Al
Manar
Une
chaine au coeur des passions et... des pressions:
Derrière les grands principes et
l'indépendance,
la soumission?
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Si
Al Manar est interdite de diffusion par le cable et le satellite,
elle est visible via le web, grâce à une toute nouvelle
version francophone et un accès libre
à un flux-vidéo en direct.
Juillet 2006
Al-Manar symbole de la résistance du Hezbollah
Le
site d'Al Manar TV en Anglais
Al-Manar est presque devenue une légende. Limmeuble
entièrement détruit, les antennes aériennes
sans cesse bombardées, la chaîne continue de fonctionner
normalement, avec ses cent cinquante employés, plus motivés
que jamais.
Lun des responsables de la chaîne raconte dailleurs
que depuis le début de lagression israélienne,
et malgré le fait que la chaîne du Hezbollah ait
été très vite prise pour cible par les avions
israéliens, léquipe est au complet et travaille
en permanence. Inutile de chercher à savoir où se
trouvent les locaux actuels de la chaîne, ceux qui y travaillent
tiennent au secret par mesure de sécurité. Pourtant,
la chaîne accueille des invités et diffuse les entretiens
en direct. Cest presque incroyable, mais cest vrai.
Le directeur des programmes affirme quen dépit des
bombardements et de lexigence de sécurité,
la chaîne tente de fonctionner normalement, avec des talk-shows,
des bulletins dinformations toutes les heures et, pendant
les temps morts, des documentaires ou des chants nationalistes.
« Mais tout le monde est sur place. Nous disons aux employés
de faire des breaks, daller se reposer. En vain. Ils veulent
tous être là. Cest pour eux plus quun
job, une véritable mission », affirme Ibrahim.
Selon lui, lorsque les antennes sont bombardées
ce qui arrive souvent et dans plusieurs régions du pays
, léquipe technique se précipite pour
les remplacer, alors que la direction lui demande dattendre
un peu. « Ils ne veulent rien entendre.
Notre équipe technique est vraiment héroïque
», poursuit Ibrahim. Il ajoute que les employés travaillent
en moyenne 15h par jour, quil sagisse des journalistes,
des correspondants ou des techniciens.
Lun des présentateurs du bulletin télévisé
affirme que pour léquipe dal-Manar, résister
est devenu une question existentielle. « Ils ont essayé
de détruire la chaîne politiquement en interdisant
sa diffusion en Europe, et maintenant, ils veulent nous détruire
matériellement. Mais ils ny parviendront pas. Notre
capacité de résistance est énorme, notre
motivation aussi. Pour nous, cest une question de foi. Nous
ne nous laisserons pas faire. »
Déception
Les journalistes sont un peu déçus du manque de
solidarité de la presse étrangère avec eux.
« Nous sommes quand même un média, affirme
le présentateur.
Tous ceux qui prétendent défendre la liberté
de presse devraient sopposer au bombardement dune
chaîne télévisée. Mais de toute façon,
nous continuerons notre travail coûte que coûte. »
Dailleurs, pour bien marquer cette absence de réaction,
le directeur de la chaîne, Abdallah Kassir, a publié
hier un communiqué adressé à la presse libanaise
et internationale, dans lequel il lui demande son soutien et sa
solidarité face aux agressions israéliennes.
Dans ce communiqué, M. Kassir sadresse à la
conscience des journalistes pour leur rappeler les attaques des
Israéliens contre leurs confrères, quils travaillent
à al-Manar, à la NTV ou à al-Jazira. Il rappelle
ainsi que plusieurs dentre eux ont été blessés
alors quils couvraient les bombardements israéliens
des ponts. Il évoque ensuite les bombardements ciblés
contre le bâtiment principal dal-Manar, jusquà
la destruction totale de ses cinq étages.
M. Kassir rappelle que quelques jours avant le début de
lagression, al-Manar avait lancé, à partir
du syndicat de la presse, une charte dhonneur dans laquelle
elle avait officiellement affirmé son attachement aux principes
déontologiques, dont le respect de la liberté de
presse, le sens de la responsabilité, etc.
« Cela ne la pas empêchée, a-t-il dit,
dêtre la victime de ce crime de guerre que constitue
la destruction totale de son bâtiment. »
En conclusion, M. Kassir appelle les médias à dénoncer
lagression dont la chaîne est la cible et qui est,
à ses yeux, un crime contre la presse, mais aussi contre
les valeurs quelle défend, ainsi quune violation
de toutes les chartes et conventions internationales.
« Soyons solidaires et dénonçons ces agressions,
car demain, elles pourraient nous atteindre tous », conclut
le communiqué de M. Abdallah Kassir.
L’affaire Al-Manar
par Denis Sieffert
L’histoire de cette chaîne de télévision libanaise, d’abord autorisée
en France, puis interdite sans d’ailleurs pouvoir être empêchée
nous fournit une de ces fausses évidences dont on aime se repaître.
Et un de ces consensus dont il ne fait pas bon vouloir sortir.
Al-Manar, que nul ne connaissait il y a trois mois, n’est certes
pas une chaîne comme les autres. Ses journalistes sont des militants.
Ils se sentent en guerre. Une guerre aujourd’hui de basse intensité,
mais qui a connu des pics de violence et de sauvagerie qui nous
éloignent des bureaux feutrés du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
C’est la télévision du Hezbollah, cette milice chiite devenue
un parti politique à présent parfaitement intégré au paysage libanais
(1). Sa grande affaire est le conflit israélo-palestinien. Ses
journalistes-militants sont des enfants de la génération Sabra
et Chatila. Ils sont nés et ont été, si l’on ose dire, éduqués
dans le climat apocalyptique des massacres des camps et des villages
par l’armée d’Ariel Sharon, ou par ses supplétifs miliciens libanais.
Depuis vingt-deux ans, les bombardements et l’extermination à
l’arme blanche sont le lot de ces populations. Ce sont ces souvenirs
ou ces récits qui peuplent leur imaginaire. Le dernier épisode
n’a pas un siècle. C’était en 1996, quand le village de Cana avait
été anéanti sous les bombes. Plus de cent morts, presque tous
civils, pour la plupart femmes et enfants. Ce Sud-Liban à dominante
chiite, avec ses gigantesques camps de réfugiés palestiniens,
s’est construit dans le sang et la fureur. Il est le produit d’une
barbarie dont il fut plus souvent victime que fauteur. Même si
l’on n’oublie pas que le Hezbollah a commis sa part de crimes
et qu’il se fit, en ses débuts, une spécialité de prises d’otages
particulièrement inhumaines, dont celles jamais oubliées de journalistes
et de fonctionnaires français en 1985. Il résulte de ce bref rappel
historique que les mots qui sont en usage dans la région sont
les mots de la guerre. Le Hezbollah n’en a d’ailleurs pas le monopole.
Pendant que le CSA instruisait ici le procès d’Al-Manar, un
député de la Knesset, le parlement israélien, membre du parti
d’Ariel Sharon, qualifiait les « Arabes » de « vers de terre ».
A-t-il été exclu de son parti ? Banni de la Knesset ? Pas à notre
connaissance.
Certes, on ne peut se satisfaire de ce constat de relativité.
Nous sommes en France, et nous avons à nous protéger contre l’importation
des mots qui ont cours là-bas. En ce sens, on se gardera de plaider
aveuglément la cause d’Al-Manar. Les Français, qui ont une autre
histoire, et les juifs de France, qui ne sont point Ariel Sharon,
ne sont pas obligés d’entendre une télévision suggérer que les
Israéliens diffusent volontairement le sida, même si Al-Manar
n’a fait en l’occurrence que citer dans une revue de presse un
journal égyptien ; ni de voir des feuilletons qui entretiennent
le mythe criminel des Protocoles des sages de Sion. Ils ne sont
pas obligés non plus de croiser dans les escaliers de leur immeuble,
ou dans leur cité, des jeunes gens qui ont entendu ces mots, et
leur accordent crédit. Al-Manar pose donc bien un problème qu’il
serait absurde de nier. On peut simplement s’étonner de la façon
dont l’affaire est traitée. Car, à quelque conclusion que l’on
parvienne, il aurait été au moins honnête de rappeler que cette
chaîne de télévision n’est pas le produit de l’histoire européenne,
mais de tragédies régionales pour lesquelles notre jugement n’a
que peu de considération. Or, tandis que les ondes parcourent
le monde sans qu’on puisse les entraver, il n’est pas inutile
que nous exigions de nous-mêmes ce que nous exigeons d’Al-Manar
: un certain respect de l’histoire des autres. Hélas, l’ordonnance
du Conseil d’État interdisant la diffusion de la chaîne du Hezbollah
en France ne va pas selon nous dans ce sens. La condamnation n’invoque
pas le feuilleton antisémite. Et pour cause : celui-ci a été interrompu
bien avant que le CSA n’accorde son conventionnement. Et, a fortiori,
avant qu’il le lui retire. Non, il invoque un vocabulaire qui
attribue à l’armée israélienne des « crimes contre l’humanité
», et non pas seulement des « crimes de guerre ». Pour une oreille
européenne, la confusion en effet n’est pas permise. Elle est
même insupportable quand elle jaillit d’un débat franco-français
parce que « crimes contre l’humanité » renvoie au génocide. Il
apparaît donc que les héritiers de Sabra et Chatila ne sont pas
« politiquement corrects », au sens où il est bienséant de l’être
ici. Mais en nous rengorgeant dans nos certitudes morales, qu’avons-nous
fait ? Nous n’avons pas endigué les ondes. Al-Manar, interdite
sur le satellite européen, continue d’émettre via le satellite
Arabsat. Par contrecoup, TV5, la chaîne française diffusant à
l’étranger, est menacée de représailles. Israël se réjouit. George
Bush classe Al-Manar dans la catégorie « organisations terroristes
», et l’opinion libanaise est en ébullition. Avons-nous voulu
donner aux chiites du Sud-Liban une leçon de vocabulaire, ou empêcher
Al-Manar de porter témoignage d’une réalité que nous préférons
ne pas connaître ?
11 Janvier 2005
Le
président de RSF Robert Ménard à Beyrouth à l'invitation
d'Al-Manar
BEYROUTH (AFP)-
Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) Robert
Ménard est arrivé mardi soir à Beyrouth, à l'invitation de la
chaîne de télévision du Hezbollah libanais Al-Manar, interdite
de diffusion en France, a constaté un journaliste de l'AFP. Une
délégation d'Al-Manar était à l'aéroport pour accueillir M. Ménard
dont l'organisation est la seule occidentale qui a accepté à participer
mercredi à une rencontre de solidarité avec la chaîne du Hezbollah
au siège du syndicat de la presse libanaise.
Dans une déclaration au journal libanais As Safir à paraître mercredi,
M. Ménard a indiqué avoir accepté cette invitation, malgré la
vague de critiques qu'a suscitée la position de RSF dans l'opinion
française, majoritairement favorable à l'interdiction d'Al-Manar.
"Nous sommes contre l'interdiction de n'importe quel média. Nous
sommes pour le dialogue", a-t-il ajouté. L'organisation internationale
de défense de la liberté de la presse avait estimé en décembre
à propos de l'interdiction de la chaîne de télévision du Hezbollah
que "la fermeture pure et simple d'un média n'est jamais la bonne
méthode" tout en jugeant inacceptable la diffusion de propos antisémites.
"Nous pensons que malgré cette faute, que la chaîne a reconnue
et regrettée publiquement, l'interdiction n'est pas du tout la
réponse appropriée", a dit M. Ménard au As-Safir. Il a ajouté
qu'il allait expliquer aux responsables d'Al-Manar que certaines
de leurs expressions concernant Israël et le sionisme ne peuvent
être comprises par l'esprit occidental que "comme antisémites".
"Au nom de la liberté de la presse, je viens par solidarité avec
Al-Manar. Et au nom de cette même liberté de la presse, je viens
aussi pour mobiliser les journalistes libanais et arabes pour
qu'ils solidarisent avec l'envoyée spéciale de Libération en Irak
Florence Aubenas et de son interprète, disparus en Irak, afin
que leurs ravisseurs les relâchent", a-t-il encore dit.
21 Décembre 2004
Al Manar récompensée par
l'OMS pour sa campagne anti-tabac
en particulier envers les adolescents
Dimanche 19 Décembre 2004
En France, Al Manar n'est pas interdite pour
tout le Monde...
France 2 a utilisé
des images exclusives d'Al Manar dans son grand journal de 20h
(à 20h20 mns) pour illustrer un sujet sur les attentats
du jour en Irak alors que la chaine a interrompu son signal sur
Eutelsat depuis 4 jours et que sa convention a été
résiliée il ya 48 heures par le CSA!
La problématique est claire:
une chaine que la loi Française vient d'interdire de diffusion
pour le commun des mortels pour cause de propagation de (soit-disant)
haine et de racisme peut-elle être utilisée comme
source d'information de la part d'un média du service public?
Le CSA, le Conseil d'Etat et autres apprécieront!
En ce qui nous concerne, voilà une anomalie de plus qui
ne fera que conforter notre opinion...
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Au Liban, des manifestants pro
Al-Manar ont porté un bâillon où était écrit « CSA ». (Photo AFP-Beyrouth)
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Les mesures prises à Washington
et Paris contre la chaîne Al-Manar, organe du Hezbollah chiite,
sont très mal perçues au Liban. Le ministre libanais de l'Information
Elias Ferzli a affirmé qu'il s'agissait d'une « tentative de faire
taire toute voix qui s'oppose à Israël, en la qualifiant de terroriste
». Il étudie la possibilité de mesures de rétorsion envers des
médias américains et français. Après l'annulation par le CSA français
de la convention qui autorisait Al-Manar à diffuser sur la France
via l'opérateur Eutelsat, les Etats-Unis ont annoncé vendredi
avoir classé la chaîne parmi les organisations terroristes. La
décision a entraîné aussitôt sa disparition des écrans américains.
Elle a aussi pour effet de mettre sur liste noire tout individu
ou personne morale ayant des liens avec Al-Manar, qui sollicite
des fonds pour la financer ou qui apporte un soutien quel qu'il
soit à cette chaîne.
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Avec
un budget estimé à environ 10 millions d' US Dollars
Al Manar revendique plus de 70 millions de télespectateurs
dans le monde avant les mesures de restriction.
Mohammed Haidar, le directeur d'Al-Manar (en photo ci-dessous),
de passage à Alger à l'occasion de de la 24e session
ordinaire de l’assemblée générale de l’Union des radios des Etats
arabes (ASBU), a accordé un entretien à B. Takheroubt
du quotidien algérien L'Expression
ou il livre son analyse personnelle sur les raisons « intrinsèques
» qui ont conduit à la suspension de sa chaîne sur le satellite
européen et aux Etats-Unis.
Extraits: "Depuis le lancement des programmes, le 25 mai de l'année
2000, notre chaîne Al Manar n'a cessé de faire face à des intimidations
et de faire l'objet de pressions de la part des lobbies juifs.
Il est clair que c'est notre façon de couvrir les événements et
de rapporter les massacres commis dans les Territoires palestiniens
occupés qui dérangent Israël. Les juifs sont parvenus à leur but,
il y a quelques jours. Selon nos informations, les juifs sont
actuellement en possession d'un dossier très solide pour étaler
leur décision à tous les médias arabes qui les dérangent. Ils
ont fait pression sur l'Etat français qui, lui, a fini par interdire
la diffusion de nos programmes sur le satellite européen. Je peux
comprendre qu'Israël est dérangé par le fait que nous rapportons
les exactions qu'il commet en Palestine, mais ce qui me choque
par contre, c'est l'attitude de la France reconnue comme pays
des droits de l'Homme et de la liberté d'expression. Par le passé,
le Liban a déclaré qu'il aurait réagi de la même manière aux médias
des pays où les médias libanais sont maltraités. Donc il faut
s'attendre à ce que des décisions soient prises contre les chaînes
ou radios françaises qui existent au Liban. Actuellement, je suis
ici à Alger, mais je crois savoir qu'une réunion des responsables
libanais se tiendra demain lundi pour examiner la question. Si,
lorsqu'une chaîne de télévision dénonce les exactions israéliennes
en Palestine, elle lève le voile sur les crimes commis par l'armée
israélienne et informe l'opinion internationale sur les souffrances
du peuple palestinien, elle est qualifiée d'organisation terroriste,
je déclare que nous sommes fiers de notre chaîne Al Manar."
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17 Décembre 2004:
Le CSA résilie
la
convention de la chaîne Al-Manar
Le Conseil met un terme à la
convention conclue avec cette chaîne le 19 novembre dernier,
contre laquelle il avait déjà engagé une procédure de sanction.
Le CSA a relevé des propos diffusés par la chaîne "susceptibles
d'alimenter ou d'entraîner, en France et en Europe, des tensions
et des antagonismes envers certaines communautés ou certains
pays". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a sanctionné,
vendredi 17 décembre, la chaîne proche du Hezbollah chiite libanais,
Al-Manar, en résiliant sa convention, a-t-il annoncé sur son
site Internet. Le Conseil met ainsi un terme à la convention
conclue avec cette chaîne le 19 novembre dernier, contre laquelle
il avait engagé une procédure de sanction. Le CSA a pris cette
décision après avoir entendu à son siège parisien, en assemblée
plénière, les représentants de la société Lebanese Communications
Group SAL, qui édite la chaîne.
"UN MANQUEMENT GRAVE AUX EXIGENCES D'HONNÊTETÉ"
Dans le texte de sa décision, le Conseil rappelle notamment
qu'il doit veiller à ce que les programmes des services de radio
et de télévision ne contiennent "aucune incitation à la haine
ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de moeurs,
de religion ou de nationalité". Il relève des propos diffusés
le 2 décembre sur le service de télévision Al-Manar par la présentatrice
du journal télévisé en langue française, déclarant en substance
qu'Israël s'efforçait d'empêcher Al-Manar de "révéler aux téléspectateurs
européens (...) les crimes
contre l'humanité perpétrés par Israël". Le Conseil note que
ces propos "constituent un manquement grave aux exigences d'honnêteté
de l'information et à l'obligation de la chaîne de traiter avec
pondération et rigueur les sujets susceptibles d'alimenter ou
d'entraîner, en France et en Europe, des tensions et des antagonismes
envers certaines communautés ou certains pays".
Al
Manar qualifiée d'organisme terroriste,
disparaît aussi des écrans américains
Quelques
heures après la résiliation de la convention
par le CSA français,
on apprenait que le signal d'Al Manar disparaissait
de l'offre satellitaire de l'opérateur américain
Globecast.
Le porte-parole du département d'Etat a du démentir
que la décision américaine ait été prise sous une quelconque
pression des Israéliens. "Il s'agit d'une conclusion à
laquelle a abouti le gouvernement américain et qui a été
décidée par lui, pas par un groupe étranger". Le département
d'Etat a en outre précisé que la décision américaine avait
aussi des conséquences pour tout individu ayant des liens
avec Al Manar, en étant membre de cette chaîne, en sollicitant
des fonds pour la financer, ou en lui apportant un soutien
quel qu'il soit. Ces personnes se verront refuser tout
visa pour les Etats-Unis ou, s'ils se trouvent déjà sur
le territoire américain, seront soumis à une procédure
d'expulsion, a dit Richard Boucher. Le porte-parole a
ajouté qu'il ne savait pas si des personnes étaient déjà
concernées par un tel ordre d'expulsion.
La qualification d'Al Manar d'organisation terroriste
par les Etats-Unis n'est que "l'inauguration d'une nouvelle
ère. Celle de réduire au silence, au nom de la lutte contre
le terrorisme, de toute voix ou média qui ose critiquer
Israël et qui prend fait et cause pour le peuple palestinien"
a estimé de son côté Al Manar.
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Il
faut se rendre à l'évidence:
la belle devise républicaine "Liberté,
Egalité, Fraternité"
est de plus en plus menacée dans sa réalite:
Le
Délit d'Opinion est clairement rétabli au
pays des Droits de l'Homme
Au moment ou le débat sur la discrimination positive
se développe en France, le traitement du dossier
Al Manar illustre l'existence de la discrimination sélective!
Nous suggérons au CSA d'auditer attentivement les
propos d'autres chaines du paysage satellitaire, émettant
par exemple dans une langue régionale parlée
au Moyen-Orient autre que l'Arabe et nous verrions bien
si ses décisions seraient aussi rigoureuses...
>>> Le traitement de l'affaire
Al Manar est également révélateur d'une évolution significative
de la société française où les communautés, sinon les
communautarismes pèsent de plus en plus à travers letissu
associatif et autres vecteurs d'influence brassant de
plus en plus d'argent, afin d'influencer les choix et
décisions des pouvoirs publics.
En la matière, l'affaire Al-Manar fera sans doute jurisprudence.
Et, il est désormais nécessaire de voir appliquer la même
rigueur à l'encontre des autres médias communautaires
et communautaristes - radios, télévisions et sites internet
-, notamment ceux qui continuent, en toute impunité, de
cultiver l'arabophobie et la démonisation, sinon la criminalisation
de la résistance palestinienne.
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14
Décembre 2004
Al Manar a décidé d'interrompre
elle-même son signal via Eutelsat
Selon Eutelsat, «faisant suite à la décision
du Conseil d'Etat, notifiée à EutelSat le 13 décembre, de faire
cesser la diffusion de la chaîne Al-Manar présente dans le multiplex
d'Arabsat sur le satellite Hot Bird 4 d'Eutelsat», la société
vient officiellement d'être informée par Arabsat de la décision
prise par Al-Manar de faire cesser volontairement sa diffusion
à travers Hot Bird 4. Cette attitude digne et responsable permet
de préserver la diffusion des autres chaines arabes qui
accompagnaient jusque-là Al Manar dans ce bouquet de
programmes
Dans
un communiqué publié à Beyrouth juste avant l'arrêt de la diffusion,
la direction d'Al-Manar avait affirmé que la réouverture du
dossier de la télévision avait été faite «à l'incitation déclarée
d'Israël et à la suite d'une campagne politique organisée par
le lobby sioniste en France». «Le maintien de l'interdiction
constitue une atteinte à la liberté d'expression, un déni des
principes depuis toujours prônés par la France et un dangereux
précédent dans l'attitude de la France à l'égard des médias
arabes», souligne le communiqué
13 Décembre 2004:
Le verdict vient de tomber: le Conseil
d'Etat ordonne à Eutelsat de faire cesser sous 48 heures
la diffusion du signal de la chaine libanaise Al Manar.
Il est de bon ton de déclarer que
l'on ne commente pas une décision de justice...
Nul doute que de multiples réactions vont affluer suite
à ce nouveau rebondissement et que certaines conséquences
risquent d'émerger dans les prochaines semaines. Au-delà
de l'effet d'annonce, on observera aussi avec intérêt
l'application réelle de cette mesure dont les modalités
d'application ne sont pas si faciles... On remarquera d'ailleurs
que la plus haute autorité administrative française
n'a pas ordonné la résiliation de la convention
liant la chaine au CSA français. Un nouveau paradoxe
laissant entrevoir d'autres rebondissments?
Le Conseil
d'Etat a sommé l'opérateur de satellite Eutelsat
de cesser sous 48 heures la diffusion d'Al Manar, la
chaîne du parti chiite intégriste Hezbollah, a annoncé
la plus haute juridiction administrative dans un communiqué.
«Saisi par le Président du Conseil supérieur de l'audiovisuel
(CSA), le Président de la section du contentieux du
Conseil d'Etat, statuant en référé, a enjoint ce jour
la société Eutelsat de faire cesser, sous 48 heures
et à peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour de
retard la diffusion, sur ses capacités satellitaires,
de la chaîne de télévision Al Manar», a indiqué le communiqué
du Conseil d'Etat. Le Conseil d'Etat a constaté la diffusion
de programmes qui «s'inscrivent
dans une perspective militante, qui comporte des connotations
antisémites». Même si «la diffusion effective
en France de la chaîne est difficilement mesurable et,
en tout cas, limitée», «il ne saurait être exclu que
la réitération» de semblables émissions «ait des incidences
néfastes sur la sauvegarde de l'ordre public», estime
le Conseil d'Etat dans son ordonnance. L'opérateur de
satellite Eutelsat «met tout en oeuvre pour appliquer
cette décision dans les meilleurs délais techniques»,
a indiqué le PDG d'Eutelsat Giuliano Berretta. L'avocat
d'Eutelsat, Me Emmanuel Piwnica, avait indiqué samedi
lors d'une audience en référé que si le Conseil d'Etat
enjoignait à la société de faire cesser la diffusion
d'Al Manar, l'application d'une telle décision prendrait
entre 12 et 24 heures.
Al Manar, chaîne du Hezbollah chiite libanais, fait
partie d'un multiplex de neuf chaînes envoyées à Eutelsat
par la société Arabsat, qui comprend, outre la chaîne
libanaise, les télévisions nationales du Qatar, d'Arabie
saoudite, de Libye, du Soudan, du Koweit, d'Oman, de
Charjah et d'Egypte.
(Avec AFP)
Un dossier politisé aux
enjeux multiples, tant internes qu'externes, pour la
France et ses relations avec le Liban et la monde arabe
C'est dans dans un climat tendu, marqué par la tournure
de plus en plus politique prise par l’affaire al-Manar,
que le Conseil d’État a clos samedi sa procédure de
débat contradictoire concernant le dossier de la chaîne
satellitaire du Hezbollah dont le CSA demande l’arrêt
de la diffusion en France par Eutelsat. Le CSA se base
dans sa décision sur les manquements à l’éthique professionnelle
et d’autres violations de la convention signée avec
l’organisme supérieur de régulation et de contrôle de
l’audiovisuel en France. Selon le président Bruno Genevois
qui présidait la séance, l’arrêt sera rendu le lundi
13 Décembre en fin d’après-midi et la tendance
est plutôt à la suspension d’al-Manar, si l’on en juge
par les interventions des représentants des parties
en présence, c’est-à-dire le directeur général du CSA,
les avocats d’al-Manar (Mes Garraud et Nassib Chédid),
accompagnés du n° 2 de la chaîne, M. Nasser Akhdar,
l’avocat d’Eutelsat et un représentant du cabinet du
Premier ministre qui avait enfoncé le clou depuis quelques
jours, estimant que les émissions d’al-Manar sont incompatibles
avec les traditions et les valeurs de la République.
Au cours de l’audience, qui a duré deux heures, le président
Genevois a entendu les diverses parties en présence,
rappelant d’abord les antécédents de l’affaire, c’est-à-dire
la plainte déposée il y a quelques mois par le CRIJF
(Conseil représentatif des institutions juives de France)
et une première saisine du Conseil d’État suite à l’impuissance
du CSA de contraindre Eutelsat à suspendre le signal
de la chaîne libanaise qui n’était pas conventionnée
auprès de lui. En novembre dernier, le CSA avait approuvé
un dossier de conventionnement présenté par le CSA,
et ce pour une durée d’un an au lieu des cinq ans accordés
habituellement. Quelques jours après la signature de
cet accord, nouveau tollé dans les milieux des associations
juives de Paris et nouvelle demande de suspension d’al-Manar
pour incitation à la haine raciale et à la violence.
Une perception différente
Sur la forme, aucune des parties en présence n’a protesté
sur la matérialité des faits reprochés à la chaîne,
mais lorsque le président a énuméré les griefs et cité
des émissions incriminées (un programme intitulé « Flambeau
sur la route de Jérusalem », une série intitulée « Le
Prince du paradis » et un certain nombre de clips promotionnels
contenant, selon le CSA, des images choquantes), les
avocats d’al-Manar ont argué du fait que la perception
des émissions par le public européen était différente
de l’évaluation et de l’appréciation des dirigeants
de la chaîne laquelle, après avoir obtenu son conventionnement,
avait modifié sa ligne politique et rectifié ses programmes
dans ce sens. Le président ayant estimé que s’il y avait
eu changement, c’est qu’il y a eu reconnaissance des
infractions, Me Garraud a repris la parole pour réaffirmer
l’existence de décalages entre les vues des dirigeants
de la chaîne et ses détracteurs et plaignants français.
Le président devait lire des extraits traduits et des
explications relatives à des programmes et jeux, tels
que la couverture par al-Manar de l’attentat de Beersheva,
des jeux télévisés et des commentaires, «même dans le
journal télévisé en langue française», a-t-il dit, auxquels
il est reproché un caractère antisémite ainsi qu’une
incitation à la violence et à la haine raciale.
L’audience de la chaîne
Le débat devait s’engager par la suite sur l’estimation
de l’audience d’al-Manar en France et une représentante
du CSA a lancé des chiffres (trois millions d’auditeurs)
que l’avocat d’al-Manar s’est empressé de minimiser,
les réduisant à quelque dix mille adultes. Débat également
sur les conditions techniques dans lesquelles on peut
capter la chaîne libanaise et les liens contractuels
entre Eutelsat et Arabsat, diffuseur satellitaire dont
le siège est à Ryad et qui fournit au satellite français
un bouquet de neuf chaînes qu’il est impossible de dissocier.
Et l’avocat d’Eutelsat d’affirmer qu’en cas de demande
de suspension du signal d’al-Manar, son client s’exécuterait,
mais serait dans l’obligation d’interrompre les signaux
des huit autres chaînes qu’il reçoit. Avec toutes les
conséquences matérielles et morales que cela impliquerait
du fait des réactions négatives des chaînes qui seraient
privées de signal conséquemment à une éventuelle condamnation
d’al-Manar. Avant de déclarer la procédure contradictoire
close, le président Genevois a affirmé qu’il rendrait
son arrêt lundi. Sur le plan politique, l’affaire al-Manar
mobilise de plus en plus de personnalités et d’associations
arabes et françaises qui soulignent la gravité du précédent
que représenterait une condamnation de la chaîne libanaise.
Des journalistes français qui suivent cette affaire
pensent que les associations juives ne s’arrêteront
pas à ce stade, mais continueront de poursuivre en justice
d’autres médias audiovisuels et des magazines qui diffuseraient
ou publieraient des éléments jugés antisémites ou à
caractère incitatif à la haine raciale. D’ores et déjà,
la chaîne iranienne arabophone al-Aalam, serait dans
la ligne de mire du CRIJF et de l’Association des étudiants
juifs de France. Enfin, le CSA et les milieux officiels
français refusent de commenter les mesures de rétorsion
contre les médias français brandies par des responsables
libanais tout en se montrant conscients des possibilités
de concrétisation de ces mesures. Dans une telle éventualité,
des médias français tels que RFI (RMC-MO compris), TV5
et des chaînes publiques et privées françaises captées
au Liban pourraient en pâtir, estiment des confrères
français présents dans la salle de l’ancien palais royal
où siège le Conseil d’État de
la République.
Elie
Masboungi pour l'Orient-Le Jour
La mobilisation en faveur d’al-Manar se poursuit alors
que Le CSA français engage une procédure de sanction
contre la chaîne du Hezbollah
7 Déc 2004- Le Conseil supérieur de l’audiovisuel
(CSA) en France a décidé d’engager « une procédure de
sanction » contre la chaîne du Hezbollah al-Manar, après
de nouveaux manquements que cet organisme affirme avoir
constatés sur son antenne. Le CSA, organisme public
chargé de réguler l’audiovisuel en France, a décidé
cette procédure de sanction mardi lors de sa réunion
en séance plénière. Il a adressé une lettre au président
de la société Lebanese Communication Group, éditrice
de la chaîne al-Manar, citant des commentaires diffusés
le 2 décembre sur l’antenne, « susceptibles de constituer
une incitation à la haine ou à la violence ».
La phrase citée est : « Israël mène une campagne
sans précédent contre la chaîne al-Manar pour l’empêcher
de diffuser en Europe. C’est ce qu’a avoué ce jeudi
la télévision israélienne qui a révélé que le gouvernement
israélien a multiplié ses efforts, tirant les ficelles
par-ci et par-là, pour empêcher la chaîne de télévision
de révéler aux téléspectateurs européens, aux résidents
étrangers en Europe la réalité des faits et de la situation,
les crimes contre l’humanité perpétrés par Israël, aussi
bien en Palestine occupée que dans le monde... »
Dans sa lettre, le CSA indique notamment : « Il apparaît
que la chaîne vise particulièrement les téléspectateurs
européens et les résidents étrangers en Europe quand
elle prétend qu’Israël est coupable de crimes contre
l’humanité. Il ne saurait vous échapper, poursuit le
CSA, que les termes de “crimes contre l’humanité” recouvrent
un statut juridique précis consacré par le droit international
depuis l’Accord de Londres du 8 août 1945 et le Statut
du Tribunal militaire international de Nuremberg (...)
Or, sur la base de ces textes, l’État d’Israël n’a jamais
été déclaré coupable de crimes contre l’humanité devant
une juridiction pénale internationale. » Le CSA entendra
les représentants d’al-Manar « en assemblée plénière
le vendredi 17 décembre au siège du CSA ». Mobilisation
locale Entre-temps, la mobilisation en faveur de la
chaîne du Hezbollah se poursuit sur la scène locale.
Alors qu’une réunion élargie de solidarité est prévue
vendredi au siège de l’Ordre de la presse, le comité
de suivi, qui a pris en charge le dossier, s’est rendu
hier au palais Bustros pour y rencontrer le ministre
des Affaires étrangères. M.Mahmoud Hammoud, qui s’arrêtera
à Paris, dimanche, a promis de s’enquérir des derniers
développements judiciaires auprès de l’ambassadrice
du Liban dans la capitale française, Mme Sylvie Fadlallah.
Le ministre a demandé à la délégation présidée par le
président de l’Ordre des rédacteurs, M. Melhem Karam,
et ayant pour membres le président du CSA, M. Abdel
Hadi Mahfouz, le directeur des informations à al-Manar,
M. Hussein Fadlallah, M. Chawki Abou Sleimane, directeur
de Radio Liban libre, M. Georges Ghanem, directeur à
la LBCI, et M. Ghaleb Kandil les détails de la convention
signée entre la chaîne et le CSA. Il a aussi rendu hommage
à la position du secrétaire général de la Ligue arabe,
M. Amr Moussa, qui a exprimé son entière solidarité
avec al-Manar et qui a accusé le « lobby sioniste »
d’être derrière les ennuis de la chaîne. Selon M. Hammoud,
M. Moussa a aussi promis de mener la semaine prochaine
une action de solidarité avec la chaîne dans les milieux
diplomatiques arabes à Paris.
À l’issue de la rencontre, M. Melhem Karam a précisé
qu’il percevait une unanimité dans la solidarité avec
la chaîne al-Manar, dont la cause, a-t-il dit, est devenue
quasiment internationale. « Le ministre nous a appris
qu’il a entamé une action à haut niveau en faveur de
la chaîne. Et de notre côté, nous espérons que la justice
française donnera un verdict juste et non politisé,
comme elle a l’habitude de le faire. » M. Karam a rappelé
que la chaîne du Hezbollah respecte les règles de l’éthique
et que lorsqu’elle a signé la convention avec le CSA,
elle a agi par conviction. De même, il a précisé que
le président de l’Union des journalistes arabes, M.
Ibrahim Nafeh, lui avait donné carte blanche pour prendre
les mesures qu’il juge nécessaires, afin d’aider al-Manar
dans son combat.
La lettre de Ferzli
De son côté, le ministre de l’Information,
M. Élie Ferzli, a adressé une lettre officielle au secrétaire
général de la Ligue arabe et aux ministres arabes de
l’Information afin de les pousser à mener une vaste
action de solidarité avec la chaîne du Hezbollah et
de la faire parvenir aux autorités françaises. « Cette
affaire, a-t-il écrit, concerne la liberté de toute
l’information arabe et notre droit sacré de montrer
les crimes sionistes. C’est le début d’une tendance
systématique internationale à faire le black-out sur
les crimes d’Israël. Il faut donc alerter les opinions
publiques et les intellectuels afin d’adresser un message
fort aux autorités françaises pour les pousser à ne
pas céder aux pressions sionistes. » Face à cette mobilisation
du camp arabe, les juifs français ne restent pas inactifs.
Hier, le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, a jugé
« indispensable » la résiliation de la convention signée
entre le CSA et al-Manar. La partie s’annonce donc très
serrée et une fois de plus c’est à la justice française
que reviendra le dernier mot.
Nouvelle réunion de solidarité avec al-Manar à Beyrouth
le 10 Décembre 2004
Le secrétaire général de la Ligue arabe, l’Ordre de
la presse au Liban, l’Union des journalistes arabes
et des partis libanais et égyptiens ont exprimé hier
leur solidarité avec la chaîne satellitaire du Hezbollah,
al-Manar, dont la diffusion est menacée en France. Réuni
à Beyrouth, le Comité de suivi de l’affaire d’al-Manar,
formé de représentants de nombreux médias libanais,
a annoncé la tenue d’une « réunion élargie de solidarité
pour protester contre la vigoureuse campagne menée contre
al-Manar en France ». La réunion doit avoir lieu vendredi,
à la veille de la décision que doit prendre la justice
en France, au siège de l’Ordre de la presse, a annoncé
le président de l’Ordre, Mohammed Baalbacki.
Tout en soulignant « sa confiance dans la justice française,
le comité invite la France à ne pas se soumettre aux
pressions du lobby israélien qui a été dérangé par la
première décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel
» (CSA), le 19 novembre, d’autoriser l’émission des
programmes d’al-Manar, a indiqué M. Baalbacki, qui a
également « remercié l’État libanais qui a pris position
aux côtés d’al-Manar ». Le président de l’Ordre des
journalistes, Melhem Karam, a de son côté transmis aux
journalistes l’appui du président de l’Union des journalistes
arabes, Ibrahim Nafeh, qui a exprimé la « solidarité
entière et sans réserve de l’Union à l’égard de toutes
les démarches qui seront entreprises dans le cadre de
cette affaire ». Enfin, le secrétaire général de la
Ligue arabe Amr Moussa a « souhaité que les gouvernements
occidentaux laissent aux médias arabes une marge suffisante
pour se défendre ».
Il convient d’indiquer que les membres du comité de
suivi ont été reçus par le ministre de l’Information,
Élie Ferzli, qui a réitéré devant eux la position de
l’État libanais : « Le gouvernement soutient al-Manar
qui est une télévision libanaise légale soumise aux
règles en vigueur, notamment la loi sur l’audiovisuel
», a-t-il affirmé.
|
Proche-Orient.info
*
fait la veille médiatique d'al-Manar
* C'est ce site
qui l'affirme lui-même sur sa page d'accueil comme
dans son édition du 12 Décembre 19h57...
|
Al-Manar
sommée de se taire ?
Onze jours après l'avoir autorisée,
le CSA réclame au Conseil d'Etat l'interdiction de la
télé du Hezbollah pour diffusion de propos jugés
antisémites.
Onze jours après l'autorisation d'Al-Manar par le Conseil
supérieur de l'audiovisuel (CSA), le couperet est déjà
tombé : mise en demeure et demande d'interdiction. Le
CSA a mis les bouchées doubles contre la chaîne du Hezbollah.
Les raisons de cette volte-face.
Pourquoi le CSA veut-il soudainement
faire interdire Al-Manar ?
Le CSA a donné hier un exemple d'émission contrevenant
à la convention. Le 23 novembre sur Al-Manar, un intervenant
a déclaré : «On a assisté, durant les dernières années,
à des tentatives sionistes pour transmettre des maladies
dangereuses, à travers les exportations aux pays arabes,
comme le sida. Cet ennemi n'aura aucun scrupule à commettre
des actes qui pourraient porter atteinte à la santé des
citoyens arabes et musulmans.» Le propos, tout en nuances,
est, explique le CSA, «de nature à troubler l'ordre public
et à porter atteinte aux principes fondamentaux du droit
de l'audiovisuel (...) qui prohibe toute incitation à
la haine ou à la violence, notamment pour des raisons
de religion ou de nationalité».
Première réaction : la mise
en demeure à Al-Manar de respecter sa convention est prévue
comme une étape obligatoire avant d'envisager l'annulation
de l'autorisation de diffusion.
Deuxième réaction : le CSA
a saisi le Conseil d'Etat afin que soit ordonné l'arrêt
de la diffusion. Décision d'ici à Noël.
|
Pourquoi
le CSA l'avait-il autorisée ?
Depuis le 19 novembre et l'annonce de l'autorisation d'Al-Manar
qui vaut pour toute l'Europe, la polémique enfle, à l'initiative
du Crif (Conseil représentatif des institutions juives
de France) mais aussi du Parti socialiste. Hier matin
encore, un car de manifestants anti Al-Manar était aux
portes du CSA. Et ce malgré les assurances prodiguées
par Dominique Baudis, son président, martelant que la
convention signée pour un an contre cinq d'habitude
est très stricte et qu'au moindre manquement, Al-Manar
sera sanctionnée. Lors de la signature de la convention,
Baudis avait d'ailleurs dressé toute une liste de programmes
déjà incompatibles avec son autorisation. Pour comprendre
pourquoi, malgré tout, le CSA a conventionné la chaîne
libanaise, il faut remonter au début 2004.
A la suite du Crif, Baudis s'indigne : Al-Manar a diffusé
en 2003 un feuilleton antisémite Al Shatat («Diaspora»).
Seulement, le CSA ne peut sanctionner la chaîne car celle-ci,
diffusée depuis l'étranger, n'a pas besoin de convention.
A la faveur d'une modification de la loi en juillet, le
CSA, pour faire interdire la chaîne, se tourne vers le
Conseil d'Etat.
Mais celui-ci refuse : Al-Manar vient de faire amende
honorable sur le feuilleton et brigue une autorisation.
Le Conseil d'Etat demande donc au CSA d'examiner cette
demande.
Aujourd'hui, le CSA lui renvoie la patate chaude.
Le
CSA pouvait-il refuser ?
Oui. Mais Al-Manar aurait alors pu attaquer la décision
du CSA devant le Conseil d'Etat. Et puis, le gendarme
du PAF estime qu'en autorisant la chaîne, il se donne
aussi les moyens de la contrôler. Mais tous les Sages
n'étaient pas d'accord. Lors du vote pour le conventionnement
d'Al-Manar qui s'est tenu pour la première fois à bulletins
secrets , trois conseillers sur neuf ont voté contre.
Et ce malgré des pressions tous azimuts, notamment liées
au sort des otages français en Irak. Mais cette autorisation
a créé un tel tollé que les pressions se sont exercées
la semaine dernière dans le sens inverse. Aujourd'hui,
c'est un véritable embrouillamini que Baudis souhaite
voir régler par «une législation explicite, claire et
efficace» (le Monde). Hier, le député UMP Pierre Lellouche
a annoncé qu'il allait déposer une proposition de loi
transférant au ministère de l'Intérieur le pouvoir d'interdire
une telle chaîne. Mais ça ne règle rien.
Peut-on
vraiment l'interdire ?
Qui connaissait Al-Manar avant que le Crif ne saisisse
le CSA au sujet du feuilleton Al Shatat ? Diffusée par
Eutelsat via satellite sur toute l'Europe depuis 2000,
la chaîne est absente des bouquets CanalSatellite et TPS.
Pour la capter, il faut savoir orienter sa parabole. Compliqué.
Si l'interdiction est décidée, un nouveau problème va
se poser. Eutelsat ne fait que louer un «tuyau» au bouquet
Arabsat, lequel y fait passer neuf chaînes arabes, dont
Al-Manar. En cas d'interdiction, Eutelsat ne peut pas
couper Al-Manar sans faire de même avec les huit autres
chaînes. L'opérateur satellite peut en revanche demander
à Arabsat de supprimer Al-Manar du bouquet. Arabsat, qui
a déjà menacé le CSA de stopper la diffusion des chaînes
françaises au Moyen-Orient s'il ne conventionnait pas
Al-Manar, n'obtempérera pas facilement.
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L'Affaire
d'Al-Manar ou...
d'un certain diner du premier Ministre
français, le 31 Janvier 2004* à une interdiction
fin 2004 en passant par un conventionnement un peu plus
tôt en Automne!
Al-Manar
a adressé au CSA un dossier de demande de conventionnement
Paris, 22 Sept.- Le Conseil supérieur de l'audiovisuel
(CSA) a bien reçu, le Mardi 21 Septembre 2004, un dossier
de demande de conventionnement de la part de Al-Manar,
chaîne de télévision libanaise chiite proche du Hezbollah,
a annoncé mercredi Dominique Baudis, président du CSA,
lors du point de presse mensuel du Conseil.
"Ce dossier de demande de conventionnement vient de parvenir
au CSA, il est à l'examen dans nos services", a précisé
M. Baudis. Au mois d'août, le Conseil d'Etat avait accordé
à Al-Manar un délai jusqu'au 1er octobre pour déposer
un dossier de conventionnement auprès du CSA, qui demandait
l'arrêt de sa diffusion pour avoir diffusé un programme
jugé antisémite. Le conventionnement est une charte passée
avec le CSA dans laquelle la chaîne s'engage à respecter
un certain nombre de règles édictées par le Conseil, notamment
en matière déontologique et de programmes. Al-Manar est
reçue en France via l'opérateur de satellite Eutelsat.
19 Novembre 2004
Le CSA français
autorise la diffusion d'al-Manar
La chaîne du Hezbollah libanais devra néammoins
se conformer
à un certain nombre de conditions précises
La chaîne du Hezbollah Al-Manar,
dont le siège est au Liban, a accepté les termes de la
convention proposée par le Conseil supérieur de l'Audiovisuel,
a annoncé celui-ci, et est autorisée de ce fait à émettre
dans les Etats de l'Union européenne. Selon la Convention
signé par Al-Manar, que le CSA a mis en ligne sur son
site, l'éditeur de la chaîne s'engage notamment «à ne
pas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination
pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité».
Différentes organisations juives avaient demandé aux autorités
françaises d'interdire la diffusion de cette chaîne en
France à la suite de la diffusion d'émissions considérées
comme portant atteinte aux sentiments de la communauté
juive. A la suite de ces plaintes, le CSA avait demandé
à la chaîne de présenter une demande de conventionnement.
(AFP)
Suite à cette décision,
le directeur général de la chaîne al-Manar, Mohammed Haïdar,
a réaffirmé lors d'un entrtien accordé au Figaro
que « la chaîne respectera la loi française et les dispositions
de la convention signée avec le CSA » (Conseil supérieur
de l’audiovisuel français) vendredi dernier, précisant
que l’objectif d’al-Manar « est de créer une opinion publique
favorable à la cause palestinienne ». Selon M. Haïdar,
« il ne devrait pas y avoir de modifications substantielles
des programmes, en tout cas pas sur le fond ». Les modifications
« seront surtout d’ordre formel. Je pense à tout ce qui
relève du symbolique et du vocabulaire et qui pourrait
être considéré comme insultant vis-à-vis de la confession
juive », a-t-il dit. Concernant le feuilleton al Chatat
véhiculant des thèses antisémites, M. Haïdar a qualifié
« d’erreur regrettable » le passage de ce programme sur
la chaîne. À Jérusalem hier, un haut responsable au sein
du ministère israélien des Affaires étrangères s’est déclaré
« consterné » par la décision du CSA français d’autoriser
la chaîne du Hezbollah d’émettre dans les États de l’UE.
« Nous sommes très étonnés, pour ne pas dire consternés,
par cette décision des autorités françaises de permettre
une chaîne de propagande qui prône la destruction de l’État
d’Israël et le jihad mondial », a déclaré cette source
à l’AFP sous couvert d’anonymat. L’autorisation sous conditions
de diffusion d’al-Manar, accordée vendredi par le CSA,
est très critiquée par plusieurs associations ainsi que
par le Parti socialiste français. Le CSA a affirmé que
la convention encadrant cette diffusion est « la plus
rigoureuse de toutes ses conventions », avec « des dispositions
très strictes quant à la nature des programmes ».
Rappelons qu’al-Manar s’est engagée notamment « à ne pas
inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination
pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité
».
* Le 31 Janvier 2004, Mr Raffarin
assiste à la projection de morceaux choisis par
le CRIF lors d'un diner ou celui-ci l'a invité;
le lendemain il entame des démarches pour que la
machine administrative de l'Etat français se mette
en marche pour faire obstacle à sa diffusion dans
le ciel de toute l'Europe!
|
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Le
Hezbollah réclame le respect des accords passés
Le CSA redemande l’arrêt de la diffusion d’al-Manar en France
Beyrouth, 1er Décembre 2004- Le
Conseil supérieur de l’audiovisuel français (CSA) a annoncé
hier, selon l’agence Reuters, la mise en demeure de la chaîne
libanaise al-Manar, « afin qu’elle respecte ses obligations
légales et conventionnelles », et la saisine en référé du Conseil
d’État pour qu’il ordonne à l’opérateur satellitaire Eutelsat
de cesser sa diffusion. « Cette décision est motivée par les
propos antisémites tenus le 23 novembre dernier sur la chaîne
par un intervenant présenté comme un expert pour les affaires
relatives à l’entité sioniste », selon le communiqué du CSA.
Le Hezbollah a réagi à cette nouvelle en demandant le respect
de l’accord passé le 19 novembre dernier avec le CSA, selon
lequel toute décision future doit être précédée d’une consultation
entre les deux parties. Commentant les termes utilisés par al-Manar,
le CSA a affirmé : « De tels propos sont de nature à troubler
l’ordre public et à porter atteinte aux principes fondamentaux
du droit de l’audiovisuel consacrés par la loi du 30 septembre
1986 qui prohibe toute incitation à la haine ou à la violence,
notamment pour des raisons de religion ou de nationalité, a
affirmé le CSA. Ils constituent en outre un manquement à plusieurs
stipulations de la convention souscrite par al-Manar, en particulier
l’exigence d’honnêteté de l’information et l’engagement de traiter
avec pondération et rigueur les sujets susceptibles d’alimenter
ou d’entraîner des tensions et des antagonismes envers certaines
communautés et certains pays. » En août dernier, le Conseil
d’État français a refusé de mettre fin à la diffusion d’al-Manar,
comme le réclamait le CSA, et demandé à la chaîne de déposer
un dossier de conventionnement auprès du CSA. Ce dernier a accordé
en novembre à al-Manar une autorisation d’émettre pour un an,
contre cinq ans habituellement, en posant « les conditions les
plus draconiennes », rappelle le président du CSA, Dominique
Baudis, dans une tribune publiée par Le Monde, daté de mercredi.
Dans cette tribune, il plaide pour un renforcement de l’arsenal
juridique français et européen afin d’empêcher la diffusion
des « programmes ouvertement racistes, antisémites et faisant
l’apologie de la violence », qui sont transmis « directement
du satellite à la parabole ». L’Union des étudiants juifs de
France (UEJF) a dénoncé dans un communiqué l’attitude du CSA
et du Conseil d’État. « Les deux institutions jouent depuis
juillet à un jeu de la patate chaude en se renvoyant le problème
», fait valoir l’UEJF en estimant que « le Conseil d’État est
désormais face à ses responsabilités ». « Il va devoir reconnaître
ses erreurs ou assumer une décision désormais incontestablement
scandaleuse », ajoute l’UEJF. Parallèlement, le groupe UMP de
l’Assemblée nationale souhaite durcir la législation concernant
la diffusion de chaînes de télévision étrangères en France.
« Le groupe (...) a souhaité que notre législation, qui a été
modifiée récemment, aille encore plus loin pour disposer d’une
plus grande efficacité devant une telle situation si malheureusement
elle se présente à nouveau », a déclaré mardi Bernard Accoyer,
à l’issue de la réunion hebdomadaire du groupe qu’il préside.
« Étonnement » du Hezbollah
La direction d’al-Manar s’est « étonnée » de la nouvelle demande
du CSA et l’a invité à « respecter l’accord conclu et à ne pas
se soumettre aux pressions politiques ». Dans un communiqué,
la direction de la chaîne s’est déclarée « étonnée » d’être
informée par les médias de la demande faite par l’autorité chargée
de réguler l’audiovisuel en France, qui avait autorisé le 19
novembre la diffusion d’al-Manar en assortissant de conditions
très strictes son feu vert, valable pour un an, au lieu de cinq
habituellement. « L’accord conclu entre al-Manar et le CSA était
clair quant à la nécessité d’une consultation préalable (entre
eux) avant toute mesure qui serait prise par le CSA », souligne
le communiqué. La direction d’al-Manar affirme que l’accord
stipule que le CSA doit « informer la chaîne directement, et
non à travers les médias, de toute mesure qui serait prise à
son encontre », ajoutant qu’aucune notification officielle du
CSA ne lui était encore parvenue mardi soir. Al-Manar a été
« surprise par la décision » du CSA « alors que la chaîne souligne
son engagement à l’accord conclu et s’attache, depuis le début
de l’affaire, à l’appliquer dans ses moindres détails ».
La direction d’al-Manar « déplore la précipitation » dont a
fait preuve le CSA et l’invite enfin à « respecter son engagement
dans l’accord conclu et à ne pas se soumettre aux pressions
politiques exercées contre lui ».
COMITE DE
SOUTIEN A LA CHAINE LIBANAISE AL MANAR
des réjouissances de courte durée:
Paris le 24 novembre Le Comité de Soutien à la Chaîne Libanaise
AL MANAR, se félicite de l’accord de conventionnement conclu,
le vendredi 19 novembre 2004, entre le Conseil Supérieur de
l’audio visuel français (CSA) et la Chaîne Libanaise AL MANAR,
par lequel cette dernière est autorisée à diffuser librement
et légalement ses émissions sur le satellite EUTELSAT, à la
grande satisfaction de ses millions de téléspectateurs. Cet
accord, attendu par tous ceux qui connaissent la solidité du
dossier de AL MANAR et la justesse de sa cause, constitue une
grande victoire, celle de la sagesse et de la modération, sur
tous les sectarismes. Elle est aussi une victoire de la liberté
d’_expression et de diffusion, tout comme elle est celle du
droit de tous à accéder aux sources d’informations de leur choix,
et au-delà, une victoire sur les tenants de l’information et
de la pensée uniques. Rappelons que, prenant prétexte d’un feuilleton
télévisé à caractère historique, diffusé par la chaîne libanaise
au cours de l’année 2003, le CRIJF et l’ambassade d’Israël à
Paris avaient fait pression sur le CSA pour déposer une plainte
auprès de la Justice française afin de contraindre la Chaîne
Libanaise à cesser d’émettre sur EUTELSAT. Ce qui fut fait en
date du 20 juillet 2004. Le Conseil d’Etat, saisi de l’affaire,
n’a pas suivi le CSA dans son argumentaire politique et a ramené
l’affaire sur un plan strictement juridique. Il s’est prononcé,
le 20 août 2004, en invitant AL MANAR à présenter une demande
d’autorisation au CSA dans un délai de deux mois. Tout au long
de cette épreuve, la Chaîne AL MANAR a trouvé un soutien indéfectible
auprès de toutes les institutions de l’Etat Libanais, des organisations
culturelles, politiques et syndicales de la société libanaise
et de nombre de leurs consoeurs arabes et européennes.
Le Comité de Soutien à AL MANAR, qui s’est constitué dès le
début de cette affaire, a élargi son action de soutien aux deux
journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot
et leur accompagnateur syrien Mohamed Al Joundi, en participant
aux manifestations organisées en leur faveur et en appelant
aussi à manifester pour leur libération :
Prend acte de l’accord conclu entre le CSA et la Chaîne AL MANAR
:
Salue les deux parties contractantes pour leur sagesse et leur
lucidité et souhaite plein succès à leur partenariat.
Remercie toutes les personnes et les organisations qui lui ont
apporté leur soutien, ainsi que les sites Internet qui ont relayé
son action tout particulièrement : quibla.net, tunisnews.net,
nawaat.org, clba-la conscience.
Premiers signataires :
1)Père
Michel LELONG: Amitiés Islamo- Chrétiennes ; 2) Nawar ATFI:
Forum Culturel Arabe ; 3) Sami BEN GHARBIA : Administrateur
du Site Nawaat.org ; 4) Hédi CHELLOUF: Association des Avocats
Arabes et Européens ;
5) Nidal HAMADE: Observatoire Français des Droits de l’Homme
; 6; Tawfik AL MADINI : Ecrivain ;7) Haytham MANNA: Commission
Arabe des Droits Humains ;
8) Brahim TAOUTI: Avocat ; Président Justitia Universalis- La
Haye ;
9) Hayat ATTIA : Journaliste ; 10) Philippe PREVOST: Ecrivain
;
11) Docteur Salah Eddine SIDHOUM : Chirurgien Orthopédiste-
Militant des D. H. ; 12) Brahim BELKILANI: Journaliste ; 13)
Ahmed SMIAI: Militant des Droits Humains
14) Mohamed LAMARI: Syndicaliste ; 15) Janine BOREL : Comité
de Lutte Contre la Barbarie et l’Arbitraire : 16) Site WWW.ifrance.com/CLBAyla
conscience;
17) Ahmed Simozrag :Avocat ;Justitia Universalis ; 18) Larbi
Alili : Justitia Universalis ; 19) Anouar Koutchoukali ; S.G.
Justitia Universalis ; 20) Rassemblement des Tunisiens Libres
(RTL) ; 21) HANNI Bilel : Enseignant ;
22) HANNI Néjib : Fonctionnaire ; 23) Jean Pierre CRUSE : Journaliste
;
24) Chokri BOUKHRIS : Informaticien ; 25) DERBALI Sonia : Sciences
PO/ ENA
26) DERBALI Nour El Hoda : Médecin ; 27) DERBALI Larbi : Ouvrier
Syndicaliste ; 28) Hamza CHERIF : Chirurgien Orthopédiste ;
29) CHABBI Ahmed : Juriste ; 30) SLAMA Fatima : Enseignante
;
31) PACAUD Annette : Médecin ;
32) RIAHI Fouad : Musicien ; 33) JELASSI Marie : Infirmière
; 34) JELASSI Mondher : Pédiatre ; 35) NAOUARI Béchir : Commerçant
; 36) NAOUARI Olfa : Femme au foyer ; 37) Muzna Shihabi : Palestine
Medical Relief- Palestine ;
38) Abderrahim Tiroual : Informaticien ; 39) Bruno Drewski :
Universitaire ;
40) Chérif Boudelal : Maison d’Orient ; 41) Silvia Cattori :
Journaliste ;
42) Gaudenzi Ugo : Rédacteur en Chef ; 43) Gilles Munier : Amitiés
Franco- Irakiennes ; 44) Jean François. Poirier : Ecrivain ;
45) Bilel Manaï : Ingénieur ; 46) Amina Kadi : Universitaire
; 47) Sahbi Amri : Médecin ; 48) Nizar Châari : Agronome ; 49)
Mounir Boughattas : Enseignant ; 50) Kamel MAKNI : Juriste ;
51) M’Hammed Soukaria : Forum Culturel Arabe ; 51) Monder Sfar
(CCTE) ; 52) Ginette Skandrani : La Pierre et l’Olivier ; 53)
Fayçal Kâabi : Psychologue ; 54) Sana Bouali : Chef d’entreprise
; 55) Edouard Rizk ; 56) Hassen Ajan ;
57) Ali Ichen ; 58) Omar Kraoua ; 59) Malika Khier : Militante
associative ;
60) Ahmed MANAI: (ITRI).
Soutien_almanar@yahoo.fr
Une
diffusion mondiale peu entamée...
La décision d'al-Manar, la chaîne du mouvement du Hezbollah
chiite libanais, d'interrompre sa diffusion en France
par le satellite Hot Bird 4 d'Eutelsat, n'empêche pas
totalement la chaîne de parvenir sur les écrans français.
Tout en étant une société de droit français, Eutelsat
constituait le principal moyen de diffusion d'al-Manar
dans les pays de la Communauté européenne. Elle devrait
donc disparaître de la plupart des écrans d'Europe où
l'on pouvait capter cette chaîne via Hot Bird 4. Cependant,
Hot Bird 4 n'était pas le seul satellite à diffuser cette
chaîne.
Al-Manar est diffusée par sept satellites dans le monde,
dont quatre pour l'Europe. La chaîne al-Manar peut être
captée grâce aux satellites de l'opérateur égyptien Nilesat,
de l'opérateur néerlandais Newskies (par l'intermédiaire
de son client Globecast) et de la société Arabsat elle-même.
Ces trois derniers opérateurs ne sont pas gérés par des
sociétés de droit français et sont donc hors de portée
des lois et des règlements français.
|
Pour
continuer à voir Al Manar en France et en Europe*
il faut désormais pointer une parabole plus large
(au moins 2m50) vers les satellites suivants:
Arab Sat. 3A / 26 deg. EAST * Frequency: 11823
MHZ
* Polarization: VERTICAL Digital receiver Ku Band
Nile sat 101 / 7 deg. West Frequency: 12054 MHZ Symbol
rate: 27.500 Polarization: Vertical FEC: 3/4
Il est également possible de visualiser certaines émissions
via le site internet de la chaine en utilisant Real Player
*
Ces données pratiques sont transmises à titre
purement informatif et ne sauraient constituer une quelconque
incitation à regarder les programmes de la chaine...
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