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La procédure envers Al Manar:
un dossier révélateur qui soulève bien
des questions...
Al Manar

Une chaine au coeur des passions et... des pressions:
Derrière les grands principes et l'indépendance,
la soumission?

Si Al Manar est interdite de diffusion par le cable et le satellite, elle est visible via le web, grâce à une toute nouvelle version francophone et un accès libre
à un flux-vidéo en direct.


Juillet 2006

Al-Manar symbole de la résistance du Hezbollah


Le site d'Al Manar TV en Anglais

Al-Manar est presque devenue une légende. L’immeuble entièrement détruit, les antennes aériennes sans cesse bombardées, la chaîne continue de fonctionner normalement, avec ses cent cinquante employés, plus motivés que jamais.
L’un des responsables de la chaîne raconte d’ailleurs que depuis le début de l’agression israélienne, et malgré le fait que la chaîne du Hezbollah ait été très vite prise pour cible par les avions israéliens, l’équipe est au complet et travaille en permanence. Inutile de chercher à savoir où se trouvent les locaux actuels de la chaîne, ceux qui y travaillent tiennent au secret par mesure de sécurité. Pourtant, la chaîne accueille des invités et diffuse les entretiens en direct. C’est presque incroyable, mais c’est vrai. Le directeur des programmes affirme qu’en dépit des bombardements et de l’exigence de sécurité, la chaîne tente de fonctionner normalement, avec des talk-shows, des bulletins d’informations toutes les heures et, pendant les temps morts, des documentaires ou des chants nationalistes.
« Mais tout le monde est sur place. Nous disons aux employés de faire des breaks, d’aller se reposer. En vain. Ils veulent tous être là. C’est pour eux plus qu’un job, une véritable mission », affirme Ibrahim.
Selon lui, lorsque les antennes sont bombardées – ce qui arrive souvent et dans plusieurs régions du pays –, l’équipe technique se précipite pour les remplacer, alors que la direction lui demande d’attendre un peu. « Ils ne veulent rien entendre.
Notre équipe technique est vraiment héroïque », poursuit Ibrahim. Il ajoute que les employés travaillent en moyenne 15h par jour, qu’il s’agisse des journalistes, des correspondants ou des techniciens.
L’un des présentateurs du bulletin télévisé affirme que pour l’équipe d’al-Manar, résister est devenu une question existentielle. « Ils ont essayé de détruire la chaîne politiquement en interdisant sa diffusion en Europe, et maintenant, ils veulent nous détruire matériellement. Mais ils n’y parviendront pas. Notre capacité de résistance est énorme, notre motivation aussi. Pour nous, c’est une question de foi. Nous ne nous laisserons pas faire. »

Déception
Les journalistes sont un peu déçus du manque de solidarité de la presse étrangère avec eux. « Nous sommes quand même un média, affirme le présentateur.
Tous ceux qui prétendent défendre la liberté de presse devraient s’opposer au bombardement d’une chaîne télévisée. Mais de toute façon, nous continuerons notre travail coûte que coûte. »
D’ailleurs, pour bien marquer cette absence de réaction, le directeur de la chaîne, Abdallah Kassir, a publié hier un communiqué adressé à la presse libanaise et internationale, dans lequel il lui demande son soutien et sa solidarité face aux agressions israéliennes.
Dans ce communiqué, M. Kassir s’adresse à la conscience des journalistes pour leur rappeler les attaques des Israéliens contre leurs confrères, qu’ils travaillent à al-Manar, à la NTV ou à al-Jazira. Il rappelle ainsi que plusieurs d’entre eux ont été blessés alors qu’ils couvraient les bombardements israéliens des ponts. Il évoque ensuite les bombardements ciblés contre le bâtiment principal d’al-Manar, jusqu’à la destruction totale de ses cinq étages.
M. Kassir rappelle que quelques jours avant le début de l’agression, al-Manar avait lancé, à partir du syndicat de la presse, une charte d’honneur dans laquelle elle avait officiellement affirmé son attachement aux principes déontologiques, dont le respect de la liberté de presse, le sens de la responsabilité, etc.
« Cela ne l’a pas empêchée, a-t-il dit, d’être la victime de ce crime de guerre que constitue la destruction totale de son bâtiment. »
En conclusion, M. Kassir appelle les médias à dénoncer l’agression dont la chaîne est la cible et qui est, à ses yeux, un crime contre la presse, mais aussi contre les valeurs qu’elle défend, ainsi qu’une violation de toutes les chartes et conventions internationales.
« Soyons solidaires et dénonçons ces agressions, car demain, elles pourraient nous atteindre tous », conclut le communiqué de M. Abdallah Kassir.



L’affaire Al-Manar

par Denis Sieffert
L’histoire de cette chaîne de télévision libanaise, d’abord autorisée en France, puis interdite ­ sans d’ailleurs pouvoir être empêchée ­ nous fournit une de ces fausses évidences dont on aime se repaître. Et un de ces consensus dont il ne fait pas bon vouloir sortir. Al-Manar, que nul ne connaissait il y a trois mois, n’est certes pas une chaîne comme les autres. Ses journalistes sont des militants. Ils se sentent en guerre. Une guerre aujourd’hui de basse intensité, mais qui a connu des pics de violence et de sauvagerie qui nous éloignent des bureaux feutrés du Conseil supérieur de l’audiovisuel. C’est la télévision du Hezbollah, cette milice chiite devenue un parti politique à présent parfaitement intégré au paysage libanais (1). Sa grande affaire est le conflit israélo-palestinien. Ses journalistes-militants sont des enfants de la génération Sabra et Chatila. Ils sont nés et ont été, si l’on ose dire, éduqués dans le climat apocalyptique des massacres des camps et des villages par l’armée d’Ariel Sharon, ou par ses supplétifs miliciens libanais. Depuis vingt-deux ans, les bombardements et l’extermination à l’arme blanche sont le lot de ces populations. Ce sont ces souvenirs ou ces récits qui peuplent leur imaginaire. Le dernier épisode n’a pas un siècle. C’était en 1996, quand le village de Cana avait été anéanti sous les bombes. Plus de cent morts, presque tous civils, pour la plupart femmes et enfants. Ce Sud-Liban à dominante chiite, avec ses gigantesques camps de réfugiés palestiniens, s’est construit dans le sang et la fureur. Il est le produit d’une barbarie dont il fut plus souvent victime que fauteur. Même si l’on n’oublie pas que le Hezbollah a commis sa part de crimes et qu’il se fit, en ses débuts, une spécialité de prises d’otages particulièrement inhumaines, dont celles jamais oubliées de journalistes et de fonctionnaires français en 1985. Il résulte de ce bref rappel historique que les mots qui sont en usage dans la région sont les mots de la guerre. Le Hezbollah n’en a d’ailleurs pas le monopole.
Pendant que le CSA instruisait ici le procès d’Al-Manar, un député de la Knesset, le parlement israélien, membre du parti d’Ariel Sharon, qualifiait les « Arabes » de « vers de terre ». A-t-il été exclu de son parti ? Banni de la Knesset ? Pas à notre connaissance.
Certes, on ne peut se satisfaire de ce constat de relativité. Nous sommes en France, et nous avons à nous protéger contre l’importation des mots qui ont cours là-bas. En ce sens, on se gardera de plaider aveuglément la cause d’Al-Manar. Les Français, qui ont une autre histoire, et les juifs de France, qui ne sont point Ariel Sharon, ne sont pas obligés d’entendre une télévision suggérer que les Israéliens diffusent volontairement le sida, même si Al-Manar n’a fait en l’occurrence que citer dans une revue de presse un journal égyptien ; ni de voir des feuilletons qui entretiennent le mythe criminel des Protocoles des sages de Sion. Ils ne sont pas obligés non plus de croiser dans les escaliers de leur immeuble, ou dans leur cité, des jeunes gens qui ont entendu ces mots, et leur accordent crédit. Al-Manar pose donc bien un problème qu’il serait absurde de nier. On peut simplement s’étonner de la façon dont l’affaire est traitée. Car, à quelque conclusion que l’on parvienne, il aurait été au moins honnête de rappeler que cette chaîne de télévision n’est pas le produit de l’histoire européenne, mais de tragédies régionales pour lesquelles notre jugement n’a que peu de considération. Or, tandis que les ondes parcourent le monde sans qu’on puisse les entraver, il n’est pas inutile que nous exigions de nous-mêmes ce que nous exigeons d’Al-Manar : un certain respect de l’histoire des autres. Hélas, l’ordonnance du Conseil d’État interdisant la diffusion de la chaîne du Hezbollah en France ne va pas selon nous dans ce sens. La condamnation n’invoque pas le feuilleton antisémite. Et pour cause : celui-ci a été interrompu bien avant que le CSA n’accorde son conventionnement. Et, a fortiori, avant qu’il le lui retire. Non, il invoque un vocabulaire qui attribue à l’armée israélienne des « crimes contre l’humanité », et non pas seulement des « crimes de guerre ». Pour une oreille européenne, la confusion en effet n’est pas permise. Elle est même insupportable quand elle jaillit d’un débat franco-français parce que « crimes contre l’humanité » renvoie au génocide. Il apparaît donc que les héritiers de Sabra et Chatila ne sont pas « politiquement corrects », au sens où il est bienséant de l’être ici. Mais en nous rengorgeant dans nos certitudes morales, qu’avons-nous fait ? Nous n’avons pas endigué les ondes. Al-Manar, interdite sur le satellite européen, continue d’émettre via le satellite Arabsat. Par contrecoup, TV5, la chaîne française diffusant à l’étranger, est menacée de représailles. Israël se réjouit. George Bush classe Al-Manar dans la catégorie « organisations terroristes », et l’opinion libanaise est en ébullition. Avons-nous voulu donner aux chiites du Sud-Liban une leçon de vocabulaire, ou empêcher Al-Manar de porter témoignage d’une réalité que nous préférons ne pas connaître ?




11 Janvier 2005
Le président de RSF Robert Ménard à Beyrouth à l'invitation d'Al-Manar

BEYROUTH (AFP)- Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) Robert Ménard est arrivé mardi soir à Beyrouth, à l'invitation de la chaîne de télévision du Hezbollah libanais Al-Manar, interdite de diffusion en France, a constaté un journaliste de l'AFP. Une délégation d'Al-Manar était à l'aéroport pour accueillir M. Ménard dont l'organisation est la seule occidentale qui a accepté à participer mercredi à une rencontre de solidarité avec la chaîne du Hezbollah au siège du syndicat de la presse libanaise.
Dans une déclaration au journal libanais As Safir à paraître mercredi, M. Ménard a indiqué avoir accepté cette invitation, malgré la vague de critiques qu'a suscitée la position de RSF dans l'opinion française, majoritairement favorable à l'interdiction d'Al-Manar. "Nous sommes contre l'interdiction de n'importe quel média. Nous sommes pour le dialogue", a-t-il ajouté. L'organisation internationale de défense de la liberté de la presse avait estimé en décembre à propos de l'interdiction de la chaîne de télévision du Hezbollah que "la fermeture pure et simple d'un média n'est jamais la bonne méthode" tout en jugeant inacceptable la diffusion de propos antisémites. "Nous pensons que malgré cette faute, que la chaîne a reconnue et regrettée publiquement, l'interdiction n'est pas du tout la réponse appropriée", a dit M. Ménard au As-Safir. Il a ajouté qu'il allait expliquer aux responsables d'Al-Manar que certaines de leurs expressions concernant Israël et le sionisme ne peuvent être comprises par l'esprit occidental que "comme antisémites".
"Au nom de la liberté de la presse, je viens par solidarité avec Al-Manar. Et au nom de cette même liberté de la presse, je viens aussi pour mobiliser les journalistes libanais et arabes pour qu'ils solidarisent avec l'envoyée spéciale de Libération en Irak Florence Aubenas et de son interprète, disparus en Irak, afin que leurs ravisseurs les relâchent", a-t-il encore dit.



21 Décembre 2004

Al Manar récompensée par l'OMS pour sa campagne anti-tabac
en particulier envers les adolescents


Dimanche 19 Décembre 2004

En France, Al Manar n'est pas interdite pour tout le Monde...

France 2 a utilisé des images exclusives d'Al Manar dans son grand journal de 20h (à 20h20 mns) pour illustrer un sujet sur les attentats du jour en Irak alors que la chaine a interrompu son signal sur Eutelsat depuis 4 jours et que sa convention a été résiliée il ya 48 heures par le CSA!
La problématique est claire:
une chaine que la loi Française vient d'interdire de diffusion pour le commun des mortels pour cause de propagation de (soit-disant) haine et de racisme peut-elle être utilisée comme source d'information de la part d'un média du service public? Le CSA, le Conseil d'Etat et autres apprécieront!
En ce qui nous concerne, voilà une anomalie de plus qui ne fera que conforter notre opinion...

Au Liban, des manifestants pro Al-Manar ont porté un bâillon où était écrit « CSA ». (Photo AFP-Beyrouth)
Les mesures prises à Washington et Paris contre la chaîne Al-Manar, organe du Hezbollah chiite, sont très mal perçues au Liban. Le ministre libanais de l'Information Elias Ferzli a affirmé qu'il s'agissait d'une « tentative de faire taire toute voix qui s'oppose à Israël, en la qualifiant de terroriste ». Il étudie la possibilité de mesures de rétorsion envers des médias américains et français. Après l'annulation par le CSA français de la convention qui autorisait Al-Manar à diffuser sur la France via l'opérateur Eutelsat, les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir classé la chaîne parmi les organisations terroristes. La décision a entraîné aussitôt sa disparition des écrans américains.
Elle a aussi pour effet de mettre sur liste noire tout individu ou personne morale ayant des liens avec Al-Manar, qui sollicite des fonds pour la financer ou qui apporte un soutien quel qu'il soit à cette chaîne.
Avec un budget estimé à environ 10 millions d' US Dollars
Al Manar revendique plus de 70 millions de télespectateurs dans le monde avant les mesures de restriction.

Mohammed Haidar, le directeur d'Al-Manar (en photo ci-dessous), de passage à Alger à l'occasion de de la 24e session ordinaire de l’assemblée générale de l’Union des radios des Etats arabes (ASBU), a accordé un entretien à B. Takheroubt du quotidien algérien L'Expression ou il livre son analyse personnelle sur les raisons « intrinsèques » qui ont conduit à la suspension de sa chaîne sur le satellite européen et aux Etats-Unis.


Extraits: "Depuis le lancement des programmes, le 25 mai de l'année 2000, notre chaîne Al Manar n'a cessé de faire face à des intimidations et de faire l'objet de pressions de la part des lobbies juifs. Il est clair que c'est notre façon de couvrir les événements et de rapporter les massacres commis dans les Territoires palestiniens occupés qui dérangent Israël. Les juifs sont parvenus à leur but, il y a quelques jours. Selon nos informations, les juifs sont actuellement en possession d'un dossier très solide pour étaler leur décision à tous les médias arabes qui les dérangent. Ils ont fait pression sur l'Etat français qui, lui, a fini par interdire la diffusion de nos programmes sur le satellite européen. Je peux comprendre qu'Israël est dérangé par le fait que nous rapportons les exactions qu'il commet en Palestine, mais ce qui me choque par contre, c'est l'attitude de la France reconnue comme pays des droits de l'Homme et de la liberté d'expression. Par le passé, le Liban a déclaré qu'il aurait réagi de la même manière aux médias des pays où les médias libanais sont maltraités. Donc il faut s'attendre à ce que des décisions soient prises contre les chaînes ou radios françaises qui existent au Liban. Actuellement, je suis ici à Alger, mais je crois savoir qu'une réunion des responsables libanais se tiendra demain lundi pour examiner la question. Si, lorsqu'une chaîne de télévision dénonce les exactions israéliennes en Palestine, elle lève le voile sur les crimes commis par l'armée israélienne et informe l'opinion internationale sur les souffrances du peuple palestinien, elle est qualifiée d'organisation terroriste, je déclare que nous sommes fiers de notre chaîne Al Manar."



17 Décembre 2004:

Le CSA résilie la convention de la chaîne Al-Manar
Le Conseil met un terme à la convention conclue avec cette chaîne le 19 novembre dernier, contre laquelle il avait déjà engagé une procédure de sanction. Le CSA a relevé des propos diffusés par la chaîne "susceptibles d'alimenter ou d'entraîner, en France et en Europe, des tensions et des antagonismes envers certaines communautés ou certains pays". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a sanctionné, vendredi 17 décembre, la chaîne proche du Hezbollah chiite libanais, Al-Manar, en résiliant sa convention, a-t-il annoncé sur son site Internet. Le Conseil met ainsi un terme à la convention conclue avec cette chaîne le 19 novembre dernier, contre laquelle il avait engagé une procédure de sanction. Le CSA a pris cette décision après avoir entendu à son siège parisien, en assemblée plénière, les représentants de la société Lebanese Communications Group SAL, qui édite la chaîne.
"UN MANQUEMENT GRAVE AUX EXIGENCES D'HONNÊTETÉ"
Dans le texte de sa décision, le Conseil rappelle notamment qu'il doit veiller à ce que les programmes des services de radio et de télévision ne contiennent "aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de moeurs, de religion ou de nationalité". Il relève des propos diffusés le 2 décembre sur le service de télévision Al-Manar par la présentatrice du journal télévisé en langue française, déclarant en substance qu'Israël s'efforçait d'empêcher Al-Manar de "révéler aux téléspectateurs européens (...)
les crimes contre l'humanité perpétrés par Israël". Le Conseil note que ces propos "constituent un manquement grave aux exigences d'honnêteté de l'information et à l'obligation de la chaîne de traiter avec pondération et rigueur les sujets susceptibles d'alimenter ou d'entraîner, en France et en Europe, des tensions et des antagonismes envers certaines communautés ou certains pays".

Al Manar qualifiée d'organisme terroriste,
disparaît aussi des écrans américains


Quelques heures après la résiliation de la convention par le CSA français, on apprenait que le signal d'Al Manar disparaissait de l'offre satellitaire de l'opérateur américain Globecast.
Le porte-parole du département d'Etat a du démentir que la décision américaine ait été prise sous une quelconque pression des Israéliens. "Il s'agit d'une conclusion à laquelle a abouti le gouvernement américain et qui a été décidée par lui, pas par un groupe étranger". Le département d'Etat a en outre précisé que la décision américaine avait aussi des conséquences pour tout individu ayant des liens avec Al Manar, en étant membre de cette chaîne, en sollicitant des fonds pour la financer, ou en lui apportant un soutien quel qu'il soit. Ces personnes se verront refuser tout visa pour les Etats-Unis ou, s'ils se trouvent déjà sur le territoire américain, seront soumis à une procédure d'expulsion, a dit Richard Boucher. Le porte-parole a ajouté qu'il ne savait pas si des personnes étaient déjà concernées par un tel ordre d'expulsion.
La qualification d'Al Manar d'organisation terroriste par les Etats-Unis n'est que "l'inauguration d'une nouvelle ère. Celle de réduire au silence, au nom de la lutte contre le terrorisme, de toute voix ou média qui ose critiquer Israël et qui prend fait et cause pour le peuple palestinien"
a estimé de son côté Al Manar.

Il faut se rendre à l'évidence:
la belle devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité"
est de plus en plus menacée dans sa réalite:
Le Délit d'Opinion est clairement rétabli au pays des Droits de l'Homme
Au moment ou le débat sur la discrimination positive se développe en France, le traitement du dossier Al Manar illustre l'existence de la discrimination sélective!

Nous suggérons au CSA d'auditer attentivement les propos d'autres chaines du paysage satellitaire, émettant par exemple dans une langue régionale parlée au Moyen-Orient autre que l'Arabe et nous verrions bien si ses décisions seraient aussi rigoureuses...

>>> Le traitement de l'affaire Al Manar est également révélateur d'une évolution significative de la société française où les communautés, sinon les communautarismes pèsent de plus en plus à travers letissu associatif et autres vecteurs d'influence brassant de plus en plus d'argent, afin d'influencer les choix et décisions des pouvoirs publics.
En la matière, l'affaire Al-Manar fera sans doute jurisprudence.
Et, il est désormais nécessaire de voir appliquer la même rigueur à l'encontre des autres médias communautaires et communautaristes - radios, télévisions et sites internet -, notamment ceux qui continuent, en toute impunité, de cultiver l'arabophobie et la démonisation, sinon la criminalisation de la résistance palestinienne.


1
4 Décembre 2004
Al Manar a décidé d'interrompre elle-même son signal via Eutelsat
Selon Eutelsat, «faisant suite à la décision du Conseil d'Etat, notifiée à EutelSat le 13 décembre, de faire cesser la diffusion de la chaîne Al-Manar présente dans le multiplex d'Arabsat sur le satellite Hot Bird 4 d'Eutelsat», la société vient officiellement d'être informée par Arabsat de la décision prise par Al-Manar de faire cesser volontairement sa diffusion à travers Hot Bird 4. Cette attitude digne et responsable permet de préserver la diffusion des autres chaines arabes qui accompagnaient jusque-là Al Manar dans ce bouquet de programmes
Dans un communiqué publié à Beyrouth juste avant l'arrêt de la diffusion, la direction d'Al-Manar avait affirmé que la réouverture du dossier de la télévision avait été faite «à l'incitation déclarée d'Israël et à la suite d'une campagne politique organisée par le lobby sioniste en France». «Le maintien de l'interdiction constitue une atteinte à la liberté d'expression, un déni des principes depuis toujours prônés par la France et un dangereux précédent dans l'attitude de la France à l'égard des médias arabes», souligne le communiqué

13 Décembre 2004:

Le verdict vient de tomber: le Conseil d'Etat ordonne à Eutelsat de faire cesser sous 48 heures la diffusion du signal de la chaine libanaise Al Manar.
Il est de bon ton de déclarer que l'on ne commente pas une décision de justice...
Nul doute que de multiples réactions vont affluer suite à ce nouveau rebondissement et que certaines conséquences risquent d'émerger dans les prochaines semaines. Au-delà de l'effet d'annonce, on observera aussi avec intérêt l'application réelle de cette mesure dont les modalités d'application ne sont pas si faciles... On remarquera d'ailleurs que la plus haute autorité administrative française n'a pas ordonné la résiliation de la convention liant la chaine au CSA français. Un nouveau paradoxe laissant entrevoir d'autres rebondissments?

Le Conseil d'Etat a sommé l'opérateur de satellite Eutelsat
de cesser sous 48 heures la diffusion d'Al Manar, la chaîne du parti chiite intégriste Hezbollah, a annoncé la plus haute juridiction administrative dans un communiqué.


«Saisi par le Président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), le Président de la section du contentieux du Conseil d'Etat, statuant en référé, a enjoint ce jour la société Eutelsat de faire cesser, sous 48 heures et à peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour de retard la diffusion, sur ses capacités satellitaires, de la chaîne de télévision Al Manar», a indiqué le communiqué du Conseil d'Etat. Le Conseil d'Etat a constaté la diffusion de programmes qui «s'inscrivent dans une perspective militante, qui comporte des connotations antisémites». Même si «la diffusion effective en France de la chaîne est difficilement mesurable et, en tout cas, limitée», «il ne saurait être exclu que la réitération» de semblables émissions «ait des incidences néfastes sur la sauvegarde de l'ordre public», estime le Conseil d'Etat dans son ordonnance. L'opérateur de satellite Eutelsat «met tout en oeuvre pour appliquer cette décision dans les meilleurs délais techniques», a indiqué le PDG d'Eutelsat Giuliano Berretta. L'avocat d'Eutelsat, Me Emmanuel Piwnica, avait indiqué samedi lors d'une audience en référé que si le Conseil d'Etat enjoignait à la société de faire cesser la diffusion d'Al Manar, l'application d'une telle décision prendrait entre 12 et 24 heures.
Al Manar, chaîne du Hezbollah chiite libanais, fait partie d'un multiplex de neuf chaînes envoyées à Eutelsat par la société Arabsat, qui comprend, outre la chaîne libanaise, les télévisions nationales du Qatar, d'Arabie saoudite, de Libye, du Soudan, du Koweit, d'Oman, de Charjah et d'Egypte.
(Avec AFP)


Un dossier politisé aux enjeux multiples, tant internes qu'externes, pour la France et ses relations avec le Liban et la monde arabe


C'est dans dans un climat tendu, marqué par la tournure de plus en plus politique prise par l’affaire al-Manar, que le Conseil d’État a clos samedi sa procédure de débat contradictoire concernant le dossier de la chaîne satellitaire du Hezbollah dont le CSA demande l’arrêt de la diffusion en France par Eutelsat. Le CSA se base dans sa décision sur les manquements à l’éthique professionnelle et d’autres violations de la convention signée avec l’organisme supérieur de régulation et de contrôle de l’audiovisuel en France. Selon le président Bruno Genevois qui présidait la séance, l’arrêt sera rendu le lundi 13 Décembre en fin d’après-midi et la tendance est plutôt à la suspension d’al-Manar, si l’on en juge par les interventions des représentants des parties en présence, c’est-à-dire le directeur général du CSA, les avocats d’al-Manar (Mes Garraud et Nassib Chédid), accompagnés du n° 2 de la chaîne, M. Nasser Akhdar, l’avocat d’Eutelsat et un représentant du cabinet du Premier ministre qui avait enfoncé le clou depuis quelques jours, estimant que les émissions d’al-Manar sont incompatibles avec les traditions et les valeurs de la République. Au cours de l’audience, qui a duré deux heures, le président Genevois a entendu les diverses parties en présence, rappelant d’abord les antécédents de l’affaire, c’est-à-dire la plainte déposée il y a quelques mois par le CRIJF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et une première saisine du Conseil d’État suite à l’impuissance du CSA de contraindre Eutelsat à suspendre le signal de la chaîne libanaise qui n’était pas conventionnée auprès de lui. En novembre dernier, le CSA avait approuvé un dossier de conventionnement présenté par le CSA, et ce pour une durée d’un an au lieu des cinq ans accordés habituellement. Quelques jours après la signature de cet accord, nouveau tollé dans les milieux des associations juives de Paris et nouvelle demande de suspension d’al-Manar pour incitation à la haine raciale et à la violence.
Une perception différente
Sur la forme, aucune des parties en présence n’a protesté sur la matérialité des faits reprochés à la chaîne, mais lorsque le président a énuméré les griefs et cité des émissions incriminées (un programme intitulé « Flambeau sur la route de Jérusalem », une série intitulée « Le Prince du paradis » et un certain nombre de clips promotionnels contenant, selon le CSA, des images choquantes), les avocats d’al-Manar ont argué du fait que la perception des émissions par le public européen était différente de l’évaluation et de l’appréciation des dirigeants de la chaîne laquelle, après avoir obtenu son conventionnement, avait modifié sa ligne politique et rectifié ses programmes dans ce sens. Le président ayant estimé que s’il y avait eu changement, c’est qu’il y a eu reconnaissance des infractions, Me Garraud a repris la parole pour réaffirmer l’existence de décalages entre les vues des dirigeants de la chaîne et ses détracteurs et plaignants français. Le président devait lire des extraits traduits et des explications relatives à des programmes et jeux, tels que la couverture par al-Manar de l’attentat de Beersheva, des jeux télévisés et des commentaires, «même dans le journal télévisé en langue française», a-t-il dit, auxquels il est reproché un caractère antisémite ainsi qu’une incitation à la violence et à la haine raciale.
L’audience de la chaîne
Le débat devait s’engager par la suite sur l’estimation de l’audience d’al-Manar en France et une représentante du CSA a lancé des chiffres (trois millions d’auditeurs) que l’avocat d’al-Manar s’est empressé de minimiser, les réduisant à quelque dix mille adultes. Débat également sur les conditions techniques dans lesquelles on peut capter la chaîne libanaise et les liens contractuels entre Eutelsat et Arabsat, diffuseur satellitaire dont le siège est à Ryad et qui fournit au satellite français un bouquet de neuf chaînes qu’il est impossible de dissocier. Et l’avocat d’Eutelsat d’affirmer qu’en cas de demande de suspension du signal d’al-Manar, son client s’exécuterait, mais serait dans l’obligation d’interrompre les signaux des huit autres chaînes qu’il reçoit. Avec toutes les conséquences matérielles et morales que cela impliquerait du fait des réactions négatives des chaînes qui seraient privées de signal conséquemment à une éventuelle condamnation d’al-Manar. Avant de déclarer la procédure contradictoire close, le président Genevois a affirmé qu’il rendrait son arrêt lundi. Sur le plan politique, l’affaire al-Manar mobilise de plus en plus de personnalités et d’associations arabes et françaises qui soulignent la gravité du précédent que représenterait une condamnation de la chaîne libanaise. Des journalistes français qui suivent cette affaire pensent que les associations juives ne s’arrêteront pas à ce stade, mais continueront de poursuivre en justice d’autres médias audiovisuels et des magazines qui diffuseraient ou publieraient des éléments jugés antisémites ou à caractère incitatif à la haine raciale. D’ores et déjà, la chaîne iranienne arabophone al-Aalam, serait dans la ligne de mire du CRIJF et de l’Association des étudiants juifs de France. Enfin, le CSA et les milieux officiels français refusent de commenter les mesures de rétorsion contre les médias français brandies par des responsables libanais tout en se montrant conscients des possibilités de concrétisation de ces mesures. Dans une telle éventualité, des médias français tels que RFI (RMC-MO compris), TV5 et des chaînes publiques et privées françaises captées au Liban pourraient en pâtir, estiment des confrères français présents dans la salle de l’ancien palais royal où siège le Conseil d’État
de la République.

Elie Masboungi pour l'Orient-Le Jour

La mobilisation en faveur d’al-Manar se poursuit alors que Le CSA français engage une procédure de sanction contre la chaîne du Hezbollah
7 Déc 2004- Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en France a décidé d’engager « une procédure de sanction » contre la chaîne du Hezbollah al-Manar, après de nouveaux manquements que cet organisme affirme avoir constatés sur son antenne. Le CSA, organisme public chargé de réguler l’audiovisuel en France, a décidé cette procédure de sanction mardi lors de sa réunion en séance plénière. Il a adressé une lettre au président de la société Lebanese Communication Group, éditrice de la chaîne al-Manar, citant des commentaires diffusés le 2 décembre sur l’antenne, « susceptibles de constituer une incitation à la haine ou à la violence ».
La phrase citée est : « Israël mène une campagne sans précédent contre la chaîne al-Manar pour l’empêcher de diffuser en Europe. C’est ce qu’a avoué ce jeudi la télévision israélienne qui a révélé que le gouvernement israélien a multiplié ses efforts, tirant les ficelles par-ci et par-là, pour empêcher la chaîne de télévision de révéler aux téléspectateurs européens, aux résidents étrangers en Europe la réalité des faits et de la situation, les crimes contre l’humanité perpétrés par Israël, aussi bien en Palestine occupée que dans le monde... »
Dans sa lettre, le CSA indique notamment : « Il apparaît que la chaîne vise particulièrement les téléspectateurs européens et les résidents étrangers en Europe quand elle prétend qu’Israël est coupable de crimes contre l’humanité. Il ne saurait vous échapper, poursuit le CSA, que les termes de “crimes contre l’humanité” recouvrent un statut juridique précis consacré par le droit international depuis l’Accord de Londres du 8 août 1945 et le Statut du Tribunal militaire international de Nuremberg (...) Or, sur la base de ces textes, l’État d’Israël n’a jamais été déclaré coupable de crimes contre l’humanité devant une juridiction pénale internationale. » Le CSA entendra les représentants d’al-Manar « en assemblée plénière le vendredi 17 décembre au siège du CSA ». Mobilisation locale Entre-temps, la mobilisation en faveur de la chaîne du Hezbollah se poursuit sur la scène locale. Alors qu’une réunion élargie de solidarité est prévue vendredi au siège de l’Ordre de la presse, le comité de suivi, qui a pris en charge le dossier, s’est rendu hier au palais Bustros pour y rencontrer le ministre des Affaires étrangères. M.Mahmoud Hammoud, qui s’arrêtera à Paris, dimanche, a promis de s’enquérir des derniers développements judiciaires auprès de l’ambassadrice du Liban dans la capitale française, Mme Sylvie Fadlallah. Le ministre a demandé à la délégation présidée par le président de l’Ordre des rédacteurs, M. Melhem Karam, et ayant pour membres le président du CSA, M. Abdel Hadi Mahfouz, le directeur des informations à al-Manar, M. Hussein Fadlallah, M. Chawki Abou Sleimane, directeur de Radio Liban libre, M. Georges Ghanem, directeur à la LBCI, et M. Ghaleb Kandil les détails de la convention signée entre la chaîne et le CSA. Il a aussi rendu hommage à la position du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, qui a exprimé son entière solidarité avec al-Manar et qui a accusé le « lobby sioniste » d’être derrière les ennuis de la chaîne. Selon M. Hammoud, M. Moussa a aussi promis de mener la semaine prochaine une action de solidarité avec la chaîne dans les milieux diplomatiques arabes à Paris.
À l’issue de la rencontre, M. Melhem Karam a précisé qu’il percevait une unanimité dans la solidarité avec la chaîne al-Manar, dont la cause, a-t-il dit, est devenue quasiment internationale. « Le ministre nous a appris qu’il a entamé une action à haut niveau en faveur de la chaîne. Et de notre côté, nous espérons que la justice française donnera un verdict juste et non politisé, comme elle a l’habitude de le faire. » M. Karam a rappelé que la chaîne du Hezbollah respecte les règles de l’éthique et que lorsqu’elle a signé la convention avec le CSA, elle a agi par conviction. De même, il a précisé que le président de l’Union des journalistes arabes, M. Ibrahim Nafeh, lui avait donné carte blanche pour prendre les mesures qu’il juge nécessaires, afin d’aider al-Manar dans son combat.

La lettre de Ferzli
De son côté, le ministre de l’Information, M. Élie Ferzli, a adressé une lettre officielle au secrétaire général de la Ligue arabe et aux ministres arabes de l’Information afin de les pousser à mener une vaste action de solidarité avec la chaîne du Hezbollah et de la faire parvenir aux autorités françaises. « Cette affaire, a-t-il écrit, concerne la liberté de toute l’information arabe et notre droit sacré de montrer les crimes sionistes. C’est le début d’une tendance systématique internationale à faire le black-out sur les crimes d’Israël. Il faut donc alerter les opinions publiques et les intellectuels afin d’adresser un message fort aux autorités françaises pour les pousser à ne pas céder aux pressions sionistes. » Face à cette mobilisation du camp arabe, les juifs français ne restent pas inactifs. Hier, le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, a jugé « indispensable » la résiliation de la convention signée entre le CSA et al-Manar. La partie s’annonce donc très serrée et une fois de plus c’est à la justice française que reviendra le dernier mot.


Nouvelle réunion de solidarité avec al-Manar à Beyrouth le 10 Décembre 2004


Le secrétaire général de la Ligue arabe, l’Ordre de la presse au Liban, l’Union des journalistes arabes et des partis libanais et égyptiens ont exprimé hier leur solidarité avec la chaîne satellitaire du Hezbollah, al-Manar, dont la diffusion est menacée en France. Réuni à Beyrouth, le Comité de suivi de l’affaire d’al-Manar, formé de représentants de nombreux médias libanais, a annoncé la tenue d’une « réunion élargie de solidarité pour protester contre la vigoureuse campagne menée contre al-Manar en France ». La réunion doit avoir lieu vendredi, à la veille de la décision que doit prendre la justice en France, au siège de l’Ordre de la presse, a annoncé le président de l’Ordre, Mohammed Baalbacki.
Tout en soulignant « sa confiance dans la justice française, le comité invite la France à ne pas se soumettre aux pressions du lobby israélien qui a été dérangé par la première décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel » (CSA), le 19 novembre, d’autoriser l’émission des programmes d’al-Manar, a indiqué M. Baalbacki, qui a également « remercié l’État libanais qui a pris position aux côtés d’al-Manar ». Le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, a de son côté transmis aux journalistes l’appui du président de l’Union des journalistes arabes, Ibrahim Nafeh, qui a exprimé la « solidarité entière et sans réserve de l’Union à l’égard de toutes les démarches qui seront entreprises dans le cadre de cette affaire ». Enfin, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a « souhaité que les gouvernements occidentaux laissent aux médias arabes une marge suffisante pour se défendre ».
Il convient d’indiquer que les membres du comité de suivi ont été reçus par le ministre de l’Information, Élie Ferzli, qui a réitéré devant eux la position de l’État libanais : « Le gouvernement soutient al-Manar qui est une télévision libanaise légale soumise aux règles en vigueur, notamment la loi sur l’audiovisuel », a-t-il affirmé.


Proche-Orient.info *
fait la veille médiatique d'al-Manar


* C'est ce site qui l'affirme lui-même sur sa page d'accueil comme dans son édition du 12 Décembre 19h57...

Al-Manar sommée de se taire ?
Onze jours après l'avoir autorisée, le CSA réclame au Conseil d'Etat l'interdiction de la télé du Hezbollah pour diffusion de propos jugés antisémites.

Onze jours après l'autorisation d'Al-Manar par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), le couperet est déjà tombé : mise en demeure et demande d'interdiction. Le CSA a mis les bouchées doubles contre la chaîne du Hezbollah. Les raisons de cette volte-face.

Pourquoi le CSA veut-il soudainement faire interdire Al-Manar ?
Le CSA a donné hier un exemple d'émission contrevenant à la convention. Le 23 novembre sur Al-Manar, un intervenant a déclaré : «On a assisté, durant les dernières années, à des tentatives sionistes pour transmettre des maladies dangereuses, à travers les exportations aux pays arabes, comme le sida. Cet ennemi n'aura aucun scrupule à commettre des actes qui pourraient porter atteinte à la santé des citoyens arabes et musulmans.» Le propos, tout en nuances, est, explique le CSA, «de nature à troubler l'ordre public et à porter atteinte aux principes fondamentaux du droit de l'audiovisuel (...) qui prohibe toute incitation à la haine ou à la violence, notamment pour des raisons de religion ou de nationalité».

Première réaction : la mise en demeure à Al-Manar de respecter sa convention est prévue comme une étape obligatoire avant d'envisager l'annulation de l'autorisation de diffusion.
Deuxième réaction : le CSA a saisi le Conseil d'Etat afin que soit ordonné l'arrêt de la diffusion. Décision d'ici à Noël.



Pourquoi le CSA l'avait-il autorisée ?
Depuis le 19 novembre et l'annonce de l'autorisation d'Al-Manar qui vaut pour toute l'Europe, la polémique enfle, à l'initiative du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) mais aussi du Parti socialiste. Hier matin encore, un car de manifestants anti Al-Manar était aux portes du CSA. Et ce malgré les assurances prodiguées par Dominique Baudis, son président, martelant que la convention ­ signée pour un an contre cinq d'habitude ­ est très stricte et qu'au moindre manquement, Al-Manar sera sanctionnée. Lors de la signature de la convention, Baudis avait d'ailleurs dressé toute une liste de programmes déjà incompatibles avec son autorisation. Pour comprendre pourquoi, malgré tout, le CSA a conventionné la chaîne libanaise, il faut remonter au début 2004.
A la suite du Crif, Baudis s'indigne : Al-Manar a diffusé en 2003 un feuilleton antisémite Al Shatat («Diaspora»). Seulement, le CSA ne peut sanctionner la chaîne car celle-ci, diffusée depuis l'étranger, n'a pas besoin de convention. A la faveur d'une modification de la loi en juillet, le CSA, pour faire interdire la chaîne, se tourne vers le Conseil d'Etat.
Mais celui-ci refuse : Al-Manar vient de faire amende honorable sur le feuilleton et brigue une autorisation. Le Conseil d'Etat demande donc au CSA d'examiner cette demande.
Aujourd'hui, le CSA lui renvoie la patate chaude.


Le CSA pouvait-il refuser ?
Oui. Mais Al-Manar aurait alors pu attaquer la décision du CSA devant le Conseil d'Etat. Et puis, le gendarme du PAF estime qu'en autorisant la chaîne, il se donne aussi les moyens de la contrôler. Mais tous les Sages n'étaient pas d'accord. Lors du vote pour le conventionnement d'Al-Manar ­ qui s'est tenu pour la première fois à bulletins secrets ­, trois conseillers sur neuf ont voté contre. Et ce malgré des pressions tous azimuts, notamment liées au sort des otages français en Irak. Mais cette autorisation a créé un tel tollé que les pressions se sont exercées la semaine dernière dans le sens inverse. Aujourd'hui, c'est un véritable embrouillamini que Baudis souhaite voir régler par «une législation explicite, claire et efficace» (le Monde). Hier, le député UMP Pierre Lellouche a annoncé qu'il allait déposer une proposition de loi transférant au ministère de l'Intérieur le pouvoir d'interdire une telle chaîne. Mais ça ne règle rien.


Peut-on vraiment l'interdire ?
Qui connaissait Al-Manar avant que le Crif ne saisisse le CSA au sujet du feuilleton Al Shatat ? Diffusée par Eutelsat via satellite sur toute l'Europe depuis 2000, la chaîne est absente des bouquets CanalSatellite et TPS. Pour la capter, il faut savoir orienter sa parabole. Compliqué. Si l'interdiction est décidée, un nouveau problème va se poser. Eutelsat ne fait que louer un «tuyau» au bouquet Arabsat, lequel y fait passer neuf chaînes arabes, dont Al-Manar. En cas d'interdiction, Eutelsat ne peut pas couper Al-Manar sans faire de même avec les huit autres chaînes. L'opérateur satellite peut en revanche demander à Arabsat de supprimer Al-Manar du bouquet. Arabsat, qui a déjà menacé le CSA de stopper la diffusion des chaînes françaises au Moyen-Orient s'il ne conventionnait pas Al-Manar, n'obtempérera pas facilement.






L'Affaire d'Al-Manar ou...
d'un certain diner du premier Ministre français, le 31 Janvier 2004* à une interdiction fin 2004 en passant par un conventionnement un peu plus tôt en Automne!


Al-Manar

a adressé au CSA un dossier de demande de conventionnement

Paris, 22 Sept.- Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a bien reçu, le Mardi 21 Septembre 2004, un dossier de demande de conventionnement de la part de Al-Manar, chaîne de télévision libanaise chiite proche du Hezbollah, a annoncé mercredi Dominique Baudis, président du CSA, lors du point de presse mensuel du Conseil.
"Ce dossier de demande de conventionnement vient de parvenir au CSA, il est à l'examen dans nos services", a précisé M. Baudis. Au mois d'août, le Conseil d'Etat avait accordé à Al-Manar un délai jusqu'au 1er octobre pour déposer un dossier de conventionnement auprès du CSA, qui demandait l'arrêt de sa diffusion pour avoir diffusé un programme jugé antisémite. Le conventionnement est une charte passée avec le CSA dans laquelle la chaîne s'engage à respecter un certain nombre de règles édictées par le Conseil, notamment en matière déontologique et de programmes. Al-Manar est reçue en France via l'opérateur de satellite Eutelsat.

19 Novembre 2004
Le CSA français autorise la diffusion d'al-Manar

La chaîne du Hezbollah libanais devra néammoins se conformer
à un certain nombre de conditions précises
La chaîne du Hezbollah Al-Manar, dont le siège est au Liban, a accepté les termes de la convention proposée par le Conseil supérieur de l'Audiovisuel, a annoncé celui-ci, et est autorisée de ce fait à émettre dans les Etats de l'Union européenne. Selon la Convention signé par Al-Manar, que le CSA a mis en ligne sur son site, l'éditeur de la chaîne s'engage notamment «à ne pas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité». Différentes organisations juives avaient demandé aux autorités françaises d'interdire la diffusion de cette chaîne en France à la suite de la diffusion d'émissions considérées comme portant atteinte aux sentiments de la communauté juive. A la suite de ces plaintes, le CSA avait demandé à la chaîne de présenter une demande de conventionnement. (AFP)

Suite à cette décision, le directeur général de la chaîne al-Manar, Mohammed Haïdar, a réaffirmé lors d'un entrtien accordé au Figaro que « la chaîne respectera la loi française et les dispositions de la convention signée avec le CSA » (Conseil supérieur de l’audiovisuel français) vendredi dernier, précisant que l’objectif d’al-Manar « est de créer une opinion publique favorable à la cause palestinienne ». Selon M. Haïdar, « il ne devrait pas y avoir de modifications substantielles des programmes, en tout cas pas sur le fond ». Les modifications « seront surtout d’ordre formel. Je pense à tout ce qui relève du symbolique et du vocabulaire et qui pourrait être considéré comme insultant vis-à-vis de la confession juive », a-t-il dit. Concernant le feuilleton al Chatat véhiculant des thèses antisémites, M. Haïdar a qualifié « d’erreur regrettable » le passage de ce programme sur la chaîne. À Jérusalem hier, un haut responsable au sein du ministère israélien des Affaires étrangères s’est déclaré « consterné » par la décision du CSA français d’autoriser la chaîne du Hezbollah d’émettre dans les États de l’UE. « Nous sommes très étonnés, pour ne pas dire consternés, par cette décision des autorités françaises de permettre une chaîne de propagande qui prône la destruction de l’État d’Israël et le jihad mondial », a déclaré cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat. L’autorisation sous conditions de diffusion d’al-Manar, accordée vendredi par le CSA, est très critiquée par plusieurs associations ainsi que par le Parti socialiste français. Le CSA a affirmé que la convention encadrant cette diffusion est « la plus rigoureuse de toutes ses conventions », avec « des dispositions très strictes quant à la nature des programmes ».
Rappelons qu’al-Manar s’est engagée notamment « à ne pas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité ».


* Le 31 Janvier 2004, Mr Raffarin assiste à la projection de morceaux choisis par le CRIF lors d'un diner ou celui-ci l'a invité; le lendemain il entame des démarches pour que la machine administrative de l'Etat français se mette en marche pour faire obstacle à sa diffusion dans le ciel de toute l'Europe!

Le Hezbollah réclame le respect des accords passés
Le CSA redemande l’arrêt de la diffusion d’al-Manar en France

Beyrouth, 1er Décembre 2004- Le Conseil supérieur de l’audiovisuel français (CSA) a annoncé hier, selon l’agence Reuters, la mise en demeure de la chaîne libanaise al-Manar, « afin qu’elle respecte ses obligations légales et conventionnelles », et la saisine en référé du Conseil d’État pour qu’il ordonne à l’opérateur satellitaire Eutelsat de cesser sa diffusion. « Cette décision est motivée par les propos antisémites tenus le 23 novembre dernier sur la chaîne par un intervenant présenté comme un expert pour les affaires relatives à l’entité sioniste », selon le communiqué du CSA. Le Hezbollah a réagi à cette nouvelle en demandant le respect de l’accord passé le 19 novembre dernier avec le CSA, selon lequel toute décision future doit être précédée d’une consultation entre les deux parties. Commentant les termes utilisés par al-Manar, le CSA a affirmé : « De tels propos sont de nature à troubler l’ordre public et à porter atteinte aux principes fondamentaux du droit de l’audiovisuel consacrés par la loi du 30 septembre 1986 qui prohibe toute incitation à la haine ou à la violence, notamment pour des raisons de religion ou de nationalité, a affirmé le CSA. Ils constituent en outre un manquement à plusieurs stipulations de la convention souscrite par al-Manar, en particulier l’exigence d’honnêteté de l’information et l’engagement de traiter avec pondération et rigueur les sujets susceptibles d’alimenter ou d’entraîner des tensions et des antagonismes envers certaines communautés et certains pays. » En août dernier, le Conseil d’État français a refusé de mettre fin à la diffusion d’al-Manar, comme le réclamait le CSA, et demandé à la chaîne de déposer un dossier de conventionnement auprès du CSA. Ce dernier a accordé en novembre à al-Manar une autorisation d’émettre pour un an, contre cinq ans habituellement, en posant « les conditions les plus draconiennes », rappelle le président du CSA, Dominique Baudis, dans une tribune publiée par Le Monde, daté de mercredi. Dans cette tribune, il plaide pour un renforcement de l’arsenal juridique français et européen afin d’empêcher la diffusion des « programmes ouvertement racistes, antisémites et faisant l’apologie de la violence », qui sont transmis « directement du satellite à la parabole ». L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a dénoncé dans un communiqué l’attitude du CSA et du Conseil d’État. « Les deux institutions jouent depuis juillet à un jeu de la patate chaude en se renvoyant le problème », fait valoir l’UEJF en estimant que « le Conseil d’État est désormais face à ses responsabilités ». « Il va devoir reconnaître ses erreurs ou assumer une décision désormais incontestablement scandaleuse », ajoute l’UEJF. Parallèlement, le groupe UMP de l’Assemblée nationale souhaite durcir la législation concernant la diffusion de chaînes de télévision étrangères en France. « Le groupe (...) a souhaité que notre législation, qui a été modifiée récemment, aille encore plus loin pour disposer d’une plus grande efficacité devant une telle situation si malheureusement elle se présente à nouveau », a déclaré mardi Bernard Accoyer, à l’issue de la réunion hebdomadaire du groupe qu’il préside.
« Étonnement » du Hezbollah
La direction d’al-Manar s’est « étonnée » de la nouvelle demande du CSA et l’a invité à « respecter l’accord conclu et à ne pas se soumettre aux pressions politiques ». Dans un communiqué, la direction de la chaîne s’est déclarée « étonnée » d’être informée par les médias de la demande faite par l’autorité chargée de réguler l’audiovisuel en France, qui avait autorisé le 19 novembre la diffusion d’al-Manar en assortissant de conditions très strictes son feu vert, valable pour un an, au lieu de cinq habituellement. « L’accord conclu entre al-Manar et le CSA était clair quant à la nécessité d’une consultation préalable (entre eux) avant toute mesure qui serait prise par le CSA », souligne le communiqué. La direction d’al-Manar affirme que l’accord stipule que le CSA doit « informer la chaîne directement, et non à travers les médias, de toute mesure qui serait prise à son encontre », ajoutant qu’aucune notification officielle du CSA ne lui était encore parvenue mardi soir. Al-Manar a été « surprise par la décision » du CSA « alors que la chaîne souligne son engagement à l’accord conclu et s’attache, depuis le début de l’affaire, à l’appliquer dans ses moindres détails ».
La direction d’al-Manar « déplore la précipitation » dont a fait preuve le CSA et l’invite enfin à « respecter son engagement dans l’accord conclu et à ne pas se soumettre aux pressions politiques exercées contre lui ».



COMITE DE SOUTIEN A LA CHAINE LIBANAISE AL MANAR
des réjouissances de courte durée
:

Paris le 24 novembre Le Comité de Soutien à la Chaîne Libanaise AL MANAR, se félicite de l’accord de conventionnement conclu, le vendredi 19 novembre 2004, entre le Conseil Supérieur de l’audio visuel français (CSA) et la Chaîne Libanaise AL MANAR, par lequel cette dernière est autorisée à diffuser librement et légalement ses émissions sur le satellite EUTELSAT, à la grande satisfaction de ses millions de téléspectateurs. Cet accord, attendu par tous ceux qui connaissent la solidité du dossier de AL MANAR et la justesse de sa cause, constitue une grande victoire, celle de la sagesse et de la modération, sur tous les sectarismes. Elle est aussi une victoire de la liberté d’_expression et de diffusion, tout comme elle est celle du droit de tous à accéder aux sources d’informations de leur choix, et au-delà, une victoire sur les tenants de l’information et de la pensée uniques. Rappelons que, prenant prétexte d’un feuilleton télévisé à caractère historique, diffusé par la chaîne libanaise au cours de l’année 2003, le CRIJF et l’ambassade d’Israël à Paris avaient fait pression sur le CSA pour déposer une plainte auprès de la Justice française afin de contraindre la Chaîne Libanaise à cesser d’émettre sur EUTELSAT. Ce qui fut fait en date du 20 juillet 2004. Le Conseil d’Etat, saisi de l’affaire, n’a pas suivi le CSA dans son argumentaire politique et a ramené l’affaire sur un plan strictement juridique. Il s’est prononcé, le 20 août 2004, en invitant AL MANAR à présenter une demande d’autorisation au CSA dans un délai de deux mois. Tout au long de cette épreuve, la Chaîne AL MANAR a trouvé un soutien indéfectible auprès de toutes les institutions de l’Etat Libanais, des organisations culturelles, politiques et syndicales de la société libanaise et de nombre de leurs consoeurs arabes et européennes.
Le Comité de Soutien à AL MANAR, qui s’est constitué dès le début de cette affaire, a élargi son action de soutien aux deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot et leur accompagnateur syrien Mohamed Al Joundi, en participant aux manifestations organisées en leur faveur et en appelant aussi à manifester pour leur libération :
Prend acte de l’accord conclu entre le CSA et la Chaîne AL MANAR :
Salue les deux parties contractantes pour leur sagesse et leur lucidité et souhaite plein succès à leur partenariat.
Remercie toutes les personnes et les organisations qui lui ont apporté leur soutien, ainsi que les sites Internet qui ont relayé son action tout particulièrement : quibla.net, tunisnews.net, nawaat.org, clba-la conscience.
Premiers signataires :
1)Père Michel LELONG: Amitiés Islamo- Chrétiennes ; 2) Nawar ATFI: Forum Culturel Arabe ; 3) Sami BEN GHARBIA : Administrateur du Site Nawaat.org ; 4) Hédi CHELLOUF: Association des Avocats Arabes et Européens ;
5) Nidal HAMADE: Observatoire Français des Droits de l’Homme ; 6; Tawfik AL MADINI : Ecrivain ;7) Haytham MANNA: Commission Arabe des Droits Humains ;
8) Brahim TAOUTI: Avocat ; Président Justitia Universalis- La Haye ;
9) Hayat ATTIA : Journaliste ; 10) Philippe PREVOST: Ecrivain ;
11) Docteur Salah Eddine SIDHOUM : Chirurgien Orthopédiste- Militant des D. H. ; 12) Brahim BELKILANI: Journaliste ; 13) Ahmed SMIAI: Militant des Droits Humains
14) Mohamed LAMARI: Syndicaliste ; 15) Janine BOREL : Comité de Lutte Contre la Barbarie et l’Arbitraire : 16) Site WWW.ifrance.com/CLBAyla conscience;
17) Ahmed Simozrag :Avocat ;Justitia Universalis ; 18) Larbi Alili : Justitia Universalis ; 19) Anouar Koutchoukali ; S.G. Justitia Universalis ; 20) Rassemblement des Tunisiens Libres (RTL) ; 21) HANNI Bilel : Enseignant ;
22) HANNI Néjib : Fonctionnaire ; 23) Jean Pierre CRUSE : Journaliste ;
24) Chokri BOUKHRIS : Informaticien ; 25) DERBALI Sonia : Sciences PO/ ENA
26) DERBALI Nour El Hoda : Médecin ; 27) DERBALI Larbi : Ouvrier Syndicaliste ; 28) Hamza CHERIF : Chirurgien Orthopédiste ;
29) CHABBI Ahmed : Juriste ; 30) SLAMA Fatima : Enseignante ;
31) PACAUD Annette : Médecin ;
32) RIAHI Fouad : Musicien ; 33) JELASSI Marie : Infirmière ; 34) JELASSI Mondher : Pédiatre ; 35) NAOUARI Béchir : Commerçant ; 36) NAOUARI Olfa : Femme au foyer ; 37) Muzna Shihabi : Palestine Medical Relief- Palestine ;
38) Abderrahim Tiroual : Informaticien ; 39) Bruno Drewski : Universitaire ;
40) Chérif Boudelal : Maison d’Orient ; 41) Silvia Cattori : Journaliste ;
42) Gaudenzi Ugo : Rédacteur en Chef ; 43) Gilles Munier : Amitiés Franco- Irakiennes ; 44) Jean François. Poirier : Ecrivain ; 45) Bilel Manaï : Ingénieur ; 46) Amina Kadi : Universitaire ; 47) Sahbi Amri : Médecin ; 48) Nizar Châari : Agronome ; 49) Mounir Boughattas : Enseignant ; 50) Kamel MAKNI : Juriste ; 51) M’Hammed Soukaria : Forum Culturel Arabe ; 51) Monder Sfar (CCTE) ; 52) Ginette Skandrani : La Pierre et l’Olivier ; 53) Fayçal Kâabi : Psychologue ; 54) Sana Bouali : Chef d’entreprise ; 55) Edouard Rizk ; 56) Hassen Ajan ;
57) Ali Ichen ; 58) Omar Kraoua ; 59) Malika Khier : Militante associative ;
60) Ahmed MANAI: (ITRI).

Soutien_almanar@yahoo.fr


Une diffusion mondiale peu entamée...
La décision d'al-Manar, la chaîne du mouvement du Hezbollah chiite libanais, d'interrompre sa diffusion en France par le satellite Hot Bird 4 d'Eutelsat, n'empêche pas totalement la chaîne de parvenir sur les écrans français. Tout en étant une société de droit français, Eutelsat constituait le principal moyen de diffusion d'al-Manar dans les pays de la Communauté européenne. Elle devrait donc disparaître de la plupart des écrans d'Europe où l'on pouvait capter cette chaîne via Hot Bird 4. Cependant, Hot Bird 4 n'était pas le seul satellite à diffuser cette chaîne.
Al-Manar est diffusée par sept satellites dans le monde, dont quatre pour l'Europe. La chaîne al-Manar peut être captée grâce aux satellites de l'opérateur égyptien Nilesat, de l'opérateur néerlandais Newskies (par l'intermédiaire de son client Globecast) et de la société Arabsat elle-même.
Ces trois derniers opérateurs ne sont pas gérés par des sociétés de droit français et sont donc hors de portée des lois et des règlements français.

Pour continuer à voir Al Manar en France et en Europe*
il faut désormais pointer une parabole plus large
(au moins 2m50) vers les satellites suivants:



Arab Sat. 3A / 26 deg. EAST * Frequency: 11823 MHZ
* Polarization: VERTICAL Digital receiver Ku Band

Nile sat 101 / 7 deg. West Frequency: 12054 MHZ Symbol rate: 27.500 Polarization: Vertical FEC: 3/4

Il est également possible de visualiser certaines émissions via le site internet de la chaine en utilisant Real Player


*
Ces données pratiques sont transmises à titre purement informatif et ne sauraient constituer une quelconque incitation à regarder les programmes de la chaine...