques du Sud, dans les 
                  villages de Aïtit, Aïta el-Chaab et Babliyé. 
                   
                  Par ailleurs, Assabil a contribué à la mise en 
                  place dune semaine dateliers créatifs animés 
                  par cinq artistes londoniens. Intitulé «Narrative 
                  of Hopes» (Récits despoir), ce programme, 
                  financé par la Karim Rida Said Foundation et dirigé 
                  par lartiste libanaise Samar Maakaron, sest adressé 
                  à environ 70 enfants, à raison de 20 à 
                  25 par «workshop». Afin de permettre aux plus jeunes 
                  dexprimer leur traumatisme et de retrouver le goût 
                  du jeu via des activités ludiques, les cinq artistes 
                  ont travaillé les après-midi avec des volontaires 
                  de la banlieue sud, les matinées dans les jardins de 
                  la bibliothèque municipale de Geitawi et au théâtre 
                  Monnot le soir. «Ils ont mêlé histoires et 
                  musiques en rapport avec les récents événements, 
                  mais ils ont aussi abordé les thèmes du livre 
                  et de la narration», précise Mme Traboulsi, qui 
                  conclut en remerciant pour leur contribution la OSI Open Institut, 
                  la Anna Lindh Foundation, la commission nationale de lUnesco 
                  et la Herindrich Boell Foundation.  
                  Assabil a également profité de cette réunion 
                  pour distribuer aux représentants des bibliothèques 
                  municipales des aides et des lots de livres.  
                 
                  
                  Août 2006 
                  Appel de bibliothécaires 
                  du Liban aux congressistes de lIFLA  
                  réunis à Séoul du 20 au 24 Août 2006 
                   
                  Les 
                  bibliothécaires du Liban ne pourront pas cette année 
                  participer en nombre au congrès de lIfla. Lagression 
                  israélienne sur le Liban, qui est aujourdhui suspendue, 
                  a fait en un mois plus de 5000 victimes tuées ou blessées, 
                  des civils pour la plupart dont plus de 30% sont des enfants, 
                  détruit en quelques heures toute linfrastructure 
                  du pays, fait subir à une population terrorisée, 
                  dont le quart est aujourdhui déplacé, un 
                  blocus par air, terre et mer qui létouffe.  
                  Des collègues bibliothécaires ont aujourd'hui 
                  perdu leurs maisons, se sont retrouvées déplacées 
                  dans leur propre pays et, à l'égal de très 
                  nombreuses personnes, ont aujourd'hui perdu leur emploi.  
                   
                  Les répercussions de cette guerre sont graves tant sur 
                  le plan économique que social, éducatif, culturel, 
                  humain et psychologique, un nombre dentreprises et dinstitutions 
                  ayant été détruites ou ayant dû fermer 
                  leurs portes.  
                  Le Liban connaissait depuis lannée 2000 une dynamique 
                  pour la création et lanimation de bibliothèques 
                  publiques avec un réseau de soixante dix bibliothèques. 
                  Aujourdhui 30 bibliothèques publiques sont fermées 
                  ou détruites. Sans compter les bibliothèques scolaires 
                  et universitaires, ainsi que les écoles elles-mêmes, 
                  abandonnées ou détruites ou transformées 
                  en refuges pour les familles déplacées. Des centres 
                  culturels et de documentation, mémoire du pays, ont été 
                  bombardés et détruits.  
                  La Bibliothèque Nationale du Liban a connu déjà 
                  les ravages de 16 années de guerre. Tous les efforts 
                  pour remettre sur pied cette institution risquent aujourdhui 
                  de savérer inutiles, et léquipe risque 
                  de se disperser, les contrats de travail ayant été 
                  suspendus.  
                  Face à cette agression, les bibliothécaires du 
                  Liban cherchent à répondre aux besoins nouveaux 
                  imposés par le déplacement forcé des populations. 
                  Dans les lieux moins exposés, dans les montagnes, les 
                  bibliothèques qui ont pu rester en activité ont 
                  vu leurs espaces investis par un nombre considérable 
                  d « usagers ». Dans les écoles et jardins 
                  transformés en refuges précaires, des volontaires 
                  organisent des animations pour ces enfants traumatisés. 
                  Un mouvement de solidarité parmi les bibliothécaires 
                  français a déjà permis lachat dune 
                  partie du matériel nécessaire à ce travail. 
                   
                  Nous appelons les associations de bibliothécaires dans 
                  le monde à prendre position contre la destruction dun 
                  pays connu pour son dynamisme, son rayonnement culturel au sein 
                  du monde arabe et sa diversité que reflètent son 
                  réseau de bibliothèques, et à sengager 
                  dans toute action qui concoure au maintien des cessez le feu 
                  et au respect des frontières afin quà lavenir 
                  nous ne voyions plus une fois de plus détruit ce que 
                  nous aurons reconstruit.  
                  Nous invitons les collègues bibliothécaires à 
                  manifester leur solidarité morale et matérielle 
                  avec les bibliothèques du Liban qui peuvent constituer 
                  un instrument précieux pour la paix et la tolérance. 
                   
                   
                  Tous ensemble nous devons uvrer pour que soit trouvée 
                  une solution durable qui permette au peuple libanais de vivre 
                  dans la paix et la dignité.  
                  Un blog a été lancé pour informer sur la 
                  situation des bibliothèques du Liban : http://bibliban.over-blog.com. 
                   
                   
                  Signataires: 
                   
                  Marie Helène Bastianelli (mise à disposition du 
                  Ministère de la Culture du Liban) , Hala Bizri (Bibliothèque 
                  Nationale du Liban), Ismail Chahine (Bibliothèque de 
                  Hermel) , Sawsan al Habre (Lebanese American University), Hilda 
                  Nassar (Saab Medical Library, American University of Beirut, 
                  IFLA / RSCAO Information Coordinator), José de Raulin 
                  (Bureau du livre, Ambassade de France au Liban), Maud Stéphan 
                  (Université Libanaise), Elsa Zakhia (Institut Français 
                  du Proche-Orient).  
                 Contact 
                  : 
                  Laure LAHAYE  
                  (Rola YAHYA) 
                  Chargée de collections 
                  Responsable de la Littérature du Proche-Orient 
                  Bibliothèque nationale de France 
                  Quai François Mauriac 
                  75013 Paris 
                  Francetel 33 (0) 1 53 79 52 65 
                  cellulaire 33 (0) 6 20 93 16 65 
                   
                    
                Un 
                blog au secours des bibliothèques libanaises  
                Juillet-août 
                  2006. 
                  Alors que les avions israéliens sacharnent à 
                  démolir les ponts et linfrastructure du Liban, 
                  de nombreux Libanais relèvent le défi de construire 
                  des passerelles. Des passerelles virtuelles qui prennent souvent 
                  la forme dun blog,  
                  parfait outil de communication national et international, surtout 
                  en temps de blocus tous azimuts.  
                  Parmi les initiatives à retenir et qui continuent aujourdhui 
                  à porter leurs fruits, Bibliban, http://bibliban.over-blog.com/ 
                  un blog créé par un groupe de bibliothécaires 
                  libanais et français dans le but de rassembler les informations 
                  sur les dégâts causés par les attaques israéliennes 
                  contre les infrastructures culturelles,  
                  et plus particulièrement les bibliothèques. 
                  Ce blog se propose aussi de rassembler les initiatives privées 
                  ou publiques destinées à réhabiliter et 
                  développer ces centres de lecture et de documentation. 
                   
                  «Créé dans lurgence, durant la période 
                  de guerre qua vécue le Liban, ce blog était 
                  notre initiative militante à nous. Il se proposait au 
                  début de sensibiliser aux dégâts causés 
                  par les opérations militaires israéliennes contre 
                  les infrastructures culturelles libanaises et de devenir un 
                  instrument de communication pour les bibliothèques détruites, 
                  notamment pour les besoins en aide quelles requièrent», 
                  précise Marie-Hélène Bastianelli, experte 
                  française mise à disposition du ministère 
                  de la Culture et une des signataires de Bibliban. Le collectif 
                  compte également parmi ses membres: Hala Bizri (Bibliothèque 
                  nationale du Liban), Ismaïl Chahine (Bibliothèque 
                  de Hermel), Sawsan el-Habre (Lebanese American University), 
                  Hilda Nassar (Saab Medical Library, American University of Beirut, 
                  IFLA / RSCAO Information Coordinator), José de Raulin 
                  (Bureau du livre, ambassade de France au Liban), Maud Stephan 
                  (Université libanaise) et Elsa Zakhia (Institut français 
                  du Proche-Orient). 
                  «Le blog a reçu un accueil qui a dépassé 
                  nos espoirs. De nombreux messages de solidarité et des 
                  offres de soutien nous sont parvenus», indique Maud Stephan. 
                   
                  Un dossier, comprenant une estimation financière des 
                  dommages et des besoins et lélaboration dun 
                  projet de réhabilitation et de réactivation des 
                  bibliothèques touchées par lagression, est 
                  actuellement mis en ligne.  
                  On apprend ainsi que 33 (sur 70) bibliothèques ou 
                  Clac (centres de lecture et danimation culturelle) ont 
                  été fermés ou détruits.  
                  Le blog mentionne aussi que les bibliothèques épargnées 
                  ont eu un rôle social clef: «La bibliothèque 
                  est alors devenue un lieu privilégié pour passer 
                  le temps, tant pour les déplacés que pour les 
                  habitants eux-mêmes. Certaines bibliothèques ont 
                  connu un nombre record de visiteurs pendant cette période 
                  (trois fois plus que dhabitude) et aussi un nombre record 
                  de prêts à domicile (multiplié par 4). Les 
                  ouvrages les plus demandés étaient les romans, 
                  les livres politiques, les ouvrages concernant les religions, 
                  ainsi que des livres de culture générale.» 
                  Certaines sont devenues «des centres dinformations», 
                  dautres ont entrepris des «activités diverses» 
                  en faveur des enfants notamment. 
                  En plus dune carte des lieux sinistrés, le blog 
                  lance un cri dalarme aux congressistes de lIFLA 
                  (qui sest tenu à Séoul du 20 au 24 août). 
                   
                  Dans le message envoyé aux congressistes, Maud Stephan 
                  indique que «le Liban connaissait depuis lannée 
                  2000 une dynamique pour la création et lanimation 
                  de bibliothèques publiques avec un réseau de soixante-dix 
                  bibliothèques. Aujourdhui, 30 bibliothèques 
                  publiques sont fermées ou détruites. Sans compter 
                  les bibliothèques scolaires et universitaires, ainsi 
                  que les écoles elles-mêmes, abandonnées, 
                  détruites ou transformées en refuges pour les 
                  familles déplacées. Des centres culturels et de 
                  documentation, mémoire du pays, ont été 
                  bombardés et détruits.  
                  «La Bibliothèque nationale du Liban a connu déjà 
                  les ravages de 16 années de guerre. Tous les efforts 
                  pour remettre sur pied cette institution risquent aujourdhui 
                  de savérer inutiles et léquipe risque 
                  de se disperser, les contrats de travail ayant été 
                  suspendus.» Le collectif Bibliban invite ainsi leurs collègues 
                  ou autres mécènes à manifester leur solidarité 
                  morale et matérielle avec les bibliothèques du 
                  Liban «qui peuvent constituer un instrument précieux 
                  pour la paix et la tolérance».  
                
                  
                     
                      Service 
                        dabonnement annuel  
                        La lecture à portée de tous chez Stephan 
                         
                        Installés 
                        depuis cinquante ans à Furn el-Chebbak et depuis 
                        près de dix ans à Achrafieh, les espaces 
                        de la librairie Stephan nont pas fermé leurs 
                        portes durant les événements douloureux 
                        qua traversés le Liban et sont restés 
                        au service dune clientèle avide de lecture. 
                        Cest ce qui explique le redémarrage rapide 
                        de leurs activités qui sest opéré 
                        naturellement après la cessation des hostilités. 
                        Dans ce pays, quand la tempête sapaise, le 
                        soleil brille encore plus fort.  
                        «Nous navons pas chômé un seul 
                        jour», affirme Rania Stephan, responsable de la 
                        librairie, située à Achrafieh depuis 1998. 
                        Notre seul souci était de demeurer au service de 
                        cette clientèle qui a sans cesse réaffirmé 
                        son assiduité et de perpétuer la tradition. 
                        Durant les trente premières années de guerre, 
                        mes parents nont jamais fermé la librairie 
                        à Furn el-Chebbak. Rester fidèle à 
                        ce combat quils ont mené tous deux contre 
                        linactivité et la paralysie de lesprit 
                        a été mon moteur durant cette récente 
                        crise meurtrière.» 
                        Fondée en 1956, la librairie Stephan na fait 
                        là que confirmer une volonté indéfectible 
                        daller de lavant et danticiper parfois 
                        les souhaits des lecteurs, sadaptant à leurs 
                        besoins. Cest dans cet esprit-là que le concept 
                        de location de livres a été créé, 
                        afin de déjouer les fluctuations économiques 
                        qui accablaient le lecteur. Les plus récentes parutions 
                        sont désormais à la portée de tous 
                        à un prix dérisoire. Cette formule, qui 
                        sest avérée très réussie, 
                        a dailleurs fait les beaux jours de tous ceux qui 
                        désiraient, durant la guerre, se réfugier 
                        dans la lecture.  
                        Entre-temps, les locaux dAchrafieh, qui sétaient 
                        enrichis durant ces dernières années dun 
                        fonds unique de bandes dessinées pour tous les 
                        goûts, offraient aux jeunes et aux adultes toutes 
                        les possibilités dévasion. Des mangas 
                        aux «fantasies», en passant par les BD réelles 
                        et policières, latmosphère du local 
                        aménagé à cet effet est un vrai régal.«Jai 
                        créé ce fonds parce quil y avait un 
                        manque évident, au Liban, au niveau de la BD et 
                        que la demande était trop forte, confie Stephan. 
                        Notre librairie a toujours essayé de sortir des 
                        sentiers battus et la BD est devenue un plus 
                        qui nous démarque.» Aujourdhui, ces 
                        efforts ont été gratifiés par un 
                        courrier dauteurs qui ont tenu à nous exprimer 
                        leur soutien durant la guerre et à nous encourager 
                        à persévérer.  
                        Colette KHALAF pour 
                          L'Orient- Le Jour 
                       
                     | 
                   
                 
                  
                  7 Novembre 2005 
                  COLLOQUE 
                  : pour une politique du livre et de la lecture au Liban 
                  Concertations 
                  entre professionnels de lédition et ministère 
                  de la Culture 
                    
                  Éditeurs, 
                  distributeurs, libraires, bibliothécaires, auteurs ont 
                  participé, hier, au colloque organisé par le ministère 
                  de la Culture au palais de lUnesco, sur le thème 
                  de la politique du livre et de la lecture au Liban.  
                  Des représentants de tous les maillons-clés de 
                  la chaîne du livre se sont donc réunis autour du 
                  ministre de la Culture, M. Tarek Mitri (en photo ci-dessus), 
                  pour débattre de la situation du livre et de la lecture 
                  et des moyens dengager une politique réellement 
                  efficace dans ce domaine.  
                  On le sait, lédition et le livre au Liban souffrent 
                  de nombreux problèmes : désintéressement 
                  dû à labsence de publicité et démissions 
                  spécifiques, coût de production, piratage, fraude 
                  et violation des droits dauteurs, censure et exiguïté 
                  du marché arabe
 
                  Dans son discours douverture des travaux du colloque, 
                  M. Mitri a indiqué que son ministère, qui veille 
                  à consolider le partenariat avec les bibliothèques, 
                  les Clacs et les librairies, « veut cerner les priorités 
                  et élaborer les stratégies dune politique 
                  de promotion du livre ».  
                  Signalant que cette réunion a été précédée 
                  « détudes sur le terrain, de nombreux ateliers 
                  et dun cumul dinformations sur les raisons du manque 
                  de lecture qui nous ont permis de faire un diagnostic sur la 
                  situation du livre », il a affirmé que « 
                  les maux de la culture au Liban sont liés aux problèmes 
                  de développement et à la crise économique. 
                  Lédition au Liban fait face à plusieurs 
                  difficultés : la concurrence arabe, le manque de soutien 
                  de la part de lÉtat, les problèmes de piratage, 
                  etc.  
                  Il sagit donc pour nous ici réunis de fixer les 
                  secteurs dans lesquels nous pouvons réaliser un changement 
                  à court terme. À savoir, la garantie des droits 
                  dauteurs, laide à la publication, la lutte 
                  contre le piratage, le support aux librairies et bibliothèques. 
                  Cest pourquoi nous voulions vraiment une participation 
                  de toutes les parties concernées par le livre et la lecture. 
                    
                  Une situation actuelle 
                  difficile  
                  Cette concertation 
                  doit également créer les bases dune consultation 
                  multipartite et dépasser les limites de la pensée 
                  sectaire », a ajouté le ministre, « car ce 
                  qui nous réunit aujourdhui, cest lengagement 
                  au travail pour que Liban balise des ponts dans le domaine du 
                  livre entre la culture arabe et les cultures du monde ». 
                   
                  Traitant de « La problématique du livre et de la 
                  lecture au Liban », Sélim Nasr, expert consultant 
                  au PNUD, a axé son intervention sur certains aspects 
                  essentiels de ce domaine. « Le livre a joué un 
                  rôle important dans la constitution du Liban moderne (
). 
                  Le Liban contribue à hauteur de 60 % de la production 
                  du livre arabe. Ce secteur qui fait face actuellement à 
                  une crise en raison de facteurs externes (comme la compétition 
                  arabe, des obstacles de réglementation, etc) et internes 
                  (la crise économique, labsence du rôle organisateur 
                  de lÉtat
) a besoin de soutien, dexpansion 
                  et de développement des capacités et des ressources 
                  humaines pour que lédition représente à 
                  nouveau un secteur capable de contribuer à la relance 
                  de léconomie.»  
                  Suggestions 
                   
                  M. 
                  Nasr a également émis quelques suggestions relatives 
                  à lédition. « Il faut profiter des 
                  nouvelles techniques pour passer dune mentalité 
                  de production de masse à une mentalité de production 
                  dadaptation. Dans un monde en changement, les éditeurs 
                  libanais sont amenés à rénover leurs techniques 
                  de travail. Il est également important de faire la différence 
                  entre la compétition et la coopération : former 
                  des groupes déditeurs et élaborer des réseaux 
                  dalliances. Faire la promotion du livre et de la lecture 
                  en se basant sur des sondages et des études statistiques 
                  précises menées en relation avec les maisons dédition. 
                  »  
                  Des recommandations à examiner avec grand intérêt. 
                  Et qui offriraient peut-être des solutions à la 
                  situation actuelle difficile de la production et de la diffusion 
                  du livre. Laquelle a été débattue en long 
                  et en large par les auteurs, éditeurs, libraires, distributeurs 
                  et responsables de bibliothèques publiques réunis. 
                   
                    
                  25 Novembre 2004 
                  Assabil 
                  inaugure la deuxième bibliothèque publique à Geïtaoui 
                    
                   
                  La lecture dans un jardin... 
                   
                  Ce sont les petits ruisseaux, dit-on, qui font les grandes rivières. 
                  Assabil (ruisseau en arabe), l’Association des amis des bibliothèques 
                  publiques, tisse petit à petit sa toile. Après avoir créé la 
                  première bibliothèque municipale à Bachoura, voilà le deuxième 
                  bébé qui voit le jour au jardin des Jésuites. Inaugurée officiellement 
                  il y a une dizaine de jours, en présence du mohafez de Beyrouth, 
                  Yaacoub Sarraf, du président de la municipalité, Abdel Menhem 
                  Ariss, de plusieurs conseillers municipaux, mais aussi de centaines 
                  d’amis, de parrains, d’amoureux du livre, la bibliothèque du 
                  jardin sera ouverte au public le 1er décembre. Le temps de finaliser 
                  les installations et d’achalander les étagères. Dans le jardin 
                  des Jésuites, derrière un terrain de jeux aménagé pour les enfants, 
                  une petite construction aux façades de verre et à la toiture 
                  d’argile. L’intérieur est coloré, bien éclairé, mais les étagères 
                  restent à moitié vides. Les préparatifs vont bon train pour 
                  accueillir les premiers rats de bibliothèque. Déjà, les promeneurs 
                  du jardin frappent à la porte pour s’informer sur les modalités 
                  de consultation. «La bibliothèque est ouverte tous les jours 
                  de 9h à 13h, et les mercredi, vendredis et samedis, de 15h à 
                  19h, précise Nawal Traboulsi, présidente d’Assabil. Cette ouverture 
                  à temps partiel a été adoptée parce que nous n’avons pas les 
                  moyens de payer les employés à temps plein », explique-t-elle. 
                  Comme sa grande sœur de Bachoura, cette bibliothèque obéit aux 
                  principes définis par l’Unesco: gratuité des livres, accès ouvert 
                  à tous les citoyens, prêt à domicile et absence de censure. 
                  Mais elle se distingue par son cachet écologique. En effet, 
                  nombre de livres traitant de ce sujet seront disponibles, et 
                  les activités prévues seront en relation avec l’environnement. 
                   
                  Savoir universel  
                  Formée 
                  principalement de bibliothécaires, pédagogues et enseignants, 
                  l’association axe son action sur la mise en place de bibliothèques, 
                  mais aussi la formation de bibliothécaires capables de dynamiser 
                  ces espaces, d’aller vers le grand public, d’organiser autour 
                  des livres des animations adressées aux enfants et aux adolescents, 
                  de créer des relations de collaboration étroite avec les écoles 
                  du voisinage. Assabil part du principe que les bibliothèques 
                  publiques sont un service qui doit être assuré à tous sans distinction. 
                  « L’accès au savoir universel, la transmission de la mémoire 
                  et la conservation du patrimoine documentaire sont des corollaires 
                  de la démocratie», note la présidente. Et ce, pour que le goût 
                  de lire ne se perde pas chez les jeunes, pour que le droit à 
                  l’information devienne une réalité au pays de l’alphabet, pour 
                  que les citoyens de demain ne grandissent pas dans des établissements 
                  scolaires privés de livres, pour que s’établissent dans les 
                  quartiers de la ville des lieux de convivialité à la fois sociale 
                  et culturelle, et enfin pour que la capitale se dote de bibliothèques 
                  publiques, gratuites et laïques. Afin de développer la lecture 
                  publique, Assabil a réussi à former un réseau, en collaboration 
                  étroite avec 24 autres bibliothèques disséminées dans des régions 
                  souvent défavorisées. Deux grandes lignes directrices structurent 
                  son action.  
                  D’une part, organiser régulièrement des formations techniques 
                  et documentaires aux futurs bibliothécaires (indexation, classement, 
                  animation autour d’un livre ...), faisant souvent appel à des 
                  intervenants étrangers. D’autre part, assurer la distribution 
                  des livres. C’est précisément une livraison d’environ 40000 
                  ouvrages que Assabil vient de réaliser. Destinés à une quarantaine 
                  d’associations, centres, bibliothèques et écoles publiques, 
                  ces livres ont été offerts par les associations françaises Biblionef 
                  et Adiflor, leur transport étant financé par le Centre culturel 
                  français. Le perimètre de ce nouveau local doit s’orner, au 
                  printemps prochain, de bougainvilliers et de jasmins, ainsi 
                  que d’un espace de lecture à l’extérieur et d’un patio sous 
                  lequel sera installée une grande table pour accueillir les enfants. 
                   
                  Pour conclure, Nawal Traboulsi tient à remercier principalement 
                  le conseil régional d’Île-de-France «qui soutient à fond les 
                  bibliothèques publiques de Beyrouth.  
                  Avec leur aide, nous avons pu nous procurer tout l’équipement 
                  en meubles, matériel informatique et audiovisuel, ainsi que 
                  les livres. La fondation Hachette a également aidé dans les 
                  travaux de restauration en offrant les tables et les chaises. 
                  Le service culturel de l’ambassade de France a offert des livres 
                  et des abonnements à des périodiques, la fondation Ousseimi 
                  nous soutient dans les animations, et Gaby Wardé a offert les 
                  rideaux. Sans oublier la municipalité qui nous fournit le local». 
                   
                  La lecture dans un jardin semble déjà un concept qui marche 
                  car Assabil, qui s’est engagée auprès de la municipalité à ouvrir 
                  encore 10 autres bibliothèques de ce genre, convoite d’autres 
                  espaces verts de la ville.  
                  Maya GHANDOUR HERT pour 
                  L"Orient Le Jour 
                   
                    
                  21 Mai 2004 
                  Rencontres autour des 
                  bibliothèques nationales:  
                  Pour sauvegarder la mémoire et le patrimoine intellectuel du 
                  Liban  
                   
                    
                  Allocution de Mme Maud Stéphan-Hachem, 
                  professeur à l’UL, 
                  responsable du projet de réhabilitation de la BN de 1999 à 2003 
                   
                « La bibliothèque nationale 
                  : une vision, une politique et un concept ».  
                  Tel est le thème du congrès organisé par le comité de réhabilitation 
                  de la bibliothèque nationale du Liban, un projet relevant, on 
                  le rappelle, du ministère de la Culture et financé par la Communauté 
                  européenne. Inauguré hier, à l’hôtel Rotana-Hazmieh, en présence 
                  du ministre de la Culture Ghazi el-Aridi, du chef de la délégation 
                  de la Commission européenne Patrick Renauld et de nombreux représentants 
                  de bibliothèques nationales de plusieurs pays (Grande-Bretagne, 
                  Québec, France, Arabie saoudite, Égypte, Syrie, Koweït…), ce 
                  congrès vise à souligner l’importance du rôle de la bibliothèque 
                  nationale dans la sauvegarde de la mémoire et du patrimoine 
                  intellectuel d’un pays. Les participants y explorent également 
                  les divers moyens qui permettent de développer les collections 
                  des bibliothèques et les meilleures politiques bibliographiques. 
                  Nada Itani, directrice du projet de réhabilitation de la BN 
                  du Liban, a entamé la séance inaugurale par un mot de bienvenue 
                  dans lequel elle a tenu à rappeler l’importance d’une nouvelle 
                  politique de gestion de l’information et des technologies informatiques. 
                  « Au cours des ces rencontres, nous profiterons de l’expertise 
                  et de l’expérience des institutions représentées ici », a-t-elle 
                  indiqué. Maud Stéphan-Hachem, professeur à l’UL, responsable 
                  du projet de réhabilitation de la BN de 1999 à 2003 et conseillère 
                  du ministre de la Culture de 2001 à 2003, a ensuite prononcé 
                  une allocution intitulée « La Bibliothèque nationale, entre 
                  les aléas de l’histoire et l’acharnement des uns », un titre 
                  qui illustre parfaitement l’histoire de cette institution qui 
                  a été depuis le début de son histoire le rêve de chercheurs, 
                  de bibliophiles et d’intellectuels ... à commencer par Philippe 
                  de Tarazi puis les autres qui ont œuvré contre les fatalités 
                  de la guerre. Stéphan-Hachem a passé en revue l’état des collections 
                  lors de l’inventaire effectué en 1999. « L’inventaire des centaines 
                  de caisses déjà ouvertes démontre que la collection d’avant 
                  1975 était constituée à plus de 50% de livres étrangers ; de 
                  là l’importance de la coopération avec les bibliothèques du 
                  monde pour les échanges de notices et de documents. Les livres 
                  arabes sont publiés au Liban et en Égypte. Ils représentent 
                  la production intellectuelle libanaise et arabe de la première 
                  moitié du siècle. Le rôle patrimonial de la BNL devrait donc 
                  mobiliser l’ensemble des pays arabe », a estimé la conférencière. 
                  Elle a ensuite évoqué les difficultés et les contraintes, les 
                  urgences dans le sauvetage des livres, le processus de désinfection 
                  (qui a eu lieu en avril 2000), le lancement du projet par le 
                  ministre Ghassan Salamé. Mme Stéphan-Hachem a énuméré les composantes 
                  du projet : l’édification de l’institution publique, la formation 
                  des cadres, le sauvetage et le développement des collections, 
                  le développement de la lecture publique et la préparation du 
                  site définitif. L’ancienne responsable du projet de réhabilitation 
                  de la BNL a conclu en proposant quelques pistes de réflexions 
                  sur le rôle attendu de la future BNL, en insistant sur la nécessité 
                  d’un cadre juridique qui dote cette dernière d’un statut d’établissement 
                  public. En faisant allusion à ce congrès, le ministre Ghazi 
                  el-Aridi a, pour sa part, insisté sur l’importance de telles 
                  rencontres qui favorisent la collaboration entre les bibliothèques 
                  de diverses régions du monde. « Nous encourageons l’ouverture 
                  et l’interaction avec tous ceux qui sont impliqués dans le domaine 
                  culturel. La variété et le dialogue dans ce domaine sont prépondérants, 
                  a déclaré le ministre, en ajoutant que pour lui, la mondialisation 
                  est un projet humanitaire qui rassemble les hommes, fédère leurs 
                  énergies créatrices en faveur d’idées créatrices bénéficiant 
                  l’humanité. » « En Irak, 10 000 pièces restent manquantes à 
                  la collection des musées. Les bibliothèques ont également été 
                  saccagées. Pourquoi, et qui en est responsable. À Beyrouth, 
                  les milices ont fait le plus grand tort aux collections de la 
                  BN. Mais en Irak, ce sont les mercenaires US qui font le plus 
                  grand tort à l’humanité et au peuple de l’ancienne Mésopotamie. 
                  » Après la séance inaugurale, les participants ont effectué 
                  une visite des locaux provisoires de la BN à la zone franche 
                  du port de Beyrouth, où est installée, depuis décembre 2002, 
                  l’équipe chargée de traiter et répertorier les titres. 
                  Deux journées 
                  chargées, les 21 & 22 Mai  
                  Deux tables rondes ont eu lieu le 21 Mai. La première, intitulée 
                  « Mission et définition d’une bibliothèque nationale », a réuni 
                  Marie-Claire Germaud, de la Bibliothèque nationale française, 
                  et Graham Shaw, de la British Library. Lise Bissonnette, de 
                  la bibliothèque du Québec, a évoqué la coopération entre les 
                  bibliothèques de son pays, et Patrick Villa, de l’Université 
                  de Bristol (Grande-Bretagne), a présenté une étude comparative 
                  entre plusieurs bibliothèques nationales connues. Layla Abdel 
                  Hadi (Bibliothèque d’Alexandrie) et Wafa el-Saneh (Bibliothèque 
                  nationale du Koweit) ont conclu la journée en présentant l’expérience 
                  de leurs institutions respectives. Au programme d’aujourd’hui, 
                  une intervention sur les bibliographies dans le monde arabe 
                  par Mohammed Fathi Abdel Hadi (Dar el-Kotob el-Qawmiyyah- Caire) 
                  et une sur l’indexation unifiée en arabe par Abdel Karim Zeid 
                  Saleh el-Masnad (Bibliothèque du roi Fahd - Arabie saoudite). 
                  Sous le thème du développement des collectivités entre bibliothèques, 
                  des interventions de Ali ben Souleiman el-Soueiyegh (Bibliothèque 
                  du roi Fahd) et de Najoua Haffar (bibliothèque du président 
                  Assad - Syrie).  
                *** 
                  Avril 
                  2004 
                  Notre consoeur Maria Chakhtoura spécialiste 
                  de la culture pour le quotidien l'Orient Le Jour a réalisé 
                  une enquête fort intéressante auprès des 
                  bibliothèques publiques libanaises pour évaluer 
                  la vigueur de l'activité de la lecture chez ses concitoyens; 
                  les conclusions sont plutôt rassurantes >>> 
                    
                  La lecture au mieux de sa forme, grâce aux bibliothèques publiques 
                  Qu’on se rassure, la lecture se porte encore bien au Liban. 
                  Non, l’envie de lire ne s’émousse pas et les nouvelles techniques 
                  n’ont pas supplanté le livre, même si... C’est, du moins, ce 
                  que dégage une enquête-express réalisée auprès de bibliothèques 
                  publiques à Beyrouth, Saïda, Zahlé, Batroun, de centres culturels 
                  étrangers ainsi que de particuliers et de directeurs d’écoles. 
                  Ce que les librairies perdent en clients, ce sont peut-être 
                  les bibliothèques publiques qui les gagnent, semble-t-il. N’est-ce 
                  pas normal en période de crise ? Avec le temps, la guerre et 
                  les conséquences qui les accompagnent, c’est davantage le comportement 
                  du lecteur qui a changé, s’adaptant à de nouvelles donnes. C’est 
                  aussi un autre genre de lecture qui s’est imposé, du moins à 
                  une catégorie de lecteurs, particulièrement les jeunes, en raison 
                  de la variété des genres qui leur sont proposés. De nouvelles 
                  habitudes se sont installées. Dans ce nouveau contexte, les 
                  bibliothèques publiques (soutenues généralement par les municipalités 
                  ou des associations privées) prennent de plus en plus de place 
                  dans la vie des lecteurs qui se présentent en deux catégories 
                  : ceux qui n’ont plus les moyens de se payer les livres et qui 
                  se font à l’idée de se diriger vers une bibliothèque publiques 
                  et les autres, les jeunes que l’on initie à la lecture encore 
                  tout petits et qui prennent de bonnes habitudes. Et les bibliothèques 
                  publiques deviennent un lieu de rencontre et d’échange pour 
                  grands et moins grands. Seul bémol de cette enquête, Tripoli, 
                  où le directeur de la Rabita Sakafia affiche son pessimisme 
                  quant à ce sport culturel remplacé par les nouvelles technologies, 
                  d’après lui. Un tour d’horizon a permis de recueillir des informations 
                  aussi intéressantes que réconfortantes. Najwa Assaf, de la bibliothèque 
                  municipale de Beyrouth (Assabil, Zokak el-Blat) est surprise 
                  par l’affluence quotidienne des lecteurs, jeunes et moins jeunes 
                  (140 par jour). « Ils ont une gourmandise de lecture », dit-elle. 
                  À la bibliothèque du CCF de Beyrouth, ils sont environ 300 à 
                  fréquenter ses salles quotidiennement. « 45 000 personnes défilent 
                  par an à la bibliothèque publique de Baakline, dotée de près 
                  de 100 000 ouvrages et 250 périodiques », affirme Ghazi Saab, 
                  le responsable. La plus petite des bibliothèques publiques (BP), 
                  celle du Cercle de dialogue de Batroun créée par des jeunes 
                  pour d’autres jeunes, accueille une cinquantaine de visiteurs 
                  par jour, généralement des étudiants qui viennent pour la recherche. 
                  Cela, sans compter les classes entières qui passent, selon un 
                  programme établi à l’avance, et les samedis, jours d’affluence 
                  record pour des raisons évidentes.  
                  Des 
                  espaces de rencontre 
                  Tous les étudiants considèrent les bibliothèques publiques comme 
                  des centres d’information et de documentation. Ils viennent 
                  surtout consulter ou emprunter des livres utiles, didactiques. 
                  Les moins jeunes, par contre, s’intéressent aux romans, livres 
                  historiques ou politiques. Même les mamans qui viennent prendre 
                  quelque chose pour leurs enfants ou pour accompagner ces derniers 
                  sont tentées et finissent par mordre à l’hameçon. Il y a aussi 
                  les périodiques. Toutes les bibliothèques sont bien équipées 
                  de ce côté-là. Les gens ne savaient pas vraiment ce qu’était 
                  une BP et, en la découvrant, ils découvrent par la même occasion 
                  leur droit à une lecture gratuite ou presque. Elles se développent 
                  de plus en plus et le nombre de lecteurs grossit. Si on ne crée 
                  pas des nouveautés et des activités, ces endroits seront désertés, 
                  souligne Nida’a Ghazal de la BP Maarouf Saad de Saïda. Assabil, 
                  par exemple, fait des petits et ouvre dans d’autres quartiers 
                  de Beyrouth. À Zahlé, un projet de deux nouvelles bibliothèques 
                  municipales est en chantier, sans compter la principale, qui 
                  s’agrandit de 500 m2, ce qui porte à quatre le nombre de ces 
                  lieux de culture dans la capitale de la Békaa, explique Nada 
                  Marouni, membre du comité. Toutes développent sérieusement le 
                  volet enfants avec des activités appropriées. Et puisque la 
                  BP devient un espace social et utile, la multiplication de ces 
                  espaces passe par le livre. L’ancien ministre Ghassan Salamé 
                  avait déjà compris l’importance de l’enjeu et le ministère de 
                  la Culture a constitué un réseau qui regroupe aujourd’hui 35 
                  BP partenaires de cette administration qui les soutient de diverses 
                  manières. « Avec la multiplicité des nouveautés et des genres 
                  de lecture, on lit davantage, affirme Antoine Boulad, directeur 
                  d’une grande école. Pour lui, « libraires et BP travaillent 
                  ensemble pour faire aimer la lecture. Cela paraît antagoniste, 
                  mais tout ce qui sauve le livre ne peut avoir que des retombées 
                  positives sur tous ». En fait, si les amoureux du livre deviennent 
                  de plus en plus nombreux, ne constituent-ils pas les futurs 
                  clients des librairies ? Reste les groupes de lecture. Très 
                  anciens ceux-là. Des personnes de professions différentes qui 
                  se retrouvent régulièrement pour discuter d’ouvrages lus. Ils 
                  constituent un fonds commun de livres renouvelables, sur propositions 
                  des uns et des autres. En 1995, on conseillait d’acheter une 
                  encyclopédie très connue parce que, disait-on, c’était la dernière 
                  édition. En 2002, cette même encyclopédie était rééditée de 
                  nouveau. C’est dire que le livre semble avoir de beaux jours 
                  devant lui, avec cette bonne odeur de l’encre et du papier. 
                  Irremplaçable.  
                  
                  26-27 
                  Mai 2003 
                  25e congrès du Melcom, organisé par la 
                  Bibliothèque orientale et l'Orient Institut Le patrimoine écrit 
                  irakien dans la tourmente, crainte et espoir pour le livre libanais 
                   
                Quelle est la situation des bibliothèques au 
                  Liban ? Comment adapter les nouvelles technologies dans ce domaine 
                  ? Comment se fait l'étude des manuscrits et des collections 
                  rares dans les différents pays ? Quel va être le sort des bibliothèques 
                  et archives en Irak ?  
                  Des questions aussi diverses que cruciales sont au programme 
                  du 25e congrès annuel du Melcom (Association européenne des 
                  bibliothécaires du Moyen-Orient) inauguré hier au théâtre Monnot. 
                   
                   
                  Il est organisé par l'Orient Institut der Deutschen Morgenländischen 
                  Gesellschaft et la Bibliothèque orientale de l'Université Saint-Joseph. 
                  Les conférences auront lieu dans les deux institutions. La séance 
                  inaugurale s'est déroulée en présence de l'ancien ministre de 
                  la Culture, M. Ghassan Salamé ; du recteur de l'USJ, le RP Sélim 
                  Abou ; ainsi que de MM. Manfred Kropp, directeur de l'Orient 
                  Institut ; Arnould Vrolijk, président du Melcom ; Wolf-Dieter 
                  Lemke, du Orient Institut et Mme May Semaan Seigneurie, directrice 
                  de la Bibliothèque orientale. " Une longue tradition de coopération 
                  lie l'Orient Institut et la Bibliothèque orientale, a souligné 
                  le recteur Abou. Elle a été renouvelée dans les années 90 et 
                  fait partie d'un traité de coopération entre l'Orient Institut 
                  et l'Université Saint-Joseph. " Les deux institutions possèdent 
                  des fonds souvent complémentaires et s'intéressent aux mêmes 
                  domaines du savoir, d'où leur coordination dans les domaines 
                  de l'acquisition et des échanges ", a-t-il indiqué, ajoutant 
                  qu'il apprécie tout particulièrement le fait que les organisateurs 
                  aient consacré la première partie du colloque au sort des bibliothèques 
                  en Irak. " C'est un problème grave et qui nous concerne tous 
                  dans la mesure où toute atteinte à un patrimoine culturel est 
                  une atteinte à la civilisation humaine. " La première table 
                  ronde était ainsi consacrée au sort du patrimoine écrit irakien 
                  qui a subi des dommages irréparables après les pillages qui 
                  ont suivi la chute du régime de Saddam Hussein et l'entrée des 
                  troupes américaines le 9 avril. À la tribune : Geoffrey Roper, 
                  de la bibliothèque de l'Université de Cambridge et Sjoerd Koopman, 
                  représentant de l'IFLA (Fédération internationale des associations 
                  de bibliothécaires et des bibliothèques).  
                  Roper a d'abord cité deux rapports : le premier, un aperçu sur 
                  l'état des bibliothèques et dépôts d'archives irakiens par Édouard 
                  Méténier de l'Ifapo de Damas. Et le second signé par Graham 
                  Shaw, de la British Library. Ces rapports font état du sérieux 
                  de la situation. Il en existe d'autres, a noté le conférencier, 
                  insistant sur leur diversité et leurs informations parfois contradictoires. 
                  " En réalité, nous ne savons pas ce qui s'est vraiment passé. 
                  On pensait que les manuscrits islamiques avaient été brûlés. 
                  Mais l'on vient d'apprendre qu'ils étaient regroupés depuis 
                  1988 dans la bibliothèque de Saddam (Dar Saddam lil mahfouzat). 
                  Cette collection de près de 40 000 pièces se trouve donc actuellement 
                  à l' abri. " De plus, le directeur général de l'Unesco annonçait 
                  la semaine dernière qu'une équipe de quatre experts envoyée 
                  à Bagdad avait noté que les chiffres avancés entre 60 000 à 
                  70 000 pièces volées du musée de la ville étaient inexacts. 
                  Il semble à présent qu'il y en ait eu moins de 1 000. " Tout 
                  cela reste très flou. L'idéal serait de pouvoir envoyer un spécialiste 
                  sur le terrain pour recueillir des informations exactes sur 
                  l'état des choses ", a conclu M. Rooper en se disant prêt à 
                  toutes les suggestions. M. Koopman a ensuite pris la parole 
                  pour exposer les objectifs de l'IFLA. Il a présenté le programme 
                  Bouclier bleu, constitué par les ONG représentant les archives 
                  (ICA), les bibliothèques (IFLA), les monuments et les sites 
                  (ICOMOS) et les musées (ICOM). Toutes les parties concernées 
                  se sont engagées à faire tout leur possible afin de protéger 
                  le patrimoine culturel irakien et empêcher des dommages supplémentaires. 
                  Les États-Unis se sont attiré les critiques des intervenants, 
                  car lors des pillages, les troupes américaines n'étaient pas 
                  intervenues pour protéger les collections riches de quelque 
                  170 000 pièces. Mais, l'on s'en doute, le sujet n'est pas clos. 
                  Les participants ont proposé de regrouper les suggestions dans 
                  un plan d'action à publier avec les recommandations du colloque. 
                  Par ailleurs et toujours à propos de l'Irak, à noter la projection, 
                  ce soir, à 19h, d'un film d'Amal al-Jubouri et Jawad al-Hattab. 
                   
                  Travail fastidieux " Le projet de la 
                  Bibliothèque nationale du Liban " : 
                  c'est avec ce sujet, aussi passionnant qu'alarmant, que Maud 
                  Stephan-Hachem, responsable du projet de réhabilitation de la 
                  Bibliothèque nationale, a ouvert la deuxième série de conférences 
                  qui s'articulaient autour du thème " Situation de la bibliothèque 
                  au Liban ". Évoquant " les difficultés à rebâtir une bibliothèque 
                  nationale détruite ", elle brosse un panorama détaillé de l'entreprise 
                  de reconstruction, commencée dès 1991 et poursuivie jusqu'à 
                  aujourd'hui, avec l'espoir d'être achevée en 2006. Avec une 
                  minuscule équipe de huit personnes, 11 000 ouvrages ont été 
                  triés, nettoyés, leurs couvertures digitalisées et des informations 
                  sommaires sur les livres ont été saisies. Le travail à effectuer 
                  est encore lourd et fastidieux, et la conférencière rappelle 
                  quelques handicaps de taille : l'absence d'inventaire pour la 
                  collection moderne, répartie en quelque 34 000 caisses largement 
                  endommagées par les déménagements successifs ; l'inexistence 
                  d'une structure administrative reconnue ; absence d'équipe qualifiée. 
                  Elle conclut en rappelant que " depuis l'arrivée du nouveau 
                  gouvernement, les travaux engagés sur le site provisoire de 
                  l'école de droit de l'Université libanaise, à Sanayeh, ont été 
                  interrompus. De plus, la Commission européenne doit tenir son 
                  engagement de signature de convention financière. " Espace et 
                  lacunes Antoine Saliba, quant à lui, a évoqué " La Bibliothèque 
                  orientale : histoire et orientations actuelles ". Les principales 
                  difficultés de cette institution, fondée en 1880 à Ghazir par 
                  le père Louis Cheikho et qui contient 200 000 titres dans les 
                  domaines, entre autres et pour les plus importants, de l'histoire, 
                  de la religion et de l'archéologie, concernent d'une part la 
                  protection des manuscrits, une opération commencée en 2000 par 
                  une désinfection générale ; la redistribution des fonds d'autre 
                  part, avec une protection préventive des ouvrages. Alors que 
                  l'informatisation des données a débuté dès 1992, Antoine Saliba 
                  relève les deux efforts à effectuer le plus rapidement possible 
                  : la gestion de l'espace, qui devient de plus en plus étroit, 
                  ainsi que le rattrapage des lacunes de mise à jour de la collection 
                  moderne, présentes depuis près de 25 ans. Le millénaire de la 
                  bibliothèque de l'AUB Beaucoup plus enthousiaste et sereine 
                  a été l'intervention de Samira Rafidi Meghdessian, intitulée 
                  " The University Libraries at the American University of Beirut 
                  : gearing up for the millenium " (les bibliothèques académiques 
                  de l'AUB : en route pour le millénaire).  
                  À la pointe de la technologie pour des milliers d'étudiants, 
                  de professeurs et de chercheurs, la bibliothèque académique 
                  de l'Université américaine est une des plus grandes de la région 
                  arabe. Comme ses collègues, la responsable de ces institutions 
                  relève le manque évident de bibliothécaires et d'assistants 
                  (l'équipe actuelle comprend à peine 20 personnes), mais souligne 
                  l'avance prise dans les domaines de la conservation, de l'archivage 
                  et du renouvellement des fonds, allant de pair avec une informatisation 
                  massive qui se fait forte de mettre un maximum de documents 
                  à la portée du plus grand nombre (par exemple, à travers l'adresse 
                  Web http://www.staff.aub.edu.lb/˜webjafet/special.html 
                   
                  Comme le souligne la conférencière, " l'un des buts principaux 
                  de l'institution est de servir d'intermédiaire entre le local 
                  et l'international, grâce à une digitalisation des documents, 
                  devenue pour nous prioritaire ". 
                  Le programme du 27 Mai  
                  - 9h-10h45, " Études de manuscrits et ouvrages rares " : Tilman 
                  Seidensticker (Université de Jena, Allemagne), " Le développement 
                  des miniatures du Coran " ; Zeina Genadry (Bruxelles), " Une 
                  reliure laquée de Herati " ; OlgaYastrebova (Bibliothèque nationale 
                  de Russie), " Un manuscrit curieux du XVIe siècle contenant 
                  les brouillons de deux textes anonymes " ; Cihan Okuyucu (Université 
                  Fatih, Istanbul), " Signification de "Vekayi-i Ali Pasa" de 
                  Kelami selon le point de vue de la poésie classique turque ". 
                   
                  - 11h-12h15, " Études de manuscrits et ouvrages rares " : Kamaruzzaman 
                  Yusoff (Université nationale de Malaisie), " "Zubdat ikhtisar 
                  tarikh Misr al-mahrusa" et le fragment, retrouvé à Paris, de 
                  l'histoire de l'Égypte ottomane du XVIIe siècle " ; Stoyanka 
                  Kenderova (Bibliothèque nationale, département oriental, Bulgarie), 
                  " La bibliothèque d'Osman pacha, wali de Beyrouth et de Saïda 
                  " ; Jamileh Osti (Centre de documentation et des études orthodoxes 
                  antiochiennes, Balamand), " Le catalogage et l'accès aux archives 
                  de l'évêché des grecs-orthodoxes de Beyrouth ". 
                  - 14h-15h15, " Études de manuscrits et ouvrages rares " : Sebah 
                  Muhssin (Université de Benghazi, Libye), " Conservation et restauration 
                  des collections de manuscrits et des archives dans les bibliothèques 
                  et les centres d'archives à Bagdad " ; Youssef Zeidan (Bibliothèque 
                  Alexandrina, Égypte), " Héritage des projets de renaissance 
                  à la Bibliothèque Alexandrina " ; Asma Fathallah (Bibliothèque 
                  Jafet, AUB), " Manipuler avec précaution : les manuscrits dans 
                  les bibliothèques de l'AUB ". 
                  - 15h15-16h30, " Études de manuscrits et ouvrages rares " : 
                  Souad Slim (Université de Balamand), " Le rôle de l'université 
                  de Balamand dans la préservation du patrimoine culturel et religieux 
                  des chrétiens arabes du patriarcat d'Antioche " ; Olga Vasilyeva 
                  (Bibliothèque nationale de Russie, département des manuscrits), 
                  " Manuscrits chrétiens arabes de la bibliothèque nationale de 
                  Russie : valeur historique et histoire de son acquisition " 
                  ; Katherine Gill (St. John's University, États-Unis), " Le projet 
                  en Méditerranée orientale de la Hill Monastic Manuscript Library 
                  de l'université St. John ". 
                  - 16h45-18h, " Études de manuscrits et ouvrages rares " : Dmitri 
                  Osipov (Centre d'études orientales, Bibliothèque de la fédération 
                  russe pour la littérature étrangère, Moscou), " Manuscrits arabes, 
                  persans et turcs des collections de Moscou à travers le catalogue 
                  électronique " ; Andrew Peacock (Université de Cambridge, Angleterre), 
                  " Les manuscrits islamiques (historiques et géographiques) non 
                  inventoriés de la bibliothèque de l'université de Cambridge 
                  " ; Muhammad Isa Waley (British Library, Londres), " Les trésors 
                  cachés de Birmingham ".  
               
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                Inauguration 
                  de l'exposition Gibran   
                  Le mardi 22 avril 
                  2003 à 18 heures  
                A l'occasion de la Journée Nationale 
                  de la Lecture  
                  En partenariat avec le Ministère de la Culture et du Comité 
                  National Gibran:  
                   
                  La bibliothèque personnelle de Gibran 
                  Khalil Gibran est exposée au grand public pour la première fois 
                  depuis 1934 (maquette en grandeur nature) ainsi qu'une exposition 
                  de peinture de l'auteur du Prophète.  
                   
                  Bibliothèque Publique Municipale Association 
                  ASSABIL 
                  Immeuble des ambulanciers Bachoura, BEYROUTH Tél 01-667701 / 
                  02  
                  e mail: assabil@lb.refer.org 
                   
               
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              Deux 
                chargés de mission Français à Beyrouth pour évaluer les 
                besoins  
                au niveau du livre et de la Lecture publique  
                  
                Jean-Michel Guillon et Claire Castan . (Photo 
                Michel Sayegh) 
                 
                Beyrouth, 11 Mars 2003 - Jean-Michel Guillon, 
                chargé de mission au ministère français des Affaires étrangères, 
                et Claire Castan, membre de l’Association des bibliothécaires 
                de France et présidente de la Banque régionale du livre en 
                Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont passé une semaine à Beyrouth, 
                à la demande du ministre de la Culture M. Ghassan Salamé, pour, 
                disent-ils « évaluer les besoins et répondre à la vraie demande 
                au niveau du livre sur l’ensemble du pays ». 
                Forts de leur expérience positive au niveau de ce qu’on appelle 
                en France « La lecture publique », à savoir les réseaux de bibliothèques 
                municipales et départementales (qui couvrent l’ensemble du pays, 
                assurant la gratuité de la lecture pour tous), les deux chargés 
                de mission sont venus rencontrer sur place les différents intervenants 
                et les instances concernées par les bibliothèques publiques et 
                associatives au Liban pour dresser un plan d’action et de coopération 
                entre le ministère français des Affaires étrangères et le ministère 
                libanais de la Culture.  
                « Les Affaires étrangères ont mis en place une politique de soutien 
                au développement du livre dans certains pays à travers le Fonds 
                de solidarité prioritaire, qui programme des actions échelonnées 
                sur trois-quatre ans, explique Jean-Michel Guillon. Ces projets 
                de coopération concernent le développement de toute la chaîne 
                du livre. Ils ne se limitent pas à apporter le livre dans les 
                localités. Ce sont des projets d’État que l’on signe avec les 
                ministères de la Culture. Ils sont à peu près tous construits 
                de la même manière : on apporte en premier un soutien efficace, 
                de manière à aider l’institution à pouvoir avancer dans sa politique 
                du livre, à avoir un service capable de gérer l’ensemble du réseau 
                sur tout le territoire. » « Un autre appui important, poursuit 
                M. Guillon, réside dans l’aide au développement et à l’extension 
                du réseau existant. Là, notre projet de coopération apporte généralement 
                des fonds documentaires. Il s’agit de livres au sens large. C’est-à-dire 
                d’ouvrages imprimés mais également de matériel audiovisuel, de 
                revues, de CD-Rom, d’expositions, etc. Enfin, la formation étant 
                un élément principal du Fonds de solidarité, nous aidons à former 
                le personnel en place, les bibliothécaires, dans une logique de 
                gestion de bibliothèque, d’animation, de rencontre avec le public, 
                mais aussi de recherche de nouveaux lecteurs. » Jean-Michel Guillon 
                signale une dernière composante: «L’aide au développement périphérique 
                du livre. C’est-à-dire offrir un soutien et une formation aux 
                éditeurs, aux diffuseurs, aux libraires. Instituer des ateliers 
                de créations de livres, notamment de jeunesse, en réunissant des 
                illustrateurs et des écrivains. Et, très probablement, avec la 
                spécificité du Liban, on pourrait faire quelque chose autour de 
                la traduction et du bilinguisme. »  
                A la rencontre des lecteurs  
                En matière de mise en place d’un réseau public de lecture, l’exemple 
                peut aussi aider. Mme Claire Castan explique, pour sa part, comment 
                ont évolué les bibliothèques publiques en France. Qui sont, bien 
                entendu, « différentes des bibliothèques scolaires, universitaires, 
                spécialisées ou encore des centres de documentation...» «La bibliothèque 
                municipale a des missions d’accueil de tous les publics, soit 
                gratuitement, soit en contrepartie d’un abonnement modique. Elle 
                donne au lecteur un accès direct à une pluralité de fonds. Depuis 
                le début des années quatre-vingt, elle s’est énormément développée 
                en France. Aujourd’hui, elle couvre l’ensemble du territoire national 
                et fait circuler dans les milieux les plus ruraux des bibliobus 
                », souligne-t-elle. « Il semblerait que le seuil de fréquentation 
                des bibliothèques en France soit en moyenne de 25% de la population 
                d’une commune. Ce qui est assez limité. Depuis quelques années, 
                on s’est rendu compte que les bibliothèques touchaient surtout 
                des gens qui étaient déjà de grands lecteurs. C’est pourquoi elles 
                ont essayé de s’ouvrir, de faire des politiques hors les murs 
                et d’aller à la rencontre des publics qui n’avaient pas accès 
                à la bibliothèque, soit parce qu’ils sont empêchés physiquement: 
                les personnes âgées, les handicapés, les personnes incarcérées, 
                hospitalisées, etc. (portage de livres à domicile, dépôts dans 
                les prisons, animations dans les hôpitaux...), soit pour des raisons 
                de non-pratique culturelle (illettrés et analphabètes). Là, il 
                s’agit d’actions dans les quartiers : bibliothèques de rue (des 
                bibliothécaires arrivent avec des caisses de carton, les déposent 
                au pied d’un immeuble ou dans une cour de cité et commencent à 
                lire des livres aux enfants qui sont là), dépôts dans les crèches, 
                prêts, lectures qui se font dans les familles et même ateliers 
                d’écriture, et rencontres d’écrivains...», ajoute-t-elle. « Ce 
                maillage demande du temps mais permet la conquête de nouveaux 
                publics. Il s’inscrit parfaitement dans la politique du ministère 
                de la Culture en France, qui encourage tout ce qui peut mettre 
                le livre en contact avec le citoyen, le rapprocher au plus près 
                de son lieu d’habitation ou de travail... Tout ce qui peut le 
                rendre le plus accessible possible au lecteur», conclut-elle. 
                  
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                  L'Association des Amis des Bibliothèques publiques au 
                  Liban  
                   
                  
                40000 livres 
                  actuellement distribués à travers le Liban aux 
                  écoles officielles, associations et biblithèques 
                  publiques... A l'origine du projet, l'Association Assabil qui 
                  gère entre autres activités, depuis bientôt 
                  deux ans, la bibliothèque municipale de Beyrouth. 
                   
                  L'Hebdo Magazine a rencontré sa 
                  Présidente, Nawal Traboulsi pour nous aider à 
                  mieux connaitre l'ampleur de la tâche. 
                   
                   
                 
                   
                  
                  Coopération entre la Banque Régionale du Livre 
                  PACA et le Liban 
                   
                    
                  
                  Soutenir 
                  ASSABIL... 
                   
                 
                  Projets à venir... 
                Pour ce qui 
                  est des projets à venir, Assabil cherche à mettre 
                  sur pied au sein des différentes bibliothèques 
                  publiques de nouvelles activités de sensibilisation aux 
                  droits de l'homme et de la femme, à l'environnement ... 
                  Autre projet imminent: 
                  Assabil prévoit très prochainement l'inauguration 
                  d'une nouvelle bibliothèque à Geitawi 
                  dans le jardin des Pères Jésuites; 
                  elle aura la particularité de jouir d'un espace en plein 
                  air et adoptera une orientation écologique. De quoi attirer 
                  pas mal de curieux, témoignage du dynamisme de ces "amis 
                  de la bibliothèque" et du désir de nos jeunes 
                  d'en savoir toujours plus... 
                   
                   
                    
                  Au Menu de la Bibliothèque 
                  Municipale de Beyrouth 
                  Tous les Lundis, diverses activités 
                  sont proposées: 
                  Club-lecture, ciné-club, 
                  ateliers pour enfants d'initiation à la citoyenneté, 
                  ateliers pour femmes sur les bienfaits thérapeutiques 
                  du livre, animé par une psychologue, et atelier pour 
                  adolescents consacré aux Droits de l'Homme, occasionnant 
                  la rencontre et le mélange entre des jeunes venus de 
                  divers bords et horizons du pays. 
                  Bref, c'est tout un programme 
                  d'animations à la fois ludiques et éducatives 
                  qu'élabore cette bibliothèque qui dispense également 
                  des sessions gratuites d'initiation à l'informatique 
                  et à Internet. 
                   
                   
                  
                  
                  
                  
                  
                  
                 
                   
                   
               
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                        Bibliothèque 
                          Publique ASSABIL: 
                          Une conviction: le livre est un 
                          bien pour tous 
                          
                           
                         Depuis 
                          quelques années déjà, l'association 
                          Assabil poursuit le objectifs qu'elle s'était 
                          assignés/ créer des bibliothèques 
                          publiques et soutenir celles qui existaient déjà 
                          dans les différents villages libanais, tout cela 
                          dans le but de développer la lecture publique. 
                          Fidèle à son credo, elle fonde en Février 
                          2001, la première bibliothèque publique 
                          à Beyrouth? en coopération avec la Municipalité 
                          de Beyrouth qui lui offregracieusement un local situé 
                          à Bachoura. Un concept inédit au Liban 
                          et dont l'application obéit aux principes définis 
                          par l'Unesco: gratuité des livres, accès 
                          ouvert à tous les citoyens, prêt à 
                          domicile et absence de censure.  
                          
                        Dans 
                          cette bibliothèque, quelques 20000 ouvrages, 
                          des revues, cassettes vidéo et l'accès 
                          à l'Internet sont mis à la disposition 
                          du public? ciblant ainsi tous les âges et ous 
                          les goûts. La majorité 
                          des livres sont en Français; le reste 
                          se répartit entre l'Arabe, l'Anglais, l'Arménien, 
                          mais aussi l'Espagnol, l'Allemand et, surprise, le Tamoul 
                          et l'Ourdou! 
                          C'est dire l'esprit d'ouverture de cette bibliothèque 
                          ou jamais pourtant un Sri Lankais n'a encore mis les 
                          pieds... Si les rayonssont bien garnis, c'est d'abord 
                          grâce à l'indispensable concours des donateurs, 
                          parmi lesquels le Conseil Régional 
                          d'Ile de France, principal partenaire, l'Ambassade 
                          de France au Liban, les Fondations Hachette et Osseini, 
                          les Maisons d'édition Dar Ryad el Rayess, Dar 
                          An-Nahar et Dar el-Farabi 
                          , sans oublier la contribution notable d'amis zélés 
                          qui orgaisent régulièrement des collectes 
                          de livres. 
                          
                        Nouvelles 
                          Activités  
                        Avec 
                          ses 200 à 250 abonnés 
                          et la visite journalière d'une centaine de lecteurs, 
                          la bibliothèque ne désemplit pas.  
                          Elle fait le bonheur d'un public fidélisé, 
                          composé aussi bien de jeunes étudiants 
                          de l'université qui affluent en période 
                          d'examens et d'enfants accompagnés de leurs parents 
                          ou venus dans le cadre d'une visite scolaire, que de 
                          personnes adultes qui, souvent, viennent pour lire les 
                          journaux.  
                          Afin de développer la lecture publique, Assabil 
                          a réussi à former un réseau, en 
                          collaboration étroite avec 26 autres bibliothèques 
                          disséminées dans des régions souvent 
                          défavorisées. 
                          Deux grandes lignes directrices 
                          structurent son action: 
                          - d'une part, organiser régulièrement 
                          des formations techniques et documentaires aux futurs 
                          bibliothécaires ( indexation, classement, animation 
                          autour d'un livre ...), faisant souvent appel à 
                          des intervenants étrangers. 
                          - d'autre part, assurer la distribution des livres. 
                          C'est précisément une livraison d'environ 
                          40.000 ouvrages que Assabil vient de réaliser. 
                          Destinés à une quarantaine d'associations, 
                          centres, bibliothèques et écoles publiques, 
                          ces livres ont été offerts par les associations 
                          françaises Biblionef et Adiflor, leur transport 
                          étant financé par le Centre Culturel Français. 
                           
                          Lama Younès 
                          l'Hebdo Magazine du 31Janvier 
                          2003 
                            
                           
                         
                       
                     | 
                   
                 
                 
                   
                   
                Contactez 
                  Assabil  
                    
                   email/courriel: 
                    
                   
                   
                  
                  
                CLAC = 
                  * Centre de Lecture et d'Animation 
                  Culturelle 
                La 
                  Fiche CLAC de 
                  l'Agence Internationale de la Francophonie 
               
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                Le Réseau CLAC: Lecture 
                  pour tous! 
                Début 2007, un réseau comptant entre 
                  60 et 70 Clacs aux quatre coins du pays  
                  
                  Les représentants des municipalités et des associations culturelles 
                  au cours de la conférence de presse.  
                Au cours de l’année 2001, 14 Centres de lecture 
                  et d’animation culturelle (Clac) ont été implantés par le ministère 
                  de la Culture en partenariat avec l’Agence intergouvernementale 
                  de la francophonie et les municipalités ainsi que plusieurs 
                  autres coopérateurs. Dans les deux années à venir, 15 nouvelles 
                  bibliothèques publiques sur le modèle des Clacs seront inaugurées 
                  de manière à couvrir les régions ne possédant pas d’infrastructure 
                  culturelle semblable, en particulier les cazas de Jbeil, Batroun, 
                  Jezzine, Baalbeck, Hermel, Bécharré. Le lancement de ce réseau 
                  de Clacs a eu lieu lundi dernier au ministère de la Culture, 
                  en présence de représentants de municipalités et d’associations 
                  culturelles.  
                  « D’ici à fin 2006, tous les villages comptant plus de 10 000 
                  habitants auront leur bibliothèque publique », a annoncé le 
                  ministre Ghassan Salamé.  
                  Il ne s’agit pas uniquement de fonder une Clac, il faut entretenir 
                  ces centres. Ce projet, qui s’étale sur 3 ans, vise ainsi à 
                  réhabiliter les centres existants et à inaugurer 30 nouveaux 
                  Clacs, à raison de 10 par an.  
                  Début 2007 donc, un réseau comptant entre 60 et 70 Clacs sera 
                  installé aux quatre coins du pays.  
                   
                  À mi-chemin  
                  Le ministre a adressé des remerciements aux présidents des municipalités 
                  et aux associations culturelles, dont quelques-unes ont fondé 
                  des bibliothèques depuis des décennies. « Nous collaborons actuellement 
                  avec ces associations pour un développement durable. La culture 
                  est pour tous. Elle doit aller vers les gens, elle doit sortir 
                  des grandes villes. » L’enthousiasme de ces partenaires a suscité 
                  l’intérêt de nombreux organismes internationaux. « Le gouvernement 
                  français vient de nous accorder un million de dollars (à l’issue 
                  de la réunion, à Paris, des ministres de la Culture). L’Unesco 
                  nous a offert des livres et des ordinateurs, l’AIF poursuit 
                  son soutien pour les Clacs, la Grande-Bretagne et le Japon nous 
                  promettent également leur soutien. » « Il s’agit d’un projet 
                  ambitieux, a conclu M. Salamé. Mais au cours des deux années 
                  précédentes, nous en avons réalisé la moitié. »  
                 Les Clacs, c’est quoi 
                  ?  
                  Bibliothèques publiques et lieux d’interaction, les Clacs offrent 
                  un libre accès aux livres, aux technologies et à diverses activités 
                  culturelles et éducatives. Créés en partenariat avec l’Agence 
                  intergouvernementale de la francophonie, ils ont également bénéficié 
                  du soutien de la communauté française de Belgique, de la principauté 
                  de Monaco et du Conseil régional d’Île-de-France.  
                 Partenariat international 
                   
                  Un projet Fonds de solidarité prioritaire sera préparé cette 
                  année avec les responsables du bureau du livre au Centre culturel 
                  français et le ministère français des Affaires étrangères. Une 
                  coopération, surtout dans le domaine de la formation, existe 
                  déjà avec la région française Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), 
                  l’ABF-Paca, Cobiac. Le partenariat avec Paca pourrait être développé 
                  pour l’établissement de la bibliothèque de Tyr, avec la mise 
                  à disposition d’un « Volontaire du progrès » pour le projet 
                  et l’animation des bibliothèques du Sud et la dotation de livres 
                  de la banque du livre. L’ambassade du Japon pourrait contribuer 
                  à l’équipement complet de deux ou trois bibliothèques. Dans 
                  le cadre du soutien de l’AIF jusqu’à la fin 2003 pour le budget 
                  de fonctionnement des 14 Clacs, une aide pourrait être obtenue 
                  cette année pour la formation des animateurs : formation à la 
                  lecture de contes et formation informatique. Le bureau régional 
                  de l’Unesco apporte son soutien à la constitution de bases de 
                  données pour les catalogues accessibles en ligne et s’engage 
                  à fournir des publications de l’organisation pour chaque bibliothèque 
                  ainsi que des ordinateurs.  
                  
                   
                  Le ministre de la Culture montrant 
                  la plaque à installer dans les bibliothèques partenaires.  
                 Quelques chiffres  
                  Les 14 Clacs établis depuis 2001 ont accueilli en 2002, 191 
                  000 visiteurs. 42 000 ouvrages ont été prêtés. Le Clac de Haret 
                  Hreik, par exemple, a enregistré 34 000 visiteurs, à raison 
                  de 108 jeunes lecteurs par jour. 
                 Les engagements du ministère 
                  Pour mener à bien le projet du réseau des Clacs, le ministère 
                  de la Culture s’engage à :  
                  - lier les bibliothèques associatives au ministère par une convention. 
                  Elles doivent se conformer à un minimum de conditions. Elles 
                  deviennent bibliothèques partenaires ; - aider les bibliothèques 
                  partenaires à se rapprocher du modèle Clac : expertise, dons 
                  de livres de bonne qualité, dons d’équipements, formation ; 
                  - développer les fonds et les services des Clacs et des bibliothèques 
                  partenaires de manière harmonieuse : favoriser l’équilibre linguistique, 
                  développer le fond jeunesse, assurer des ouvrages de référence 
                  de base, assurer une base de données consultables à distance 
                  ; - former les animateurs de bibliothèques à la gestion de fonds, 
                  à la connaissance des ouvrages de base, à l’animation autour 
                  du livre ; - élaborer des projets de formation d’animateurs 
                  culturels ; - mettre un calendrier d’activités culturelles général 
                  et local avec les comités de gestion ; - développer le fonds 
                  des trois grandes bibliothèques importantes pour répondre à 
                  des besoins documentaires de niveau universitaire ; - élaborer 
                  un projet de création de bibliothèques dans les grandes villes. 
                   
                 Liste des donateurs 
                   
                  Outre les livres, les donateurs suivants ont assuré une expertise, 
                  une formation et un financement aux Clacs : ABF PACA et Banque 
                  régionale du livre, AIF, les ambassades de Belgique (CFB), d’Australie, 
                  de France (Bureau du livre, CCF Saïda), de Suisse, du Japon 
                  (Grassroots Projects), Assabil, Association des bibliothèques 
                  libanaises, Association libanaise pour les sciences de l’éducation, 
                  le British Council, la Fondation des parlementaires du Québec, 
                  la Fondation Hachette, le Goethe Institut, la librairie Antoine, 
                  Lions Club, la Maison du livre et l’Unesco (bureau régional). 
                   
                  
               
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